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23/12/2013

Tisser le texte, habiter l'habit

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- Photo Herb Ritts -

 

" Tout vêtement parle des normes, valeurs et représentations qui fondent l’existence des sociétés comme des individus. Il met en scène le jeu du désir, entre dit et interdit, entre montré et caché, autour duquel se structurent les formes culturelles individuelles et collectives. 
Il est une médiation privilégiée non seulement d’une parole sur le corps mais d’une parole du corps à travers laquelle les sociétés comme les individus signifient ce qu’ils ont de plus socialisé et de ce qui leur est le plus intime. 
Des premières enveloppes vestimentaires du petit d’homme au linceul, le vêtement parle du rapport premier et élémentaire entretenu et tissé avec les forces de vie et de mort.

En fait notre époque redécouvre que les enjeux du vêtement sont multiples et complexes. Il appelle des regards diversifiés qui en respectent les zones d’ombres et de lumière. Et il est nécessaire de penser la complexité qui se dévoile quand ses enjeux ne sont pas trop aseptisés par les seules logiques fonctionnelles ou économiques. Renvoyé au jeu de la mode et de son marché, à l’amusement des déguisements enfantins et aux diverses figures de l’insignifiance et de la superficialité, le vêtement résiste à ces réductions. 
En fait l’extension de ces enjeux appelle à une véritable Anthropologie du vêtement.
.."

 

 

C'est avec Laure, un sujet qui nous passionne l'une et l'autre. Cette importance du vêtement. Pour moi, il est un outil thérapeutique aussi, pour elle une démarche artistique. Nous  échangeons régulièrement sur cette "culture vestimentaire". Hier, elle me parle d'Aline Ribière dont je trouve les créations tout à fait passionnante. Au fond, j'ai le sentiment de faire de l'art appliqué avec mon métier au-delà de celui de commerçante. La mode est un outil de développement et un miroir socio-culturel de son époque. Le vêtement en est la matière première, c'est lui qui touche le corps, le cache, le met en valeur, lui donne un autre langage. On pourrait presque établir une philosophie du vêtement tant il donne parfois du sens, de la consistance ou à l'inverse tant il s'en éloigne... On dit que l'habit ne fait pas le moine, ça n'est pas toujours vrai, certains s'en servent pour exister. Mais dans tous les cas, la manière de s'habiller exprime une part de notre personnalité, qu'on le décide ou non...

 

08/07/2013

Toujours à Paris

Il fait chaud, très chaud dans les salons de la mode. Il y a des gens, beaucoup de gens qui arpentent les allées, de longues allées débordantes de vêtements de toute sorte, de chiffons, de foufs, de ce qui sera l'année prochaine le costume de chacune. C'est éprouvant de croiser toute cette matière, d'être assomée par des buits incessants de soi-disant musique de maintenant, on se croirait dans une "rave" qui est bien loin de faire rêver. J'ai hâte de retrouver mon chez moi, mon univers, je me sens un peu décalée dans cette jungle, dans ce fatras de tissus bariolés, dans cet amas d'individus pas si beaux, dans cette masse, cette transe obligée. Déjà deux jours que je m'immerge dans tout ça, que je marche, regarde, tente de trouver l'inspiration et parfois la trouve au croisement de nulle part comme hier, ce jeune créateur italien au physique envoûtant qui avec son épouse crée une maille femme sensible et sensuelle aux couleurs délicates et qui me redonne foi dans mon travail. Je passe alors après des heures de néant ma première commande et imagine le plaisir que je vais avoir à partager cette découverte avec les femmes qui viennent s'habiller chez moi.

 

04/07/2013

Fashion Week

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- Photos Melvin Sokolsky -

 

02/07/2013

Thomas Devaux, la photographie au pinceau

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Au premier coup d'oeil, on dirait du dessin ou de la peinture. Ses visages de femmes ont des traits délicats. Ses corps se détachent sur des fonds de couleur épais, noirs ou rouges, comme des murs peints. Pourtant, il n'en est rien. A partir de simples clichés pris dans les backstages des défilés de mode de Paris ou de Milan, Thomas Devaux, 31 ans, recrée un tout autre monde. Il fait de ses photos de corps et de textures sa matière première. Après quelques heures de travail sur Photoshop, ses mannequins d'un jour ressortent transformés, parfois à peine reconnaissables. Ne prenons pas ce garçon pour ce qu'il n'est pas, un photographe de mode, mais pour un serial photographer à l'affût de nouvelles proies: une robe en dentelle, une chevelure brune, une main, un bébé... Autant d'éléments qui vont lui servir à recomposer un univers bourré de symboles.

 

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C'est avec le collage que l'ex-étudiant en cinéma, devenu photographe de défilé par hasard, a commencé à sévir. Il s'est emparé d'images prises dans de vieux livres d'art réalisés par héliogravure dont il aimait l'esthétique noir et blanc charbonneux, pour les recomposer numériquement à sa façon. En 2009, il se met à retoucher ses clichés de mannequins. Il matérialise l'arrière-plan, redessine le modèle. "Non pas pour obtenir des corps parfaits ennuyeux, mais pour figurer des métaphores", explique-t-il. Dans une photo intitulée La Culotte, une belle brune aux lèvres rouge sang n'a qu'un oeil ouvert, l'autre est effacé pour, dit-il, "mieux exprimer qu'elle est à l'intérieur d'elle-même". Dans sa dernière série, également titrée Attrition en référence au terme médical "usure", il va encore plus loin. Les corps sont plus décomposés, l'étrange et le fantastique surgissent, rappelant les tableaux des maîtres symbolistes, Odilon Redon et Gustave Moreau. Thomas Devaux n'est pas peintre, mais son art de la retouche fait déjà de lui un magicien.  (Source L'Express)

 

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En intitulant l’une de ses séries “Attrition”, il semble insister sur l’idée d’usure. Une notion qui n’implique pas toujours la détérioration. Car si les marques du temps détruisent certains aspects, elles en révèlent également d’autres. Finalement, son oeuvre abime la beauté pour la sublimer hors des canons conservateurs et fachisants. Elle rassemble des approches traditionnelles et les ouvre à la modernité. Elle intègre la dimension cyclique de l’existence et rappelle que ce qui nait meurt et ce qui meurt renait sous une nouvelle forme.

 

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25/06/2013

On the road...

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17/03/2013

Mode

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- Photo Laurence Guez -


J'ai promis de parler de la Fashion Week. Chose promise... Le métier que j'exerce est loin des podiums, loin des effets de style, loin des longilignes évanescences que je croise, loin de toute cette poudre aux yeux, loin de l'image qu'on renvoit de la femme, loin des magazines, loin des "must have", des "it bags", loin des clichés. Je suis une femme de terrain. 

Je croise des stars, des créatures, des créateurs, des insensés, des beaux parleurs de la matière, des fous dingues achevés du style, du genre, du comment il faudrait être, de l'élégance incarnée. Tout cela m'amuse, me stimule aussi, donne matière à mon roman en cours mais tout cela est loin, mais loin de chez loin de la réalité. C'est normal! On a fait de la mode un art! Sauf qu'en fait la mode n'en est pas un, c'est un art appliqué et c'est à ce moment là qu'elle devient vivante et c'est à ce moment là, qu'elle me plait.

Quand je parle de la Fashion Week, beaucoup s'imaginent sans doute que je me laisse aller aux divagations qu'on me propose, qu'entre deux coupes, je m'enivre au taffetas rose ou à la création hallucinante d'un nouveau tailleur de Karl! Folklore! Mon métier est plus simple et plus compliqué aussi. Je tente de trouver ce qui va pouvoir plaire, va pouvoir seoir, va pouvoir embellir, séduire et convenir à ma cliente future. Je tente d'innover, d'extrapoler ses besoins. J'explore et je m'engage. C'est pas de la blague! C'est du concret. On ne vit pas d'amour et d'eau fraîche, pas vrai?

J'aime ce que je fais, j'aime embellir les femmes, j'aime qu'elle se sentent mieux, qu'elles aient un regard plus doux et plus aimants sur leur corps et qu'elles se permettent d'être comme elles le souhaitent. Je suis récompensée quand elles se plaisent et quand elles se voient belles. Pour moi c'est le rôle du vêtement, permettre à tout à chacun de s'exprimer et d'exister. D'être au mieux. De s'aimer.



04/03/2013

Fashion-week again

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- Collection Ilaria Nistri -



La Fashion-week, c'est récurent, deux fois par an. Stimulant, étourdissant, fatiguant, stressant et magique en même temps.

Beaucoup pense que la mode est un art mineur. Beaucoup n'imagine même pas à quel point la mode est loin d'être futile et inutile. La mode révèle, la mode instruit sur l'état du monde, la mode fait rêver, la mode s'aventure, la mode est une sorte de miroir, la mode parle du futur en tenant compte du passé, elle est présence, elle est réalité tout en étant evanescence et subtilité. Elle fait partie de ma vie, c'est mon métier et chaque jour qui passe j'apprends d'elle. La mode c'est la manière d'être, le mode de vie, l'expression corporelle, le social, le paraître et la difficulté d'être, le temps, la géographie, c'est un langage, une poésie, une thérapie et un business aussi. Immergée en pleine euphorie créative et concentrée pour tendre au parfait dans ce que je tente de transmettre, je suis épuisée mais satisfaite, j'ai bien oeuvrée et ça n'est pas une tâche aisée.

" La mode se démode, le style jamais " disait Gabrielle, quelle femme tout de même! C'est un des autres intérêts de cette matière qu'il faut toujours faire évoluer, on ne peut s'endormir sur ses lauriers ni vivre dans le passé, c'est avancer qui compte et avoir une vision, un goût, et, une façon d'être femme, à défendre. C'est ça qui me remue et qui me donne l'énergie de plus de vingt fois sur le métier remettre l'ouvrage!

En attendant, de toujours et encore polir et façonner, vais remettre mon grand corps entre les bras ailés de Morphée. Bonne nuitée!



13/01/2013

Simone, mon deuxième prénom...

 

En vérité, l'influence de l'éducation et de l'entourage est ici immense.Tous les enfants essaient de compenser la séparation du sevrage par des conduites de séduction et de parade; on oblige le garçon à dépasser ce stade, on le délivre de son narcissisme en le fixant sur son pénis; tandis que la fillette est confirmée dans cette tendance à se faire objet qui est commune à tous les enfants. La poupée l'y aide, mais elle n'a pas non plus un rôle déterminant; le garçon aussi peut chérir un ours, un polichinelle en qui il se projette; c'est dans la forme globalede leur vie que chaque facteur : pénis, poupée, prend son poids. Ainsi, la passivité qui caractérisera essentiellement la femme«féminine» est un trait qui se développe en elle dès ses premières années. Mais il est faux de prétendre que c'est là une donnée biologique; en vérité, c'est un destin qui lui est imposé par ses éducateurs et par la société. L'immense chance du garçon, c'est que sa manière d'exister pour autrui l'encourage à se poser pour soi. Il fait l'apprentissage de son existence comme libre mouvement vers le monde; il rivalise de dureté et d'indépendance avec les autres garçons, il méprise les filles. Grimpant aux arbres, se battant avec des camarades, les affrontant dans des jeux violents, il saisit son corps comme un moyen de dominer la nature et un instrument de combat; il s'enorgueillit de ses muscles comme de son sexe; à travers jeux, sports, luttes, défis, épreuves, il trouve un emploi équilibré de ses forces; en même temps, il connaît les leçons sévères de la violence; il apprend à encaisser les coups, à mépriser la douleur, à refuser les larmes du premier âge. Il entreprend, il invente, il ose. C'est en faisant qu'il se fait être, d'un seul mouvement. Au contraire, chez la femme il y a, au départ, un conflit entre son existence autonome et son «être-autre»; on lui apprend que pour plaire il faut chercher à plaire, il faut se faire objet; elle doit donc renoncer à son autonomie. On la traite comme une poupée vivante et on lui refuse la liberté; ainsi se noue un cercle vicieux; car moins elle exercera sa liberté pour comprendre, saisir et découvrir le monde qui l'entoure, moins elle trouvera en lui de ressources, moins elle osera s'affirmer comme sujet; ... les femmes élevées par un homme échappe en grande partie aux tares de la féminité.
 
- Simone de Beauvoir -
 
 
Ce matin, je me lève aux aurores, sachant que ma journée va être une fois de plus consacrée à recevoir les doléances d'un tas de femmes cherchant à résoudre leur mal-être, Eh oui, même le Dimanche!. Comme évidemment je n'habille que les femmes, c'est plus souvent d'elles que je reçois les confidences. Parfois un homme s'égare à me confier ses pensées existentielles, mais c'est plus rare. Hier, samedi, la journée fut chargée. Premier Samedi des soldes, faut le vivre pour le croire. Electriques, hystériques, femmes au bord de la crise de nerfs, maris à bout, enfants balladés de boutique en boutique n'en pouvant plus de suivre mécaniquement des parents en quête de bonnes affaires, individus hagards suivant la masse, et au milieu de tout ça, néanmoins une ou deux bonnes surprises: une vieille connaissance qui réapparaît dans ma vie après des années de perte de vue et une de mes bonnes clientes qui, mariant sa fille dans l'urgence a senti le besoin de venir m'en parler avec l'argument de lui trouver une tenue. Comment en est-on arrivé à parler de Simone? Je ne sais plus. Mais elle a sourit quand je lui ai dit que c'était le prénom de ma grand-mère paternelle et donc mon deuxième prénom de baptême (tradition familiale oblige). " Quand j'étais adolescente, j'ai eu une passion pour elle, j'ai lu tous ses livres je crois. J'aimais aussi beaucoup Duras et Colette. Mais c'est avec Simone que j'ai le plus avancé. Grâce à elle, j'ai élevé ma fille autrement, autrement que ce que ma mère a fait de moi..." Pendant que je cherchais à trouver dans les rayons blindés cette fameuse tenue qui pourrait faire l'affaire pour le "jour J" ( comme elles disent pour la plupart) de sa fille, elle me parlait et me parlait encore, elle avait un incommensurable besoin de parler, je n'entendais qu'elle. J'essayais de me concentrer, une oreille pourtant attentive à ses propos. J'ai appris à faire ça avec le temps. Faire deux choses à la fois et tendre plusieurs cellules de mon cerveau. " C'était un vrai garçon manqué, remarquez, je n'ai pas eu trop de difficultés à l'élever autrement. Elle n'arrêtait pas de faire les quatre cent coups, etait toujours fourré avec son frère, jouait au foot, construisait des cabanes et au lieu de créeer des vêtments pour ses poupées ou comme moi passer des heures à jouer à la dînette ou à la marchande, elle les dépeçait et les torturait dans tous les sens. Plus tard elle s'est toujours habillée comme un garçon. C'est bête cette expression. Et maintenant, vous la verriez, une vraie femme, chatte, ensoceleuse, une diva!". Je lui tends une magnifique robe noire destructurée de Martin Margiela et lui propose au milieu de sa réflexion de la passer avec un longue veste plissée argent vielli d'Issey Miyaké, cet ensemble ne pouvait que lui aller, des matières qui mettrait en valeur ses rondeurs en les suggérant plutôt qu'en les moulant. pendant qu'elle continuait son monologue tout en se déshabillant, je pensais: " Comment aurais-été avec ma fille si j'en avais mise une au monde?"...
 
- Ah, Blue! C'est bon de te revoir. Comment tu vas?
- Wouah, Alexandra, ça fait un bail dis-moi, cinq, six, sept ans, je ne sais plus, mais ça fait longtemps, non?
- Une éternité! mais regarde nous n'avons pas changé. Les épreuves nous ont conservées...
- Qu'est-ce que tu deviens?
- Tu ne vas pas le croire... Je me marie!
- Non !?!
- Je ne pensais pas me remarier un jour, tu sais avec tout ce que j'ai endurer de mon premier mariage... Toi, ton homme, ça va?
- Oui, ça va... Tes filles?
- Difficile. C'est toujours difficile. Leur père est devenu fou. Il a fait rechute sur rechute, tu sais, il a été hospitalisé un nombre de fois incalculable, maintenant il est retourné vivre chez sa mère. C'est très triste, il n'a jamais réussi à dépasser son irrépressible besoin dépressif, il est devenu agressif et méchant avec elles, plus qu'avec moi. Elle ne peuvent plus le voir, il les détruit. Mais elles sont soulagées qu'un homme entre dans ma vie, elles n'aurant pas à s'occuper de moi, c'était un souci pour elles...
 
Je me souviens bien des deux gamines d'Alexandra, l'aînée était d'une intelligence fulgurante, elle s'intéressait à tout, art, philosophie, littérature, musique, peinture et la seconde un vrai petit diable ne se passionnait que pour la course à pied! Quand j'ai connu Alexandra, j'avais dix-sept ans. A l'époque j'étudais ma médecine en première année, elle était déjà à la fin du cursus, interne en cardiologie. Je faisais des babby-sittings mais n'ai jamais eu l'occasion de garder ses filles, les petits gars de sa meilleure amie, oui. Elle est devenue une amie aussi des années après. Le monde est si petit...
 
Aurais-je été différente avec ma fille qu'avec mes fils? Quelle espèce de femme serait-elle devenue? A-t-on des enfants à son image? Ai-je été une bonne maman pour mes garçons? Est-ce que Simone a raison?
 
 
 

02/10/2012

Fashion-week

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Tous, ça les rend dingues. "Fashion-week". Ils tremblent, sont aux taquets, en rêvent depuis des nuits. Et puis, ben, il se passe ce week-end, avec moults fracas et moultes découvertes mais pas de quoi fouetter un chat, pour moi! Ou je vieillis, ce qui par la force des choses se produit, ou je deviens plus spectateur qu'acteur dans ce process récurent qui ne semble fabriquer que du vent alors qu'il génère tant de business. C'est étonnant de voir cette multitude de créatures venues d'on ne sait où et qu'on ne voit que là, graciles, évanescentes, fragiles, présentes et puis ces looks improbables, tant d'asiatiques, de russes, de femmes à cran, d'hommes hagards, tous en noir. Au milieu de tout ça, je traçe ma route. La mode est à multiples facettes, sans aucun doute... Et il y a matière, ça c'est clair! Paris...

 

10/07/2012

été 2013

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Aujourd'hui encore, je vais voir des choses et prendre des décisions. Même si c'est un exercice que je pratique maintenant deux fois par an depuis presque dix ans, il reste difficile. Anticiper, créer, construire un style et savoir un an avant ce que les femmes vont avoir envie de se mettre sur le dos l'année prochaine, ça n'est pas simple. Et puis quel sera le climat, quelle sera l'ambiance dans laquelle on évoluera, où en sera le monde? Tout influe tellement sur tout, tout est si interactif, tout va si vite. Cette année, on avait tous plus ou moins parier sur la couleur et finalement c'est le confort des matières qui l'a emporté, une grande partie dû au temps maussade et à l'économie peu rassurante qui a encouragé à se protéger plus qu'à se faire remarquer. Mais l'année prochaine? Qu'est-ce qu'il va se passer? Il y aurait bien entendu toujours les mariages et les cérémonies qui socialement invitent à s'habiller et faire un effort de toilettes, il y a toujours les aficionados à la recherche du vêtement improbable qu'elles n'ont pas encore vu et surtout pas encore dans leur garde-robe, il y a le quotidien qui use ce qu'on porte et qui incite à changer d'une année sur l'autre, il y a les valises perdues, les divorces, les dépressions de toute sorte, les besoins de changement, le mal-être, l'envie de plaire, de paraître dans le coup, l'amour de l'art aussi. N"empêche qu'il faut savoir voir ce qui va se passer et que pour ça il faut être inspiré, pas toujours aisé, sur commande!

 

07/07/2012

de la mode

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- Urban Zen- Dona Karan -


" La mode doit être considérée comme un symptôme du goût de l'idéal surnageant dans le cerveau humain au-dessus de tout ce que la vie naturelle y accumule de grossier, de terrestre et d'immonde, comme une déformation sublime de la nature, ou plutôt comme un essai permanent et successif de réformation de la nature. Aussi a-t-on sensément fait observer (sans en découvrir la raison) que toutes les modes sont charmantes, c'est-à-dire relativement charmantes, chacune étant un effort nouveau, plus ou moin heureux, vers le beau, une approximation quelconque d'un idéal dont le désir titille sans cesse l'esprit humain non satisfait (...)

La femme est bien dans son droit, et même elle accomplit une espèce de devoir en s'appliquant à paraître magique et surnaturelle; il faut qu'elle étonne, qu'elle charme; idole, elle doit se dorer pour être adorée. Elle doit donc emprunter à tous les arts les moyens de s'élever au-dessus de la nature pour mieux subjuguer les coeurs et frapper les esprits. Il importe peu que la ruse et l'artifice soient connus de tous, si le succés en est certain et l'effet toujours irrésistible. C'est dans ces considérations que l'artiste philosophe trouvera facilement la légitimation de toutes les pratiques employées dans tous les temps par les femmes pour consolider et diviniser, pour ainsi dire, leur fragile beauté."

- Charles Baudelaire - Eloge du maquillage -



03/07/2012

c'est le Noooord!

- C'est le Noord!! -

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- Terrils jumeaux de Loos-en Gohelle -

 

 

Dans le milieu de la mode, quand "Bienvenue chez les ch'tis" est sorti, c'était branché et follement "in" d'être chetemis. Les parisiens découvraient que les gens du Nord n'étaient pas dénués d'humour et de bon goût, on a eu ainsi notre heure de gloire et chaque fois que je disais que j'oeuvrais à Lille, j'avais droit à un "Ah! Vous êtes du Noooord! C'est chouette!" Cet état de grâce n'a pas duré et nous sommes vite redevenus, nous, les gens du Nord, comme le commun des mortels voire même dans la case des anciens à-priori nous concernant, un genre bouseux attardé alcoolique, une image qui colle aux basques des chtis autant que celle de leur convivialité légendaire et leur amour inconsidéré du festoiement. Bref! Cette année, re-belote! Voilà que L'UNESCO inscrit au patrimoine mondial de l'humanité les terrils au même titre que le Taj Mahal, la grande barrière de corail ou le Mont Saint- Michel! Ni une, ni deux, revoici le Nord en pool position et sous les feux de la rampe. La mode adooore ce genre de phénomène, elle s'en nourrit et s'en repait. De nouveau, être de Lille et du Nord Pas-de-Calais est tendance et signe de richesses insoupçonnées. Hé,hé, j'ai pu bien le tester, puisque je viens de passer trois jours au salon du prêt à porter! Quand même quelle émotion! Pour moi les terrils n'étaient pas une source d'inspiration légère et esthétique mais plutôt un témoignage du labeur, âpre et sombre. Voilà que soudainement ces monts noirs prennent une autre allure et une autre symbolique, au patrimoine mondial de l'humanité, être du Noooord, c'est ça aussi!

 

11/04/2012

Au commencement était la mode.

 

28/02/2012

Fashion Week

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Je vais comme chaque année malgré ma main en moins, m'immerger en pointillé dans ce monde insensé et festif de la mode. La Fashion Week! J'y vais pas pour rêver mais pour travailler, c'est avec ce métier que je nourris ma famille et que je sers humblement la société dans laquelle je vis, y'a pire! J'emméne Fontes avec moi  et Le cerveau magicien, je ne me ballade jamais sans livres, ni sans carnet, ni sans crayon, ni sans mes yeux pour voir, mon coeur pour ressentir, ma tête pour inscrire et interpréter.

 

Prenez soin de vous. Goûtez à l'instant présent. 

Je reviens, bientôt!

 

 

03/02/2012

Hivernal

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- Photographie Gilles Berquet -

 

 Quel métier! Maintenant que les collections d'été arrivent en boutique, il se met à neiger...

 

19/01/2012

Paris, la mode and me

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" La mode selon laquelle nous pensons change comme la mode selon laquelle nous nous habillons et pour la plupart des gens, il est impossible, de penser autrement que suivant la mode de leur époque."

- George Bernard Shaw -


05/01/2012

Brève sémiologie du vêtement

Jalel El Gharbi offre à notre réflexion aujourd'hui ce texte sur la communication au travers du vêtement et plus spécialement du niquab:

 

" Le propre du vêtement n'est pas de couvrir la nudité, mais de la sublimer. Les parties du corps ne sont plus que leur galbe ou des formes géométriques. Réduire le vêtement à un voile, c'est réduire e corps à ses parties honteuses. Un vêtement n'est pas un cache-sexe, encore qu'il existe de beaux ous-vêtments. le propre du vêtement est d'être doté d'un coefficient beauté, d'être une touche personelle, de cacher mais également de laisser voir. le vêtment est métaphorique: corolle comme pour une fleur, plis comme pour une rose. Il laisse voir un mollet, un bras, la naissance d'une poitrine qu'il donne pour un tout. la mini-jupe couvre plus que le voile. la mini-jupe suggère que les jambes se prolongent indéfiniment, le niquab laisse voir une nudité couverte. En cela, je trouve que rien n'est plus impudique que le niquab."

 

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Le niquab me paraît une abérration et j'ai du mal à comprendre qu'on puisse imposer cela aux femmes. D'autant qu'il est parfaitement à l'opposé de ce que préconise à longueur de journée au travers du métier que j'exerce. Celles qui décident d'elles-mêmes de se protéger du monde ainsi sont pour moi une sorte d'énigme. Tout comme Jalel le dit au début de son texte, je pense le vêtement comme outil de sublimation mais pas uniquement. Le vêtement est pour moi un moyen d'exprimer sa personnalité, un moyen d'entrer en contact avec le monde. Il protège bien sûr, du froid, de la pluie, du soleil, dans son aspect le plus pragmatique, mais au-delà de cela il permet à chaque individu de créer son style et de donner à voir une partie de ce qu'il est, de suggérer, de séduire aussi. Le niquab me fait peur. Je ne sais si c'est l'impudeur qu'il inspire qui me met mal à l'aise ou si c'est la négation par le corps de ce que peut-être un individu dans toute sa splendeur et son unicité, en l'occurence, là, une femme! Il me semble être une invention rétrograde, anhilante et sans humanité. Pour moi, il est l'anti-thèse totale de ce que peut être un vêtement, il empêche d'exister.

 

 

29/06/2011

Trois jours à Paris

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24/06/2011

Jean-Paul à Montréal

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-Photo James Bort -

 

 

«Au‐delà de la virtuosité technique résultant de l’exceptionnel savoir‐faire des différents métiers de la haute couture, d'une imagination débridée et de collaborations artistiques historiques, il offre une vision ouverte de la société, un monde de folie, de sensibilité, de drôlerie et d'impertinence où chacun peut s’affirmer comme il est, un monde sans discrimination, une "couture fusion" unique. Il y a chez Jean Paul Gaultier une vraie générosité et un message social très fort, sous couvert d'humour et de légèreté. C’est une esthétique humaniste qui me touche beaucoup.»  

- Nathalie Bondil, conservatrice du musée des Beaux-Arts de Montréal -

 

 

 

21/06/2011

Transparences

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- Photo prise par moi-même dans une galerie d'art à Montréal -

 

 

" Une robe est une confidence. Les secrets de la femme se lisent dans la façon de s'habiller."

- Gilbert Brévart -