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14/08/2017

Etreinte

Il rêvait de l'étreindre, de parcourir son corps de sa langue éperdue, de la goûter, de la dévorer, de l'emplir de lui toute entière, il en rêvait la nuit et se levait avec elle, avec l'idée de sa peau, de son odeur, de l'épice de son sexe, du parfum de sa chevelure abondante et de son esprit si ouvert et à l'écoute du moindre de ses frémissements, il la désirait plus que tout au monde et la voulait tout à lui.

Elle rêvait de ses mains sur leurs corps, de son glaive entrant dans son fourreau moelleux, de ses lèvres sur son sexe, de sa bouche sur sa peau, d'être toute entière offerte et toute entière gagnée, elle en frémissait de plaisir et souvent s'étonnait de se rendre compte que tout son esprit était en éveil, son coeur à vif et son corps en attente tel un arc tendu en pensant à lui, elle le désirait et le voulait toute à elle, aussi.

 

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- L'étreinte, Egon Schiele -

19/11/2015

Florence Dussuyer

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08/06/2015

Le poirier

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- Toile Virginie Roux-Cassé -

 

J’aime ça, me mettre à l’équerre, les pieds en l’air, mon grand corps installé  les jambes au mur et le dos au tapis. C’était un soir en Septembre, je devais avoir douze ans, il fallait que je me concentre et que je rentre en moi pour penser, je me suis mise en poirier. Le faire nue, m'a pris un certains nombres d’années, maintenant c’est devenu un moment privilégié, où je me retrouve et puise, dans mes réserves, mes délires, mes désirs. Je médite, je m’étire, je m’inspire… Parfois je pars loin, très loin, jusqu’à ne plus avoir de corps, jusqu’à n’être plus qu’un esprit de femme léger comme un parfum, ça me fait du bien. Alors tout m’est possible, plus de freins, plus d’entraves, plus de frontières, une sorte de plénitude rare et chère m’envahit et m’ouvre des paysages insoupçonnés. Plus je vieillis, plus les paysages sont riches et variés et plus je peux aller loin dans l’abandon, la découverte, le voyage. C’est drôle aussi, parfois je me vois de loin, à distance, je me vois nue, je vois mon corps, je le regarde avec tendresse, pas comme dans un miroir, autrement, sans jugement. Le regard dans le miroir est un regard plus cruel, moins libre, moins aimant.

J’aime ça, oui, me mettre à l’équerre, les pieds à l’air et le dos au tapis.

 

 

06/01/2015

Vérité vraie

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21/12/2014

Rencontre

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- Blue Ingrid - Ashley Létan -

 

 

Certaines œuvres d’art sont de véritables rencontres… Comme une évidence, elles résonnent en nous, comme si une partie de soi jaillissait en miroir devant notre regard. C’est parfois très troublant. Je me souviens très bien de cette exposition de Françis Bacon au centre Pompidou en 1996, une grande rétrospective de son œuvre, l’émotion que j’ai ressentie alors fut tellement forte que je me suis évanouie. Avec le recul, je crois que j’y retrouvais trop ma part d’ombre et de souffrance et qu’à l’époque alors, je ne pouvais pas l’endiguer. Troublant aussi ce que j’ai éprouvé au Tate Modem, douze ans après devant la magnifique mise en scène des tableaux de Rothko, une sorte d’apaisement profond, un accès à ma spiritualité, une inspiration qui depuis ne m’a plus jamais quittée et qui est chaque fois réactivée quand je croise ou visionne un de ces tableaux. Ces deux exemples comme deux points d’orgue dans mon existence mais tant et tant, et toujours et encore, chaque fois renouvelée cette délicieuse sensation d’avancer, d’apprendre à me connaître, de découvrir, de communier, d’être en relation avec l’humanité tout entière, c’est très stimulant et renversant à la fois et j’ai besoin de ça. Alors je ne cesse de croiser sur mon chemin des toiles, des sculptures, des photographies, parfois même je me surprends à éprouver devant de l’inédit, de l’imparfait. Je ne sais pas parler de la peinture techniquement et à dire vrai ça m’est égal de savoir le pourquoi du comment, ce qui me plait c’est l’émotion que me procure ce genre de rencontre. Hier soir, c’était cette toile, d’Ashley Létan.

 

 

23/11/2014

Christian Hetzel

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21/11/2014

Distorsion

poésie, émotion, découverte, partage, humain

- Andrew Newell Wyeth -

 

 

La beauté ne respire qu’en durée.

Le mal n’expire que dans le temps.

La beauté est une promesse,

En devenir, en renouveau,

En attente, en souvenir.

Une éclatante évidence ?

Le mal n’est que paresse, infertile.

En suffisance, en absence,

En rejet, en oubli –

Une amnésie requise.

 

La beauté ne murmure qu’en instant.

Le mal déchire l’enveloppe du sens.

 

Par tes gestes et tes parfums,

Par tes mots, mon trouble et tes élans,

Parce que je te pressens sans vouloir rien y comprendre,

Parce que t’atteindre devient l’unique précellence,

Je m’accorde en soupir lorsque la beauté disparaît,

Et demeure en espoir dès que la nuit m’apparaît.

 

 

- Astrid Shriqui Garain -

 

 

17/11/2014

Simafra Prosperi

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09/11/2014

Nicola Samori

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" Voici ma signature : je veux qu'on me réponde.

Voici mon cri : quelle est l'oreille qui m'écoute?

Qui tourne autour de moi,

qui boit ma vie dans mon verre ? "

 

- Benjamin Fondane -

 

 

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" Je veux ma part de choses crées et incréés.

Ma part du bruit humain. Ma part de solitude.

Le sang répond du sang. Mes voix...Ô sources claires !

Ma part du roc. Ma part de rien. Ma part de Dieu! "

 

- Benjamin Fondane -

 

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" A force de rêver...

 

Je me voyais me voir

traverser en courant un grand nombre de vies."

 

 

- Benjamin Fondane -

 

 

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Nicola Samori est né en 1977 à Forli (Italie), il vit et travaille à Bagnacavallo (Italie).

La base de son travail est la peinture ancienne, de style baroque ou issue de la renaissance italienne. Les couleurs chaudes et sombres de cette période, agrémentées de clair obscur trouvent grâce aux yeux de l’artiste qui s’en inspire et qui en use pour confectionner ses œuvres. Il s’intéresse ainsi très particulièrement à l’Histoire de l’art, et la manipule tel un virtuose : créer une forme nouvelle à partir d’un sujet existant, tel est son but. La conclusion de ce travail montre des images sombres, caverneuses, où les formes et les personnages fusionnent avec des motifs engendrés par l’artiste.

Nicola Samori détruit, tord, colle, transforme la peinture, décolle, gratte à mains nues ou au couteau. Il fait ressurgir la noirceur profonde et inquiétante de ces personnages qu'il juge trop lisses. Il offre également la possibilité de réinventer, de construire une nouvelle histoire, d'effacer le passé pour laisser place à l'avenir.

 

 

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" Nos rides poussent dans la glace

nous vieillissons dans l'air, dans l'herbe

et le monde se refroidit dans notre sang..."

 

- Benjamin Fondane -

 

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26/10/2014

Jessica Rimondi

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11/07/2014

Vladimir Kush

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03/07/2014

De l'art

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- Amedeo Modigliani -

 

 

" L'art peut sembler impliquer d'amples mouvements, de grands projets, de vastes plans. Mais c'est l'attention au détail qui demeure le lot quotidien ; l'image singulière, c'est ce qui nous hante et qui devient art."

- Julia Cameron -
 
 
 
 
 

13/06/2014

Nue

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- Alex Kanevsky -

 

Je suis partie quelques jours sous le soleil du midi, à Fréjus, ça sentait bon le pin et la lumière. Il fallait remettre d’aplomb le jardin du mobilhome de famille qui avait pendant une absence de plus de huit mois un tantinet pris des libertés et manqué d’arrosage. Dans le Domaine du Pin de La Lègue, c’est le nom de l’endroit où pendant près de cinquante ans mes beaux-parents ont passé leurs vacances, on vit en communion directe avec la nature. Une sorte de vie à la Robinson Crusoé améliorée. On passe le plus clair de son temps dehors pour tout : la cuisine, la toilette, les repas, les courses, la sieste, la lecture, l’apéro, l’écriture, la conversation, le jardinage, la rêverie, il n’y a que la nuit qu’on entre à l’intérieur de la caravane pour se mettre dans un grand lit. Chaque fois que j’y ai passé quelques jours en tout petit comité, j’ai remarqué à quel point c’était bon de pouvoir être nue. Comme la douche est extérieure et qu’on est à l’abri des regards, protégé par une végétation généreuse, et que je sais que je suis plutôt seule, j’aime avoir ce contact avec l’air dans le plus simple appareil. Je ne saurais dire pourquoi ça me fait cet effet là, mais la sensation de bien-être est intense. Il fait soleil, chaud, une petite brise caresse ma peau, l’eau participe à cet étonnant moment de symbiose, je me sens débarrassée de tout, à l’état sauvage, tout me semble possible, tout me semble simple, tout me semble superflu sauf cette sensation intense d’existence.

J’ai été élevée dans la peur du corps. Ce n’était pas de la pudeur, c’était plutôt une grande méfiance, comme s’il y avait danger (et il y avait danger). La sensation de sa nudité était interdite, alors progressivement on oublie qu’elle existe, et on oublie d’en profiter… Chaque fois que je retrouve cette sensation, la peau en émoi, j’aime ça et je mesure le chemin parcouru. Je me sens libre, je me sens prête, je me sens humaine.

Je suis émue, nue.

 

 

10/05/2014

Dan Mc Caw

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- Toiles de Dan Mc Caw -

 

 

" Échapper au soi solidifié. Le liquéfier, le gazéifier, le disperser aux milles vents."

- Felwine Sarr - 

 

 

25/04/2014

Blue

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11:01 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, blue, émotion, partage, humain

20/04/2014

Fanny Nushka Moreaux

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Pour Nushka

« Chloé, dit-elle, toi, l’image, approche » ; Chloé, Vera, Lou ou Claire, n’ont de cesse de revenir en mémoire à chaque montée d’escaliers. Ces exclamants fantomatiques, à la peau de cire, qui tendent une main ont pourtant le regard rempli de soupçons. Entre postures fantomatiques et tournures d’anges, d’où viennent ces corps, ces traits étoilés, ces grains d’harmonie. Nushka leur offre des marches, des escaliers, des draps, des chaises, des pierres et des poutres, pour les faire tourner, prendre soin d’eux, les mettre en avant, les renverser. Ils volent mais elle ne les regarde plus qu’en tant qu’énigmes de la vie moderne, Lucian Freud n’ayant pas tout résumé. Mais nous sommes à Paris, et ces escaliers sont stendhaliens, ils grimpent jusqu’aux nuages, entrent dans une peinture sourdante d’un lieu sous terre – écho du monde social d’Orphée – sur des tableaux désarmants, une réalisation pulsionnelle qui enlève, frappe, saisit ; c’est un labyrinthe de peintures naissant, une matrice inamovible formalisée en un palladium de trois volontés : hostinato rigore, douceur, légèreté. Jenny Saville, à Oxford, nomme aussi la fabrication d’une œuvre d’un terme étrange avant de laisser chacun s’exclamer: les belles choses, les désarmantes, se font sans tenir de compte ; et ces lambeaux d’étoiles de Nushka, de tissus et de peaux, côtoyant un si fort besoin de tracer et de scier le temps, transportés de toits en toits, donnent mille feux à une œuvre qui montre, pas à pas, d’une beauté irisée, ce que peut la peinture : former le désir au goût de l’éternité.

- Jeremy Mercier, 8 juillet 2012, Oxford -

 

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Nushka est née en 1983, elle vit et peint à Paris.

Diplomée de Sciences Po, puis d’HEC en juin 2010, Nushka peint depuis plus de dix ans. C’est le patrimoine et la culture qui ont attiré Nushka à Science Po, le management culturel qui l’ont conduit à HEC. Nushka considère en effet que la création est un tout, le résultat d’un savoir multi-facette. D’où sa soif d’apprendre, partout, n’importe où.

C’est au côté de trois peintres qu’elle a appris la peinture et le dessin : le peintre américain Zawacky lui a d’abord enseigné l’art du trait à Detroit. Maggie Siner l’a ensuite acceptée à ses côtés pour lui apprendre la mécanique des couleurs. Nushka la considère encore comme son mentor et entretient avec elle une relation forte d’élève à maître.

De retour à Paris, elle rencontre la peintre Hashpa qui lui enseigne la sensualité du modèle et l’art délicat de la composition.

C’est pourquoi la peinture de Nushka allie une maîtrise technique et un style, des sujets des plus modernes. Son pinceau mêle harmonieusement inspirations américaines et européennes, une dualité qui sous-tend l’originalité de son travail.

 

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31/03/2014

Songe d'une journée de printemps

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- Thomas Dodd -

 

 

18/03/2014

Lou Ros

 

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" Le trait vivant et vibrant au lieu du beau trait net et droit."

- Lou Ros -

 

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Rendre compte de la peinture de Lou Ros implique nécessairement le passage par la reconnaissance de sa proximité avec ceux qui viennent avant : de Bacon à Jenny Saville, ces visionnaires de la chair. Jeune peintre (né en 1984) Lou Ros a commencé sa pratique dans la rue. Mais très vite, le graff, rapide, éphémère et spontané, laisse place à des œuvres plus élaborées et plus construites. Très vite aussi, le corps émerge comme sujet premier de toiles dont le sens, et c’est une constante dans son travail, est moins dans le propos, le thème abordé, que dans la capacité qu’a la matière peinte à rendre compte des palpitations du réel.

 

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De l’autoportrait à l’autre portrait.

« Le propre d’une face, c’est bien sûr de se tenir en face de nous. C’est, aussi, de faire du face-à-face une relation de regard. Point n’est besoin de voir distinctement un faciès, une physionomie, des traits, pour qu’une face nous regarde, pour que sa distance nous affecte et nous touche. Il suffit pour cela que nous prêtions à ce qui nous fait face le pouvoir de nous rendre un regard, le pouvoir de lever les yeux sur nous. »

Extrait de « La ressemblance par contact » de Georges DIDI-HUBERMAN

 

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 - Lou Ros -

 

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10/03/2014

Domenico Grenci

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24/02/2014

Scott Bergey

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- Oeuvres de Scott Bergey -