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25/05/2011

Andrée Putman

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La seule et unique fois que j'ai rencontré cette grande dame du design dont j'ai toujours beaucoup apprécié le travail, c'est lors d'un défilé de mode, un spectaculaire défilé de Yohji Yamamoto dont elle est, paraît-il, très friande. Elle m'a impressionnée par sa force tranquille, sa détermination, son aplomb et son allure. J'imaginais en la croisant quel aurait pu être ma réaction si j'avais eu l'occasion de serrer la main de mademoiselle Chanel, car tout comme elle, elle a créé un style: le sien, sans jamais s'en détourner. Je suis particulièrement sensible à toutes ces personnes qui font bouger les choses en gardant leur cap, fidèle à leur vision l'appliquant à elles-même et à l'intelligence et la rigueur que ça implique.

 

" La mode se démode, le style jamais."

- Coco Chanel -

 

24/05/2011

Plissés

 

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 "J'ai toujours été davantage attiré par les gens dans la rue. J'ai sans cesse essayé de comprendre comment ils vivent et s'habillent."

- Issey Miyaké -

 

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C'est sans doute le mélange d'un "cocotte" affectueux et d'une réponse plus pointue qu'un origami sur la visite de l'exposition de madame Grès que je me suis mise à penser à Issey Miyaké, ce créateur japonais fasciné par les plissés et maître en la matière. Les vêtements d'Issey sont étonnants, ils n'ont pas d'âge, se lavent en machine à 30°, ne se repassent pas, ne se froissent pas, s'adaptent à toutes les morphologies, dans mon jargon on dit qu'ils ont une grande vestibilité, ils sont atypiques, inclassables, artistiques, indémodables mais justement pas forcément du goût de tout le monde. J'en ai pas mal dans mon armoire et j'ai toujours un malin plaisir à en ressortir un de temps en temps, j'aime bien mélanger une pièce de cet acabit avec un jean, le côté précieux, théâtral et sculptural avec le vêtement le plus basique qui soit, j'apprécie assez cette sorte de contraste, tout comme le mélange des genres en matière de déco. Il y a un pont indéniable et un écho entre la mode et la décoration, l'art de se meubler et l'art de se vêtir ne sont que deux des nombreuses facettes de l'art de vivre. Ceux qui arrivent à franchir le rubicond de l'établi et du ce qu'il faut avoir chez soi ou sur soi, peuvent ainsi s'exprimer et développer leur style. Certains y arrivent, d'autres, pas. Parfois on est surpris, et c'est sans doute la toute la différence entre l'intérieur et l'extérieur, ce qu'on montre à tout le monde et ceux à qui on ouvre sa porte. J'ai souvent découvert des antinomies remarquables entre la manière dont une personne s'habille, très "branché", très "in", très "fashion" tel que c'est codifié et son intérieur, à l'inverse bigrement classique ou complètement désuet. Ce contraste n'existe plus quand la personne se libère des diktats de la mode et se permet de s'habiller comme elle le sent, comme elle a envie d'être vue ou perçue ou plutôt comme elle se voit et se perçoit, comme elle se sent bien, en congruence avec ce quelle porte. La relation avec sa maison est de même nature, l'intérieur respire comme l'extérieur, pas de surprise. Je me demande bien comment vit Issey d'ailleurs et à quoi ressemble son espace personnel entre les plis...

 

19/05/2011

Madame Grès au musée Bourdelle

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- Photo Laurence G.-

 

Madame Grès, un nom qui sonne comme de la pierre! " Je voulais être sculpteur" disait-elle. "Pour moi, c'est la même chose de travailler le tissu ou la pierre". Ainsi, c'est au musée Bourdelle que les robes sculptées de cette dame haute couture trouvent, plus que nulle part ailleurs, une place légitime. Impressionnant de beauté!

 

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- Photo Laure K -

 

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- Photo Laure K -

 

J'étais hier sur Paris pour affaires et c'est la tête bien pleine et bien alourdie que j'ai retrouvé ma comparse Laure K., nous avions sur l'impulsion de notre complice Laurence G. décidé de voir ensemble, et pour elles une deuxième fois, l'époustouflante exposition du travail de madame Grès au musée Bourdelle. Quelle merveilleuse idée ont eu là mes deux L veillant toujours sur moi! Le musée d'abord: l'ancien atelier d'Antoine Bourdelle, un endroit plein de poésie et de charme, un lieu chargé et inspirant, magique! Les sculptures de Bourdelle, ensuite, saisissantes de beauté et de force, et pour certaines vraiment impressionnantes. L'association de la pureté et de la grâce des robes de madame Grès avec la puissance des oeuvres d'Antoine Bourdelle est on ne peut plus réussie et percutante, je suis sortie de cette visite enrichie et touchée.

 

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- Photo Laurence G. -

 

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- Photo Laurence G. -

 

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- Photo laurence G. -

 

Madame grès, une grande dame de la couture d'une étonnante modernité travaille la faille, le taffetas, le jersey, en robes asymétriques, drapées à l'antique comme moulées sur le corps ou en volume selon le matériau utilisé; mais surtout elle est insensible aux engouements passagers, aux tendances qui marquent les collections d'une saison, elle préfère "sculpter" des pièces uniques reconnaissables par leur pureté, une apparente simplicité qui dissimule toujours l'extrême complexité de son savoir-faire. L'élégance à l'état pur, autant dans la forme que dans le fond.

 

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- Madame Grès par Cecil Beaton -

 

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Les sculptures D'antoine Bourdelle m'ont beaucoup impressionnée, j'en connaissais quelques unes, de mémoire mais n'en avais jamais vu autant d'un seul coup. Etonnement grandiose elles recèlent une finesse et une grâce stupéfiante. Sans parler des évocations symboliques et mythologiques qu'elles suggèrent. Autant des plâtres d'atelier que des bronzes,il se dégage de son travail comme une matière humaine, on est emporté. Une même nature d'émotion que devant les oeuvres de Rodin ou de Camille Claudel.

 

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- Photo Laure K. -


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- Photos Laurence G. -

 

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L'association de ces deux mondes est une réussite, il se produit une espèce d'alchimie, un effet miroir de l'un vers l'autre. On perçoit dans les robes de Madame Grès toute la puissance et la rigueur qu'implique son travail et chez Bourdelle toute la douceur au milieu de l'étonnante présence de ses sculptures. Une touriste croisée au hasard de nos découvertes, ne pensant pas trouver à priori en venant voir Bourdelle, des robes et des drapés en fut toute retournée et saisie. Elle nous a dit d'ailleurs dans une émotion non feinte vouloir revenir tant elle avait trouvé cet accouplement subjuguant! Il l'est.

 

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- Photo Laurence G. -

 

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- Sculpture Antoine Bourdelle -

 

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- Drapés Madame Grès -

 

Ou cette autre installation, fascinante elle aussi!

 

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- Photo Laure K. -


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- Photo Laurence G.-

 


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" La femme est l'être qui projette la plus grande ombre ou la plus grande lumière dans nos rêves."

 

- Charles Baudelaire

 

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- Photo Laure K. -

 

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- Photo Laurence G. -

 

Encore un grand merci à mes deux amies pour ce magnifique voyage qui a nourri bien plus que mon imaginaire et ma sensibilité et qui ne pouvait mieux tomber! N'est-ce pas Black Angel?

 

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- Photo Laurence G.-

 

 

15/05/2011

Guy Bourdin

Nous parlions de choses et d'autres au petit déjeuner comme à l'accoutumée depuis quelques jours devant un thé rouge et un pain noir avec ma lumineuse amie Stella. La conversation de ce matin nous mène de fil en aiguille sur ce nom de photographe avec qui elle a beaucoup travaillé et qui a bousculé les codes des photos de mode de l'époque: Monsieur Guy Bourdin. Je ne connaissais pas ce nom, mais en cherchant à en savoir davantage sur lui, intriguée par ce qu'elle m'en a dit, je découvre que certaines de ses images me sont familières et d'autres une trouvaille.

Tout comme me le disait ma belle amie, il a une approche plus artistique de la photo de mode, un peu provocatrice aussi. Dans sa jeunesse, il avait été plutôt attiré par le dessin, la peinture et la photographie de paysage, mais une fois adulte il délaisse ces pratiques et s'adonne définitivement à la photo de mode et de publicité. Il est contacté à 26 ans par la rédactrice adjointe du Vogue, qui lui ouvre les pages de célèbre magazine. Là, il n'hésite pas à sortir des conventions et aime à brouiller les photos, à escamoter les modèles, à les noyer dans des décors et des postures inquiétantes et suggestives.

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Ce n'était pas les marques qu'il désirait mettre en avant mais bien plutôt son propre imaginaire. Ses récits éditoriaux et ses photos publicitaires étaient osés et sont encore une source d'inspiration pour de nombreux photographes contemporains, stylistes, art directors et artistes. Ses images, reposant sur une atmophère de glamour et de sexualité, sont surréalistes et provocantes et toujours très léchées.

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"Je m’efforce de laisser cette chose imperceptible qu’est l’objectif agir indépendamment lorsqu’il se retrouve face à son sujet."

-Guy Bourdin-

 

 

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"Je ne veux blesser personne mais ma tranquillité m’est vitale." (en justification à son refus du grand prix national de la photo)

Guy Bourdin -


Même s'il a profondément perturbé le registre de la photo de mode, Guy Bourdin a - contrairement à Helmut Newton - mis de nombreuses années avant d'être reconnu. De son vivant il n'a jamais exposé, donné d'interview, ni publié ses photographies en dehors de leur contexte professionnel. En 2003, le Victoria and Albert Museum de Londres lui consacre une exposition. En 2004, elle est reprise au Jeu de Paume, agrémentée de nouveaux tirages et films inédits. Une belle découverte dominicale pour moi, ce matin que je partage avec vous.

 

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13/05/2011

du meilleur comme du pire

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 - Photo Laure K.-

 


 « Je suis capable du meilleur comme du pire, mais c'est dans le pire que je suis le meilleur ! » 

- Coluche -

 

 

11/05/2011

Haute couture

Suite à une conversation fin de journée pour lui et nocturne pour moi, nous avons été amenés après bien des détours à parler des calembours, Black Angel and me. Je lui avouais aimer les jeux de mots de Raymond Devos, lui ne pas y adhérer, les trouvant vides de sens, et préférant et de loin bien au-dessus de la mêlée le grand Desproges, me rappelant backstage le fameux "Plus cancéreux que moi tu meurs!". J'ai eu envie alors de ré-entedre certains de ses sketches tous plus savoureux les uns que les autres et je suis tombée sur celui-là qui fait écho en moi pour mille et une raisons. Je vous laisse vous régaler, c'est collector et tellement vrai, j'adore!

 

 

 

19/04/2011

L'abécédaire YSL par Pierre Bergé

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J'aurais dû titrer l'abébécédaire YSL par Pierre Bergé par Laure Kalangel, car évidemment rien de tout cela ne serait là s'il elle ne s'était pas acharnée et battue becs et ongles pour le faire. Elle nous en parle depuis plus d'un an, au moins je crois, à Laurence et à moi, depuis l'expo haute-couture sur toute la production faste et incroyable de l'inimitable Yves Saint-Laurent, mais voilà, ça prend du temps et du temps et encore du temps et des heures de travail à s'en brûler les yeux, et la bonne image au bon endroit et la fluidité des textes avec la musique, avec le mélange subtilement dosé de la parole de Pierre et de la présence d'Yves; c'est réussi, c'est prenant, c'est émouvant, intelligent, sensible et à l'image de celui dont on parle mais aussi à l'image de Laure, la réalisatrice qui a travaillé non seulement avec sa tête, avec son savoir-faire mais aussi avec son coeur. Telle qu'elle-même, sans renier ses valeurs.

J'ai aimé ce mélange d'images d'époque, l'expression de la mode de l'artiste par ses mannequins noirs et la mouvance des mains de Bergé exprimant son émotion si bien contenue dans cette stature de sphinx qui semble inébranlable mais qu'on sent âme sensible. Je ne peux d'ailleurs imaginer qu'on ait pu aimer un homme tel que monsieur Saint-Laurent sans avoir une sensibilité à part, et ne peux concevoir qu'on ait passé toute sa vie avec lui sans être soi aussi au fond un être créatif et pluriel. le milieu de la mode est si paradoxal, d'ailleurs il le résume bien lui-même avec cette remarque forte disant que la mode n'est pas un art mais qu'il faut un artiste pour la créer. j'ai trouvé beaucoup d'intelligence et de pertinence dans ses propos, et aussi plus frappant encore, une sorte de mesure, de sagesse.

Je ne vais pas reprendre tout l'abécédaire même si j'avoue avoir réagi à chacun des mots choisis, plus particulièrement j'ai été touchée par le mot couple et cette judicieuse phrase de Sacha Guitry: " Un couple, c'est affronter ensemble des difficultés qu'on aurait pas connues si on était resté seul.", ô que oui, comme c'est vrai, c'est aussi vivre ensemble des bonheurs qu'on aurait pas pu connaître seul, mais c'est étonnamment l'adversité et la créativité que met chacun des protagonistes à la dépasser qui soude et fabrique le couple ce en quoi je rejoins Pierre Bergé. Sur la dépendance, bien entendu, on est dépendant, on tend à être libre, on en aime l'idée mais on est malgré tout dépendant si ce n'est de substances ou d'idées en tout cas de soi-même et de son enveloppe corporelle. Comme ce qu'il dit des mauvaises influences, qu'on a pas besoin d'elles si on a décidé de se détruire soi-même, là où je mettrais sans doute un bémol, c'est que parfois on ne le décide même pas et si Yves Saint-Laurent était soumis à de fortes pressions dépressives liées probablement à son enfance ou à son extra-sensorialité ou les deux, pas moyen alors même de décider quoi que ce soit, on est agit, sans savoir pourquoi.

Je retiens de ce portrait beaucoup d'humanité et un bel exemple d'amour partagé, de complicité et de tentative de mettre en application dans sa vie ses convictions et ses principes. Tout cela dans le faste, et avec l'argent, mais le succès entraîne l'argent, pour autant dans le cas de YSL et Bergé, on a le sentiment que ça n'a pas pourri leur relation mais ça leur a permis de l'enrichir, c'est un moindre mal et ça n'est pas fréquent, surtout dans un milieu aussi changeant que la mode qui influe trop souvent sur le mode de vie des gens, il faut côtoyer tout ce monde pour voir à quel point il manque parfois de parole comme celle-ci, de charisme aussi, de profondeur, ce qui est bien dommage.

Merci et encore bravo Laure K. pour ce petit bijou dense et intime qui donne à réfléchir.



23/01/2011

l'art de créer des décors et de vêtir des corps...

L'expression savoureuse est de Christian, elle symbolise parfaitement une partie de ce à quoi j'oeuvre et qui me passionne aussi. Cinq jours d'immersion dans le monde de la déco et de la mode, cinq journées parisiennes bien remplies et puis je vous retrouve. Bon Dimanche à vous. Enjoy!

 

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- Dior - 2010 - photo piquée à James Bort -

 

 

 

" La beauté échappe aux modes passagères."

- Robert Doisneau -

 

 

 

 

15/09/2010

Oscar, Paris, la mode and me...

 

 

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18/08/2010

fragrance blue

Si j'étais un parfum*...

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Je serais un grand jus, altier, pur, acide et lumineux, profondément triste et émotionnellement ambivalent, paradoxal, déstabilisant, mystérieux, ensorcellant... Un mélange vert cotonneux ravageur, inattendu, fougueux, intemporel, vif, sophistiqué, un peu direct et férocement intelligent. La note verte et terreuse du Galbanum serait adoucie et comme enveloppée d'essence d'iris d'une spectaculaire douceur presque une fragilité et d'un effet poudré très suave et sensuel, inoubliable; une échappée de fleurs dans les notes du coeur: rose, jasmin, ylang ylang, muguet et dans le fond un accord boisé, sous-boisé, profond, vétiver, masculin, cèdre et mousse de chêne prolongeant ainsi la chaleur femelle et charnelle de l'iris. " Un parfum de pousses " de montée de sève, persistant, proche du N° qui me déshabille le jour et habille mes nuits.

 

 

 

 * En écho à la sortie du Bleu de Chanel pour homme demain le 19 Août, date anniversaire de la grande Mademoiselle Gabrielle.


31/01/2010

Coup'tiff

En réponse à la suggestion de L'oiseau.

 

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J'aime pas ça, aller chez le coiffeur, sauf peut-être me faire masser le cuir chevelu ce qui provoque chez moi une détente immédiate presque aussi efficace que le tripotage de ma plante des pieds.

Ne pas aimer ça me vient de loin, de ma petite enfance et plus encore je crois de mon adolescence. Pour ma mère, mes cheveux étaient siens, pas seulement ma tignasse c'est clair mais en l'occurrence étrangement c'est ce qui en apparence comptait le plus. Petite elle me les tressait à la Brindacier ou à la Sissi selon l'humeur, plus tard elle m'imposait les bigoudis et une longue séance de casque chauffant, je sais plus trop pour quelle correspondance, et puis un jour elle me les a coupé au bol à la Jeanne quand j'ai commencé à grandir, à me former et qu'il pouvait prendre l'idée à de jeunes hommes mal intentionnés d'après elle bien entendu de m'y passer la main, vrai que ça a fonctionné pendant un temps. J'ai détesté longtemps cette main mise, et lui en veux parfois encore légèrement, et c'est tardivement avec une amie que j'ai franchi le seuil d'un salon pour m'arranger tout ça.

Ça était pire que mieux, n'ayant aucune pratique et n'ayant non plus jamais opposé la moindre résistance à qui s'attaquait à cette partie de mon anatomie, je suis sortie de là la tête en dégradé, le cheveu hypra court avec une grande mèche déstructurée à l'avant, c'était fashion à l'époque paraît-il!

Malheur!

J'ai mis dans ma vie de femme, disons de jeune femme, quelques années avant d'y retourner, d'abord le temps que ça repousse et puis que je m'en remette. Et quand enfin j'ai pu à nouveau tenter l'expérience, je me suis retrouvée confrontée au même problème et suis de nouveau ressortie avec une tête qui n'était pas mienne et pire d'une autre couleur de surcroît, je me souviens de l'horreur qui m'a terrassée surtout après avoir été reçu par un " tu vas avoir encore plus de mal à être belle! " de mon homme à réception. J'ai bien attendu dix longues années pour arriver à faire de nouveau confiance à des mains coupantes. Maintenant ça va mieux, je n'ai plus les bouffées d'angoisse liées à une mère castratrice ni l'impossibilité de réagir à une proposition de coupe même hyper dans le vent ou d'une couleur de mèche must have du moment. J'y vais une fois l'an juste rafraîchir les pointes et colorer les quelques blancs faisant surface dans la masse. Ce n'est pas une détente pour autant  si ce n'est le massage...

Je me suis souvent demandé d'ailleurs pourquoi tant de femmes aiment ça et vivent parfois une histoire passionnelle avec leur coiffeur attitré voir même parfois hystérique car pour moi ça va sans dire ce plaisir reste un mystère...

 

 

 

24/01/2010

mode

 

 

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"En chacun de nous vivent de multiples potentiels cachés. Ces fragments, souvent hétéroclites, indépendants et liés à la fois, tissent notre personnalité. Ils se révèlent, s'ensommeillent, diparaissent, surgissent à nouveau. Notre sensibilité se construit sur leur mouvement. Ils irriguent notre vie et nous lient les uns aux autres. Ils fondent notre humanité. La mode est un art mineur. Comme tout art mineur, elle est proche de notre quotidien, de notre expérience intimement liée à notre vie. Comme tout art, il lui appartient de nous aider à révéler et exprimer ces potentiels cachés."

- Lily Barreth