17/06/2015
Aimer
Faut-il toujours qu'aimer soit associé à souffrance ? N'existe-t-il pas une façon d'aimer sans drame, sans déchirure, sans masque, sans rejet, sans ressentiment, sans exigence ? Une autre façon d'aimer, joyeuse, nouvelle, harmonieuse, une autre façon d'aimer la vie, l'autre, soi.. Plus lumineuse qu'obscure, plus généreuse que comptable, plus aventureuse, plus vraie, sans masque... Une façon d'être aussi, sans doute, un autre art de vivre... Comme disait Sénèque, ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles... Et si nous osions aimer autrement, aimer vraiment, parler vrai et tenter d'explorer une autre manière d'être et au monde et à soi... Tenter plutôt qu'attendre, surprendre plutôt que subir, franchir plutôt que rester, démonter, défoncer, inventer, s'aimer pour de vrai...
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16/06/2015
Samsara
19:28 Publié dans rencontre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : rencontre, film, art, partage, échange, humain
05/10/2014
Essayons, murmure le Coeur...
11:07 Publié dans écriture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : éciture, pensée, échange, rencontre, partage, humain
18/07/2014
sans frontières
Ce que j'aime dans la toile, ce que j'aime ici, ce que Blue me fait sentir, c'est ça : cette absence de frontières, ces possibles, ces autres autrement, cette possibilité de s'ouvrir, de parcourir, de découvrir. Magique,inspirant, enrichissant, palpitant... Parfois je m'en étonne encore, alors que même le monde s'ébranle et se déchire par endroit, alors même que la violence un peu partout fait loi, alors même que sur notre planète il est encore des individus qui court après plus de pouvoirs, il en existe d'autres qui croient, qui voient et qui tentent une autre manière d'être à ce monde, d'être à la vie, d'être en contact, respectueux, curieux et heureux de savoir ça possible. Poésie. Rencontre. Qu'avons nous envie de laisser derrière nous, que voulons nous transmettre, que pouvons nous faire chacun à notre petite échelle, si ce n'est affirmer notre désir de vivre mieux les uns avec les autres en s'ouvrant les uns aux autres ? Notre coeur est bien plus vaste qu'on ne le croit.
23:37 Publié dans art de vivre, Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art de vivre, blog, partage, écriture, échange, humain
22/04/2014
De l'amour
Au nom de quoi ne faudrait-il aimer qu’une seule personne dans sa vie, au nom de quoi aimer une personne empêche d’en aimer une autre, pourquoi ne pourrait-on pas aimer en même temps sept hommes, dix femmes, trois enfants et ce d’un amour tout aussi important et ravageur. D’où vient cette idée qu’il faut restreindre son cœur ? J’aime. J’aime aimer, j’aime l’être aussi et pourquoi ne pourrais-je pas, en plus d’ouvrir mon regard sur le monde et mon esprit, ouvrir tout grand mon cœur ?
18:02 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : aart de vivre, amour, puissance, échange, partage, humain
16/04/2014
Outremer
Drôle de journée difficile. La ville était vide. Pas de bruit. Pas de passage dans la rue. Rien qu’une belle lumière crue et un vent frais. C’est compliqué parfois le temps qui semble s’arrêter et qui pourtant en même temps s’écoule. J’ai passé ma journée à attendre. Attendre. Dans mon métier c’est stupéfiant ce temps d’attente. Des heures entières. Et puis d’un seul coup il faut être tout à fait là à peut-être l’unique personne qui a besoin de vous. Elle est entrée quelques minutes avant la fermeture.
- Je peux jeter un œil ?
- Oui, et si je peux vous être utile…
- Je n’ai pas le moral !
- Je vous laisse regarder, je suis tout près…
Elle est restée un moment à laisser sa main caresser les vêtements. Et finalement a voulu passer un petit pull bleu outremer avec un charmant sautoir fin de fil d’argent et de perles en pâte de verre assorties au bleu de la fine maille dans laquelle soudainement elle semblait revivre. Elle a retrouvé alors le sourire et moi, le sens de ma présence dans la boutique. J'ai pensé à Aristote, l'étonnement de ce que les choses sont ce qu'elles sont, qu'il attribue au commencement de toutes les sciences alors qu'il est aussi, cet étonnement, le commencement de toutes les relations. Pas une journée sans que je m'étonne, même dans celle-ci qui me semblait si morne...
22:58 Publié dans écriture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : écriture, temps, boutique, échange, partage, humain
23/01/2014
De l'importance de l'art ...
Je ne sais pourquoi j'ai eu cette idée subite de m'interroger sur l'importance de l'art dans ma vie, pas plus que je ne sais non plus pourquoi j'ai posé cette question à un certain nombre d'entre vous en vous demandant de dire en quelques mots cette importance. La plupart, la majorité devrais-dire, de ceux que j'ai interrogés n'ont pas pu, faute de temps, ou pas tenu d'y répondre. Certains ont tenté de l'écrire, sans succès, d'autres ont carrément oublié et d'autres enfin se sont impliqués et m'ont retourné leurs réponses.
La première réponse reçue est celle de Mistral : sobre, efficace et concise :
" L'art, c'est ma vie. Ma vie, c'est de l'art."
Elle rejoint d'ailleurs celle que je reçue quelques heure après d'Henri Zerdoun, me remerciant d'avoir pensé à lui et m'écrivant ne pouvoir théoriser sur ce qui fait sa vie. " Je pratique dans mon quotidien afin de faire de celle-ci une oeuvre d'art. " Me précisant d'ailleurs que ce choix se paie parfois très cher, ce choix d'être libre et pas du tout formaté.
Je me suis rendue compte d'ailleurs après ces deux réponses que j'avais essentiellement posé ma question à des artistes...
...from where does the inspiration needed to create spring?
malgré l'obscurité
j'entends le cri perçant
d'une langue pointue
pleine du lointain
de l'agonie qui s'ennuie
Ne rien faire d'autre, malgré la nature inintelligible de l'extravagance, que de discourir dans n'importe quelle langue, à même l'innocence des révélations réciproques.
D'autres auront la flamme factice et fumeuse du désir pitoyablement jeté dans l'improbable soupir d'un lendemain aphone.
- Texte et oeuvre du Plumitif -
Mot qui sonne trop fort aux oreilles pour en palper toute la substantifique épopée.
"Aimez-vous l'art ?" demandait mon acolyte à un époque, aux passants, afin de leur soumettre sa marchandise de cartes postales; ça marchait à tous les coups, à part pour les très pressés.
Attraper les gens avec l'art ce serait comme de demander si on aime le soleil ?
Aimez-vous le soleil ? ... euh oui, Ah! ça tombe bien, j'ai en stocks de très beaux rayons!
L' art au quotidien est une infernale quête de justesse de soi au monde, et de soi aux autres. Ne pas trop y penser et acter au mieux. "
une démarche pour aller de la fêlure à la paix, une déchirure, l'improbable rencontre de la joie ( le noir absolu du tragique, parfois), une recherche irrassasiable liberté, l'impraticable langage du silence, de l'empêchement ; des fulgurations jamais achevées, la méditation : incandescence intérieure... un paradoxe, quelque chose en suspens, une ascèse, une attente, un effacement de l'impossible, un supplément d'âme, une façon d'être... contre ! une insurrection ! la présence de l'être humain si fragile ou une absence au monde, un bonheur sensuel, une pulsation des couleurs, un étonnement, une géographie intime... "
Je suis un écrivain-nomade
Par Marc Alpozzo
Puisqu’il m’a été demandé de répondre à cette question : « Pourquoi écrivez-vous ? » je commencerai in extenso par dire que j’écris depuis tout jeune parce que je suis très tôt parti en voyage. Une bonne raison je pense de me qualifier d’écrivain-voyageur. Voyageur au sens de son étymologie : être sur la voie. Voilà pourquoi je me suis toujours senti un tel écrivain alors même que je ne partais nulle part.
L’écriture c’est pour moi la possibilité donnée de parcourir mon chemin sur la voie infinie. Et lorsque je sors de chez moi, que je quitte le clavier de mon ordinateur, et que je continue d’écrire sur de petits cahiers Moleskine® qui ne me quittent jamais, je ne modifie pas spécialement mon état. Toujours je demeure sur la voie quoi que je fasse. J’avance lentement. Mais tout texte, toute rencontre, toute idée contribue à ce cheminement. J’ai été placé sur la voie depuis le début, alors même que je ne connaissais pas encore la signification de celle-ci. Et j’y ai avancé longtemps en aveugle. Depuis toujours même je considère que j’y chemine en nomade.
Je me souviens de ces mots de Deleuze à propos du nomadisme : « Le nomade n’est pas forcément quelqu’un qui bouge : il y a des voyages sur place, des voyages en intensité […] » On peut donc, dit-il, « nomadiser pour rester à la même place en échappant aux codes. » Dans ces quelques réflexions se trouve tout ce qui m’a toujours amené et ramené à l’écriture : le refus de la domestication, une ouverture sans bornes sur le monde, une culture bariolée et protéiforme. Or, c’est bien ce que suggèrent Jacques Ménétrier et Jean Duignaud à propos du nomade : il refuse les codes et conventions ; il sera toujours en dehors, réfractaire à tout discours de clôture. Voilà pourquoi précisément je me dis écrivain-nomade.
C’est en même temps un qualificatif qui peut embrouiller. Et c’est tant mieux ! Sans quoi ça ne donnerait pas à réfléchir. En fait j’écris surtout depuis toujours pour en finir avec la recherche d’un certain ordre. Mais dans le même temps, et c’est paradoxal, j’écris pour trouver un ordre, et tirer au clair ce qui m’apparait autour de moi, depuis le début, comme une sorte de grande confusion. Écrire m’apparaît alors comme une tentative de faire la lumière sur des zones laissées obscures par une représentation du monde qui imagine que tout cela va de soi.
Je crois que l’écrivain doit en finir avec la pensée linéaire et la rationalité auxquelles j’ai toujours préféré la pensée circulaire, le labyrinthe, l’errance, l’éclosion d’une énergie. C’est pour cela que j’écris : non pour renverser un ordre, mais plus pour trouver un déploiement. C’est également pour donner le goût de lire, le goût d’écrire, et le goût de vivre. J’ai toujours voulu partager mes expériences littéraires ou philosophiques, et mes textes n’ont eu de cesse de se présenter tels des passeurs en dehors de tout jugement, tout principe, et loin de toute dialectique. En fait, j’écris comme je médite : par à-coups, de manière dérivante, sans but. C’est vrai, je cherche une profondeur. Mais pas nécessairement de cohérence continue. Je ne crois pas à la moindre cohérence dans la continuité en l’homme. Je crois plus aux pouvoirs de l’instant présent ; un instant présent qui, systématiquement, nous ordonne de renouveler l’idée posée l’instant précédent, de renouveler le pacte passé, le pari tenu…
Disons le, j’ai toujours écrit tous mes textes (articles et livres) comme un cartographe. Jamais je n’ai procédé au moindre inventaire, alors même que je crois en une fin de l’histoire. Cette expression très hégélienne ne m’a pas toujours convaincu. Il me semble avoir écrit quelque part qu’elle m’inspirait quelques doutes. Je n’en ai plus aucun aujourd’hui tant elle me parait visible à l’œil nu. Voilà pourquoi je crois qu’il ne s’agit plus d’écrire aujourd’hui – sauf à vouloir faire l’inventaire avant fermeture définitive ! – en cherchant à s’inscrire dans une histoire de la littérature ou des idées. D’histoire il n’y a plus. Je préfère de loin ceux qui pensent et écrivent à partir d’un monde ouvert sur l’extérieur, libéré de tout processus historique, de tout processus dialectique : je pense à une écriture phénoménologique qui chercherait à se séparer du connu, qui se déploierait en dehors même de sa propre culture. Je l’appellerai une écriture transhumante. Ce serait une écriture qui refuserait tout cloisonnement ; qui refuserait de se laisser enfermer dans les codes académiques, ou les règles émises par l’Occident. Je pense qu’écrire c’est toujours accepter de se confronter à l’inconnu, et donc accepter que les différences se concilient dans une unité des cultures, une totalité qui serait un éternel dépassement. Si on vit également ainsi, je crois alors qu’on pourrait tout gagner. Ne plus orienter nos désirs selon ce qu’on nous a appris, mais laisser notre désir intérieur nous guider très simplement.
Je viens de le dire, nous sommes manifestement à la fin de l’histoire. Désormais, il n’y a plus de sens. Le sens de l’histoire à disparu. C’est précisément cette présence dans l’absence qu’il s’agit alors d’habiter. Cette présence/absence très tôt je l’ai vécue et questionnée. Voilà aussi pourquoi j’écrire depuis l’âge de sept ans. On doit donc cesser pour écrire, mais aussi pour sa propre vie, de prolonger les voies déjà tracées, et accepter de se mettre toujours en danger.
Pour bien faire comprendre cette idée, je dirais qu’il faut définitivement en finir avec la certitude cartésienne. Elle est datée. Elle appartient à ce qu’un ami appelle l’ancien agôn. L’écriture ne doit plus être fidèle à un discours de la méthode ; elle gagnerait à suivre le discours du chemin. Je l’appelle la voie. Parce que le chemin plus que la méthode vous donne cette ultime chance de vous perdre.
Or, je dirai que j’ai toujours écrit pour me trouver, mais que j’ai systématiquement emprunté des chemins qui m’ont amené à me perdre, ce qui m’a donné la chance systématique d’être en perpétuel devenir.
Je refuse donc tout processus logique, cartésien, car je le trouve trop scientifique, trop rationnel : du connu il m’emmène vers le connu. Or, si l’écriture n’est pas cet abîme qui s’ouvre sur l’inconnu, alors à quoi sert-elle donc ? Je ne cesse donc de le penser : les prosateurs qui refuseront de mettre leur honneur en danger, leur peau sur la table (comme l’écrivait Céline), qui n’accepteront pas de regarder la vérité en face, leur vérité, qui refuseront cette écriture qui les amènera en face pour demeurer dans un processus artificiel et cartésien resteront pour toujours des écrivains de salon. À la prose creuse qui nourrit les dîners mondains j’ai toujours préféré la parole pleine (comme la définissait Lacan.)
Être écrivain-voyageur c’est donc avant tout un état de vie, une manière d’habiter le monde sans jamais rechercher à se fixer quelque part, dans un lieu, une idée, une langue, une école ou une patrie. C’est écrire sans but ni fin, acceptant l’aspect insensé du désir, poursuivant le fil de ce désir, parcourant un itinéraire méditatif duquel éclora la vérité sur soi ; une vérité intérieure, une connaissance de soi que l’on ne redoutera plus.
Et ce sera surtout une belle manière de s’autoproduire en permanence, comme le dirait Edgar Morin.
À paraître en librairie du même auteur :
Seuls. Éloge de la rencontre, Les Belles Lettres (mars 2014)
Le Saut Nijinski. Journal d’un éveil, Regard & Voir (novembre 2014)
17:53 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : art, art de vivre, écriture, partage, échange, humain
23/12/2013
Tisser le texte, habiter l'habit
" Tout vêtement parle des normes, valeurs et représentations qui fondent l’existence des sociétés comme des individus. Il met en scène le jeu du désir, entre dit et interdit, entre montré et caché, autour duquel se structurent les formes culturelles individuelles et collectives. Il est une médiation privilégiée non seulement d’une parole sur le corps mais d’une parole du corps à travers laquelle les sociétés comme les individus signifient ce qu’ils ont de plus socialisé et de ce qui leur est le plus intime. Des premières enveloppes vestimentaires du petit d’homme au linceul, le vêtement parle du rapport premier et élémentaire entretenu et tissé avec les forces de vie et de mort.
En fait notre époque redécouvre que les enjeux du vêtement sont multiples et complexes. Il appelle des regards diversifiés qui en respectent les zones d’ombres et de lumière. Et il est nécessaire de penser la complexité qui se dévoile quand ses enjeux ne sont pas trop aseptisés par les seules logiques fonctionnelles ou économiques. Renvoyé au jeu de la mode et de son marché, à l’amusement des déguisements enfantins et aux diverses figures de l’insignifiance et de la superficialité, le vêtement résiste à ces réductions. En fait l’extension de ces enjeux appelle à une véritable Anthropologie du vêtement. .."
C'est avec Laure, un sujet qui nous passionne l'une et l'autre. Cette importance du vêtement. Pour moi, il est un outil thérapeutique aussi, pour elle une démarche artistique. Nous échangeons régulièrement sur cette "culture vestimentaire". Hier, elle me parle d'Aline Ribière dont je trouve les créations tout à fait passionnante. Au fond, j'ai le sentiment de faire de l'art appliqué avec mon métier au-delà de celui de commerçante. La mode est un outil de développement et un miroir socio-culturel de son époque. Le vêtement en est la matière première, c'est lui qui touche le corps, le cache, le met en valeur, lui donne un autre langage. On pourrait presque établir une philosophie du vêtement tant il donne parfois du sens, de la consistance ou à l'inverse tant il s'en éloigne... On dit que l'habit ne fait pas le moine, ça n'est pas toujours vrai, certains s'en servent pour exister. Mais dans tous les cas, la manière de s'habiller exprime une part de notre personnalité, qu'on le décide ou non...
10:52 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : photographie, art de vivre, mode, écriture, réflexion, échange, lauré kalangel, partage, humain
07/12/2013
L'art de demander
10:25 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art de vivre, partage, blog, échange, humain
24/11/2013
L'amitié
Qu’est-ce qu’être l’ami de ? Qu’est-ce qui fait qu’un autre devienne mon ami ? L’amitié amoureuse n’est-elle pas la forme la plus absolue de la relation d’amour possible entre deux êtres ? Pourquoi sommes-nous sensibles aux signes émis par une personne plutôt qu’une autre ? Est-ce que l’amitié est la perception du charme de quelqu’un et en retour celle qu’il a du nôtre ?
18:16 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : art de vivre, amitié, réflexion, échange, partage, humain
03/07/2013
auto-portrait
- Cocteau - Lettre à Paul Valery, 1924 -
08:37 Publié dans art, écriture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : écriture, correspondance, art, échange, partage, humain
13/06/2013
Blue: cinq ans de blog
Christian me le rappelle gentiment.
Voilà maintenant cinq ans que quotidiennement je blogue, je passe, je partage, j'exprime, je réagis, je souffre et j'écris. Cinq années qui ont changé ma vie et qui la changent chaque jour qui passe, qui l'enrichissent, qui l'enthousiasment, qui lui ouvrent des champs de possible et d'amitiés indéfectibles.
Je suis émue de tout ce temps passé ici, de tout ce qu'a engendré ce lieu, de tout ce qu'il me permet de faire, de découvrir et d'aimer. Et je suis fière d'être aussi bien entourée par vous tous qui me suivaient et m'encourageaient de votre présence à continuer d'explorer et de dire.
Blue a cinq ans. Je lui souhaite de continuer à grandir et à me permettre de grandir avec elle et de me découvrir encore un peu plus avec vous.
Cheers !
08:11 Publié dans amitié, art de vivre, Blog, écriture | Lien permanent | Commentaires (40) | Tags : christian mistral, blue, émotion, blog, art de vivre, écriture, partage, passage, échange, amitié, humain
30/05/2013
Cinéma
Sur l'écran noir de mes nuits blanches...
Le cinéma, c'est comme les trains, ça invite aux fantasmes et aux histoires, sans doute l'obscurité, sans doute l'idée du voyage, et puis le moelleux des assises et la promiscuité. Quelle serait votre histoire rêvée de ciné?
22:27 Publié dans écriture | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : écriture, rêverie, imagination, exercice de style, échange, partage, humain
27/05/2013
une journée intense et en dehors du temps
Le son et ses mystères, la musique et sa magie, les mots et leur force intrinsèque, le désir et l'acte, la volonté et la réalisation, l'amitié et l'envie de faire ensemble, la conviction d'être dans le vrai et la joie de créer. Voilà ce que fut cette journée intense, indescritpible sans dévoiler un secret et juste parfaite parce que faite d'amour, de talent, d'une tendre sincérité et d'ouverture à l'autre. Ce genre de journée qui donne envie de continuer et d'explorer des terrains ignorés.
22:33 Publié dans art, art de vivre, Blog, écriture, Musique, rencontre | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : musique, écriture, cinéma, partage, rencontre, échange, humain
09/05/2013
Pour l'amour des livres
Suite à l'heureuse initiative de Laurent Margantin et les photos de la bibliothèque de Dominique Hasselmann chez lui, j'ai eu envie de lancer une vaste opération collective sur ce que nous avons, beaucoup d'entre nous ici en commun: l'amour fou des livres. J'ai ainsi contacté chaque membre de la Tribu mistralienne, quelques lecteurs assidus de Blue et quelques uns de mes ami(e)s avec comme douces directives l'envoi de photos de livres in situ et de quelques mots pour ceux qui le souhaitent répondant à la question: Qu'est-ce que les livres sont dans votre vie? J'ai été fascinée par les réponses successives. Tous ont répondu présent, même ceux qui n'ont pas eu le temps de prendre des photos ou écrire un texte parce que trop débordés par leur vie quotidienne, ou parce que cloués au lit, ou parce qu'entrain de déménager ou pour certains autres parce qu'encore blessés par des échanges malheureux qui se sont passés ici et qu'ils n'arrivent pas à dépasser. Aucune des personnes contactées n'a été insensible à cette idée. C'est dire que les livres ont cette capacité de nous rejoindre tous autant que nous sommes et à créer des ponts entre chacune de nos sensibilités.
Et si lire demeure une activité coupable férocement associale car prenant du temps sur le travail, sur les amis, et retranchant du monde, enfermant le lecteur dans sa bulle d'où plus rien ne semble pouvoir l'en faire sortir, si lire accumule, les livres s'entassent, s'empilent, montant des tours qui parfois s'écroulent (sans doute à cause d'un avion de papier), lire a aussi la capacité de rejoindre, comme cette note le prouve.
Merci à tous ceux et à toutes celles qui ont bien voulu livrer les arcanes de leurs constructions personnelles et ainsi nous ouvir leur intimité.
Le premier à m'envoyer son image fut Henri et ces "quelques livres à lire au pied du lit".
- Henri Zerdoun -
Jacques, lui, n'ayant pas ses techniciens à portée de main, n'a pas pu faire d'images et m'a envoyé cette vision minimaliste de sa bibliothèque qui, je le cite, est très ordonnée car comme il croit aux signes ou aux appels que les livres ou les auteurs vous envoient, il désire immédiatement les retrouver, ça urge, c'est un impatient!
Alex et le Bourdon masqué ont été très rapides:
Mon premier livre de chevet a été le dictionnaire Larousse illustré dans lequel je recopiais les dessins d'oiseaux, de fleurs.... Aujourd'hui ça reste mon compagnon qui trone dans ma table de nuit. Le livre est toujours un remède qui remonte le moral, qui est là à disposition, n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. j'ai toujours été quelqu'un d'assez "bordélique" et ma bibliothèque me resemble; le principal c'est que je m'y retrouve. Je ne fréquente pas les bibliothèques car j'ai besoin d'avoir des livres à moi, même vieux et endommagés, car comme dirait Saüll Streinberg:
"Il porte sur son visage et dans son corps l'empreinte de la société à laquelle il appartient".
"Les signes, voilà l’intérêt que je porte à un bouquin mais pas l’écriture tel que tous semblez l’apprécier. Il y a eu un début c’était Clostermann, on est loin du roman puis rapidement des « j’ai lu » aux théories les plus « curieuses » sur des civilisations perdues ou englouties, sourires garantis.
Barjavel et surtout sa trombine en quatrième de couverture me sidérait et avec un regard actuel me fait sourire. Une période Vernes, puis l’apprentissage.
Les hasards +/- provoqués m’installèrent dans la commission bibliothèque du Comité d’Entreprise où grand nombre de salariés venaient piocher, curieusement cette expérience m’aura définitivement coupée du livre, de sa sacralisation et surtout du cadre qu’il définit. Ce n’est qu’un objet l’africain ne s’en encombre pas, le griot et puis voilà on partage loin de l’isolement du lecteur lambda."
1 - les livres ont toujours tenu beaucoup de place dans ma vie, mais ma maison n'est pas encore aménagée pour contenir tous ceux que j'ai. Voici ceux, les plus lus, beaux, qui tiennent dans la bibliothèque que m'a prêté une de mes nièces.
Nancy, n'y participera pas mais j'ai aimé som mail alors le voici:
J'en ai deux dans mon lit, trois sur la table de chevet, un dans ma sacoche de vélo, quatre sur la table à manger, deux dans mon tiroir au bureau, en plus des bibliothèques et ceux qui traînent sur le plancher.
- Un bout de Mistral chez Blue -
J’ai mis « en vitrine » Alice. Parce que ce livre PARFAIT exprime bien ce qu’est pour moi la lecture. L’évasion, l’imaginaire, mais dans un monde juste à côté du nôtre. Il suffit de suivre le lapin pour y entrer. Pas peur.
Puis ce furent les délicieux mails de Claudio et Louis-Paul:
"Pas besoin d'aller chercher loin pour répondre à la question de ce que sont les livres dans sa vie. Il suffit de photographier sa bibliothèque à la demande d'une amie et l'impression de se déshabiller vous saute à l'émotion. Déshabiller son coeur, son corps ou son âme ? On ne sait pas trop. Mais c'est terriblement intime cette affaire. C'est donc que les bouquins touchent à l'essentiel. Disons que les livres, c'est de l'intimité. Et nous avons tout dit"
- Mots et photos de Claudio Orlando -
Avec un zoom sur les livres que j’aime avoir toujours près de moi…
- Photos et texte Louis-Paul Fallot -
De Manouche et son encre turquoise:
Les livres régnent un peu partout dans la maison ; je t'envoie deux clichés de là- où- ils -ne -sont-
De Francoise et sa belle sensibilité:
Livres de chevet
Livre génial, tout simplement. Je m'y ressource, souvent!
Un peu comme le chiendent, ils s'imposent, se propagent... Mais comme la plus rare des fleurs, je les aime et les cultive, leur laissant libre cours dans la maison.
Jamais seuls.
Ma main,
Kevin
Pire encore, les livres, je prétends, moi, qu'ils sont pires que les femmes. D'abord ils sont moins jolis en général (à quelques exceptions près), et à volume équivalent, ils sont beaucoup plus lourds, parce que plus denses (sauf Monique, mon ex.) Qui n'a jamais porté sur ses épaules, du comptoir d'un bar jusqu'à son lit, 1m73 de bouquins complètement bourrés et imbibés de vomi, ne sait pas de quoi je parle. Puis, les livres ne savent pas enfanter, soigner les plantes, occuper un ministère, conduire un camion, échapper du champagne sur la moquette, glapir dans une fête ou se déguiser en joggings. De plus, lorsque le petit Jésus fait apparaître une femme sur Terre, on a pas besoin de raser une forêt ; alors que les bouquins, son père le putois, à tous les coups, c'est un boisé qui zappe !
Mémémémaaais, entends-je s'égosiller les chaumières-zé-chômeurs, pourquoi s'embarrasser de toutes ces merdes qui ramassent et engendrent de la poussière, qui attirent les escargots, qui ne savent pas bouger leurs culs et qui posent plus de questions qu'ils ne connaissent de réponses ? Eh bien, c'est simplement que bien employés, ils servent d'amarres aux âmes trop légères, qui autrement, risqueraient de s'envoler, les jours de grand vent. Eh, vas-y, du coup, on s'en accommode. Et puis, si on y songe, le livre est une technologie récente qui a permis d'éliminer plus de 99.78 % des conteurs. Et juste pour ça, le livre, c'est mon héros.
- Photos Angelica -
- Photo Angelica -
J’ai eu cette « chance » d’être très tôt entouré de livres. En fait, ça faisait tellement partie du décor que je ne me suis découvert un véritable intérêt pour la littérature qu’une fois adulte. Avant de nourrir l’imaginaire et la réflexion (qui se gavaient aussi bien de télé, films, bd, jeux et divagations diverses), les livres ont d’abord été pour moi source de savoir. De doute plutôt, en vérité : j’ai précocement réalisé que ce que les profs nous serinaient comme vérités éternelles était souvent sujet à caution, hypothétique, voire carrément faux. Pas terrible pour cultiver le respect de l’autorité, rien de tonifiant pour la persévérance scolaire… Cette petite brèche devint bientôt une faille qui fut bien près, d’ailleurs, de me conduire tout droit à la faillite. Jusqu’à ce que je tombe sur le livre qui allait irrévocablement changer ma vie : Le Secret. Naaaaaan, je déconne! (N’empêche, il est tenace ce rêve du grimoire révélant enfin la clef de cette énigme que nous serons éternellement à nous-mêmes…)
- Texte et photo Le Plumitif -
Partir doublement
Dans la lecture fluide
Et le wagon mouvant.
- Haiku et image Laurence Guez -
J'attendais encore les photos de Venise, je ne concevais pas une note sur l'amour des livres sans qu'elle y participe, j'attendais aussi les pensées de Michael, je crois que Vieux G. est perdu dans ses limbes et Flash m'a annoncé être trop occupé à réssuciter. Tard dans la nuit leurs images et leurs proses sont arrivées:
J'ai une relation amour-haine avec la lecture : je l'aime lorsqu'elle déchaîne les tempêtes imaginaires à l'aurore, mais la déteste quand vient la symphonie de l'aube, le chant matinal des oiseaux. Je bascule de manière déconcertante dans l'envers du décor - si l'auteur sait jouer sur les cordes universelles qui nous relient tous - quand le livre devient l'outil qui façonne et fascine, qu’il est sens et essence.
- Texte et photos Michael Deschambault -
- Composition et texte de Venise Landry -
Et Fanfan, charette, m'envoie à la toute dernière minute cette charmante lettre avec ses deux images:
Chaque soir, mon amoureux bouquine très tard, il ne peut pas s'endormir tant qu'il n'a pas absorbé sa dose. Cet homme là ne lit pas, il dévore : policiers, romans, essais, poésie... Depuis son arrivée, les livres s'entassent un peu partout à la maison...Je crois que son amour des livres lui vient de Luc, sa maman, dont la fabuleuse bibliothèque occupe un mur entier du salon de sa petite maison de Cuges-les-Pins...Luc aime tellement les livres qu'elle a décidé de leur donner une nouvelle vie en créant " le livre libéré".
Hier, en fouillant dans un des nombreux cartons qui s'empilent sur les marches de l'escalier qui mène à son appartement, j'ai trouvé un exemplaire du chef d'oeuvre de Steinbeck " Des souris et des Hommes". Un exemplaire en poche, jauni et écorné, dont l'odeur caractéristique des bouquins longtemps oubliés a chatouillé mes narines, avant de m'emporter pour la seconde fois, émotion intacte, jusqu'au bout de la nuit...
- Mots et photos Pieds sur terre -
Et voilà Pat Caza qui me traite de canaille, il a raison, j'ai toujours eu du mal avec le décalage horaire. Il nous ouvre le tiroir de sa table de chevet et là, pamoison, il est rempli et nous avons des goûts communs!
Ma table de chevet. J'ai ouvert le tiroir, ceux-là y étaient. Je manque de place, manque de temps, mais de livres jamais,
j'voulais faire une petite mise en scène avec Requiem des Innocents de Louis Calaferte, mais comme je l'ai surement refilé à quelqu'un et perdu, ça m'a retardé. J'allais en racheter un ce soir après le boulot, mais voilà, je me suis fait prendre de court, donc impro, le tiroir de ma table de chevet, zam, sans rien de plus, vraie canaille.
- Photo, mots et maux Pat Caza -
Et voilà Zoé, qui in extrémis, vient participer:
On peut dire que les livres sont le seul bien dont je ne saurais me séparer qu’en cas d’extrême nécessité.
Je me souviens de ce couple à qui j’avais prêté mon modeste studio dont je déménageais pour un espace légèrement plus confortable, au temps de mes premières armes dans la vie d’adulte. Un dépannage de quelques jours, en attendant qu’ils trouvent une solution plus pérenne.
Quand je suis venue récupérer la clé, je me suis aperçue avec horreur que la bibliothèque avait été vidée des vieux livres que le monsieur très gentil qui me louait mon meublé, rue des Ecouffes, m’avait confiés, et j’avais accepté avec reconnaissance. Cet homme, malade du cœur, tenait à monter les trois étages tous les mois pour percevoir, essoufflé, son loyer, sans doute pour le plaisir d’échanger avec une très jeune femme amoureuse de littérature. L’antique bibliothèque vitrée avait été vidée entièrement par les indélicats. Il et elle avaient décampé avant mon arrivée, laissant à l’abandon le lieu dans un état indescriptible et délesté de cette manne précieuse. J’ai appris, beaucoup plus tard, que le compagnon de la copine à qui j’avais fait confiance était une crapule minable qui avait vendu chez Gibert les bouquins pour se procurer son morceau de chichon.
J’étais malade de honte en entendant, dans l’escalier, les pas lourds de monpropriétaire avec qui j’avais noué une amitié entretenue par nos conversations mensuelles (j’ai occupé deux ans ces deux pièces minuscules).Je le savais déjà navré de me perdre comme locataire. Je craignais qu’il ne fasse une crise cardiaque. Finalement, c’est lui qui m’a consolée de la découverte que je venais de faire. Une amie pouvait vous trahir. En s’emparant, de plus, de livres qui avaient une faible valeur monétaire, mais une haute valeur affective. Il m’a assuré que cela n’avait pas l’importance que je donnais à la perte, même s’il comprenait ma déception.
Chez moi, les livres sont partout chez eux, dans mon bureau, dans ma chambre, dans une autre pièce encore et sur les tables … partout.
- Photos et texte Zoé Lucider -
Après avoir recueilli les photographies et les mots des uns et des autres, je me suis demandée ce que je pouvais bien ajouter à tout ce qui a été dit. Je suis vraiment très émue de voir comment chacun de nous vit les livres, se les approprie, en fait son voyage, sa liberté, sa quête, et puise en eux refuge, sens, amour et résonances. Ma bibliothèque est immense, toute une pièce lui est consacrée et ne suffit pas pourtant, elle déborde dans les pièces d'à côté, dans la cuisine, dans les toilettes, dans la chambre où sont pêle-mêle empilés les livres d'art, de psychologie, de poésie, des romans noirs, des romans fleuves, des romans d'amour, des correspondances. Sur mon bureau, dans mon sac à main. Les livres font partie de ma vie au quotidien. Pas un seul jour sans que je n'en ouvre un ou plusieurs. J'ai besoin de les avoir à portée de main. Pour l'amour des livres, je suis heureuse d'avoir pris cette initiative qui nous unit un peu plus encore. Un grand merci!
- Photos Helenablue -
07:49 Publié dans art, art de vivre, Blog, écriture, photographie, rencontre | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : livres, bibliothèque, amour, blog, échange, partage, émotion, écriture, photographie, humain
19/04/2013
Voyage
"Comme tout ce qui compte dans la vie, un beau voyage est une œuvre d'art : une création. De la plus humble à la plus haute, la création porte témoignage d'un créateur. Les pays ne sont que ce qu'il est. Ils varient avec ceux qui les parcourent."
- André Suarès -
Dans la nuit et dans le vent
Nous trouvons notre passage
À travers espace et temps
Rien jamais ne nous arrête
Et du soir jusqu'au matin
Chaque nuit est une fête
Et non pas un songe vain
09:29 Publié dans art de vivre, écriture, Livre, Voyage | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : art de vivre, voyage, écriture, pensée, échange, partage, amitié, livres, humain
18/04/2013
Oscar
- Isamu Noguchi -
" Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais."
- Oscar Wilde -
22:35 Publié dans art, art de vivre, pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art, art de vivre, pensée du moment, échange, partage, humain
17/04/2013
Rencontre
" Il n'y a rien de plus triste qu'une vie sans hasard."
- Honoré de Balzac -
08:58 Publié dans art de vivre, Blog, pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pensée du moment, rencontre, échange, blog, écriture, émotion, partage, humain
15/01/2013
Blue Tag
Pour faire un poème dadaïste
Prenez des ciseaux.
Choisissez dans ce journal un article
ayant la longueur que vous comptez donner à votre poème.
Découpez l’article.
Découpez ensuite avec soin chacun des mots
qui forment cet article et mettez-les dans un sac.
Agitez doucement.
Sortez ensuite chaque coupure l’une après l’autre.
Copiez consciencieusement dans l’ordre où elles ont quitté le sac.
Le poème vous ressemblera.
Et vous voilà un écrivain infiniment original et d’une sensibilité charmante, encore qu’incomprise du vulgaire.
- Tristan Tzara, Sept Manifestes Dada -
24/11/2012
Blue
Je ne suis pas une sainte, loin de là. A dire vrai je n'y tiens pas. J'ai toujours tenté dans ma vie d'être au plus près de ma vérité, pourtant il me faut constater que je n'y suis pas arrivée. Beaucoup se trompent sur moi, s'égare, s'imagine. Alors, je me dis que je prête le flanc aux pensées vagabondes. Oui, c'est vrai les ornières m'attirent et j'ai toujours préféré les fossés au goudron, néanmoins pas au point d'en perdre la route. Je ne sais pas comment vous me percevez ni comment vous vous faîtes de moi votre idée, j'ai là besoin de votre aide. Mon blog interfère de manière empoisonnante dans ma vie alors que pour moi il n'a été jusqu'ici qu'atmosphère. Je dois savoir à quel point il n'est pas ce que je suis. Désolée de vous mettre à contribution mais ce que je vis en ce moment dépasse tellement l'entendement! J'ai passé ma vie à tenter d'être ce que je suis, ai-je le droit d'être faillible et d'être vulnérable et forte aussi? Ici, j'ai appris à m'exprimer et à exister. Jamais je n'ai pensé que cela pourrait se retourner contre moi. La sincérité n'est pas de mise. C'est dommage. Dommage qu'il faille s'amender d'être alors qu'il a fallu tant de batailles et de déchirements pour n'être qu'acceptable. Me battre contre l'injustice, contre l'ignominie, contre la peur de l'autre, j'en suis. Mais tout aussi étonnant que cela paraisse, j'ai un mal fou à une fois de plus dans mon existence d'être à ce point niée, bafouée et montrée du doigt. Au point où, j'ai failli une fois de plus m'ôter de votre vue. Merde, est-ce si épouvantable d'être comme je suis?
00:07 Publié dans art de vivre, état d'âme | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : doute, état d'âme, torture, échange, rencontre, humain, partage