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17/03/2013

Ce matin,

je me sens l'âme tendre, féline et féminine.

 

15/03/2013

Ahmad Wali

 

cantate

 

 

 

04/03/2013

Fashion-week again

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- Collection Ilaria Nistri -



La Fashion-week, c'est récurent, deux fois par an. Stimulant, étourdissant, fatiguant, stressant et magique en même temps.

Beaucoup pense que la mode est un art mineur. Beaucoup n'imagine même pas à quel point la mode est loin d'être futile et inutile. La mode révèle, la mode instruit sur l'état du monde, la mode fait rêver, la mode s'aventure, la mode est une sorte de miroir, la mode parle du futur en tenant compte du passé, elle est présence, elle est réalité tout en étant evanescence et subtilité. Elle fait partie de ma vie, c'est mon métier et chaque jour qui passe j'apprends d'elle. La mode c'est la manière d'être, le mode de vie, l'expression corporelle, le social, le paraître et la difficulté d'être, le temps, la géographie, c'est un langage, une poésie, une thérapie et un business aussi. Immergée en pleine euphorie créative et concentrée pour tendre au parfait dans ce que je tente de transmettre, je suis épuisée mais satisfaite, j'ai bien oeuvrée et ça n'est pas une tâche aisée.

" La mode se démode, le style jamais " disait Gabrielle, quelle femme tout de même! C'est un des autres intérêts de cette matière qu'il faut toujours faire évoluer, on ne peut s'endormir sur ses lauriers ni vivre dans le passé, c'est avancer qui compte et avoir une vision, un goût, et, une façon d'être femme, à défendre. C'est ça qui me remue et qui me donne l'énergie de plus de vingt fois sur le métier remettre l'ouvrage!

En attendant, de toujours et encore polir et façonner, vais remettre mon grand corps entre les bras ailés de Morphée. Bonne nuitée!



28/02/2013

fééries intérieures

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- Toile Tony Toste -

 

23/02/2013

Asha

 

20/02/2013

Après birthday

Hier, j'ai pris un an. C'est pour moi toujours une épreuve que cette journée, depuis un bail, à croire que c'est un souvenir que j'aimerais oublier, mon birth day! Réveillée à 4h du mat - j'ai des frissons, je claque des dents et je monte le son - par une froidure peu commune dans tout mon grand corps épuisé et malgré des tentatives désespérées pour me réchauffer (bain brûlant, grog fumant, massages violents) c'est le texte de Christian d'abord, puis la note de Laure et les pensées de Laurence qui ont réussi à vaincre ce froid intense. Seul un peu d'amour vrai, chaud, vivant pouvait remettre sur pied ma carcasse défaillante. Suis allée vers 6h30 du mat me remettre au lit avec mes petits doudous dans l'esprit. Cocoon. A 11h, mon homme déboule anxieux: "il est l'heure, il est l'heure, debout! Bon anniversaire, mon amour!" L'heure! J'étais déjà en retard d'une bonne demi. La boutique ouvre à 10h30 et suis encore au lit! Je me précipite, grelottante toute entière à nouveau, m'habille, me maquille en deux coups de cuiller à pot, avale sur le pouce une tartine beurrée, un thé vert parfumé d'Earl Grey et j'y vais. Mon petit dernier fait un stage en entreprise d'une semaine chez moi, suis rassurée, je serai pas seule toute la journée. Elle a défilé comme pour rire: papiers, réception de colis, rangements en tout genre, ménage de printemps, déferlante de coups de fil, quelques ventes. Quelle joie quand j'ai vu mon fleuriste préféré m'amener ce gros bouquet de tulipes blanches! Que c'est bon d'être aimée! Pourtant j'ai toujours si froid, si froid dedans, grand Dieu mais pourquoi ai-je à ce point froid? J'ai les mains gelées. Je découvre avec bonheur au cours de la journée quelques mails d'amis de coeur et des messages tendres de personnes qui me sont chères, chaque fois j'ai ma pichenette de chaleur mais le froid abyssal prend toujours le dessus, "Blue, pourquoi ce grand froid dur en toi?" 19 heures arrive enfin, il y a des jours comme ça on ne profite pas de l'instant présent on aspire déjà au lendemain, ça se fait sans qu'on y pense, peut-être un moyen de moins souffrir ou de moins réfléchir, est-ce que je sais? Nous avions prévu d'un commun accord d'aller toute la famille manger dehors un couscous chez notre ami Momo. Toujours aussi hivernale de l'intérieur je reprends un ultime bain chaud avant de me retrouver avec deux de mes fils, la chérie de l'un d'eux et mon homme au restau. L'ambiance chaleureuse et aimante, le vin, la bastilla de pigeon me remettent un peu de chaleur dans les veines, j'ai l'impression de revivre un peu et puis Peter me tend un paquet bleu. Je connais bien ce papier brillant double face, bleu et argent, c'est celui que j'utilise depuis des années à la boutique pour les emballages cadeaux. J'ouvre délicieusement le paquet et je suis tellement touchée par ce que j'y trouve que d'un seul coup mes lunettes de vue s'embrument. Un carnet Moleskine, grand format comme je les préfère et un stylo design acier chrome et ébène. J'ai le coeur qui bat la chamade. J'ouvre l'objet, deux dédicaces à l'intérieur du carnet. George et Peter m'on chacun écrit un petit mot doux. Là, impossible de me contrôler, mes larmes se bousculent et se transforment en gros sanglots longs, les mots de mes enfants me bouleversent d'émotion. Et aprés avoir passée ma journée à dire que j'avais froid, là d'un seul coup je m'éclate dans un "ce que j'ai chaud!"...

 

05/02/2013

Song of sand

 

02/02/2013

Fever!

 

 

29/01/2013

apesanteur

La journée n'allait pas être facile, je le savais déjà depuis quelques semaines. Mais je savais aussi que quoiqu'il advienne elle devrait se passer et je m'étais en quelque sorte préparée. Madame Cheval, je l'ai rebaptisée, est venue ce matin comme prévue à neuf heures. Trempée par la pluie diluvienne qui tombait depuis l'aube, elle s'est présentée ruisselante devant moi pour prendre un premier contact comme elle me le dira le sourire aux lèvres. L'entretien s'est passé on ne peut mieux, courtoisie, questions d'usage, explications succintes. J'étais de toute façon dans un état second. Depuis deux jours je couve une sorte de grippe, et hier toute ma nuit fut agitée. La fièvre commençait à me gagner. Ce matin j'étais chaude comme un brazero. Les joues en feu et le front en braise, ma comptabilité me paraissait une espèce de grosse chose molle un peu lointaine, floue, arachnéenne. Après deux heures d'entretien intenses, madame Cheval est repartie son lourd dossier bleu sous le bras, et je suis retournée pas très vaillante derrière mon comptoir de verre. J'esperais tenir au moins la journée et m'écrouler comme une masse en début de soirée, mais mon corps en a décidé autrement. Le passage éclair de Sylvaine a mis chaos mes dernières cartouches et cessant de lutter je suis rentrée me mettre au chaud chez moi, c'est là que j'ai relu Camus et c'est avec lui que je me suis endormie pendant deux bonnes heures, assomée.

Sylvaine a vu sa vie chamboulée quand il y a plus de deux ans maintenant son fils aîné fut broyé dans un accident de la route. Il venait tout juste d'avoir vingt ans. Elle n'était pas revenue s'occuper d'elle depuis le coma de son Marc. Deux longues années de coma, deux longues années pendant lesquelles elle n'a jamais perdu pied. Elle disait: " tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir." Elle le pense toujours. Le meilleur ami de Marc n'avait pas eu cette chance. Le cinq tonnes qui a anéanti leurs vies lui avait fauché la sienne pour de bon. Et ce matin, elle était là, face à moi. Toujours aussi belle et aussi délicate, toujours la voix brisée. " Il est revenu à la vie, vous savez, pas encore tout à fait, pas encore en entier. Hémiplégique du côté droit, il se remet à parler, très doucement. On vient de lui faire une opération des plus délicates, c'est un chirugien russe qui s'en est occupé en Espagne. On va tout tenter. On ne peut pas laisser tomber. On ne peut pas abandonner son enfant, n'est-ce-pas?". Bien sûr qu'on ne peut pas. Elle a continué à se dire pendant une bonne heure, elle avait trop besoin de parler, de pleurer, de sortir d'elle tous ses doutes et ses découragements et ses espoirs aussi. Elle était venue chercher auprés de moi de l'énergie et je la lui ai offerte du mieux que je pouvais. Certains destins vous secouent les tripes et sont de véritables électro-chocs. On se sent d'un seul coup épargnés malgré nos petites misères. Le malheur de l'autre colore de lumière le sombre de nos états d'être. Même si à chacun sa souffrance, certaines souffrances sont beaucoup plus étreignantes que d'autres.

En me réveillant tout à l'heure d'une sieste régénérante, j'ai repensé à ces mots de Camus:" l'artiste se forge dans cet aller-retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s'arracher." J'ai plus que repensé à ces mots, je les ai ressenti et j'ai pris conscience que si parfois j'ai ce sentiment néfaste de ne servir à rien ou de pas en tout cas faire ce que je voudrais de ma vie, je me trompe. Chaque petit geste de la vie compte. Chaque temps consacré à l'autre nourrit ma fibre. Chaque fois que mon tempérament prend le dessus, mon art s'affine, se dessine, s'enrichit. Ma toute petite pierre à l'édifice. Madame Cheval me paraissait d'un seul coup bien lointaine. Mon âme, en apesanteur. Et mon coeur les voiles gorgées de vent. Me suis sentie en communion, gratifiée, apaisée, moins fiévreuse. En paix. En vie. Prête à repartir. A créer. A écrire. A commercer. A réagir. A inventer. A offrir. A ouvrir. A m'étonner.

 

26/01/2013

Yeah!

 

Quand j'aime, j'aime férocement.



06/01/2013

Le piano ivre

 

02/01/2013

Titi Robin

 

25/12/2012

Au pays des songes

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- Photographie Linda Tuloup -



20/12/2012

Le temps des fêtes

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- Photo Xavier Zimbardo -

 

19/12/2012

Regarde

 

 

18/12/2012

d'humeur légère

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- Photo Jerry Schatzberg -

 

 

02/12/2012

je suis comme je suis

 

26/11/2012

Jacques Loussier Play Bach Trio

 

 

Je me réveille en vrac, déchirée de l'intérieur, encore à lutter avec mes vieux démons qui m'empêchent de vivre mes désirs les plus profonds. Toujours ce mur, toujours cette chappe, ce noeud qui me vient de si loin et que je tente de résorber avec le temps. Pourtant j'ai peur, le temps passe, vais-je arriver à temps à me vivre complètement corps et âme? Avant la ménopause, avant que je m'assèche de vieillesse et que je me rabougrisse de la chair, avant que ça ne puisse plus, vraiment plus. Je sens les blocages, je sens que ça serre, je sens que je n'y arrive pas, comme si j'étais enfermée dans un écran de télé et que je cogne à l'écran de toute mes forces pour sortir de la boîte, comme cette publicité pour protéger les enfants des programmes qui ne sont pas pour eux, des images qui pourraient les choquer. Moi c'est mon passé qui me hante, comme Angot, comme tant d'autres et je veux m'en tirer, je veux récupérer ce qui m'a été volé, arraché, pris de force. J'écoute Loussier jouer Bach, Colette disait de Jean-Sébastien qu'il était comme une machine à coudre. je l'entends comme une machine à en découdre. La musique a cet effet étonnant et tout à fait extraordinnaire d'arriver à me faire oublier mon enveloppe charnelle, elle me parle au-delà et je me sens libre avec elle comme je peux l'être avec la poésie d'Eluard ou l'air frais d'un petit matin au bord de l'océan, le plombé d'une nuit chaude d'été, un feu de camp. Je sais pourtant que ça n'est pas à force d'y penser, d'y repenser encore, de me culpabiliser de ne pas y arriver et de forcer la chose qu'alors se libèrera l'énergie de vie en moi. Et quand je butte comme j'ai l'impression de faire depuis trois heures du matin, c'est au cutter que j'attaque ma vie. Quelle merde que d'avoir envie de vivre à fond, dense, quelle prétention peut-être que toujours vouloir plus, que toujours vouloir fort. Maman me disait qu'être riche c'est se contenter de ce que l'on a. Se contenter, je ne peux pas, je ne peux me résoudre à m'accrocher au peu que j'ai réussi à regagner. Ce que je veux c'est sentir la chaleur du bonheur m'envahir et n'être qu'être. Les notes de Bach s'insinuent en moi, je sens que la contrebasse me charme et que doucement mes tensions intérieures et mes sensations de lutte acharnées baissent, je m'apaise, me cotérise. Phénix. Quand le piano revient avec toute sa vitalité, je récupère la mienne. Loussier me permet de rebondir. Tant qu'il y a de la vie, on peut espérer, on doit le faire. Rien n'est figé. Nous ne sommes que mouvements. Il faut que je trouve comment je vais pouvoir contourner cet obstacle. Je sais que la clef existe quelque part. C'est gai d'entendre un public comme ça avoir du plaisir et communier ainsi autour de la musique. Je ne regrette pas mon choix, j'ai pourtant hésité, je voulais écouter Mahler, la cinquième symphonie, le "end" de Mort à Venise. J'ai commencé et tout de suite j'ai saigné, je me suis dit " tu n'es pas maso, quand même, tu ne souffres donc pas assez que tu veuilles en remettre une louche!". C'est idiot parfois de se mettre au diapason musical de son état d'âme, c'est pas le bon plan. J'ai pensé à Loussier. Hier matin au petit déjeuner pendant que nous parlions de choses et d'autres avec mon homme il est appparu au milieu de la conversation et nous nous sommes l'un et l'autre tus et juste regardés. Intense. Cette intensité, je la retrouve. J'ai de la chance d'être aimée comme je le suis depuis tant d'années. J'ai de la chance d'aimer. Au nom de cet amour je veux être entière. Je veux être toute à moi pour être toute à lui. Cet homme magnifique qui partage ma vie. Je cesse d'écrire, je me laisse porter par les notes, et j'entre fière dans ma journée. Presque recomposée.

 

24/11/2012

Blue

Je ne suis pas une sainte, loin de là. A dire vrai je n'y tiens pas. J'ai toujours tenté dans ma vie d'être au plus près de ma vérité, pourtant il me faut constater que je n'y suis pas arrivée. Beaucoup se trompent sur moi, s'égare, s'imagine. Alors, je me dis que je prête le flanc aux pensées vagabondes. Oui, c'est vrai les ornières m'attirent et j'ai toujours préféré les fossés au goudron, néanmoins pas au point d'en perdre la route. Je ne sais pas comment vous me percevez ni comment vous vous faîtes de moi votre idée, j'ai là besoin de votre aide. Mon blog interfère de manière empoisonnante dans ma vie alors que pour moi il n'a été jusqu'ici qu'atmosphère. Je dois savoir à quel point il n'est pas ce que je suis. Désolée de vous mettre à contribution mais ce que je vis en ce moment dépasse tellement l'entendement! J'ai passé ma vie à tenter d'être ce que je suis, ai-je le droit d'être faillible et d'être vulnérable et forte aussi? Ici, j'ai appris à m'exprimer et à exister. Jamais je n'ai pensé que cela pourrait se retourner contre moi. La sincérité n'est pas de mise. C'est dommage. Dommage qu'il faille s'amender d'être alors qu'il a fallu tant de batailles et de déchirements pour n'être qu'acceptable. Me battre contre l'injustice, contre l'ignominie, contre la peur de l'autre, j'en suis. Mais tout aussi étonnant que cela paraisse, j'ai un mal fou à une fois de plus dans mon existence d'être à ce point niée, bafouée et montrée du doigt. Au point où, j'ai failli une fois de plus m'ôter de votre vue. Merde, est-ce si épouvantable d'être comme je suis?