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20/12/2009

"Faire l'ange"

 

Il a neigé par chez nous pas mal depuis quelques jours mais cette nuit plus qu'à l'accoutumée et un grand lit blanc soyeux a recouvert toute la ville de Lille et la campagne alentour, magnifique!

Il m'a dit "va donc faire un ange blanc dans ta neige feutrée", ouate épémère si rare chez nous de cette épaisseur même au Nord. Faire l'ange... Il m'a dit encore "tu sais ce que c'est bien sûr" alors que je faisais sans rien oser dire une découverte de taille formidable et si étonnante; des souvenirs de neige j'en avais bien du temps où j'étais une sale gamine blondinette à la fifi brindacier au coeur rose et au corps gracile, des inoubliables batailles de boules avec mon frangin où je finissais toujours en larmes rageuse d'en prendre plein la figure, pis les bonhommes de neige aussi j'adorais ça les élaborer et plus encore les accessoiriser carotte pour le nez, petits cailloux pour les yeux et les boutons de la veste fictive branchages divers pour la tignasse éflanqué d'un balai et parfois d'une brouette pour trimballer une ribambelle d'autres mini bonhommes tout serrés les uns contre les autres, mais faire l'ange dos contre terre agiter les bras pour en imprimer les ailes j'avais jamais entendu parler ni tenté. J'ai d'abord cru à une sorte de poésie neigeuse et sucrée mais que nenni une réelle pratique aboutie et artistique. Il m'a fallu m'équiper dare dare enfiler mes bottes ma doudoune ma tuque mon gros cache-nez tricoté main et mes mitaines toujours préférées aux gants même si je me géle le bout des doigts pour me lancer à corps perdu dans le froid de ce Dimanche lumineux.

Ben si pas si facile je dois dire à réussir, et la première fois j'étais bien déçue du résultat, j'ose même pas vous dire le ridicule de mon envolée en comparaison à celui d'un ange expérimenté, voyez vous même celle d'un as du battement d'ailes;

 

alors j'ai décidé de me parfaire et comme il doit tomber encore quelques centimétres demain dans la nuit réitérer l'opération au petit matin du mardi comme on dit par icitte. Quel beau et magique résultat, quelle sublime esquisse que cette empreinte agitée qui méne au ciel...

Merci pour cette superbe découverte Black Angel, un beau cadeau pour ces fêtes indeed! Que c'est beau!

 

 

 

16/11/2009

scellées

 

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les voix
dans l’ombre
une vie


à rebours
on aurait souhaité
la perte de mémoire


devant la porte
restée fermée


comment
tracer


le silence
à fleur


du corps
laissé


en proie
au temps


parole
enfouie


sous la
terre tiède


message d’ici
dans l’oubli
de la chair


une main
restera tendue


certain
du sourire


l’ailleurs
en abîme


trouer le lit
par le feu


l’espoir
n’est que
brasier
de paille


l’histoire
n’est plus
la même


devant le phénix
l’ombre du mot


dira
l’anamnèse


écrite
dans la plaie


greffe le souvenir
sur la terre ouverte


penser
l’instant


devant l’éternité


conduire aux
cages du vent


la parole
offerte


contre
l’ennemi


qui ronge
par derrière

 

 

- Laurent Fels -

 

 

 

19/10/2009

une journée particulière

Parfois et c'est pourtant rare je ne me fixe pas d'objectif et j'erre, enfin plutôt je me laisse porter au gré de la fantaisie des choses qui m'arrivent parce qu'il arrive toujours quelque chose au fond finalement il ne peut pas ne rien se passer. J'avais dans l'idée de m'offrir un livre bien particulier, " L'odeur du sang humain ne me quitte pas des yeux. Conversations avec Francis Bacon" de Frank Maubert, et bien sûr comme de coutume il n'était pas disponible, j'ai du le commander et en m'égarant dans la librairie, je suis ressortie avec la biographie de Diane Arbus et un autre petit ouvrage sympathique, Pensées provocs et autres volutes de Serge Gainsbourg, drôle de choix pour un Lundi d'Octobre bien maussade et irrégulièrement ensoleillé.

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podcast

" A dire vrai

Je suis un faussaire de compagnie

Un preneur de large

Un joueur de courant d'air

Un repris de justesse

Un éternel évadé

Un faiseur de trous

Et un casseur de verrous

Un sauteur de murs

Et un forceur de serrures"

 

- Serge Gainsbourg -

 

Pas le programme prévu, du moins le peu de prévu prévu préférant l'imprévisible et puis j'ai gambadé à travers cette ville que je connais bien croisé quelques têtes connues d'autres qui me connaissent, pour finalement échouer à une terrasse de café Grand Place leur chocolat chaud est à mourir et me suis laissée faire... C'est immense d'y arriver, plus rien n'avait d'importance mon esprit voguait d'âme en âme, j'observais flirtais légèreté de l'instant, c'est un vieil ami qui m'a ramené à la réalité, ne manquant pas d'humour il s'est assis là devant moi toujours rêveuse ne le voyant pas vraiment il s'est d'un coup mis à rire quand j'ai commencé à chantonner, complètement surréaliste et incongru mais délicieux de fraîcheur, nous sommes partis dans des confidences chaudes et intimes ne relevant pas du tout encore une fois du prévisible vu l'heure, l'endroit le contexte mais la chimie a ses mystères et pour transformer le plomb en or il n'est pas besoin de faire trop de manières, juste être à ce que l'on est et à l'autre, un moment de grâce infinie et badaboum le rappel à l'ordre le portable qui sonne de part et d'autre la logique l'efficacité le pragmatisme qui reprend ses droits à coup de vibreur intempestif. Délicieux moment en réalité mieux qu'en rêve, pour l'heure je l'aurais bien embrassé goulûment par gourmandise mais me suis retenue, suis repartie avec mes livres et le chocolat aux lèvres mais le coeur avec des petites ailes et Gainsbarre dans la tête!

 

" Nous nous sommes dit tu

Nous nous sommes dit tout

Nous nous sommes dit vous

Puis nous nous sommes tus."

 

- Serge Gainsbourg -

 

 

 

 

01/09/2009

Amal Murkus


 

 

 

 

22/08/2009

Beauduc, en Camargue

 

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Sous l'étang de Vaccarès celui de Fournelet et de la Dame, à proximité du Salin de Giraud face aux saintes Maries de la mer, à l'extrême pointe de la Camargue enfin presque, Beauduc, un paysage surréaliste hors de temps au bout de 15 kilomètres de piste, mais plus qu'un paysage un lieu étonnant, je n'en savais rien mais le traumatisme fut notoire quand dans les années 90 tout ce qui caractérisait cet endroit atypique et complètement en dehors des lois, sauvage et lieu de rencontres de tous les passionnés d'espace, de mer et d'un certain art de vivre, "Vivre à Beauduc suppose des conduites appropriées (et par ailleurs transmissibles). Vivre, ne serait-ce qu'un moment, qu'un fragment de vie à Beauduc, c'est être dans un autre monde, un ailleurs, c'est être autrement. C'est également obéir à des pratiques populaires qui se distinguent radicalement des pratiques élitaires. C'est partager entre autres choses une littérature orale encore forte à travers d'extraordinaires récits de constructions de cabanons ou de parties de pêche…" a été détruit, déménagé et dénaturé au nom de la bienséance et du respect des lois territoriales. Alors ce lieu pourtant autrefois si vivant est une sorte de no man's land, on y sent une mélancolie, quelques récalcitrants et quelques campeurs accros mais plus l'ambiance d'alors. Les images parlent d'elles-mêmes, c'est beau, étrangement beau.

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16/08/2009

ballade en arrière pays

 

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Forcalquier, Manosque, Gréoux les bains, Tavernes, Fox-Amphoux, Salernes, Roquebrunne, Frejù ...Sept heures de route pour parcourir les 250 km nous séparant de la grande bleue, autant de surprises de ravissements de découvertes de rencontres chargées d'histoire de senteurs la lavande fraîchement coupée, la chaleur est dense et le bain de mer à l'arrivée récompense et désaltère. Quelle belle campagne qui respire la douceur de vivre, le temps arrêté et la poésie de la vie, réconfortant au fond et immuable, étonnante richesse et diversité sur ce bout de route, la végétation jamais la même mais toujours présente, le son lui ne change pas il est silence ponctué du cri des cigales, et le soleil chauffe à l'identique. Un pays inspirant, oui, une fois de plus j'en prends acte et je respire, je fais le plein de lumière et de saveurs.

 

 

 

 

l'éphémère

Découvert chez Yvan Le Terrible.

 


 

 

 

 

11/08/2009

Ici aussi on aime la turlute


Merci Christian.

 

20/04/2009

Oh ! Merci !

 

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A Gaétan d'abord , pour ces chouettes photos de chez lui ... Joli!

A Sandy, les pantoufles en phentex ! Wouah ça m'a bien l'air douillet, douillet ça pour les longues soirées entre amis... On peut les avoir , les mêmes en bleues ?

A Laurence, pour son indéfectible sens de la poésie et de la grâce.

A Balthazar et son légendaire sens de l'humour tout en finesse ... A Lidia , un franc parler, une intelligence, et un sacré talent !

Et d'autres encore, par delà les océans, les ondes, les aléas de la vie. Ce grand monde de la blogosphére réserve beaucoup de surprises, et me donne beaucoup de plaisir, et de matière à penser et d'émotions en tout genre. On y fait des rencontres aussi importantes, des amitiés se dessinent , des liens se tissent . Venise en parle très bien. Et peut-être que je fais fausse route mais cela n'a rien de virtuel pour moi. c'est une nouvelle forme de communication entre les individus, un espace d'échange et d'interactions qui me touche .

Merci à vous tous d'être là, et de passer ici.

Bonne journée à vous.

Hélèna