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15/09/2009

certitude

" Je n'ai rien séparé mais j'ai doublé mon coeur

d'aimer j'ai tout créé réel, imaginaire ..."

 


22:58 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : eluard

14/09/2009

pause

 

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" Devant l'éclair -

sublime est celui

qui ne sait rien ! "

 

- Matsuo Bashô -

 

 

 

 

 

17:30 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poésie, haikus, blog, pause

10/09/2009

Regard

 

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- Photo Pierre Yves Dallenogare -

 

 

"Sur le lit du blanc de l'oeil, l'iris est le sommier du matelas de la pupille, où un fantôme de nous-même s'étend dans le rêve."

- Malcolm de Chazal -

 

 

 

 

06:10 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : poésie, photo, rêve, pensée

31/08/2009

astre du ventre

 

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Nombril, je t'aime, astre du ventre,

Oeil blanc dans le marbre sculpté,

Et que l'Amour a mis au centre

Du sanctuaire où seul il entre

Comme un cachet de volupté !


- Théophile Gautier -

 

 

 

 

 

08:58 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, corps, sensualité

27/08/2009

Synchrostrophes

 

Pantagruel féroce et tendre

Et moi coriace, besoin d'apprendre,

Quand nos esprits alors se cognent

Le coeur est cadet de Gascogne.

 

23/08/2009

Etroits sont les vaisseaux

 

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" J'ai rêvé, l'autre soir, d'îles plus vertes que le songe... Et les navigateurs descendent au rivage en quête d'une eau bleue; ils voient - c'est le reflux - le lit refait des sables ruisselants: la mer arborescente y laisse, s'enlisant, ces pures empreintes capillaires, comme de grandes palmes suppliciées, de grandes filles extasiées, qu'elle couche en larmes dans leurs pagnes et dans leurs tresses dénouées."

 

" Et comme le sel est dans le blé, la mer en toi dans son principe, la chose en toi qui fut de mer, t'a fait ce goût de femme heureuse et qu'on approche... Et ton visage est renversé, ta bouche fruit à consommer, à fond de barque, dans la nuit. Libre mon souffle sur ta gorge, et la montée, de toutes parts, des nappes du désir, comme aux marées de la lune proche, lorsque la terre femelle s'ouvre à la mer salace et souple, ornée de bulles, jusqu'en ses mares, ses maremmes, et la mer haute dans l'herbage fait son bruit de noria, la nuit est pleine d'éclosions..."

 

" Etroits sont les vaisseaux, étroite l'alliance; et plus étroite ta mesure, ô corps fidèle de l'Amante...Et qu'est ce corps lui-même, qu'image et forme du navire? nacelle et nave, et nef votive, jusqu'en son ouverture médiane; instruit en forme de carène, et sur ses courbes façonné, ployant le double arceau d'ivoire au voeu des courbes nées de mer... Les assembleurs de coques, en tout temps, ont eu cette façon de lier la quille au jeu des couples et varangues."

 

- Saint-John Perse -

 

 

21/08/2009

Verrà la morte e avrà i tuoi occhi

Parce que mon émotion est intense et qu'il ne m'en voudra pas de l'exprimer, je reprends ici cette magnifique interprétation du poème de Pavese que Christian nous a offert chez lui.


Verrà la morte e avrà i tuoi occhi

Verrà la morte e avrà i tuoi occhi
questa morte che ci accompagna
dal mattino alla sera, insonne,
sorda, come un vecchio rimorso
o un vizio assurdo. I tuoi occhi
saranno una vana parola,
un grido taciuto, un silenzio.
Cosi li vedi ogni mattina
quando su te sola ti pieghi
nello specchio. O cara speranza,
quel giorno sapremo anche noi
che sei la vita e sei il nulla.

Per tutti la morte ha uno sguardo
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
Sarà come smettere un vizio,
come vedere nello specchio
riemergere un viso morto,
come ascoltare un labbro chiuso.
Scenderemo nel gorgo muti.

 

La mort viendra et elle aura tes yeux

retrouvé sur la table de chevet de Cesare Pavese (9 septembre 1908 – 26 août 1950) après son suicide.

La mort viendra et elle aura tes yeux
cette mort qui est notre compagne
du matin jusqu’au soir, sans sommeil,
sourde, comme un vieux remords
ou un vice absurde. Tes yeux
seront une vaine parole,
un cri réprimé, un silence.
Ainsi les vois-tu le matin
quand sur toi seule tu te penches
au miroir. O chère espérance,
ce jour-là nous saurons nous aussi
que tu es la vie et que tu es le néant.

La mort a pour tous un regard.
La mort viendra et elle aura tes yeux.
Ce sera comme cesser un vice,
comme voir resurgir
au miroir un visage défunt,
comme écouter des lèvres closes.
Nous descendrons dans le gouffre muets.

 

 

 

 

04/08/2009

source

 

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" Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d'eux ..."

- René Char -

 

 

 

27/07/2009

Clair de lune intellectuel

 

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Ma pensée est couleur de lumières lointaines, 
Du fond de quelque crypte aux vagues profondeurs. 
Elle a l'éclat parfois des subtiles verdeurs 
D'un golfe où le soleil abaisse ses antennes.

En un jardin sonore, au soupir des fontaines, 
Elle a vécu dans les soirs doux, dans les odeurs ; 
Ma pensée est couleur de lumières lointaines, 
Du fond de quelque crypte aux vagues profondeurs.

Elle court à jamais les blanches prétentaines, 
Au pays angélique où montent ses ardeurs, 
Et, loin de la matière et des brutes laideurs, 
Elle rêve l'essor aux céleste Athènes.

Ma pensée est couleur de lunes d'or lointaines.

 

- Emile Nelligan -

 

 

 

 

13/07/2009

La carte de L'île

 

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"La jambette, Favorite, Trou-au-chat, Pointe La Rose, Sémaphore de la Démarche, Pointe du Diable, Brin d'Amour, Passe du Sans-Souci, Piton Crève-Coeur, Ile du Loup-Garou, Fénelon, Espérance, Anse Marine, Grand'-Rivière, Rivière Capot, Rivière Salée, Rivière Lézard, Rivière Blanche, Rivière La Mare, Rivière Madame, les Abîmes, Ajoupa-Bouillon, Mont de la Plaine, Morne des Pétrifications, Morne d'Orange, Morne Mirail, Morne Rouge, Morne Folie, Morne Labelle, Morne Fumée."

- André Breton -


podcast

 

 

 

09/07/2009

spleen

 

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.
Vais prendre un temps pour me poser, baudelairiser, rêvasser, broyer réinventer croître embellir et respirer, revenir après cette échappée, reposée, remise à flot navigante et présente ... ...

 

 

08/07/2009

Sonnet

 

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"How do I love thee? Let me count the ways.
I love thee to the depth and breadth and height
My soul can reach, when feeling out of sight
For the ends of Being and ideal Grace.
I love thee to the level of everyday's
Most quiet need, by sun and candlelight.
I lovethee freely, as men strive for Right;
I love the purely, as they turn for Praise.
I love thee with the passion put to use
In my old griefs, and with my childhood's faith,
I love thee with a love I seemed to lose
With my lost saints,-I love thee with the breath,
Smiles, tears, of all my life!-and,if God choose,
I shall but love the better after death."

 

 

 

"Comment je t'aime? Laisse m'en compter les formes.
Je t'aime du fond, de l'ampleur, de la cime
De mon âme, quand elle aspire invisible
Aux fins de l'Etre et de la Grâce parfaite.
Je t'aime au doux niveau quotidien du
Besoin, sous le soleil et la chandelle.
Je t'aime librement, comme on tend au Droit;
Je t'aime purement, comme on fuit l'Eloge.
Je t'aime avec la passion dont j'usais
Dans la peine, et de ma confiance d'enfant.
Je t'aime d'un amour qui semblait perdu
Avec les miens- je t'aime de mon souffle
Rires, larmes, de ma vie!- et, si Dieu choisit,
Je t'aimerai plus encore dans la mort."

 

- Elisabeth Browning -

 

30/06/2009

Roger Tabra

Pour Mû, Lyse et puis pour vous tous...


 

Les paroles d'une chanson ont ce côté magique qu'elles peuvent traverser le temps, elles s'impriment en nous. Certaines on ne les oublient jamais. Quel beau et noble métier que parolier, mettre en mots des sentiments, de la poésie mise en musique, je trouve cette interview touchante et interpellante.

 

"Le désespoir et la façon de dire je ne suis pas heureux ce sont pas des choses tristes, c'est positif chez moi. C'est une forme de critique. Le désespoir disait Ferré c'est la forme supérieure de la critique. Et moi je pense un peu comme ça également...

J'ai un triangle, c'est l'amour, la mort et la vie...

Chaque chose contient son contraire probablement, chaque chose doit être enceinte de l'inverse. Alors ma vie est enceinte de ma mort."

- Interview de Roger Tabra -

 

 

 

sensibilité

 

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"Ne méprisez la sensibilité de personne.

La sensibilité de chacun, c'est son génie."

 

- Charles Baudelaire -

 

 

 

 

28/06/2009

Poésie

Découvert chez Lyse, merci.


16:22 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : poésie, rencontre, blog, humain

25/06/2009

Ode à l'amant

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Tu es la vigueur du soleil
Et ta sève embaume.
Elle est un ruisseau de mai sous l'aubépine,
Plus douce que la fleur du sureau.
Tu te dresses et tu es la force de la forêt!

Tes reins blessent mes mains nouées,
Tu es rude comme un chêne.
Je t'ai baisé comme un rouge-gorge dans ma main,
J'aime la tiédeur de ton corps dans ma main.

Je me rassasie de ton odeur sauvage;
Tu sens les bois et les marécages
Tu es beau comme un loup,
Tu jaillis comme un hêtre
Dont l'énergie gonfle l'écorce.
 Le nœud de tes épaules est dur sous les mains;
L'axe du monde est dans ta chair.
 Mais je louerai ton cri sauvage,
Mais je louerai ton corps qui embaume,
C'est un bois sauvage aux rudes fleurs.
Je louerai ta brutalité,
Le sanglot rauque de ta chair;

Je louerai ta sève immense
Où l'univers est en puissance.
Je louerai tes poings et comment ils se dénouent
Tout à coup quand tu retombes
Au creux d'une épaule,
Plus doux qu'un petit enfant
Et plus innocent qu'un ange.

- Marie Dauguet -

 

 


10/06/2009

certitude

Pour Mon Ange, et pour le plaisir ...

 

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" Si je te parle c'est pour mieux t'entendre

Si je t'entends je suis sûr de comprendre

 

Si tu souris c'est pour mieux m'envahir

Si tu souris je vois le monde entier

 

Si je t'étreins c'est pour me continuer

Si nous vivons tout sera à plaisir

 

Si je te quitte nous nous souviendrons

Et nous quittant nous nous retrouverons. "

 

 

- Paul Eluard - Derniers poèmes d'amour -

 

 

 

 

 

03/06/2009

firmament

 

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" La femme nue, c'est le ciel bleu." L'astrologie a bu l'aquarelle.

- René Char -

 

 

.

 

09/05/2009

Etre ou n'être pas

 

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"Etre ou n'être pas. C'est la question.

Est-il plus noble pour une âme de souffrir

Les flèches et les coups d'une atroce fortune,

Ou de prendre les armes contre une mer de troubles

Et de leur faire front, et d'y mettre fin? Mourir, dormir,

Rien de plus; oh, penser qu'un sommeil peut finir

la souffrance du coeur et les milles blessures

Qui sont le lot de la chair; oui, c'est un dénouement

Ardemment désirable! mourir, dormir

- Dormir, rêver peut-être. Ah, c'est l'obstacle!

car l'anxiété des rêves qui viendront

Dans ce sommeil des morts, quand nous aurons 

Repoussé loin de nous le tumulte de vivre,

Est là pour retenir, c'est la pensée

Qui fait que le malheur a si longue vie.

Qui en effet supporterait le fouet du siécle,

L'injure du tyran, les mépris de l'orgueil,

L'angoisse dans l'amour bafoué, la lente loi

Et la morgue des gens en place, rebuffades

Que le mérite doit souffrir des êtres vils,

Alors qu'il peut se délivrer lui-même

D'un simple coup de poignard? Qui voudrait ses fardeaux,

Et gémir et suer sous l'épuisante vie,

Si la terreur de quelque chose après la mort,

Ce pays inconnu dont nul voyageur

N'a repassé la frontiére, ne troublait

Notre dessein, nous faisant préférer

Les maux que nous avons  à d'autres obscurs.

Ainsi la réflexion fait de nous des lâches,

Les natives couleurs de la décision

S'affaiblissent dans l'ombre de la pensée,

Et des projets d'une haute volée

Sur cette idée se brisent et viennent perdre 

Leur nom même d'action ..."

 

-Hamlet, Shakespeare, Acte III Scéne I (Traduction de Yves Bonnefoy)-

 

 

 

 

06/05/2009

l'amour

 

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                                       - sculpture de Mélanie Quentin -

 

C'est parfois un serpent magicien,

Lové prés de ton coeur.

C'est parfois un pigeon qui roucoule,

Sur la fenêtre blanche.

 

C'est parfois sous le givre qui brille

la vision d'une fleur.

Mais il méne, en secret, à coup sûr,

Loin de la joie tranquille .

 

Il sait pleurer si doucement

dans la priére du violon,

Il fait peur quand on le devine

Sur des lévres que jamais on n'avait vues .

 

 - Anna Akhmatova -

 

 

07:55 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art, poésie, état d'âme