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17/09/2012

Un dimanche avec Swan

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- Swan et Blue - Photo Patrick Natier -

 

Swan n’était là que pour deux jours. Elle avait déjà vu Lille, en tout cas la vieille ville avec Pat le samedi en descendant de son train alors j’avais envie de lui montrer autre chose, des endroits que j’aime, un peu plus loin. Elle était enthousiaste à l’idée de voir d’autres pays, qu’à cela ne tienne, nous irions en Belgique et puis en Hollande aussi, c’est si facile d'ici. Nous nous sommes levés plus tôt qu’à l’ordinaire pour un Dimanche. Normalement on glande un peu, on se laisse vivre mais là, si nous voulions aller jusqu’à la mer et puis ensuite passer à Bruges et pourquoi pas dîner à Gand, il n’y avait pas de temps à perdre. Quoique, est-ce vraiment perdre son temps que de le prendre ? Nous sommes partis Pat, Swan et moi après un déjeuner animé avec mes trois gars, un délicieux poulet-frites dans l’estomac. Jazz au programme tout le long du voyage : Brad, Oscar, Chet, un peu de Paolo Conte aussi. Nous avons comme à l’accoutumée suivis les canaux de Damme. Un tel ravissement ces longs canaux bordés d’arbres. Puis enfin, nous sommes arrivés à Nieuuwvliet-Bad, une enclave hollandaise sur la côte belge, au Nord. La mer était grise, je ne l’étais pas et Swan non plus, trop heureuse d’être là. Une bonne bière pour elle et un chocolat nature pour Pat, à l’amaretto pour moi.  Une heure à prendre le large dans notre tête face à la mer et nous avons repris la route, enchantés. Tranquille. L’accordéon de Galliano nous donnait le tempo. Quand nous avons approché de Bruges, impossible d’entrer dans la ville avec la voiture, c’était une journée sans. Par bonheur, nous avons trouvé un parking qui nous a mené juste au cœur de la ville. Là, Swan n'a plus su où donner de la tête. Il fallait la voir s’émerveiller ainsi à chaque instant de chaque édifice, chaque monument, chaque petite chose de cette Venise du Nord bourrée de poésie et de surprises. Un régal. Clic-clic kodak par ci, clic-clic kodak par là. Nous avions de la chance, le soleil avait réussi à refaire une apparition et la lumière était plus que parfaite. On ne pouvait rêver mieux, être là dans cette ville magique, sans bruit de moteurs. Douceur de vivre. Nous nous sommes laissés faire par nos pas profitant de l’ambiance bon-enfant et avons fini cette journée hors du temps, à Gand. Ville typique des Flandres, riche et grande, une architecture étonnante en dentelle de pierre, réjouissante. Nous avons diné dans un restau au bord de l’eau sous un brasero, avons parlé de son séjour à Paris, de Montréal, de nos envies de voyage respectifs, de politique, d’art, de la vie. Son accent chantant doux comme une musique avec ces tsé, ces plates, ces chez nous, ces an au son différent était rafraîchissant au milieu de cette langue flamande impossible à comprendre. On a rit, on a eu du fun à être là et on s’est régalé d’une carbonade flamande- frites maison- côte de Ventoux goûteux et doux. Précieux moment. Elle vient de repartir vers Sauve chez notre ami Mc Comber avec son énorme sac à dos orange et noir pour homme sanglé sur son corps de femme. Cinq heures de route. Elle va peut-être repenser tendrement à nous, à cette escapade et à nos rires d’adolescentes sur la plage. En tout cas, je n’oublierai sûrement pas pour ma part ce Dimanche avec Swan.

 

16/09/2012

Callejón de Hamel

- L'univers naïf et fantastique de Salvador Gonzàlez Escalona -

 

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C'est grâce au Guide du routard que nous avons découvert cet endroit:

"Je suis celui qui peint les murs, et qui envoie des messages à l'âme humaine". Artiste autodidacte inspiré par Dali, Miro et Picasso, peintre muraliste, sculpteur, Salvador Gonzales Esaclona est aussi un santero. Inspiré par l'esprit de cette culture afro-cubaine, il a projeté ses visions esthétiques sur les murs gris et les façades lépreuses d'un pâté d'immeubles, en plein centre de la capitale. Plus de 10 ans de travail! Le quartier semble revivre sous l'effet de ce nouveau souffle de couleurs tropicales et de messages universels. Même les réservoirs à eau, perchés sur les toits, ont été touchés par la magie de son pinceau. Considéré comme l'un des plus grands muralistes d'Amérique latine, demandé dans le monde entier, Salvador voyage beaucop. Mais s'il est là, il ne sera pas difficile de le rencontrer.

J'ai lu et j'ai dit à Pat: "Faut qu'on y aille!" Jesus nous y a emmené mais n'a pas voulu nous accompagner, il craignait trop pour sa caisse. Alors il nous a déposé et est allé nous attendre plus loin à quelques rues de là. C'est tout à fait étonnant comme endroit, bourré d'artistes, de musiciens et de curieux comme nous. Les couleurs sont partout, on en a plein les mirettes. Chaque fois que l'oeil s'arrête il fait une découverte. Stimulant! Un lieu enchanteur et enchanté. Quand j'ai vu le petit prince au fond de sa baignoire, j'ai pensé à Vieux-G et lui ai envoyé l'image une fois rentrée. Je me suis régalée avec les petites phrases que Salvador a essaimées ici et là comme "le poisson ne sait pas que l'eau existe". Matière à penser. Matière à rêver. La Havane nous faisait là un beau cadeau, j'ai adoré.

 

 

 

14/09/2012

Swan

C'est grâce à Mistral que nous nous sommes rencontrées et appréciées au travers de nos blogs respectifs. Entre nous doucement s'est tissée une relation de confiance et un début d'amitié au-delà de la virtualité. Quand nous nous sommes vues à cette fameuse soirée à Montréal pour fêter la Tribu et la sortie des Corpuscules de Sandy, tout naturellement nous nous sommes saluées et nous avons échangés de vive voix notre joie d'être là. On avait parlé bâteau, si mes souvenirs sont bons. Elle avait le projet de venir en France, et maintenant qu'elle est à Paris depuis plusieurs jours, je ne pouvais pas ne pas lui faire découvrir mon Noooord! C'est chose faite, Swan arrive Samedi à la gare Lille-Flandres, Pat ira la chercher puisque je sévis le Samedi dans ma boutique. Je compte bien lui faire faire un tour de la ville en fin de journée, aller manger une moule-frite ou une tarte au maroilles dans une brasserie typique qu'on trinque à la Blanche de Bruges et puis le Dimanche, on verra selon le temps qu'il fait, ses désidératas et notre humeur et inspiration du moment à moins qu'elle ne préfère partager avec nous notre traditionnel poulet-purée tout en devisant... 

 

24/08/2012

galerie d'art, à Trinidad...

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22/08/2012

élégie sans nom

" Je partirai demain pour me perdre à la dérive "


Le sable aux pieds nus la mer déshabillée
Mer nue impatiente contemplée dans le ciel
le ciel continué
poursuivant son azur sans jamais
le rencontrer sublimé


J 'allais effleurant le sable
trop dieu tremblant pour mes solitudes
fils d'esperanto et de toutes les langues
déployant des regards de blancheur éparpillée


...


Le vent enflait ses voiles d'une force invisible
il dansait dans l'oubli abandonné retrouvé
et tu étais toi
Je ne t'avais pas encore vue

...


Je t'offre à la vie entière du poème
J'ai échoué sans honte
puisque de cette terre mouillée de larmes sans prière
tu nais - dahlia du vent - plus nue que la mer
plus abandonnée que le ciel
plus éternelle que cette étoile qui te poussait
vers moi
ma souffrance vers ton extase

Tu sais ?
Je partirai demain pour me perdre à la dérive
sur une barque d'ombres
dans le violet des vagues et le chant des marins
dans un silence astral lourd phosphorescent ...

Et mes lèvres tristes berceront ton nom
sans jamais t'appeler
et dans une chanson inutile toujours inutile toujours inutile
je le murmure pour assoupir mon sang
inutilement toujours

Les seins de la mort nourrissent ma vie .


- Emilio BALLAGAS -

                    extraits de Sabor Eterno
                    traduit de l'espagnol par Brigitte Le Brun Vanhove


 

18/08/2012

Orishas

 

 

Trinidad -2-

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A Trinidad, toujours sur les directives de notre amie qui nous a envoyés là, nous avons logé chez l'amie d'une de ses amies. A Cuba, il s'est développé activement depuis que l'état l'a permis les "casa particular". Pas moins de 700 endroits de cette sorte rien que pour Trinidad. Ceux qui le désirent et qui le peuvent doivent s'inscire dans une sorte de registre, ils n'ont droit de proposer qu'une seule chambre chez eux et reversent une grande partie de ce qu'ils gagnent à la mère patrie. Une ouverture sensible pour les cubains qui le font et qui leur permet de mieux vivre. Ce n'est pas avec les salaires qu'ils touchent qu'ils peuvent penser subvenir à leurs besoins. Difficile d'imaginer qu'ils puissent s'en sortir avec l'équivalent de vingt à trente euros par mois! Cette nouvelle possibilité mise en place depuis 2010 pour permettre le développement du tourisme qui est la première manne du pays est une chance pour eux et une chance aussi pour les touristes comme nous qui préfèrent vivre plus près des gens et dans des ambiances non formatées. Beaucoup de cubains et de cubaines ont ainsi une double activité, leur métier d'un côté et de l'autre un système pour arrondir les fins de mois, c'est ainsi que nous avons rencontré un journaliste travaillant à la radio faisant de temps à autre le chauffeur entre La Havane et Trinidad, c'est aussi ainsi que ce sont développés les paladars, des minis-restau chez l'habitant souvent charmants.

Juani nous a reçu royalement dans sa maison de famille qu'elle n'a jamais quitté et dans laquelle elle habite avec son homme, sa belle-fille et son petit fils depuis plus de soixante ans, c'était la maison de ses parents. Son fils, dentiste travaille au Vénézuela, il a accepté, pour offrir à sa famille de vivre mieux, de partir là-bas pour un contrat de deux ans qui l'oblige à ne pas revenir au pays et qui lui permettra au bout de ces vingt quatre mois de prendre l'argent de son labeur bloqué tout le temps du contrat. Nous avions pour nous au bout de leur maison toute en longueur rose tendre, une petite chambre. Du toit terrasse on pouvait voir tous les voisins et l'état de délabrement du tribunal populaire juste à côté qui comme beaucoup de bâtiments officiels est atteint de façadite aigüe, la devanture fraîchement repeinte et pimpante avec un intérieur en plus que piteux état.

Nous avions à notre disposition, un petit coin privatif à l'ombre sous un énorme manguier qui perdait ses fruits à chaque orage violent et une sympathique vue sur un bout de jardin entouré de grands murs grisonnants dans lequel s'épanouissait un citronnier, des griffes de sorcières et quelques fleurs dont un rosier. Il y avait bien entendu également un gros bosquet de menthe pour le mojito que le maître de maison nous préparait à l'heure de l'apéro. Il aimait à dire d'ailleurs que ses mojitons étaitent le meilleurs du patelin. Pour en avoir bu un peu dans tous les coins à n'importe qu'elle heure, je peux lui donner raison!

Juani a été une hôtesse formidable de gentillesse et de drôlerie. Professeur d'anglais et d'espagnol à la retraite, elle nous donnait notre petite cours matinal quotidien, nous avions fort à faire Pat et moi, ne parlant ni l'un ni l'autre un mot d'espagnol. En échange nous lui parlions le français, une langue qu'elle adore et qu'elle tentait d'apprendre à l'aide d'un manuel de conversation et d'une vieille cassette audio. Nous avons usé et abusé de la douche extérieure dans un coin du jardin. Dans ses pays de soleil, l'eau et l'air sont plus que bienvenus. Juani s'est beaucoup amusé, surprise de nous voir tous les deux préférer mille fois nous ébattre avec l'eau l'un et l'autre dehors plutot que dans la salle de bains prévue à cet effet attenante à la chambre à coucher. Elle nous a trouvés très "cubano" dans notre maière de faire, jamais une seule personne avant nous n'avait ainsi profiter de l'installation en plein air ce que régulièrement elle et sa famille prennent plaisir à faire! Elle a encore plus ri et de bon coeur quand un jour d'orage redoutable nous nous sommes mis sous les gargoulettes crachant de l'eau à toute puissance pour prendre ainsi une dose d'eau de pluie tiède. Décidemment nous étions vraiment différents!

Féru de cuisine le mari de Juani nous a fait goûter sa soupe aux haricots noirs, délicieuse et parfumée; son porc grillé à la créole avec des bananes plantains rissolées et le typique mélange cubain de riz blanc et de black beans, véritable symbole du métissage ambiant. Nous nous sommes régalés de multitudes de fruits juteux très présents dans la cuisine cubaine, comme les mangues, les goyaves, le fruta-bomba, les bananes et les ananas. Des fruits avec un vrai goût qui sont servis à chaque repas en accompagnement des plats. Un peu déroutant au début, mais on s'habitue vite à prendre les fruits pour des légumes, comme on s'habitue aussi encore plus rapidement à boire des mojitons ou des cubatas à tout va...

 

 

17/08/2012

cuba libre

Je ne voulais pas y aller, je n'y tenais pas. Me rendre dans un pays tenu par un dictateur aussi beau qu'il soit, le pays, j'entends, me paraissait au-dessus de mes forces et pourtant, je me suis retrouvée à Cuba. Un cadeau d'une amie chère adorant cet endroit, ses racines créoles et africaines et son amour de la lumière sans doute, de la musique aussi et celui plus affirmé encore des individus; c'est elle, ma soeur noire qui m'a envoyée là-bas; "Tu vas aimer, tu verras, tu vas aimer Trinidad, tu peux aimer cet endroit, tu peux l'aimer tel qu'il est et tu vas comprendre. Parce que tu peux." Trinidad, c'est un monde à part. C'est, pour nous, venus de loin: si authentique, si superbe, si poétique, si fin. Mais ça n'est pas la carte postale qu'on voit de prime abord, même si on ne peut que succomber à ses façades en dentelles, ses couleurs fabuleuses, ses ruelles pavées inconfortables et casse-gueule, et la magie qui se dégage de l'endroit. Trinidad, c'est des gens qui tentent de vivre comme partout dans Cuba mais ici  plus joliment qu'ailleurs, l'air peut-être, la situation géographique sans doute et puis le fait d'être classé par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité. Des vieilles voitures américaines, il y en a pléthore, maintenant ça fait partie du folklore à priori car ces "bagnoles des fifties" sont les seules qui appartiennent à des individus en propre, souvent ils les tiennent de leurs pères et sont fiers d'en parler pourvu qu'on les écoute, sinon, toutes les autres voitures, genre Lada via les russes appartiennent à l'état, les carrosseries plus modernes appartiennent aussi  à l'état et quelques rares grosses cylindrées sont réservées, visibles; via la couleur des plaques, faut le voir pour le croire, bleues, jaunes, rouges, brunes, vertes et noires, chaque couleur de plaques d'immatriculation a son attribution, ou le gouvernement (non, Fidel n'a pas qu'un seul pantalon comme il veut le faire croire par son unique presse notoire qui ne connaît aucune opposition, pas de liberté de presse ici, pas de liberté d'expression), ou le "commerce" avec l'étranger, ou l'armée, l'état, les diplomates ou enfin le particulier . J'ai aimé Trinidad, me suis laissée faire par la magie du lieu, par son climat, par les gens que j'ai rencontré et par la beauté de l'endroit. J'espère qu'un jour cet endroit sera compris et aimé pour ce qu'il est, un morceau d'humanité au-delà des considérations politiques, philosophiques, idéalistes ou prophétiques. Quoi? C'est quoi cet individu qui pense savoir mieux que les autres ce qui est bon pour eux alors que, de vivre au milieu de ces gens donne mille leçons bien plus précieuses. Ils sont attentifs, solidaires, ouverts et gourmands, gourmands de savoir, de voir, de s'ouvrir. Cuba libre est un "cocktail paradoxal", comme me disait Estela, une boisson très prisée à base de rhum et de coca-cola, citron vert et glace... Faut dire, c'est étonnant et rafraîchissant. A Cuba du Coca! Mais là-bas, le tout et son contraire est possible pourvu qu'on n'en dise rien, pourvu que tu te taises et que tu sois d'accord avec ce qu'il t'arrive. J'ai très vite compris que je n'y ferais rien, c'est la toute première fois que cela m'arrive. Ne pas construire même en rêve dans un endroit que je visite. Même pas un quart de seconde, tant on sent que ça n'est pas possible. Pas permis. Pas encouragé. Pas dans l'odre des choses. Pas fidélé. Pourtant j'en ai vu des ruines et des pierres dingues, et des lieux en en perdre la raison mais non. La première chose que tu ressens en arrivant à Cuba c'est cette abnégation, cette capacité à attendre, plus d'idéalisme mais un pragmatisme ambiant, au jour le jour, pour bouffer, se vêtir, se laver, avoir la lumière, des crayons pour les enfants. Pas d'expectatives et pire pas de paroles, pas de posibilités de se dire, pas d'ouverture. On peut penser ce qu'on veut, de loin, d'y être allé donne un autre éclairage. Les cubains font de leur résignation silencieuse , une force sur le terrain. Ils sont étonnants, et finalement, mais My God que c'est long, ils vont sans doute arriver à une équation tout à fait particulière, eux qui ont déjà appris à mixer les genres et les ethnies, ils ont à mixer les extrêmes en manière de penser. Mais c'est pas gagné! Va leur falloir un max d'ingéniosité...

 

02/08/2012

Hasta pronto! Besos. Blue

 

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podcast

- Amor con Amor - Raul Paz -

 

  

01/08/2012

Buena vista social club

 

topo

Quatre jours de rêverie, de soleil, de vie de famille agrandie. Retour au bercail et aux problèmes inhérents au commerce de proximité. Besoin de changer d'air et peur de quitter le navire. C'est dificile d'être son propre chef et de devoir penser à tout, porter toute seule la resposnsabilité de ce qui se passe et de ce qui va se passer. Je pars Vendredi, une amie m'offre un voyage que je n'aurais pas fait spontanément, c'est une expérience étonnante de partir sans savoir vraiment où, ni comment, une expérience étonnante de devoir faire confiance et de ne pas décider, de ne pas maîtriser, de se laisser faire et de lâcher du même coup tout ce pour quoi on s'est fabriqué. Je me plaignais il y a peu à mon osthéopathe, lui disant aspirer à une vie plus zen, moins stressante, avec plus de temps pour moi. "Que faîtes-vous pour ça?" m'a-t-il demandé. Qu'est-ce que je fais, c'est vrai, pour concrétement lâcher prise, pour trouver le temps d'écrire et de penser? Je vais pouvoir y réfléchir, là-bas, sur des airs de samba et prendre les décisions qui s'imposent. Au fond, ce noeud que j'ai au fond du ventre vient peut-être de ce besoin de changement qui s'impose à moi et que je n'ose appréhender plus encore que l'inconnu vers lequel je vais m'envoler ou mes récurents problèmes financiers? Difficile de s'extirper du piège dans lequel on s'est soi-même enfermé, mais je compte bien y arriver d'une manière ou d'une autre. Je préférerais juste le faire en toute conscience plutôt que ça ne s'impose à moi comme j'ai déjà eu à le vivre. Car alors, à quoi aura servi tout ce chemin que j'ai parcouru déjà s'il ne m'engage pas vers les bonnes décisions pour moi et pour mieux vivre?

 

20/07/2012

voluptueuse transe, douce errance, déchirure

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- Le chaos dans l'indéfinissable - Sylvie Lobato -



08/07/2012

Plume Latraverse, la ballade des caisses

Merci Vieux G.

 

 

17/06/2012

Denis Rival

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Marc et Sophie sont de vieux amis, nous avons en commun une manière de vivre, l'appétit du beau et de l'authentique et un certain regard sur l'art contemporain. Ensemble nous avons eu le même attrait et le même irrésistible penchant pour l'art africain, nous partageons une sorte de philosophie commune quant à notre avenir et notre aptitude à le faire nôtre, sachant les uns et les autres que nous avons entre nos mains notre destin. Conviés à une garden party pas ordinaire, nous ne pouvions Pat et moi absolument louper cela d'autant que par la plus grande des chances ils eurent pour eux un ciel clément et une température douce. Marc a toujours aimé la peinture et faire découvrir ses coups de coeur. Denis Rival n'est pas nouveau dans sa carte du monde, voilà plus de vingt ans qu'il nous en parle et qu'il défend son art. Le re-découvrir ainsi, au milieu de la verdure, a été source de joie et d'enthousiasme. Les touches de couleurs vibrantes de Rival résonnent on ne peut mieux avec l'environnement et sa peinture captant l'instant et toute sa magie a trouvé magistralement sa place dans ce cadre comme agencé pour elle.

 

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" Regarde la lumière et admire sa beauté. Ferme l'oeil et regarde; ce que tu as vu d'abord n'est plus; et ce que tu verras ensuite n'est pas encore."

- Léonard de Vinci -

 

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- Denis Rival et son épouse -

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" Comment regarder un tableau pour le comprendre? m'a-t-on innocemment demandé. Come si je pouvais révéler la formule magique ou mathématique ui ouvre les yeux à la beauté, à la vérité objective ou sublective! Comme si je pouvais réduire, entre les peintres et les amateurs d'art dont William Blake affirme qu'elles rendent les hommes égaux- une égalité idéale n'ayant d'autre fin, par ailleurs, que d'aider chacun à déterminer sa propre personnalité. A la mesure des régles humaines, les régles de l'art sont profondément variables. Les vérités s'entrecroisent, les lumières s'éteignent et se rallument, la confiance et l'inquiétude, l'habileté et la naïveté, la connaissance et l'intuition concourent à un même but: la vérité de la beauté et la beauté de la vérité, pour le plus grand plaisir de la raison."

- Paul Eluard -

 

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" Comment pourrais-je indiquer un itinéraire quand je vais moi-même au long d'une multitude de sentiers imprévus? Je me fie à mon sens de l'orientation, à l'attraction qui me mène aux autres pour me ramener à moi-même. Je guette le miroir où, au détour d'une phrase, d'un regard semblable, en un éclair, se reflétera mon image, la phrase que j'ai envie de contresigner ou qui, du moins, éveille en moi un écho.

Je ne me promène pas parmi les livres et dans les musées coùùe dans un jardin rassurant, je risque l'aventure, même en des lieux que je croyais familiers. J'expore mon royaume ambitieux qui est celui de l'infini de l'homme, de sa volonté de cohésion. Je ne poursuis pas un mirage, j'essaie de gagner ma place au soleil, dans le choeur de l'invisible avenir. Je suis certain de n'en jamais finir avec l'ilumination sociale, fraternelle, pas plus qu'avec moi-même."

- Paul Eluard -

 

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" Chez Denis Rival, dont je connais de l'homme, la modestie, l'estrême courtoisie, le sens inné du contact humain comme du partage, daonc la vive sensibilité; il y a aussi ce qui culmine de façon systématique dans son oeuvre, la générosité, le côté chaleureux, ardent, l'instinct spontané du beau sans académisme dans dans sa plus totale liberté."

- Pierre Noël Roy -

 

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J'aime cette façon de découvrir un peintre, au milieu des plantes, au milieu de la vie, d'un quotidien, d'un lieu. Je trouve que ça donne une vivance de plus à la peinture, elle semble participer à la vie et paraît plus en possible symbiose avec l'humain. C'est une dimension charnelle qui me touche et qui exarcerbe les émotions que je peux ressentir; ça ouvre, je trouve. Inspirant et inspiré, javais le sentiment de participer, de faire corps avec l'exposition qui m'est apparue plus comme un art de vivre l'art qu'une manière de le vivre intelectualisée.

 

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Marc trouve qu'il y a du Velazquez, du Lanskoy, du De Kooning dans la palette et le coup de pinceau de Denis, je ne saurais dire. Je réagis tellement toujours en néophyte devant n'imoorte quelle toile, neuve, naïve comme tentant de sonder le coeur de mon ressenti. Si je devais écrire ce que m'inspire les toiles de Rival, c'est le mot "joie lumineuse communicante" qui me vient à l'esprit. Sa vision du monde est musicale et énergétique me semble-t-il, en tout cas pour avoir deviser quelques minutes avec lui, elle n'est pas sombre du tout mais ouverte et sympathique, ça fait du bien.

 

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19/05/2012

en partance pour de bon

 

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" Lire, c'est voyager; voyager, c'est lire."

- Victor Hugo -

 

26/04/2012

voyage, voyage...

" Les voyages sont l'éducation de la jeunesse et l'expérience de la vieillesse."

- Françis Bacon -

 

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- Carte du voyage de La Pérouse -

 

 

 J'ai toujours aimé voyager, "frotter et limer ma cervelle à celle d'autrui" comme le disait Montaigne, j'ai toujours eu le sentiment que c'était un excellent moyen de développer son intelligence, en changeant sa forme de pensée et de vie, en devant s'adapter à d'autres manières de voir, en goûtant à une autre réalité. J'ai toujours aimé et j'en ai depuis longtemps senti le besoin, pour fuir sans doute l'autarcie dans laquelle j'ai été élevée et par conviction, par nécessité d'explorer. Pas seulement partir pour partir, mais partir pour revenir enrichie et rassérénée. Depuis quelques années, j'ai dû réduire la fréquence de ces découvertes du monde et ça me manque. La dernière en date est Montréal, courte et bréve incursion québécoise chargée d'émotions, une bouffée d'air dans ma vie d'aliénée et de travailleuse acharnée. J'ai décidé de repartir, de m'en donner à nouveau les moyens; trop besoin de remettre ma tête entre les mains de l'imprévu et de l'aventure, trop envie d'horizons pas encore ressentis et trop la certitude qu'il y a beaucoup à découvrir. Avanti!

 

  

24/04/2012

Le petit Robert

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La langue française est une femme, nous suggère Anatole France. Et cette femme est si belle, si fière, si modeste, si hardie, touchante, voluptueuse, chaste, noble, familière, folle, sage, parle-t-il de moi?, qu'on l'aime de toute son âme, et qu'on est jamais tenté de lui être infidèle, je n'aimerais pas ça! Il y a longtemps que je pense me l'offrir celui-là, aujourd'hui me semble un bon jour. Je ne sais plus quel écrivain a dit: "Un dictionnaire, c'est un roman sauf que tous les mots sont rangés dans l'ordre!", hâte de plonger mon nez dans ce précieux coffret...

 

16/04/2012

Lille Art Fair 2012, voyage au bout de l'art...

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Tous ceux qui passent ici connaissent mon intérêt pour l'art et plus particulièrement pour la peinture et la sculpture d'hier à aujourd'hui, nul n'ignore à quel point l'émotion que peut produire la rencontre avec une toile qui me touche ou une oeuvre qui me trouble compte pour moi. J'ai beaucoup avancé grâce à mes remue-méninges liés à ces rencontres et je continue de l'être, enchantée de ressentir combien c'est important, combien ça m'enrichit et combien ça émoustille mon imaginaire. Je ne risquais pas de louper cette 5 ème édition de la Art Fair Lilloise, d'autant que l'année dernière j'avais été particulièrement enthousiasmée de ce que j'avais pu y voir. Cette année encore, ce fut riche et remuant. Faut que je vous raconte...

Nous nous sommes décidés après le déjeuner familial dominical, le fameux poulet-purée partagé dans une ambiance détendue et animée. Pat était tout aussi motivé que moi. Le Grand Palais est à deux ou trois encablures de la maison, il faisait un temps frais et lumineux, une petite ballade digestive avec en dessert tant de belles surprises ne pouvait que nous faire le plus grand bien. Le grand YES de Jacques Villeglé plus connu pour ses collages que pour son oeuvre scuplturale nous a donné le ton avant même d'entrer. 

 

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- Jacques Villeglé -

 

Et c'est avec Guy Ferrer que nous avons ouvert le bal!

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- Guy Ferrer -

 

J'ai été incommodée dans mon plaisir par de fortes odeurs de cuisine, je suis peut-être chochotte  et sensible des naseaux, n'empêche que je n'ai pas apprécié la sensation en m'enfonçaont de plus en plus dans la foire. Sans doute ai-je besoin d'un peu plus de sérénité et d'élégance dans l'ambiance pour pouvoir apprécier à leur juste valeurs les oeuvres exposées et laisser venir à moi toutes les émotions qu'ells suscitent. Dieu soit loué, il n'y avait pas de musique ni d'annonces intempestives d'un haut-parleur criard. C'est une foire, oui, mais ça n'est pas la foire tout de même!

Il y avait un monde fou, tant mieux, ça fait toujours plaisir de voir autant de jeunes s'ouvrir l'esprit et puis beaucoup d'enfants aussi, il y a encore des parents qui pensent que c'est nécessaire pour leur épanouissement, c'est heureux. Mes parents n'étaient pas friands d'art pas plus qu'ils ne l'étaient de littérature, je suis une véritable autodidacte en ce domaine et je dois beaucoup à mon homme  qui m'a offert d'accéder à ce monde insensé et qui m'a cultivé en ce sens. Néanmoins je garde toujours mon regard d'ignorante, et me fiche souvent de savoir le comment du pourquoi préférant me laisser happer par ce que je ressens et ce que j'interpéte. Comme ce choc  que j'ai eu devant les toiles de Liu Zhengyong.

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- Toiles de Liu Zhengyong -

 

"Un travail à l'huile qui traduit des sentiments profonds et lourds, qui reflètent le coeur, la pensée ou même des expériences complexes rencontrés dans la société. Une force dans la charge émotionelle qui donne au langage de Liu Zhengyong, une portée universelle." Un jeune artiste chinois de 32 ans...

Après être restée une bonne dizaine de minutes devant la toile de Liu, mon oeil et tout de moi furent attirés par une toile évanescente et lumineuse. Je m'approche plus près, le titre me ravit et m'entraine, la poésie des mots associée à l'image: l'homme qui marche dans les ciels, une toile de Claude Floch, un voyage à elle toute seule.

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- Claude Floch -

 

L'après-midi promettait d'être chargée et réjouissante. Et là aux détours d'une allée, encore un moment de grâce avec Catherine Seher.

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- Toiles de Catherine Seher -

 

Je serre quelques pinces an passant, à moitié ailleurs, mes interlocuteurs doivent ne pas trop me sentir avec eux sauf mon amie Constance que je n'avais pas vu depuis un bail et que j'ai été heureuse de retrouver avec son doux et ses deux filles toujours pleine de curiosité, on a bavardé quelques minutes, j'ai remarqué l'intensité de son rouge à lèvres, et puis on s'est dit qu'on déjeunerait bien ensemble un jour prochain. C'est à un déjeuner avec elle que je dois la création de mon blog, elle m'y a fortement encouragée, elle savait que j'aimerais communiquer, partager, exprimer, et que j'en aurais besoin. Je n'imaginais pas il y a quatre ans à quel point! 

Nous continuons, Pat et moi nos périgrinations. Il ne peut pas ne pas immortaliser cette rencontre avec l'ours de Pompon, pour lui comme pour moi, c'est tout un symbole! C'est en quelque sorte notre mascotte! 

 

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- Hommage à François Pompon - Yves Gaumetou -

 

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- Ben -

 

J'avais deux amies galeristes à voir. Par hasard je tombe sur la première, j'ai reconnu de loin une artiste qu'elle affectionne tout particulièrement, moi aussi, j'avais découvert ses toiles l'année dernière ici aussi. Isabelle Vialle. Par bonheur l'artiste est là et je découvre ce petit bout de femme charmante qui peint ces toiles si bouleversantes. La galerie Naclil est tout près de ma boutique et j'ai toujours du plaisir à y passer. Béatrice et moi avons des goûts convergents et le sculpteur qu'elle présente à la Art Fair, ne me laisse pas indifférente non plus, même qu'il me dérange, ses écorchés sont décapants!

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 - Toiles d'Isabelle Vialle -

 

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 - Sculptures de Marc Petit -

 

Bon, décidément, je ne suis pas au bout de mes surprises, notre venue ici me ravit et je finis par en oublier les odeurs qui m'avaient agressée au début de ma ballade. Là, une fois de plus je m'arrête devant cette pièce étonnante. Ne sommes-nous pas composé ainsi d'une suite de strates?

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 - Isabelle Miramontes -

 

Et puis ce tableau stupéfiant et symbolique de Bertrand Lefebvre, et puis ces tableaux que mon apprareil photo à mis dans la boîte et dont je n'ai pas relevé les noms d'auteur mais, qui m'interpellant les uns et les autres pour des raisons différentes, me donnent envie de les partager avec vous, leur ayant donné un nom moi-même: La belle inconnue, dîner de famille et petite fille perdue.

 

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- Bertand Lefebvre -

 

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Vingt exposants de plus que l'année dernière, donc plus de chance encore de faire des rencontres. Cette Art Fair regorge de trésors, qui a dit que l'art contemporain était mort? Enfin j'arrive chez mon ami Guylaine, que je connais depuis quelques années maintenant. Je l'ai rencontrée à la boutique, je l'ai habillée et puis on a sympathisé. Je suis allée voir sa galerie Emeraude au Touquet, un bel endroit, une belle sélection, une grande sensibilité. Pat nous prend en flagrant délit de complicité!

 

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 - Guylaine Fry and me -

 

Je lui demande si elle est satisfaite de son exposition, si elle a eu du monde et si les artistes qu'elle présente ont plu. Elle semble heureuse, fatiguée, certes, mais heureuse. Martin Hollebecq, sa dernière trouvaille a remué, il faut dire que le travail de cet artiste sur la pierre est complétement stupéfiant, comme elle le dit: " Avec lui, la pierre bleue semble se plier en quatre..." A voir les oeuvres de Martin, on ne peut imaginer le long processus qui lui a permis d'aboutir à ces sculptures où la pierre apparaît tordue, inclinée, domptée, exprimant un infini lyrisme. Elle ajoute:" J'y retrouve la part d'ombre et de lumière que chacun porte intérieurement, une empreinte d'une grande sincérité et d'humanité. Celle-ci regarde, elle part demain dans un jardin, on dirait une raie, tu ne trouves pas?"

 

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- Sculptures Martin Hollebecq -

 

Je ne peux pas m'empêcher de toucher, hé,hé. Pat me dit que ça lui fait penser au cinéma de Bresson, par la pureté et par la gestuelle si caratéristique de ce metteur en scène exigeant qui sonde les âmes. Il y a de ça dans ces pierres noires-là.

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 - Chaos sensible- Martin Hollebecq -

 

Toujours un plaisir partagé que d'être fascinés par les mêmes objets. Nous avons souvent cette osmose avec Pat et ça donne à notre relation une dimension particuère et profonde, nous arrivons à communiquer au travers de ce que nous aimons et qui nous touche sans forcément avoir à en parler, on communie. Pas toujours mais quand ça nous arrive, c'est puissant. Par exemple les sculptures de Quentin Garel nous ont interpellés l'un et l'autre et en même temps. On s'est regardé et on a pas eu besoin d'en dire davantage. Pareil et pour d'autres raisons avec celles de José Vermeersch, tout autant pour les deux collages de Jacques Villeglé. Par contre l'installation de Monique Reyners l'a laissé de marbre alors que j'y ai trouvé mon compte. Une communion n'est pas une fusion mais elle permet bien des avancées l'un vers l'autre.

 

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- Scupltures Quentin Garel -

 

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- José Vermeersch -

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- Jacques Villeglé -

 

 

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- Lovely Creature - Monique Reyniers -

 

Nous avions déjà bien de quoi alimenter nos inconscients l'un et l'autre et de futures discussions qui seraient passsionnantes jusqu'à la prochaine fois. Pat, ce sert de ce qu'il voit en matière première, ça l'inspire et puis l'aspect technique compte bien plus pour lui que pour moi qui ne cherche qu'à capter ce que ces oeuvres font en moi et ceux pourquoi celle-ci plutôt qu'une autre va me percuter, me faire vibrer, me transporter, ou m'amuser, comme cette chose là de Remy Pagart ou ce tableau de Koen Scherpereel.

 

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- Remy Pagart -

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- Koen Scherpereel -

 

 Presque sur le départ, nous refaisons un tour, on sait par expérience qu'on ne voit jamais tout, c'est impossible, d'ailleurs ça n'a pas fait un pli. "Intimité", c'est le nom de sa toile, Christine Muller m'a elle aussi touchée.

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 -Toile de Christine Muller -

 

" Les visages, les corps que je peins, que je sculpte, ne sont fait que de sentiments et de ressentiments, je les caresse, je les maltraite, je les travaille... presque jusqu'à l'étouffement. Et c'est dans ce silence que mes oeuvres parlent, s'expriment, se laissent aller dans des conversations sans fin. Un face à face où le spectateur ne peut rester indifférent à ces expressions graves, tourmentées; et en même temps serienes, humbles... puis fragiles."

- Jean-Baptiste Dumont -

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 - Jean-Baptiste Dumont -

 

L'inédit est aussi au rendez-vous. Il vient de Chayan Khoï, un artiste iranien qui parcout le monde et réalise à chacun de ses voyages, sur place, ses fameux carnets où il regroupent des éléments locaux, des photos, des pliages et de la peinture.

Chayan Khoi ouvre un nouveau chemin pour la création artistique. Il lie la cybernétique et la photographie dans un art novateur qu’il appelle le « cyberéalisme ». La photographie n’est pour lui que « miroir ». Il explore les possibilités qu’offre le numérique pour nous faire pénétrer derrière le miroir, au-delà de l’image capturée par l’appareil photo, dans des mondes jusque là inaccessibles au commun. Chayan questionne l’œil du spectateur. Il le guide hors des ornières. Son art ouvre des fenêtres, établit des liens, réveille en notre imaginaire des archétypes enfouis, des mondes perdus et des structures inimaginables. L’univers du mythique, du religieux, du symbolique fait irruption dans le monde profane. Face à son œuvre, la pupille se dilate comme face à d’autres possibilités. Afin de retrouver l’universel et le cosmique, Chayan, à l’instar des mystiques indiens, abolit l’histoire et le temps. Son art veut atteindre des couches encore plus profondes que celles du conscient et même de l’inconscient personnel. (Source Lille Art Fair)

 

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- Le Globe Rêveur - Chayan Khoï -

 

Notre aventure touche à sa fin, l'heure tourne. Avant de décider de nous diriger pour de bon vers la sortie, c'est difficile, on est bien là, on tombe sur Karen Lamonte et sa robe de verre. Je caresse l'objet, je me fais réprimander, pas pu m'en empêcher. Délicieux moment.

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- Karen Lamonte -

 

Toute bonne chose a une fin, juste prêts à partir une photo nous accroche encore et puis en sortant une image me fait sourire par son actualité. C'est vrai, Dimanche prochain, on va voter! Au revoir Art Fair bénie, j'ai passé un après-midi fort en émotions, en réflexions et en partage. Hâte de voir le cru 2013 de ce voyage!

 

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© photos Hélène et Patrick Natier



08/04/2012

Anagramme renversante 1*

 

 

Marie de Tourvel

Vérité de l'amour

 

 

 

 

* Anagrammes renversantes ou Le sens caché du monde - Etienne Klein/ Jacques Perry-Salkow - Flammarion -


16/02/2012

Ane Brun