22/06/2009
la vie se tisse
" Ce ne sont pas les grands malheurs qui font le malheur, ni les grands bonheurs qui font le bonheur, mais c'est le tissu fin et imperceptible de mille circonstances banales, de mille détails ténus qui composent toute une vie de calme radieux ou d'agitation infernale. "
- Gustave Flaubert - Lettres à Louise Collet -
15:49 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : état d'âme, littérature, art de vire, art africain
11/06/2009
Sauvages
"Je ne connais pas d'écrivains qui ne vivent pas dans le conflit, dans le combat, dans le désir. Oui, le désir. Je pense que le mot désir résume presque tout. Au fond, ce que je recherche dans la littérature, c'est l'énergie vitale."
- Louis Hamelin -
La première fois que j'ai entendu parler de Louis Hamelin, c'est conjointement Christian Mistral et Sandra Gordon qui me l'on chaleureusement recommandé, lors d'une discussion chez Yvan le Terrible, il me semble. "La rage", pas disponible à la librairie québécoise à Paris, j'ai lu alors "Sauvages", là c'est chez Venise que Stéphane Ranger en a parlé, dans ces livres préférés il mettait en tête Mistral et Hamelin, confiance établie. Une belle rencontre.
"Poètes qui se meurent de désir, débroussailleurs qui ont vu l'ours, informaticien pris entre deux feux : qu'ils soient indiens ou écrivains, les personnages qui traversent ces dix histoires sont aux prises avec la complexité d'un monde qui n'est que le pâle reflet des beautés réfugiées dans la mémoire. Ils ont des désirs simples ou compliqués, de l'amour à revendre, l'art de se mettre les pieds dans les plats. Naïfs ou rusés, passionnément inadaptés, ils oscillent entre la secrète nostalgie d'une vie libre et les besoins de la tendresse. Dans leur imagination s'empilent les cadavres de loups et les filles de Toronto. La solitude est leur lot commun, ils mordent dans le gras de l'avenir, se promènent de couples embryonnaires en mirages familiaux. Sans cesse, leur tristesse s'alimente à leur joie. Ils sont, en d'autres mots, des vivants bien ordinaires et terribles."
Louis Hamelin écrit cash, avec les tripes un langage poétique et charnel qui donne le vertige des histoires tristes et drôles à la fois, pathétiques, humaines. C'est abouti et vivant, une cadence et un vocabulaire riche qui vous traverse et qui touche profond. Et puis une manière bien personelle de décrire les lieux et les ambiances, on en ressent l'odeur, la couleur, le son. Une écriture comme une musique, on est pris dans un rythme qui sonne comme une dentelle d'histoires sombres et déchirantes d'individus en quête de liberté, beaux et stoïques avec une sorte de violence contenue, en quête de tendresse tout en ayant peur de l'amour, sauvages.
09:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : littérature, québec, christian mistral, art
19/05/2009
Jack Kerouac
-Jack Kerouac, lettre à John Clellon Holmes, 27 mai 1956-
17:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : littérature, correspondance, état d'âme
16/05/2009
littérature
" Je crois en l'art bien plus qu'en l'or
Même si l'or dure, l'art est plus fort."
- Christian Mistral - Vacuum -
09:09 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : christian mistral, littérature, art
28/04/2009
Entre les murs
" Entre les murs " Film de Laurent Cantet d'aprés le livre et avec François Bégaudeau.Beaucoup d'émotions au visionnement de ce film , d'abord cet amour de la langue défendu par ce prof de français confronté à une classe dîte difficile, et puis la spontanéité des élèves et de leurs échanges. Les questions plus profondes quant aux difficultés de communication et aussi une réflexion sur l'importance de l'apprentissage,de ses subtilités et des différents obstacles. Je me suis régalée.Et j'ai trouvé F. Bégaudeau très convaincant. Et puis ce côté trés vivant, toujours en alerte, ces dialogues "ping-pong" et toute cette vie qu'on partage ainsi entre les murs.
Me reste à lire le livre...
Vous encourage à aller lire aussi la critique de Venise sur le film, dans Voir, là.
08:37 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : cinéma, art de vivre, littérature
19/04/2009
sensible
« Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu’endormis.»
- Edgar Allan Poe -
06:57 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, littérature, état d'âme, rêve
02/04/2009
LÉON, COCO ET MULLIGAN
« Entre la rue Sherbrooke et l’avenue des Pins, entre le boulevard Saint-Laurent et la rue Saint-Denis s’étend un quartier, un quartier de fruit trop mûr, à l’écorce appétissante, au jus rance, à la chair puante, un bout de ville insomniaque dont les frontières, comme celles qui circonscrivent le territoire des chiens sauvages, sont délimitées par de subtiles odeurs que l’étranger ne renifle jamais sans inquiétude. C’est le carré Saint-Louis et son appendice, la rue Prince-Arthur. Si le centre-ville est l’organe génital de Montréal, par où la ville copule tristement et sans illusions avec le reste des civilisations, le carré Saint-Louis se situe quelque part entre le sein et le nombril, comme un mamelon supplémentaire, et bien que la fontaine qui gicle tout l’été en son centre évoque une bitte de béton qui n’en finit plus de dégorger son amour. Ce n’est pas un carré comme les autres, parce que son aire s’étend bien au-delà de ses angles, un problème à faire bander les poètes géomètres.»
Léon est un écrivain qui n’a jamais publié. Coco est un vieux schizo qui récite de la poésie, surtout des vers de Mulligan, ce poète mythique. Ils vivent ensemble depuis des années, itinérants. Léon protège son vieux pote en attendant de se trouver un endroit où il sera enfin capable d’écrire. Ils s’installent pour un été au carré Saint-Louis et font la connaissance de la faune qui y gravite. Jusqu’à la tragédie...
Léon, Coco et Mulligan s’inscrit dans la lignée des grands romans de
Mistral, avec cette écriture lyrique dont l’auteur a fait sa marque. On y
retrouve, rendu avec une acuité fabuleuse, le Montréal jubilatoire des années
80, bariolé, traversé d’originaux et de détraqués, de rêveurs et de banlieusards
en quête d’émotions faciles. On y retrouve surtout ce plaisir d’écrire, cette
fête du style comme seul peut en donner un écrivain d’exception.
Ce roman de Christian Mistral m'a interpellé de différentes manières, en première lecture, toujours ce plaisir renouvelé de cette écriture qui lui est propre, cette poésie si personnelle et cette richesse du vocabulaire qui m'émeut tant, un tel amour des mots . Je sais que je me répète , j'ai déjà donné mon sentiment de cette façon en vous parlant de Sylvia au bout du rouleau ivre, d'abord puis de Vamp, mais je réitère. Je n'ai jamais rien lu de semblable, et la musique Mistralienne s'infiltre en moi et j'en frissonne encore.
Et puis, cette rencontre avec Emile Nelligan, et alors tout ce livre a pris un nouvel éclairage, plus dense encore. J'ai eu envie d'en savoir plus sur le Carré St Louis et puis sur cette statue d'Emile réalisée par Roseline Granet . Une façon pour moi de mieux approcher tout cet univers qui m'attire et me parle, et de découvrir d'autres manières d'appréhender l'existence qui me semble si proche de moi et en même temps si nouvelle.
Quelque chose de différent néanmoins dans l'écriture, du moins à ma lecture par rapport à Vamp qui était débordant, ici, c'est ciselé, pointu et économe , tout en étant riche et coloré, truculent et vivant comme pour mieux nous atteindre. Cela rejoint en partie pour moi ce poéme de Mistral sur cette brièveté qui donne de la puissance aux mots, et qui dans ce livre n'enlève rien au lyrisme d'ailleurs mais lui donne un ton proche de la musique de chambre, on rentre ainsi complètement dans l'univers des deux protagonistes et dans leur rêves. Et je ne vous parle pas du rebondissement final!
" Il en sentait la grandeur et la majesté, le sens et le non-sens, l'ordre naturel et la pulsion chaotique. Un hélicoptère passa, et ce n'était plus le léger bruissement d'une abeille mais un assourdissant tonnerre qui eût pu provenir de la pièce d'à côté. Léon longeait les fenêtres, embrassant Montréal du regard. Son plasma crépitait comme une traînée de flammes tandis que la burlesque puissance de la civilisation inconsciente qui avait produit ça lui entrait dans les os à massives doses. Il s'exaltait,respirait mieux. Une féerie sarabandait devant ses yeux farcis de brume. "
- Christian Mistral - ( Léon, Coco et Mulligan)
Et une sorte d'auto-dérision, une légèreté du désespoir, une lucidité aussi.
" Aussi que peut-on attendre d'un huitième étage, quand toute sa vie d'homme on s'est nourri d'images qui donnent le vertige?"
" C'que tu comprends pas, c'est que le vrai monde, ça lit pas. Pourquoi, joualvert, que t'écris des livres si y a pas de vrai monde pour les lire?"
- Christian Mistral - ( Léon, Coco et Mulligan)
Alors oui, j'ai été une fois de plus traversée par Mistral.
Prégnant.
12:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : christian mistral, littérature, québec
14/03/2009
érotisme
" L'excitation est le fondement de l'érotisme, son énigme la plus profonde, son mot-clé."
- Milan Kundera -
En relais à la semaine érotique proposé par Coumarine , je vous propose un voyage dans ce site La venus littéraire et de lire ce manifeste érolithique ( Merci Mistral ) .Je ne peux oublier de vous encourager à consulter les cahiers d'Anne Archet , et le trés esthétique espace du mateurdart.
L'érotisme est un raffinement , une sublimation de l'amour charnel qui implique les sens mais aussi l'esprit et il se cultive . C'est un aboutissement , une élaboration qui demandent beaucoup de créativité , de connaissance , de curiosité et de liberté aussi . C'est un art à part entière à mon sens qui donne à la relation sexuelle une dimension spirituelle . Je me suis intéressée jeune à la littérature et à la poésie érotique , elles ont éveillées mes sens et m'ont permis sans doute de m'ouvrir à ma libido bien endommagée .
J'aime l'érotisme dans l'art aussi , dans la peinture et la photo qui a ce don de transcender les chairs et donner une dimension humaine au-delà des mots parfois qui me touche beaucoup , la musique et la tonalité d'une voix aussi peuvent-être érotiques et certaines odeurs . Le pouvoir érotique le plus puissant restant en premier lieu les mots qui sans conteste arrivent à me faire chavirer jusqu'à la jouissance la plus intime. Ce fameux pouvoir des mots sur le mouvoir des peaux de Prévert est plus que jamais dans le domaine riche et sans limite de l'amour, inspiré.
Aimons, foutons, ce sont plaisirs
Qu'il ne faut pas que l'on sépare;
La jouissance et les désirs
Sont ce que l'âme a de plus rare.
D'un vit, d'un con et de deux cœurs,
Naît un accord plein de douceurs,
Que les dévots blâment sans cause.
Amarillis, pensez-y bien :
Aimer sans foutre est peu de chose
Foutre sans aimer ce n'est rien.
La Fontaine
" Je suis couchée de tout mon long sur son lit frais , il fait grand jour , je suis nue accroupie sur son visage façon royale de le récompenser .
Il peut ainsi de sa langue nicher ses rêves de poète et donner vie à son adoration . En hommage à ma féminité éblouie de sa force vive . "
LB
16:56 Publié dans érotisme | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : érotisme, poésie, littérature, art de vivre
08/03/2009
en nous
- Henry Miller -
08:10 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : littérature, pensée du moment, art de vivre
03/03/2009
revue de Presse
Une fois n'est pas coutume , un petit tour d'horizon , en vrac !
Clint Eastwood pour démarrer , avec son film " Gran Torino " ; pas la peine d'y aller par quatre chemins , j'aime cet acteur et j'aime en général ses films . Et bien je n'ai pas été déçue . Pas besoin de vous en dire plus , vous pouvez toujours aller lire dans les pages de la voix du Nord , l'essentiel en ce qui concerne l'histoire et les références cinématographiques .
Moi , j'ai juste envie de dire qu'une fois de plus , Clint m'a émue , dans ce rôle de dur à cuire au coeur tendre , c'est tout .
Dans un genre très différent , tout en restant dans l'américain , ce qui n'est pas d'ordinaire ce que j'affectionne le plus en matière de cinéma , un autre homme m'a scotchée dans une interview à la française , genre les questions du coeur , c'est Mickey Rourke !
Bon , une surprise pour moi , car il n'est pas vraiment tout à fait le genre d'acteur vers qui je me porterai d'emblée , mais là , il m'a étonnée par son humour , sa lucidité et son ouverture . Pas de concession envers lui-même et une grande aptitude , entrecoupé de Fuck ! fréquent , à parler vrai.
Poignant et sincère , moi qui ne suis pas très friande de catch , je me suis même demandé si je n'irai pas voir "The Wrestler " ! C'est vous dire ... Hum , c'est pas encore acquis !
Et puisque l'on est dans les hommes qui défendent leurs idées jusqu'au bout " extreme " et relayant le communiqué de Gaétan , voilà une nouvelle maniére de lutter pacifiquement . Une initiative d'Eric Mc Comber .
Artistes contre la guerre : Tour d’Europe de l'Est à vélo
Le 21 avril, un collectif international d’artistes cyclonomades partira de Sauve, dans le Gard, pour une odyssée de 8000 km.
Invitation
Le groupe est mixte et invite les participants de tous les âges et niveaux d’entraînement à se joindre à cette expédition ludique conçue sous le signe de la lenteur et de la simplicité.
Soutien
Les Mollomollets sont également à la recherche de financement, d’échanges, de sponsors et d’alliances stratégiques.
Mission
Une lourde pression militaire s'exerce actuellement le long des pays du vieux front de l’Est, encore une fois l’objet d'une sinistre course aux armements et à la rhétorique. Les Mollomollets tiennent à jeter leur dérisoire grain de sable dans l'engrenage. Ils n’espèrent rien de leur démarche sinon qu’elle engendre quelques œuvres, sourires, regards et dialogues, tout en proposant une autre manière d’arpenter le monde et d’aller à sa rencontre.
http://lesmollomollets.blogspot.com
Tout cela est un peu décousu , je le reconnais mais je laisse venir comme ça vient !
Et parce que tout le monde en parle je vous suggère aussi un coup d'oeil à la nouvelle bannière enchanteresse de Venise dans son Passe-Mot , dessinée par Marc , son chum et qui a fait couler beaucoup de jus de clavier !
Un endroit que j'affectionne particulièrement , pour les habitués ici , rien de surprenant !
Et oui ! Bon je ne vous parle pas de mes lectures du moment qui m'enthousiasment et qui feront l'objet d'une prochaine note ! Néanmoins je dois vous avouer qu'à propos de note celle-ci m'a bien plue , la lune et les bédouins .
Et pour finir , parce que j'aime beaucoup cette chanteuse et cette chanson en particulier , voilà c'est avec elle que je bouclerais cette note polysémique pour ceux et celles qui savent lire entre .
02:18 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : cinema, voyage, littérature, blog
19/01/2009
L'avenir dure longtemps
En octobre 1990 disparaissait le philosophe Louis Althusser, dix ans après avoir étranglé sa femme Hélène au cours d'une crise de démence. Dans l'intervalle, il avait rédigé L'avenir dure longtemps, afin de "soulever la pierre tombale" d'un non-lieu qui l'avait "enfoui à vie " dans le silence. En effet reconnu irresponsable au moment du meurtre, il n'avait pas eu à répondre de ses actes devant un tribunal: " ce livre est cette réponse à laquelle autrement j'aurais été astreint " , écrit-il .
Dans cet ouvrage , Althusser abat les cartes de son destin où histoire familiale et personnelle, amitiés et amours, tissent avec le parti communiste, l'Ecole normale, la philosophie, la psychanalyse, la psychiatrie et la folie une vie peu commune.
Un texte unique , d'une intensité tragique , poignant , L'avenir dure longtemps a marqué mon parcours et ma mémoire .
" Nul être au monde ne peut répondre à la demande d'angoisse: dis-moi quelque chose! quand ce mot veut simplement dire donne-moi tout, donne-moi d'exister enfin ! de quoi colmater cette angoisse de ne pas exister dans ton regard et dans ta vie, de n'être qu'une simple occasion en passant, de ne pas suffire à constituer ton intégrité entamée à jamais! Et derrière cet appel pathétique, je savais trop, et Hélène elle-même savait trop, ce qui de dissimulait: la terreur fantasmatique d'Hélène de n'être qu'une mauvaise femme, une mère affreuse, une mégère à faire du mal et mal, et avant tout à qui l'aimait ou voulait l'aimer. A la volonté impuissante d'aimer, ne répondait alors que le refus (désir ) farouche, obstiné et violent de ne pas être aimée parce qu'elle ne le méritait pas, parce qu'au fond elle était qu'un affreux petit animal plein de griffes et e sang, d'épines et de fureur . "
" Qu'est ce donc que pouvoir aimer? C'est disposer de l'intégrité de soi, de sa "puissance ",non pour le plaisir ou par excès de narcissisme mais tout au contraire pour être capable d'un don, sans absence, reste , ni défaillance, voire défaut. Qu'est ce alors qu'être aimé,sinon être capable d'être accepté et reconnu comme libre en ses dons mêmes, et qu'ils "passent", trouvent leur voie et chemin de dons, pour recevoir par eux l'échange d'un autre don désiré du fond de l'âme : précisément être aimé, échanger le libre don d'amour ? Mais pour être le libre "sujet" et "objet" de cet échange, il faut pouvoir l'amorcer, il faut commencer par donner sans restriction si l'on veut en échange le même don, ou plus encore, que celui qu'on donne. Pour cela il faut bien entendu et de toute évidence ne pas être limité dans la liberté de son être, il ne faut pas être entamé dans l'intégrité de son corps et de son âme, il faut , disons le, ne pas être " châtré " mais disposer de sa puissance d'être sans en être amputé d'une seule partie, sans être voué à le compenser dans l'illusoire ou le vide . "
-L'avenir dure longtemps - Louis Althusser -
Louis Althusser avait entamé une analyse avec Lacan , ce qui ne l'a pas mis à l'abri de tuer sa femme, Lacan voyait en lui depuis longtemps un cas atypique , cela m'a amusé , étant donné que moi aussi au cours de mes différentes rencontres "psy" j'ai entendu cette phrase moulte fois ! Oh je vous rassure je n'ai tué personne !! Dans son livre , il parle très bien de cette relation qui s'instaure entre l'analyste et son patient ...
" L'analyse est comme un lourd camion chargé de sable fin " . Oui c'est vrai , au début rien ne vient , quelques grains tombent et puis d'un coup d'un seul le sable se déverse et là on se dit , ça y est , c'est bon ... mais non , c'est ce que l'on voudrait croire ... Une analyse , un détricotage de névrose est un processus lent et semé d'embûches . On peut même en devenir son pire ennemi tant la lutte est inégale !"
Ce livre est poignant , autobiographique , recherche d'un homme qui cherche à comprendre comment une partie de lui a pu ainsi lui échapper , superbe écriture , dense et sensible .
" L'inconscient , c'est comme le tricot, il suffit de laine, mais on peut varier les points à l'infini "
21:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : livre, psychologie, philosophie, littérature
17/01/2009
s'extraire du ventre la différence
" Je n'arrive jamais simplement à embrasser d'un seul baiser d'âme toute la perspective de mon exil intérieur, ni même à considérer son principe dans sa multiplicité dimensionnelle tant le kaléidoscope me déroute et m'éblouit "
- Vamp - Christian Mistral -
04:27 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, christian mistral, pensée du moment
18/10/2008
L'art du contrepet
toujours eu un plaisir renouvelé pour la contrepétrie ...
quelques unes de mes préférées ...
" Vieux motard que j'aimais "
" Voulez-vous que je vous envoie dans la culture ?"
" présentes élections "
" Ah ! que j'envie votre brasse "
" Aucun homme n'est jamais assez fort pour ce calcul "
" Votre poire a un petit goût de terrine "
" Vous trouvez ça beau Magritte ? "
à bientôt :+)
21:03 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : contrepétrie, humour, littérature
29/09/2008
La caresse
"Quand la langue de l'amour, si riche soit-elle, achoppe à l'ineffable, la main la supplée; une caresse savante en son cheminement, en ses modulations, revêt une éloquence, un pouvoir de suggestion que les mots ne possédent pas toujours.
Pour peu que la main amoureuse se fasse patiente et sagace, à l'exemple de celle du sculpteur, elle ravive, elle éploie les contours, confirme un galbe et lui rend son lustre. Ingénieuse et persuasive de surcroît, elle hante les replis, soudoie les attaches, jusqu'à faire jouer le mécanisme secret qui donne accés au-dedans de la merveille.
S'il est vrai que le corps aimé est toute une contrée, est-il moyen plus délicat de gagner ... l'arrière-pays ? "
08:07 Publié dans érotisme | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : littérature, érotisme, solesmes, poésie
27/06/2008
Faire la lumiére
"C'est à nous de déblayer nos nuages ..." G.Sand
et donc de faire toute la lumière ,c'est un vaste chantier que de vivre le plus en conscience possible et d'être en relation fluide avec son monde intérieur et c'est une source de grande joie et de sérénité ... non , je ne suis pas bouddhiste , ni moine , ni contemplatif !!! mais je me rends compte que plus je tend à être entièrement là et plus la qualité des émotions s'intensifie , toutes les émotions bien sur , il n'y en a pas de bonnes ou de mauvaises , il y en a de plus agréable que d'autre ...
et quand je ris , c'est vraiment de bon coeur !! je comprend mieux ce que doit ressentir un enfant , cet espèce d'insouciance et de confiance dans la vie ,du moins j'ai l'impression d'arriver parfois à cette qualité de sensation mais c'est encore fugace ...
quand je peux exprimer mon amitié ou mon amour simplement et complètement , je me sens légère et en phase...
alors je vais continuer vaille que vaille à délayer mes nuages pour trouver le grand bleu ...
09:09 Publié dans psycho | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psycho, littérature, voyage