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01/03/2013

Jacques Chesnel

Voilà ce que j'aime le plus de blog à blog et de découvertes en découvertes: les rencontres. Christiane m'a emmenée chez son ami Paul, là je lis et me délecte des textes et des commentaires et puis j'essaie de savoir qui est qui et de fil en aiguille j'arrive ailleurs dans d'autres sphères et je rencontre Jacques Chesnel qui écrit, qui peint et qui aime le jazz et qui mélange le tout avec beaucoup de grâce. Partageant avec ce Monsieur, que je ne connais pas, une passion pour les trois artistes qu'il cite dans son site, Thélonious, John et Bill. Bill Evans, je l'adore tant! Je ne résiste pas à vous faire partager ma trouvaille du soir. Voici donc, ses toiles en résonance avec la musique de Monk. Pour Coltrane, faites vous-même votre voyage et pour Bill, suffit de se laisser faire en fermant les yeux...

 

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* Tableaux de Jacques Chesnel


25/02/2013

L'instinct de ciel

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"De quelle sorte de barque est la langue? Pour traverser, pour s'en aller, ou simplement pour se tenir en équilibre sur le bleu. Des planches clouées, du bois taillé: il faut un arbre ou plusieurs pour aller sur la mer. Il faut du sol et des racines. Le bonheur de vivre là-bas, puis à coups de hâche la furie d'abattre et de décortiquer. Il faut avoir aimé les souffles de la langue, ses feuillages et ses chants. Puis cisaillé ses branches, détruit ses nids et chassé ses oiseaux...

Telle est la fable de qui s'en va. De qui s'est fabriqué l'esquif de la disparition. Il faut avoir un peu de terre sous les semelles pour marcher sur la mer."

 

- Jean-Michel Maulpoix -


08/02/2013

Danse harmonique

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- Acrylique sur toile - La Rouge -


 

" Entre deux individus, l'harmonie n'est jamais donnée, elle doit indéfiniment se conquérir."

- Simone de Beauvoir -



01/02/2013

Ferdinand Hodler

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Au tournant du XIXe et du XXe siècle, Hodler est un des peintres majeurs du symbolisme. Sa force créatrice, son goût pour le décors et une peinture simplifiée le rapprochent de Rodin et de Puvis de Chavannes, maîtres incontestés auxquels il est alors souvent comparé. Pourtant Hodler reste peu connu en France alors que la Suisse en fait son grand peintre et que l'Allemagne et l'Autriche le considèrent comme un des fondateurs de l'art moderne.

 

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"Tous les objets ont une tendance à l’horizontale. La montagne s’arrondit par les siècles jusqu’à ce qu’elle soit plane comme la surface de l’eau."

- Ferdinand Hodler -

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L'arrivée de Hodler à Genève à la fin de 1871 marque ses véritables débuts artistiques. Auparavant, il a suivi une formation auprès de son beau-père un peintre d'enseignes, puis auprès de Ferdinand Sommer, spécialiste de vues alpestres pour touristes. Formation d'artisan plus que d'artiste pour un jeune homme né à Berne en 1853, dans une famille très modeste. Son père, ébéniste, meurt alors que Hodler est encore un enfant. Aîné de six enfants, il est orphelin à l'âge de quatorze ans. C'est avec un détermination sans faille qu'il décide de franchir toutes les étapes qui le mènent à la vie d'artiste à laquelle il aspire.

 

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Une fois installé à Genève, qui est alors le principal centre artistique en Suisse, Hodler est remarqué par Barthélemy Menn, professeur à l'école de dessin de Genève, ami de Corot et ancien élève d'Ingres. Hodler devient son élève entre 1872 et 1877 environ. Cet apprentissage est déterminant : Menn libère Hodler du pittoresque de convention et fonde la peinture de paysage sur la mesure, le dessin et l'observation patiente du motif. Il complète la culture visuelle et artistique de Hodler et lui fait découvrir la peinture française. L'exemple de Courbet sera à ce titre déterminant.

 

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De cette naissance à la vie d'artiste, L'Etudiant, autoportrait en forme de profession de foi, porte témoignage. Peint en 1874, il coïncide avec les premières apparitions publiques de Hodler qui expose à Genève surtout et participe à des concours dotés de prix. Il manifeste ses ambitions en se prêtant à tous les genres : peinture d'histoire et sujets suisses à l'heure où ce pays se cherche une identité artistique et un peintre national, portraits de commande, paysages, scènes de genre.

La peinture de Hodler se caractérise par un réalisme âpre : elle déconcerte la critique genevoise, qui se divise en deux camps durablement opposés. L'un fustige la complaisance pour la laideur, l'autre loue l'originalité d'un art qui trace une voie vers une école nationale suisse de peinture. S'il commence à être remarqué, Hodler peine à vivre de sa peinture. Le séjour qu'il effectue en 1878 à Madrid constitue un intermède heureux quoique bref sur fond de cruelles difficultés financières. ( Suite et  Source: Musée d'Orsay)

 

 

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"‘Si j’avais encore cent ans à vivre, je continuerais à exprimer les accords, les harmonies de l’humanité. Ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous divise. J’ai traduit mes sympathies : une rose, un son d’orgue. L’art nous lie. Vive l’art !"

- Ferdinand Hodler -

 

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28/01/2013

Entre mes mains

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- Derek Overfield -



Si lentement mes mains te pansent
Mes yeux te parlent nos corps s'installent
Si patiemment je te dévoile
Mes gestes lents et détestables

Le souffle court de mes efforts
Crie nos erreurs nos réconforts
Et comme tu plies je pleure encore
Et comme tu vis je serre plus fort

Entre mes mains tu disaprais
Je garde là ton doux chagrin
Entre mes mains tu disparais
Je reste là je ne dis rien

Si doucement mes yeux te noient
Mes mains te rendent ton innocence
Nos petites morts ont tant vécu
Que l'on s'endort à moitié nus

Entre mes mains tu disparais
Je garde là ton doux chagrin
Entre mes mains tu disparais
Je reste là je ne dis rien

Entre mes mains, entre mes mains tu disparais ...


- Joseph D'Anvers -




26/01/2013

Soir Bleu

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- Edward Hopper -

 

05/01/2013

Harry Ally

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D'un seul coup mon coeur se serre. En miroir c'est un bout de moi que je vois et je ne sais vraiment pas pourquoi ces lambeaux de lumière me touchent à ce point. Ce visage qui manque et ces longues mains noires qui semblent attendre je ne sais quel destin. Toujours cette même quête, toujours ce même dessein. Être. S'atteindre. Se dire. S'affranchir.

 

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Chaque jour son lot de surprises, de rencontres, de retrouvailles. Chaque jour qui passe nous ouvre un horizon, un bout de nous-mêmes pas encore découvert, pas encore abouti. C'est toute la magie de la vie. Une émotion en cache une autre, nos tiroirs sont multiples, plein de facettes, plein de possibles. "On vit à la surface de notre être", disait le poète. Pas forcément si on s'en donne la peine et qu'on entre en dedans, qu'on se laisse attendrir, qu'on s'aventure plus profond et qu'on laisse venir à soi tous ces petits morceaux qui nous composent pour en faire une matière.

 

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02/01/2013

Borduas

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Paul-Émile Borduas, peintre (Saint-Hilaire, Qc, 1er nov. 1905 -- Paris, France, 22 févr. 1960). Chef de file du mouvement AUTOMATISTE et auteur principal du manifeste REFUS GLOBAL, Paul-Émile Borduas a une profonde influence sur le développement des arts au Québec. Il a la chance, dans sa jeunesse, de rencontrer Ozias LEDUC, qui habite le rang des Trente à Saint-Hilaire. Celui-ci lui fit faire son premier apprentissage de peintre en l'emmenant avec lui à Sherbrooke, à Halifax et à Montréal (baptistère de l'église Notre-Dame et église des Saints-Anges à Lachine) et en l'initiant à la décoration d'église. Ozias Leduc l'encourage à s'inscrire à l'École des beaux-arts de Montréal (1923-1927) et obtient de Mgr Olivier Maurault, alors curé de Notre-Dame à Montréal, les crédits nécessaires pour l'envoyer ensuite étudier en France (1928-1930), aux Ateliers d'art sacré, dirigés par Maurice Denis et Georges Desvallières à Paris. Ce premier contact avec l'Europe est extrêmement important pour le jeune Borduas, lui faisant découvrir les peintres de l'école de Paris, de Pascin à Renoir. Cependant, contrairement à son confrère Alfred PELLAN, qui passera 14 ans à Paris, Borduas n'a pas alors de contact avec les surréalistes.

 

 « Rompre définitivement avec toutes les habitudes de la société, se désolidariser de son esprit utilitaire. Refus d’être sciemment au-dessous de nos possibilités psychiques. Refus de fermer les yeux sur les vices, les duperies perpétrées sous le couvert du savoir, du service rendu, de la reconnaissance due. […] Place à la magie ! Place aux mystères objectifs ! Place à l’amour ! Place aux nécessités ! »
 
 
 

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De retour au Canada, il ne peut se lancer dans la carrière de décorateur d'église, à l'instar de son maître « Monsieur Leduc » et pour laquelle il est parfaitement préparé, à cause de la crise économique. Il doit se rabattre sur l'enseignement du dessin dans les écoles primaires de la métropole. En 1937, il obtient un poste à l'École du meuble, poste tout de même plus à la hauteur de ses aspirations. Durant toute cette période, il peint peu et détruit beaucoup de tableaux. Sa peinture est encore figurative et trahit les influences de ses maîtres parisiens, de James W. MORRICE et finalement de Cézanne et de Rouault. La découverte du surréalisme et la lecture de « Château étoilé » d'André Breton, un texte qui va devenir le chapitre V de L'Amour fou, mais que Borduas lit dans la revue Minotaure est déterminante pour la suite de son développement. Breton y cite le fameux conseil de Léonard de Vinci, enjoignant ses élèves à regarder longuement un vieux mur pour y voir apparaître dans ses craquelures et ses taches des formes que le peintre n'a qu'à copier par la suite. Cela donne l'idée à Borduas de considérer la feuille de papier ou la toile sur laquelle il veut peindre comme une sorte d'écran paranoïaque. En y traçant au hasard (« automatiquement », sans idée préconçue) quelques traits, Borduas recrée le « vieux mur » de Léonard. Il n'a alors qu'à y découvrir des formes, les compléter, puis dans une seconde étape les détacher du fond par la couleur. L'automatisme pictural est né.

 

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On peut dire qu'à partir de ce moment, le schéma principal de ses compositions est le paysage, entendu dans son sens le plus large, de manière à s'accommoder de visions intérieures, plus proches du rêve et de l'inconscient que de la réalité extérieure. Cette nouvelle production est présentée à la Dominion Gallery, à Montréal (1943), mais ne rencontre pas autant d'enthousiasme chez les collectionneurs que les gouaches. C'est aussi l'époque où son influence sur les jeunes, tant ses étudiants de l'École du meuble que ceux de l'École des beaux-arts ou du Collège Notre-Dame, va grandissant. C'est ainsi qu'il devient le chef de file du mouvement automatiste, exposant en 1946 et 1947 avec ses jeunes amis dans des endroits de fortune, successivement sur la rue Amherst, chez Madame Gauvreau, au 75 ouest rue Sherbrooke, à Montréal et, finalement, à la petite Galerie du Luxembourg, à Paris. C'est dans le cadre de l'une de ces expositions qu'il présente son tableau Sous le vent de l'île (1947). On y voit un continent plutôt qu'une île, au dessus duquel virevolte dans l'espace comme des fragments d'objets. Cette action culmine dans la publication, en 1948, du Refus global, un manifeste collectif mais dont les textes principaux sont rédigés par Borduas. La vieille idéologie de conservation (Notre maître le passé, Je me souviens...) y est dénoncée, et la nécessité d'une plus grande ouverture aux courants de la pensée universelle y est proclamée.

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Borduas vit à New York de 1953 à 1955, y rencontrant des conditions moins étouffantes qu'au Québec. Sa peinture connaît un épanouissement extraordinaire au contact de l'expressionnisme abstrait américain, dont il visite les expositions. Il y rencontre quelques expressionnistes abstraits, dont apparemment Franz Kline. Les signes s'envolen (1953), dont le titre est symbolique du sentiment qui l'anime, annonce la dissolution de l'objet dans sa peinture. Celle-ci devient de plus en plus matérielle, le peintre ne travaillant plus qu'à la spatule. Sa première exposition à New York se fait à la Galerie Gisèle Passedoit, mais c'est finalement Martha Jackson qui représente Borduas à New York. Pendant le même temps, son élève Jean Paul RIOPELLE expose déjà à la Pierre Matisse Gallery, une galerie beaucoup plus prestigieuse. Même si la critique américaine a conscience que Borduas a été le « professeur » de Riopelle et va jusqu'à saluer en lui « le Courbet du XXe siècle », elle s'enthousiasme davantage pour la peinture de Riopelle, ce qui contribua grandement à les éloigner l'un de l'autre.

 

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Espérant être mieux reconnu en France, Borduas part pour Paris en 1955. Toutefois, cet exil parisien lui est particulièrement pénible. Il n'y rencontre pas le succès espéré, n'obtenant sa première exposition solo à Paris qu'en 1959 à la Galerie Saint-Germain, donc quatre ans après son arrivée et un an avant sa mort. Sans beaucoup d'amis sauf Michel Camus, Marcelle FERRON et de rares visiteurs canadiens comme les collectionneurs Gisèle et Gérard Lortie, Borduas s'ennuie à Paris et sa santé décline. Ses derniers tableaux sont tout en contraste de noir et de blanc, avec parfois une autre couleur, comme dans L'Étoile noire (1957), probablement son chef-d'oeuvre. Plus près de Piet Mondrian, de Pierre Soulages ou de Franz Kline à Paris, Borduas s'est détaché complètement du surréalisme, n'ayant gardé de l'automatisme que sa manière spontanée d'appliquer la peinture sur son support. Ses dernières toiles, calligraphiques pour ainsi dire, reflètent son projet (jamais réalisé) d'un nouvel exil, au Japon cette fois. Bien que sa production demeure recherchée par les collectionneurs canadiens (les marchands de tableaux Max Stern de la Dominion Gallery de Montréal et G. Blair Laing de la galerie torontoise du même nom le visitent et lui achètent des tableaux), Borduas n'arrive pas à percer le marché européen. De plus en plus seul, rêvant de revenir au pays, Borduas meurt à Paris en 1960, laissant derrière lui une oeuvre considérable particulièrement bien représentée dans les musées canadiens (Musée des beaux arts du Canada à Ottawa, Musée des beaux-arts de l'Ontario, Vancouver Art Gallery, Musée d'art contemporain et Musée des beaux arts de Montréal).

- François-Marc Gagnon -

 

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* Merci Christian pour cette rencontre. 

 

29/11/2012

Joan Miró

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- Joan Miró -


 

 

« J'ai essayé de traduire les hallucinations que la faim produisait. Je ne peignais pas ce que je voyais en rêve, comme diraient aujourd'hui Breton et les siens, mais ce que la faim produisait : une forme de transe ressemblant à ce que ressentent les orientaux. »

- Joan Miró -



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« Je suis bouleversé quand je vois dans un ciel immense, le croissant de la lune ou le soleil. Il y a d’ailleurs, dans mes tableaux, de toutes petites formes dans des grands espaces vides. 

- Joan Miró -


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Joan Miro naît à Barcelone le 20 Avril 1893, dans un cocon profondément artistique (son père est orfèvre, sa mère, fille d'ébéniste). Malgré cela, le jeune Joan est poussé par sa famille vers des études de commerce, dont il sort presque naturellement en entrant aux Beaux-Arts...

Son apprentissage, notamment aux côtés de Modest Urgell, est interrompu en 1911 lorsqu'il contracte le typhus. Envoyé dans une ferme familiale à Montroig del Camp, il comprend alors l'importance de cette terre catalane qui est au cœur de son histoire, de sa culture, de sa trajectoire. Durant toute sa vie, il retournera en Catalogne pour se ressourcer, chaque année.

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Le début des années 20 est marqué par les premières expositions et les premières rencontres artistiques. Entre le fauvisme, les couleurs de Van Gogh et l'organisation paysagiste de Cézanne, Miro arpente son modernisme. Lui qui refuse les règles, les méthodes conventionnelles, va s'évader dès son installation à Paris, en entrant notamment en contact avec les surréalistes. Et c'est à Paris qu'il vend sa première toile d'importance « La ferme » à un acheteur, lui aussi à la veille de connaître la célébrité, Ernest Hemingway.

Dès 1924, il est pleinement membre du groupe d'André Breton. Mais en même temps, l'artiste traverse une grande crise identitaire concernant son expression. Il veut remodeler le réel, se séparer de la représentation pour entrer dans une simplification de la ligne, des formes, dans l'aire des « tableaux à déchiffrer ». La spontanéité totale de sa démarche picturale est, à la fois, l'ultime aboutissement du surréalisme et la signature personnelle de Miro.

En 1925, « Le Carnaval d'Arlequin » est présenté lors d'une exposition collective où figurent également De Chirico, Klee, Man Ray, Picasso et Ernst. Cette œuvre, aboutissement de la période surréaliste de Miro, marque aussi le début de la reconnaissance publique de l'artiste.

En 1929, Miro épouse Pilar Junosa, et tandis que le jeune couple s'installe dans un appartement assez grand pour accueillir aussi l'atelier du peintre, Miro présente le jeune Salvador Dali au groupe des surréalistes.

A partir du moment où le mouvement surréaliste, entièrement sous le joug de Breton, est entraîné vers le combat politique (qui prend désormais le pas sur l'artistique), Miro se sépare du groupe et, après un voyage aux Etats-Unis, recentre sa création vers le collage tout en découvrant, grâce à Aimé Maeght, l'art de la lithographie. A son retour à Paris, le collage l'emmène vers la sculpture.

C'est dans la capitale française que Miro passera la durée de la Guerre d'Espagne revenant à une peinture réaliste à l'heure où Picasso réalise Guernica. Ils exposeront d'ailleurs ensemble en 1937. Après l'entrée des troupes allemandes en France, Miro regagne l'Espagne (vivant entre Montroig, Palma de Majorque et Barcelone) et y construit son style définitif, qu'il met en place après plus d'une année de tâtonnements, de lectures et de méditations. Entre les apports de Gaudi, ceux des siurells (petites sculptures de Majorque) et le travail plein de rage et d'énergie qu'il réalise en lithographie, Miro atteint enfin l'expression unique qu'il recherchait.

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Au cours des années 50, un second séjour aux Etats-Unis le confronte à la jeune génération de peintres américains, comme Pollock ou Motherwell, qui reconnaissent l'inspiration du catalan dans leurs peintures. Mais plus surprenant, Miro, peintre reconnu et célébré, va à la rencontre de ces jeunes peintres et s'inspire à son tour de leurs techniques (comme le dripping) pour enrichir sa propre palette. Ainsi Miro, à près de 70 ans, continu de chercher à renforcer son expression.

Dans les années 60, il collabore avec Aimé Maeght et aide le mécène français à concrétiser son rêve, une Fondation à Saint-Paul de Vence, rendant hommage à l'art moderne (Miro, Léger, Giacometti, mais aussi Chagall et Braque y sont représentés). La fin de sa vie est marquée par la construction de sculptures monumentales, qui trouvent leur place un peu partout dans le monde (de Paris à Chicago, en passant évidemment par l'Espagne), souvent avec le concours d'Artigas fils.

Il s'éteint à Palma le jour de Noël 1983 et est enterré au cimetière Montjuic à Barcelone. 

(source Wiki) 

 

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"Ce que je cherche, c'est le mouvement immobile, quelque chose qui soit l'équivalence de l'éloquence du silence."

- Joan Miró -


 

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28/11/2012

Halim Karabibene

Découvert chez Mokhtar... 

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- Le port de Noé - Halim Karabibene -



27/11/2012

Un bouquet de lumière

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- Jérome Karsenti -

 

" J’ai toujours attendu que quelque chose sauve la vie. J’ai toujours été étonné, quand un livre me brûlait les mains, de voir que d’autres pouvaient en parler calmement, et que cela ne les faisait rasseoir que dans leur propre vie éteinte. Quand on leur amène leur propre cœur dans des mains blanches, et que les gens n’en veulent pas, il n’y a plus rien à espérer pour eux.

Par l’amour c’est comme si j’avais été mis une fois de plus en haut d’un arbre, à l’abri de tous les dangers. Quelqu’un m’a aimé, par cet amour j’ai été sauvé de ma vie et du monde. Il m’a semblé que c’était cette lumière que je cherchais étant enfant.Tout d’un coup quelqu’un rassemble toutes ces lumières et me les donne. C’est comme si je posais ma main sur le cœur nu de la vie. Je suis prêt à ce que tous mes livres disparaissent et même le prochain, sauf cette phrase :” La certitude d’avoir été un jour, ne serait-ce qu’une fois, aimé, et c’est l’envol définitif du cœur dans la lumière”.

Il est possible que tout me soit enlevé, mais cette phrase là est écrite en moi autant que dans mes livres."

 

- Christian Bobin, La lumière du monde, extrait de Dans le tympan du cœur, édition Gallimard, 2001 - 



01/11/2012

Jason Shawn Alexander

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Peintures tourmentées, à la limite parfois de la violence, les oeuvres de l’Américain Jason Shawn Alexander traitent de l’altération. En déformant les corps, nouant et allongeant les membres, dédoublant les reflets, il greffe à ses sujets des caractéristiques physiques qui semblent témoigner de leur fragilité intérieure et alimente une narration centrée sur l’Homme, son existence, son effondrement. Un autodidacte, dessinateur pour l’univers des comics, qui n’hésite pas à insérer des croquis sur papier ou des bribes de textes, violant littéralement la toile dès lors souillée de matériaux étrangers. Inspiré par Goya, Rembrandt mais surtout Bacon, Kiefer ou Alice Neel, Alexander s’est progressivement bâti un monde et une approche qui, du haut de ses 35 ans, l’imposent comme acteur majeur de la figuration expressionniste américaine.

 

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04/10/2012

Thalie

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- Toile de Jean-Marc Nattier -


 

"La conscience a été donnée à l'homme pour transformer la tragédie de la vie en une comédie."

- Démocrite -



13/09/2012

équilibre

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- Bleu - Soulages -

 

"On est toujours guetté par deux choses aussi dangeureuses l'une que l'autre: l'ordre et le désordre."

- Pierre Soulages -

 

 

11/09/2012

De l'art...

Ce matin, vu chez Laure, un petit film sur J.Pollock en pleine création artistique...

 

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- Photo Massaki Nakajima - Exposition J. Pollock -


 

" C'est le propre des oeuvres vraiment artistiques d'être une source inépuisable de suggestions."

- Charles Baudelaire -

 

 

24/08/2012

galerie d'art, à Trinidad...

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22/07/2012

La nuit je peins

 

 

 

20/07/2012

voluptueuse transe, douce errance, déchirure

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- Le chaos dans l'indéfinissable - Sylvie Lobato -



13/07/2012

Rêver, construire, écrire, façonner,

écriture,cinéma,art de vivre,pensée du moment,rêve,réalité,passage,vivant,partage,humain

- Cadavre Exquis - Valentine Hugo -

 

inventer, établir des plans sur la comète. Non seulement j'aime ça mais j'en ai besoin. Entreprendre, réaliser, transmettre, changer le cours des choses. C'est là où je me sens vivante, c'est là où je me sens être. Je sais m'arrêter, profiter du moment présent, et même méditer mais c'est toujours dans l'idée d'aller de l'avant. Stagner, macérer dans mon jus, ne pas avoir d'expectatives, ne pas avoir d'ouvertures, ça me tue. Explorer, deviner, créer, insufler me donnent des ailes alors que me ratatiner, me plaindre, m'auto-flageller me restreignent et me cuisent à petit feu. J'aime tendre vers, j'aime avancer, construire, m'aventurer, sonder, tâter, fureter même si les doutes et les entraves qui vont de pairs sont forts et puissants. A quoi bon être sur cette planète et attendre! A quoi bon être là et rester les bras croisés à penser que d'autres vont nous prendre en charge. Je suis pour l'action, je suis pour la pensée, je suis pour la traversée la plus riche possible, de détours, de chemins, de voyages, d'apprentissages et d'amitiés. J'aime la vie, on the road. J'en suis et compte bien exister jusqu'à mon dernier souffle, idéaliste apaisée et sage foldingue. Sortir du bois et des fossés, être unique, décalée, et pleine d'exentricités et de bonté. Blue jusqu'au bout des ongles! Hé, hé. Donner à inventer, à partager, à visiter, à comprendre et à aimer! Une destinée, une écriture, une volonté, une façon d'être au monde en beauté! Fabriquer sa réalité et s'adapter à celle qui est. Positiver. Générer. Accoucher. Alchimiser. Espérer. Et relativiser. On n'a pas forcément la vie qu'on s'était imaginé.  On n'est parfois loin du compte. Pourtant, toujours reprendre son bâton de pélerin est toujours plus jouissif que de laisser tomber. On a en soi des ressources sans limites pourvu qu'on veuille bien s'y abreuver. Yeah!

 

 

08/07/2012

tellement vrai

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- Toile de Françis Bacon -


" Le désordre des êtres est dans l'ordre des choses."

- Jacques Prévert -