Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/01/2011

arrêt sur image

La libido en berne

Je me traîne

Dans les méandres de la trace

Qu'il a plantée en moi.

Tenace.

Vorace.

Papa!

 

 

06/01/2011

requiem

 

 

05/01/2011

merci pour votre appel!

Parfois, dans sa vie, c'est étrange, on fait appel, on demande de l'aide sans doute sans vouloir le faire vraiment, on veut croire au possible, à un autre possible mais qui impliquerait l'impossible, au fond!

Il y a peu, quelques heures c'est vrai... pourtant pour moi... juste quelques minutes, mon père est entré dans mon sérail, mon monde, ma vie, après dix années de silence, comme si de rien était!

Comme si de rien.

Silence.

" J'ai pour toi un cadeau de ta mère, je vieillis, c'est pas facile, pense à elle."

Et moi.

Est-ce que j'existe?

 

gestuelle24.jpg

 

 

20/12/2010

adhérence

09%20Vierge%20%E0%20l'Enfant.%20Liberale%20di%20Verone[1].jpg

Et là,
je me sens comme une petite fille qui voudrait juste pouvoir faire un gros long câlin réconfortant à sa maman, l'entendre me dire je t'aime et comme tu es jolie, comme je suis fière de toi. Sentir son corps chaud, son odeur, sa tendresse enveloppante douce et sécurisante, pouvoir m'abandonner dans ses bras aimants, ce petit geste simple que je n'ai jamais eu, et qu'elle n'a jamais su ou pu se permettre.

Fragilisée.

 

07/12/2010

Frida

 

C'est quoi être libre! C'est quoi en réalité! Pouvoir dire ce qu'on a à dire, vivre ce qu'on a à vivre, espérer, ressentir, être là. Vit-on seulement ce qu'on veut vraiment, n'a-t-on pas tous des chats dans nos gouttières, des silences enfouis, des rats dans nos cimetières. Vivre c'est faire face, quoiqu'il nous arrive ou qu'il nous soit arrivé, vivre ça n'est pas jeter l'ancre au contraire c'est larguer les voiles tout en ayant conscience qu'on vient de quelque part. Vivre, c'est vivre avec toute cette jouissance que peut contenir le mot, vivre c'est danser, c'est écrire, chanter, et donner du plaisir, vivre c'est aller partager entreprendre, c'est aussi perdre et s'aventurer, c'est se savoir vulnérable et tendre et simultanément fort et guerrier. Vivre devrait être "être libre" à la vie! Oh oui!

Seulement, pas si simple, n'est-ce-pas! Vivre semble être une sorte de combat, envers soi-même dans le meilleur des cas! Vivre nous appartient, à nous de faire en sorte de ne pas avoir à, trop souvent regretter, ou pleurer sur son sort, vivre est le plus précieux bien que je nous connaisse, alors, hum, pas de temps à perdre! Soyons en vie! Enjoy!

 

 

 

06/12/2010

sa voix

Sa voix m'enveloppe de mots touchants murmurés à voix basse, son timbre intime résonne à mon oreille comme une mélodie nourrissant, intense, mon imaginaire. Elle m'emplit de frissons indolores et de caresses chaudes et m'emporte vers des horizons flous, des contrées foisonnantes, des rêves insensés, elle m'enlace m'interpelle me révèle me séduit m'inspire. Sa voix me fait jouir quand elle me dit je t'aime, quand elle me glisse je te désire, quand elle poétise je te chéris plus que tout et même au-delà même. J'aime quand sa voix parfumée et profonde me prend ainsi, quand elle me fait l'amour et puis quand elle soupire, vibrante, en écho à la mienne...

 

03/12/2010

mais encore

Ce n'est pas parce qu'on a connu le "du genre pire" et qu'on l'a enfoui et qu'on la fait rejaillir quand on pouvait le faire, qu'on n'a pas pu profiter de la vie. J'en ai bavé, vrai, j'ai souffert profond, j'ai dégusté grave, et j'ai aussi essuyé bien des plâtres et pourtant malgré tout la vie a pris le dessus, j'ai mis au monde trois enfants formidables, j'ai construit en équipe une relation durable bénéfique passionnée passionnante renversante, avec ses revers, ses aléas, ses souffrances intrinsèques, quoi! on ne fait pas d'omelette sans casser un peu d'oeufs, même la mère poularde toute sorcière qu'elle soit doit en passer par là. 

Je buvais il y a encore quelques heures avec deux bonnes amies rencontrées ici même un doux chocolat chaud embaumé de cannelle, nous devisions fébriles, heureuses d'être ensemble, et j'étais là, vivante " comme une souffrance d'amour un soir d'orage brûlant ", presque qu'autant que le breuvage porté à mes lèvres. Comment vous dire à quel point j'étais là et à quel point je pense que c'est ainsi qu'il faudrait toujours être, en pleine conscience tous pores ouverts, en pleine présence tous neurones aiguisés, mais " c'est difficile en sacrement!" ...

 

 

" Vivant. Vivant comme un matou huant la bagarre qui se glisse entre les faisceaux de lune et les échos de ruelle. Comme Custer enfilant ses bottes à Little Horn. Comme un chrétien dans l'arène, comme les cancrelats quand j'allume l'ampoule des toilettes, comme la truffe à l'approche de la truie, comme la truie à l'approche de l'abattoir, devinant un au-delà de bacon et de chair à saucisse, comme une souffrance d'amour un soir d'orage brûlant quand ça tonne tant qu'on jurerait que Dieu déplace les meubles là-haut. Et puis vivant comme Essex au retour d'Irlande, comme Fredo Corleone récitant un Ave dans sa chaloupe, comme la flamme flottant haut sur un bout de chandelle, vivant comme seul peut l'être ce qui va tantôt mourir, ainsi faudrait-il pouvoir se sentir en pleine conscience à chaque heure de chaque jour, mais c'est difficile en sacrement."

- Christian Mistral - Carton Pâte -

 


 

02/12/2010

La vida és Ritme

 

Merci à Barner pour cette belle découverte...

 

29/11/2010

de facto

On m'a appris à sucer avant de dire "maman", c'était dans l'ordre des choses pour elle, pour eux aussi, c'est toujours plaisant une petite qui suce avant de formuler, et qui n'avait même pas les dents pour mordre des fois que l'envie de révolte aurait pu lui prendre.

La toute petite a grandi, elle est devenue femme et bien malheureusement pour les protagonistes, elle n'a plus de bâillon, ni d'entrave dans la bouche et quand bien même peut parler la bouche pleine... et elle trouve enfin les mots pour le dire, le dire parce qu'il lui reste un fond d'éducation, elle voudrait le crier, le cracher, et le hurler, et puis tout ce qu'elle a dû avaler par la force des choses, pas facile à décrire, pas facile non plus à ingurgiter, à digérer, à rendre.

Alors toutes ces nuits à se tordre, à se perdre, à se poser tant de questions, à s'en arracher les cheveux  et la peau des ongles voire les ongles eux-mêmes maltraités dans l'affaire; tout ça pour ça, pour se rendre compte qu'on effraie, et qu'on crée autour de soi tant de malaise, tant de rejet!

Ne vaut-il pas vraiment mieux se taire?

Non.

Il vaut mieux dire l'indicible, l'indéfinissable, l'inacceptable, les choses telles qu'elles ont été et continuent à être.

Peu en importe le prix, sur ce coup j'ai de l'avance, j'ai juste parfois encore la peur au ventre, et puis c'est pas si simple d'affronter un passé chargé d'ordures et d'aspirations à mieux faire. 

Saleté, comme j'aimerais parfois, je l'avoue avoir été autre, du moins dans le passé! Tout en sachant que celle que je suis, là, au jour j, à l'heure où je vous parle n'est que ce qu'elle est parce que cela est arrivé et fait partie intégrante de sa vie!

Croyez-vous que cela me rende plus humble, plus humaine, plus "aware"! Je ne sais pas, je ne sais plus, je crois que oui et puis très vite je doute, aussi vite je me reprends, presque aussi vite je sombre.

Faut pas se voiler la face, malgré la poésie, et malgré la musique, et la peinture, la sculpture, la littérature, l'aventure, les voyages et toutes les rencontres, on reste vraiment seul avec son équation.... mais on la partage, on l'exprime, on l'envoie par pixels dans le monde et même si cela paraît n'être que des mots envoyés via des fils à toute la planète capable de me lire, moi, là du bout des doigts sur mes touches, cela me fait du bien.

Jamais, je l'ai compris depuis belle lurette on ne me rendra ce que j'ai sans doute perdu, mais j'ai gagné de pouvoir me dire, j'ai gagné de vous avoir rencontrés, et je gagne chaque jour qui passe à continuer de croire qu'écrire, sans être la panacée, est le meilleur moyen de m'affranchir, de me définir et de me révéler, et j'ai pas l'intention d'arrêter...

Merci d'être là.

Merci.

 

 

 

28/11/2010

Messiah

 

Pas confortables les sièges à l'église même pour écouter voire entendre un chef-d'oeuvre, bon, c'est pas à l'église que c'est le plus confortable... moi c'est pas tant les coussins sous les fesses qui me manquent dans ce genre d'occasion, c'est que ça me coûte plus que la peau des dîtes fesses en question. J'ai par hasard, malheur, concordance des choses, concours des circonstances, aléas du destin, éducation, petits arrangements avec le ciel, le destin, l'autre monde, celui qui va régler ces choses d'aujourd'hui qu'on ne peut pas voir, pas appréhender, pas régler... une certaine distance... et ces musiques "divines" bien malgré moi m'emportent. C'est étrange parce que parfois je m'en veux, un bon rock de derrière les fagots presque me rend à moi-même mais j'avoue  ne pas pouvoir résister au sacré même si je dois avoir les fesses en miettes pour en profiter. Haendel et Bach font partie de ma constitution, ils sont loin d'être les seuls, mais chacun sa matière. J'aime autant une suite pour violoncelle qu'un quatuor, une sonate, un poème, une aquarelle, un vers, un mot au téléphone de deux coeurs qui comptent, un long mail, une fleur qui ne perd pas ses pétales, un poème sur papier au petit déjeuner, un geste galant, un baiser piquant d'un de mes fils mal rasé, un mot en commentaire, un ouvrage qu'on me dédicace, plus encore un livre qu'on me livre, un coeur qu'on m'abandonne, une confiance que l'on partage, une confidence qu'on me confie. La vie, la vie, la vie est telle qu'on la façonne, elle est entre nos mains, alléluia, et là que volent les plumes, pas besoin de coussins ni d'air bag, ni rien d'aucune sorte, seulement l'important c'est d'être à...la vie et recevoir la vie de l'autre. Hum, euh, alléluia!

 

 

02:33 Publié dans état d'âme, Musique | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : vivant

24/11/2010

juste avant le dodo

 

Fermons la parenthèse, l'énergie du matin était plus que salutaire au vu de ce que j'ai eu à vivre aujourd'hui! La vie est si singulière et si riche et les événements qui la composent si complexes, si particulièrement étonnants et si imprévisibles...Et loin d'être faciles, on ne nage pas dans le sirop d'érable ni dans aucun sucre d'aucune sorte, même pas le raffiné!

On se lève le matin fait d'une certaine matière, et le soir soir on se couche tard, parfois même très tard fait d'une autre mouture.C'est ça pour moi qu'être humain, s'ouvrir à ce qui se présente, s'ouvrir à l'autre, s'ouvir sans se défaire, bien au contraire, bien plus riche!

Mes rêves, j'espère, vont être à la hauteur de mes jours... Et réciproquement! C'est ce que je me souhaite, secrètement  au fond de mes méandres, mais plus qu'officiellement passants et passantes de mon espace blog, je le souhaite à vous, et je vous l'espère, du fond du coeur.

 


 


23/11/2010

saut du lit

 

Le coeur à fleur de peau, les pores prêt à bondir, de l'eau dans le regard, une certaine lassitude doublée d'une énergie toute particulière: les neurones en éveil, présents, là; étrange sensation, ma journée sera aujourd'hui différente, sensiblement exarcerbée je crois, intense...

 

 

 

19/11/2010

Murs

 

Hblue.jpg

- Photo Laure K. -

 


podcast

 - Murs - de Constantin Cavafis -

  (Musique extrait "Ascenseur pour l'échafaud" de Miles Davis- Montage Barner - Voix Blue) 

 

 

J'ai plus que rarement parlé avec mon père, d'abord parce qu'il n'aimait pas ça et m'envoyait toujours bouler en touche vers ma mère quand je tentais une approche et puis aussi parce qu'on n'était et ne pouvait jamais être d'accord, ce qui dans son système de valeur est plus qu'insupportable. La seule véritable discussion que nous ayons pu avoir remonte à plus d'une quinzaine d'années, il avait même pris pour l'occasion rendez-vous avec moi, ça m'avait fait tout drôle, il me traitait finalement comme une de ces affaires, comme un dossier, un problème à résoudre, ce que je ne manquais pas d'être alors à dire ce qu'il ne fallait pas dire et à chercher à comprendre et à en sortir. J'ai retenu de cet entretien étrange, trois petites phrases de lui, il faisait dans le court en matière de verbe comme en matière d'affect: "va pas fouiller", "faut dépasser son passé" et "un mur se présente devant moi, je le défonce"... A la première injonction, utilisant la même technique, je me souviens avoir répondu "trop tard"... à la seconde, " le passé! je crois qu'il faut le faire sien"... et à la troisième, "je n'aime pas la technique, je préfère démonter le mur pierre par pierre, brique par brique, pour bien arriver à comprendre comment il s'est construit, et puis on ne sait jamais c'est peut-être bien un mur porteur, j'ai pas trop envie, tu vois que tout s'écroule et me reste dans les doigts, c'est que je tiens à en sortir indemne, je suis kamikaze certes mais pas complètement cinglée!". Le silence entre nous s'est vite réinstallé et juste avant de me dire au revoir en pensant adieu, il m'a lâché un "tu vas le regretter, tu ferais mieux de prier et de demander l'aide de là-haut", ce à quoi je n'ai pu manqué de réagir, "c'est plus de la tienne dont j'aurais eu besoin, là, ici, que tu puisses pour une fois dans ta vie donner à ta fille ce dont elle a besoin, je sais je vais souffrir mais pas beaucoup plus qu'hier et sans doute beaucoup moins, nous n'avons pas la même façon de voir ni d'opérer, ni d'agir, papa, ce n'est pas un scoop ni pour toi, ni pour moi, je ne t'apprends rien là, je reste une possédée à tes yeux et pour moi tu es toujours une énigme, c'est plus qu'un mur qui nous sépare, c'est une enceinte, des murailles, va, tu vas bien mieux vivre sans moi... et de mon côté, j'ai du pain sur la planche, pour défaire ce que tu as bétonné à outrance pour que ça ne sorte pas. Vois-tu, je n'y peux rien, c'est inéluctable, j'ai encore tant à faire dehors, tant à donner et tant à apprendre. Peut-être qu'on aura avant que l'un de nous se retrouve au cimetière l'occasion de pouvoir en reparler, peut-être aussi que non, que je n'en aurais même plus l'envie, ni le besoin, ni les mots pour me dire à toi... mais rien ni toi, ni personne d'ailleurs ne m'empêchera de faire ce que j'ai à faire et comme je sens qu'il faut que je le fasse, c'est comme ça." Là j'esquisse un sourire, car je me rappelle soudain que quand j'étais petite fille et que je lui posais une question parfois bête pour comprendre les choses, il répondait toujours "c'est comme ça, c'est pas autrement!", et me disait aussi "quelle têtue de bourrique tu fais!" finalement, au secours, je lui ressemble un peu, on se rejoint sur un point, pas question de lâcher l'affaire, m'aurait-il transmis sa ténacité? Peut-être mais on ne la met pas lui et moi au même service, lui il tente de plus en plus d'enterrer ce qu'il ne peut pas voir et se flagelle sans savoir ce qu'il a fait, et moi, je m'ouvre à la lumière et à la conscience de mes actes et de ma vie tout entière... Nos chemins ne sont pas près de se croiser et probable que c'est mieux ainsi, parce ce que j'y vois n'est pas joli, joli et pas facile à digérer non plus pourtant ça se fera, je sais, et je pourrais alors oublier et l'exonérer de ce qu'il a fait et... de ce qu'il n'a pas su faire, juste être mon père.

 

 

 

16/11/2010

constatation

 

Marjane-6cm.jpg

 

 

 

Je sais, je me retiens de dire, je me retiens d'écrire parfois ici comme ailleurs. la violence de ce que j'ai pu vivre est-elle descriptible, est-elle lisible, admissible, sans que soudain on se dise sans le vouloir, sans même sans rendre compte, " je crois qu'elle est folle, faut vraiment qu'elle se soigne!". J'ai toujours connu ça, je sais qu'ils le pensent encore et qu'ils ne sont pas seuls, pas seuls à le penser, mais moi, je ne le pense plus, terminé, je n'ai pas tourné la page comme dans les contes de fée, j'ai juste compris que ça n'en était pas un, qu'on ne me raconte pas d'histoires, qu'on essaie plus de m'en conter, j'ai juste besoin qu'on me croie et qu'on me fasse confiance, c'est ça qui m'a manqué, et dieu sait à quel point, s'il en existe un!

 

 

 

15/11/2010

échange

 

1240552-1617477.jpg

 - Photo Man Ray -

 

 

Aujourd'hui, c'est étrange, j'ai parlé à ma soeur, cela faisait tellement longtemps qu'on n'avait pas échangé nos voix et nos coeurs. Elle vient de mettre au monde son troisième enfant alors que moi je suis presque à deux doigts de devenir grand-mère, elle quarante, moi quarante cinq printemps, notre problématique, disons notre équation n'est plus vraiment la même, pourtant c'est ma soeur, petite par la généalogie mais grande aussi du coeur. On se parle, elle me parle, et surtout elle me parle, elle n'a de cesse de me parler, elle parle et parle encore... c'est qu'elle a cru que ça allait changer, que d'avoir enfanté permettrait l'union et puis l'illusion que tout pouvait encore recommencer. Quoi!  C'est si normal et si naturel que je ne pouvais même pas la contrarier en lui disant que c'était peine perdue. Elle voudrait tant pouvoir avoir une mère qu'il l'aime et la respecte et la comprenne, par Dieu! on en est tous là. Certains l'ont perdu jeune, certains ne l'ont même pas connu, d'autres font avec et aimeraient que ce soit différent et puis il y a nous, ceux qui doivent par la force des choses s'en protéger, c'est pas le plus facile, au contraire, loin de là. Faire son deuil de sa maman de son vivant, c'est la pire chose qu'il soit, en fin je m'aventure, là je ne parle que pour moi, dans le fond pour être tout à fait honnête, j'ai une mère répertoriée comme telle et toujours en vie, sauf que dans la réalité, elle est plus morte que vive, et surtout elle a depuis un bail décroché, pas si facile à vivre, pas pire non plus, juste c'est ainsi.

Mais bon, faut comprendre. Baigner dans la folie depuis sa tendre enfance et une fois rendues à l'âge où on peut se rendre compte vraiment que c'est çà qu'on a vécu et qu'on est les seules à pouvoir le voir, à pouvoir le comprendre, à pouvoir l'accepter, rien de bien simple, de bien limpide, et de bien acceptable!

Pourtant c'est nécessaire, et c'est le seul moyen d'être mère à son tour, du mieux qu'on puisse l'être...

Toujours séparer le bon grain de l'ivraie! Tant de choses nous échappent, et tant de choses aussi sont à notre portée. Ne jamais oublier ce qu'on a fait de nous, et ce qu'on veut en faire...

 

10/11/2010

Prends la vie comme elle vient

 

2381208466.jpg

- Au haut du Mont-Royal

 


podcast

- Masataq - Frédéric Mas -

 

 

Si tu ne vois plus rien, que tu es dans l'impasse

Fie-toi à ton instinct, pour trouver une trace

Si tu ne crois plus en rien, que les idées noires menacent

Des fois t'attends plus rien, et c'est là que tout se passe

 

L'humain est plein d'entailles, creusées par les sentiments

T'en fais pas si tu as mal, ça prouve que tu es vivant

Quant aux heures les plus pâles, tout te semble déprimant

Il n'y a pas de vie idéale, faut vivre l'instant présent

 

Mais tu crois que la vie t'a abandonné

Tu sais bien que la vie n'abandonne jamais

Regarde les grands espaces, regarde toujours plus loin

Apprivoise tes angoisses, prends la vie comme elle vient

 

La vie est une question sans réponse

T'en fais donc pas si tu comprends pas

La vie est un concours de courage

L'important c'est que tu y crois

 

Plus de six milliards d'humains, qui remuent leur carcasse

A rechercher le bien, certains comme des rapaces

A prendre le même train, pour que l'amour nous enlace

A repousser la fin, avant que tout ne s'efface

 

Parfois c'est un combat, pour se faire une place

Dans ce monde tu n'as pas le choix, de te faire une carapace

Car on est tous comme çà, si fragile qu'on se casse

Ne te décourage pas, il faut que tu sois tenace

 

Mais tu crois que la vie, t'a abandonné

Tu sais bien que la vie, n'abandonne jamais

Mets un sourire dans ta face, mets un coup au pied au destin

On est juste de passage, prends la vie comme elle vient

 

- Frédéric Mas -

 

 

 

08/11/2010

simplement

Je n'avais pas franchement prévu d'écrire une note aujourd'hui, enfin pas de cette nature, peu importe, avec son post Gaétan Bouchard m'y a simplement amenée.

"Qu'est-ce que l'acte de créer? C'est sans doute une fuite. À moins que ce ne soit une vraie rencontre avec soi-même. Ça dépend." dit-il.

Interpellant propos, paradoxal, crée-t-on pour être ou sommes nous là pour créer? Et là, je mesure étonnamment que je ne me pose pas vraiment la question en ces termes et que je ne me la suis jamais demandée, j'avance. Je ne pense pas créer, je ne me pose pas comme telle, je ne le revendique pas, pas plus d'être mère, que d'être écrivaine peut-être, poète à mes heures, danseuse dans le secret de mes rêves, amante, fine cuisinière, pianiste ratée ou comédienne, juste je suis humaine au max, j'y tends, de ce qu'il me soit offert de faire, d'exprimer, de partager, d'ouvrir.

Si un jour, inexistant sans doute et le plus loin j'espère je rencontre St Pierre, j'aimerais pouvoir répondre à la question:

" Qu'as-tu donc fait de tes talents?"

" Du mieux que j'ai pu, Cher, du mieux que j'ai pu!"

 

 

06/11/2010

j'aime

 

" Je préfère cette version là..."

 

Je t'écris c'est plus romantique
Comme un amant du temps jadis
Sur un papier couleur de lys
A l'encre bleue, et je m'applique
Quand ma plume, manque de chance,
Fait en sortant de l'encrier
Une tache sur le papier
Que je déchire et recommence

Je t'aime A.I.M.E.
T'aime le cœur en feu
Faut-il un X à feu ?
Ça me pose un problème
Allez je barre feu
Mais je garde je t'aime
Je t'aime A.I.M.E.
Simplement j'y ajoute
Ces mots "A la folie"
Mais soudain j'ai un doute
Folie avec un L
Un seul L ou bien deux ?
Deux ailes serait mieux

Tellement plus jolies
Et bien sûr plus vivant
Vivant, comme une envie
Que le bonheur agrafe
Comme un papillon bleu
Au cœur d'un amoureux
Inquiet de l'orthographe


A l'école j'étais le cancre
Dont on ne pouvait rien tirer
Guettant l'heure de la récré
L'œil fixe et les doigts tachés d'encre
Aujourd'hui je me désespère
J'ai des lacunes et je le sais
Mais amoureux il me vient des
Velléités épistolaires

Je t'aime A.I.M.E.
Et je n'ai foi qu'en toi
Comment écrire foi
Privé d'un dictionnaire
Il y a tant de fois
Dans le vocabulaire
Je peine et je m'en veux
Allez je place un S
Mieux vaut peut-être un E
Franchement ça me stresse
Et mon foie fait des nœuds
Des heures d'affilée
Penché sur le papier

Je corrige et rature
Puis j'envoie tout valser
Maudissant l'écriture
Ecœuré j'abandonne
Au diable mon stylo
Je dirais tous ces mots
Tranquille au téléphone
Je prends le combiné
Compose un numéro
Je n'ai plus de problèmes
Allo, amour, allo
Oui oui c'est encore moi
Pour la énième fois
Qui t'appelle, tu vois
Pour te dire : "Je t'aime"

 


05/11/2010

Quand il n'y en a plus, il en reste encore !

A Black Angel.

 

 

Vrai, on ne mesure pas les capacités qu'on a à rebondir, à créer, à puiser en nous des ressources cachées et si insoupçonnées, on est bien plus riche à soi-même qu'on ose l'imaginer. Parfois on se pense seul, on se sent seul au monde, incompris, dérouté, mal-aimé, malmené, détourné aussi et puis on se retrouve comme par magie humaine encouragé et entouré.

Je crois et dur comme fer à cette énergie qu'on oublie trop souvent dans ces moments de désespoir intense, et même dans certains autres plus récurrents, je crois plus que possible de déplacer des monts voire même des montagnes en se permettant de s'aimer, de se le dire aussi. Face à sa détresse, l'amour est et reste le meilleur des remèdes. L'amour de la vie, l'amour de l'amour, l'amour de l'humain au fond de tout à chacun, c'est un pétrole qui ne pollue pas quand il est raffiné, quand il respecte et comprend, quand il offre et répond, quand il ouvre les coeurs respectivement.

Je crois que si " la mesure de l'amour est d'aimer sans mesure", il implique celui qui donne et celui qui reçoit et qu'on ne mesure pas, je devrais dire "je" que "aimance" bien ordonnée commence par soi-même, que l'amour qu'on s'octroie à toute son importance et que c'est nécessaire d'apprendre à s'aimer car là est le gisement, s'aimer permet d'aimer l'autre davantage et décuple du même coup notre capacité et cet étonnant don, cette particularité de goûter à ce bonheur d'aimer et de l'être quoiqu'il advienne. C'est puissant, et ça dépasse même parfois nos espérances, je viens d'en faire live une nouvelle fois l'expérience.

 

 

Oups!

energie.jpg

 

Ce matin, j'avais cette image en tête, cette énergie intrinsèque en nous, qu'on peut réactiver peut-être sans qu'on y pense, je pensais à demain, je pensais à surtout la puissance des rêves, des pensées, des désirs, des " je ne peux le faire ", des " je voudrais tant", des " est-ce bien raisonnable", j'étais dans une sorte de sommeil éveillé tout sans l'être, ce moment indécis et pourtant si sincère où là notre être s'exprime sans filet ni frontière. 

Mon image était à l'image de celle-ci, énergie, avancée, et le "j'y vais je fonce"! J'ai plus quinze ans pourtant mais encore les symptômes, c'est qu'à cet âge là je n'y avais pas droit, pas accès en fait. Ah! l'adolescence tardive, c'est tout un vrai concept, mais je n'y adhère pas, ce qui n'a pas pu être ne peut l'être, c'est comme ça, mais je ne dis pas "qu'il n'y a pas moyen de faire autrement", bien au contraire, d'où sans doute l'énergie qui m'a poussée dès le réveil, hors du lit!

J'étais conquérante à ces heures matinales et la journée a eu raison de moi et de mes escapades! Et je me dis " la vache", tu te lèves grande et forte et tu vas te coucher aplatie et limace, ratiboisée, ratatinée. Oui, je dois reconnaître que ça n'est que la réalité, et j'ai pas trop envie à l'heure où j'écris de faire autrement que d'exprimer ce que je ressens, un dégoût, une angoisse, et une envie de pas vouloir en voir davantage, et surtout d'en porter...

Je me suis plains pendant de longues années, je me suis sentie victime, j'avais à le faire c'est vrai mais maintenant je me sens démunie, c'est pire au fond, je ne sais plus quoi ni qu'est-ce! Un petit passage à vide, sans doute! Sans doute. Sauf que "sans doute" pas si facile à vivre. Même dans mes convictions les plus profondes, je me demande toujours si j'ai lieu d'être...

 


podcast
- Eddy Louis - Le retour de la baleine bleue -