Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/12/2014

Tendre Noël à vous !

10881628_902780659732607_5898897133433707159_n.jpg

 

21/12/2014

Rencontre

Ashley létan.jpg

- Blue Ingrid - Ashley Létan -

 

 

Certaines œuvres d’art sont de véritables rencontres… Comme une évidence, elles résonnent en nous, comme si une partie de soi jaillissait en miroir devant notre regard. C’est parfois très troublant. Je me souviens très bien de cette exposition de Françis Bacon au centre Pompidou en 1996, une grande rétrospective de son œuvre, l’émotion que j’ai ressentie alors fut tellement forte que je me suis évanouie. Avec le recul, je crois que j’y retrouvais trop ma part d’ombre et de souffrance et qu’à l’époque alors, je ne pouvais pas l’endiguer. Troublant aussi ce que j’ai éprouvé au Tate Modem, douze ans après devant la magnifique mise en scène des tableaux de Rothko, une sorte d’apaisement profond, un accès à ma spiritualité, une inspiration qui depuis ne m’a plus jamais quittée et qui est chaque fois réactivée quand je croise ou visionne un de ces tableaux. Ces deux exemples comme deux points d’orgue dans mon existence mais tant et tant, et toujours et encore, chaque fois renouvelée cette délicieuse sensation d’avancer, d’apprendre à me connaître, de découvrir, de communier, d’être en relation avec l’humanité tout entière, c’est très stimulant et renversant à la fois et j’ai besoin de ça. Alors je ne cesse de croiser sur mon chemin des toiles, des sculptures, des photographies, parfois même je me surprends à éprouver devant de l’inédit, de l’imparfait. Je ne sais pas parler de la peinture techniquement et à dire vrai ça m’est égal de savoir le pourquoi du comment, ce qui me plait c’est l’émotion que me procure ce genre de rencontre. Hier soir, c’était cette toile, d’Ashley Létan.

 

 

20/12/2014

en mouvement

10731190_674423489344138_8033393811037697909_n.jpg

- Photo Kerstin Kuntze -

 

 

Parfois on se sent plus vulnérable et alors tout nous touche plus directement, un geste de la main, un mouvement d’épaule, un mot, un ton, un croisement de regard, une rencontre. C’est bon de ne pas toujours être fort, campé sur ses convictions. C’est bon de laisser le possible s’infiltrer même si on sait qu’il va forcément nous changer imperceptiblement mais pourtant sans détour. A force de se protéger de tout et de ne pas s’ouvrir à l’autre, s’empêcher d’explorer, on s’assèche, on se pense trop le nombril du monde, on ouvre plus ses écoutilles et on ne progresse plus. Vivre, c’est se risquer, se frotter, s’aventurer… Parfois on se sent plus vulnérable, on est juste plus vivant...

 

 

19/12/2014

Ceci est mon corps

Dimanche 21, c'est la journée mondiale de l'orgasme, alors une petite révision ne fait pas de mal !! :-)

 

 

 

18/12/2014

Femme-paysage

 

« Il y a deux sortes de femmes. La femme-bibelot que l'on peut manier, manipuler, embrasser du regard, et qui est l'ornement d'une vie d'homme. Et la femme-paysage. Celle-là, on la visite, on s'y engage, on risque de s'y perdre».

- Michel Tournier -

 

 

14/12/2014

Enki Bilal, le Louvre et Laurence Guez

 

DSC00440.JPG

 

Entrer dans l'univers d'Enki Bilal, c'est être marqué à jamais pas sa vision mêlant apocalypse et espoir. Par son dessin, par ses obsessions, par son étonnant mélange entre pur romantisme et réalisme d'un monde dans sa décrépitude, Bilal est le créateur symbole d'un siècle répétant ses erreurs à l'infini.

Bilal au Louvre, c'est un choix de 23 oeuvres sur 400 prises en photo, tirages sur lesquels il peint à l'acrylique et au pastel... Personnages évanescents comme autant d'âmes errantes immortalisées dans un "faire apparaître" qui leur donnent une présence singulièrement forte. Tranche de vie.

Mises en abîme par un regard sur le regard, les photos de Laurence Guez donne à cette démarche un autre souffle comme pour nous maintenir en alerte, remués, attentifs...

 

DSC00402.jpg

 

DSC00407.jpg

 

DSC00408.jpg

 

DSC00411.jpg

 

DSC00416.jpg

 DSC00406.jpg

 

DSC00432.jpg

 

DSC00433.jpg

 

DSC00427.jpg

 

 

13/12/2014

" Un sport et un passe-temps "

41jFHsSlqLL._SY344_BO1,204,203,200_.jpg

 

Je ne sais plus si j’étais dans le train à l’aller ou celui du retour, je fais tellement souvent ce trajet entre Lille et Paris que parfois j’en oublie le quand du comment, il fait noir quand je pars et nuit quand je reviens, pas facile alors de fixer sa mémoire. Cependant ça devait être un soir, à peine cinq minutes après le départ, j’ai été fascinée de voir tous s’endormir, épuisés sans doute de leur journée dans la capitale.

Ce jeune homme au bonnet vert qui piquait du nez dans le livre d’Attali, "Devenir soi", son voisin les yeux fermés qui semblait pendu à ses écouteurs dorés deux fois plus gros que sa tête, cette jeune fille, si jeune, à la peau diaphane préraphaélite, une longue chevelure blond vénitien et une bouche ourlée gourmande rouge vermillon qui appelait le baiser et qui au milieu de ce visage de belle au bois dormant était troublante d’indécence et enfin, juste en face de moi, luttant contre le sommeil mais ne pouvant pas lui résister, un homme, d’une bonne cinquantaine d’année, dégarni, des lunettes raffinées sur le nez, en écaille ou en bois, de créateurs en tout cas, deux bagues au doigt, un pull gris en cachemire, un tee-shirt en camaïeu dessous, jeans bruts, tentant de maintenir sa tête entre sa main accoudée à la vitre du train, et quelle main ! Immense, fine, soignée qui aurait pu, pensais-je en souriant intérieurement, me prendre les deux seins d’une poigne.

J’entrepris d’ouvrir et de commencer mon livre de James Salter, "Un sport et un passe-temps". Il m’avait pourtant dit de ne pas lire ce livre dans le train, de plutôt le savourer au calme une fin de journée mais, dans ce train endormi, ambiance surréaliste, il m’apparut alors que ça pouvait être le bon moment.

"Septembre. Il semble que les journées lumineuses ne finiront jamais…"

 

 

12/12/2014

Les moulins de mon coeur

 

 

07/12/2014

Indécrottable

écriture,blog,réflexion,partage,humain

- Photo Leszek Paradowski -

 

« Pourquoi est-ce que tu continues à croire que ça puisse servir d’écrire ainsi sur ton blog ? Que crois-tu découvrir, que crois-tu apporter, est-ce que tu crois vraiment qu’ils sont nombreux à venir te lire ? Personne n’en a rien à foutre de rien. Pourquoi tu perds ton temps à ça ? Tu ne vois donc pas le nombre d’heures que tu passes à mettre en place, à t’exprimer, à partager ce qui te touche, t’émeut, te bouleverse. Tu devrais arrêter et, je sais pas moi, aller courir, faire un footing, t’oxygéner, prendre l’air, t’inscrire à un club de sport, t’occuper de ton corps… »

Je m’occupe de mon corps, j’ai pris un long bain d’une heure ce matin en écoutant le trio Joubran. Je m’occupe de mon corps, hier soir je l’ai posé devant un feu de cheminée en découvrant un bon vin californien et en me régalant d’un chili con carne. Je m’occupe de mon corps, chaque jour je l’étire, j’esquisse des pas de danse et j’ouvre grand ma respiration pour me sentir aérée. Je m’occupe de mon corps, qu’est-ce que tu racontes, et je m’en occupe aussi en le nourrissant de mots, de poésie, de peinture, d’amitiés et d’espérance. Je blogue parce que j’aime cette idée d’offrir et de partager et parce quoique tu en dises, je ne perds pas mon temps, au contraire, je gagne en sensibilité, je gagne en qualité d’écoute, je gagne en confiance en l’humain…

« Arrête ! L’humain !! C’est bien toi, ça, croire en l’humain ! Mais regarde un peu comment fonctionne le monde. Regarde un peu ce que « l’humain » fait, détruit, empoisonne, façonne ! Tu trouves ça beau, tu trouves que c’est utile ta petite voix dans l’ombre… Tu es vraiment trop bête, c’est pas possible ! »

Peut-être, peut-être en effet que ça ne sert pas des masses, peut-être que de voir et partager la beauté, la rose dans le fumier, peut-être que c’est une démarche inutile, obsolète, stérile. Mais je n’en suis pas persuadée. Parce que si je « m’introspecte », à moi, ça me fait du bien d’entendre, de sentir, d’appréhender, de croiser, de palper la beauté, de la lire, de l’échanger…

« Tu es indécrottable ! « 

 

03/12/2014

Truth

 

 

02/12/2014

Il est tard

écriture,fragment étatd'âme,partage,émotion,humain

- Sarah Key -

 

A force d’avoir l’air de quelqu’un qui va bien, qui encaisse tout, qui entraîne, qui supporte, qui envisage des solutions, qui ne baisse pas les bras et qui croit toujours possible un autre moyen de voir, une extrapolation, une extra-solution, je me retrouve bien seule quand ça ne va vraiment pas. Pourtant je sais que je ne le suis pas, que sont là autour de moi les gens qui m’aiment et pensent à moi, et merde. L’injustice est au-dessus de mes forces, je ne la supporte pas, je suis désarmée devant elle, je n’ai pas appris, pas pu, pas su comment faire. Et je reste une espèce d’handicapée face à elle. Une ultime épreuve ? Je souris au travers de mes larmes, je ne vois plus clair tant je mouille mes lunettes de vue, c’est con, c’est stupide, c’est idiot et ça ne sert à rien de me lamenter, à rien de soupirer, à rien d’attendre un miracle. Je ne sais pas comment font les gens victimes d’injustices notoires, comme je ne sais toujours pas comment j’y arrive moi-même, je n’ai pas les moyens d’analyser d’où me vient l’énergie pour faire face et faire front. Mais je souffre. Je doute. J’hurle en moi-même. En silence. C’est affreux. Il me faudrait un gun, une batte, un poing fort, une prise, un moyen pour faire sortir cette rage, cette douleur. Et ce sont les mots, là, juste les mots qui pissent le sang à ma place, les mots qui tuent, qui remplacent, qui sauvegardent, qui m’apaisent. Mes mots ne me jugent pas, ils me prennent comme je suis, ils sont entiers, ils sont fervents, ils sont mes amis, mes confidents, mes alliés, mes mots gagnants. J’ai envie de traverser l’écran et envahir l’espace de mots terrifiants et tendres, de mots cruels et aimants, rock’n’roll, de mots, de maux, de poésie, d’aphorismes, d’appréhension, d’avenir, d’orientation, de rimes et de j’aime.

« Parfois, depuis qu’il avait commencé à vivre librement, Abel s’était demandé à lui-même : « Pour quoi ? » La réponse était toujours la même et elle était aussi la plus commode : «  Pour rien ? » Et si la pensée insistait : « Ce n’est rien. Comme ça, ça vaut pas la peine », il ajoutait : « Je me laisse aller. Ca doit quand même mener quelque part. »

C’est bizarre d’ouvrir ainsi un livre par hasard et de tomber sur un passage qui d’un seul coup vous calme. Pourquoi ce livre de José Saramago, " La lucarne ", pourquoi celui-là et pas celui du dessus, " Lâchez-moi ! " d’Hampton Hawes avec Don Asher ou " Le manipulateur " de John Grisham ou encore " La folie privée ", psychanalyse des cas limites, d’André Green ? Tout n’est pas explicable. Le sourire me revient en voyant la tranche du livre d’Annie Ernaux, " Ecrire la vie ".

Je me calme, doucement les choses reprennent leur place initiale. L’angoisse semble s’affaisser et le cœur se dégonfle, je cesse de pleurer. Je me trouve presque ridicule face à moi-même. Vais-je céder au désespoir ? Vais-je offrir ce pouvoir à autrui de m’abattre, comme ça, à petit feu, subrepticement. Non. C’est pas tant me battre qui me botte, c’est ne pas laisser les choses décider à ma place. C’est être agissante, actrice, vivante, plutôt que victime non-consentante d’un destin qu’on m’écrirait. Peu m’importe de déplaire ou plaire, peu m’importe ce qu’il me coûte d’être, pas grave de me brûler les ailes un peu au gré de rencontres et d’obstacles, mais pas qu’autrui me les déchire. Comment fait-on pour ne pas tuer celui qui vous assassine ? On anticipe, on se prépare, on se munit, on s’arme, on s’assagit, on réfléchit, se réfugie, s’inspire, se régénère, s’ouvre l’esprit.

«  Est-ce que j’ai pleuré ? J’ai évacué un flot de sel, le sel de ces sardines, mon unique nourriture depuis des jours. Les avions n’arrivent plus à m’effrayer, pas plus que l’héroïsme ne réussit à m’animer. Je n’aime personne, je ne hais personne, je ne veux personne. Je suis sans passé ni avenir. Sans racine ni branches. Seul comme cet arbre abandonné sur un rivage ouvert au vent du large où se déchaîne la tempête. Je ne peux plus avoir honte des larmes de ma mère, frémir à la rencontre de deux rêves, nés au même instant, d’une même aube… »

Les mots de Mahmoud Darwich, les mots d’une mémoire pour l’oubli, les mots qui recueille les fragments d’un passé éclaté et témoignent de l’inévitable travail de deuil, m’apaisent encore d’un cran. Et j’ouvre au gré de mes gestes amples au sein de mes étagères pleines à craquer de bouquins : " La difficulté d’être " de Jean Cocteau et d’un seul coup, c’est étrange de merveille, je me sens mieux, pas moins triste, mais beaucoup mieux, moins empoisonnée, plus en paix .

« La haine m’est inconnue. L’oubli des offenses est chez moi si fort qu’il m’arrive de sourire à mes adversaires lorsque je les rencontre face à face. Leur étonnement me douche et me réveille. Je ne sais quelle contenance prendre. Je m’étonne qu’ils se souviennent du mal qu’ils m’ont fait et que j’avais oublié. »

 

 

30/11/2014

La vie

 

 

Christine Tresca

Christine est une femme étonnante et attachante. On se connait depuis longtemps sans jamais avoir tellement eu de relations et depuis quelques temps, un peu comme si on pouvait rattraper le temps, nous nous découvrons l'une l'autre, c'est épatant ! Nous avons pas mal de goûts en commun, une sensibilité à une certaine forme de beauté, un sens de la convivialité et de l'amitié, un esprit curieux, aux aguets et une volonté de s'exprimer. Christine en plus d'exceller dans la langue de Shakespeare, à laquelle je m'intéresse de plus près en ce moment, peint et ce Vendredi, elle a ouvert son antre, l'atelier où elle sévit avec son acolyte la céramiste Virginie Besengez...

 

P1080062.jpg

3282197155.jpg

P1080082.jpg

 

C'est toujours un bonheur de pouvoir avoir accès à l'intérieur, sentir dans quelle atmosphère se crée les oeuvres, pourvoir s'approcher un peu plus de l'acte de créer, s'imprégner. J'ai le sentiment que lorsqu'on peut ainsi partager ça avec l'artiste, on comprend mieux son oeuvre. Il y a quelque chose de profondément intime dans ce partage, l'atelier d'un peintre, d'un sculpteur, le bureau d'un écrivain, l'instrument d'un musicien... C'est émouvant.

 

P1080084.jpg

P1080086.jpg

 

Ensuite, bien sûr, il y a les oeuvres, le fruit du travail... Lors d'une exposition, c'est amusant d'entendre ce que chacun voit dans les toiles et à quel point les avis ne sont pas les mêmes. Toute la puissance de la toile qui invite chacun en lui-même. Chaque regard est unique, autant d'interprétation possible et pourtant au départ, une seule volonté, un seul être qui y a mis un bout de lui. C'est magique !

 

P1080080.jpg

P1080069.jpg

 

Mes photos ne sont pas bien bonnes mais elles donnent tout de même une petite idée de la recherche de Christine qui longtemps a peint des pots, comme elle le dit elle-même: "mes pots" et qui cherche maintenant à en sortir, à donner le la liberté et de l'espace à son trait et à sa matière. J'ai trouvé dans son nouveau cheminement presque calligraphique une respiration et une volonté de s'ouvrir, alors que ses pots étaient eux, toujours un peu sombres, un peu sourds, intérieurs, comme si la lumière s'était invité de dehors et lui avait donné envie de prendre le large. 

 

P1080074.jpg

P1080064.jpg

P1080066.jpg

 

Et, j'ai été transportée par une oeuvre dans un coin de son atelier, une oeuvre à part, autre, tout à fait différente, qui m'a sans doute touchée par la réunion qu'elle opère de la peinture et de l'écriture. Une grande toile de bâche brute avec une sorte de poème de signes s'inscrivant sur toute sa longueur pour finir dans un charabia dansant de hiéroglyphes... J'ai pensé à la vie qui s'écoule, au temps qui passe, aux choses qui s'oublient et à celles qui font la matière que nous sommes. Il y a beaucoup de poésie et d'entre les lignes dans l'oeuvre de Christine...

 

P1080055 R.JPG

 

 

13:07 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (0)

25/11/2014

Je m'en suis allé

Amanda Charchian.jpg

- Amanda Charchian -

 

 

 

J'ai ignoré toute entrave. Je m'en suis allé. 
Je suis parti vers la nuit illuminée 
aux jouissances moitié réelles, 
moitié issues de mon imagination. 
Et j'ai bu des vins forts, tels 
que n'en boivent que ceux 
qui ne craignent pas la volupté.

 

- Constantin Cavafis -

 

 

 

23/11/2014

Dans l'au-delà

 

 

Laure est de retour...

Banniere-LAure-K3.jpg

 

  

Christian Hetzel

1521947_737632896285767_9146708819018410132_n.jpg

 

1920230_674436615938729_3975406472401009636_n.jpg

 

10175026_738190472896676_7793194859470540048_n.jpg

 

10430508_701144529934604_8822097081805947533_n.jpg

 

10686933_742447322470991_8071813431795831068_n.jpg

 

 

21/11/2014

Distorsion

poésie, émotion, découverte, partage, humain

- Andrew Newell Wyeth -

 

 

La beauté ne respire qu’en durée.

Le mal n’expire que dans le temps.

La beauté est une promesse,

En devenir, en renouveau,

En attente, en souvenir.

Une éclatante évidence ?

Le mal n’est que paresse, infertile.

En suffisance, en absence,

En rejet, en oubli –

Une amnésie requise.

 

La beauté ne murmure qu’en instant.

Le mal déchire l’enveloppe du sens.

 

Par tes gestes et tes parfums,

Par tes mots, mon trouble et tes élans,

Parce que je te pressens sans vouloir rien y comprendre,

Parce que t’atteindre devient l’unique précellence,

Je m’accorde en soupir lorsque la beauté disparaît,

Et demeure en espoir dès que la nuit m’apparaît.

 

 

- Astrid Shriqui Garain -

 

 

18/11/2014

Trop sensible

 

 

On pense toujours qu’on a réussi à cautériser ses anciennes blessures, on se dit que c’est bon, que la résilience est faite et que tout cela n’est plus qu’un vieux mauvais souvenir. C’est vrai, en partie. Parce que même si la mémoire fait le tri, même si je ne pense pas tous les jours à ce qui s’est passé, Dieu soit loué, même si je sais en conscience que j’ai pu m’extirper de toute cette histoire qui est mienne et que j’ai pu tout de même conduire ma vie pour en être où je suis, je dois bien reconnaître que je suis rattrapée, parfois, par mon petit cœur altéré, ce petit cœur de la petite fille que j’ai été ou que je n’ai pas pu être. Ce matin, en visionnant cette courte vidéo qu’a entrepris ce papa de sa fille pendant ses quatorze premières années, j’ai pleuré. Pleurer ne m’est pas étranger, bien au contraire, je me demande d’ailleurs toujours comme le corps fait pour toujours fabriquer encore et encore des larmes alors que j’ai tellement eu souvent l’impression d’avoir épuisé mon quota, là, ça n’était pas des larmes ordinaires, elles étaient plus salées, plus difficiles à tomber, plus intérieures je dirais, plus profondes, des larmes qui venaient de loin, des sortes de larmes de rage mêlée de tendresse, des larmes anciennes. Quoiqu’il en soit, et quoi que je veuille, je ne pourrais pas changer ce passé compresseur et assassin mais je peux continuer, continuer à me battre pour plus d’humanité et continuer à croire en la capacité qu’à l’être humain a devenir meilleur. Désolée, il fallait que ça sorte par les mots, il fallait que j’en parle, je serais toujours, à vie, trop sensible, c’est certain !

 

 

17/11/2014

Simafra Prosperi

OSSO 200x130.jpg

 

simafra prosperi_rame_web_140x90_0.jpg

 

RADICE 120X100.JPG

 

galerie-virginie-barrou-planquart-simafa-prosperi-dentro-mix-media-100x100cm-2013.jpg

 

simafra_incontro_web_100x100.jpg