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28/02/2012

Fashion Week

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Je vais comme chaque année malgré ma main en moins, m'immerger en pointillé dans ce monde insensé et festif de la mode. La Fashion Week! J'y vais pas pour rêver mais pour travailler, c'est avec ce métier que je nourris ma famille et que je sers humblement la société dans laquelle je vis, y'a pire! J'emméne Fontes avec moi  et Le cerveau magicien, je ne me ballade jamais sans livres, ni sans carnet, ni sans crayon, ni sans mes yeux pour voir, mon coeur pour ressentir, ma tête pour inscrire et interpréter.

 

Prenez soin de vous. Goûtez à l'instant présent. 

Je reviens, bientôt!

 

 

s'aérer, s'ouvrir la tête, s'offrir un voyage, rencontrer, s'émouvoir, réfléchir, lire...

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- photo Ludivine Green -

 

 

Antoni Tàpies

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1981 Empreinte etching, collage.jpg

 

" Une oeuvre, c'est une réflexion continuée toute une vie. Une réflexion sur les mystères éternels auxquels l'homme est confronté."

- Antoni Tàpies -

 

 

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 " Le tableau devait être une chose, un objet investi par l'artiste d'une énergie mentale, d'une sorte de charge électrique qui, touchée par un spectateur à la sensibilité appropriée, déclenche des émotions déterminées."


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Artiste autodidacte, Antoni Tàpies a été reconnu très tôt aux Etats-Unis. Dans les années 1950, se détournant d’une abstraction française qu’il estime "trop élégante", il mêle à la couleur des matériaux comme le sable et le plâtre, réalise des collages avec des journaux ou des bouts de ficelle.

A la fin des années 1960, il compose des tableaux-objets, tandis que sur certaines de ses toiles apparaissent des croix (en fait deux T, le premier étant celui de son nom, le second la première lettre du prénom de son épouse, Teresa). La figuration n’est pas absente de cette œuvre qui semble abstraite, en témoignent notamment ces fragments de corps (des pieds, des morceaux de torse faisant allusion à des crucifixions).

Il détestait Dali.

Farouche opposant au régime franquiste, Antoni Tàpies n’a jamais exposé en Espagne durant le règne du général Franco. Détestant Dali (qui, lui, n’avait pas hésité à se compromettre avec le régime), ami de Miro, Antoni Tàpies avait créé en 1984 à Barcelone une Fondation qui portait son nom. Destinée à promouvoir l’art moderne et la jeune création, celle-ci abritait aussi une galerie et une bibliothèque.

Car Tàpies était un bibliophile averti, qui possédait une impressionnante collection d’ouvrages anciens mais aussi de tableaux de maîtres (Picasso, Miro, Masson, Klee, Schwitters, ou encore Ernst). Il collectionnait également les objets d’art du Japon, de Chine, d’Afrique ou d’Inde, objets dont il s’inspirait parfois dans ses propres dessins ou tableaux. Catalan, humaniste, peintre, dessinateur, Antoni Tàpies était un géant. Et les géants, on le sait, ne meurent jamais.

 

- Bernard Genies -

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Antoni Tàpies est né en 1923 à Barcelone dans une famille cultivée de la petite bourgeoisie, militante farouche de la cause catalane. Au XIXe siècle, ses ancêtres publièrent et vendirent des livres. Héritier de cette lignée de lettrés, il en a toujours beaucoup lu, avec un appétit sans faille. Comme Proust et nombre de créateurs, une maladie pulmonaire l'a contraint jeune à l'isolement et au repos forcé. La lecture y a trouvé son compte. Mais aussi le dessin et la peinture, deux penchants qui le poussèrent à abandonner ses études de droit. Dans les années 1940, il exposait déjà ses toiles révolutionnaires de forme et de fond qui firent sensation dans le milieu artistique d'alors.

La matière comme language.

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Comme nombre d'artistes de l'après-guerre, Tàpies ressentit l'effroi de la bombe atomique qui avait mis fin si cruellement au conflit mondial. On le ressent encore aujourd'hui devant ses toiles où la terre, la poussière, les atomes et les particules disaient la fragilité des choses et le retour de l'être humain au néant. Pour traduire sa vision du monde dévasté,vaincu et choqué, il employa des matériaux qui n'étaient pas académiques. La matière était le langage même d'Antoni Tàpies. Elle l'est restée dans toute sa longue vie d'artiste. Ses tableaux se reconnaissaient toujours, tout de suite, et vous emmenait dans un no man's land, entre la Lune et le cimetière des rêves. Antoni Tàpies aimait souligner la part de mysticisme propre à cette matière commune, comme la magie des alchimistes qui transformaient l'ordinaire, voire le vil, en trésor. Il voulait que ses tableaux fassent de même avec le spectateur.

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Dans les années 1950 et 1960, Antoni Tàpies créa des séries d'images puisées directement dans son environnement. L'évolution de l'image renvoyait au regard de l'artiste qui voulait que le nôtre apprenne à réévaluer ce qui était tenu pour bas. Le résultat pouvait être déplaisant, voire animal, voire terriblement humain comme les fonctions les plus trivialement organiques, mais aussi comme un pied, une aisselle... Le peintre catalan laissait rarement indifférent. Il avait ses adorateurs, toujours des goûteurs de grande peinture, et des réfractaires qui passaient vite devant ces visions de la Terre devenue désert et des hommes devenus des créatures. En pur Catalan de nom, d'histoire et de culture indépendantiste, Antoni Tàpies a continué à regarder sans fards les évènements politiques et sociaux de son temps. À la fin des années 1960 et au début des années 1970, son discours artistique et son engagement politique contre le franquisme et le poids de la culture castillane ont donné à ses œuvres une profondeur plus sombre. Il coïncida alors avec d'autres mouvements concomitants, l'Arte Povera en Italie, le post-minimalisme américain. Il incorpora de plus en plus d'objets à ses oeuvres. Il ne renoua vraiment avec la toile que dans les années 1980 lorsque la démocratie revint en Espagne. L'artiste revient toujours à ses premiers rêves. Avec sa disparition, le XXe siècle espagnol perd une de ses dernières grandes figures historiques.

- Valérie Duponchelle -

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Proche des mouvements dadaïstes et surréalistes, il ne se définissait ni comme un peintre ni comme un sculpteur mais plutôt comme un poète qui se laissait mener par ses sensations et ses émotions. Ses œuvres étaient selon lui des talismans, objets magiques destinés à guérir les hommes de leurs angoisses. Abandonnant la peinture au profit des matériaux pauvres, argile, bouts de ficelle, terre, cheveux, Antoni Tapies fut l'un des premiers artistes à intégrer à ses toiles des objets, voire même des pièces de mobilier. Les matériaux présentaient pour lui une réelle charge expressive à exploiter. Le signe de la croix omniprésente dans ses œuvres évoquaient pour l'artiste le souvenir des cimetières liées aux guerres civiles et mondiales. J'aime cette idée de l'art agissant comme un baume et permettant de réagir aux violences du monde...

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De la main gauche

 

A Mac

Salut Éric,

A cette heure matinale tu dois déjà être sur le pont, il démarre tôt dans les hôpitaux! La nouvelle de ton coeur qui a flanché a secoué pas mal de tes amis de la blogosphère et d'ailleurs, comme tu t'en doutes. Quand j'ai reçu ton petit message avant avant-hier soir, je l'ai tout de suite relayé à Christian d'abord et puis à quelques autres âmes qui t'apprécient, je n'ai pas dans mes adresses mails un seul de tes ennemis, pouvais pas leur faire ce petit plaisir! J'ai pensé t'appeler tout de suite ne mesurant pas dans ma précipitation que tu ne serais certainement pas en état. Mais comme d'habitude Black Angel veille et m'a plutot suggéré de rameuter du monde pour qu'en commun et d'une seule voix on exprime toute l'affection qu'on a pour toi, il t'aime tout comme moi, même s'il ne sait pas toujours pourquoi, l'amitié a de magnifique qu'elle est plus exigeante tout en étant plus tolérante, c'est un des plus beaux sentiments que je connaisse et que je partage avec quelques rares humains sur cette planète...

Certains Tribaux avaient déjà réagi sur leurs blogs, Sandy et GeeBee te toucheront au coeur avec leurs messages respectifs. Je te joins ceux de Gom, Butch, Flash Gordon, Lorka qui t'écris de je ne sais où, je ne sais comment avec je ne sais qui. Nancy était beaucoup trop émue pour t'écrire en public et je n'ai pas le courriel de Swan qui doit elle aussi être bien affectée de te savoir maintenant bagué de l'aorte. Remarque, elle aura bien l'occasion quand elle viendra nous faire son petit coucou de nous trouver toi en pleine forme et moi avec deux membres mobiles, du moins je l'espère! T'as fait plus fort que moi bougre d'âne, t'étais jaloux, hein, de tous ses messages d'amitié que j'ai reçu pour cette intempestive et démobilisante cassure, t'en voulais toi aussi, ben tiens, apprécie:

 

«Lâche nous pas mon calisse! T'es la figure de proue de la relève littéreuse québecoise des 45 ans et plus! Oups, je sais pas trop si je peux te faire rire, anyway, prends soins, je t'aime, pis ma marmaille aussi, Monsieur Éric.» 
 
 
 
 
Kwey mon fwèwe,
 
Les petits coeurs des enfants rieurs sont remplis d'éclats de vie, selon le chansonnier Manuel Brault.
 
Prends soin de ton gros coeur d'enfant rieur. On a besoin de ton humour, fût-il noir ou sale, pour se requinquer le moral. 
 
Prompt rétablissement.
 
Makwa Grizzli alias Gaétan Bouchard -
 
 
 
Cher Mac,

On me dit que tu es à l’hôpital. Bordel du batarnak! Sors de là! Tu vas tomber malade!  On a besoin de toi! Il n'y a pas assez de Mac en ce bas monde, faut pas que tu nous quittes! Reviens nous vite, on ne saurait se passer de toi. Du plus profond de mon cœur, je te souhaite donc un prompt rétablissement. À bientôt!


Accolade et soutien flashgordonien
 
 
 
Salut eric
Desolee je suis de ce qui t'es arrive et en même temps rassuree de te savoir soigne. Je te souffle des pensees amicales du fond d'une cabane en bois ou on fait semblant de parler quebecois, jusqu a ton fond de lit Bon courage old boy ! Bien a toi.

Lorka -
 
 
 
Comme tu le sais, Christian pense fort à toi et oeuvre en coulisses pour éviter certains débordements et manques de jugeotte, parfois le coeur fait perdre la raison à certains d'entre nous, alors il fait tout son possible pour te protéger tant que tu n'es pas là pour veiller toi même au grain! Bon, dix mille personnes ont déjà dû te dire qu'il faudrait lever le pied et moins les verres et qu'il va falloir te ménager! Normal, chacun à sa manière tente de te signaler qu'il te veut encore longtemps là avec ton tempérament bien à toi et ta plume singulière! T'as pas du flemmarder ces temps derniers, huit semaines québécoises intensives avec sans doute un sommeil allégé voire réduit à sa plus simple expression et puis ton livre! Tu me mettais en parallèle l'acte d'accoucher d'un enfant avec celui d'accoucher d'un livre en me disant ne jamais avoir mis au monde un enfant, bon, ça pour le coup, ça ne risque pas de t'arriver. Moi qui l'ai fait trois et qui n'ai pas l'expérience encore tout en espérant l'avoir un jour d'accoucher d'un ouvrage je pense néanmoins que c'est dîfférent. Un enfant quand il arrive emporte tous les suffrages, tu n'as pas à te battre pour qu'on s'extasie dessus, rares sont les individus qui ne peuvent prendre un bébé nouveau-né dans leurs bras sans fondre et sans se projeter. Un livre, surtout s'il est sulfureux, trippant et dérangeant demande une énergie peu commune. Il n'est pas suffisant de l'écrire avec toute sa sueur et tout son sang, il faut encore en plus le défendre, se démener pour le faire émerger, être solide et investi, un travail de titan, à mon avis! Pas étonnant que le coeur trinque! Un enfant c'est avec le temps qu'on se bat, on s'adapte doucement avec ses pas...
 
Pour en revenir aux mots doux de tes amis, il y a aussi les filles d'ici qui s'y sont mises. Fanfan, tu la connais, si elle pouvait elle déplacerait les montagnes pour toi et Anne, après son coup de foudre pour Emile ne pouvait pas rester de marbre. Chacune à leur manière mais avec ce tronc affectif commun ont écrit et tenu au jus l'ensemble des individus qui s'intéressent à ta petite personne et à ce qu'elle produit! Un petit bonus en plus, petit veinard, des Ocreries et une petite chose toute en tendresse de mon amie Laurence délicate et rebelle.
 
 
 
 
 
Février. Je sais plus quel jour, chus trop saoûl. Y a qu'à moi que ça pouvait arriver, un truc pareil. Mon biographe à l'hosto. Un mec comme lui solide et tout, sportif en plus, je me disais, y tiendra, lui, y tiendra plus longtemps que moi.....tu parles ! Crisse de biographe ! y a failli me laisser en plan un bon coup, après m'avoir foutu dans le merdier je ne sais plus combien de fois !

 

Tabarnak de crisse de foutu biographe ! l'avait l'coeur fabriqué de travers, pis y en savait rien, le salopard ! Bin pis moé, alors ? qui c'est qui va m'écrire, si y va pas mieux ? Y va pas m'laisser là comme ça, à l'orée de la gloire, en plus, y m'a laissé en plan dans un putain d'autobus qui s'en va dans la nuit, pis moé, hein, je sais même pas vers quoi j'm'en vas ! FUMIIIIIEEEEEER ! t'aurais point pu attendre, avant de t'offrir un treck en bloc opératoire ????!!!!!!

 

A un moment on s'est arrêté, je sais même plus où, j'ai acheté de la bibine, plein. Du fort, du costaud, fallait encaisser le coup, pis j'ai entrepris de me beurrer bin épais, avec rage et méthode, comme j'sais faire. Pis là, chus pu bon à rien.

 

J'connais même pas la fin d'mon voyage. Ce putain d'autobus continue de rouler, et chus dedans.

Alors, j'pense à mon Créateur. Un biographe, c'est toujours un Créateur . 

- " Tiens bon, mon gars", que j'essaie de lui dire de toute mes forces, tout au dedans de moé. 

- " Garroche-toé bin après la vie, pis tiens le coup bordel " ! 

Ça fait bizarre, d'aller dire ça à un Créateur. T'as l'impression que c'est éternel, ces bestiaux-là, et pis même pas. Même pas ! Ah, les Créateurs ne sont plus c'qu'ils étaient, pour vrai. 

 

Bon, y a que j'ai envie d'voér aussi la fin de l'histoire, d'accord ; mais pas que. Mon biographe, c'est comme une ombre bienveillante penchée su'épaule, même avec tout c'qu'y m'a fait endurer, le salaud ; sans lui, y aurait comme un gel, un grand gel d'hiver qui glace tout dans la mort et l'immobilité.

 

Y f'rait trop frette. 

 

Alors : " Tiens bon, calvaire ! tiens bon pis lâche point !" 

C'est moé, l'Emile, qui te l'demande.

 

Anne des Ocreries,  24 février 2012 -(avec bien moins de talent que l'original, mais je suis piètre imitatrice. J'ai pas une voix d'homme, moi....)





Roule... Rosie roule...
 
 
"Dérailleur" je pense que tu as du l'abreuver d'injures "ce coeur qui a ses raisons que la raison ne connait pas" Te voila donc dans une période "d'extase" propre aux "illuminations" comme dirait Pascal... Voyons que va t il en sortir... Parce qu'il en sort toujours quelque chose de ces périodes arides... Je ne dirai pas à risque, de nos jours, on controle bien la vitesse nous ne sommes plus au temps des chevaux emballés qui vous jettaient dans le fossé à la vue d'une petite fleur bleue, là au milieu des champs de blé... non les pignons assurent... juste un petit moment de calme avant de s'enfiler la route et d'ailleurs l'entrainement va bientôt reprendre et la faculté va être étonnée de toutes tes possibilités...Alors roule dans ta tête Rosie roule en attendant de remettre tes quadriceps en action ce qui ne saurait tarder...et d'ailleurs Pascal a aussi inventé le podomètre...pour les coeurs et ton coeur qui ne bat que pour nous... il a raison... nous le valons bien... des bises        




 
Merde! j'aurais bien aimé avoir tout plein de petits mots comme ça inscrits sur mon bras droit! Couillu, va! Bon, Plumitif aussi pour l'ocasion a pris son courage à deux mains pour t'ouvrir son coeur! Toi on t'a pas demandé ton avis, remarque, on te l'a renforcé in extrémis, quelle histoire de dingue! Savoure ça aussi mon ami et rétablis-toi tranquille qu'on te retrouve en pleine lumière au salon du livre à Paris, je viendrais te faire une bise ou deux!
 



Ah, cher vieux Mac, ça me fait tout drôle de m’adresser directement à toi, surtout en de pareilles circonstances. Mais, en même temps, c’est l’occasion ou jamais de me casser un peu la timidité…


Tu fais partie de ceux que j’observe de loin, virtuellement, en me disant, osti que ça fait du bien que du monde de même existe, s’exprime, fasse savoir aux confortables abrutis que le beau p’tit monde lisse et plate qu’ils se concoctent pour mieux dormir, ben, calvaire, c’est de la pure chnoute (les profits des fabricants de somnifères sont là pour en témoigner). Évidemment, quand j’dis « du monde de même », ben, c’est un peu niaiseux, vu que la caractéristique c’est justement qu’y en a pas deux de même, mais anyway…


La Solde s’est ajouté à mon arsenal (très sélectif) contre la bêtise ordinaire, et c’est déjà très précieux. Mais, faudra que tu te ménages un peu et que tu te remettes solidement sur pied, parce que là, on est une gang de plus en plus grosse à en redemander encore et encore (faut dire aussi qu’y a vraiment ben ben de la job à faire en matière de lutte à la connerie lénifiante, et comme tes qualifications sont rarissimes…).


(Ah pis, tant qu’à y être, j’me jette à l’eau, et je profite que tu sois un peu groggy pour t’avouer que je me suis pris, en t’écoutant, à m’imaginer soutenir de ma batterie aérienne et débridée un genre de blues psychédélique - à la David Lynch, en québécois, porté par ta guitare et ta voix - non mais, faut-tu être phoqué rien qu’un peu…)


Fait que, c’est ça…

Le Plumitif -


 

J'ai envie de finir avec la phrase de philosophe que Sandy a mise en exergue sur son blog:

" Ce qui nous arrive est moins important que notre façon d'y réagir."

 

 

A très vite.

Blue

 

 Ps: Mes trois grands gars et leur père te saluent bien. Séquence émotion, hier soir, autour d'un chili con carne, on a parlé de toi et de ses bonnes soirées qu'on a tous passées en ta joyeuse et poétique compagnie! On en a bien profité, faut dire... Hé,hé...

 

22/02/2012

Vivant

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- Toile de Françis Bacon -

 

Vivant. Vivant comme un matou humant la bagarre qui se glisse entre les faisceaux de la lune et les échos des ruelles. Comme Custer enfilant ses bottes à Little Big Horn. Comme un chrétien dans l'arène, comme les cancrelats quand j'allume l'ampoule des toilettes, comme la truffe à l'approche de la truie, comme la truie à l'approche de l'abattoir, devinant un au-delà de bacon et de chair à saucisse, comme une souffrance d'amour un soir d'orage brûlant quand ça tonne tant qu'on jurerait que Dieu déplace des meubles là-haut. Et puis vivant comme Essex au retour d'Irlande, comme Fredo Corleone récitant un Ave dans sa chaloupe, comme la flamme flottant haut sur un bout de chandelle, vivant comme seul peut l'être ce qui va tantôt mourir, ainsi faudrait-il pouvoir se sentir en pleine conscience à chaque heure de chaque jour, mais c'est difficile en sacrement.

- Christian Mistral -

 

19/02/2012

birth day

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- Blue par Laurence G. -

 

Du vilain petit canard que j'ai longtemos pensé être, je ne suis pas encore devenu cygne, mais suis sur le chemin. La maturité a du bon, elle procure une sorte d'assurance qui permet de voir venir avec plus de patience et d'indulgence les choses. Il y a maintenant quarante sept ans que je suis venue au monde, ma naissance fut douloureuse, mon enfance improbable, ma vie teintée d'un parcours fulgurant d'amour continue à me donner des ailes. Je me nourris de cette créativité devenue mon cheval de bataille après avoir été longtemps un moyen de survivre. Créer, espérer, façonner, travailler, respirer, aimer toujours et encore, écrire... Dans ma boîte aux lettres, hier, il y avait un courrier tout spécial, j'ai tout de suite reconnu l'écriture de ma mère, je ne l'ai pas oubliée même si elle se fait extrêmement rare depuis quelques années. J'ai attendu avant de déchirer l'enveloppe, j'oscillais entre un certain bonheur à penser qu'elle avait pensé au 19 Février et une sorte de rejet impulsif, la vieille blessure toujours agissante, le vieux réflexe de mise à distance, la peur d'être à nouveau déçue ou manipulée. J'ai fini par ouvrir la missive. Une double carte en noir et blanc photo d'une paire de mains plongée dans des pétales sortant en creux un coeur renfermait un mot succint de ma mère allant au plus simple avec un bon anniversaire, suivi de près par un mot de mon père me disant juste que les années passent, elles passent, en effet. Y logeait aussi au creux de la pliure un incroyable rescapé petit cahier bleu passé datant de Septembre 1968, un petit cahier bleu avec mes tous premiers exercices d'écriture, mon coeur s'est soulevé. Des lignes de bâtons, de ronds, de boucles comme celles que je m'impose de la main gauche depuis plus de huit jours, avec une seule annotation à la dixième page juste au milieu de l'ouvrage: "Hélène s'applique, encouragez là!" Sacrée petit mère, déjà un sens trop développé du perfectionisme. Touchant ce petit cahier ainsi tombé du ciel alors que maman m'avait toujours dit avoir tout brûlé le jour où papa avait décrété d'un doigt accusateur et d'un "ouste" du regard que je ne faisais plus partie de la famille! Oui, papa, les années passent, c'est vrai.

Parfois on se sent renaître à soi-même, c'est comme des cycles, comme si on passait des étapes chimériques. Au fond, juste on se continue, on se bonifie, on se découvre. Ces fameux regains d'énergie, ces fameux moments de grâce agissent en oasis. On s'y abreuvent. La vie n'est pas un long fleuve tranquille. L'absence de l'usage de mon bras droit, plus spécifiquement de ma main droite et la peur débile et incontrôlable de jamais n'en retrouver l'usage me donne la mesure de le force mentale qui nous habite et me fait envisager de nouvelles perspectives sur notre capacité d'êtres humains à endurer et à contourner les obstacles, à sublimer. J'ai toujours su l'existence de cette qualité en chacun d'entre nous, cette force d'âme à notre portée. Là, j'en mesure l'importance et la vitalité comme jamais. Cette contrariété qui m'invite à prendre de la distance, me permet aussi de réfléchir à l'importance du corps et à la nécessité de le respecter davantage et de s'en occuper. Jeune on se pense invulnérable et à toute épreuve. Quand la carcasse s'enraye, on comprend qu'il faut ménager la bête et un peu plus se servir de sa tête pour donner à l'enveloppe les moyens de perdurer au moins le temps qu'il faut pour accomplir ce à quoi on se sent destiné. J'ai encore quelques cahiers d'écolier à noircir de signes, j'ai encore à m'appliquer et à être encouragée. Vivement que je récupère la main vive pour oeuvrer: birth day.

 

 

18/02/2012

Visages

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" Le visage humain fut toujours mon grand paysage."

- Colette -

 

16/02/2012

Bleu de Prusse

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Je vous invite à découvrir le sensible et subtil premier recueil de poèmes de Guillaume Lajeunesse, notre VieuxG. tribal, magnifié par les illustrations de Stéphanie Locas.

Un vrai petit bijou...

 

Ane Brun

 

14/02/2012

Fête de l'amour

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" L'amour n'est pas une chimère, il donne plus que l'on espère."

 

 

13/02/2012

colère, rage, impuissance

 

Quand trop, c'est trop! Quand le sort s'acharne! Quand une tuile en cache une autre, une bonne colère contre le destin fait du bien! Qu'ai-je donc fait au bon Dieu pour mériter ça? Meeerde! Hé,hé, ma mère me disait plus jeune que c'était une manière pour lui de nous mettre à l'épreuve! Et bien, c'est réussi! Merci Seigneur! Cette saleté de gel, non content de m'avoir pris un bras pour quelques semaines - l'infirmière m'a fait rire ce matin, elle disait qu'il n'y a que les gamins qui se cassent le poignet à l'envers, comme ça m'est arrivé, ça leurs arrivent surtout en sautant d'arbre en arbre - voilà qu'il provoque un dégât des eaux dans la boutique qui vient d'être finie mettant à mal le parquet tout neuf! Sigh! Fuck! J'ai beau me dire que j'aurais pu me briser une vertèbre, genre, et que le feu aurait pu détruire mon outil de travail, c'est d'abord la colère qui est venue la première, une colère rageuse d'impuissance! 

C'est rare qu'elle pointe son nez chez moi mais quand elle est là, je rugis comme un vieux fauve blessé qu'on oublie dans sa cage! Fuck et re-meeerde! Fichtre! Mon lacher-prise est mis à mal! Merci le cadeau de St Valentin! Ras le bol, ras la casquette, marre de chez marre d'avoir des couilles à la place des ovaires! Voudrais être une fragile petite chose d'un coup, quelqu'un qu'on sur-protège, qu'on dorlote, à qui on ne dit pas les choses telles qu'elles sont de peur de la blesser, de lui faire du mal... La colère ça rend bête, je dis n'importe quoi, je supporterais même pas ça une demi-seconde! Il n'y a pas mort d'homme, c'est que de la matière, on va réparer tout ça et puis on va oublier, la nature humaine est bien faite à ce qu'il parait!

Fuck! Hé,hé, ça soulage de l'écrire et de le crier à tue-tête au fond de sa salle de bains! Fuck, Fuck et re-re fuck! Vulgaire mais efficace! Maaaaaaaaaaaarre!!! Marre, marre! Bon, bon, bon, je me calme, je souffle un grand coup, je positive! Mon bras est devenu schtroumpf, les bleus finissent par sortir, z'ont mis le temps! J'ai épongé mon sol du bras gauche qui va bientôt ressembler à celui de Popeye, sans le tatouage et une fois de plus la crise passée, je relativise! De quelle matière faut-il donc être pour faire face au pire du pire? Je me pose la question et je souris, je n'ai pas la réponse. On s'apprend empiriquement, on se découvre dans le temps et on s'étonne de pouvoir traverser le pire comme le meilleur, l'un en espérant ne plus le croiser sur son chemin et l'autre en ayant peur de le perdre. Tout va s'arranger, voilà le re-doux qui revient! Misère!

 

 

11/02/2012

percevoir la beauté

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podcast

- Violin Partita 2 en D Minor, J.S Bach -

 


 
Un froid 
matin de janvier, un homme assis à une station de métro de Washington DC a commencé à jouer du violon. Il a joué six morceaux de Bach pendant environ 45 minutes. Pendant ce temps, comme c’était l'heure de pointe, il a été calculé que des milliers de personnes sont passées par la gare, la plupart d'entre elles en route vers leur travail.

Trois minutes se sont écoulées et un homme d'âge moyen a remarqué qu’un musicien jouait. Il a ralenti son rythme, a arrêté pendant quelques secondes, puis se précipita pour respecter son horaire.

Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar : une femme jeta de l'argent dans l’étui de son violon et, sans s'arrêter, a continué son chemin.

Quelques minutes plus tard, quelqu'un s'adossa au mur pour l'écouter, mais l'homme a regardé sa montre et a repris sa marche. Il est clair qu'il était en retard au travail.

Celui qui a apporté le plus d'attention à la prestation musicale fut un petit garçon de 3 ans. Sa mère l’a tiré vers elle, mais le garçon s’est arrêté pour regarder le violoniste.

Enfin, la mère a tiré plus fort et l'enfant a continué à marcher en tournant la tête tout le temps. Cette action a été répétée par plusieurs autres enfants. Tous les parents, sans exception, les forcèrent à aller de l'avant.

Durant les 45 minutes que le musicien a jouées, seulement 6 personnes se sont arrêtées et sont restées à l’écouter pendant un certain temps. Environ 20 lui ont donné l'argent, mais ont continué à marcher à leur rythme. Il a recueilli 32 $. Quand il finit de jouer et que le silence se fit, personne ne le remarqua. Personne n'applaudit, ni n’exprima quelque reconnaissance que ce soit.

Personne ne savait cela, mais le violoniste était Joshua Bell, l'un des meilleurs musiciens au monde. Il a joué l'un des morceaux les plus difficiles jamais écrits, avec un violon une valeur de 3,5 millions de dollars.

Deux jours avant sa prestation dans le métro, Joshua Bell joua à guichets fermés dans un théâtre de Boston où un siège coûtait en moyenne 100 $.

C'est une histoire vraie. Joshua Bell joua effectivement incognito dans la station de métro

Cet événement a été organisé par le Washington Post dans le cadre d'une expérience sur la perception, les goûts et les priorités des gens. L’énoncé était: dans un environnement commun à une heure inappropriée sommes-nous en mesure de percevoir la beauté?

Nous arrêtons-nous pour l'apprécier? Savons-nous reconnaître le talent dans un contexte inattendu?
L'une des conclusions possibles de cette expérience pourrait être: si nous n'avons pas un moment pour nous arrêter et écouter un des meilleurs musiciens au monde jouant la meilleure musique jamais écrite, combien d'autres choses manquons-nous ? 


- Vincent Breton -  


* A voir chez Mc Comber, la vidéo de l'événement: poignant. 
 
 
 
 
 
 
 
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10/02/2012

septième jour

Déjà sept jours que je vis et me meus sans bras droit. Le quotidien est beaucoup plus compliqué mais je commence à m'organiser et surtout à accepter qu'on fasse pour moi des gestes simples: me mettre mes chaussettes, m'enlever certains vêtements récalcitrants, me hacher menu les aliments solides dans l'assiette (vive le pâté chinois!), m'ouvrir les bouteilles de jaja, me fermer mon sac, écrire à ma place, laver à ma place, cuisiner à ma place, ranger à ma place, fermer la portière et l'ouvrir à ma place, c'est fou le temps que ça me donne pour réfléchir de ne plus agir!

Hier, j'ai pris le train pour Paris, quelle sinécure, les vibrations de l'engin faisait écho dans ma chair endolorie, c'était infernal. J'ai subi. Arrivée à la gare, un homme plutôt jeune et plutôt pas mal s'est jeté sur moi:

- Madame, madame!

- Pardon?

- Vous êtes une actrice, n'est-ce-pas?

- Non, non, pas vraiment, je suis commerçante dans le Vieux-Lille.

- Je ne vous crois pas, je suis sûr et certain de vous avoir vu à la télé,vous voulez bien me mettre un petit mot sur ce bout de papier, je ne manque jamais une de vos apparitions vous savez...

- Ben, c'est que là, lui montrant mon bras en écharpe, ça va pas être possible!

- Oh! Je suis infiniment désolé, je n'avais pas remarqué! Je vous prie de m'excuser.

Décidement, la vie est pleine de surprises. La douleur lancinante s'est estompée, elle ne s'exprime que la nuit. J'ai pas encore trouvé la bonne position pour ne pas me réveiller! Avant mon départ pour la gare, un infimier est venu me faire mon soin quotidien, la veille s'était une infimière aguérrie qui n'a pas moufté à la vue de mes cicatrices, lui semblait tout chose, il osait çà peine passer les compresses de peur de me faire mal, je l'ai encouragé. Il a pris de l'assurance et en me remettant ma bande avec ses gants seconde peau sur les mains il a coincé le bout d'un doigt dans le sparadrap qui ferme l'enrobage. Il tirait comme un malade pour l'en extirper et là j'ai poussé un cri de sioux tant ma douleur au poignet était fracassante! Il est devenu blanc comme un linge, il était tout retourné, il a fallu qu'il s'assoit pour reprendre ces esprits et enfin quitter son gant qu'ensuite il a coupé! Quelle histoire!

Ce qui m'amuse le plus avec ce nouvel handicap et cette posture napoléonienne, ce sont les différentes réactions de mes congénères. Il y a ceux qui se moquent gentiment et qui rient. Il y a ceux qui prennent une mine déconfite : " Ma pauvre!". Il y a ceux, très nombreux, qui ont eu une belle-mère qui a eu la même chose au même endroit et qui a souffert le martyre, " Et je vous dis pas après! Un supplice!", celles qui ont eu un Jules qui n'a amais recalcifié et à qui il a fallu prélevé des cellules souches dans la crête illiaque pour les réinjecter dans le bras afin de fabriquer de l'os nouveau qui n'a jamais été bien fiable, et ceux qui ont bien connu quelqu'un qui n'a jamais récupéré l'agilité de son poignet et qui a souffert d'atroce arthrose tout le reste de sa vie. Ceux qui vous remontent le moral, en fait! Et puis il a ceux à qui ça dénouent la langue et qui vous parlent de tous leurs petits malheurs et déboires de la semaine sans penser un instant que vous avez eu votre lot!

De toutes les rencontres que j'ai pu faire depuis cette chute fatidique, c'est celle de Monique qui m'a le plus marquée. Dans un cadre professionnel, cette belle femme d'âge mûr m'a été envoyée pour nous faire à mes collaboratrices et moi, une formation informatique. J'ai vite remarqué qu'elle avait un faux bras gauche et je me suis vraiment demandée comment elle arrivait à être aussi agile et précise dans tous ses mouvements. Au cours de nos moults conversations, j'ai appris qu'elle était née pas terminée avec un avant-bras manquant, elle n'a jamais su ce que c'était d'avoir deux bras! L'ayant méjugée un peu vite, lui trouvant un narcissisme exarcerbé, j'ai révisé ma copie avec mon bras immobilisé, j'ai pu prendre conscience de son parcours et de sa ténacité et je m'en suis voulue de mes réactions à l'emporte pièce de gamine gâtée!

Ma main gauche continue sa formation accélérée, mon lacher-prise commence à faire de l'effet, et je tente de plus en plus de remplacer par les mots les gestes, bien obligé. Ce qui finalement m'est considérablement profitable! Reste que quand on me demande ce que je désire, je réponds: "un bras" et que toutes les nuits je me rêve en shiva. Sinon, on va dire que ça va!

 

 

08/02/2012

douloureux paradoxe

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De source sûre, je me les gèle et j'ai glissé sur la glace à cause du réchauffement de la planète!

 

holiday on ice

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Toutes ces histoires de glace et de glisse m'ont replongée dans un souvenir lointain et diffus. Maman ne m'emmenait jamais au spectacle, pas de théâtre, pas de cinéma, pas d'Olympia! Je n'ai vu avec elle que Marie-Paule Belle qu'elle adorait en concert et les petits chanteurs à la croix de bois qu'elle appréciait plus encore. Pourtant, une année pas comme les autres et de connivence avec son père, elle nous emmena tous, mon frère, ma soeur, mon père, le sien, ma grand-mère et moi nous régaler du spectacle d'Holiday on Ice. Je partageais avec elle volontiers son intérêt pour le patinage artistique qu'on regardait à la télé et celui de la danse que je pratiquais depuis mon plus jeune âge. J'avais oublié ce spectacle, il m'est revenu cette nuit avec le même éblouissement que celui de mes douze ans! J'avais été transportée par les lumières, les décors, la musique et les prouesses des uns et des autres. Je m'étais juré en sortant de là de faire du music-hall!  L'avenir en décida autrement! N'empêche que cette soudaine madeleine gelée m'a mis du baume au coeur. J'ai donc en moi presque accessible des souvenirs réjouissants et constructifs au sein de ma famille! Fallait-il qur je tombe pour qu'ils refassent surface? J'ai été surprise, je dois bien le dire juste après ma chute dans la rue. La première personne qui m'est apparue et que j'ai appelé en mon for intérieur entre deux sanglots, c'était... ma maman!

 

07/02/2012

sculptures de glace

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Une façon comme une autre de me réconcillier avec ce matériau bourré de féérie... N'est-ce pas magnifique? On est loin des bonhommes de neige de nos jeunes années ou de nos châteaux de sable, sans en être malgré tout si éloigné! Ces images glacées me font presque oublier la douleur lancinante émergeant de mon poignet bandé. J'aurais mieux fait de faire l'ange plutôt que la casse-cou ce soir là! Mon moral passe par des hauts et des bas, et la main gauche progresse à grands pas, comme quoi, fallait la laisser faire! Pour m'habiller, c'est presque ça, me maquiller, je fais plus succint! Beurrer ma tartine, impossible, désosser mon poulet, non plus! Mais je peux toujous surfer sur le web, lire, décrocher mon teléphone et écrire de la main gauche via mon clavier! Juste, je me sens moins en sécurité, j'ai toujours la crainte de rechuter et parfois d'ailleurs dans un flash impromptu je revis un quart de seconde ma chute, ça me donne des frissons, je m'en veux un peu, je crois, c'est bête! Moi qui ne suis jamais allée aux sports d'hiver et qui n'ai jamais vu la neige en grande quantité, suis un peu refroidie!

 

05/02/2012

la tuile!

Une neige blanche et drue a recouvert en moins d'un heure la cité. La froidure intense et soudaine pour la saison a figé et glacé le tout. Les routes son devenues en moins de deux un immense karting et les trottoirs pavés, une brillante patinoire. Vendredi soir en sortant de la boutique dans cette ambiance ouatée et gelée pour prendre le métro qui me ramène chez moi, j'ai chuté et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je me suis brisée l'os du poignet droit, me suis pas loupée! Ai passé une soirée affreuse à hurler et subir une douleur nouvelle, je ne m'étais jamais cassé d'os jusqu'ici. Devant l'expression de ma souffarnce, mon cadet a fait un malaise, je crois que ça l'a ramené à une vieille expérience pour lui quand il s'était broyé l'os du bras gauche le jour de la rentrée, la veille de l'enterrement de Lady Di, je me souviens l'avoir visionné avec lui en larmes... Je sors de l'hôpital, sont tous gentils et empathiques à SOS Mains, ils avaient du travail en perspective, nous étions déja cinq à attendre grimaçants et la main pendante enroulée dans des bandages de fortune. J'avais encore un petit espoir que ça soit moins grave que je ne l'imaginais, même si la nature et la perfidie de ma douleur ne m'en avait guère laissé. Après une radio, le verdict est tombé. Ils m'ont gardée, m'ont mise au chaud dans une chambre, m'ayant au préalable annoncé que je serais opérée vers quatre heures, une petite heure pour m'embrocher quatre fois le poignet, vais être métalisée! Plus le moment de prendre l'avion sans sonner aux barrières de sécurité! En attendant le bloc, j'ai pu cogiter à loisir et là en plus d'une peur incontrolable, j'ai eu l'espace de faire la liste de ce que cette nouvelle expérience allait changer à ma vie pendant plus de deux mois. Je ne suis pas ambidextre, vais peut-être le devenir! En attendant, plus question de signer un chèque, d'habiller une de mes clientes, de couper ma viande toute seule, de danser le sirtaki, de presser ma purée, de me laver les pieds dans mon coin, de pétrir la matière, de caresser la vie, et pire d'écrire! Les doigts de ma main gauche ne sont pas aussi agiles et ne suivent pas mon esprit comme le font ceux de la droite, je sens bien que je bute davantage, c'est frustrant et puis l'inspiration coule à la main droite, quand elle coule, et beaucoup moins de la gauche. Merde alors, quelle tuile! Comme école de lâcher prise, c'est bonbon! Moi qui n'ai pas l'ombre de l'habitude de demander de l'aide ou de me faire servir, là, je n'ai pas le choix, ça ne va pas être facile cette perte d'autonomie. J'ai beau tenté de positiver et de me dire que c'est une occasion unique pour moi de formuler mes besoins, de déléguer, de faire faire ce qu'habituellement je fais sans limite, j'appréhende et je m'inquiète. Dans ma vie personnelle d'abord même si tous les gars qui m'entourent tentent du mieux qu'ils peuvent de me rassurer, je me connais, vais avoir du mal à quémander. Et dans ma vie professionnelle ensuite je suis une véritable tuerie, j'abats à moi toute seule un boulot infernal et puis j'y suis très personelle malgré tout, je le mesure chaque jour depuis que je me suis associée avec de nouveaux partenaires: comment vais-je arriver à subtilement faire de mes collaboratrices mes bras droits? Comment vais-je réussir à verbaliser toute ma vision du monde et avoir la patience et l'humilité d'accepter qu'elle soit autrement interprétée? Je vais avoir à puiser dans d'autres ressources qui me sont inconnues et que j'espère posséder. En attendant, j'ai le bras attelé en écharpe qui me fait souffrir et me fait réfléchir, le cerveau est un organe stupéfiant, il n'attend pas pour s'adapter et trouver des extra-solutions! Je risque d'êre moins prolixe les jours à venir à moins que du côté de ma gauchitude ça s'épanouisse au clavier, j'ai l'impression de regresser. Pour quelqu'un qui se targue d'aimer apprendre et expérimenter, j'ai du pain sur la planche, mais quand même quelle engeance!

 

03/02/2012

Hivernal

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- Photographie Gilles Berquet -

 

 Quel métier! Maintenant que les collections d'été arrivent en boutique, il se met à neiger...

 

02/02/2012

Parce qu'elle me touche... profond.

 


podcast

- Catherine Major - Le désert des solitudes -