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16/09/2009

humain

bauer011-small-w1gki.jpgAllez écouter Monsieur Bauer chez Christian Mistral, je vous y encourage, moi qui ne fais pas de politique du moins pas officiellement mais comme tout à chacun dans mon quotidien dans ma manière de vivre de penser et dans les gestes et paroles que je déploie autour de moi, là ce témoignage m'a interpellée dense concis et efficace, je suis d'accord avec cette responsabilisation de chacun d'entre nous dans et pour l'aventure humaine et son évolution, ne doute pas un instant que le pouvoir corrompt j'en ai fait l'expérience de prés et ne doute pas non plus à l'instar de Charlie qu'on peut tous tout à chacun faire quelque chose que la suffrage universel nous donne le droit le devoir devrais-je dire de se manifester et d'exprimer ses idées, qu'en chacun de nous il y a la rage de se battre de défendre son intime conviction pour faire avancer les choses les rendre plus justes et plus acceptables, plus humaines aussi. Chaque jour notre façon d'être au monde peut le faire changer un peu, j'en ai l'espoir en tout cas la volonté.

 

 

 

livre

 

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«Un vrai livre, ce n'est pas quelqu'un qui nous parle, c'est quelqu'un qui nous entend.» 

- Christian Bobin -

 

 

 

10/09/2009

Ortograf'

 

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Bleu taguée Lyse nous emméne dans ses années d'apprentissage scolaire avec son bleu d'encre qui lui a donné bien du fil à retordre, mon frère est dyslexique dysorthographique un véritable handicap pour lui qu'il n'a jamais surmonté, du coup il parle beaucoup plus qu'il n'écrit et contourne au maximum cet obstacle majeur de sa vie intellectuelle, mon fils aîné aussi a connu ce genre de difficultés et en a eu honte, il évite lui aussi l'écriture et s'adonne plus volontiers au langage sms que j'avoue avoir pour ma part peu de plaisir à pratiquer. Ca doit être bien douloureux, si de surcroit on partage l'amour des mots du beau phrasé du vocabulaire dense riche et si étonnant parfois de notre vivante langue française. Elle demande il faut dire une attention soutenue et une bonne mémoire mais ça en vaut la peine. Je m'interroge du coup sur cette idée que je trouve saugrenue et désolante de François de Closets developpée dans un article du Point suite à la sortie de son livre Zéro faute sur l'assouplissement de l'orthographe, beaucoup de réactions en tout genre déjà. D'aprés lui il y aurait une sorte de terrorisme à l'encontre de celui qui ne maîtrise pas son vocabulaire alors pourquoi ne pas s'adapter et descendre la difficulté d'un cran voir de plusieurs. Oups! Pas faux de dire qu'un courrier bien tourné ou qu'un texte bien écrit et bien présenté à plus de chance de séduire et ce n'est que justice car alors que deviendrait notre belle et exigeante langue française si on faisait fi des particularismes et excentricités si on bousculait l'ordre sujet verbe complément et si d'aventure on s'égarait à supprimer tout bonnement l'accent circonflexe, je suis circonspecte, quand même "meme" sans son accent perdrait de sa superbe, non?

 

 

20/08/2009

vertu de l'amour

 

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" L'amour a la vertu de dénuder non point les deux amants l'un face à l'autre mais chacun d'eux face à soi-même."
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- Cesare Pavese - Le métier de vivre -

 

19/08/2009

Mise en mots

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’écriture est un art de vivre, une nécessité peut-être aussi, j’ai le ventre qui crie et la main qui écrit, les mots me viennent et s’égrainent avec ferveur pour conjurer ou extraire, je les laisse faire. J’aime le langage épistolaire, vivant et décousu, très en direct si je puis dire, jeune beaucoup plus jeune je m’écrivais, drôle de s’écrire pour se construire, je me faisais du chère, très chère ou dans les moments plus fréquents et moins fastes du pauvre diable ou stupide femelle, cela m’est resté.

Depuis que j’ai ouvert cet espace, je ressens un changement en moi comme une sorte de porte qui s’entrouvre tous les jours un peu un peu plus et qui m’ouvre à une part de moi-même insoupçonnée. Est-ce parce que je livre et ouvre mon cœur, parce que je mets en mots et en images mes émotions et sentiments, est-ce le regard de l’autre cet autre que je ne connais pas, est-ce parce que je me permets d’exister, beaucoup de questions c’est vrai besoin de comprendre et d’apprendre. Tout ça prend une importance vitale au même titre que l’heure de méditation quotidienne du rêve éveillé ou d’un sommeil réparateur parfois si difficile à trouver, écrire me devient indispensable comme peut l’être la respiration c’en est une d’ailleurs parfois gênée par des états émotionnels trop intenses et submergeants.

Mais je ne suis pas écrivain et je suis fascinée par ces gens de l’art qui maîtrisent les mots et les font danser en vers ou en prose, très sensible à la musique je le suis plus encore par la littérature et la poésie, c’est pour moi une nourriture, pour l’esprit et pour le cœur, je crois bien que tout cela rend meilleur.En tout cas pas pire, écrire matérialise la pensée et l’imaginaire c’est fascinant et parfois souffrant aussi, ludique et révélateur jouissif et émouvant tout un panel d’émotions et de flux qui me traversent, et laisser faire laisser venir les mots ouvrir la digue ne pas retenir et néanmoins  tenir la barre ; parfois les mots transpirent et s’écoulent comme si je n’avais plus ce frein de vouloir bien faire et alors c’est magique, quoiqu’il en soit l’acte d’écrire est un don, un don de soi. Il en est qui change la souffrance du monde en or, et qui arrivent par leurs mots à plus qu'atteindre l'être et l'âme, je ne peux vivre sans eux, certains plus que d'autres encore envoûtent, ravissent, caressent mes cellules cérébrales aux aguets et affamées et celles de mon coeur qui a toujours soif de poésie et de finesse, je ne peux pas vivre sans lui. Je ne sais d'où me vient ce tel amour des mots, dois-je le savoir ou juste m'y abandonner...

 

 

 

 

18/08/2009

passionnément

 

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" Bienheureux les fêlés, car ils laissent passer la lumière."

- Michel Audiard -

 

 

 

14/08/2009

maintenir la beauté de ce qui commence

" On a trop vite tendance à confondre le merveilleux et l’émerveillement. Or il ne s’agit pas de se fondre dans l’euphorie, dans le monde merveilleux, sans limites, d’un Disney où imaginaire et réel, adultes et enfants se confondent, où les animaux parlent et dansent comme les hommes. S’émerveiller, bien au contraire, c’est aller sciemment dans la réalité, fût-elle dure. Ce n’est pas parce que le monde entier n’est pas paradisiaque que c’est un enfer. Inversement, ce n’est pas parce que tout va bien que l’on est à Disney avec Donald ! Cessons de tricher avec la vie et de nous raconter des histoires, regardons l’existence telle qu’elle est, sortons de l’enfance, de la naïveté. Ce qui est merveilleux, c’est que nous vivons dans une réalité qui change à chaque instant et pour laquelle on ne peut rien prévoir, rien savoir si on ne descend pas dans les profondeurs. Le monde se fabrique sans arrêt, redevenons attentifs à ce qui se passe de nouveau à chaque moment. Vivons dans un monde réel avec des personnages réels. Je m’émerveille, cela signifie : je me bouscule, je bouge, je ne cherche pas à avoir le dernier mot ; cela veut dire que je découvre sans cesse du neuf, que j’arrête de voir le monde et les choses de façon banale, parce que j’ai enfin  conscience qu’absolument tout ce que je vis est étonnant. L’émerveillement ce n’est pas la fusion entre l’idéal, le rêve et la réalité, mais entre l’homme intérieur et la réalité. Alors on s’émerveille d’exister, que le monde existe et qu’il y ait une relation possible entre le monde et moi. L’émerveillement élargit la réalité et produit de l’existence nue : j’existe, tu existes, nous existons. Je ne suis plus dans un conte de fées mais dans une histoire vraie entre nous. Tout n’y est pas bien, mais il y a plus profond que le bien et le mal : il y a le vivant.

La vie n’est pas une quantité de vie mais une qualité. S’émerveiller, c’est revenir sur terre habiter le monde tel qu’il est. C’est revenir au premier matin du monde et se mettre en état de création. « Ameuter la vie », comme le disait Antonin Artaud. Nous pouvons quelque chose face à la violence du monde. Cela commence par une attitude intérieure, une façon de penser. S’émerveiller, c’est se réveiller, c’est envoyer au feu toutes nos catégories, tous nos à priori, c’est faire la révolution. Les choses ne font que commencer. Ce qui nous fait mourir, ce n’est pas la mort, c’est de ne pas vivre. 

- Bertrand Vergely -

 

 

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Sept heures du matin et je repense à ce texte lu la veille mon regard sur le lever du soleil n'est plus le même je me sens plus attentive et plus pleine aussi une émotion d'une qualité rare par sa pureté, comment dire comme si cela paraissait tomber sous le sens: 

"Ne trouvez vous pas que c’est un miracle de se réveiller tous les matins ?"

Etre vivant est à apprécier au delà du simple fait il me semble, on ne mesure cela que rarement trop dans ce temps qui nous déroule parce qu'on n'en prend pas le temps peut-être ou simplement conscience, s'émerveiller c'est être vivant.

 

 

 

28/07/2009

donner du sens


 

« Toute connaissance commence par les sentiments. »

- Léonard de Vinci -

 


03/07/2009

Joëlle

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Elle est arrivée souriante et posée comme à son habitude, toujours vu comme ça depuis des années que l'on se connaît, jamais un mot plus haut que l'autre calme et attentive. Là pourtant j'ai senti une petite différence infime dans le regard derrière ses lunettes design la question habituelle bonjour comment ça va et la fêlure, le vernis qui craque et je découvre ma Joëlle en larmes effondrée prête à hurler de douleur, je la prends dans mes bras ne dis rien laisse mugir renifler et couler les larmes. Puis elle me dit dans un hoquet et du bout des lèvres, j'ai un cancer, je viens de l'apprendre, la merde! Infirmière dans le milieu psychiatrique toute sa vie à s'occuper des autres et non des plus faciles elle venait de prendre sa retraite après tant d'années de bons et loyaux services, une mammographie tous les ans due à des antécédents familiaux, sa soeur sa maman aussi ils lui découvrent un ganglion, bénin mais bon vaut mieux s'en débarrasser, on l'opère une première fois on envoie aux analyses attente retour pas joli on réopère pour en prendre davantage rebelote re retour et une nouvelle opération là on enlève plus que les cellules souches c'est mauvais. Pas bavard le chirurgien, c'est dur je sais j'ai eu le même, je lui dit il fait bien son travail c'est l'essentiel même si au fond c'est vrai je ne le pense pas tout à fait, j'ai remarqué pour y avoir eu droit à quel point ils ne paraissent pas en relation avec l'humain derrière le malade, dommage. Chimiothérapie le mot qui fait peur et puis la cicatrice et peut-être davantage forcément l'esprit gambade et la souffrance elle, s'insinue la peur aussi. Je connais Joëlle depuis plus de vingt ans, je ne l'ai jamais vu se plaindre, une seule fois il y a longtemps elle m'a parlé de son regret de ne pas avoir eu d'enfant, non pas qu'elle n'avait pas un père potentiel avec qui elle vit toujours mais je n'ai jamais vraiment su la raison pudique réservée tranquille, je m'efforçais de trouver les mots apaisants et justes, toujours pas facile, saleté de crabe. Saloperie!

 

 

 

 

20/06/2009

musique

 

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Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler.

- Jim Morrison -

 

 

 

18/06/2009

Anyway

 

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La main, l'outil de base par excellence, on ne mesure pas à quel point sauf quand on la perd. La main caresse touche prend écrit palpe cuisine frappe crée joue claque, s'agite se joint se ferme en poing se tend se passe se prête, pétrit scie rabote danse peint dessine croque parle, la main, notre extrémité la plus active et la plus expressive aussi. Alors perdre la main est une souffrance incomensurable, insoupçonnée. On vit tellement avec sans s'en rendre compte. Anyway. Et les doigts qui comptent grattent explorent pénétrent mettent l'accent furieusement parfois se dressent, se font passer l'anneau, glissent sur un clavier pincent une corde, s'enfoncent montrent prennent le sens du vent. Une main, cinq doigts, une droite et une gauche, précieux instruments de vie et de langage, prolongement harmonieux du corps habité.

 

25/05/2009

Roger Planchon

 

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Quand il évoquait sa mort, Roger Planchon disait : "Le jour où je crèverai." Il préférait ce mot qu'on employait - le même pour les bêtes et les gens - dans cette Ardèche pauvre, dure et paysanne où il avait passé son enfance. Le metteur en scène, acteur, cinéaste et grand animateur, au sens où Jean Vilar l'entendait, a donc "crevé" mardi 12 mai, à Paris. Il était chez lui et lisait une pièce de théâtre. Il s'est senti fatigué. Il s'est alité. Son coeur l'a lâché. C'était fini. Son fils Stéphane a annoncé la nouvelle en disant : "Il est parti en travaillant."

Un grand Monsieur vient de nous quitter. Alex en parle très bien, .

22/05/2009

vivre

 

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" Vivre signifie, être conscient, joyeusement jusqu'à l'ébriété."

- Henry Miller -

 

20/05/2009

libres


 

 

" La liberté ne se possède pas. Ce n'est pas un objet, mais un attribut de notre personnalité. Nous sommes libres de résister à la pression extérieure, libres de faire ce que nous voulons, libres d'être nous-mêmes. Parfois plus, parfois moins. La liberté, c'est accroître, ou faire décroître peu à peu la liberté de départ ."

- Erich Fromm - L'art d'écouter -

 

 

 

 

16/05/2009

petit déjeuner

 

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                                - photo Edwyrd Edwards -

 

 

 

Me suis réveillée différente, un tantinet, un léger déplacement, une partie de ma peur surmontée sans doute, une sorte de calme, comme si quelque chose s'était inscrit en moi, une sérénité, je me rends compte que je ne trouve pas le mot approprié. J'ai comme l'impression de m'être détachée et reconnue à la fois. Le monde est si vaste, et chacun de nous si complexe, et pourtant parfois tout peut être si simple, une évidence. Etre à ce que l'on est. Sans détour. S'accepter et apprendre. En contact avec cet inaliénable en soi. Là.

Je profite de cet état qui me parait pouvoir n'être que fugace. Pas encore imprimé dans ma personnalité si tactile et éperdue de sens, néanmoins le changement s'opère, cette sorte de sagesse sans inquiétude pourrait s'installer et me profiter. La lumière dehors n'a pas la même teinte ce matin.

 

 

12/05/2009

j'aspire ...

 

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07/05/2009

l'amitié

 

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                                       " Qu'est ce qu'un ou une ami(e) ?

 

 

 

 " Parmi les choses dont la sagesse se munit en vue de la félicité de la vie toute entiére, de beaucoup la plus importante est la possession de l'amitié. "  Epicure

  

04/05/2009

blue

 

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Je me sens parfois comme dans une sorte de pénombre lumineuse. Echappée entre rêve et réalité, comme en transit. Alors la vie me parait tellement plus douce et présente, comme si l'air s'infiltrait par les pores ouverts de ma peau détendue. L'esprit en vadrouille, le coeur bien en place et le corps léger. En paix. Sereine et reine de mon imaginaire en perpétuel mouvement. Cette Blue qui me constitue et m'enveloppe de ses bienfaits. Ma réalité "fictionelle" , mes rêves plus audacieux que mes tourments, plus tenaces et impétueux que mes colères, plus ouverts aussi. La vie est une roman que l'on s'écrit à l'encre d'âme, tous les jours un peu, et un peu plus. Symbiose et fluidité du conscient et de l'inconscient , être entièrement, sans peur et sans reproche, vaillante et créative, se permettre. Vivante.

 

     

                       

30/04/2009

en mouvement

"C'est en empruntant les chemins de la mémoire

que l'avenir commence à s'écrire."

 

 

28/04/2009

être

 

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                    " Je ne veux pas chercher à être, je veux être "

C'est Soulef qui nous offre cette pensée de son fils.