30/09/2008
Charme
- Frederic Mompou : Charmes -
Entre les deux hommes Jankélévitch et Mompou , un attachement et une admiration réciproque,
qui engendra une correspondance ....
Le je ne sais-quoi est dans l'agent ce que la tranquillité d'âme est dans la conscience du patient; en sorte que si l' « acquiescentia animi » est un événement subjectif, le charme désigne, lui, cette mystérieuse propriété de l'objet musical à laquelle nous attribuons notre propre conversion à la paix. Le charme est essentiellement chose problématique, et chacun sait qu'il n'y a pas de recettes pour en avoir, l'idée même d'une « technique » du charme ayant, comme celle de charmeur professionnel, quelque chose de burlesque qui fait peine ; on ne peut à la fois avoir du charme et le dire, encore moins le professer.Le charme est une de ces qualités labiles qui, comme l'humour, l'intelligence ou la modestie, n'existent que dans la parfaite innocence et dans la nescience-de-soi ... le charme est inexplicable ; le charme, en tant que qualité simple, est irréductible ; en tant que non subsumable sous un concept, il est indéductible ; le charme est indivisible ; le charme est indéfinissable, ne se définissant que par soi ; le charme enfin est inexprimable, c'est-à-dire à la fois indicible et ineffable.Quelque nature qu'on lui assigne (par exemple la grâce, le naturel ou la simplicité), il est toujours autre chose, pour la bonne raison qu'il n'est pas « chose », . En soi il n'est rien, et même il n'Est pas : fait de rien, comme on dit, il est luimême un pur Rien. Toujours autre que ce qu'il est, comme la liberté, le mouvement et la vie, il est aussi toujours ailleurs. Est-il plutôt dans le sourire, ou plutôt dans le regard ?... Le charme, étant inassignable, est l'alibi perpétuel. Comment un art où l'utopie dépayse sans cesse la topographie ne serait-il pas un art de charme ? « Nusquam est, quod ubique est », dit Sénèque....Aussi arrive-t-il qu'en désespoir de cause l'intelligence, lasse d'analyser l'inanalysable, baptise du nom de Je-ne-sais-quoi ce résidu insaisissable qui est comme le parfum de l'esprit autour de l'existence ...
Vladimir Jankélévitch |
21:12 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : vladimir jankélévitch, mompou, musique, philosophie
Peindre
" Peindre, c'est se remettre à aimer .
Pour voir comme le peintre voit, il faut regarder avec les yeux de l'amour. Son amour à lui n'a rien de possessif : le peintre est obligé de partager ce qu'il voit. Le plus souvent, il nous fait voir et sentir ce que nous ignorons ou ce contre quoi nous sommes immunisés. Sa manière d'approcher le monde vise à nous dire que rien n'est vil ou hideux, que rien n'est banal, plat ou indigeste si ce n'est notre propre puissance de vision.
Voir n'est pas seulement regarder ce qu'il faut ; ce qu'il faut c'est regarder-voir; c'est pénétrer du regard et observer. "
Henry Miller
( oeuvre de P. Natier )
08:11 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : henry miller, peinture, art
29/09/2008
La caresse
"Quand la langue de l'amour, si riche soit-elle, achoppe à l'ineffable, la main la supplée; une caresse savante en son cheminement, en ses modulations, revêt une éloquence, un pouvoir de suggestion que les mots ne possédent pas toujours.
Pour peu que la main amoureuse se fasse patiente et sagace, à l'exemple de celle du sculpteur, elle ravive, elle éploie les contours, confirme un galbe et lui rend son lustre. Ingénieuse et persuasive de surcroît, elle hante les replis, soudoie les attaches, jusqu'à faire jouer le mécanisme secret qui donne accés au-dedans de la merveille.
S'il est vrai que le corps aimé est toute une contrée, est-il moyen plus délicat de gagner ... l'arrière-pays ? "
08:07 Publié dans érotisme | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : littérature, érotisme, solesmes, poésie
28/09/2008
agir
" Quoique nous fassions , tout entraîne un changement ..."
17:45 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : sculpture, pensée, art contemporain
Blue Man Group
Le Blue Man Group (Blue Man ou BMG) est un groupe artistique constitué par Phil Stanton, Chris Wink, et Matt Goldman formé en 1988 à New York.
Le Blue Man Group est composé de trente-huit membres, dont les trois fondateurs et une femme : Sept troupes, dont une basée toute l’année à Las Vegas, sillonnent le monde.
Actuellement, on peut voir les shows théâtraux du Blue Man Group à New-York, Boston, Chicago, Las Vegas, Berlin, Oberhausen, Amsterdam, Universal Studio à Orlando et Tokyo
Renommé mondialement, Blue Man Group a remporté de nombreuses récompenses pour ses productions théatrales. Les critiques les définissent comme "révolutionnaires, délirants, visuellement renversants et musicalement puissants . Ils sont surtout connus pour utiliser des tubes de tailles différentes, de la peinture et des bidons durant leurs concerts ; ils eurent également l'idée de renverser unpianosur le côté avec le dessus ouvert (les cordes sont donc apparentes et face au musicien) et un membre du groupe tape sur les cordes avec un maillet.
Douze millions de spectateurs ont déjà acclamés Blue Man Group à travers le monde.
Blue Man a aussi conquis le petit écran avec ses apparitions dans des spots publicitaires pour Intel Pentium 3, Pentium 4 et Centrino (2000-2005). Ils ont également collaboré à l'élaboration de la bande son du dessin animé "Robots" en créant les 25 nouveaux instruments de percussion nécessaires.
Le groupe s'est produit avec 10 musiciens et chanteurs pour la première fois avec une adaptation française du 14 au 24 mai 2008 au Palais des sports de Paris. La tournée continue ensuite à Bruxelles, Amnéville, Strasbourg, Lyon et Genève. Cette tournée s'appelle How to be a Megastar. Ce mega show emporte le public a travers "un atelier" satirique sur le sujet : "comment créer un concert rock parfait". Chris Wink, un des membres fondateurs, explique : "Nous voulons que les spectateurs repartent en ayant l'impression que la vraie magie des concerts rocks vient de leur participation et des éléments communs du spectacle live et non pas des megas célébrités".
Il se produira au Théatre musical de Bâle du 25 Octobre 2008 au 11 Janvier 2009.
Le groupe fait une apparition dans un épisode des "Simpsons" lors du générique au moment où la famille arrive sur le canapé.
Nous pouvons aussi les voir dans un épisode de la série Las vegas (saison 1).
Les BMG font également leur apparition dans la série Scrubs saison 6 lorsque JD se fait poursuivre par une troupe de retraités homosexuels sur la musique des "Ok Go".
Ils apparaissent aussi dans un épisode des Griffins dans la saison 4.
On les retrouvent également dans la série Arrested Development où l'un des personnages principaux, Tobbias Fünke (joué par David Cross), tente d'intégrer le groupe.
Le Blue Man Group réinvente le rock à sa façon. Un hommage percussif qui nous transporte dans un univers intemporel et insolite.
Au départ, nous pourrions penser à Fantômas. Du moins, nous pourrions nous poser la question à savoir s'il y a une quelconque parenté. Chauve et bleu, voilà les caractéristiques principales du Blue Man Group, un trio fanatique de percussions et de musique rock. Une image qui nous renvoie immédiatement à ces tuyaux de PVC que les trois musiciens sans voix utilisent pour mieux s'exprimer.
Insatiable et toujours à l'affût de nouvelles inventions, la formation s'oriente vers les grandes scènes et les arénas pour composer un spectacle d'envergure. Avec How to Be a Megastar, les hommes bleus ont amené ce qui était au départ un spectacle à caractère théâtral vers une performance démesurée et sans limites.
Axée sur le rock, la musique est au centre de la performance des hommes bleus, qui s'entourent de musiciens et de chanteurs pour mieux montrer leur talent en frappant sur tout ce qui leur tombe sous la main. "C'est une sorte de caricature qui fait l'apologie de cette grande époque du rock des années 70 et 80; un regard naïf qui s'émerveille devant le succès que remporte cette musique et l'impact qu'elle semble générer. C'est un terrain de jeu pour eux, et ils tentent de l'apprivoiser à leur façon. L'humour est fondamental dans leur mise en scène; on pourrait y voir une forme de caricature."
Avec plus de neuf productions théâtrales permanentes à travers le monde, que le trio fondateur gère exclusivement et en marge de la tournée Megastar, nous pouvons parler de conquête pour ce concept qui semble venir d'une autre planète. Le gérant de tournée, producteur exécutif du fameux halftime show de U2 lors du XXXVI Super Bowl, se rappelle le premier contact qu'il a eu avec cet univers insolite qui semble séduire le public. "J'en avais tellement entendu parler au cours des 10 dernières années. Le simple fait que ces trois visages sans oreilles deviennent une image aussi commercialisée en dit long sur cette réussite. C'est une référence. J'ai vu leur spectacle à l'origine pour me faire une idée sur leur travail. Je n'avais jamais rien vu d'aussi original et divertissant auparavant! Et qu'un tel spectacle puisse populariser autant les tuyaux en PVC, voilà quelque chose que je n'aurais jamais imaginé."
Je les ai vu personnellement à NewYork il ya quelques années , ils sont vraiment hallucinants !!
10:36 Publié dans Spectacle | Lien permanent | Commentaires (7)
27/09/2008
Kora jazz trio
09:41 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : jazz, kora jazz trio, musique
26/09/2008
Giacometti
" On peut comparer le monde à un bloc de cristal aux facettes innombrables. Selon sa structure et sa position, chacun de nous voit certaines facettes. Tout ce qui peut nous passionner, c'est de découvrir un nouveau tranchant, un nouvel espace."
Alberto Giacometti
" C'est l'oeuvre de Giacometti qui me rend notre univers encore plus insupportable, tant il semble que cet artiste ait su écarter ce qui gênait son regard pour découvrir ce qui restera de l'homme quand les faux-semblants seront enlevés. Mais à Giacometti aussi peut-être fallait-il cette inhumaine condition qui nous est imposée, pour que sa nostalgie en devienne si grande qu'elle lui donnerait le force de réussir dans sa recherche. Quoi qu'il en soit, toute son oeuvre me paraît être cette recherche que j'ai dîte, portant non seulement sur l'homme mais aussi sur n'importe lequel, sur le plus banal des objets. Et quand il a réussi à défaire l'objet ou l'être choisi, de ses faux-semblants utilitaires, l'image qu'il nous en donne est magnifique."
" Il n'est pas à la beauté d'autre origine que la blessure, singulière, différente pour chacun, cachée ou visible, que tout homme garde en soi, qu'il préserve et où il se retire quand il veut quitter le monde pour une solitude temporaire mais profonde... L'art de Giacometti me semble vouloir découvrir cette blessure secrète de tout être et même de toute chose, afin qu'elle les illumine."
Jean Genet
"La solitude, comme je l'entends, ne signifie pas condition misérable mais plutôt royauté secrète, incommunicabilité profonde mais connaissance plus ou moins obscure d'une inattaquable singularité."
"Leur beauté- des sculptures de Giacometti me paraît tenir dans cet incessant, ininterrompu va-et-vient de la distance la plus extrême à la plus proche familiarité : en mouvement ..."
" Ses dessins . IL ne dessine qu'à la plume ou au crayon dur, le papier est souvent troué, déchiré. Les courbes sont dures, sans mollesse, sans douceur . IL me semble que pou lui une ligne est un homme: il la traite d'égal à égal. Les lignes brisées sont aiguës et donnent à son dessin une apparence scintillante. Diamants; Diamants encore plus à cause de la façon d'utiliser les blancs... Cela donne d'extraordinnaires joyaux grâce à ces blancs, où un dessin invisible se trouve sous-entendu, la sensation d'espace est obtenue avec une force qui rend cet espace presque arpentable . "
" La nuit en nous depuis notre naissance
éclaire le songe où des papillons perdent leurs couleurs.
Sur nos draps les ailes froissées du jour
butent contre l'arbre à résine.
Dans le silence des matins errants,
lavés du spouçon et d'ombre,
nous nous levons dans l'immensité du secret,
notre patrimoine, notre passion,
pour dire l'incompréhension du monde. "
Tahar Ben Jelloum
00:11 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : giacometti, art, poésie
25/09/2008
sursaut
La souffrance s'émousse
aux arêtes du désespoir
se tasse au plus profond
plus diffuse
plus inerte
pour quelque part redevenir angoisse
sous l'assaut des incertitudes
Il faut parfois
se déchirer à nouveau
pour ne pas se briser
tout à fait
dans un sursaut de vie .
09:21 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : suchet, peinture, poésie
24/09/2008
camenbert , vache qui rit & co
Benjamin Rabier est reconnu comme l’un des ancêtres de la bande dessinée par le guide de la Bande Dessinée 2005 où il figure en bonne place mais nous le connaissons tous pour ses dessins de la baleine bleue, de la vache qui rit et de Gédéon le canard.
Benjamin Rabier est né officiellement le 30 décembre 1864 mais dans son autobiographie, il dit être né en 1869... à la Roche-sur-Yon. À l’âge de 5 ans, Benjamin Rabier et ses parents déménagent pour la capitale, la famille habitera tout d’abord les buttes Chaumont puis Vaugirard.
Le 1e décembre 1885, il part pour effectuer son service militaire où il sera affecté au 33ème régiment d'infanterie à Arras. Durant son service militaire il franchira les échelons pour finir sergent major. Il sera aussi, à la suite d‘un concours, chargé de la décoration de la salle d'honneur de son régiment. Lors d’un voyage à Paris où il devait copier des aquarelles de bataille, il rencontre alors Sabatier et Caran d'Ache.
À la fin de son service militaire prendra fin en 1889, il devient comptable et à ses heures perdues dessinateur pour les revues « Le gil Bas », « L’assiette au beurre » et « le chat noir » . Homme moderne et artiste aux multiples talents et facettes, il s’intéressa très vite à tout ce qui est à la mode et participera à tout ce qu’il se « fait ».
Il publiera son premier album en 1896 et à cette époque il collabore régulièrement aux publications Arthème Fayard pour les collections « Jeunesse Illustré» et « Les belles images ». Son premier ouvrage sera « Tintin-Lutin » écrit en collaboration avec Fred Isly et publié en 1898 par Félix Juven. Cet ouvrage sera le premier de la nouvelle carrière de Benjamin Rabier. A travers ses différents ouvrages pour les enfants, il mettra un terme au vieux préjugé qui enfermait à l’époque le monde animal dans la morosité. Il va donner à ses animaux les mêmes tares, vices, malices, cruautés, etc... que les hommes « C’est alors un véritable zoo pris de folie qu’il lâche dans ses histoires ».
Benjamin Rabier, conteur impitoyable et moraliste qui à travers ses « comédies humaines » des bêtes dénonce haut et fort la cruauté bien réelle malheureusement de l‘espèce humaine. En 1906, il effectuera un travail colossal en illustrant en 4 ou 6 images les 240 fables de Jean de la Fontaine.
Il collaborera aussi de 1890 à 1920 à plus d’une cinquantaine de journaux humoristes et satiriques et son style sera alors reconnaissable entre tous. Il s’affirme à l’époque définitivement comme un maître du dessin animalier qui lui vaut encore aujourd’hui d’être cité comme l’un des fondateurs de la bande dessinée.
En 1923, il créa le célèbre canard Gédéon dont il dessinera les aventures jusqu’à la fin de sa vie. Il fait apparaître pour la première fois la cohérence d’un décor toujours soigné où s’inscrit le cycle des saisons. Il y aura au total 16 album d’aventures de Gédéon qui ont été rééditée dans les années 90 par les éditions Hoëbeke. Benjamin Rabier assisté par Émile Colh a aussi réalisé des films d’animations mettant en scène son petit héros « Gédéon ».
Benjamin Rabier, que ce soit grâce à la vache qui rit, à Gédéon et à la baleine bleu de la célèbre marque de sel, restera toujours l’un des dessinateurs les plus connus du siècle dernier mais aussi l’un des plus présents dans notre vie quotidienne.
22:04 Publié dans Bande Dessinée | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : bd, art, dessin, cuisine
toute une vie bien ratée
Question de plomberie existentielle ( extrait) :
"Parfois j’en viens à me demander, non sans en nourrir quelque inquiétude, si à la place d’une cervelle que d’aucuns jugent déjà un peu évaporée, je n’aurais pas tout bonnement dans la tête une grosse boîte de camembert vide. C’est la question qui m’a agité dès le réveil ce matin et il m’a fallu ensuite, devant une telle éventualité, faire face toute une partie de la journée à une grande sauvagerie intérieure pour ne pas sombrer corps et biens dans le pire des désespoirs.
Alors tout d’un coup, pour faire contre-feu à la folie qui menaçait, je me suis, sans réfléchir une seconde de plus, affairé comme un beau diable à déboucher la cuvette des W.-C., depuis hier engorgée et de ce fait inutilisable. Grâce à Dieu, je vins à bout de la délicate besogne en quelques heures seulement et cela m’a un tantinet rassuré pour le restant de l’après-midi. Je me dis en effet qu’il fallait être ingénieux, ou pour le moins posséder deux sous de jugeote, pour parvenir ainsi à désengorger une cuvette de W.-C., et déjà, me tapotant le front de l’index et du majeur, je sentis soudain mon crâne sonner un peu moins creux. Bref, ça allait mieux.
Il y a des questions, comme ça, qu’on se pose à soi-même et qui souvent vous encombrent l’esprit comme un bouchon de matières fécales dans une cuvette de W.-C. ; comme un robinet qui s’obstine à fuir, sans raison apparente, mais seulement dans le dessein sordide de vous humilier et vous rendre fou pour toujours ……. Enfin, je ne sais pas, comment dire ?, il y a tout un tas de questions qui font partie de la plomberie existentielle ….."
Pierre Autin-Grenier ( Toute une vie bien ratée )
09:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8)
23/09/2008
droit de regard
" Si l'homme parfois ne fermait pas souverainement les yeux, il finirait par ne plus voir ce qui vaut d'être regardé ."
René Char
07:59 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : rené char, photo, poésie
21/09/2008
Marcello
En réponse à Inukshuk sur "L'homme qui vous fait fantasmer complétement " , à choisir dans les "People" ; il y a Marcello Mastroiani ...
Une virilité teintée de tendresse , beaucoup d'humour , une confiance en soi avec l'ombre du doute ... un bel homme plein de charme, du moins à mes yeux et un artiste plein de talent ...
22:40 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : mastroiani, homme, plaisir
20/09/2008
César
" César , Transmission de pensées"
par Jean Nouvel
"10 ans, le temps passe... 10 ans que tu ne m'exprimes plus tes doutes, tes peurs, liés au sens de tes explorations, liés à ton incompréhension du manque de reconnaissance et évidemment à ton angoisse de l'oubli ... les souvenirs s'estompent. Parmi eux restent des éclats de lumiére, des éblouissements.
L'art témoigne longtemps aprés d'attitudes datées qui deviennent des points de repère.La vie d'un artiste est marquée par ce qu'il a su extraire du temps, de son temps, parce qu'il nous a obligés à voir, puis à regarder alors que nous ne l'avions pas identifié.
Ces poings, ces mains, ces doigts, ces seins, échantillons du corps humain, emblèmes de la sensualité agrandis dans une perfection anatomique allant jusqu'à l'empreinte digitale, le grain de la peau ou le pore, jusqu'à cet étonnement d'entomologiste sur la bizarrerie de notre espèce humaine. Révélation et dissociation de la forme et des fragments par les matériaux, les couleurs et les échelles différentes.
Puis il y a cette matiére qui coule et soudain se fige dans son mouvement, dans son glissement, dans son gonflement, cette parfaite brillance, lisse à caresser, qui vient de nulle part, qui ne va nulle part mais qui est là,fiére de la perfection de son galbe .
Ces masses d'acier concentrées,densifiées, enchevêtrées, pliées, contraintes,qui expriment à la fois un passé mécanique et des futurs à répétition dont d'autres artistes révéleront peut-être les cycles .
Ce sont là ts extractions des profondeurs d'un XXe siécle qui se consumait dans l'acier, se questionnait sur les dimensions de l'homme et de l'univers et jouait aux apprentis sorciers avec des matériaux non identifiés et chimiquement modifiés. Ne doute plus César, tu es non seulement reconnu mais identifié : Compresseur; Agrandisseur; Expanseur . "
11:34 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : césar, expo, art
18/09/2008
Chemins
Chemins,
chemins de la pensée; ils vont d'eux-mêmes,
ils s'échappent. Quand donc amorcent-ils à nouveau le tournant,
dégageant la vue sur quoi ?
Chemins allant d'eux-mêmes,
jadis ouverts, soudain refermés,
plus tard. Montrant de l'antérieur,
jamais atteint, voué au non-dit
relâchant les pas
à partir de l'accord d'un fiable destin.
Et à nouveau presse
une ombre incertaine
dans la lumière qui tarde .
M.Heidegger
Davidsbündlertanze Op6 - R.Schumann
22:31 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (12)
17/09/2008
auto-portrait
" un portrait n'est pas une ressemblance . Dés lors qu'une émotion ou qu'un fait est traduit en photo, il cesse d'être un fait pour devenir une opinion . L'inexactitude n'existe pas en photographie . Toutes les photos sont exactes . Aucune d'elles n'est la vérité . "
Richard Avedon
09:32 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : avedon, photo, portrait
16/09/2008
Humain
08:56 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : c. miralles, js bach, musique
15/09/2008
Nicolas de Staël
"Aller jusqu'au bout de ses déchirements jusqu'à leur tendresse"
Nicolas de Staël né à Saint-Petersbourg en 1914 et jusqu'à son suicide n'a conservé de son ascendance slave que le romantisme et le désespoir. Proche du tsar, son pére est vice-gouverneur de la forteresse Pierre-et-Paul. La révolution russe de 1917 contraint sa famille à s'éxileren Pologne, où meurent ses parents. Orphelin,il est receuilli par un couple russe de Bruxelles ; il s'est alors mis à étudier la peinture dés l'âge de 16 ans. Il quitte sa famille adoptive pour voyager en Espagne, puis au Maroc. Rentré à Paris en pleine occupation avec une compagne malade et une petite fille, il connaîtra une grande pauvreté, en même temps qu'il découvre la peinture abstraite.
Parti de formes géométriques, Staël, peut-être sous l'influence de Georges Braque, avec qui il se lie, découvre peu à peu la force de la couleur pure et des formes libres . Son évolution est trés rapide. Les commandes se multiplient, c'est Paul Rosenberg qui le prend sous contrat à New York. Staël s'installe un moment à Ménerbes ( Vaucluse ) dans une admirable demeure qu'il vient d'acheter .
Là , sa maison à Ménerbes, village où a séjourné aussi pendant de nombreuses années Dora Maar. Trés joli endroit ....
De la force, il en possédait à revendre. Il était grand-immense-avec une voix de basse, profonde, incroyablement russe. Un visage long, trés beau, à la fois rieur et mélancolique, qui gardait quelquechose de l'enfance ou d'une nostalgie. Plus impatient qu'angoissé, avec de brusques bouffées de colére, des flambées d'orgueil et la brouille facile, souvent pour des raisons obscures .
Comme Delacroix , il était sensible à la musique ; ce goût pour la musique d'ailleurs réflétait bien son choix de vie , dans un univers de sensations, des plus frustres au plus élaborées.Il semble qu'il ait toujours été affamé de ce que la vie pourrait lui donner de plus immédiat, et quoi de plus fort que les images offertes par la peinture ?
" Je veux réaliser une harmonie. Je me sers d'un matériau qui est la peinture. Mon idéal est déterminé par mon individualité et l'individu que je suis est fait de toutes les impressions reçues du monde extérieur depuis et avant ma naissance ."
L'oeuvre de Nicolas de Staël appartient à un registre élevé dans lequel s'exprime le passionnel et le lyrisme comme si le destin lui avait imposé tout au long de sa vie une trajectoire pour faire naître un nouveau rapport esthétique avec le réel.
Attendre tout d'un art que l'on pratique d'instinct, en exalté, retrouver le chemin d'une réalité perdue avec des moyens entiérement neufs, mais étroitement dépendants de moyens d'expression qui seront bientôt périmés, c'est une conduite devenue tellement insolite qu'elle devait forcément se briser, s'anéantir.
Nicolas de Staël, au travers sa peinture, recherchait l'absolu.
"Toute ma vie, j'ai eu besoin de penser peinture, de voir des tableaux, de faire de la peinture pour m'aider à vivre, pour me libérer de mes impressions, de toutes les sensations, de toutes les inquiétudes auxquelles je n'ai trouvé d'autre issue que la peinture."
10:04 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : peinture, art, destaël
14/09/2008
Revue de presse
Depuis deux années déja je lis" Psychologies ",
toujours quelques articles intéréssants , quelque petits conseils bien-être , et puis des analyses assez bien menées et divertissantes sur des sujets variés : la relation à son corps , la séduction , les interactions familiales , les stress du monde du travail , la sexualité , la psychologie des enfants .... etc ...
Pendant mes vacances j'ai découvert avec beaucoup d'intérêt :
" Philosophie " , je crois que je vais récidiver pour le prochain numéro , un article fort intéréssant sur les fréres Dardenne , et plein d'autres réflexions captivantes ...D'aprés l'édito ,le magazine vient de changer légérement de formule ;et bien je trouve cela trés réussi ...
J'ai aussi pour la premiére fois lu " Charlie Hebdo " pour un peu comprendre ce qui s'y passe ...
et puis ce tout nouveau magazine , 2 numéros à son actif ... j'ai bien aimé aussi , une revue plutôt destinée aux femmes, comme son nom l'indique mais pas trop creuse !!
avec quelques pages littéraires et artistiques , bon évidemment de la mode , ça m'intéresse , des conseils de beauté , jamais inutiles mais aussi des articles un peu plus destinés à notre cerveau gauche , ça change !!
j'aime beaucoup aussi les magazines de déco et de cuisine ... je feuillette parfois aussi Les Inkoruptibles , Paris Match mais seulement chez les autres ! , Vogue , Numéro , le nouvel obs. , le Point ou l'Express et j'aime lire le Monde ...
La presse , le dimanche matin au petit déjeuner , la semaine en épluchant des légumes , le soir avant d'aller me coucher , dans le train et parfois la nuit en cas de légères insomnies ; c'est un plaisir toujours renouvelé ...
08:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : psychologie, philosophie, femme, presse
13/09/2008
Exister
Exister est bon; non pas meilleur qu'autre chose; car exister est tout, et ne pas exister n'est rien.
Agir est une joie . Percevoir est une joie aussi, et c'est la même . Nous ne sommes point condamnés à vivre; nous vivons avidement.
Nous voulons voir, toucher; nous voulons déplier le monde.
06:33 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : photos, art, nature, pensée
12/09/2008
Du bout des lévres
22:46 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : barbara, musique, poésie