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21/09/2013

Souhait du moment

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- Photo Chema Madoz -



14/09/2013

Sylvia Makris

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- Photographies Sylvia Makris -


 

10/09/2013

feu sous la glace

 

 

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08/09/2013

La part des anges

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- Photo Tania Thune-Larsen -


 

Une part de nous nous échappe. Elle produit parfois d'ailleurs, d'innombrables dégâts. Parce qu'on ne se rend pas compte, parce qu'on ne mesure pas l'ampleur de certains de nos gestes et la portée de certains de nos mots. Cette part qui nous échappe a aussi du bon et produit le charme qu'on dégage sans le savoir, et provoque cette aura qui ensorcelle et ravit l'autre dans la relation. Impossible de toujours tout maîtriser de nous. Le seul moyen d'approcher de cette part volatile et indicible est d'être attentif à l'effet produit sur autrui et alors faire ce qu'il faut, encore faut-il savoir quoi faire et comment puisqu'en face l'autre aussi a sa part qui lui échappe. Là se niche la magie de l'amour qui prend en compte nos échappements et en fait ce miel si délicat...

 

 

02/09/2013

Mano a mano

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- Photo Man Ray -

 

 

Personne n'imagine ce qu'il se passe dans une main, personne ne pense à ce qu'elle transmet, influe, caresse, écrit. Personne ne pense à cet outil merveilleux et fragile, volubile et gracile, violent et vigoureux. La main. Cet outil de taille si éloquent, si virulent, et parfois si mou, glissant, pénétrant et percutant. J'aime cet organe. Ma main. La vôtre. Nos mains. Nôtres. Destin. Cette main qui dirige, qui montre du doigt, qui encourage, qui peut aussi d'un revers, anéantir. Poignée, caresse, aval, geste, voyage. La main est l'extrémité de nous la plus révélatrice après le regard. Elle nous exprime. Elle nous imprime, elle est ce que l'on est. Bonne poignée franche et amicale, du bout des doigts, moite, insistante, à fleur. Chacun de ses mouvements est un message. Celle que je préfère c'est, me prendre la main, l'aventure, la déraison, le chemin de traverse, l'école buissonnière. Me prendre la main pour de bon. Et ne jamais la lâcher. Ingantée, fière et si sensible. Tactile. Insensée. Cette main que je désire. Cette main que je crée. Ce Lien. Ce respir. Cet entretien avec la vie d'autrui. Cet abandon aussi. Ce partage.  D'une main à l'autre. Passage. Partage. Introduction. Plaisir et puissance. Lien, force, pensée. Amitié.

 

 

18/08/2013

La dolce vita -3-

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- Photo Patrick Natier -


Le cloître de Torri

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18/07/2013

Voyage intérieur

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- Photo Sophie Zénon -



podcast

- Gymnopédies - Satie -


11/07/2013

Grégoire Alexandre

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- Photos Grégoire Alexandre -



04/07/2013

Fashion Week

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- Photos Melvin Sokolsky -

 

02/07/2013

Thomas Devaux, la photographie au pinceau

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Au premier coup d'oeil, on dirait du dessin ou de la peinture. Ses visages de femmes ont des traits délicats. Ses corps se détachent sur des fonds de couleur épais, noirs ou rouges, comme des murs peints. Pourtant, il n'en est rien. A partir de simples clichés pris dans les backstages des défilés de mode de Paris ou de Milan, Thomas Devaux, 31 ans, recrée un tout autre monde. Il fait de ses photos de corps et de textures sa matière première. Après quelques heures de travail sur Photoshop, ses mannequins d'un jour ressortent transformés, parfois à peine reconnaissables. Ne prenons pas ce garçon pour ce qu'il n'est pas, un photographe de mode, mais pour un serial photographer à l'affût de nouvelles proies: une robe en dentelle, une chevelure brune, une main, un bébé... Autant d'éléments qui vont lui servir à recomposer un univers bourré de symboles.

 

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C'est avec le collage que l'ex-étudiant en cinéma, devenu photographe de défilé par hasard, a commencé à sévir. Il s'est emparé d'images prises dans de vieux livres d'art réalisés par héliogravure dont il aimait l'esthétique noir et blanc charbonneux, pour les recomposer numériquement à sa façon. En 2009, il se met à retoucher ses clichés de mannequins. Il matérialise l'arrière-plan, redessine le modèle. "Non pas pour obtenir des corps parfaits ennuyeux, mais pour figurer des métaphores", explique-t-il. Dans une photo intitulée La Culotte, une belle brune aux lèvres rouge sang n'a qu'un oeil ouvert, l'autre est effacé pour, dit-il, "mieux exprimer qu'elle est à l'intérieur d'elle-même". Dans sa dernière série, également titrée Attrition en référence au terme médical "usure", il va encore plus loin. Les corps sont plus décomposés, l'étrange et le fantastique surgissent, rappelant les tableaux des maîtres symbolistes, Odilon Redon et Gustave Moreau. Thomas Devaux n'est pas peintre, mais son art de la retouche fait déjà de lui un magicien.  (Source L'Express)

 

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En intitulant l’une de ses séries “Attrition”, il semble insister sur l’idée d’usure. Une notion qui n’implique pas toujours la détérioration. Car si les marques du temps détruisent certains aspects, elles en révèlent également d’autres. Finalement, son oeuvre abime la beauté pour la sublimer hors des canons conservateurs et fachisants. Elle rassemble des approches traditionnelles et les ouvre à la modernité. Elle intègre la dimension cyclique de l’existence et rappelle que ce qui nait meurt et ce qui meurt renait sous une nouvelle forme.

 

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26/06/2013

Jerry Uelsmann

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" Nous ne sommes pas seulement corps, ou seulement esprit ; nous sommes corps et esprit tout ensemble."

- George Sand -


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24/06/2013

La chevelure

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- Photo Laurence Guez -

 

Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure!
Ô boucles! Ô parfum chargé de nonchaloir!
Extase! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir!

La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique!
Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour! nage sur ton parfum.

J'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l'ardeur des climats;
Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève!
Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts:

Un port retentissant où mon âme peut boire
À grands flots le parfum, le son et la couleur
Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.

Je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan où l'autre est enfermé;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé!

Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron.

Longtemps! toujours! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde!
N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir?

 

- Charles Baudelaire -



19/06/2013

Tania

Elle s'appelle Tania. C'est une amie d'amis. Je ne l'ai pas encore rencontrée mais ça ne saurait tarder. La prochaine fois que je descends dans le midi, c'est promis. Elle aime fabriquer des photographies qui ressemblent à des tableaux. Ses images me touchent. Une grâce, une force et une vibration particulière. Tout un monde déjà en fait. Hâte de la connaître mieux, hâte de savoir ce qui l'anime et ce qu'elle veut exprimer d'elle au travers de son art, hâte d'en savoir davantage...

 

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- Oeuvre de Tania Thune Larsen -



24/05/2013

Michal Macku

Michal Macku a étudié à la faculté de technologie de l’Ecole Technique Supérieure de Brno. De 1985 à 1989, il a étudié la photographie à Prague et à l’Ecole Populaire d’Art d’Olomouc.
Macku fait partie de ces photographes tchèques que le public européen découvrit au Museum Ludwig dans le cadre de l’exposition « Photographie contemporaine de Tchécoslovaquie ». L’expressivité des photographies expérimentales de Michal Macku se confond pour beaucoup de gens avec l’angoisse existentielle qui est actuellement la leur, dans une époque de bouleversement économique et politique.. Il utilise pour ses travaux une technique photographique qu'il a lui même inventée et nommée "Gellage"(à partir de la gélatine). Il photographie beaucoup le corps humain qui est son instrument de travail. Interpellant !

 

 

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09/05/2013

Pour l'amour des livres

Suite à l'heureuse initiative de Laurent Margantin et les photos de la bibliothèque de Dominique Hasselmann chez lui, j'ai eu envie de lancer une vaste opération collective sur ce que nous avons, beaucoup d'entre nous ici en commun: l'amour fou des livres. J'ai ainsi contacté chaque membre de la Tribu mistralienne, quelques lecteurs assidus de Blue et quelques uns de mes ami(e)s avec comme douces directives l'envoi de photos de livres in situ et de quelques mots pour ceux qui le souhaitent répondant à la question: Qu'est-ce que les livres sont dans votre vie? J'ai été fascinée par les réponses successives. Tous ont répondu présent, même ceux qui n'ont pas eu le temps de prendre des photos ou écrire un texte parce que trop débordés par leur vie quotidienne, ou parce que cloués au lit, ou parce qu'entrain de déménager ou pour certains autres parce qu'encore blessés par des échanges malheureux qui se sont passés ici et qu'ils n'arrivent pas à dépasser. Aucune des personnes contactées n'a été insensible à cette idée. C'est dire que les livres ont cette capacité de nous rejoindre tous autant que nous sommes et à créer des ponts entre chacune de nos sensibilités.

Et si lire demeure une activité coupable férocement associale car prenant du temps sur le travail, sur les amis, et retranchant du monde, enfermant le lecteur dans sa bulle d'où plus rien ne semble pouvoir l'en faire sortir, si lire accumule, les livres s'entassent, s'empilent, montant des tours qui parfois s'écroulent (sans doute à cause d'un avion de papier), lire a aussi la capacité de rejoindre, comme cette note le prouve.

Merci à tous ceux et à toutes celles qui ont bien voulu livrer les arcanes de leurs constructions personnelles et ainsi nous ouvir leur intimité.

 

Le premier à m'envoyer son image fut Henri et ces "quelques livres à lire au pied du lit".

 

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- Henri Zerdoun -



Jacques, lui, n'ayant pas ses techniciens à portée de main, n'a pas pu faire d'images et m'a envoyé cette vision minimaliste de sa bibliothèque qui, je le cite, est très ordonnée car comme il croit aux signes ou aux appels que les livres ou les auteurs vous envoient, il désire immédiatement les retrouver, ça urge, c'est un impatient!

Si je devais prendre une photo de mes trois bibliothèques :
première photo :  les livres favoris traduits de l’anglais classés par dates de parution (Faulkner, Fitzgerald, Carson McCullers, Flannery O’Connor, Jim Harrison...)
deuxième photo : les livres favoris traduits de l’espagnol (Julio Cortazar, Carlos Fuentes, Mario Vargas Llosa,...) et auteurs contemporains (Philip Roth, William Boyd, David Lodge, Jonathan Coe, Richard Powers)
troisième photo : des ouvrages sur la musique (le Jazz) et les catalogues de grandes expositions (Africa, Paul Delvaux, cinéma...)


 

Alex et le Bourdon masqué ont été très rapides:

 

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Mon premier livre de chevet a été le dictionnaire Larousse illustré dans lequel je recopiais les dessins d'oiseaux, de fleurs.... Aujourd'hui  ça reste mon compagnon qui trone dans ma table de nuit. Le livre est toujours un remède qui remonte le moral, qui est là à disposition, n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. j'ai toujours été quelqu'un d'assez "bordélique" et ma bibliothèque me resemble; le principal c'est que je m'y retrouve. Je ne fréquente pas les bibliothèques car j'ai besoin d'avoir des livres à moi, même vieux et endommagés, car comme dirait Saüll Streinberg:

"Il porte sur son visage et dans son corps l'empreinte de la société à laquelle il appartient".

 - Photos et texte Alex -




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"Les signes, voilà l’intérêt que je porte à un bouquin mais pas l’écriture tel que tous semblez l’apprécier. Il y a eu un début c’était Clostermann, on  est loin du roman puis rapidement des « j’ai lu » aux théories les plus « curieuses » sur des civilisations perdues ou englouties, sourires garantis.

Barjavel et surtout sa trombine en quatrième de couverture me sidérait et avec un regard actuel me fait sourire. Une période Vernes, puis l’apprentissage.

Les hasards +/- provoqués m’installèrent dans la commission bibliothèque du Comité d’Entreprise où grand nombre de salariés venaient piocher, curieusement cette expérience m’aura définitivement coupée du livre, de sa sacralisation et surtout du cadre qu’il définit. Ce n’est qu’un objet l’africain ne s’en encombre pas, le griot et puis voilà on partage loin de l’isolement du lecteur lambda."

 





Gee-Bee, en m'envoyant sa photo me dit: 
 
Bonjour Helena  voici une photo de ma bibliothèque. Elle peut sembler en désordre pourtant tout y est à sa place. Sur la première tablette du haut trônent calepins de voyages et romans québécois, sur la 2 ième des livres de poésie et encore des auteurs québécois, la tablette du milieu des dictionnaires et guides de voyage, plus bas c'est ma littérature AA,  bible et autres thèmes touchant la santé enfin sur la dernière tablette je retrouve une vieille encyclopédie en plusieurs volumes ainsi que beaucoup de livres achetés dans des kiosques de livres usagés, des classiques pour la plupart et d'auteurs étrangers et quelques BD. Il manque quelques livres éparpillés un peu partout dans la maison.... p.s bon succès avec ton idée de note commune sur les biblios de la tribu.
 
Oui Gaétan, je comprends ça le "semblant de désordre", la mienne est ainsi faite aussi! Et pour le succès, ma foi, comme tu pourras le voir ici, il est assuré!
 
Des Ocreries aussi, Anne m'a écrit entre deux missions jardinage son amour des livres, je vous le livre:
 

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1 - les livres ont toujours tenu beaucoup de place dans ma vie, mais ma maison n'est pas encore aménagée pour contenir tous ceux que j'ai. Voici ceux, les plus lus, beaux, qui tiennent dans la bibliothèque que m'a prêté une de mes nièces.

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2- voici ceux en attente de lecture ; pas le temps, trop de boulot, et lire étant pour moi une activité en soi, je ne lis pas entre deux trucs, je me donne du temps pour lire. Au prochain jour de pluie ???

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3- les bouquins qui ne tiennent pas dans la maison, faute de place, sont stockés en attente dans l'ancienne laiterie, au milieu d'un bric-à-brac impressionnant.
 
Je n'imagine même pas une maison sans livres, une vie sans livres. C'est tous les rêves, tous les savoirs, tous les imaginaires à portée de main. Ça a été tout mon monde durant plus de 20 ns, avant que la vie ne m'oblige à m'en éloigner. 


 

Nancy, n'y participera pas mais j'ai aimé som mail alors le voici:

Je n'y participerai pas mais l'exercice aurait été agréable, j'en suis certaine.
J'en ai deux dans mon lit, trois sur la table de chevet, un dans ma sacoche de vélo, quatre sur la table à manger, deux dans mon tiroir au bureau, en plus des bibliothèques et ceux qui traînent sur le plancher.
J'imagine les photos de tout ça :-)

Christian trouve l'idée belle mais n'est pas d'attaque pour y participer non plus et passe son tour, dommage. J'ai un souvenir ému de sa bibliothèque et ses livres comptent beaucoup dans la mienne;
 

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- Un bout de Mistral chez Blue -

 
 
 
Rainette , toujours aussi kamikaze écrit:
 
Eh bien voilà ! Ma bibli principale et une petite bibli (dans le mur….).   Beaucoup de classiques.  Aucune encyclopédie puisqu’il y a Internet maintenant.

J’ai mis « en vitrine » Alice.  Parce que ce livre PARFAIT exprime bien ce qu’est pour moi la lecture.  L’évasion, l’imaginaire, mais dans un monde juste à côté du nôtre.  Il suffit de suivre le lapin pour y entrer.  Pas peur.

Alors, voici!
 
 

Puis ce furent les délicieux mails de Claudio et Louis-Paul:


"Pas besoin d'aller chercher loin pour répondre à la question de ce que sont les livres dans sa vie. Il suffit de photographier sa bibliothèque à la demande d'une amie et l'impression de se déshabiller vous saute à l'émotion. Déshabiller son coeur, son corps ou son âme ? On ne sait pas trop. Mais c'est terriblement intime cette affaire. C'est donc que les bouquins touchent à l'essentiel. Disons que les livres, c'est de l'intimité. Et nous avons tout dit"

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 - Mots et photos de Claudio Orlando -


 

« Tout homme est un livre où Dieu lui-même écrit. »
J’ai choisis une  citation de Victor Hugo car je ne pourrais pas,  en quelques lignes évoquer mon rapport au livre…Mais j’en parle souvent sur mon blogue. Alors, je partagerais sur un rêve ; celui d’avoir une seule bibliothèque qui serait  un mur entier du sol au plafond et sur toute la longueur de la pièce. En attendant peut être de le réaliser, il y a des livres dans toutes les pièces de mon appartement. J’ai choisi de répondre à l’invitation d’Héléna en vous montrant dans ce montage de trois photos,  la bibliothèque près de l’endroit où j’écris ces quelques mots. (Et où j'écris et publie mes billets).  
Avec un zoom sur les livres que j’aime avoir toujours  près de moi…
 

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- Photos et texte Louis-Paul Fallot -



 De Manouche et son encre turquoise:

Merci de ton invitation, je suis un peu bousculée actuellement ;alorstout vite:
Les livres régnent un peu partout dans la maison ; je t'envoie deux clichés de là- où- ils -ne -sont-
pas-trop-en-désordre.
 
Longtemps les livres ont été pour moi un indispensable plaisir égoîste.
Au fil des ans la famille s'est étoffée, les amis devenus plus nombreux. Connaissant bien la vie et les goûts de chacun je n'ai plus gardé les livres, les distribuant à la bonne personne. Petits cadeaux partagés discussions enflammées, les livres sont devenus des objets de communication privilégiés.

De Francoise et sa belle sensibilité:

« Les livres et moi, c'est une longue histoire d'amour. Je les aime depuis que je suis gamine. J'ouvrais alors les portes du grand placard où se trouvaient ceux de mon père, il était un passionné lui aussi, et je les regardais, dressés sur les rayons. J'étais émerveillée et fascinée. A l'époque, il fallait finir de découper les pages de certains avec un coupe-papier, j'avais ce privilège car je le faisais avec infiniment de minutie et de plaisir. Maintenant, c'est moi qui ai des rayons où se dressent quantités de livres, c'est moi qui les feuillette, c'est moi qui les caresse, c'est moi qui les respire… Les livres et moi, c'est une longue histoire d'amour. »

 
 
 
Il nous manquait un poème, ce que Mokhtar a comblé: 

 

Le livre


Qu'il soit celui des morts
Ou celui des vivants,
Le livre t'ouvre ses immenses ailes au firmament!


Il t'invite au voyage,
De port en port,
De page en plage,
De plage en page,
De ville en village,
De visages en paysages
Et ne te laisse jamais livré à ton triste sort!
Il a tellement de secrets à te confier, avant ta mort,
Qu'il te rendra, pour l'accepter, bien plus fort!


C'est dans l'océan de ses mots
Qu'il te convie à renouveler ta peau,
A surmonter tes peines et tes maux,
A alléger tous tes fardeaux!


Dense, le livre te fait frémir,
Danser, pleurer et rire.
De l'Homme, il te révèle le meilleur, tout comme le pire,
Ce qui l'égaie et ce qui le fait souffrir!

Si tu veux, tout cela, découvrir,
Je te conseille, ami(e), de lire!
 


- Mokhtar El Amraoui -


Livres de chevet

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Il s'agit, là, des "Mille et une nuits", livre dont je ne me lasse jamais, tant il me fait voyager et rêver!
 

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Cela va de soi que j'aime énormément "Les Fleurs du mal" du sieur Charles, mais "Le Spleen de Paris" me plonge dans une autre dimension baudelairienne, à savoir cette force poétique de conteur qu'il a .
 

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Livre génial, tout simplement. Je m'y ressource, souvent!

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Cette histoire à voyager à travers le temps m'intriguera toujours!

Voici une toute petite crête de mon chaleureux iceberg livresque! Mokhtar



Et puis ce fut le tour de Swan, de Kevin, d'Eric et de Sandy, tous mes amis québécois qui répondent présents, mon coeur bat la chamade.



Jamais seule. 
Un peu comme le chiendent, ils s'imposent, se propagent... Mais comme la plus rare des fleurs, je les aime et les cultive, leur laissant libre cours dans la maison. 
Jamais seuls.





Texte et photos Kevin Vigneau:

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Je crois que je me suis emmuré avec les livres, peut-être que leur sagesse tranquille me repose de l'imbécillité ambiante et de la mienne. Je les aime assez anciens, du moins patinés, lus ou seulement parcourus par moi, le temps d'une soirée, une nuit, un regard ;  je les aime près de moi, comme une femme parmi toutes et toutes par une, le livre parmi tous qu'on ne lira jamais ou qu'on cherche toujours à relire.

Ma main,

Kevin



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Je déteste les livres. C'est pire qu'un chien parce que ça n'a pas de pattes et que pour qu'ils te suivent, il faut les foutre dans une remorque qu'on arrime à l'arrière du vélo et qui en général roule mal et donne constamment des coups de gauche et de droite, ce qu'on appelle entre nous, tordus de la potence, du guidonnage, et puis je te le confie, non, ma vieille, on se bidonne par quand ça guidonne. Pas quand ça te pourrit les paumes et les poignets à telle enseigne que tu dois ensuite pratiquement cesser de jouer de la guitare, de te tripoter, ou même de replacer tes dalles au scrabble.

Pire encore, les livres, je prétends, moi, qu'ils sont pires que les femmes. D'abord ils sont moins jolis en général (à quelques exceptions près), et à volume équivalent, ils sont beaucoup plus lourds, parce que plus denses (sauf Monique, mon ex.) Qui n'a jamais porté sur ses épaules, du comptoir d'un bar jusqu'à son lit, 1m73 de bouquins complètement bourrés et imbibés de vomi, ne sait pas de quoi je parle. Puis, les livres ne savent pas enfanter, soigner les plantes, occuper un ministère, conduire un camion, échapper du champagne sur la moquette, glapir dans une fête ou se déguiser en joggings. De plus, lorsque le petit Jésus fait apparaître une femme sur Terre, on a pas besoin de raser une forêt ; alors que les bouquins, son père le putois, à tous les coups, c'est un boisé qui zappe !

Mémémémaaais, entends-je s'égosiller les chaumières-zé-chômeurs, pourquoi s'embarrasser de toutes ces merdes qui ramassent et engendrent de la poussière, qui attirent les escargots, qui ne savent pas bouger leurs culs et qui posent plus de questions qu'ils ne connaissent de réponses ? Eh bien, c'est simplement que bien employés, ils servent d'amarres aux âmes trop légères, qui autrement, risqueraient de s'envoler, les jours de grand vent. Eh, vas-y, du coup, on s'en accommode. Et puis, si on y songe, le livre est une technologie récente qui a permis d'éliminer plus de 99.78 % des conteurs. Et juste pour ça, le livre, c'est mon héros.



 
Un lu en entier vaut mieux que douze tu liras un mam'né.

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Une des rares de cette note à ne pas être blogueuse avec Kevin, une belle et noble amie et connaissant son amour des livres et de la beauté, je lui ai demandé si elle voulait participer à ce tir groupé. Elle a répondu, "volontiers avec grand plaisir" et voici donc la contribution d'Angelica.

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- Photos Angelica -

 
Il en va des bibliothèques comme de l'âme de leur propriétaire: mouvants , nomades, chaotiques qui se déplacent comme les dunes du désert. Mon rêve de rassembler tous mes livres dans un mur gigantesque de rayonnages m'obligerait de passer ma vie dans une seule pièce. Me contraindrait à un classement ordonné alors que chaque livre est déjà un voyage,  dans l'autre et donc en soi-même; ne peut subir une existence statique, posé comme un gisant. 
 
Ma bibliothèque vit au gré des humeurs de mon âme, dispersée à même le sol, voyageant de lieu en lieu. 
Lire c'est vivre des milliers de vies, épaissir la sienne par des incursions dans ses propres profondeurs, vaincre ses peurs de l'inconnu pour en faire du connu. Lire c'est un acte cosmique qui me relie à tout et à tous et mène à une tolérance universelle
si désirable.
 
- Angelica Ferrant -


 "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier" .  L'amour du livre .

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- Photo Angelica -


Après avoir reçu ces superbes photos, Plumitif, Laurence et Laure m'ont envoyé leurs images et leurs textes. La note sur l'amour des livres commençe à s'étoffer de plus belle, c'est un feu d'artifice!
 

J’ai eu cette « chance » d’être très tôt entouré de livres. En fait, ça faisait tellement partie du décor que je ne me suis découvert un véritable intérêt pour la littérature qu’une fois adulte. Avant de nourrir l’imaginaire et la réflexion (qui se gavaient aussi bien de télé, films, bd, jeux et divagations diverses), les livres ont d’abord été pour moi source de savoir. De doute plutôt, en vérité : j’ai précocement réalisé que ce que les profs nous serinaient comme vérités éternelles était souvent sujet à caution, hypothétique, voire carrément faux. Pas terrible pour cultiver le respect de l’autorité, rien de tonifiant pour la persévérance scolaire… Cette petite brèche devint bientôt une faille qui fut bien près, d’ailleurs, de me conduire tout droit à la faillite. Jusqu’à ce que je tombe sur le livre qui allait irrévocablement changer ma vie : Le Secret. Naaaaaan, je déconne! (N’empêche, il est tenace ce rêve du grimoire révélant enfin la clef de cette énigme que nous serons éternellement à nous-mêmes…)

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- Texte et photo Le Plumitif -


 

Partir doublement

Dans la lecture fluide

Et le wagon mouvant.

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- Haiku et image Laurence Guez -



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Je les aime Libres, les livres, comme les gens. Ils vont et viennent, des chats errants, je les confie pour des "au revoirs", bien à l'abri, je les livrent aux ballades, aux sourires perdus, les laissent s'écorner à vif, j'aime les savoir se laisser prendre entre les paumes enfumées ou parfumées, lointains ou à portée de main. Je les aime voyageurs. Je les aime aussi comme un sou neuf, les posséder un peu.. La quête en devient magique, la trouvaille sublime extase !  l'instant de l'appétit, l'instant de plaisir où j'ouvrirai sa première page. J'aime mes livre-bibles que je n'ouvre presque jamais, mais sans lesquels la vie me semblerait perdue. Ceux que j'ouvrirais plus tard, besoin de les savoir là et les livres compagnons. J'aime les réouvrir et me voir les relire dans un lieu, dans un autre temps passé, revenir à cette première impression de lecture, à jamais gravée comme le goût d'une madeleine.
Et il y a ceux que j'accueille, que l'on me prête, qu font escale un temps. En ce moment ils s'entassent par petit tas ici et là, en trio. Les thématiques de chaque tas sont les mêmes: Enfant, liens affectifs, voyages. Tiens ! et si les livres devenaient une seule et même carte routière ? puisqu'ils n'arrivent pas là par hasard.

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 A l'instant où je réécris ma note sur l'indigne espace de ma bibliothèque, qui n'est que le parcours littéraire de mes sept dernières années, ma cousine me dépose la pile de livres que je lui avais prêté l'été dernier. Bim.
 

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Ces six livres-là résument à eux seuls le pourquoi de leurs existence dans la mienne:
En voici les dernières phrases:
 
" Quelle merveilleux été ! Je crois que chacun savait que ce serait la dernière goutte de plaisir" ( Venus Erotica- Anaïs Nin)
" Tout le monde fait l'amour. Même moi". ( Pascal Clark)
" Le printemps va enfin pouvoir commencer" ( Le Voyage d'hiver- Amélie Nothomb)
" Faut jamais rien raconter à personne.Si on le fait, tout le monde se met à vous manquer." ( L'attrape-coeur, J.D.Salinger)
" Ainsi, Henry vient cet après-midi et demain je sors avec June" ( Henry et June- Anaïs Nin)
" - le violoncelle! c'est magnifique. Et pourquoi le violoncelle ?
  - Parce que c'est l'instrument qui ressemble le plus à la voix humaine."(Acide sulfurique Amélie Nothomb)

- Photos et textes Laure K. -

 

J'attendais encore les photos de Venise, je ne concevais pas une note sur l'amour des livres sans qu'elle y participe, j'attendais aussi les pensées de Michael, je crois que Vieux G. est perdu dans ses limbes et Flash m'a annoncé être trop occupé à réssuciter. Tard dans la nuit leurs images et leurs proses sont arrivées:

 

J'ai une relation amour-haine avec la lecture : je l'aime lorsqu'elle déchaîne les tempêtes imaginaires à l'aurore, mais la déteste quand vient la symphonie de l'aube, le chant matinal des oiseaux. Je bascule de manière déconcertante dans l'envers du décor - si l'auteur sait jouer sur les cordes universelles qui nous relient tous - quand le livre devient l'outil qui façonne et fascine, qu’il est sens et essence.

 

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- Texte et photos Michael Deschambault -


- Belles de jour et de nuit -
 
Comment en avoir qu'une seule quand il y a tant de moments et d'endroits pour lire ?
 
Je commence par ma majestueuse, celle qui fait salon à longueur de jour. Un coup de cœur, surtout pour Marsi mon conjoint. Elle trône depuis à peine un an. J'aimerais me porter aussi bien qu'elle à son âge. En plus, elle fait du patin à roulettes quand on doit éventer la poussière entre ses pattes. Le côté gauche, pour les livres de cuisine du chef, le côté droit pour les romans québécois de certaines maisons d'édition, celles qui soignent leurs couvertures comme les œuvres d'art qu'elles peuvent être.  
 
L'autre, la foncée, j'y suis attachée. Un jour, elle changera peut-être de couleur mais jamais elle ne disparaitra de mes yeux. Elle siégeait dans le bureau de la femme d'affaires qu'était ma mère, la Jeanne. Elle a déjà porté de lourdes vitres coulissantes. Son ventre est maintenant laissé ouvert à la main butineuse. C'est un fouillis de romans québécois en continuelle rotation, ils vont et viennent au gré des envies des amis et même de ceux qui le sont moins.
 
Oh, ma douce blanche, je dirais même ma favorite. Pourquoi ? Si les élans du cœur s'expliquaient, je dirais que la cause en est une de conversion. Elle a déjà été une pharmacie dans un hôpital tenu par des religieuses. C'est de l'ordre de la faveur qu'elle règne maintenant entre les murs de notre chambre blanche. Elle a été reblanchi avec de la peinture pour automobile et depuis, elle fait sa coquette. Elle aussi a déjà été vitrée. Il faut croire que je ne supporte aucune cloison entre moi et mes livres chéris. Cette bibliothèque contient précieusement mes livres vierges, sur lesquels mes yeux ne se sont pas encore posés. Je sais, ne me le dites pas, il y en a trop.
 
J'ai ajouté cette solitaire mais combien importante tablette. Elle supporte, pas trop longtemps car elle ne le pourrait pas, les livres lus mais non encore commentés. Elle est à la hauteur de mes yeux lorsque je travaille à l'ordinateur.
 

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 - Composition et texte de Venise Landry -


Et Fanfan, charette, m'envoie à la toute dernière minute cette charmante lettre avec ses deux images:

Hello Blue !
C'est en me réveillant ce matin, et en lisant ton post que je réalise que le temps est passé si vite que je n'ai pas eu le temps de réfléchir -comme je me l'étais promis- à l'écriture d'un texte d'accompagnement des deux photos prises à la va-vite que je t'envoie avec un peu de retard ce matin... il est finalement né de ma visite d'hier chez la maman d'Hervé, mon tendre compagnon...
Chaque soir, mon amoureux bouquine très tard, il ne peut pas s'endormir tant qu'il n'a pas absorbé sa dose. Cet homme là ne lit pas, il dévore : policiers, romans, essais, poésie... Depuis son arrivée, les livres s'entassent un peu partout à la maison...Je crois que son amour des livres lui vient de Luc, sa maman, dont la fabuleuse bibliothèque occupe un mur entier du salon de sa petite maison de Cuges-les-Pins...Luc aime tellement les livres qu'elle a décidé de leur donner une nouvelle vie en créant " le livre libéré".
Depuis quelques années, elle récupère les ouvrages qui quittent les rayonnages des bibliothèques cugeoises. Ces romans, essais, recueils de poésie, un temps délaissés sont triés et, revêtus sur la page de garde d'une inscription à l'encre rouge :  "le livre "libéré" peut être emporté, gardé ou rapporté. Ne peut être vendu", ils reprennent vie...
Aux beaux jours, c'est devant la porte de sa maison que Luc propose  ces trésors offerts à tous les passants...

Hier, en fouillant dans un des nombreux cartons qui s'empilent sur les marches de l'escalier qui mène à son appartement, j'ai trouvé un exemplaire du chef d'oeuvre de Steinbeck " Des souris et des Hommes". Un exemplaire en poche, jauni et écorné, dont l'odeur caractéristique des bouquins longtemps oubliés a chatouillé mes narines, avant de m'emporter pour la seconde fois, émotion intacte, jusqu'au bout de la nuit...

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- Mots et photos Pieds sur terre -


Et voilà Pat Caza qui me traite de canaille, il a raison, j'ai toujours eu du mal avec le décalage horaire. Il nous ouvre le tiroir de sa table de chevet et là, pamoison, il est rempli et nous avons des goûts communs!

 

Ma table de chevet. J'ai ouvert le tiroir, ceux-là y étaient. Je manque de place, manque de temps, mais de livres jamais,

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j'voulais faire une petite mise en scène avec Requiem des Innocents de Louis Calaferte, mais comme je l'ai surement refilé à quelqu'un et perdu, ça m'a retardé. J'allais en racheter un ce soir après le boulot, mais voilà, je me suis fait prendre de court, donc impro, le tiroir de ma table de chevet, zam, sans rien de plus, vraie canaille.

- Photo, mots et maux Pat Caza -


 

Et voilà Zoé, qui in extrémis, vient participer:

 

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On peut dire que les livres sont le seul bien dont je ne saurais me séparer qu’en cas d’extrême nécessité.

 Je me souviens de ce couple à qui j’avais prêté mon modeste studio dont je déménageais pour un espace légèrement plus confortable, au temps de mes premières armes dans la vie d’adulte. Un dépannage de quelques jours, en attendant qu’ils trouvent une solution plus pérenne.

Quand je suis venue récupérer la clé,  je me suis aperçue avec horreur que la bibliothèque avait été vidée des vieux livres que le monsieur très gentil qui me louait mon meublé, rue des Ecouffes,  m’avait confiés, et j’avais accepté avec reconnaissance. Cet homme, malade du cœur, tenait à monter les trois étages  tous les mois pour percevoir, essoufflé, son loyer, sans doute pour le plaisir d’échanger avec une très jeune femme amoureuse de littérature. L’antique bibliothèque vitrée avait été vidée entièrement par les indélicats. Il et elle avaient décampé avant mon arrivée, laissant à l’abandon le lieu dans un état indescriptible et délesté de cette manne précieuse. J’ai appris, beaucoup plus tard, que le compagnon de la copine à qui j’avais fait confiance était une crapule minable qui avait vendu chez Gibert les bouquins pour se procurer son morceau de chichon.

J’étais malade de honte en entendant, dans l’escalier, les pas lourds de monpropriétaire avec qui j’avais noué une amitié entretenue par nos conversations mensuelles (j’ai occupé deux ans ces deux pièces minuscules).Je le savais déjà navré de me perdre comme locataire. Je craignais qu’il ne fasse une crise cardiaque. Finalement, c’est lui qui m’a consolée de la découverte que je venais de faire. Une amie pouvait vous trahir. En s’emparant, de plus, de livres qui avaient une faible valeur monétaire, mais une haute valeur affective.  Il m’a assuré que cela n’avait pas l’importance que je donnais à la perte, même s’il comprenait ma déception.

Chez moi, les livres sont partout chez eux, dans mon bureau, dans ma chambre, dans une autre pièce encore et sur les tables … partout.

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- Photos et texte Zoé Lucider -


 

Après avoir recueilli les photographies et les mots des uns et des autres, je me suis demandée ce que je pouvais bien ajouter à tout ce qui a été dit. Je suis vraiment très émue de voir comment chacun de nous vit les livres, se les approprie, en fait son voyage, sa liberté, sa quête, et puise en eux refuge, sens, amour et résonances. Ma bibliothèque est immense, toute une pièce lui est consacrée et ne suffit pas pourtant, elle déborde dans les pièces d'à côté, dans la cuisine, dans les toilettes, dans la chambre où sont pêle-mêle empilés les livres d'art, de psychologie, de poésie, des romans noirs, des romans fleuves, des romans d'amour, des correspondances. Sur mon bureau, dans mon sac à main. Les livres font partie de ma vie au quotidien. Pas un seul jour sans que je n'en ouvre un ou plusieurs. J'ai besoin de les avoir à portée de main. Pour l'amour des livres, je suis heureuse d'avoir pris cette initiative qui nous unit un peu plus encore. Un grand merci!

 

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- Photos Helenablue -




08/05/2013

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05/05/2013

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03/05/2013

Krikri, cuisine, art et marché aux poissons.

Comme nous étions cinq couples, JB avait suggéré qu'on fasse chacun notre tour par paire le dîner du soir. Il commenca le premier avec son chéri et nous concocta un dîner typiquement créole: petits boudins noirs pimentés, gigot d'agneau aux épices avec différents gratins dont le fameux de christophines achetés chez le boucher le matin, un autre de bananes plantains et un troisième de patates douces, les trois un vrai régal. En dessert un ananas frais coupé en fines tranches et un petit café pour ceux qui le voulaient. Nous étions Pat et moi de service pour le lendemain. Nous avions décidé de faire du poisson avec une petite sauce spéciale que le frère de Pat nous avait ramenée de Papeete, en entrée une salade de mangue aux crevettes et en dessert de l'ananas flambé pour changer de l'ananas frais goûté la veille. Tout ne s'est pas tout à fait passé comme on le voulait, en cuisine il faut parfois savoir innover. Les mangues n'étaient comme il aurait fallu qu'elles soient, trop filandreuses. Par chance nous avions des avocats, nous avons alors changé notre fusil d'épaule et préparé un mille-feuilles d'avocats, compote de mangue et crevettes éffilées.

Pour notre plat, il nous fallait du poisson. Au marché le matin, nous avions acheté les fruits et les légumes nécessaires mais le poisson a son marché à lui et jamais le Dimanche. J'y suis donc allée le lendemain, sans Pat, qui pendant ce temps passait son baptême de plongée. J'ai fait l'acquisition avec Maurice, un autre des convives qui m'a accompagnée et m'a conseillée, de belles tranches de dorade coryphène, un impressionnant et magnifique poisson caméleon qui peut changer radicalement de couleurs à quelques minutes d'intervalles. Dingue! Son corps peut passer du jaune brun au bleu, puis blanc, laissant apparaître de grosses pigmentations rouges, bleues, noires... Ses nageoires sont également très colorées, bleu à bleu vert pour la dorsale, jaune ou bleu à bleu vert pour l'anale. Tout un programme. Avec sa machette et le geste précis le pêcheur me l'a tronçonnée sous les yeux. J'ai pensé à en prendre quelques clichés.

 

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J'avais le poisson. Il me fallait maintenant trouver tous les autres ingrédients et bizarrement sur une île tout se complique, pourtant gingembre, cives, sauce nuoc-mâm, citrons verts, ça ne devait pas être la mer à boire! Il a fallu faire plusieurs lieux, plusieurs adresses, et pour le coriandre indispensable à la recette, accepter de l'acheter surgelé. J'ai tout trouvé. JB m'a emmenée partout où il fallait, Maurice aussi de son côté pensait au repas qu'il voulait nous préparer: un colombo de poulet et un gratin d'agrumes. C'est comme ça que nous nous sommes retrouvés tous les deux chez le glacier, avec ses glaces justes divines et ses sorbets aux fruits frais! C'est ce que j'aime (entre autres) dans la cuisine, cette jubilation à trouver les produits et cette exigence à ce qu'ils soient de qualité. Une omelette aussi simple soit-elle est toujours meilleure avec des oeufs de poule élevées au grain!

Pendant toutes ces pérégrinations à trouver nos ingrédients, JB, lui pensait à sa déco. Il voulait absolument emplir ses murs blancs de dessins et tableaux et avait déjà pour se faire écumé les parages. Il est tombé sur une galerie incroyable sur la marina de St François, un passionné qui chine et collectionne depuis des années des toiles, des dessins, des fusains et qui crée lui-même quelques pièces, comme cette grosse dame "Botéroïsée", Niki de Saint Phalle locale, à l'entrée de sa galerie. C'est toujours sympa et régénérant de savoir et de voir que l'art se véhicule et se transmet, se partage et permet des rencontres différentes et enrichissantes.

 

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Les midis, nous allions tous les dix nous régaler d'un poulet boucané ou d'une langouste sauce chien dans des lolos au bord des plages. Deux fois nous sommes allés à la case créole à krikri parceque c'est trop bon, parce ce petit bout de bonne femme dynamique est vraiment sympathique et parce que ses planteurs au jus de fruits frais sont un délice parfait et ses accras à tomber.

 

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Ensuite nous laissions nos grands corps s'endormir sur la plage sous les cocotiers...

 

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" Dé lè sé adan an bwèt zôdi ou ka trouvé an pyé lanbi."

- Proverbe créole -


De manière littérale : Il arrive que parfois l’on trouve du lambis dans une poubelle.
Signifie que bien que l’on soit dans une mauvais situation, quelque chose de bon peut en sortir.

 

Demain ou plus tard, je vous parlerai des Saintes, un endroit fantastique loin de tout, un petit paradis...

04/04/2013

Nikita Nomerz

 

Le street-artiste russe Nikita Nomerz offre aux murs un visage...

 

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