mon coeur

" Tu fais tourner de ton nom

Tous les moulins de mon coeur ..."

 

Oh!

Qu'est ce qui m'attire autant dans la poésie, pourquoi est-ce qu'elle m'émeut tant, et que d'un vers on me transperce ! Oh! Je me sens parfois si étrangére dans le monde où j'évolue, trop sensible, pas assez pragmatique, si trop et tout à la fois. Mon âme sans cesse tout feu tout flamme, les nerfs à vif et les yeux grands ouverts, l'oreille alerte, les sens à fleur et le coeur. Oh! Mon coeur!!

 

 

freedom

 

Parfois. Ca te prend comme ça sans crier gare, une rage sourde. Ca te frappe de plein fouet. Une évidence. Une odeur fétide et un goût dans la bouche, acre. Un son de violon dans la rue ensoleillée, la reception de "Sauvages" d'Hamelin, les pages de"Valium" de Mistral lues la veille, et les propos des uns et des autres distillés parcourus tôt ce matin , impulsés dans la tête et qui fabriquent une matiére, soudainement à crier.Tout envoyer bouler. Basta. Et Kunta Kinte. Il est la moitié de l'aprés-midi, tout va bien aller, t'inquiétes donc pas. Pendant que certains patrons sont sequestrés faute de ne pas avoir su faire ce qu'il fallait sans doute, de ne pas rassurer, entendre, toi tu te bats pour sauver ta petite entreprise et être à la hauteur de la confiance que sept femmes ont mise en toi, pourtant créanciers et banquiers ne te lachent pas, le service des impots te harcéle, te montre du doigt, tu dois faire face à la morosité ambiante, la crise et ses collatérales, tes insomnies et toi, tu donnes tout ce que tu as ce qu'il te reste, l'énergie de te battre. Quoiqu'on en dise, s'il n'y a plus de capitaine, les bâteaux resteront au port. Cette force, et cette humilité que ça demande. Et ce jeune homme là beau comme un astre avec son violon, juste là dans la rue, du Mozart je crois, Mozart! Et Kunta Kinte. Se battre, tous les jours, chaque matin, la peur au ventre. Pas savoir comment demain. Comment aujourd'hui aussi. Et toujours devoir inspirer confiance, insufler l'énergie nécéssaire, tenir la barre, le cap. Pas d'alternative. Pas d'échappatoire. Et ici, pour oublier tout ça, non pas oublier, se nourrir, fabriquer du carburant qui sera partagé et consommé dés le lendemain, brûlé. Allez, prendre un café, penser à ailleurs. Laisser mon esprit s'envoler, d'autres continents, d'autres possibles. Et ce téléphone qui n'en finit pas de sonner. Ne pas baisser les bras. Liberté chérie. Et Kunta Kinte.

racines

 

 

" Parcequ'un homme sans passé est comme un arbre sans racines "

 

 

Merci Christian.

sensible

 

 

 

« Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu’endormis.»

- Edgar Allan Poe -

 

 

 

Mon âme

 

 

Mon âme a la candeur d'une chose étiolée, 
D'une neige de février... 
Ah! retournons au seuil de l'Enfance en allée, 
Viens-t-en prier...

Ma chère, joins tes doigts et pleure et rêve et prie, 
Comme tu faisais autrefois 
Lorsqu'en ma chambre, aux soirs, vers la Vierge fleurie 
Montait ta voix.

Ah! la fatalité d'être une âme candide 
En ce monde menteur, flétri, blasé, pervers, 
D'avoir une âme ainsi qu'une neige aux hivers 
Que jamais ne souilla la volupté sordide!

D'avoir l'âme pareille à de la mousseline 
Que manie une soeur novice de couvent, 
Ou comme un luth empli des musiques du vent 
Qui chante et qui frémit le soir sur la colline!

D'avoir une âme douce et mystiquement tendre, 
Et cependant, toujours, de tous les maux souffrir, 
Dans le regret de vivre et l'effroi de mourir, 
Et d'espérer, de croire... et de toujours attendre!

- Emile Nelligan -

 

infini profond

 

" L'infini profond, douleur désir poésie amour révélation miracle révolution amour, l'infini profond m'enveloppe de ténèbres bavardes..."

- Robert Desnos -

 

  

le poéte

 

"Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d'amour, de souffrance, de folie. Il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n'en garder que les quintessences. Ineffable torture où il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit - et le suprême savant."

- Arthur Rimbaud -

 

l'homme parle

 

" militants du quotidien , on prépare nos lendemains "

 

 

 

 

Je veux m'éluder

 

Je veux m'éluder dans les rires
Dans les tourbes de gaîté brusques
Oui, je voudrais me tromper jusque
En des ouragans de délires.

Pitié ! quels monstrueux vampires
Vous suçant mon coeur qui s'offusque !
je veux être fou ne fût-ce que
Pour narguer mes Détresses pires !

Lent comme un monstre cadavre
Mon coeur vaisseau s'amarre au havre
De toute hétéromorphe engeance.

Que je bénis ces gueux de rosses
Dont les hilarités féroces
Raillent la vierge Intelligence !

 

- Emile Nelligan -

 

 

faire feu de tout bois ...

 

 

 

paroles

 

" Il faudrait pouvoir tout dire . "

- James Joyce -

By train ...

 

La vie est pleine de surprise , oh! pas la peine d'avoir fait St Cyr pour le savoir , avouons juste que certaines surprises sont meilleures que d'autres !

Aujourd'hui ,une rude journée m'attendait , parisienne, pourtant, je dois reconnaître que la magie opère malgré tout sur moi, une éternelle romantique ! Mais mise à part quelques émotions, dus à des messages captables par cette dernière invention qu'est l'I Phone , sorte de cordon ombilical avec ma vie professionnelle , genre joignable en permanence ,là , l'inatendu qui s'offre à vous , ça me met en émoi !

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J'ai plutôt fait par volonté familiale des études scientifiques , première en mathématiques , physique-chimie ( j'aimais bien mon prof ! ) , je me suis passionnée philosophie , en grande partie par goût , et encouragée par un prof de philo, plus , pas supportable . Imaginez la scène , un homme jeune , belle prestance , regard suffisamment lointain , grande maîtrise du verbe , connaissance , seul homme qui déboule dans un pensionnat de jeunes filles pour enseigner la philosophie ! Je vous passe les détails , les scènes de pâmoison , les mots doux glissés dans les copies ... etc ..etc  Moi cet homme là m'a fait découvrir  Platon , Nietzshe , puis Cioran , et je lui suis reconnaissante .

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La veille du bac , il avait proposé une heure d'approfondissement , sur son emploi de temps personnel , je me suis retrouvée seule face à lui , on est allé faire de la philo ," live" dans un bar et il m'a initié au Packman !

Aujourd'hui nous étions dans le même compartiment , dans le TGV Paris Lille , lui ne se souvient sans doute plus de moi, mais moi si ! Bruno Dumont , devenu metteur en scène , après avoir enseigné la philo , ses films sont à l'image de la région où j'ai grandi , nous habitions la même ville , nous fréquentions les mêmes endroits , et nous avons en nous cette problématique. Son cinéma n'est pas facile , à l'image de ce qu'il a perçu de notre environnement et de la réalité du tissu social qui nous a tous " limbés ".

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Moi j'en garde un souvenir personnel plus qu'étonnant , à 16 ans , parler de philosophie en bouffant du vidéo jeu , devant une bière transie par le regard d'un homme, votre prof, attentif à votre manière de voir la vie, c'était bien la première fois que ce que je pouvais penser avait une réelle importance .

 

Alors , si vous n'avez jamais vu " l'Humanité " ou "la vie de jésus" , je vous encourage à voir ses films , loin d'être faciles , un peu glauques même par moment mais sensibles . J'ai vraiment eu beaucoup de plaisir à faire ce voyage d'une heure en train , personne n'imaginais que je faisais un bon en arrière , là de plus de vingt ans , et sans que cela n'ai pris une ride , " quand même " .

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" Doué d'une vue plus subtile, tu verras toutes les choses mouvantes."

Friedrich Nietzsche

 

tendresse

 

La tendresse est la délicatesse du coeur , elle nous ouvre et nous enveloppe tel un baume . Poésie des sentiments .

"Quelle douce faiblesse , ce besoin de tendresse qui nous vient en naissant ." Bourvil

 

Diner de cons

 

 

Ca aurait dû être un dîner sans histoire, celui au cours duquel on parle de tout et de rien, et surtout de rien . Mais il n'en fut rien . Comment c'est arrivé, je ne me souviens plus très bien l'ordre des choses, je crois que l'on parlait d'actrices ou de sex-symbol, disons ils en parlaient à gorges chaudes, ça ce n'était pas inhabituel , et même souvent assez drôle mais la conversation a pris soudain une autre tournure, Marilyn était au centre de la table et me prit soudain, allez savoir pourquoi, le besoin de parler de son enfance et des abus sexuels liés à son beau-père et là les rires gras de pleuvoir et les " il a pas du s'embêter le papa " ou " rien de tel pour une petite fille que d'être initiée par son padre " . Mon sang n'a fit qu'un tour, et pourtant je suis plutôt d'une nature bienveillante, je suis sortie de mes gonds ! Un ouragan verbal s'abattait ainsi sur la soirée .

" Mais que savez-vous donc bandes de lâches et d'ostrogoths de ce que ressens une petite fille, abusée de la sorte par justement celui qui est là pour la protéger et en qui elle a toute confiance ! De quelle matière êtes vous donc fait tous autant que vous êtes pour pouvoir en rire ainsi, sans bien mesurer l'étendue de la cruauté de vos propos , grossiers personnages , bande de cons! "

Je ne crois pas que l'on puisse rire de tout , sauf peut-être l'auto-dérision qui est plus un bouclier qu'un remède . Je suis partie , vidée et tremblante de colère sourde . Comment peut-on donc encore ignorer les dégâts de l'inceste ?

 

michel

 

Un ami vient de perdre son fils , 

la souffrance est au delà des mots ,

et juste être là pour lui , sa femme , sa famille , ses amis .

 

Michel , je suis prés de toi par la pensée et le coeur .

 

 

 

14 Février

 

 

" día del amor y amistad "

 

 

 

 

 

 

alex

 

Oui , que d'un oeil , oui je ronronne , la pause est un état de sommeil éveillé , un état de conscience autre ...

Juste être là , sans y être vraiment ... En apesanteur ...

 

pause

 

Parfois , une pause s'impose ...