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31/05/2009

mon pays c'est la vie ...


 

"Et voir, et croire et boire, danser, crier, manger, nager, bondir, désobéir, voler, chanter, partir, repartir, souffrir, aimer ..."

Quand j'y pense , mon coeur bat si fort ...

J'ai pas fini ! J'ai encore du pain ... Je veux parler jusqu'à la fin de ma voix...

 

 

30/05/2009

vivre, what else?


"J'dis que je vis sur l'amour et qj'espère de vivre vieux" ... Non, j'espère pas, je vais vivre" le" plus vieille possible. J'ai roulé ma bosse, comme tout à chacun, j'en ai traîné des casseroles, encore quelques poêles à régler mais une chose m'apparaît comme indubitable, rien ne vaut la vie, rien ne vaut l'amour, et de vivre assez pour qu'on se le dise encore!

La vie est notre bien le plus précieux.

 

 

just "danse" ...


 

" J'ai tendu des cordes de clocher à clocher, des guirlandes de fenêtres à fenêtres, des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse."

- Arthur Rimbaud -

 

29/05/2009

la peur au ventre

 

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La peur au ventre, le doute de soi, ces maux qui ne sortent pas et qui tournent et me retournent à l'intérieur, ce matin la boule était une fois de plus là, transperçant de même la bas de mon dos fragilisé par des semaines de travail et de mise à vif. Juste besoin d'une main sur ce ventre, une main apaisante et aimante, pour le faire taire ou le faire parler, peut-être... La peur est utile et galvanise, parfois elle terrasse et inhibe. C'est pourtant la même peur, n'est ce pas, seul l'effet sur mon mental change, et sur mon état d'être.

Mais il faut avoir peur quand il y a lieu d'avoir peur, quand il y a danger. Sécuriser le périmètre, trouver une solution, agir. Notre corps nous parle, l'écouter, il nous indique, entendre et nous porte, avancer. Ventre ventriloque.

 

28/05/2009

Divine intervention


Interpellée chez Laure K.


27/05/2009

suis pas fréquentable ...




You have to know ...

Erich Fromm

 

e-fromm-p.jpgErich Fromm, né à Francfort le 23 mars 1900 et mort à Locarno le 18 mars 1980 est un psychanalyste humaniste américain d'origine juive allemande. Il a fait ses études à l'université de Heidelberg puis à celle de Munich et enfin à l'Institut de psychanalyse de Berlin. Il est avec Adorno, Herbert Marcuse et d'autres, un des premiers représentants de l'école de Francfort. Il a greffé, d'une façon critique et originale qui lui est propre, la thèse freudienne sur la réalité sociale qui s'est faite jour dans l'après-guerrejusqu'à l'époque contemporaine aux États-Unis où il a vécu à partir de 1934. Là il a enseigné au Bennington College, à laColumbia University, puis celle du Michigan et à Yale, et aussi auprès de l'Université nationale du Mexique.

 

 

J'ai lu plusieurs livres de ce psychanalyste qui m'ont interpellée et j'y reviens régulièrement, notamment :

 

9782220037233.gifL'art d'aimer , édition Desclée de Brouwer, 

" l'amour n'est possible que si deux personnes communiquent entre elles à partir du centre de leur existence... Qu'il y ait harmonie ou conflit, joie ou tristesse, c'est secondaire par rapport au fait fondamental que deux personnes se rejoignent à partit des profondeurs de leur existence, qu'elles ne font qu'un l'un avec l'autre en ne faisant qu'un avec elles-mêmes, sans fuir leur propre réalité. Il n'y a qu'une seules preuve de la présence de l'amour: la profondeur de le relation, la rivalité et la force de chaque personne. "

La révolution de l'amour est, pour Erich Fromm l'unique alternative à la destruction de l'humanité. C'est le propos de son Art d'aimer : un art, l'art même qui fait l'homme libre.

 

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L'art d'être , édition Desclée de Brouwer,

ce traité des progrès que tout homme est capable de faire suir lui-même pour apprendre l'art de vivre, l'art d'être, dans une société aspirant plutôt à avoir et à posséder, réunit en un volume quelques chapitres ôtés en 1976 par Erich Fromm du manuscrit Avoir ou être. 

Erich Fromm ne voulait pas en effet que le lecteur pût confondre la recherche de l'art d'être, telle qu'il la concevait, avec le salut de l'âme que se proposaient d'offrir, dans "la réalisation intérieure" et "l'épanouissement de la personnalité", un grand nombre de nouvelles techniques proliférant à l'époque. Ces dernières contribuaient en effet à ses yeux à accentuer le narcissisme, beaucoup plus qu'à stimuler en l'homme l'authentique élan de vie.

 

9782220046815FS.gifL'art d'écouter , édition Desclée de Brouwer,

les textes inédits de ce volume témoignent de son expérience d'analyste. Ils ne forment pas un traité, sont encore moins révélateurs d'une " technique psychanalytique ", mais renseigne sur le thérapeute Fromm et sur son rapport avec l'homme souffrant. Un rapport vivant où le seul souci de l'analyste est de percevoir en profondeur les problèmes de l'être humain qui lui fait face.On y retrouve, sur un mode très vivant, les grands axes de la pensée de Fromm, nourrie aussi bien du bouddhisme et de toute une tradition humaniste.

 

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" Nous sommes en rêve, il est vrai, plus intègres qu'à l'état d'éveil. Rien d'extérieur n'incline notre sommeil."

" Quoi que nous fassions, tout entraîne un changement."

" Mieux vaut n'être pas allé loin mais dans la bonne direction que d'avoir beaucoup avancé dans la mauvaise."

" La pratique, avec patience de l'auto-analyse déclenche un processus d'accroissement de son autonomie. On est plus libre parce que l'on ne ressent plus aussitôt le besoin de libérer son coeur auprès de quelqu'un. L'on développe une certaine aptitude à retenir les choses en soi au lieu de constamment les divulguer"

L'art d'écouter - Erich Fromm -

 

" L'intérêt, c'est de plonger, de se mouiller, non pas de rester en marge, un observateur, un être séparé de ce qu'il voit. Une personne qui a la volonté de "faire le mur" de la prison de son narcissisme et de son égoïsme, et qui y est déterminée, qui a le courage de tolérer l'angoisse intermittente, vit les premières visions de la joie et de la force restant à atteindre. "

" Nul ne doit d'explication à quiconque, nul n'a de comptes à rendre à qui que ce soit, tant que ses actions ne blessent pas autrui et n'empiètent pas sur sa liberté. Un homme libre ne doit d'explication qu'à lui-même, à sa raison, à sa conscience."

" Se voir sans illusions ne serait pas si calé si l'homme n'était pas constamment exposé à des mises en condition voilant son acuité d'esprit. Il est exhorté à penser et à sentir des choses qu'il ne sentirait ou ne penserait pas sans l'influence de suggestions permanentes et de méthodes élaborées de conditionnement. Incapable de se percevoir tel qu'il est, à moins de percer le sens caché des propos ambigus et de voir la vérité derrière les illusions, il se perçoit pas substitution comme celui qu'il devrait être."

- L'art d'être - Erich Fromm -

 

" La faculté de penser objectivement est la raison; l'attitude affective qui sous-tend la raison est l'humilité. Si je veux apprendre l'art d'aimer, je dois tendre à l'objectivité dans chaque situation et devenir sensible aux situations où l'objectivité me fait défaut."

- L'art d'aimer - Erich Fromm -

 

 

 

25/05/2009

Roger Planchon

 

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Quand il évoquait sa mort, Roger Planchon disait : "Le jour où je crèverai." Il préférait ce mot qu'on employait - le même pour les bêtes et les gens - dans cette Ardèche pauvre, dure et paysanne où il avait passé son enfance. Le metteur en scène, acteur, cinéaste et grand animateur, au sens où Jean Vilar l'entendait, a donc "crevé" mardi 12 mai, à Paris. Il était chez lui et lisait une pièce de théâtre. Il s'est senti fatigué. Il s'est alité. Son coeur l'a lâché. C'était fini. Son fils Stéphane a annoncé la nouvelle en disant : "Il est parti en travaillant."

Un grand Monsieur vient de nous quitter. Alex en parle très bien, .

24/05/2009

tell me more ...

 

 

 "Le vrai génie sans coeur est un non-sens. Car ni intelligence élevée, ni imagination, ni toutes deux ensemble ne font le génie. Amour ! Amour ! Amour! Voilà l'âme du génie."

- Wolfgang Amadeus Mozart Extrait d'une Lettre - 11 Avril 1787 -


 


 

je transpire...

 

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23/05/2009

chapeau bas


Jedi !

 

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Là, cette émotion qui m'étreint, mes fils, hommes en devenir, leurs grands corps, leurs esprits alertes et bondissants, attentifs et réactifs, trois coeurs d'or, d'airain, avec cet humour bien à eux, décapant, sans concession, jeunes et libres, avec des doutes et des convictions, et cette soif de vivre, d'éprouver, et d'exprimer.

Un déjeuner animé, comme je les aime, ça fuse de partout, ça rebondit, ça extrapole, ça crie, jure et raisonne.

" Maman, t'es un Jedi! "

Unanimes. J'en suis toute retournée.

 

22/05/2009

Van Gogh

 

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Van Gogh, né le 30 mars 1853 à Groot-Zundert, dans le Brabant septentrional, était le fils d'un pasteur protestant. Dès l'enfance, il fit preuve d'un tempérament lunatique et agité qui devait, tout au long de sa vie, contrarier ses projets. À partir de 1869, il devint commis dans une galerie d'art mais, passionné par la lecture de la Bible, il négligea son travail et dut finalement l'abandonner en 1876. Après avoir été prédicateur dans un faubourg ouvrier de Londres, il entreprit des études de théologie à Amsterdam, mais consacrait néanmoins beaucoup de temps à dessiner. En 1878, il s'installa dans la région minière du Borinage où il décida d'évangéliser les pauvres dont il partageait les conditions de vie extrêmement précaires. C'est là, au début des années 1880, que Van Gogh peignit ses premières toiles. Elles représentent des natures mortes ou, comme les célèbres Mangeurs de pommes de terre (1885, Rijksmuseum Vincent Van Gogh, Amsterdam), les paysans et les gens simples qu'il rencontrait. Sombres et presque monochromes, ces oeuvres expriment avec rudesse la pauvreté et la misère de ces mineurs auxquels Van Gogh s'attacha avec une ferveur et une exaltation exacerbées. En 1886, Van Gogh s'installa à Paris et vécut avec son frère Théo qui dirigeait une petite galerie de tableaux. Il fit rapidement connaissance des jeunes peintres qui animaient les mouvements artistiques les plus innovants. Influencé par l'oeuvre des impressionnistes et par celui d'artistes japonais tels Hiroshige et Hokusai, le style de Van Gogh évolua sensiblement à cette époque. Les couleurs s'éclaircirent, les touches de pinceau, qui furent apposées suivant une technique plus étudiée, suivaient souvent la forme de l'objet représenté. Dès 1888, il adopta des teintes franches et brillantes, présentes dans les tableaux de ses amis français.

En février 1888, Van Gogh quitta Paris pour le Sud de la France où, sous le soleil de Provence, il peignit des paysages et des scènes de genre de la vie méridionale. L'artiste, installé à Arles, commença à employer des touches courbes, tourbillonnantes et des couleurs pures : le jaune, le vert et le bleu en particulier. Cette technique, si spécifique à l'oeuvre de Van Gogh, apparaît dans les célèbres toiles représentant sa Chambre à coucher (1888, Rijksmuseum Vincent Van Gogh, Amsterdam), et la Nuit étoilée (1889, musée d'Art moderne, New York). Tout phénomène visible, peint ou dessiné par Van Gogh, semble être doté d'une vitalité physique et spirituelle. Dans son enthousiasme, il persuada Paul Gauguin, qu'il avait rencontré à Paris, de le rejoindre. Après moins de deux mois de travail commun, leur relation se détériora gravement et s'acheva par une dispute célèbre au cours de laquelle Van Gogh menaça Gauguin avec un rasoir. La même nuit, Van Gogh se trancha une oreille. Quelques mois plus tard, il entra de plein gré à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence où il peignit avec acharnement. De cette période date un grand nombre de chefs-d'oeuvre, dont les Blés jaunes (1889, National Gallery, Londres).

En mai 1890, l'artiste quitta le Midi et rejoignit son frère Théo à Paris. Il s'installa non loin de là, à Auvers-sur-Oise, près de la maison du docteur Gachet qui admirait et soutenait déjà plusieurs peintres impressionnistes, et dont Van Gogh fit le portrait. L'artiste travaillait avec ardeur. Pourtant, le 27 juillet 1890, il se tira un coup de revolver et décéda deux jours plus tard.

Les sept cents lettres que Van Gogh écrivit à son frère Théo (publiées en 1911, traduites en français en 1960) constituent un témoignage unique de la vie d'un artiste, et une précieuse documentation concernant une uvre particulièrement fertile : environ sept cent cinquante tableaux et mille six cents dessins. Le peintre français Chaïm Soutine, ainsi que les peintres allemands Oskar Kokoschka, Ernst Ludwig Kirchner et Emil Nolde, doivent plus à Van Gogh qu'à aucune autre source d'inspiration. En 1973, le Rijksmuseum Vincent Van Gogh, conservant plus de mille tableaux, esquisses et lettres, a été ouvert à Amsterdam.

 

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«N'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celles-là nous y obéissons sans le savoir.»


Vincent Van Gogh  - Extrait d’une Lettre à son frère Théo -

 

 

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En plus de son oeuvre de peintre, et sa grande générosité, il laisse avec les lettres à son frère Théo, un témoignage humain et sensible de grande beauté. personnellement j'ai vraiment été touchée par ces écrits , différemment mais presque autant que par sa peinture, son bleu, sa lumière ...

"Vincent van Gogh tire son génie d’une personnalité exceptionnelle. Généreux, sensible et lucide à l’extrême. Mais aussi, tourmenté et sujet à des crises, conséquence d’une vie difficile et du rejet de sa famille. Ses lettres à son frère Théo sont une analyse, au sens psychanalytique, de toute une vie.

Leur portée est universelle. Elles racontent la quête d’un cœur généreux qui, toute sa vie, recherche l’amour, celui de ses parents et des femmes qu’il aime, sans succès, mais qui construit une relation forte avec son frère, autour de leur passion commune. Ces lettres montrent les difficultés d’un créateur, charnellement dévoué à son travail. Jour après jour, Vincent lutte pour survivre et pour peindre, miséreux de son vivant, ces tableaux n’ont pas de prix aujourd’hui.

Cette correspondance s’étale sur 18 ans, Vincent commence à écrire à 19 ans, et retrace une relation intense et tragique entre deux frères. Amour à la vie et à la mort. Théo, son cadet de quatre ans, le porte de bout en bout. Torturé d’être un tel fardeau pour son frère, Vincent se suicide, il ne le supporte plus. Théo ne lui survit que six mois. Histoire d’un amour impossible entre deux frères. Théo, le marchand de tableaux des impressionnistes, cherchant peu en vérité à vendre les toiles de son frère. Aléas d’une relation fusionnelle.

Les mots de Vincent sont simples. Ils partent de son cœur et sont destinés à celui de Théo. Comme dans ses tableaux, s’expriment à la fois, sa sensibilité, sa passion, son mélange de conviction, de force et d’audace.

Vincent a soif d’amour. De son vivant, il ne connaît que celui de Théo. La lecture de ses lettres à son frère Théo peut à titre posthume lui donner celui du public."


 

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«Il faut commencer par éprouver ce qu'on veut exprimer.»
Vincent Van Gogh -  

 

 

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" L'orageuse lumière de la peinture de Van Gogh commence ses récitations sombres à l'heure même où on a cessé de la voir. Rien que peintre, Van Gogh, et pas plus, pas de philosophie, de mystique, de rite, de physcurgie, ou de liturgie, pas d'histoire, de littérature ou de poésie, ces tournesls d'or bronzés sont peints: ils sont peints comme des tournesols et rien de plus, mais pour comprendre un tournesol en nature, il faut maintenant en revenir à Van Gogh, de même que pour comprendre un orage en nature, en plaine nature, on ne pourra plus ne pas en revenir à Van Gogh.

Je crois que Gauguin pensait que l'artiste doit rechercher le symbole, le mythe, agrandir les choses de la vie jusqu'au mythe, alors que Van Gogh pensait qu'il faut savoir déduire le mythe des choses les plus terre-à-terre de la vie. En quoi je pense , moi, qu'il avait foutrement raison. Car la réalité est terriblement supérieure à toute histoire, à toute fable, à toute divinité, à toute surréalité."

- Antonin Artaud -

 

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18:15 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : peinture, art, art de vivre

vivre

 

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" Vivre signifie, être conscient, joyeusement jusqu'à l'ébriété."

- Henry Miller -

 

20/05/2009

libres


 

 

" La liberté ne se possède pas. Ce n'est pas un objet, mais un attribut de notre personnalité. Nous sommes libres de résister à la pression extérieure, libres de faire ce que nous voulons, libres d'être nous-mêmes. Parfois plus, parfois moins. La liberté, c'est accroître, ou faire décroître peu à peu la liberté de départ ."

- Erich Fromm - L'art d'écouter -

 

 

 

 

19/05/2009

Jack Kerouac

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" Dimanche dans ma cabane... Cher John... couché à lire des haïkus et puis, debout pour aller prendre nu un bain avec éponges dans le jardin isolé et ensoleillé, seulement vu des daims s'ils regardent, ou par le cheval blanc qui a l'air vert dans l'ombre, ou par l'oiseau mouche, ce type heureux de Californie qui fredonne, ou par le rat dans ma cave qui a poussé des cris musicaux la nuit dernière quand il a cru que j'étais endormi. Ai passé de longues nuits plaisantes à dormir sous la lune brillante, dans une atmosphére sans vent parfaitement chaude, sur mon lit de paille entre le buisson des roses et la pente de la prairie, pensant au " Pourquoi?". Bien et pourrais-tu m'écrire une lettre, John, pour me dire pourquoi il y a cette existence apparente dont nous savons bien sûr qu'elle est une simple illusion, mais c'est une illusion significative susceptible de transmettre quelque chose de quelque façon dans une sorte d'accomplissement divin, sorte d'achévement infini quand nous atteignons la vitesse de la lumière et rejoignons la lumière constante et l'éternité d'or? Oui. Mais pourquoi n'est toujours pas expliqué et comment est un autre mystére. Je m'émerveille devant le calme des poétes de haïkus japonais qui se contentent de se réjouir du passage des jours et vivent dans ce qu'ils appellent des "huttes-à-ne-rien-faire", et sont tristes, puis gais, puis tristes, puis gais, comme les moineaux et les burros, et les écrivains américains nerveux."

-Jack Kerouac, lettre à John Clellon Holmes, 27 mai 1956-

 

 

for a long time



18/05/2009

sucettes ...


Alors , parfois le hasard provoque des étonnantes connexions. Il y a peu je parlais de ma petite soeur et quand j'entends cette chanson, je la revois sur scène chantant habillée en petite fille modèle genre comtesse de Ségur cette chanson en playback et toute la famille réunie pour l'applaudir, père et grand-père confondus, c'est étrange je me souviens de mon malaise face à sa robe à carreaux bleu et blanc, façon petite maison dans la prairie, et puis les rires plutôt gras dans la salle et aussi ce sourire si fier de ma mère, sa petite fille suçant ainsi devant tous et avec tant de candeur. Je n'ai jamais pu oublier, elle non plus avec le recul, nous n'étions pas dupes, et si jeunes. Elle est clown, aujourd'hui, et met en scène en one woman show, les monologues du vagin, pièce étonnante, parlant du sexe de la femme dans toutes les sortes de situations de sa vie. Je repense à tout ça et je suis si étonnée, elle le sait, de notre soif de vivre, et de vivre le sexe avec enthousiasme et fantaisie. Nous avons elle et moi un parcours si chaotique, et semé d'embûches et pourtant , je dois dire que nous avons, réussi à préserver une sorte de complicité au delà des mots, des non-dits et aussi des horreurs. Je t'aime petite soeur, je sais que tu le sais, et je sais aussi que je suis un peu trop souffre pour toi, trop directe du gauche, trop Rocky du langage et de l'image aussi.

mail.jpegTu sais, p'tite soeur, il est des choses que l'on nous a apprises toute petite, se tenir droite, manger avec des couverts, ne pas dire de gros mots, mettre les mains sur la table, ne pas péter, ni se gratter le nez, ne pas passer la langue, prier la sainte vierge avec ferveur, dire ses péchés pour se faire pardonner, baisser les yeux, être brillante, instruite, et toujours donner raison à sa maman, ne jamais se regarder le sexe, éviter les miroirs, le maquillage, et autres fantaisies si joyeusement féminines, avoir de l'endurance, le goût de l'effort et du travail bien fait, et se taire.

Comme de bien entendu, on ne parle pas la bouche pleine.

Maintenant, toi et moi avons fait un sacré bout de chemin, je sais que cela t'a été pénible et difficile quand je suis venue te chercher et te parler et t'instruire de toute cette histoire lourde et loin d'être sans suite et sans conséquence. Mais, on s'en est pas mal sorti tu sais! On est pas devenu ni toi, ni moi, bonnes soeurs, frigides ou folles. 

Je t'aime soeurette, même si tout à toujours été organisé de telle manière que cela soit difficile, tu sais le fameux diviser pour mieux régner.Et je suis si fière de tout ton parcours si courageux et âpre. 

Annie aime les sucettes, toi aussi et moi, c'est pas un secret, quoique je les préfère ... D'autres parfums ... Hum, là je risque bien d'être censurée!!

Pas facile de sourire de tout, pas facile de mettre de la légèreté dans la souffrance mais pas impossible non plus. Au contraire. Il y a toujours un moyen de voir le verre à moitié plein, et de le boire avec délice. 

Ne nous perdons pas de vue, ni de voix, ni de rien, OK! Love. Hélèna.

 

le regard


" Ce qui est important, c'est le regard... Le regard qui perce ..."

" Je me sens toujours prisonnier évadé."

 

 

Merci Katch, belle rencontre ...

 


Oyé, oyé!

 

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Je me fais le relais de Stéphane Ranger suite à son billet , lui même suite à celui de Christian Mistral au sujet de ce disciplinaire filtre Blogger, imposé sur son espace, le relais de ce propos de Sandra Gordon en commentaire : "Contenu scandaleux mon cul ouais. Unisono. C’est pas sorcier c’est à cause d’un oligophrène. Un abruti, un gnochon. Tribaux, tribales, ribauds, ribaudes et tribades, pensez-vous qu’un bébête j’ai-pris-connaissance-de-l’avertissement-et-je-souhaite-continuer va changer la donne? " Car enfin, cela dépasse l'entendement, je trouve et aussi anodin que cela puisse paraître sans doute pour certains, qui évidemment n'ont aucun mal à passer la barrière, je rejoins Stéphane sur la nature de ce voile qui donne une connotation qui n'est pas celle voulu par l'artiste, et comment quelqu'un peut-il s'arroger le droit de savoir mieux qu'un autre si le contenu d'un texte ou d'une image ou de l'association des deux est ou n'est pas dangereux pour le lecteur, et à quel titre ! Sans parler de cette piètre excuse de la protection des enfants qui sont sollicités de manière bien plus sauvage par ailleurs; c'est une atteinte à la liberté d'expression et en cela, rien qu'en cela même c'est inadmissible, plus encore sans doute dans un cadre comme celui-ci où cela n'a aucune raison d'être si ce n'est alors peut-être une forme de méchanceté gratuite ou d'envie de nuire, du moins d'essayer.M'enfin! Je crois que c'est tout de même plus grave qu'il n'y parait, on est donc tous soumis à ce que cela puisse arriver, quelqu'un qui décide à notre place de ce que l'on peut écrire ou pas, montrer ou pas, dire ou ne pas dire.

Ca fait peur, tout de même, je trouve. C'est grave et attérrant. Et comme le dit si bien d'ailleurs Stéphane Ranger lui-même:"La moindre petite ombre d'une censure insensée est inacceptable et je crois qu'il faut le répéter et le crier même de la façon la plus menaçante possible."

La liberté d'expression, n'est-elle pas fondamentale?