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30/04/2014

Ailleurs

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L'ailleurs peut être un moyen de s'ouvrir à l'autre et du coup à soi-même, voyager n'est sans doute pas guérir son âme, mais l'enrichir, ça c'est certain. On ressort toujours grandi d'explorer, les portes sont faites pour être franchies...

 

 

12/03/2013

C'est le Nooooord!

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 Ma petite cour hier matin vers 9 heures, un film de sucre glace recouvre tout...


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La même, mais ce matin, à la même heure!!



Toute la journée d’hier et toute la nuit d’aujourd’hui il a neigé. Flocons après flocons, tout s’est recouvert d’un épais manteau blanc. A dix jours du printemps ! C’est beau, c’est blanc, c’est apaisant mais ça n’est pas le pied quand on est commerçant !! Pas de bus, pas de métro, le tramway est à quai, les trains restent dans la gare et les gens… chez eux. Moi-même je ne peux pas me rendre sur mon lieu de travail, la porte d’entrée de ma maison s’ouvre sur un mur de neige, le vent a balayé la poudre dans tous les recoins, impossible de bouger, impossible de sortir, coincée, immobilisée.

 

« La mort couve la vie sous manteau blanc


Enigme incertaine d'une venue


Nouvelle des caresses des amants


La fonte des neiges sur leurs corps nus.… » 

 

Alors, plutôt que me morfondre, râler, faire la tête ou en vouloir à celui qui là-haut nous envoie ce tapis sucre glacé, je me suis mise à la fenêtre et j’ai laissé mon esprit rêvasser à mes amis du Québec. Eux, le froid, les congères, la neige en masse, ils connaissent bien. Une petite épaisseur de trente centimètres, ça doit les faire sourire en coin. C’est presque rien… Mais pour nous ici, c’est limite la fin du monde. Un nombre incroyable de foyers n’a plus l’électricité, les routes ne sont pas dégagées, personne n’est équipé. Et comment je vais faire pour vendre de l’été, des petites robes légères, des chemisiers en voile, des pantalons corsaires, des petites jupes en lin ? La semaine dernière, c’était le printemps enfin, les petits oiseaux nous faisaient leur refrain et les femmes avaient des envies de changement, de couleurs, de mouvements. Là c’est sûr, chacune doit maugréer à devoir remettre des chaussettes, des collants, des gros pulls ou rester sous la couette plutôt que de s’ouvrir à la douceur du temps.

C’est étrange comme les changements de saison influent sur notre inspiration. On est forcément différent suivant le climat dans lequel on se pose. J’imagine dans les pays où il fait toujours chaud ou ceux où à l’inverse il fait toujours froid. L’individu n’est forcément pas le même. Et nous qui connaissons des saisons et qui avons le printemps et l’automne pour avoir des émotions comme personne, nous sommes chanceux, au fond…

 

« Les sanglots longs 
des violons
 de l'automne
 blessent mon coeur 
d'une langueur
 monotone. »


« Avril, dont l’odeur nous augure


Le renaissant plaisir,


Tu découvres de mon désir 


La secrète figure. »


Alors, impatiente de voir venir cette fonte prévue dans les jours qui viennent, c’est drôle comme soudain la météo prend une place énorme, je recompte mes commandes pour l’hiver prochain. Ici, c'est le Nooooord!

 

20/09/2012

Le Voyage

Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes, 
L'univers est égal à son vaste appétit. 
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes ! 
Aux yeux du souvenir que le monde est petit ! 

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme, 
Le coeur gros de rancune et de désirs amers, 
Et nous allons, suivant le rythme de la lame, 
Berçant notre infini sur le fini des mers : 

Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ; 
D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns, 
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme, 
La Circé tyrannique aux dangereux parfums. 

Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent 
D'espace et de lumière et de cieux embrasés ; 
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent, 
Effacent lentement la marque des baisers. 

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent 
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons, 
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent, 
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons ! 

Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues, 
Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon, 
De vastes voluptés, changeantes, inconnues, 
Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom.

 

- Charles Baudelaire -

 

27/06/2012

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podcast

- Seila - Chet Baker -

 

 

Il faut sans doute être dans le commerce pour bien comprendre l'horreur que peut-être le premier jour des soldes. C'est aujourd"hui, c'est tout à l'heure. Prise en tenailles entre l'indispensable besoin pour l'équilibre de l'entreprise de déstocker après une saison difficile et compliquée et le rejet que j'ai de cette ambiance de foire où plus rien ni personne n'est repecté, je me prépare une nouvelle fois à affronter cette journée de consommation à outrance. Pour certains et certaines, qui ont moins les moyens que d'autres, c'est une journée qui leur ouvre des horizons et leur permet de se faire plaisir à moindre coût mais, pour beaucoup d'autres, c'est du n'importe quoi comme s'il fallait absolument acheter parce que la bonne affaire est à faire et peu importe le besoin, l'envie ou même la qualité de ce qu'on achète puisque on ne s'intéresse alors qu'au prix. Il faut être sur le terrain pour voir comment alors on nous parle et dans quelles conditions on doit faire son métier, comme si on devait soi-même aussi se solder. Pour ma part j'y renonce et reste moi-même, continuant à défendre ce pourquoi je crois et à conseiller. Je n'arrive pas à brader ma façon de faire sous prétexte que le climat le permet et même l'encourage, mais j'appréhende, je sais que je vais en baver, qu'il va falloir gérer les mouvements de foule et les sautes d'humeur, voire même certaines tensions entre clientes désirant le même objet! Je n'ai qu'une envie, méchapper... Par chance, on peut être là et penser à un autre endroit, je pars avec cette image et vais tenter au cours de cette journée de ne pas trop me laisser entraîner et prendre de la hauteur pour ne pas être ce soir, définitivement entamée.

 

 

21/05/2010

au vert

 

 

 

24/02/2010

appétit

 

J'ai envie de rire à gorge déployée, envie de lumière d'insouciance envie de vivre de mordre d'éructer de jouir, envie de m'en mettre plein les mirettes plein les pavillons plein les ventricules plein la vulve, j'ai envie d'aérer mes cellules de leur faire prendre le large l'air, de leur donner du nouveau grain à moudre, envie de m'embraser de sentir chaque parcelle de ma chair vibrer, envie de chanter l'amour de le faire de le réinventer, envie de sauvage de déraisonnable d'audace d'ardeur de liqueur, j'ai envie d'intense et de brûlant, d'aventure de romanesque de sang de vigueur d'expressif d'afflux et d'affolement, j'ai envie d'aspirer d'ouvrir d'exprimer, envie de puissance de douceur aussi, j'ai envie de toi.

 


 

02/02/2010

humm...

 

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16/07/2009

s'élancer !

 

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