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10/12/2009

Lit de neige

Montréal sous la neige, d'ici ça fait rêver... 

 

" A Noël je n'ai pas plus envie de rose que je ne voudrais de neige au printemps. J'aime chaque saison pour ce qu'elle apporte."

- William Shakespeare -

 

 

14/11/2009

Pantoute

J'ai récidivé et suis de nouveau infidéle à mon jeune et passionné libraire voisin, c'est que l'émoustillement à magasiner chez Pantoute même en ligne, l'échange de mails chaleureux et attentifs aux savoureuses tournures et l'idée du voyage de ces livres par bâteau, à fond de cale ballotés sur les océans donne à tout cela un frémissement et une saveur toute particulière, l'attente aussi, l'attente sans précision sans date le temps qui dure, n'est ce pas là une des composantes du plaisir?

 

17/10/2009

causerie entre amis


"Je vous entends rêver
Douce comme rivière
Je vous entends claquer
Comme voile du large
Je vous entends gronder
Comme chute en montagne
Je vous entends rouler
Comme baril de poudre
Je vous entends monter
Comme grain de quatre heures
Je vous entends cogner
Comme mer en falaise
Je vous entends passer
Comme glace en débâcle
Je vous entends demain
Parler de liberté"

 

- Les gens de mon pays Paroles et musique de Gilles Vigneault -

 

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A Paris, sur la scène mythique de l'Olympia, le 26 Octobre, veille de son anniversaire, Gilles Vigneault un grand Monsieur de 81 ans, parolier et musicien joueur de mots épris de la langue française et de la liberté de son pays  le Québec, troubadour et poète, l'auteur de mon pays et de je n'ai jamais cessé de t'aimer, à rencontrer et à entendre...

 

 

16/10/2009

Christian Mistral, Vacuum

" Puisque vie m'est jusqu'ici prêtée, je m'efforcerai encore d'inventer mon avenir, de retranscrire mon passé, et de demeurer maître de ma propre existence à mesure qu'elle s'écoule impitoyablement."

- Christian Mistral - Vacuum -

 

 

VACUUM | livres: CHRISTIAN MISTRAL | ISBN: 9782764604373

 

J'ai fini il y a quelques temps déjà le dernier livre de Christian Mistral en ma possession, Vacuum journal romancé sous forme de blog, j'y ai retrouvé avec plaisir celui que j'ai appris à connaître au travers de son écriture et de nos échanges, de son cahier spicilège et de ses réactions impulsions transpirations et émotions, l'avoir entendu chez Christiane Charette m'a donné envie d'écrire à nouveau sur, pour, par aussi sans doute cet homme et cet écrivain qui compte beaucoup pour moi. En quatrième de couverture on peut lire ce propos de Sylvain Trudel " On voit vivre de près l'enfant terrible, au coeur d'un monde  où se dévoilent tour à tour la prescience d'un vaste désenchantement, la déchirante nostalgie des amis en allés et des instants de grâces perdus, l'impétuosité des assauts d'un homme libre et joliment têtu, les tournures d'un écrivain fulgurant" et oui, il y a une sorte de magnétisme non seulement dans son écriture mais dans l'être tout entier, une exigence une violence et une tendresse aussi le tout donnant cette matière vivante en fusion, une colère sous-jacente qui force à s'exprimer à sortir du bois de nos endormissements qui incite à réfléchir et un enveloppement parallèle une fidélité à toute épreuve, imprévisible impossible sincère attachant sensible poète, l'écrivain de Vamp, Valium, Vacuum n'est pas dîfférent de l'homme devenu plus qu'un ami. Il est de cette sorte de plume météore qui remue, retourne, cherche, triture, enfante aussi. Une quête une soif une énergie rompue à toute épreuve et cet écorchement ce à vif qui sonde et percute, cette écriture quotidienne fouillée recherchée pointue, vivant et douloureux à la fois bourré d'humour et de bourrasques Vacuum a l'image de son auteur n'est pas de tout repos, entraînant.

 

 

 

11/08/2009

Ici aussi on aime la turlute


Merci Christian.

 

24/06/2009

A mes amis du Québec ...

 " C'est la voix d'un peuple généreux, curieux, aventurier. La voix d'un peuple en survivance créateur et talentueux."

Suis de tout coeur avec vous.


Bonne fête de la St Jean .

Blue.

 

 

 

11/06/2009

Sauvages

"Je ne connais pas d'écrivains qui ne vivent pas dans le conflit, dans le combat, dans le désir. Oui, le désir. Je pense que le mot désir résume presque tout. Au fond, ce que je recherche dans la littérature, c'est l'énergie vitale." 

Louis Hamelin -

 

9782764604304-bigsauvage.jpgLa première fois que j'ai entendu parler de Louis Hamelin, c'est conjointement Christian Mistral et Sandra Gordon qui me l'on chaleureusement recommandé, lors d'une discussion chez Yvan le Terrible, il me semble. "La rage", pas disponible à la librairie québécoise à Paris, j'ai lu alors "Sauvages", là c'est chez Venise que Stéphane Ranger en a parlé, dans ces livres préférés il mettait en tête Mistral et Hamelin, confiance établie. Une belle rencontre.

"Sauvages" de Louis Hamelin.

"Poètes qui se meurent de désir, débroussailleurs qui ont vu l'ours, informaticien pris entre deux feux : qu'ils soient indiens ou écrivains, les personnages qui traversent ces dix histoires sont aux prises avec la complexité d'un monde qui n'est que le pâle reflet des beautés réfugiées dans la mémoire. Ils ont des désirs simples ou compliqués, de l'amour à revendre, l'art de se mettre les pieds dans les plats. Naïfs ou rusés, passionnément inadaptés, ils oscillent entre la secrète nostalgie d'une vie libre et les besoins de la tendresse. Dans leur imagination s'empilent les cadavres de loups et les filles de Toronto. La solitude est leur lot commun, ils mordent dans le gras de l'avenir, se promènent de couples embryonnaires en mirages familiaux. Sans cesse, leur tristesse s'alimente à leur joie. Ils sont, en d'autres mots, des vivants bien ordinaires et terribles."

 

 Louis Hamelin écrit cash, avec les tripes un langage poétique et charnel qui donne le vertige des histoires tristes et drôles à la fois, pathétiques, humaines. C'est abouti et vivant, une cadence et un vocabulaire riche qui vous traverse et qui touche profond. Et puis une manière bien personelle de décrire les lieux et les ambiances, on en ressent l'odeur, la couleur, le son. Une écriture comme une musique, on est pris dans un rythme qui sonne comme une dentelle d'histoires sombres et déchirantes d'individus en quête de liberté, beaux et stoïques avec une sorte de violence contenue, en quête de tendresse tout en ayant peur de l'amour, sauvages.

 

 

 

 

02/04/2009

LÉON, COCO ET MULLIGAN

Couverture-LCM-web.png« Entre la rue Sherbrooke et l’avenue des Pins, entre le boulevard Saint-Laurent et la rue Saint-Denis s’étend un quartier, un quartier de fruit trop mûr, à l’écorce appétissante, au jus rance, à la chair puante, un bout de ville insomniaque dont les frontières, comme celles qui circonscrivent le territoire des chiens sauvages, sont délimitées par de subtiles odeurs que l’étranger ne renifle jamais sans inquiétude. C’est le carré Saint-Louis et son appendice, la rue Prince-Arthur. Si le centre-ville est l’organe génital de Montréal, par où la ville copule tristement et sans illusions avec le reste des civilisations, le carré Saint-Louis se situe quelque part entre le sein et le nombril, comme un mamelon supplémentaire, et bien que la fontaine qui gicle tout l’été en son centre évoque une bitte de béton qui n’en finit plus de dégorger son amour. Ce n’est pas un carré comme les autres, parce que son aire s’étend bien au-delà de ses angles, un problème à faire bander les poètes géomètres.»

Léon est un écrivain qui n’a jamais publié. Coco est un vieux schizo qui récite de la poésie, surtout des vers de Mulligan, ce poète mythique. Ils vivent ensemble depuis des années, itinérants. Léon protège son vieux pote en attendant de se trouver un endroit où il sera enfin capable d’écrire. Ils s’installent pour un été au carré Saint-Louis et font la connaissance de la faune qui y gravite. Jusqu’à la tragédie...

Léon, Coco et Mulligan s’inscrit dans la lignée des grands romans de
Mistral, avec cette écriture lyrique dont l’auteur a fait sa marque. On y
retrouve, rendu avec une acuité fabuleuse, le Montréal jubilatoire des années
80, bariolé, traversé d’originaux et de détraqués, de rêveurs et de banlieusards
en quête d’émotions faciles. On y retrouve surtout ce plaisir d’écrire, cette
fête du style comme seul peut en donner un écrivain d’exception.

 

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Ce roman de Christian Mistral m'a interpellé de différentes manières, en première lecture, toujours ce plaisir renouvelé de cette écriture qui lui est propre, cette poésie si personnelle et cette richesse du vocabulaire qui m'émeut tant, un tel amour des mots . Je sais que je me répète , j'ai déjà donné mon sentiment de cette façon en vous parlant de Sylvia au bout du rouleau ivre, d'abord puis de Vamp, mais je réitère. Je n'ai jamais rien lu de semblable, et la musique Mistralienne s'infiltre en moi et j'en frissonne encore.

Et puis, cette rencontre avec Emile Nelligan, et alors  tout ce livre a pris un nouvel éclairage, plus dense encore. J'ai eu envie d'en savoir plus sur le Carré St Louis et puis sur cette statue d'Emile réalisée par Roseline Granet . Une façon pour moi de mieux approcher tout cet univers qui m'attire et me parle, et de découvrir d'autres manières d'appréhender l'existence qui me semble si proche de moi et en même temps si nouvelle.

Quelque chose de différent néanmoins dans l'écriture, du moins à ma lecture par rapport à Vamp qui était débordant, ici, c'est ciselé, pointu et économe , tout en étant riche et coloré, truculent et vivant  comme pour mieux nous atteindre. Cela rejoint en partie pour moi ce poéme de Mistral sur cette brièveté qui donne de la puissance aux mots, et qui dans ce livre n'enlève rien au lyrisme d'ailleurs mais lui donne un ton proche de la musique de chambre, on rentre ainsi complètement dans l'univers des deux protagonistes et dans leur rêves. Et je ne vous parle pas du rebondissement final!

 

" Il en sentait la grandeur et la majesté, le sens et le non-sens, l'ordre naturel et la pulsion chaotique. Un hélicoptère passa, et ce n'était plus le léger bruissement d'une abeille mais un assourdissant tonnerre qui eût pu provenir de la pièce d'à côté. Léon longeait les fenêtres, embrassant Montréal du regard. Son plasma crépitait comme une traînée de flammes tandis que la burlesque puissance de la civilisation inconsciente qui avait produit ça lui entrait dans les os à massives doses. Il s'exaltait,respirait mieux. Une féerie sarabandait devant ses yeux farcis de brume. "

- Christian Mistral - ( Léon, Coco et Mulligan)

 

Et une sorte d'auto-dérision, une légèreté du désespoir, une lucidité aussi.

 

" Aussi que peut-on attendre d'un huitième étage, quand toute sa vie d'homme on s'est nourri d'images qui donnent le vertige?"

" C'que tu comprends pas, c'est que le vrai monde, ça lit pas. Pourquoi, joualvert, que t'écris des livres si y a pas de vrai monde pour les lire?"

- Christian Mistral - ( Léon, Coco et Mulligan)

 

Alors oui, j'ai été une fois de plus traversée par Mistral.

Prégnant.

 

 

 

 

 

30/11/2008

Amis du Québec

Je ne connais rien du Québec , si ce n'est peut-être quelques chanteurs comme Fabienne Thibault , Léonard Cohen , en ce moment en tournée à Paris d'ailleurs ,  Robert Charlebois ...

Mais j'apprend à le connaître au travers de mes rencontres ici ... le premier sans doute avec qui a commencé ces relations à l'autre bout du monde c'est Inukshuk , puis dans son sillage j'ai dévouvert Christian Mistral , Sandra Gordon , vinrent ensuite , Gaétan Bouchard et sa blonde naturelle , Yvan Le terrible , Venise ...  et  Gomeux , Gaétan , E. quoiqu'il soit en France  ... et d'autres que je visite pour l'instant en catimini ...

J'ai envie de vous parler de ses rencontres , car elles ont de l'importance pour moi ; ce que j'en apprend , ce que cela m'apporte et quels horizons cela m'ouvrent ; il y a chez ces québécois une telle générosité , un tel amour de la langue française , tant d'humour et de volonté de faire autrement...

OH ! je ne dis pas que cela n'existe pas sur notre vieille terre , loin de moi cette idée , mais il y a une sorte de vivance  là-bas , peut-être propre à leur culture , leur maniére de vivre qui moi , me touche et me fais du bien , m'oxygéne les neurones !!

 

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Inukshuk - : l'ami fidéle  ... félin à ses heures ...

 

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sensible à la littérature , à la photo , aux relations humaines ...

Le plus ancien de la bande d'au delà des mers , toujours présent et intérèssé ... J'avais beaucoup aimé entendre sa voix quand il a fait paraître la vidéo d'un de ses points de vue préféré de Montréal ...

 

 

 

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- Gaétan Bouchard , et sa Blonde naturelle -  qui m'a acceuillie avec ce charmant dessin ...

c'est vrai que ce jour là j'étais vraiment "toute décalicée de la  vie !!"

une histoire par jour , humour , tendresse et pas mal de rebondissement !!

 

 

 

 

 

Copie de La Belle Venise copy2.jpg- Venise : Le Passe- Mots -

"Liseuse de bonnes aventures QUÉBÉCOISES, j'ai découvert que nos écrivains avaient besoin d'être lus ! L’âme chercheuse, j’écoute, compile et analyse. Le spécimen toujours à l’étude ? L’être humain ! Athlète de la parole, j’improvise, conte, raconte, lis, écris toute parole bonne à répandre. La parole est faite pour traverser le monde de l’apparence et atteindre un pays dont je me sens proche: l’au-delà."    - Venise-

 

Beaucoup de plaisir à passer chez Venise qui manipule la langue avec délice , elle aime les mots ,et les partager ... une vraie passion, ça se sent ...

Et puis ici , je peux découvrir des écrivains québécois , des nouveaux horizons ....

 

 

 

scan0001.jpgHPIM0049b.JPG- Yvan Le Terrible -

amoureux des mots , lui aussi , sans doute le fil conducteur de toutes ces liens ...

passionné de bandes déssinées , de cinéma ... lit Sun Tzu , en ce moment ! Beaucoup d'affinités avec Yvan , qui entre nous est tout sauf terrible ! Un homme plutôt charmant et attentionné , je dois dire ... belle rencontre ...

 

 

 

 

 

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- Sandra Gordon -

 

Un ton bien à elle , une énergie et un humour à la serpe ...

Et un grand coeur ... je la perçois ainsi ....

Un extrait de son blog :

 

"Qu'est-ce que tu penses de la Lune?"

-Merde.

-Ouais, dit l'Indien, le mec qui est con sur la Terre il reste con sur la Lune. Pas de raison que ça change.

BUKOWSKI, Charles.Contes de la folie ordinaire.

 

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Elle est assez douée en " sacre " : j'apprends d'ailleurs tout doucement à m'y mettre , je trouve cela exaltant ! 

" j'm'en câlice " , " Crisse de cave " ," Ostie qu'y fait chaud !" " Câlice d'esti de calvaire de tabarnak d'asti d'ciboire de sainte-viarge "

Vu d'ici , c'est de la poésie !!  Et plein d'autres expressions d'ailleurs , trés imagées .

Tout à trac : des mots comme astheure , un bec , chicane , frette , minoucher , pogner ... savoureux n'est ce pas !

 

 

 

 

 

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 - Christian Mistral - 

je garde le meilleur pour la fin , il m'a appris à " sacrer " en autre, il a été là , sans me connaitre un jour où j'en avais particuliérement besoin ! J'avais le coeur gros ! Comme ça au feeling , et ces mots m'ont été d'un grand secours , et percutants ! Merci !
Un écrivain à découvrir , qui jongle avec les mots , bouillant , généreux , lucide , imprégnant ... Et je n'ai pas encore lu un de ses livres , je les attends ... ils arrivent de Montréal , par bâteau ... Alors je pourrais vous en dire plus ... 

une trés belle note d'ailleurs chez Venise !

 

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Un pont , parce que c'est aussi l'aventure des mots , de passer les frontiéres , les mers , les airs pour venir dans chacun d'entre nous remuer notre séve intime ...

 

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                                                                - vue immaculée de chez Gaétan -

 

Un pont , la langue commune le permet , l'encourage , le sublime aussi ... notre si belle langue française , riche , sensible et émotionelle ! L'homme nait par le langage à lui-même , mettre en mots pour mieux communiquer , pour faire jaillir de soi l'essence de notre être et ainsi le partager , créer du lien ...

 

 

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Et pour finir , cette photo piquée chez Inuk , douce comme le printemps , rose comme la tendresse , ordonnancée comme peut l'être ausssi notre cerveau , poétique , qui appelle à la rêverie , aux confidences , à la vie ...

 



j'irais bien y faire un tour ...

 

 

 

 

 

la version proposée par Inuk , de Claude Gauthier ... 

elle est encore mieux ! Encore plus envie de faire ce beau voyage ...


 

 

 

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" Trois riviéres "

Là où régne Butch et où Inuk a fait ses débuts ....

 

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vraiment beau : Merci Christian ...