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20/10/2010

Touchée !

 

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" ça ne peut pas toujours ne pas arriver! "

- Gaston Miron -

 

 

14/10/2010

la rencontre

 

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Debout à six heures, TGV à huit heures, embarquement à Orly à dix heures, décollage à onze heures et quarante cinq minutes. Deux ans et demi d'attente, sept heures de vol, un quart d'heure pour descendre de la carlingue et me voici arrivée sans trop de turbulences à Montréal, aéroport Pierre Elliott Trudeau, YUL! après avoir traversé sans le voir tapi sous un épais ouatage de nuages blancs l'océan atlantique. A cet instant précis je suis tendue comme un arc et plein d'effervescence. J'appelle Mistral, il était sous sa douche, et me dit "Blue! Rappelle-moi dans dix minutes!". C'est le nombre exact de minutes qu'il nous faudra pour traverser la douane comme une fleur, récupérer les bagages et acheter un pass pour les transports en commun valable toute la journée et attendre patiemment la navette 747 qui d'ailleurs ne se fait pas beaucoup attendre. Tout est fluide et limpide, je me sens plus sereine, une petite pluie fine nous brumise le visage et puis on arrive tranquille au coeur de la ville et là au Terminus je rappelle Christian, il est lui-même enbouchonné dans un bus, je lui dis " C'est normal, euh, que je sois devant la grande bibliothèque?" là il se met à rire, et je comprends du même coup que c'est pas un hasard! Quel meilleur endroit n'est-ce pas pour notre première rencontre. Avec Patrick, mon homme on traverse et on s'installe au bar un peu exténués, on se prend un café pour dire de se requinquer et on savoure autour déjà un peu l'accent et la vie montréalaise.

Là au bout de quelques minutes, Patrick me dit: "Je crois bien que c'est lui!", moi j'étais de dos à la porte d'entrée, alors je me retourne et... je crois que j'ai bondi! Mon coeur battait la chamade à tout rompre, devant moi, en chair et en os, un mélange d'Orson Welles et de Mr Hulot, l'unique Mistral, tout de noir vêtu, imper kaki, parapluie vert fluo, et regard rieur, ému, égal à lui-même. Il m'a prise dans ses grands bras, et on s'est embrassé avec une affection terrible et beaucoup de bonheur, la première étreinte de vieux amis qui malgré ne s'être jamais senti ainsi joue contre joue avaient le sentiment de toujours se connaître. Comment vous dire la magie de l'instant, dans cet endroit symbolique chargé d'histoire et d'écritures, émotion à son comble! Une fois les présentations faîtes entre les deux hommes, Christian a entamé sa première cigarette et nous nous sommes tous les trois un peu remués, surtout Christian et moi, engouffrés avec tout notre barda dans un premier métro jusqu'à la station Papineau...

 

 

Une émotion intense et puis plus que cela surtout une certitude qui prenait corps, notre amitié virtuelle avait une consistance et notre affection un souffle et une intelligence. Je n'oublierais jamais de ma vie ce moment là, il est gravé à jamais dans ma mémoire, puissant.

 

 

23/07/2010

dans le miroir de l'armoire...

 

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- Anne des Ocreries - Autoportrait -

 

"C'est dans le grenier de ma grange toute déglinguée que je les planque, dans ma grange-cathédrale au toit cassé nimbée de lumière parfois qui abrite tant bien que mal tous mes rêves et mes délires.

C'est dans l'énorme armoire à glace vieille comme le monde que je les range mes précieux mes trésors tous mes accumulés depuis des années qui sont ma raison de vivre et ma raison de croire en des possibles.

Tous mes plus beaux mes majestueux mes aventureux mes poètes mes ressources, tous mes livres chinés reçus trouvés et ainsi collés les uns aux autres à l'abri des intempéries derrière le miroir au tain griffé et grisé par le temps qui passe.

C'est là que je vais quand je cherche à m'inspirer, c'est là que je vais quand je cherche à m'évader à m'enfuir à me retrouver aussi et c'est dans ce miroir là que je me sens la plus belle, là que je me sens exister que je me sens vivante, devant ce miroir qui abrite tous les mots de la terre."

 


A Anne, de Blue.

Avec toute mon amitié.

 

 

04/07/2010

pour Max et puis pour nous tous...

" Il est bon aussi d'aimer; car l'amour est difficile. L'amour d'un être humain pour un autre, c'est peut-être l'épreuve la plus difficile pour chacun de nous, c'est le plus haut témoignage de nous-même; l'oeuvre suprême dont toutes les autres ne sont que des préparations. C'est pour cela que les êtres jeunes, neufs en toutes choses, ne savent pas encore aimer; ils doivent apprendre. De toutes les forces de leur être, concentrés dans le coeur qui bat anxieux et solitaire, ils apprennent à aimer. Tout apprentissage est un temps de clôture. Ainsi pour celui qui aime, l'amour n'est longtemps, et jusqu'au large de la vie, que solitude, solitude toujours plus intense et plus profonde. L'amour ce n'est pas dès l'abord se donner, s'unir à un autre. (Que serait l'union de deux être encore imprécis, inachevés, dépendants?) L'amour, c'est l'occasion unique de mûrir, de prendre forme, de devenir soi-même un monde pour l'être aimé. C'est une haute exigence, une ambition sans limite, qui fait de celui qui aime un élu qu'appelle le large."

-  Rainer Maria Rilke - Lettres à un jeune poète -

 

03/07/2010

touchée

 

 Mille mercis de vos douceurs, de votre écoute de votre regard  de votre énergie de vos attentions de vos mots de votre amitié... ça me fait chaud au coeur...

 

24/06/2010

à tous ceux que j'aime là-bas...

 Bonne Fête! ♥

 Le temps qu'on a pris pour se dire je t'aime
C'est le seul qui reste au bout de nos jours
Les voeux que l'on fait les fleurs que l'on sème
Chacun les récolte en soi-même
Aux beaux jardin du temps qui court

Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour

Le temps de s'aimer, le jour de le dire
Fond comme la neige aux doigts du printemps
Fêtons de nos joies, fêtons de nos rires
Ces yeux où nos regards se mirent
C'est demain que j'avais vingt ans

Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour

Le ruisseau des jours aujourd'hui s'arrête
Et forme un étang ou chacun peut voir
Comme en un miroir l'amour qu'il reflète
Pour ces coeurs à qui je souhaite
Le temps de vivre leurs espoirs

Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour

- Gilles Vigneault -

 

13/02/2010

A Venise...

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"Bel anniversaire, douce et talentueuse amie."

♥♥♥

 

 

20/12/2009

"Faire l'ange"

 

Il a neigé par chez nous pas mal depuis quelques jours mais cette nuit plus qu'à l'accoutumée et un grand lit blanc soyeux a recouvert toute la ville de Lille et la campagne alentour, magnifique!

Il m'a dit "va donc faire un ange blanc dans ta neige feutrée", ouate épémère si rare chez nous de cette épaisseur même au Nord. Faire l'ange... Il m'a dit encore "tu sais ce que c'est bien sûr" alors que je faisais sans rien oser dire une découverte de taille formidable et si étonnante; des souvenirs de neige j'en avais bien du temps où j'étais une sale gamine blondinette à la fifi brindacier au coeur rose et au corps gracile, des inoubliables batailles de boules avec mon frangin où je finissais toujours en larmes rageuse d'en prendre plein la figure, pis les bonhommes de neige aussi j'adorais ça les élaborer et plus encore les accessoiriser carotte pour le nez, petits cailloux pour les yeux et les boutons de la veste fictive branchages divers pour la tignasse éflanqué d'un balai et parfois d'une brouette pour trimballer une ribambelle d'autres mini bonhommes tout serrés les uns contre les autres, mais faire l'ange dos contre terre agiter les bras pour en imprimer les ailes j'avais jamais entendu parler ni tenté. J'ai d'abord cru à une sorte de poésie neigeuse et sucrée mais que nenni une réelle pratique aboutie et artistique. Il m'a fallu m'équiper dare dare enfiler mes bottes ma doudoune ma tuque mon gros cache-nez tricoté main et mes mitaines toujours préférées aux gants même si je me géle le bout des doigts pour me lancer à corps perdu dans le froid de ce Dimanche lumineux.

Ben si pas si facile je dois dire à réussir, et la première fois j'étais bien déçue du résultat, j'ose même pas vous dire le ridicule de mon envolée en comparaison à celui d'un ange expérimenté, voyez vous même celle d'un as du battement d'ailes;

 

alors j'ai décidé de me parfaire et comme il doit tomber encore quelques centimétres demain dans la nuit réitérer l'opération au petit matin du mardi comme on dit par icitte. Quel beau et magique résultat, quelle sublime esquisse que cette empreinte agitée qui méne au ciel...

Merci pour cette superbe découverte Black Angel, un beau cadeau pour ces fêtes indeed! Que c'est beau!

 

 

 

03/11/2009

Happy Birthday !

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Aurais tant aimé être vraiment là prés de toi, ta douce et tous tes amis pour festoyer ripailler m'enivrer de bulles d'amitiés et de rires, j'en suis, par la pensée et par le coeur. Happy Birthday to you, Black Angel!

Que cette journée soit un feu d'artifice d'amour et de folies, d'élans d'égards et de générosité, de douceurs et d'aventures, que dire de plus qui ne soit en toi de toi, qui ne soit tien et notre à la fois, tu impulses tu engendres et tu émeus, tu troubles aussi et tu assailles, unique et aimé.

Pas d'âge pour naître une fois de plus. Bon anniversaire. Avec  toute mon amitié. Yours. Blue.

 

 

29/07/2009

pensée bleue

 

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07:57 Publié dans amitié | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : amitié, rencontre, blog, humain

21/07/2009

Hervé

 

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Je ne peux pas voir l'homme à l'harmonica sans penser à lui impossible tant il lui ressemble cette intériorisation ce physique ce regard aussi cette détermination parfois si difficile à vivre d'être lui-même son objectif conscient ou non, Hervé c'est du Bronson à l'état pur avec ou sans instrument, un vieil ami depuis plus de vingt ans inchangé toujours égal à lui-même dense et avec cette légèreté propre à ceux qui suivent leur voie coûte que coûte, rien à perdre probable que tout à gagner dans le temps au delà même. L'allure de l'acteur au prénom de mon frère, secret et plus encore, attachant attentif et sans doute dérouté par la matière qu'il apprivoise à son actif, il travaille le bois le fait parler l'expérimente et puis enfant du Maroc porte dans ses veines le souffle chaud et controversé, jamais vraiment à sa place et toujours là à celle qu'il lui est donné ou qu'il se permet, un homme attachant riche et incertain qui doute et ne doute de rien, un Zorro à sa manière ... C'est un ami de longue date, je l'aime d'une amitié profonde et une forme de respect indéfinissable, un homme qui défend ce en croit il croit, n'est pas prêt à s'en détourner, a le courage de ses opinions et de sa vision et en paye le prix, reste enfermé dans des schémas qui le conforte tout en ayant l'intelligence de s'y confronter! Mon cher et plus qu'ami, toujours tellement de bonheur à partager avec toi et Pascaline, ta femme et ma grande amie également, surtout mère de tes enfants, la famille est pour vous la valeur au dessus, moi je suis plus insolente n'est ce pas... Ces amitiés que le temps n'altère pas et qui ont toujours ce sens qui donne un sens, ça me bouleverse. Ne jamais craindre de défendre ses valeurs, ne jamais craindre non plus d'exprimer son amour et son amitié et son plaisir, rien à craindre de rien, vivre!

 

 

 

02/05/2009

Christine

 

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J'avais douze ans, elle quinze. De jais autant que moi de paille, notre amitié a commencé autour d'un feu guitare à la main, elle, la main sûre et rebelle, moi plus tendue et fragile. A priori aucune raison pour que notre relation perdure plus que cette semaine à restaurer une vieille bâtisse au fin fond de la Bretagne, l'a priori n'est pas mon fort et elle détestait ça aussi. On s'écrivait beaucoup, j'ai encore ses lettres, elle avait une écriture ronde et violette toujours beaucoup de mots, beaucoup de chagrins d'amour, beaucoup de violence et de rêves. En cela aussi on se ressemblait. Elle m'a fait découvrir Higelin, Prévert, la Leffe, son journal intime, Nietzsche, Buster Keaton et La bombe humaine, m'a appris à grogner et à jurer. Piercée et tatouée elle fonçait toujours, brûlait et rageait en permanence. Christine. Ma meilleure amie pendant prés de quatre ans, femme pendant que j'étais brindille, des crises de cafard noir profond comme de l'encre, et des rires aussi toujours déployés et sonores. Un jour elle s'est ouverte les veines, dans sa baignoire blanche faïence après m'avoir écrit cette lettre sang mauve sur gris, une fois de plus mais la dernière, et j'ai rien pu faire. Je lui ai jamais dit je t'aime. Elle non plus.

 

 

 

 

30/04/2009

maxime, the kid...

La vie est toujours pleine de surprise , des bonnes et des moins bonnes... Celle-ci fut un rayon de soleil dans ma semaine chargée et périlleuse comme toutes les semaines en ce moment. Je pense à Marie qui en avait déjà parlé, de ces fameuses rencontres qui prennent corps dans la réalité et qui alors donne une dimension tellement dîfférente à tout ce monde des blogues . Cela n'empêche pas l'imagination de toujours avancer, surtout quand c'est quelque chose qui vous anime mais comment dire il y a une sorte de griserie particulière, une curiosité et aussi comme une intimité de facto. Maxime, le ti-gars comme dirait Christian Mistral, l'un des fils spirituel de Venise, puis-je le dire ainsi, est un jeune homme attachant, brillant et curieux de tout. C'est le Passe-mot qui est à l'origine de notre rencontre, et aussi une volonté de part et d'autre. Et puis, vous pensez, un québécois qui passe à Lille, qui de surcroit est passionné de littérature, écrit lui-même de maniére si fraîche et savoureuse, et qui pourrait m'en dire plus sur ce pays qui m'attire, je ne pouvais pas résister! J'ai découvert le suçon d'érable, c'est délicieux, quelques expressions typiques, comment faire la poutine, l'attachement de certains québécois à la souveraineté de leur pays, j'en sais un peu plus sur cette spontanéité qui les caractérisent à mon sens, là je dois dire que ce jeune homme était à l'aise et convivial , dans son élément. C'était trés agréable. Je vous invite à visiter son escapade Lilloise, puisqu'il part vers d'autres cieux et non des moindres, Venise la superbe! De lire ce petit clin d'oeil chtimi ces quelques textes là, 19 ans et déjà une belle maturité, un talent pour exprimer et mettre en mots, et puis nous partageons cette essentielle idée: la passion , what else?

Bon vent, Maxime, et peut-être qui sait, on se verra au Québec bientôt!