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30/06/2010

modern jazz quartet

 

Au fond du coeur

 

Au fond du coeur, au fond de notre coeur, un beau jour, le beau jour de tes yeux continue. Les champs, l'été, les bois, le fleuve. Fleuve seul animant l'apparence des cimes. Notre amour c'est l'amour de la vie, le mépris de la mort. A même la lumière contre dite, souffrante, une flamme perpétuelle. Dans tes yeux  un seul jour, sans croissance ni fin, un  jour sur terre, plus clair en pleine terre que les roses mortelles dans les sources de midi.

Au fond de notre coeur, tes yeux dépassent tous les ciels, leur coeur de nuit. Fléches de joie, ils tuent le temps, ils tuent l'espoir et le regret, ils tuent l'absence.

La vie, seulement la vie, la forme humaine autour de tes yeux clairs.

 

- Paul Eluard - Donner à voir -

 

 


29/05/2010

Léonor Fini

  

Née d'une mère italienne et d'un père argentin, son enfance et son adolescence se passent à Triste en Italie, auprès de sa mère et de sa famille maternelle. Elle n'a pas connu son père, très tôt disparu. Dans un milieu bourgeois, très cultivé, elle acquiert une culture cosmopolite. Elle quitte sa famille à 17 ans pour s'installer à Milan et commence à peindre, adoptant le clasicisme et la peinture tonale. En 1937, elle quitte l'Italie pour Paris et rencontre André Bretonet les surréalistes. S'inspirant de leurs théories, elle expérimente le « dessin automatique ». Elle se lie d'amitié avec Georges Bataille, Paul Eluard et max Ernst sans jamais intégrer le groupe, n'ayant aucun goût, selon elle, pour les réunions ni les manifestes. C'est en solitaire qu'elle explore un univers onirique mettant en scène des personnages aux yeux clos (des femmes le plus souvent). Des jeunes gens, un peu androgynes, alanguis face à des sphinges protectrices évoluent ou rêvent dans un climat de fête cérémonielle où l'érotisme flirte avec la cruauté. Chez elle, la femme est sorcière ou prêtresse, belle et souveraine.

Sa première exposition monographique a lieu à New York, en 1939. Leonor Fini a réalisé de nombreux portraits Jacques Audiberti, Jean Genet, Anna Magnani confectionné des costumes pour le théâtre, le ballet et l'opéra et illustré des textes de Marce Aymé (« La Vouivre »), d'Edgar Poe, du marquis de Sade (« Histoire de Juliette », 1945). De nombreux poètes, écrivains, peintres et critiques lui ont consacré des monographies, essais ou poèmes dont Jean Cocteau, Eluard, Ernst, Alberto Moravia...

Filippo de Pisis, dont elle avait fait la connaissance dans le train la menant à Paris, l'emmène régulièrement au café Les Deux Magots où elle fait la connaissance de Jules Supervielle, Giorgio De Chirico et Max Jacob.
Elle fréquente les salons de Montesquiou et des Noailles. Un an plus tard, elle fait la connaissance de Cartier-Bresson et d’André Pieyre de Mandiargues. Bientôt elle s’installe chez ce dernier. Les portraits du jeune écrivain s’accumulent tandis que son ami photographe ne cesse de l’immortaliser dans des poses lascives, ou sinon en exécutant de troublants portraits. Sa beauté fascine bien d’autres photographes, dont Erwin Blumenfeld, George Platt Lynes, Dora Maar, Lee Miller et d’autres encore. Elle parvient à s’imposer comme peintre en exposant en 1933 avec les Italiens (Carrà, De Chirico, Severini, Campigli, De Pisis), puis en étant invitée un an plus tard à prendre part à l’exposition organisée par Paul Éluard sur le dessin surréaliste à la galerie Quatre Chemins. Des toiles telles que la Chambre noire, Femme en armure ou D’un jour à l’autre marquent son engagement dans l’univers surréaliste avec une forte connotation érotique. André Breton n’apprécie pas son travail : une femme ne peut avoir dans son univers phallocentrique (inquisiteur) qu’une place subalterne.

Leonor faisait séjour retirée du monde, mais non sans festivités, ayant eu des maisons en Loire, en Corse. Elle adorait les chats, elle a peint de nombreux tableaux et dessiné plusieurs esquisses et aquarelles en hommage aux chats. En 1977, elle consacra même un livre entièrement dédié à sa passion pour les félidés, Miroir des chats. Elle meurt dans un hôpital de la banlieue parisienne, sans jamais avoir cessé de peindre et d'écrire. De 1939 à sa mort, on a recensé plus de 45 expositions personnelles en Europe et aux États-Unis.

Cette artiste cosmopolite puise sa créativité dans les influences du romantisme allemand ainsi que du surréalisme tout en préservant son autonomie artistique. Elle traduit à travers son oeuvre des angoisses que l'art transfigurera, à travers une sensibilité mêlant l'onirisme, le goût du bizarre et l'étrange. Ses mises en scène du corps et des reflets de l'âme forment un monde de rituels et de cérémonies, obsessionnel et menaçant, théâtral et fascinant. 

« J’ai toujours vécu le présent. Je vis dans le présent. Je n’avais jamais de préoccupations de carrière ou de vocation, de projections dans l’avenir. Ça me plaisait de peindre, je peignais, donc j’étais peintre. Lorsque les gens me demandent : comment faites-vous ?, je réponds : Je suis ».

- Léonor Fini -

 Que ce soit à Paris, en Touraine ou en été au bord de la mer, elle peint tous les jours, l'après-midi, pendant cinq ou six heures. Pourtant, elle ne termine pas plus de dix toiles par an, car elle peint à l'huile avec une très forte exigence de perfection. Si, arrivée au terme d'une série qui l'avait stimulée elle s'interrompt de peindre, elle passe au dessin, où son écriture est rapide, nerveuse, spontanée. Lorsqu'elle cesse de peindre, elle crée des objets et écrit avec une rapidité presque automatique qui rapproche son écriture «littéraire» de celle du dessin.

"Toute ma peinture est une autobiographie incantatoire d'affirmation, une volonté d'exprimer l'aspect fulgurant de l'être; la vraie question est de transformer sur la toile le sens du jeu."

Léonor Fini -

« Ce qui est sûr c'est que je veux que les images que je fais surgir soient les plus proches d'elles-mêmes. Je les veux peintes le mieux possible : je veux dire au point le plus aigu de rencontre de ce qui veut s'exprimer à travers moi, et la façon de le faire.»

04/05/2010

le corps bavard

Le corps bavard À notre insu, notre corps s'exprime. Il dit nos peurs, nos angoisses, nos désirs, notre histoire, la vraie. Derrière un corps social exposé vit et sévit un être intime, qui souffre souvent dans son corps de ne pas être entendu. Il en est ainsi de l'enfant qui pleure sans larmes; de cet autre qui crie sa solitude la bouche fermée dans un silence assourdissant; ou de celui qui, sur la plage, à califourchon sur le dos de sa mère, dessine des mots tactiles, à la recherche de lui-même. Le corps bavard, c'est aussi cette femme à la vie sociale, professionnelle, familiale épanouie, qui panique dès qu'elle doit se déplacer; ou encore ce responsable d'entreprise aux comportements inattendus, disproportionnés, qui derrière son air assuré révèle une autre peau, psychique cette foi, qui se craquelle comme si elle ne pouvait contenir son propriétaire.

Le corps bavard, ce sont des histoires réelles de personnages qui nous entourent, qui vivent avec nous, tels des anonymes que nous connaissons, à moins que ce ne soit nous-même. Tous nous partageons en notre chair des éprouvés qui nous font toucher parfois des questions fortes, intenses sur ce que nous vivons, comment nous le vivons, pourquoi nous le vivons ainsi.

Sophie Marinopoulos est psychologue, psychanalyste. Elle exerce à l'Hôpital Mère Enfant du CHU de Nantes. Consultante sur les questions de parentalité, de famille, de filiation, elle est engagée dans la reconnaissance de la santé psychique comme faisant partie intégrante des problèmes de santé publique. Elle a fondé l'association pour la Prévention et la Promotion de la Santé Psychique (PPSP) et elle est la directrice du lieu d'accueil et d'écoute des familles Les Pâtes au beurre, à Nantes.

J'ai lu une première fois ce livre au mois d'Août l'année dernière, c'est évidemment la quatrième de couverture qui m'a interpellée, et pour cause, je sais bien que c'est en écoutant parler mon corps que j'ai pu sortir de mon enfermement, et cela n'a pas été simple mais reste toujours d'actualité, j'ai toujours pensé que mon corps était mon meilleur allié, j'ai toujours pensé aussi qu'il exprimait à sa manière mes terreurs enfouies. Je l'ai ressorti denièrement voulant en relire des passages ce qui m'arrive souvent avec certains ouvrages puisque j'en souligne les phrases qui me percutent au moment de la première lecture. Là néanmoins ce qui me frappe c'est plutôt la réaction des uns et des autres qui passent ici me voir et qui le découvre sur mon bureau et jusqu'à encore aujourd'hui a provoqué nombre de dicussions et de confidences tout à fait étonnantes. Oui, comme c'est dit plus haut on a tous expérimenté ce genre de "parole du corps" pour peu qu'on l'ait bien voulu. Pour ma part une des plus flagrantes fut les plaques dans le bain, à chaque fois que je prenais un bain chaud ou tiède moussant ou clair c'était la même chose, je ressortais couvertes de plaques rouges comme des piqûres d'orties. Peu plus jeune mais de plus en plus avec le temps, jusqu'à ce que ça m'alerte franchement, et je ne cessais de prendre des bains comme pour comprendre et quand mon corps a pu metre en mots ce qui avait bien pu m'arriver dans cette fichue baignoire, les plaques ont cessé leur apparitions fortuites, et j'ai bien d'autres exemples du genre dans mon escarcelle. Alors je rejoins ce livre et y retrouve des réponses que j'ai expérimentées par la force des choses. Et je suis bien loin d'être seule dans ce cas à entendre les histoires recueillies depuis sa présence en vue. Dans ce livre toutes sortes d'exemples de cette nature mais pas seulement, une manière aussi d'entendre et de se mettre à l'écoute de ce langage intime, de s'accepter aussi, de laisser venir les réponses, de lacher prise...

Instructif et passionnant.

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- Le corps bavard de Sophie Marinopoulos - édition fayard -

- Gravure d'Henri Matisse -

  

02/05/2010

la danse du coeur

Badila - Ava Farhang In Motion par horngyih

Badila - Human Top par horngyih

 

 

Dans le soufisme, le coeur désigne le centre de l'âme, le centre de la conscience. Comparée à un jardin, l'âme humaine abrite la "fontaine de vie", incarnée par le coeur. Et la vie ne prend son sens que lorsqu'elle est irriguée par l'amour. Pour communier avec l'univers et se fondre dans l'amour absolu, le mystique soufi médite, prie, écrit de la poésie, fait de la musique et danse... " Pour le soufisme, l'amour est en vérité l'âme de l'univers inscrite dans la tradition soufie, écrit Eva de Vitray-Meyerovitch. C'est grâce à lui que l'homme tend à retourner à la source de son être. La musique et la danse, la giration des étoiles et le mouvement des atomes... Tout est dû à l'amour qui est l'astrolabe par lequel se révèlent les mystéres." Plus qu'une porte, plus qu'un pont, notre coeur est l'espace de la gestation de l'univers, celui de sa naissance permanente.

 

 

29/04/2010

échange

 C'est un petit dîner entre amis chaleureux et plaisant, toujours bon de retrouver des gens qu'on aime autour d'un feu de cheminée d'un bon verre de bordeaux et d'une cuisine parfaite. On discute comme à l'accoutumée de choses et d'autres, d'autant que ça fait quelques mois qu'on ne s'est pas vu les uns et les autres, on parle, on parle, l'un de sa nouvelle passion pour le golf, l'autre des travaux qu'il entreprend dans sa maison et dont il ne voit pas le bout, l'une de l'inhumanité caractéristique sur son lieu de travail l'entreprise pour laquelle elle se démène venant d'être engloutie par un plus grand groupe bourré d'actionnaires réclamant plus de rentabilité et n'ayant pas la philosophie d'une structure à échelle familiale, l'autre de sa difficulté avec son adolescente qui lui donne du fil à retordre supportant mal le divorce de ses parents qui ne se passe pas dans la plus grande intelligence mais plutôt dans le renvoi permanent de la patate chaude comme malheureusement souvent dans ce genre de désaccord brûlant. Les petits bouts de nos hôtes passent en fléche au milieu de ses conversations d'adultes piquant deci delà des bribes, relevant un mot au passage, c'est assez savoureux et l'atmosphére est ainsi bon enfant et fluide. Aprés un tour de table si je puis dire des uns et des autres, voilà qu'arrive mon tour, " Et toi, qu'est-ce que tu racontes?"... Je me lance sachant qu'ils l'ignorent tous et leur dévoile l'existence de mon blog, je leur parle de ce que j'y fais ce que je tente de faire plutôt, cet endroit créé dans un moment difficile de mon existence et qui prend beaucoup d'importance, ce lieu de rencontre que j'aimerais vivant et riche comme le dernier salon où l'on cause comme cela pouvait se fabriquer au siècle dernier, cette réunion d'êtres pensants et sensibles devisant et échangeant propos et affects, je leur transmet ce qu'il m'apporte comme satisfactions quotidiennes et l'importance des amitiés tissées, et je me rend compte à quel point c'est difficile pour eux de me comprendre, à tel point qu'aprés pourtant une tirade presque digne d'un Depardiou en forme je les vois sceptiques me reposant la question: "Mais pourquoi un blog?"

 

 

 

15/04/2010

petit coup de mou

L'ordi qui a pris l'eau et qui reste désespérément muet l'inspecteur du fisc qui me convoque pour la énième fois suite à un contrôle musclé l'architecte obtus avec qui je me bagarre sans cesse sur ce projet d'hôtel si passionnant dans lequel je met tout mon coeur et mon savoir faire la sensation inconfortable d'être engluée et de ne pas arriver à voir le bout du tunnel le temps qui file Georges qui ne trouve pas ce que mon corps fabrique le soutien-gorge trop petit que j'ai enfilé en hâte ce matin et qui me rentre dans la peau le coup de fil insultant et sans ménagement de quelqu'un à qui je dois de l'argent une nuit hier laborieuse et pleine de soupirs toute une accumulation de petites choses mises bout à bout et qui m'amène à ce petit coup de mou à 17h52...

 

01/04/2010

antre

 

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"Dans le noir, toutes les couleurs s'accordent."

- Francis Bacon -

 

 

 

 

23/03/2010

Yves Tanguy

 

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Yves Tanguy naît aux toutes premières heures du XXe siècle dans le bâtiment du Ministère de la Marine, place de la Concorde, à Paris, où son père est adjudant. Jeune étudiant, il rencontre pendant la guerre Pierre Matisse, fils du peintre Henri Matisse et futur marchand d’art, avec lequel il restera très longtemps ami. Il s'engage à la fin de la guerre dans la marine marchande puis devient élève officier et fait le tour du monde. Il rencontre Jacques Prévert à l’armée en 1920, et un an plus tard, rejoint les chasseurs d'Afrique à Tataouine, en Tunisie.     

De retour à Paris en 1922, Yves Tanguy retrouve Prévert et vit de petits métiers. La vision dans la vitrine d'une galerie d’un tableau de Giorgio de Chirico, Le Cerveau de l'enfant, crée chez lui un véritable choc esthétique : il décide subitement de devenir peintre. Deux ans plus tard, en 1925, Tanguy expose pour la première fois trois dessins dans un Salon, et fait la connaissance d'André Breton. Envoûté par la personnalité de Breton, il adhère aussitôt pleinement au mouvement surréaliste dont il devint l'un des piliers avec Max Ernst et René Magritte.    

Dans les années qui suivent, il illustre des ouvrages d’écrivains liés au surréalisme, tels queTristan Tzara, Benjamin Péret ou Louis Aragon. Après un voyage en Afrique en 1930, le peintre renouvelle sa manière et débute les séries de Coulées. En 1935, il bénéficie grâce à Marcel Duchamp d’une première exposition outre-Atlantique, à Los Angeles. Son succès est grandissant, et l’année suivante, il expose à New York, San Francisco et Londres.

Après la déclaration de guerre de 1939, Tanguy rejoint l’artiste Kay Sage à New York, où son ancien ami Pierre Matisse devient son galeriste attitré. A la fin de la guerre, l’artiste décide de rester aux Etats-Unis, et obtient la nationalité américaine en 1948. Il meurt en 1955 à Waterbury (Connecticut).

 

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"La qualité de la couleur chez Tanguy est une sorte de conscience laiteuse. Son univers est celui de l'homme primitif ou de l'enfant, un univers comestible (…) Les tableaux de Tanguy nous placent à l'intérieur d'un globe gonflé de lait, au centre d'un immense sein maternel (…) la peinture de Tanguy est tout entière nourriture… "

Marcel Jean - « Histoire de la peinture surréaliste »-

 

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- photo d'Yves Tanguy par Man Ray -

 

"L'apparition de Tanguy dans la lumière neptunienne de la voyance retend peu à peu le fil de l'horizon qui s'était brisé. Mais c'est avec lui un horizon nouveau, celui sur lequel va s'ordonner en profondeur le paysage non plus physique mais mental. (...) Les êtres-objets strictement inventés qui peuplent ses toiles jouissent de leurs affinités propres qui traduisent de la seule heureuse manière - la manière non littérale - tout ce qui peut être objet d'émotion dans l'univers."

- André Breton -

 

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Son oeuvre est fait de paysages minéraux, d'êtres-objets fascinants ou d'atmosphères oniriques qui attirent le regard et provoquent l'intérêt des poètes, une étrangeté, une douceur aussi, une lumière bien particulière, une intemporalité singulière...

 

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12/03/2010

tango...

 

 

15/02/2010

Blonde!

 

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Hum, aujourd'hui c'était le tour des blondes, j'ai aimé le petit texte pondu chez Didier et l'humour contagieux de Sophie, pour ma part même si je suis à l'instar de beaucoup d'entre elles tout à fait friande d'auto-dérision, je vais la jouer plus sérieuse, et voilà d'une blonde à l'autre un petit clin d'oeil à une actrice dont j'apprécie beaucoup le charisme et l'intelligence, afin de peut-être faire comprendre que la blonde à gros seins et petit pois dans la tête, hanches lascives et regard tombeur existe mais ne regroupe pas pour autant toutes les blondes de naissance! Les québécois, eux l'ont bien compris puisque leur chérie c'est leur blonde, bel exemple de savoir vivre...

Enjoy!

 

 

24/01/2010

mode

 

 

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"En chacun de nous vivent de multiples potentiels cachés. Ces fragments, souvent hétéroclites, indépendants et liés à la fois, tissent notre personnalité. Ils se révèlent, s'ensommeillent, diparaissent, surgissent à nouveau. Notre sensibilité se construit sur leur mouvement. Ils irriguent notre vie et nous lient les uns aux autres. Ils fondent notre humanité. La mode est un art mineur. Comme tout art mineur, elle est proche de notre quotidien, de notre expérience intimement liée à notre vie. Comme tout art, il lui appartient de nous aider à révéler et exprimer ces potentiels cachés."

- Lily Barreth

 

 

 

08/01/2010

Edvard Munch

 

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En écho à la note d'Yvan sur cette célébre toile d'Edvard Munch,"Le Cri", je me suis souvenue de cette expo que j'avais vue à Paris il y a un bail déjà et qui à l'instar de Bacon m'avait fortement impressionnée, il y avait ce Cri que Terrible qualifie de punk, propos que je trouve assez juste tant l'expression en est palpable, d'ailleurs toute la recherche de Munch est parlante direct au coeur par sa force et sa densité.

Munch s'acharne à vouloir percer les mystères de l'âme humaine à partir des images qui le hantent depuis longtemps, son univers est totalement interiorisé, la contemplation de son oeuvre, hallucinée, conduit à opérer aux tréfonds de sa conscience une recherche du souvenir.

 



edvard-munch.gifEnfant de la capitale, Edvard Munch est le fils d'un médecin militaire profondément religieux et peu argenté. Son oncle, P.A. Munch, est un historien réputé. Si l'ouverture à la culture a pu déclencher la vocation artistique d'Edvard, son environnement familial ­ éminemment morbide ­ l'a sans nul doute nourrie. Jugez-en. Sa mère, pourtant de vingt ans la cadette de son mari, meurt alors qu'Edvard n'a que cinq ans. Sa soeur aînée, quinze ans à peine, est emportée par la tuberculose. Sa soeur cadette est diagnostiquée "mélancolique". Son frère Andreas sera le seul des cinq enfants à se marier... pour décéder quelques mois après la cérémonie.
Il est la plus parfaite incarnation d'un expressionisme opressant dominé par une tension psychologique portée à son paroxysme. Ses thémes: sexualité, religion, mort, sa technique violente, sa palpitante humanité, tout dans son art oblige le spectateur à s'adapter à un univers très personnel, non seulement plastique mais moral. Cette spécificité d'un univers est aussi le propre d'Ensor en expo au grand Palais actuellement, avec ses masques coquillages squelettes attributs d'une vision tragi-comique de la vie.

 

Proche par sa culture, de la philosophie de Schopenhauer et surtout de Nietzsche dont le pessimisme radical la profondément influencé il entreprend une série de tableaux qui traduisent ses obsessions. Le thème de la mort rode omniprésent; il exprime l'idée que l'humanité et la nature sont inexorablement unies dans le cycle de la vie, de la mort et de la renaissance. Stéphane Mallarmé voyait parmi la nuit hantée de fantômes espiégles, de rêves fantasques des jardins qui ressemblaient à ceux qu la malice des enchanteurs construisent d'un coup de baguette magique. Il est dans la pure tradition symboliste. 

 

 

" Un soir, je marchais le long d'un chemin. j'étais fatigué, malade. Je me suis arrété pour regarder le fjord: le soleil se couchait et les nuages étaient rouges,comme du sang. j'ai senti passer un cri dans la nature; il m'a semblé que je pouvais entendre le cri. J'ai peint ce tableau, peint les nuages comme du véritable sang, les couleurs hurlaient."

- Edvard Munch - 

 

Mon âme vers ton front où rêve, ô calme soeur,
Un automne jonché de taches de rousseur
Et vers le ciel errant de ton oeil angélique
Monte, comme dans un jardin mélancolique,
Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur!
- Vers l'Azur attendri d'Octobre pâle et pur
Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie
Et laisse, sur l'eau morte où la fauve agonie
Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon,
Se traîner le soleil jaune d'un long rayon.

- Soupir - Stéphane Mallarmé -

 

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09/11/2009

too much is not enough

13h44, j'aspire à du sauvage, de l'ardent, du corps à corps.

 

20/07/2009

autrement

 

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" Il y a des moments où l'on reste sans voix. C'est là que commence la danse."

- Pina Bausch -

 

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16:45 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : art, danse, expression, humain

24/05/2009

je transpire...

 

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23/03/2009

Basquiat

basquiat1.gifUne star météorite de l'underground graffiti new yorkais , j'aime l'expression de Basquiat, un poète de rue, une autre manière de dire .

" Basquiat l'Homme de l'ombre."
Je soutenais qu'il ressemblait à un joueur de flûte, car il avait le  pouvoir d'enchanter les esprits. Mais ses instruments étaient des  pinceaux, des brosses, du papier, de la colle, des toiles et non de simples sons.
- La différence qu'il y a entre vous et les autres, c'est que vous semblez ivre de prendre les dieux à témoin. Vous faites jaillir les  yeux hors des orbites, vous forcez les gens à éprouver des émotions  troublantes. Vous transcendez les âmes des anciens esclaves et vous en faites des zombies palpitants qui avouent leur dette aux cultes vaudous.
Jean-Michel Basquiat (ou plutôt son ombre ) me répondit en un éclair que ce n'était pas vrai. Il quittait le monde et le fuyait en peignant. Il avait honte parfois et rougissait aussi de ce qu'il représentait.  En fait son ambition et la recherche des honneurs le taraudaient  aussi, mais il s'en était préservé par l'amour sans souci : les héros marrons ou noirs aux cheveux hérissés comme des autoportraits aux corps désarticulés qui le poursuivaient étaient ses frères.
basquiat-2.jpg    - Cependant je n'ai aucune ressemblance avec eux. Moi j'ignore tout et je ne sais rien !
- Jean-Michel vous vous cachez encore dis-je. Vous passez votre vie à plaisanter. Vos exercices de gymnastique picturale...
Il n'y avait pas moyen de résister à cet homme fier qui se réjouissait déjà.

-Pierre Givodan- ( chroniques intempestives et subjectives à propos de l'art )

 

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fa_basquiat2.jpgJean-Michel Basquiat fut le premier véritable artiste graffeur de New York, avant de connaître un succès international en tant que peintre néo-expressionniste dans les années 1980. 

De mère porto-ricaine et de père haïtien, Basquiat montre très jeune des aptitudes artistiques, et est encouragé par sa mère à peindre et dessiner. A l’âge de 17 ans il commence, avec son ami El Diaz, à couvrir les immeubles de Lower Manhattan de graffs, auxquels il ajoute la signature « SAMO » ou « SAMO shit » (« same old shit »). En 1978 leVillage Voice publie un article à propos des messages écrits par Basquiat, qui met fin à l’activité de SAMO en inscrivant sur les murs de SoHo « SAMO is dead ».

Basquiat quitte le lycée en 1978 et s’installe avec des amis, vendant des T-shirts et des cartes postales dans la rue pour survivre. Il obtient une première reconnaissance en 1980 en participant à une exposition collective, « The Times Square Show ». En 1981, un article du critique d’art René Ricard paru dans Artforum lance la carrière de l’artiste. 

Les œuvres de Jean-Michel Basquiat montrent divers motifs récurrents : squelettes et masques exprimant son obsession de la mort, éléments urbains tels que voitures, immeubles, jeux d’enfants, graffitis… De nombreuses toiles de l’artiste montrent son intérêt pour l’identité noir et haïtienne.

Au début des années 1980, Basquiat commence à exposer ses œuvres à New York et dans le monde, grâce à plusieurs galeristes. En 1983 il rencontre Andy Warhol, avec qui débute une collaboration intensive et une forte amitié. C’est aussi le moment où Basquiat sombre dans l’héroïne et montre des premiers signes de paranoïa. Il meurt d’une overdose en 1988, à l’âge de 27 ans.

 

 

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            " Je ne pense pas à l'art quand je travaille . J'essaie de penser à la vie ."

                J.M Basquiat

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11:12 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : peinture, art, paroles, expression

08/02/2009

Grock

749785002.jpgAu Mami , Hervé Suchet nous a présenté un de ses" imparfaits " , qui ressemble au portrait de Grock ce clown  génial, à la fois jongleur, acrobate, cascadeur, contorsionniste, danseur, mime ou directeur de troupe ...

L'art du clown est loin d'être facile ; il est un virtuose de la présence de l'émotion , à la frontière entre le tragique et le comique . C'est la quintessence du jeu et de l'abandon , la condition humaine sublimée dans un acte créateur qui vient bousculer l'ordre établi .

 

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Le clown

Je suis le vieux Tourneboule
Ma main est bleue d’avoir gratté le ciel
Je suis Barnum, je fais des tours
Assis sur le trapèze qui voltige
Aux petits, je raconte des histoires
Qui dansent au fond de leurs prunelles
Si vous savez vous servir de vos mains
Vous attrapez la lune
Ce n’est pas vrai qu’on ne peut pas la prendre
Moi je conduis des rivières
J’ouvre les doigts elles coulent à travers dans la nuit
Et tous les oiseaux viennent y boire
sans bruit

Les parents redoutent ma présence
Mais les enfants s’échappent le soir
Pour venir me voir
Et mon grand nez de buveur d’étoiles
Luit comme un miroir

Werner Renfer, Jour et nuit

 

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23:17 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : peinture, art, paroles, expression