22/12/2009
du plaisir...
Cette tague des plaisirs fait du chemin dans ma tête et me donne à réfléchir en ces périodes troublées de fêtes, n'est ce pas justement le temps du plaisir, ne cherche-t-on pas à toucher ce qu'on aime en tentant de leur faire plaisir, n'y prenons nous pas nous-mêmes un malin plaisir!
Mon cheminement pourtant se niche ailleurs, c'est le plaisir honteux qui m'interpelle, bien sûr facile de botter en touche en affirmant l'assumer ou ne pas en avoir, n'apparaissent pas non plus en filigrane les multiples et variés plaisirs moins avouables, forcément, comme souffrir par exemple ou faire souffrir. Le plaisir n'implique pas uniquement la notion de "bien" ou de "bonheur" comme on voudrait le croire, on est tous fait d'enfer comme de ciel, le "Hyde" en moi prend un plaisir peu commun de raffinement et d'audace, d'imagination aussi pour se satisfaire parfois...
Quoiqu'il en soit honteux défendu inconnu charnel émotionnel intellectuel relationnel des sens ou inconscient du vivant de l'ici et maintenant du rêve de l'avenir, je me targue d'en être à pleine puissance pleine chair pleine vivance, un de ces êtres de plaisir.
Belles fêtes à vous tous!
Cheers!
09:54 Publié dans réflexion | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : réflexion, pensée du moment, émotion, humain, temps des fêtes, rencontre
14/12/2009
Henri Matisse
- Henri Matisse -
Une peinture personnelle et riche en couleur, unique, ce qui captive Henri Matisse et qui fait de lui un peintre à part c'est cette magie des formes et des couleurs. Peu d'artiste ont su traverser près d'un demi siècle aussi tumultueux en gardant une même ligne directrice, Matisse est l'un d'eux complètement à sa recherche picturale il ne laisse rien transparaître des deux guerres qu'il a traversé dans son oeuvre, il a pu ainsi tout à son art s'isoler des drames qui l'entourent et exprimer avec toujours plus de force, de raffinement, d'économie aussi l'émotion qui envahit l'âme dans sa profondeur.
Après un été passé à Collioure, où le soleil éclatant fait jaillir les couleurs pures sur la toile, Matisse et ses compagnons, que l’on surnomme « fauves », exposent au Salon d’Automne des œuvres qui font scandale, en particulier La Femme au chapeau.
Mais la période fauve est de courte durée dans l’œuvre du peintre : avec La Joie de vivre(1905-1906), Matisse revient peut à peu au dessin, puis atténue la vigueur de ses coloris (Luxe I, 1907). A la veille de la guerre, ses toiles atteignent à un dépouillement frôlant l’abstraction, notamment lorsqu’il explore le thème ambigu de la fenêtre (Porte-fenêtre à Collioure, 1914). Dans les années 1920-1930, installé à Nice, Matisse peint un univers intimiste et sensuel, où des motifs orientaux viennent animer ses compositions décoratives.
Jouissant d’une reconnaissance internationale, le peintre reçoit la commande des vitraux de la chapelle de Vence (1948), et ne se consacre plus qu’aux gouaches découpées, qui lui permettent d’allier peinture et sculpture (La Tristesse du roi, 1952).
Matisse aura eu une influence considérable sur l’abstraction de la seconde moitié du XXe siècle, en particulier sur un artiste tel Mark Rothko.
"On ne peut s'empêcher de vieillir, mais on peut s'empêcher de devenir vieux."
- Henri Matisse -
Matisse ne part pas en voyage, ne fait pas de randonnées, il se rend en un lieu précis dans l'espoir de trouver réponse à une question picturale. S'il va à Londres en 1898, c'est " spécialement pour voir Turner " après trois étés bretons durant lesquels il a pu se familiariser avec la peinture de plein air. S'il embarque pour Ajaccio dés son retour d'Angleterre, c'est pour peindre comme bon lui semble loin de l'école et des salons. Le voyage est pour lui une manière de recul, il rend la liberté au peintre. Quand il séjourne à St Tropez en juillet 1904, il ne renoue pas seulement avec le voyage corse, il se met une nouvelle fois à l'école du post-impressionnisme pour sortir de l'impasse des quatre années précédentes ; L'été suivant, il sera à Collioure, pour se libérer d'une méthode dont il avait expérimenté les limites et s'immerger enfin dans le paysage méditerranéen. S'il se rend en Algérie en 1906, c'est sur les pas des écrivains et des peintres, à la recherche d'un Orient qui ne cessera de l'inspirer. C'est à Munich en 1911 qu'il en aura la révélation. L'Orient de Matisse ne doit rien ou presque à celui des orientalistes.
Voilà ce qu'il dira de son voyage à Tahiti:
" Au cours de mon voyage, tout en étant fortement impressionné par ce que je voyais tous les jours, j'ai pensé à plusieurs reprises à mon travail laissé en train. Je pouvais même dire que j'y pensais constamment. En rentrant à Nice, cet été pour un mois, je repris mon tableau et j'y travaillais tous les jours. Quand on a travaillé longtemps dans le même milieu, il est utile d'arrêter à un moment donné la marche habituelle du cerveau par un voyage qui en repose certaines parties et en laisse affluer tant d'autres. Et puis cet arrêt permet un recul, par conséquent un examen du temps passé. On reprend son chemin avec plus de certitude quand la préoccupation de la partie antérieure du voyage n'ayant pas été détruite par la quantité d'impressions reçues du monde nouveau dans lequel on s'est plongé, reprend possession du cerveau."
" L'ivresse des pays comme Tahiti est possible sur le cerveau d'un homme en formation chez lequel les différentes jouissances se confondent ( c'est-à-dire quand il a senti la rondeur voluptueuse d'une tahitienne, il s'imagine que le ciel est plus clair ). Mais quand l'homme est formé, organisé, avec le cerveau ordonné, il ne fait plus ces confusions et il sait davantage d'où lui vient son euphorie, sa dilatation. "
11:01 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : peinture, henri matisse, art, émotion, voyage, tahiti, rencontre, humain
05/12/2009
la beauté encore...
" Le plus grand obstacle à la vie est l'attente, qui espère demain et néglige aujourd'hui."
- Sénèque -
10:03 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : musique, brahms, émotion, beauté, art, rencontre, amitié
04/12/2009
et la beauté...
09:11 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : art, musique, émotion, beauté, rencontre, humain
21/11/2009
à perte de vue
09:18 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : lhasa de sela, chanson, voix, musique, émotion
18/11/2009
Time After Time
" Time after time
I tell myself that I’m
so lucky to be loving you ..."
14:51 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : chet baker, musique, jazz, état d'âme, soupir, émotion, sentiment, humain
La musique
Merci Giulio.
La musique souvent me prend comme une mer!
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile;
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile
J'escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D'un vaisseau qui souffre;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
Sur l'immense gouffre
Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir!
- Charles Baudelaire -
10:45 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : charles baudelaire, poésie, musique, danse, rencontre, art, émotion
17/11/2009
poetry
"Il faut être toujours ivre. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules, il faut s'enivrer sans trêve. De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous !"
- Charles Baudelaire -
04:13 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, baudelaire, photos, peinture, mouvement, grâce, danse, émotion, humain, rencontre, air, légèreté
04/11/2009
Antoine Watteau
" Watteau, ce carnaval où bien des cœurs illustres,
Comme des papillons, errent en flamboyant,
Décors frais et légers éclairés par des lustres
Qui versent la folie à ce bal tournoyant."
- Baudelaire, Les Fleurs du mal, Les Phares, 1857 -
Par la suite, le peintre a la possibilité d’étudier toute une série de toiles baroques de Rubens, qui le marquent profondément. En 1709, Watteau remporte le second prix de Rome, puis est agréé par l’Académie de peinture en 1712, avant d’en être élu membre, en 1717.
Les toiles de Watteau reflètent l’influence des grands maîtres flamands, notamment de Rubens, et des Vénitiens. Mais l’artiste il y ajoute une certaine étrangeté par son goût des rendus vaporeux, la sensualité de sa palette et ses figures énigmatiques. Il est le peintre des réceptions mondaines de plein air, les fameuses « fêtes galantes », dont le chef-d’œuvre emblématique est Le Pèlerinage à l’île de Cythère, toile mélancolique et mystérieuse. Parmi ses autres sujets de prédilection figurent également les clowns (Pierrot) et les personnages de la commedia dell’arte.
Dans L’Enseigne de Gersaint, panneau réalisé pour la boutique d’un marchand d’art, Watteau représente ironiquement, sous la peinture sociale, la controverse entre la peinture du passé et celle du présent, que son œuvre a tenté de synthétiser.
Watteau meurt de la tuberculose en 1721, âgé de 37 ans. Ses œuvres influenceront les impressionnistes par la légèreté de l’air qui y circule, et feront l’admiration des poètes, en particulier de Baudelaire et de Verlaine.
Personnellement plus encore que ses toiles ce sont ses dessins qui me touchent par leur finesse et leur côté fragile et délicat. Il y a une telle grâce une sensibilité si particulière, une sorte d'intériorité aussi.
Notamment dans l'étude des visages et des expressions ...
Les 'Fêtes galantes', le recueil de poèmes mélancoliques de Paul Verlaine est inspiré des oeuvres de Watteau, et plus particulièrement du tableau présenté à l'Académie royale de peinture.
Éloigné de vos yeux, Madame, par des soins
Impérieux (j'en prends tous les dieux à témoins),
Je languis et je meurs, comme c'est ma coutume
En pareil cas, et vais, le coeur plein d'amertume,
A travers des soucis où votre ombre me suit,
Le jour dans mes pensers, dans mes rêves la nuit,
Et, la nuit et le jour, adorable, Madame!
Si bien qu'enfin, mon corps faisant place à mon âme,
Je deviendrai fantôme à mon tour aussi, moi,
At qu'alors, et parmi le lamentable émoi
Des enlacements vains et des désirs sans nombre,
Mon ombre se fondra en jamais en votre ombre.
En attendant, je suis, très chère, ton valet.
Tout se comporte-t-il là-bas comme il te plaît,
Ta perruche, ton chat, ton chien? La compagnie
Est-elle toujours belle? et cette Sylvanie
Dont j'eusse aimé l'oeil noir si le tien n'était bleu,
Et qui parfois me fit des signes, palsambleu!
Te sert-elle toujours de douce confidente?
Or, Madame, un projet impatient me hante
De conquérir le monde et tous ses trésors pour
Mettre à vos pieds ce gage - indigne - d'un amour
Égal à toutes les flammes les plus célèbres
Qui des grands coeurs aient fait resplendir les ténèbres.
Cléopâtre fut moins aimée, oui, sur ma foi!
Par Marc-Antoine et par César que vous par moi,
N'en doutez pas, Madame, et je saurai combattre
Comme César pour un sourire, ô Cléopâtre,
Et comme Antoine fuir au seul prix d'un baiser.
Sur ce, très chère, adieu. Car voilà trop causer,
Et le temps que l'on perd à lire une missive
N'aura jamais valu la peine qu'on l'écrive.
-"Lettre" de Paul Verlaine, les Fêtes galantes -
17:14 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : art, dessin, fusain, peinture, émotion, rencontre, humain
26/09/2009
bonjour tristesse...
Les sanglots longs Des violons De l'automne | Blessent mon coeur D'une langueur Monotone | Tout suffocant Et blême, quand Sonne l'heure |
Je me souviens Des jours anciens Et je pleure ; | Et je m'en vais Au vent mauvais Qui m 'emporte | De-ci, de-là, Pareil à la Feuille morte. |
- Paul Verlaine - Poèmes saturniens -
06:29 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : mort, humain, écriture, émotion
23/08/2009
Etroits sont les vaisseaux
" J'ai rêvé, l'autre soir, d'îles plus vertes que le songe... Et les navigateurs descendent au rivage en quête d'une eau bleue; ils voient - c'est le reflux - le lit refait des sables ruisselants: la mer arborescente y laisse, s'enlisant, ces pures empreintes capillaires, comme de grandes palmes suppliciées, de grandes filles extasiées, qu'elle couche en larmes dans leurs pagnes et dans leurs tresses dénouées."
" Et comme le sel est dans le blé, la mer en toi dans son principe, la chose en toi qui fut de mer, t'a fait ce goût de femme heureuse et qu'on approche... Et ton visage est renversé, ta bouche fruit à consommer, à fond de barque, dans la nuit. Libre mon souffle sur ta gorge, et la montée, de toutes parts, des nappes du désir, comme aux marées de la lune proche, lorsque la terre femelle s'ouvre à la mer salace et souple, ornée de bulles, jusqu'en ses mares, ses maremmes, et la mer haute dans l'herbage fait son bruit de noria, la nuit est pleine d'éclosions..."
" Etroits sont les vaisseaux, étroite l'alliance; et plus étroite ta mesure, ô corps fidèle de l'Amante...Et qu'est ce corps lui-même, qu'image et forme du navire? nacelle et nave, et nef votive, jusqu'en son ouverture médiane; instruit en forme de carène, et sur ses courbes façonné, ployant le double arceau d'ivoire au voeu des courbes nées de mer... Les assembleurs de coques, en tout temps, ont eu cette façon de lier la quille au jeu des couples et varangues."
- Saint-John Perse -
17:59 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : poésie, saint john perse, émotion, art
19/08/2009
Mise en mots
’écriture est un art de vivre, une nécessité peut-être aussi, j’ai le ventre qui crie et la main qui écrit, les mots me viennent et s’égrainent avec ferveur pour conjurer ou extraire, je les laisse faire. J’aime le langage épistolaire, vivant et décousu, très en direct si je puis dire, jeune beaucoup plus jeune je m’écrivais, drôle de s’écrire pour se construire, je me faisais du chère, très chère ou dans les moments plus fréquents et moins fastes du pauvre diable ou stupide femelle, cela m’est resté.
Depuis que j’ai ouvert cet espace, je ressens un changement en moi comme une sorte de porte qui s’entrouvre tous les jours un peu un peu plus et qui m’ouvre à une part de moi-même insoupçonnée. Est-ce parce que je livre et ouvre mon cœur, parce que je mets en mots et en images mes émotions et sentiments, est-ce le regard de l’autre cet autre que je ne connais pas, est-ce parce que je me permets d’exister, beaucoup de questions c’est vrai besoin de comprendre et d’apprendre. Tout ça prend une importance vitale au même titre que l’heure de méditation quotidienne du rêve éveillé ou d’un sommeil réparateur parfois si difficile à trouver, écrire me devient indispensable comme peut l’être la respiration c’en est une d’ailleurs parfois gênée par des états émotionnels trop intenses et submergeants.
Mais je ne suis pas écrivain et je suis fascinée par ces gens de l’art qui maîtrisent les mots et les font danser en vers ou en prose, très sensible à la musique je le suis plus encore par la littérature et la poésie, c’est pour moi une nourriture, pour l’esprit et pour le cœur, je crois bien que tout cela rend meilleur.En tout cas pas pire, écrire matérialise la pensée et l’imaginaire c’est fascinant et parfois souffrant aussi, ludique et révélateur jouissif et émouvant tout un panel d’émotions et de flux qui me traversent, et laisser faire laisser venir les mots ouvrir la digue ne pas retenir et néanmoins tenir la barre ; parfois les mots transpirent et s’écoulent comme si je n’avais plus ce frein de vouloir bien faire et alors c’est magique, quoiqu’il en soit l’acte d’écrire est un don, un don de soi. Il en est qui change la souffrance du monde en or, et qui arrivent par leurs mots à plus qu'atteindre l'être et l'âme, je ne peux vivre sans eux, certains plus que d'autres encore envoûtent, ravissent, caressent mes cellules cérébrales aux aguets et affamées et celles de mon coeur qui a toujours soif de poésie et de finesse, je ne peux pas vivre sans lui. Je ne sais d'où me vient ce tel amour des mots, dois-je le savoir ou juste m'y abandonner...
11:18 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : pensée du moment, réflexion, écriture, émotion
12/08/2009
voyage en mer
10:02 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art de vivre, humain, voyage, émotion
19/05/2009
for a long time
10:01 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blues, musique, état d'âme, émotion
11/12/2008
Ecrire
10:54 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (37) | Tags : écriture, maupassant, mots, émotion