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08/04/2012

Anagramme renversante 1*

 

 

Marie de Tourvel

Vérité de l'amour

 

 

 

 

* Anagrammes renversantes ou Le sens caché du monde - Etienne Klein/ Jacques Perry-Salkow - Flammarion -


07/04/2012

C.M.

 

05/04/2012

Le Dialogue entre André Villers et Picasso

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- André Villers - Autoportrait -

 

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- Picasso par André Villers -


Mon pylône mon patron mon pilote mon explorateur

Tu as pris de la peinture du papier du charbon de la ficelle et des clous

Y as mêlé de la tôle de la glaise et de la colle

L'as fait cuire avec du ciment de la terre de l'osier des feuilles et du plâtre

Et tu en as fabriqué des pichets des verres des bouteilles des chaises et des guitares

 

Mon elfe mon apprenti mon navigateur mon géographe

A travers les chaumes et les plages les vagues et les horizons

Les nuages les pluies les épines les écorces et les falaises

Les nervures les duvets et les coquilles les vignes et les racines

Tu révéleras fixeras l'heure et le sourire

 

Mon minotaure mon Barbe-bleue mon labyrinthe ma spirale

Tu as pris de la peinture des pichets du papier des verres du charbon et des bouteilles

Et tu en as fabriqué des chevaux des taureaux des coqs des chèvres des colombes et des hiboux

Du ciel de la mer des arbres des chevelures des visages et des femmes

Cherchant depuis toujours à trouver sans chercher et trouvant toujours

 

Mon Thésée mon chat botté mon belvédère mon rayon

A travers les rideaux et les draps les nappes et les vêtements

Les jouets les meubles et les cendriers les miroirs et les bouquets

Les toits la poussière et la fumée les murs et les caves

Tu réveilleras multiplieras le jour et la nuit

 

Mon berger mon silhouetteur mon éclat mon atelier

Tu as tordu des pichets des bouteilles des guitares des taureaux et des chèvres

Les a pressés avec du ciel des arbres des visages des journaux et des livres

Les as imprégnés de musées de musiques d'histoires de cirques et de lampes à pétroles

Et tu en as extrait du sang du voyage de la cendre des fenêtres et de la fureur

 

Mon dompteur mon remplisseur mon gong mon laboratoire

A travers le riz la farine le sucre et le pain

La vapeur l'huile et le vinaigre le sel et le safran

Les bruits les cuillers et couteaux moulins et parfums

Tu mijoteras sublimeras la soif et la faim

 

Mon roc mon port mon phare mon château

Tu as pris des pichets du sang des bouteilles du voyage des guitares et de la cendre

Et tu en as extrait des cornes du soulèvement du silence de la panique des mâchoires et des outils

Des balbutiements des larmes des agonies des charognes des putréfactions et des songes

Perdu depuis toujours dans la mêlée des villes et grattant toujours

 

Mon tourbillon mon navire mon sémaphore mon observatoire

A travers filtres et sabliers soufflets et pinceaux

Les plis les déchirures et les brûlures les superpositions et les reflets

Les éblouissements les cadres et les caches la patience et l'éclair

Tu guériras embaumeras la guerre et la paix

 

Mon olivier ma locomotive mon souvenir mon rempart

Tu as sucé du sang de la fureur du soulèvement et de la panique

Les as recrachés à travers des balbutiements des agonies des putréfactions des songes des mensonges et des sciences

Tu y as fait macérer des aegipans des gladiateurs des centaures et des peintres

Et tu en as isolé de la douceur perdue de la découverte et du rire

 

Mon bourgeon ma vigie mon illumination mon souterrain

A travers les encres et les phrases les cartes et les images

Les cris les explications et les interrogations les sous-entendus et les ironies

Les interprétations les points et les blancs les prémonitions et les nostalgies

Tu découvriras transmettras le silence et le paradis

 

Mon alphabet mon monument ma résistance mon rameau d'or

Tu as pris du sang de la douceur perdue de la fureur de la découverte du soulèvement et du rire

Et tu en as isolé des cris des chants de la respiration du sommeil du réveil et des coups de chance

Du tonnerre de l'éruption de la fermentation de la germination de la floraison et des astres

Creusant depuis toujours dans le malheur du monde et le refusant toujours

 

Ma voix ma braise ma patience ma grappe de mercure

A travers le souffle et la salive les lèvres et les articulations

La peau les doigts et les yeux les plaintes et les caresses

La palpitation la souffrance et la fraîcheur la tendresse et la buée

Tu apprivoiseras déchiffreras l'angoisse et le délice

 

Mon oracle mon foyer mon élocution ma main

Mon empereur des masques tu as revêtu les insultes les ricanements la sottise et la solitude à toute épreuve

Et tu en as distillé les baisers de l'enfance l'alcool de survie le baume des foules

Tu en as délivré le ventre et les yeux questionné les beautés exclues

Né de cette interrogation depuis toujours et mort naissant toujours

 

Ma perspective mon hublot ma lecture ma paupière

Prince de l'instant alchimiste des ténèbres rouges

A travers geôles bûchers hopitaux charniers et camps

Refus et fièvres colères et suintements calculs et astuces

Tu libéreras transperceras le pourrissement de notre univers 


- Michel Butor -


18/03/2012

tu verras

Merci MmwH!, vieux corsaire indomptable...

 

28/02/2012

Fashion Week

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Je vais comme chaque année malgré ma main en moins, m'immerger en pointillé dans ce monde insensé et festif de la mode. La Fashion Week! J'y vais pas pour rêver mais pour travailler, c'est avec ce métier que je nourris ma famille et que je sers humblement la société dans laquelle je vis, y'a pire! J'emméne Fontes avec moi  et Le cerveau magicien, je ne me ballade jamais sans livres, ni sans carnet, ni sans crayon, ni sans mes yeux pour voir, mon coeur pour ressentir, ma tête pour inscrire et interpréter.

 

Prenez soin de vous. Goûtez à l'instant présent. 

Je reviens, bientôt!

 

 

De la main gauche

 

22/02/2012

Vivant

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- Toile de Françis Bacon -

 

Vivant. Vivant comme un matou humant la bagarre qui se glisse entre les faisceaux de la lune et les échos des ruelles. Comme Custer enfilant ses bottes à Little Big Horn. Comme un chrétien dans l'arène, comme les cancrelats quand j'allume l'ampoule des toilettes, comme la truffe à l'approche de la truie, comme la truie à l'approche de l'abattoir, devinant un au-delà de bacon et de chair à saucisse, comme une souffrance d'amour un soir d'orage brûlant quand ça tonne tant qu'on jurerait que Dieu déplace des meubles là-haut. Et puis vivant comme Essex au retour d'Irlande, comme Fredo Corleone récitant un Ave dans sa chaloupe, comme la flamme flottant haut sur un bout de chandelle, vivant comme seul peut l'être ce qui va tantôt mourir, ainsi faudrait-il pouvoir se sentir en pleine conscience à chaque heure de chaque jour, mais c'est difficile en sacrement.

- Christian Mistral -

 

16/02/2012

Bleu de Prusse

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Je vous invite à découvrir le sensible et subtil premier recueil de poèmes de Guillaume Lajeunesse, notre VieuxG. tribal, magnifié par les illustrations de Stéphanie Locas.

Un vrai petit bijou...

 

13/01/2012

Arc-en-ciel

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J'aime,

L'aube de tes prunelles

Le couchant de ta bouche

L'érable de tes gestes

Le miel de toi...

 

04/01/2012

Nusch

 

03/01/2012

L'acte d'attendre

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-Photo Laurence Guez -

 

Elle errait muette et cruelle entre les ponts

Belle et blonde et mûrie par la nuit

Comme si l'eau qui roulait sous la coque paresseuse

Lui était un tapis de mystères et de sons

Déroulé sous l'empire de ses talons

Par un dieu voyeur et de moeurs douteuses

J'ai trébuché dans le chemin de son regrad

Au royaume de la soif et des jeux de hasard

Je me jetais sur les jetons, je décidais les dés

A rouler avec l'eau pour noyer ma malchance

Et je restais hors de la danse

Je me rinçais l'oeil automatiquement

Avec toute la flotte du Saint-laurent

Je sais qu'elle aimait les feux d'artifice

Comme tout le monde mais autrement

Comme si un très ancien serment

Comme si un très vieux noeud qui glisse

La liait à ce ciel qui épouse la fête

Et dans l'acte de boire elle fondait aussi

Tout un théâtre de fantasmes liquides

Et dans l'acte d'attendre elle arrêtait le temps

Pour laisser aux aiguilles des horloges stupides

Le loisir de la rejoindre ici

Le plaisir de rattraper l'instant

Et ce fut le silence incongru des bâteaux

Des marins impromptus, des moteurs et des disques

Le moment religieux qui précède les feux

Quand les coeurs sautent un battement

Dans l'impatience pyrotechnique

Et désirent et appellent le risque

Que le ciel enfin s'embrase

Et profère enfin des menaces esthétiques...

 

Et dans l'acte d'attendre elle arrêtait le temps

Pour laisser aux aiguilles des horloges stupides

Le loisir de la rejoindre ici

Le plaisir de rattraper l'instant...

 

- Christian Mistral - Fontes -

 

19/12/2011

poésie lunaire

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- Photos Virginie Muller -



 La rêverie est le clair de lune de la pensée. 

- Jules Renard -

 

 

17/12/2011

Cesaria

                                       

 RIP

 

15/12/2011

je voudrais pas crever

Pour les trente-quatre moi de Vincent, pour la belle Swan et puis pour nous tous...

 

 

 

 

09/12/2011

Tricia Foster

 

"Je n'ai pas toujours été sage mais je recherche la sagesse."

- Tricia Foster -

 

06/12/2011

petite pause de quelques jours histoire de ressourcer la bête...

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- Photo Neil Craver -

 

 

24/11/2011

Sans sortir de moi

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- Peintures Aborigènes -

 

" M'approprier le monde par le moyen symbolique qui consiste à s'y promener, vivre dans des décors nouveaux pour élargir mes perspectives mentales et rompre la filière du calendrier, étancher certaine soif tant cérébrale qu'affective."

- Michel Leiris -

 

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- Peintures Aborigènes -

 

" Il y a des moments qu'on peut appeler des crises et qui sont les seuls importants dans la vie. Il s'agit des moments où dehors semble brusquement répondre à la sommation que nous lançons du dedans, où le monde extérieur s'ouvre pour qu'entre notre coeur et lui s'établisse une soudaine communication.

- Michel Leiris -

 

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- Peinture Aborigène -

 

" Or, ce n'est ni dans la nature, ni au-delà de la nature que le Merveilleux existe, mais intérieurement à l'homme, dans la région la plus lointaine en apparence, mais sans doute en réalité la plus proche de lui-même, celle dont les territoires échappent à cette atroce féodalité des causes qui déciment ses fiefs humains à grands coups d'édits rationnels et de potences pragmatiques. Car le Merveilleux n'est autre que le feu brûlant au coeur de l'homme, la lueur imaginaire d'absolu qu'il tire de son essence et qu'il projette sue les ternes événements dont les effluves se font jour jusqu'à ce qu'il est convenu d'appeler son esprit, par les pores de son corps. Il est aussi l'attrait puissant qu'exerce l'inexplicable, la poussée impérieuse qui fait souvent préférer la gratuité à toute espèce d'explication, la force primitive de l'esprit, enfin, celle qui se manifeste bien avant que se soit encore formé l'esprit critique, et qui peut trouver son origine que dans les profondeurs de l'inconscience ou dans la nuit des temps.

- Michel Leiris -

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- Peintures Aborigènes -


 


podcast

- Saturne sans anneaux- Catherine Major - paroles Christian Mistral -

 

 

 

20/11/2011

Être

 

Être, renaître ma naissance
Dans une aube de craie
Sous la lune de sang
Aux termes d'un hiver mourant

Être, émerger du silence
Voir briller au soleil
Les givres de mon coeur
Présage d'un printemps meilleur

Être le fruit et la semence
Dans un sol épuisé
Et fleurir en exil
Comme un arbre éclaté d'avril

Être, apprendre à me connaître
Garder les yeux ouverts
Et n'être rien qu'un être de chair

Pour aimer jusqu'à la mort
Et au-delà peut-être
Être l'âme séparée du corps
Pour aimer jusqu'à la mort
Même au-delà encore

Être la voix de mes naufrages
Le verbe retrouvé
Lavé de tout défaut
Épousant le chemin des mots

Être, échapper au chantage
De tous les lieux communs
Éteindre mes volcans
Dompter et chevaucher mon temps

Être le geste qui engage
L'avenir repensé
Artisan du retour
Au simple rituel d'amour

Être, mourir pour mieux renaître
Des mensonges d'antan
Et n'être rien qu'un être
Vivant

Être...


- Charles Aznavour -



10/11/2011

Catherine Major

 

Merci Christian.

 

21/10/2011

Do not go gentle into that good night

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-Toile de Hans Hartung -

 

Do not go gentle into that good night,
Old age should burn and rave at close of day;
Rage, rage against the dying of the light.

Though wise men at their end know dark is right,
Because their words had forked no lightning they
Do not go gentle into that good night.

Good men, the last wave by, crying how bright
Their frail deeds might have danced in a green bay,
Rage, rage against the dying of the light.

Wild men who caught and sang the sun in flight,
And learn, too late, they grieved it on its way,
Do not go gentle into that good night.

Grave men, near death, who see with blinding sight
Blind eyes could blaze like meteors and be gay,
Rage, rage against the dying of the light.

And you, my father, there on the sad height,
Curse, bless, me now with your fierce tears, I pray.
Do not go gentle into that good night.
Rage, rage against the dying of the light.

 

- Dylan Thomas -