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17/05/2009

Hier encore


16/05/2009

petit déjeuner

 

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                                - photo Edwyrd Edwards -

 

 

 

Me suis réveillée différente, un tantinet, un léger déplacement, une partie de ma peur surmontée sans doute, une sorte de calme, comme si quelque chose s'était inscrit en moi, une sérénité, je me rends compte que je ne trouve pas le mot approprié. J'ai comme l'impression de m'être détachée et reconnue à la fois. Le monde est si vaste, et chacun de nous si complexe, et pourtant parfois tout peut être si simple, une évidence. Etre à ce que l'on est. Sans détour. S'accepter et apprendre. En contact avec cet inaliénable en soi. Là.

Je profite de cet état qui me parait pouvoir n'être que fugace. Pas encore imprimé dans ma personnalité si tactile et éperdue de sens, néanmoins le changement s'opère, cette sorte de sagesse sans inquiétude pourrait s'installer et me profiter. La lumière dehors n'a pas la même teinte ce matin.

 

 

littérature

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" Je crois en l'art bien plus qu'en l'or

Même si l'or dure, l'art est plus fort."

 

- Christian Mistral - Vacuum -

 

 

 

 

 

 

13/05/2009

les femmes de ma vie

 

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Alors là bizarrement, encore plus difficile. Sans doute et par la force des choses ma mère. Maman qui n'a jamais pu se permettre de m'aimer mais qui a tendu de tout son être à le faire, ce malgré la lourde note qui nous sépare, je le lui suis reconnaissante, une guerrière à sa manière. Je dois dire que j'ai eu la plus destructrice et constructive au fond mère qu'il soit au regard de ma vie, j'avoue que je regrette qu'elle ne puisse pas entendre ce message, sa folie l'a emportée. Il y a eu aussi Madame Porez, ma professeur de danse , j'ai démarré à quatre ans, elle a tout de suite décelé le problème, et m'a orienté vers le piano. Peu de femme phare dans ma vie, à part quelques actrices, et quelques Christine(s), c'est étrange, les trois femmes qui ont le plus comptées avaient toutes ce prénom. Une néanmoins plus que les autres, une sorte d'ovni, avec un don subliminal, comment vous dire, elle avait cette capacité à lire dans votre âme! Ma petite soeur aussi, mais pas forcément pour les raisons habituelles, sans doute même malgré cette étrangeté entre nous , cette racine commune, indéfinissable, au point que nous sommes les premières incapables de le communiquer même entre nous, c'est que chez nous, la communication c'est comme chez d'autres pas savoir jouer au scrable sans se mettre dessus à coup de Petit Robert!  Cela m'a pris beaucoup de temps à faire confiance à une femme, et à forcément du même coup à moi-même. Toujours eu le sentiment que  je ne mettrais jamais de fille au monde, sans doute parce que j'avais à m'enfanter mais aussi parce que j'étais un danger potentiel pour ma fille, ma jalousie et mon manque de réalité l'aurait desservie, non pas que ce manque d'identité n'ai pas déstabilisé mes garçons, mais moins sans doute que pour une fille, mais là au fond c'est de moi que je parles, n'est ce pas. Néanmoins, j'en ai rencontré une, oui, au dessus de la mêlée, une psychologue, s'appelait Mortellette et m'a sauvé la vie , à croire que parfois le vocabulaire prend des chemins de traverse. Allez, vingt ans pour s'accepter comme telle, et puis maintenant que je les découvre toutes ces femmes, que je me permet d'être une des leurs, je suis fière, oui à quarante ans et quelques quatre de plus d'être femme, eh bien cela m'aura pris presque un demi-siècle! L'autre demi pour le vivre pleinement ? 

 

12/05/2009

j'aspire ...

 

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10/05/2009

les hommes de ma vie

 

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Pas souvent dis je t'aime dans ma vie, pas non plus eu en plus de quarante ans eu à tant le dire, et surtout à le vivre. Le premier, c'est mon père, enfin peut-être mon père, il m'appelait sa princesse, Sissi, jusqu'à l'épisode Marcel, quand à trois ans je suis passée de princesse à putain, et avec évidemment les gestes en conséquence, on adore une couronne de jais sur une blondeur de pureté et on maltraite avec autant d'ardeur une poupée qui a perdu de sa superbe, Maurice, pour moi papa et encore aujourd'hui, malgré tout. Le deuxième, oh! plus léger, enfin presque, c'était le fils aîné de l'amant de ma mère un pédophile qui consommait les petites filles comme d'autres le potage, j'étais très liée à sa soeur Marianne, on faisait de la danse ensemble, lui, mon amour de jeunesse s'appelait Florent, je l'ai aimé de six à seize ans, je me souviens très bien, j'avais des chaussettes jaunes et une chemise de grand-père en chemise de nuit  toujours ce conditionnement! et je crois bien que nous avions parlé de Nietzsche ce soir là, et il m'a embrassé, je sens encore la puissance de sa langue. Et à dix huit ans , j'ai rencontré celui qui allait bouleverser ma vie, c'est drôle, je lui ai demandé de m'épouser au bout d'une semaine, m'a pris pour une folle, normal, et puis finalement a dit oui, douze ans mon aîné, trois fils que j'aime au delà du disible et puis tant de partages et d'épreuves, néanmoins au milieu de ce parcours de plus de vingt ans , un amour fou sans fondement et sans suite pour un jeune homme disons oui douze ans plus jeune, Aurélien, comme dans un roman, oui, voilà un amour romanesque, si pur et si riche en écriture.Un autre, pour lequel je garde une amitié profonde, et puis là tout récemment une sorte de fièvre, un vent qui décoiffe. Peu de je t'aime dans ma vie, mais tous sur la durée, tous des hommes qui ont une place plus qu'importante , tous à des degrés divers. Père, amis, amants, fils, époux, et possible. Les hommes qui comptent pour moi sont rares et précieux. Précieux et rares. J'ai dit à peu je t'aime, mais toujours en quantité. Jamais pu être autrement. Fidèle à sans doute cette exigence au fond de moi, pas de demi-mesure. Pas sûre au fond que je sois un cadeau pour tous ces hommes là, pas convaincue du contraire non plus.

 

 

emporte-moi ...



 

" Coeur enchaîné, esprit libre. Quand on enchaîne rudement son coeur et qu'on le tient prisonnier, on peut accorder bien des libertés à son esprit. "

- Nietzsche -

 

 

 

Gerhard Richter

 

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Gerhard Richter , quand la photo rejoint la peinture.

 

Après une formation à l'académie des Beaux-Arts de Dresde et un grand intérêt pour lapeinture abstraite, Gerhard Richter part en 1961 pour Düsseldorf afin de s'inscrire à la Kunstakademie. Faisant alors des rencontres déterminantes - Sigmar Polke, Blinky Palermo, Konrad Fischer-Lueg -, il s'interroge sur les courants de pensées de son époque - capitalisme,communisme - et commence à peindre des toiles inspirées de photographies. S'adonnant dès lors à la figuration et à sa chère abstraction, l'artiste utilise le hasard, laisse se produire l'imprévisible et, en confrontant les deux techniques picturales, questionne les principes, limites et possibilités de la peinture. Si les années 1980 font davantage appel au lyrisme via couleurs et gestes (' Faust', 'Vögel'), les créations suivantes sont plus matérielles, rugueuses et dynamiques (' Blau', 'Fels'). Fidèle à lui-même, Richter travaille son réalisme (' Schädel', 'Chinon', 'Rosen'), puis prend par la suite le reflet pour sujet (' Spiegel', 'Grau hinter Glas'). S'imposant finalement comme un artiste tant protéiforme qu'intrigant, celui-ci voit sa vie ponctuée de multiples récompenses et expositions dans le monde entier. Réinventant la peinture depuis des années, s'interrogeant sans cesse sur la représentation, le réel et la couleur, Gerhard Richter exerce désormais l'activité de professeur dans plusieurs écoles d'Arttout en vivant à Cologne.

 

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                               " L'art est la plus haute forme de l'espoir "

 

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19:44 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : peinture, art, photo

09/05/2009

seras-tu là ?


 

 

 

Etre ou n'être pas

 

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"Etre ou n'être pas. C'est la question.

Est-il plus noble pour une âme de souffrir

Les flèches et les coups d'une atroce fortune,

Ou de prendre les armes contre une mer de troubles

Et de leur faire front, et d'y mettre fin? Mourir, dormir,

Rien de plus; oh, penser qu'un sommeil peut finir

la souffrance du coeur et les milles blessures

Qui sont le lot de la chair; oui, c'est un dénouement

Ardemment désirable! mourir, dormir

- Dormir, rêver peut-être. Ah, c'est l'obstacle!

car l'anxiété des rêves qui viendront

Dans ce sommeil des morts, quand nous aurons 

Repoussé loin de nous le tumulte de vivre,

Est là pour retenir, c'est la pensée

Qui fait que le malheur a si longue vie.

Qui en effet supporterait le fouet du siécle,

L'injure du tyran, les mépris de l'orgueil,

L'angoisse dans l'amour bafoué, la lente loi

Et la morgue des gens en place, rebuffades

Que le mérite doit souffrir des êtres vils,

Alors qu'il peut se délivrer lui-même

D'un simple coup de poignard? Qui voudrait ses fardeaux,

Et gémir et suer sous l'épuisante vie,

Si la terreur de quelque chose après la mort,

Ce pays inconnu dont nul voyageur

N'a repassé la frontiére, ne troublait

Notre dessein, nous faisant préférer

Les maux que nous avons  à d'autres obscurs.

Ainsi la réflexion fait de nous des lâches,

Les natives couleurs de la décision

S'affaiblissent dans l'ombre de la pensée,

Et des projets d'une haute volée

Sur cette idée se brisent et viennent perdre 

Leur nom même d'action ..."

 

-Hamlet, Shakespeare, Acte III Scéne I (Traduction de Yves Bonnefoy)-

 

 

 

 

07/05/2009

pour me comprendre


l'amitié

 

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                                       " Qu'est ce qu'un ou une ami(e) ?

 

 

 

 " Parmi les choses dont la sagesse se munit en vue de la félicité de la vie toute entiére, de beaucoup la plus importante est la possession de l'amitié. "  Epicure

  

06/05/2009

penser

 

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                                             - photo Sylvaine Vaucher - 

 

 " Penser, c'est le moyen de souffrir. Laissons nous aller au vent de notre coeur tant qu'il enflera la voile "

- Gustave Flaubert -

 

 


podcast

l'amour

 

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                                       - sculpture de Mélanie Quentin -

 

C'est parfois un serpent magicien,

Lové prés de ton coeur.

C'est parfois un pigeon qui roucoule,

Sur la fenêtre blanche.

 

C'est parfois sous le givre qui brille

la vision d'une fleur.

Mais il méne, en secret, à coup sûr,

Loin de la joie tranquille .

 

Il sait pleurer si doucement

dans la priére du violon,

Il fait peur quand on le devine

Sur des lévres que jamais on n'avait vues .

 

 - Anna Akhmatova -

 

 

07:55 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art, poésie, état d'âme

05/05/2009

Sentir




Lhasa de Sela


09:22 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : coup de coeur, musique, art

04/05/2009

blue

 

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Je me sens parfois comme dans une sorte de pénombre lumineuse. Echappée entre rêve et réalité, comme en transit. Alors la vie me parait tellement plus douce et présente, comme si l'air s'infiltrait par les pores ouverts de ma peau détendue. L'esprit en vadrouille, le coeur bien en place et le corps léger. En paix. Sereine et reine de mon imaginaire en perpétuel mouvement. Cette Blue qui me constitue et m'enveloppe de ses bienfaits. Ma réalité "fictionelle" , mes rêves plus audacieux que mes tourments, plus tenaces et impétueux que mes colères, plus ouverts aussi. La vie est une roman que l'on s'écrit à l'encre d'âme, tous les jours un peu, et un peu plus. Symbiose et fluidité du conscient et de l'inconscient , être entièrement, sans peur et sans reproche, vaillante et créative, se permettre. Vivante.

 

     

                       

03/05/2009

botanistes-voyageurs

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C'est une note de Didier dans son "canard du coin" qui m'a inspirée, c'est vrai que l'on ne s'interroge pas forcément sur la symbolique des fleurs mais pas davantage sur l'endemie des plantes. Les fleurs et les arbres qui forment notre paysage familier, toutes ces plantes qui réjouissent notre regard et nos sens, les amaryllis, les hortensias, les capucines, hibiscus et rhododendrons, les pivoines et les lilas, nénuphars, lotus et magnolias, jasmin, gardénias et les roses! azalées, glycines et héliotropes, il nous semble qu'elles sont là, dans nos parcs, nos jardins, nos forêts, de toute éternité. Or, il n'en est rien. Les plus somptueuses comme les plus utiles viennent d'ailleurs, de très loin; elles sont parmi nous depuis peu de temps, depuis le début du XVIéme siècle, ou le XVIIéme, le XVIIIéme ou le XIXéme; enfin elles ne sont pas venues là toutes seules, derrière chacune d'elles, il y a un homme, l'aventure d'un homme qui, bien souvent, a laissé sa vie ou sa raison dans cette quête passionnée. 

Ces hommes, les botanistes-voyageurs étaient jeunes, savants, hardis, curieux. Un jour ils partaient, au mépris des dangers, vers ces paradis terrestres qui étaient bien souvent des enfers: l'Amérique, l'Extrême-Orient, l'Océanie, l'Amazonie, le Pérou, Madagascar. Inlassablement, ils envoyaient, ils rapportaient des graines, des plants au " jardin du Roi " et ils repartaient. Ils s'appelaient Pierre Belon, Tournefort, Joseph de Jussieu, Commerson, André Michaux, Humboldt , hum bel homme! ,Victor Jacquemont ... Qui les connaît? Qui sait ce que nous leur devons? Et le long chemin de leur passion et de leur mort souvent étrange? Bien, j'ai découvert tout ça en lisant une très beau livre sur le sujet, m'intéressant de savoir d'où venait certaines essences, j'ai été rassasié, c'est "La planète des fleurs " de Marguerite Duval aux éditions Robert Laffont. Un grand voyage à travers le monde et le temps ...

 

 

 

00:30 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : voyage, blog, histoire

02/05/2009

Overdose d'amore


 

 

 

 

Christine

 

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J'avais douze ans, elle quinze. De jais autant que moi de paille, notre amitié a commencé autour d'un feu guitare à la main, elle, la main sûre et rebelle, moi plus tendue et fragile. A priori aucune raison pour que notre relation perdure plus que cette semaine à restaurer une vieille bâtisse au fin fond de la Bretagne, l'a priori n'est pas mon fort et elle détestait ça aussi. On s'écrivait beaucoup, j'ai encore ses lettres, elle avait une écriture ronde et violette toujours beaucoup de mots, beaucoup de chagrins d'amour, beaucoup de violence et de rêves. En cela aussi on se ressemblait. Elle m'a fait découvrir Higelin, Prévert, la Leffe, son journal intime, Nietzsche, Buster Keaton et La bombe humaine, m'a appris à grogner et à jurer. Piercée et tatouée elle fonçait toujours, brûlait et rageait en permanence. Christine. Ma meilleure amie pendant prés de quatre ans, femme pendant que j'étais brindille, des crises de cafard noir profond comme de l'encre, et des rires aussi toujours déployés et sonores. Un jour elle s'est ouverte les veines, dans sa baignoire blanche faïence après m'avoir écrit cette lettre sang mauve sur gris, une fois de plus mais la dernière, et j'ai rien pu faire. Je lui ai jamais dit je t'aime. Elle non plus.