08/07/2013
Toujours à Paris
Il fait chaud, très chaud dans les salons de la mode. Il y a des gens, beaucoup de gens qui arpentent les allées, de longues allées débordantes de vêtements de toute sorte, de chiffons, de foufs, de ce qui sera l'année prochaine le costume de chacune. C'est éprouvant de croiser toute cette matière, d'être assomée par des buits incessants de soi-disant musique de maintenant, on se croirait dans une "rave" qui est bien loin de faire rêver. J'ai hâte de retrouver mon chez moi, mon univers, je me sens un peu décalée dans cette jungle, dans ce fatras de tissus bariolés, dans cet amas d'individus pas si beaux, dans cette masse, cette transe obligée. Déjà deux jours que je m'immerge dans tout ça, que je marche, regarde, tente de trouver l'inspiration et parfois la trouve au croisement de nulle part comme hier, ce jeune créateur italien au physique envoûtant qui avec son épouse crée une maille femme sensible et sensuelle aux couleurs délicates et qui me redonne foi dans mon travail. Je passe alors après des heures de néant ma première commande et imagine le plaisir que je vais avoir à partager cette découverte avec les femmes qui viennent s'habiller chez moi.
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04/07/2013
Fashion Week
07:53 Publié dans art de vivre, mode, photographie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art de vivre, mode, paris, découverte, partage, humain, photographie
02/07/2013
Thomas Devaux, la photographie au pinceau
Au premier coup d'oeil, on dirait du dessin ou de la peinture. Ses visages de femmes ont des traits délicats. Ses corps se détachent sur des fonds de couleur épais, noirs ou rouges, comme des murs peints. Pourtant, il n'en est rien. A partir de simples clichés pris dans les backstages des défilés de mode de Paris ou de Milan, Thomas Devaux, 31 ans, recrée un tout autre monde. Il fait de ses photos de corps et de textures sa matière première. Après quelques heures de travail sur Photoshop, ses mannequins d'un jour ressortent transformés, parfois à peine reconnaissables. Ne prenons pas ce garçon pour ce qu'il n'est pas, un photographe de mode, mais pour un serial photographer à l'affût de nouvelles proies: une robe en dentelle, une chevelure brune, une main, un bébé... Autant d'éléments qui vont lui servir à recomposer un univers bourré de symboles.
C'est avec le collage que l'ex-étudiant en cinéma, devenu photographe de défilé par hasard, a commencé à sévir. Il s'est emparé d'images prises dans de vieux livres d'art réalisés par héliogravure dont il aimait l'esthétique noir et blanc charbonneux, pour les recomposer numériquement à sa façon. En 2009, il se met à retoucher ses clichés de mannequins. Il matérialise l'arrière-plan, redessine le modèle. "Non pas pour obtenir des corps parfaits ennuyeux, mais pour figurer des métaphores", explique-t-il. Dans une photo intitulée La Culotte, une belle brune aux lèvres rouge sang n'a qu'un oeil ouvert, l'autre est effacé pour, dit-il, "mieux exprimer qu'elle est à l'intérieur d'elle-même". Dans sa dernière série, également titrée Attrition en référence au terme médical "usure", il va encore plus loin. Les corps sont plus décomposés, l'étrange et le fantastique surgissent, rappelant les tableaux des maîtres symbolistes, Odilon Redon et Gustave Moreau. Thomas Devaux n'est pas peintre, mais son art de la retouche fait déjà de lui un magicien. (Source L'Express)
En intitulant l’une de ses séries “Attrition”, il semble insister sur l’idée d’usure. Une notion qui n’implique pas toujours la détérioration. Car si les marques du temps détruisent certains aspects, elles en révèlent également d’autres. Finalement, son oeuvre abime la beauté pour la sublimer hors des canons conservateurs et fachisants. Elle rassemble des approches traditionnelles et les ouvre à la modernité. Elle intègre la dimension cyclique de l’existence et rappelle que ce qui nait meurt et ce qui meurt renait sous une nouvelle forme.
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13/05/2013
petite robe noire
- Photo Gérard Uféras - Jean-Paul Gaultier, haute couture, Paris 1999 -
Très tôt les femmes apprennent qu'il faut une petite robe noire dans leur dressing, que c'est un incontournable indispensable, la non-faute de goût par excellence. J'ai la mienne, moi aussi. Elle n'est pas une robe noire ordinaire, elle n'est plus toute jeune et commence sérieusement à être usée et trouée de-ci de-là: au creux du dos, sur l'avant-bras et, en bas, au niveau des cuisses elle semble avoir été mangée par une armée d'infimes bestioles affamées, leur passage ayant laissé une sorte de dentelle, gruyère de vide au milieu du jersey sombre laissant ainsi la peau appraraître en légère transparence.
J'aime cette robe, je n'ai qu'une seule trouille c'est qu'elle lâche aux entournures et craque aux coutures. Douce comme la soie, sensuelle, fendue, décolleté juste ce qu'il faut pour laisser deviner la naissance des seins, un rechampi de dentelle noire dans le V de l'endroit et un petit noeud discret finissant l'arrondi, elle m'est plus que précieuse. J'étais triste ces temps derniers, je l'avais égarée, impossible de me souvenir où elle était rangée. J'ai déterré de mes placards d'autres substituts pour la remplacer mais impossible d'avoir cette même sensation de confort, de présence, de chaleur qu'avec elle.
Elle a fait bien des voyages, elle a bourlingué, du Bunker à Montréal où j'ai failli mettre le feu, des sables du Brésil, de la chaleur torride de l'Andalousie, de la clémente démence d'une nuit vénitienne aimante à de folles nuits parisiennes ou plus sereines sur la côte Alamafitaine. Elle porte tous les parfums qu'un corps secrète, toutes les odeurs de l'amour et de la tristesse, de la joie, du désespoir, des rêves les plus déments. Elle agit quand je l'enfile comme un philtre et j'ai parfois bien du mal à la quitter pour aller travailller.
Je n'écris pas sans elle, bien incapable d'écrire autrement que dans mon jus de nuit. Je ne petit-déjeune pas sans l'avoir enveloppée d'un châle ou d'un vieux pull mité et je dors bien mieux quand je l'ai sur moi. Je suis heureuse de l'avoir enfin retrouvée au fond d'une valise entre Vamp, John Fante et Rien à me mettre, le vêtement plaisir et supplice. Heureuse d'avoir passé ma nuit avec elle malgré son odeur de renfermé et comblée d'avoir pu démarrer cette journée en me lovant dans son coton raffiné.
Depuis dix longues années, notre histoire d'amour dure, depuis dix longues années elle caresse mon corps, me réchauffe, me protège. Ele sait quand j'ai mal, elle sait quand je désire, elle connait tout de mes mains qui cherchent à m'offrir du plaisir. Nous avons cuisiné ensemble des dizaines de fois ma purée du Dimanche, mon tiramisu, mes poulets façon Blue. Elle adore la musique, elle tremble la première sur les chansons de Michel Legrand, Bob Dylan, Barbara ou Christophe et sur les notes de Schubert, Bach, Chopin, ou Mendelsohn. Elle est devenue avec le temps experte en film d'auteurs et en thrillers. Elle aime l'odeur des livres, du sexe et des souvenirs. Jamais je n'aurais pensé qu'une robe puisse avoir une telle valeur, pour moi. S'il faut un jour que je meure, et il le faudra bien, même si je ne suis pas trop pressée, j'aimerais qu'elle soit mon suaire et faire avec elle mon dernier voyage. J'aimerais que celle qui aura escorté une grande partie de mes nuits m'accompagne et une dernière fois me tienne dans ses fibres encre de chine.
Petite robe noire de nuit...
08:24 Publié dans art de vivre, écriture, mode | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : robe noire, écriture, émotion, partage, humain
10/07/2012
été 2013
Aujourd'hui encore, je vais voir des choses et prendre des décisions. Même si c'est un exercice que je pratique maintenant deux fois par an depuis presque dix ans, il reste difficile. Anticiper, créer, construire un style et savoir un an avant ce que les femmes vont avoir envie de se mettre sur le dos l'année prochaine, ça n'est pas simple. Et puis quel sera le climat, quelle sera l'ambiance dans laquelle on évoluera, où en sera le monde? Tout influe tellement sur tout, tout est si interactif, tout va si vite. Cette année, on avait tous plus ou moins parier sur la couleur et finalement c'est le confort des matières qui l'a emporté, une grande partie dû au temps maussade et à l'économie peu rassurante qui a encouragé à se protéger plus qu'à se faire remarquer. Mais l'année prochaine? Qu'est-ce qu'il va se passer? Il y aurait bien entendu toujours les mariages et les cérémonies qui socialement invitent à s'habiller et faire un effort de toilettes, il y a toujours les aficionados à la recherche du vêtement improbable qu'elles n'ont pas encore vu et surtout pas encore dans leur garde-robe, il y a le quotidien qui use ce qu'on porte et qui incite à changer d'une année sur l'autre, il y a les valises perdues, les divorces, les dépressions de toute sorte, les besoins de changement, le mal-être, l'envie de plaire, de paraître dans le coup, l'amour de l'art aussi. N"empêche qu'il faut savoir voir ce qui va se passer et que pour ça il faut être inspiré, pas toujours aisé, sur commande!
07:51 Publié dans art de vivre, mode | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : mode, réflexion, art de vivre, métier, création, inventivité, partage, humain
07/07/2012
de la mode
- Urban Zen- Dona Karan -
" La mode doit être considérée comme un symptôme du goût de l'idéal surnageant dans le cerveau humain au-dessus de tout ce que la vie naturelle y accumule de grossier, de terrestre et d'immonde, comme une déformation sublime de la nature, ou plutôt comme un essai permanent et successif de réformation de la nature. Aussi a-t-on sensément fait observer (sans en découvrir la raison) que toutes les modes sont charmantes, c'est-à-dire relativement charmantes, chacune étant un effort nouveau, plus ou moin heureux, vers le beau, une approximation quelconque d'un idéal dont le désir titille sans cesse l'esprit humain non satisfait (...)
La femme est bien dans son droit, et même elle accomplit une espèce de devoir en s'appliquant à paraître magique et surnaturelle; il faut qu'elle étonne, qu'elle charme; idole, elle doit se dorer pour être adorée. Elle doit donc emprunter à tous les arts les moyens de s'élever au-dessus de la nature pour mieux subjuguer les coeurs et frapper les esprits. Il importe peu que la ruse et l'artifice soient connus de tous, si le succés en est certain et l'effet toujours irrésistible. C'est dans ces considérations que l'artiste philosophe trouvera facilement la légitimation de toutes les pratiques employées dans tous les temps par les femmes pour consolider et diviniser, pour ainsi dire, leur fragile beauté."
- Charles Baudelaire - Eloge du maquillage -
09:27 Publié dans art, art de vivre, mode | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art, art de vivre, réflexion, mode, poésie, baudelaire, dona karan, femme, patrtage, humain
11/04/2012
Au commencement était la mode.
11:47 Publié dans mode | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : mode, écriture, rencontre, beauté, art, partage, humain
03/02/2012
Hivernal
- Photographie Gilles Berquet -
Quel métier! Maintenant que les collections d'été arrivent en boutique, il se met à neiger...
10:43 Publié dans mode, photographie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : mode, photographie, érotisme, temps, saison, art, partage, humain
19/01/2012
Paris, la mode and me
" La mode selon laquelle nous pensons change comme la mode selon laquelle nous nous habillons et pour la plupart des gens, il est impossible, de penser autrement que suivant la mode de leur époque."
08:30 Publié dans mode | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : mode, créations, mode de vie, paris, immersion, rencontre, partage, humain
29/06/2011
Trois jours à Paris
10:22 Publié dans art de vivre, mode, Voyage | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : paris, expo, mode, voyage, photographie, amitié, échange, découverte, humain
24/06/2011
Jean-Paul à Montréal
«Au‐delà de la virtuosité technique résultant de l’exceptionnel savoir‐faire des différents métiers de la haute couture, d'une imagination débridée et de collaborations artistiques historiques, il offre une vision ouverte de la société, un monde de folie, de sensibilité, de drôlerie et d'impertinence où chacun peut s’affirmer comme il est, un monde sans discrimination, une "couture fusion" unique. Il y a chez Jean Paul Gaultier une vraie générosité et un message social très fort, sous couvert d'humour et de légèreté. C’est une esthétique humaniste qui me touche beaucoup.»
- Nathalie Bondil, conservatrice du musée des Beaux-Arts de Montréal -
05:52 Publié dans art, mode | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : art, mode, exposition, jean-paul gaultier, québec, échange, découverte, univers, humain
21/06/2011
Transparences
- Photo prise par moi-même dans une galerie d'art à Montréal -
" Une robe est une confidence. Les secrets de la femme se lisent dans la façon de s'habiller."
- Gilbert Brévart -
06:21 Publié dans art, mode | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : art, mode, pensée du moment, écriture, réflexion, échange, femme, humain
25/05/2011
Andrée Putman
La seule et unique fois que j'ai rencontré cette grande dame du design dont j'ai toujours beaucoup apprécié le travail, c'est lors d'un défilé de mode, un spectaculaire défilé de Yohji Yamamoto dont elle est, paraît-il, très friande. Elle m'a impressionnée par sa force tranquille, sa détermination, son aplomb et son allure. J'imaginais en la croisant quel aurait pu être ma réaction si j'avais eu l'occasion de serrer la main de mademoiselle Chanel, car tout comme elle, elle a créé un style: le sien, sans jamais s'en détourner. Je suis particulièrement sensible à toutes ces personnes qui font bouger les choses en gardant leur cap, fidèle à leur vision l'appliquant à elles-même et à l'intelligence et la rigueur que ça implique.
" La mode se démode, le style jamais."
- Coco Chanel -
11:42 Publié dans art de vivre, mode | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : mode, art de vivre, allure, style, création, mouvement, rencontre, échange, femme, humain
24/05/2011
Plissés
"J'ai toujours été davantage attiré par les gens dans la rue. J'ai sans cesse essayé de comprendre comment ils vivent et s'habillent."
- Issey Miyaké -
C'est sans doute le mélange d'un "cocotte" affectueux et d'une réponse plus pointue qu'un origami sur la visite de l'exposition de madame Grès que je me suis mise à penser à Issey Miyaké, ce créateur japonais fasciné par les plissés et maître en la matière. Les vêtements d'Issey sont étonnants, ils n'ont pas d'âge, se lavent en machine à 30°, ne se repassent pas, ne se froissent pas, s'adaptent à toutes les morphologies, dans mon jargon on dit qu'ils ont une grande vestibilité, ils sont atypiques, inclassables, artistiques, indémodables mais justement pas forcément du goût de tout le monde. J'en ai pas mal dans mon armoire et j'ai toujours un malin plaisir à en ressortir un de temps en temps, j'aime bien mélanger une pièce de cet acabit avec un jean, le côté précieux, théâtral et sculptural avec le vêtement le plus basique qui soit, j'apprécie assez cette sorte de contraste, tout comme le mélange des genres en matière de déco. Il y a un pont indéniable et un écho entre la mode et la décoration, l'art de se meubler et l'art de se vêtir ne sont que deux des nombreuses facettes de l'art de vivre. Ceux qui arrivent à franchir le rubicond de l'établi et du ce qu'il faut avoir chez soi ou sur soi, peuvent ainsi s'exprimer et développer leur style. Certains y arrivent, d'autres, pas. Parfois on est surpris, et c'est sans doute la toute la différence entre l'intérieur et l'extérieur, ce qu'on montre à tout le monde et ceux à qui on ouvre sa porte. J'ai souvent découvert des antinomies remarquables entre la manière dont une personne s'habille, très "branché", très "in", très "fashion" tel que c'est codifié et son intérieur, à l'inverse bigrement classique ou complètement désuet. Ce contraste n'existe plus quand la personne se libère des diktats de la mode et se permet de s'habiller comme elle le sent, comme elle a envie d'être vue ou perçue ou plutôt comme elle se voit et se perçoit, comme elle se sent bien, en congruence avec ce quelle porte. La relation avec sa maison est de même nature, l'intérieur respire comme l'extérieur, pas de surprise. Je me demande bien comment vit Issey d'ailleurs et à quoi ressemble son espace personnel entre les plis...
17:59 Publié dans mode | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : mode, art de vivre, issey miyaké, réflexion, prêt à porter, décoration, humain
19/05/2011
Madame Grès au musée Bourdelle
Madame Grès, un nom qui sonne comme de la pierre! " Je voulais être sculpteur" disait-elle. "Pour moi, c'est la même chose de travailler le tissu ou la pierre". Ainsi, c'est au musée Bourdelle que les robes sculptées de cette dame haute couture trouvent, plus que nulle part ailleurs, une place légitime. Impressionnant de beauté!
- Photo Laure K -
- Photo Laure K -
J'étais hier sur Paris pour affaires et c'est la tête bien pleine et bien alourdie que j'ai retrouvé ma comparse Laure K., nous avions sur l'impulsion de notre complice Laurence G. décidé de voir ensemble, et pour elles une deuxième fois, l'époustouflante exposition du travail de madame Grès au musée Bourdelle. Quelle merveilleuse idée ont eu là mes deux L veillant toujours sur moi! Le musée d'abord: l'ancien atelier d'Antoine Bourdelle, un endroit plein de poésie et de charme, un lieu chargé et inspirant, magique! Les sculptures de Bourdelle, ensuite, saisissantes de beauté et de force, et pour certaines vraiment impressionnantes. L'association de la pureté et de la grâce des robes de madame Grès avec la puissance des oeuvres d'Antoine Bourdelle est on ne peut plus réussie et percutante, je suis sortie de cette visite enrichie et touchée.
- Photo laurence G. -
Madame grès, une grande dame de la couture d'une étonnante modernité travaille la faille, le taffetas, le jersey, en robes asymétriques, drapées à l'antique comme moulées sur le corps ou en volume selon le matériau utilisé; mais surtout elle est insensible aux engouements passagers, aux tendances qui marquent les collections d'une saison, elle préfère "sculpter" des pièces uniques reconnaissables par leur pureté, une apparente simplicité qui dissimule toujours l'extrême complexité de son savoir-faire. L'élégance à l'état pur, autant dans la forme que dans le fond.
- Madame Grès par Cecil Beaton -
Les sculptures D'antoine Bourdelle m'ont beaucoup impressionnée, j'en connaissais quelques unes, de mémoire mais n'en avais jamais vu autant d'un seul coup. Etonnement grandiose elles recèlent une finesse et une grâce stupéfiante. Sans parler des évocations symboliques et mythologiques qu'elles suggèrent. Autant des plâtres d'atelier que des bronzes,il se dégage de son travail comme une matière humaine, on est emporté. Une même nature d'émotion que devant les oeuvres de Rodin ou de Camille Claudel.
- Photo Laure K. -
- Photos Laurence G. -
L'association de ces deux mondes est une réussite, il se produit une espèce d'alchimie, un effet miroir de l'un vers l'autre. On perçoit dans les robes de Madame Grès toute la puissance et la rigueur qu'implique son travail et chez Bourdelle toute la douceur au milieu de l'étonnante présence de ses sculptures. Une touriste croisée au hasard de nos découvertes, ne pensant pas trouver à priori en venant voir Bourdelle, des robes et des drapés en fut toute retournée et saisie. Elle nous a dit d'ailleurs dans une émotion non feinte vouloir revenir tant elle avait trouvé cet accouplement subjuguant! Il l'est.
- Photo Laurence G. -
- Sculpture Antoine Bourdelle -
Ou cette autre installation, fascinante elle aussi!
- Photo Laure K. -
- Photo Laurence G.-
" La femme est l'être qui projette la plus grande ombre ou la plus grande lumière dans nos rêves."
- Charles Baudelaire -
- Photo Laure K. -
- Photo Laurence G. -
Encore un grand merci à mes deux amies pour ce magnifique voyage qui a nourri bien plus que mon imaginaire et ma sensibilité et qui ne pouvait mieux tomber! N'est-ce pas Black Angel?
- Photo Laurence G.-
09:43 Publié dans art, mode | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : art, mode, art de vivre, laure kalangel, laurence guez, photographie, rencontre, découverte, échange, madame grès, antoine bourdelle, paris, humain