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30/11/2011

art de vivre

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Trois Gnossiennes

 

 

 

 

28/11/2011

Here's to life

 

27/11/2011

Blue Natier

Merci à mes deux ailes, Laure et Laurence.

 

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- Photos Laure K. -

 

 

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- Photos Laurence Guez -


 

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- Photos Laure K. -

 

 

26/11/2011

J'ai le coeur gros.

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- Les larmes - Man Ray -

 

 

24/11/2011

Sans sortir de moi

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- Peintures Aborigènes -

 

" M'approprier le monde par le moyen symbolique qui consiste à s'y promener, vivre dans des décors nouveaux pour élargir mes perspectives mentales et rompre la filière du calendrier, étancher certaine soif tant cérébrale qu'affective."

- Michel Leiris -

 

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- Peintures Aborigènes -

 

" Il y a des moments qu'on peut appeler des crises et qui sont les seuls importants dans la vie. Il s'agit des moments où dehors semble brusquement répondre à la sommation que nous lançons du dedans, où le monde extérieur s'ouvre pour qu'entre notre coeur et lui s'établisse une soudaine communication.

- Michel Leiris -

 

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- Peinture Aborigène -

 

" Or, ce n'est ni dans la nature, ni au-delà de la nature que le Merveilleux existe, mais intérieurement à l'homme, dans la région la plus lointaine en apparence, mais sans doute en réalité la plus proche de lui-même, celle dont les territoires échappent à cette atroce féodalité des causes qui déciment ses fiefs humains à grands coups d'édits rationnels et de potences pragmatiques. Car le Merveilleux n'est autre que le feu brûlant au coeur de l'homme, la lueur imaginaire d'absolu qu'il tire de son essence et qu'il projette sue les ternes événements dont les effluves se font jour jusqu'à ce qu'il est convenu d'appeler son esprit, par les pores de son corps. Il est aussi l'attrait puissant qu'exerce l'inexplicable, la poussée impérieuse qui fait souvent préférer la gratuité à toute espèce d'explication, la force primitive de l'esprit, enfin, celle qui se manifeste bien avant que se soit encore formé l'esprit critique, et qui peut trouver son origine que dans les profondeurs de l'inconscience ou dans la nuit des temps.

- Michel Leiris -

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- Peintures Aborigènes -


 


podcast

- Saturne sans anneaux- Catherine Major - paroles Christian Mistral -

 

 

 

21/11/2011

être créatif demande du temps

 
 
 

20/11/2011

strauss-kahn-sadien

DSK fait la une, on ne parle que de lui et de l'organisation détaillée de ses frasques, à croire que tout un chacun est remué par savoir ce que faisait cet homme là en dehors de ses heures de travail, à croire que tout un chacun se sent concerné, interpellé, offusqué de ne pas avoir su, de ne pas avoir cru possible, de ne pas avoir été prévenu que derrière le brillant économiste se cachait un homme avec ses faiblesses, ses envies, ses pulsions, ses besoins et ses paradoxes. Tout le monde y va de son couplet, de son explication, de sa moralité ou de son absence, de son hypocrisie aussi. Tellement plus confortable de voir la paille dans l'oeil du voisin. Il n'a jamais pourtant caché son goût pour le libertinage et a toujours défendu la distinction nette qu'il fait entre sexe et amour. On peut ne pas être d'accord. Pour ma part je préfère l'alchimie des deux, je trouve le sexe sans amour moins jouissif et moins onirique mais chacun peut penser ce qu'il veut et le vivre comme il peut. Des parties fines, des sorties de bain, des hommes en mal de douceurs ou d'abus de pouvoir qui s'organisent, des femmes en mal d'argent ou de frissons qui s'organisent elles aussi, et tous ceux qui en profitent au passage, tentant de gagner des suffrages auprès du futur possible élu, tout cela paraît tellement vieux comme le monde. Pourtant ça parle, ça parle, ça écrit beaucoup aussi et on n'est pas au bout, on n'a pas fini d'en entendre parler. Ici, à Lille, les comportements sexuels lourds et libertins de celui qui aurait pu devenir président de la république l'année prochaine nourrissent les gorges chaudes et les brèves de comptoir. Dominique nique nique nique, un sujet, c'est certain qui n'aurait pas déplu à feu le marquis de Sade!

 

Être

 

Être, renaître ma naissance
Dans une aube de craie
Sous la lune de sang
Aux termes d'un hiver mourant

Être, émerger du silence
Voir briller au soleil
Les givres de mon coeur
Présage d'un printemps meilleur

Être le fruit et la semence
Dans un sol épuisé
Et fleurir en exil
Comme un arbre éclaté d'avril

Être, apprendre à me connaître
Garder les yeux ouverts
Et n'être rien qu'un être de chair

Pour aimer jusqu'à la mort
Et au-delà peut-être
Être l'âme séparée du corps
Pour aimer jusqu'à la mort
Même au-delà encore

Être la voix de mes naufrages
Le verbe retrouvé
Lavé de tout défaut
Épousant le chemin des mots

Être, échapper au chantage
De tous les lieux communs
Éteindre mes volcans
Dompter et chevaucher mon temps

Être le geste qui engage
L'avenir repensé
Artisan du retour
Au simple rituel d'amour

Être, mourir pour mieux renaître
Des mensonges d'antan
Et n'être rien qu'un être
Vivant

Être...


- Charles Aznavour -



19/11/2011

exister c'est co-exister*

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- Auto-portrait de Françis Bacon -

 

" Nous employons constamment dans la vie courante le verbe "se tourmenter", sans d'ailleurs suffisamment prendre garde à tout ce qu'implique ici la forme pronominale; car "se tourmenter" c'est vraiment être son propre tortionnaire. En réalité, rien n'est plus important que de s'interroger sur ce paradoxe, c'est-dire de se demander comment il peut se faire que nous devenions dans certains cas -et cela de façon la plus active- notre propre ennemi. Cette possibilité ne peut-être qu'enracinée profondément dans notre structure."

- Gabriel MarcelEn exergue de "Sylvia au bout du rouleau ivre" de Christian Mistral -



* Du même auteur, Gabriel Marcel

16/11/2011

matière grise

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13/11/2011

Twombly

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- Plafond du Louvre de Cy Twombly -

 

C'est un ami tentant de m'expliquer sa peinture qui m'a fait découvrir Twombly. Mort d'un cancer cette année à l'âge de 83 ans, ce grand Monsieur de l'art "postwar" américain était une sorte de Jupiter solitaire et érudit, adorant Proust, vivant retranché dans sa maison perdue de Gaeta en Italie, fuyant toute interview depuis toujours, ne s'exprimant qu'avec son pinceau et la photographie. Il avait un rapport particulier avec cette dernière, celle d'un esthète qui vivait dans la beauté d'un passé arrêté comme les protagonistes du Jardin des Finzi-Contini. Il a mis plus de 30 années à être reconnu contrairement à ses deux amis Jasper Johns et Robert Rauschenberg mais il est maintenant exposé dans les plus prestigieux musées du monde et est devenu ce qu'on appelle un grand maître au même titre qu'un Turner ou qu'un Monet. Ses toiles sont tout un monde. Captivantes et poétiques. J'ai été subjuguée.

 

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"Depuis plus d'un demi-siècle, Twombly "écrit"la peinture. Les traits hâtifs qu'il inscrit à la surface, souvent de façon parcellaire, rehaussés de collages ou de crayon de couleur, établissent une tension, comme si la peinture ne pouvait supporter son accomplissement. Ainsi que l'écrit Pierre Restany en préface de la première exposition parisienne en 1961, Twombly dé-figure les symboles, les alphabets et les nombres. Son vocabulaire pictural se rapproche d'une écriture désintégrée. Les graphismes et autres écritures abstraites, empâtements somptueux, volutes répétées, qui traversent la feuille de part en part, sont autant de signes de reconnaissance d'une œuvre avec laquelle s'établit un fructueux dialogue visuel, précisément parce que la peinture ne s'impose pas au regard comme définitive. Mais qu'elle est toujours en devenir. Revenir à Twombly par le dessin, c'est insister sur les fondements mêmes de sa peinture."

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Edwin Parker (Cy) Twombly Jr. (né le 25 avril 1928 à Lexington, Virginie, et mort le 5 juillet 2011 à Rome est un peintre, dessinateur,sculpteur et photographe américain.

 

Son œuvre croise les enjeux majeurs de l'art au xxe siècle : le dilemme abstraction/figuration, l'intervention de la psychanalyse, leprimitivisme, le rôle de l'écriture en peinture, l'hommage aux anciens (il choisit souvent ses thèmes dans l'Antiquité ou dans la littérature ancienne), les liens artistiques entre Europe et Amérique.

 

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« Son graphisme, est poésie, reportage, geste furtif, défoulement sexuel, écriture automatique, affirmation de soi, et refus aussi... il n’y a ni syntaxe ni logique, mais un frémissement de l’être, un murmure qui va jusqu’au fond des choses »

- Pierre Restany -

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"La richesse expressive de Cy Twombly réside dans un langage métaphorique plein de symboles qui s’inspire de thèmes mythologiques, de l’écoulement du temps et de lieux chargés de sens pour l’artiste. L’histoire, la poésie, la mythologie classique et le paysage méditerranéen, telles sont quelques-unes des sources où s’abreuve l’artiste et nombre de ses titres reflètent d’ailleurs ces inspirations.

 

L'oeuvre de Cy Twombly est remarquable à cette graphie singulière, spontanée, colorée, presque primitive, qui scande sur la toile les noms des héros mythologiques et des vers de Sappho, Keats, Mallarmé ou encore Valéry. Ce trait fin et élancé, qui gribouille plus qu’il n’écrit, a souvent été apparenté au graffiti. Progressivement, il a perdu de sa neutralité, sans doute également de son autonomie, pour rythmer de grandes compositions abstraites dédiées à la nature, aux saisons ou aux fleurs. L’écriture s’extrapole peu à peu en un motif simple, presque enfantin, en une boucle infinie qui parcourt toute la toile y compris son hors-champ. Cy Twombly est le peintre de la méditerranée, puisant dans ses coloris chauds et dans son patrimoine."

- Le Monde -

 

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"C'est une chose enfantine que de peindre. Je veux dire avec la main. Je commence par utiliser une brosse, mais très vite, je ne peux pas continuer parce que l'idée se fige, c'est trop long. Je suis obligé de revenir en arrière, et ce faisant, je perds l'idée en cours. Alors, j'utilise ma main. Ou ces bâtons de peinture qui se révèlent formidables à l'usage. C'est instinctif, dans un certain genre de peinture... pas du tout comme si vous étiez en train de peindre un objet ou des choses précises. C'est plutôt comme de traverser le système nerveux. C'est comme un système nerveux. Ce n'est pas décrit, c'est en train de se dérouler. Le sentiment vient en même temps que l'oeuvre. Je pars d'un sentiment, de quelque chose de doux, de rêveur, de dur, d'aride, quelque chose de solitaire, quelque chose qui se termine, quelque chose qui commence. J'en fais l'expérience, et j'ai besoin d'être dans cette action de continuer, d'avancer. Je ne sais comment décrire cet état... Pollock, quand vous le voyiez travailler, pour moi, c'est l'un des plus grands peintres américains, c'est très lyrique. Ou Gorki, qui était très passionné et pouvait prendre un dessin et le copier exactement sur la peinture. Mirô aussi, pouvait traduire ses dessins en peintures. Il y a un certain maniérisme chez eux, que je n'ai pas. Je ne pense pas à la composition, ni à la couleur, je cherche juste à progresser. Cela ressemble plus à faire une expérience qu'à un tableau."

- Cy Twombly -

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10/11/2011

Catherine Major

 

Merci Christian.

 

09/11/2011

2 grammes d'alcool dans le sang

 

C'est beaucoup. Vaut mieux ne pas prendre le volant. Pourtant, écrire, n'est-ce pas d'une certaine manière tenir les rennes de sa vie, fuyante, insaisissable, et si étourdissante. Ecrire n'est-ce pas conduire? Les vapeurs de l'alcool n'ont pas que des effets meurtriers, elles peuvent même parfois remettre le pied à l'étrier! In vino véritas, à ce qu'il paraît. Ouais. C'est vrai. L'alcool inhibe d'un côté, l'alcool permet de l'autre. Avec modération, pas la peine de se torcher, là on perd tout de ce qui s'ouvre alors. Ce qui s'ouvre n'est pas forcément limpide, ni doux, ni facilement acceptable mais en nous. Alors, je m'interroge. C'est quoi le plus important. Sentir son sang alcoolisé couler dans ses veines ou ne pas se sentir vivant? C'est quoi le plus précieux de tout ce qu'on possède? 

Ressentir, peut-être?  

 

 

07/11/2011

mouv'

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06/11/2011

Entreprendre

" Quoi que tu rêves d'entreprendre, commence-le. L'audace a du génie, du pouvoir, de la magie.

- Johann Wolfang von Goethe -

 

 

05/11/2011

Mammifère

C'était son anniversaire, avant-hier, j'ai fortement pensé à lui. Je pense à lui tous les jours, il m'accompagne, tout comme je l'accompagne aussi. Ni lui, ni moi ne pouvons être tout à fait seuls maintenant que nous nous sommes rencontrés. Même si la vie est un contrat solitaire, il peut être partagé. Mistral a un cousin, talentueux, une belle voix grave et chaude, des textes d'une poésie à fleur de peau. Son deuxième opus vient de voir le jour. Il va venir jusqu'à nous pour nous le présenter et sera à Paris le 23 Novembre, espace Dente d'ACP la Manufacture Chanson. Pour lui et pour nous, voici une des chansons de l'album de Moran. I love you so, Christian.

 

 

03/11/2011

Introspection

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- Photos Laurence Guez -

 

 

 "Aller sur la lune, ce n'est pas si loin. Le voyage le plus lointain, c'est à l'intérieur de soi-même."

- Anaïs Nin -

 

 

02/11/2011

désirs

 

01/11/2011

Polisse

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Synopsis:

Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec… Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ? Fred, l’écorché du groupe, aura du mal à supporter le regard de Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.



 

 

Je voulais voir ce film de Maïwenn. Son premier film m'avait touchée au coeur. Je l'ai vu hier en fin de journée dans une salle comble. Mon voisin, un monsieur d'un âge avancé tenait sur sa cuisse la main de sa douce moitié. Il s'est endormi de suite et s'est mis à ronfler. Une sonnerie de téléphone au milieu du film l'a brusquement réveillé, un coup de fil que reçoit la brigade des mineurs annonçant qu'une maman toxico vient de kidnapper son bébé. A partir de là, j'ai franchement regretté qu'il se réveille, il n'a pas cessé de parler, donnant son avis, réagissant à toutes les scènes, commentant les propos des enfants de manière outrancière, manifestement dérangé par ce qu'il était obligé de regarder. C'est sans doute l'aspect le plus positif de ce film, alerter les consciences sur des réalités qu'on ne veut pas voir: la maltraitance, la pédophilie, toutes les formes d'abus sur les enfants, le dénuement aussi de certains parents et la violence à tous les étages si je puis m'exprimer ainsi. Sigh! Je n'ai pas aimé ce film. Plutôt, je n'ai pas été émue. Pourtant, j'aurais pu l'être. Mon cadet a adoré et craignait que j'aille le visionner, il avait peur que cela me remue trop et m'avait dit: "Maman, t'es sûre, c'est pas une bonne idée!", je l'avais tout de suite rassuré, ça ne pouvait pas être pire que je l'imaginais. Au fond, si ça l'était. En sortant je me suis demandé si c'était vraiment comme cela que ça se passait. Je repense par exemple à cette scène de la petite fille avec son grand-père. Ah! Est-ce vraiment ainsi que cela se déroule, le pépé peut comme cela l'interpeller et s'adresser à elle directement en lui demandant de dire sa vérité à lui? Et ces interrogatoires!? La victime parait revictimisée tellement ça se passe au milieu d'une bande de potaches. Il y a un sacré manque d'intimité, de retenue, d'introspection, de réflexion même. Sans doute n'est-ce pas la volonté du film qui veut juste montrer façon coup de poing plutôt que d'amener à éprouver, à comprendre en profondeur la détresse et l'incapacité qu'on a face à elle. Cette notion de groupe en permanence m'a dérangée, j'ai décroché et n'ai pas su rentrer dans l'histoire de ces membres de la brigade face à leurs propres démons et leurs propres difficultés. J'ai tellement le sentiment qu'il faut être bigrement bien cadré pour faire ce genre de métier! Alors malgré de belles prestations d'acteurs, j'ai trouvé pour ma part Kiberlain particulièrement juste et celui jouant son mari brillament pervers, je ne me suis pas investie dans les différentes histoires des uns et des autres et moins encore dans celle de la réalisatrice avec son personnage principal. Aborder ces sujets est audacieux et important mais je ne sais pas si finalement en l'occurrence ça ne les dessert pas. Est-ce qu'on comprend vraiment l'insoutenable dans la vie de ces enfants? Non, désolée, je ne fais pas partie de ces nombreux français qui trouve que c'est le meilleur film de l'année.