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27/12/2012

Huit minutes trente cinq de pur bonheur

 

 

26/12/2012

De la méditation

But de la méditation: débarasser l'esprit des irritants psychiques que sont la haine, la colère, l'envie, l'orgueil, la jalousie. Permettre à l'esprit de voir la réalité telle qu'elle est, en déchirant le voile des illusions derrière lequel souvent nous percevons le réel. Atteindre la perfection de toutes les qualités latentes dans notre mental subconscient. Préalable: reconnaître ses faiblesses et ses défauts, et à partir de là, prendre un chemin ascendant. Purifier le mental, surmonter tristesse et lamentations, surmonter la douleur et le chagrin, marcher sur le juste chemin menant à la paix. Une fois assis, rester immobile, le mental est analogue à une bassine d'eau boueuse, plus longtemps vous la maintenez immobile, plus la boue se dépose et l'eau devient claire. Dans une autre étape, extirper la boue qui repose au fond, autrement si l'on secoue la bassine fatalement elle remontera. Le corps et le mental sont étroitement liés et chacun influence l'autre.

La méditation est conscience sans ego.

- Felwine Sarr -

 

25/12/2012

Au pays des songes

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- Photographie Linda Tuloup -



About love

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24/12/2012

De la fidélité

Elle est rarement là où on la croit.

Elle n'est ni une plaine que tout le monde foule, ni une dette due à la multitude.

Elle est chemin de traverse qui trouve son matin dans la fraîcheur de ton regard.

Toute fidélité est d'abord fidélité à soi.

Ne sois jamais fidèle à autrui, mais demeure fidèle à tes vérités intimes.

Celles-ci sont filles du temps, elles dansent et changent avec les saisons.

Que la fidélité soit ta compagne, même si pour elle, tu dois être infidèle au monde.

Ne crains point la trangression, car trangresser c'est parfois voir au-delà de la lisière des forêts. C'est souvent emprunter le chemin de l'authenticité.

 

- Felwine Sarr - Méditations africaines -

 

Joyeux Noël

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Dans une pluie de diamants bleus je vous souhaite une belle fête de Noël. Chaque année je me dis, elle ne sera pas la même que l'année dernière et chaque année elle est vraiment différente. Certaines personnes vont me manquer, parce qu'elles ont disparu pour de bon, parce qu'elles sont passées de l'autre côté ou parce qu'elles y sont presque. D'autres sont nouvelles venues dans ma vie et déjà l'enchantent et puis il y a vous tous, mes fidèles compagnons, mes amis, mes précieux. Hé,hé. On va encore en allumer des lumières bleues dans nos yeux et nos âmes. Une pensée particulière pour mon amie Laure dont c'est l'anniversaire, et puis d'autres pour d'autres sans raison précise, si ce n'est l'amitié chaleureuse qui m'anime pour chacun d'eux. Joyeux Noël encore et à très vite. Love is all we need...

 

 

23/12/2012

Aimer à perdre la raison

 

 

La transhumaine

Nous ne savons rien.
Nous passons notre vie à ouvrir et refermer des portes,
à retourner des cartes, à en ignorer d’autres,
Face cachée sur la table d’un étrange jeu de lois.
Nous suivons un labyrinthe en tissant notre fil.
Nous arrêtons nos voix, nous prolongeons nos pas.
Nous écoutons si vite notre instinct, tentons de suivre notre raison, accueillons nos intuitions.
Aveugles, toujours…
Nous devançons.
Nous sommes en l’équilibre sur nos choix :
Entre le regret et le remord,
Nous accomplissons des figures qui graveront les rides dans le visage de nos saisons.
«Les signes ne se trompent pas»
Voilà ce que nous récitons nous lorsque le souffle s’éteint en nous.
La graine du destin germe bien dans le terreau du renoncement.
«Les signes ne se trompent pas».
Mauvais présage, grelottant dans la grisaille de notre âme.
Nous ne savons rien.
La belle affaire sera bagage suffisant!.
C’est ici grand état de misère sans doute ,
Mais s’ouvre à nous la rose de braise.
Il nous faut reconnaître la longueur et le poids de cette misère pour lacer avec force nos brodequins de vers fous .
On trie, on recrache ce qui se cachait en toute évidence, ce qui, dans le regard de «l’autre que nous», ne renvoyait qu’indifférence et suffisance béante de l’engeance.
Il faut donc partir.
Passer portes, et labyrinthes, enfourner un peu de nous dans la besace de notre cuir.
Et prendre cet espace sans aucune ombre à notre route.
Une plaine courbe -vierge- immense.
Le ciel accourt alors vers nous et nous courons au devant de la terre.
Chair, sève, poussière d’étoile, les trois royaumes sont en nous.
Nous portons le monde, voici notre paquetage.
Il contient tout..
Partir seul puisqu’après tout cela ne regarde que nous.
Laisser en taverne crasse, les signes,
Et dans l’âtre mourant jeter les restes du supposé.
La sciure saura recouvrir les crachats de l’à peu près.
Il faut partir, comme on prend la mer
alors que l’on sait depuis toujours qu’elle ne se donnera jamais.
Il faut partir puisque nous devons rejoindre ce que nous ne savons pas.
La transhumaine commence.
Ici , nous ne savons rien.
Ni le temps des couleurs , ni le poids de l’obscur, ni la naissance des sources, ni même le son de la harpe de nos peines.
Ailleurs tout a le goût du vivre. Ici, la soupe se débat entre nous.
Alors nous tenterons.
Nous ne savons rien et avons faim de tout.

 

- Astrid Shriqui Garain - Magnifique poétesse découverte chez Mokhtar El Amraoui -


22/12/2012

L'enfance

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- Photo Alain Laboille -

 

Qu'ils étaient doux ces jours de mon enfance 
Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin, 
je coulai ma douce existence, 
Sans songer au lendemain. 
Que me servait que tant de connaissances 
A mon esprit vinssent donner l'essor,
On n'a pas besoin des sciences,
Lorsque l'on vit dans l'âge d'or !
Mon coeur encore tendre et novice, 
Ne connaissait pas la noirceur,
De la vie en cueillant les fleurs,
Je n'en sentais pas les épines,
Et mes caresses enfantines 
Étaient pures et sans aigreurs.
Croyais-je, exempt de toute peine 
Que, dans notre vaste univers, 
Tous les maux sortis des enfers, 
Avaient établi leur domaine ? 

Nous sommes loin de l'heureux temps
Règne de Saturne et de Rhée,
Où les vertus, les fléaux des méchants,
Sur la terre étaient adorées, 
Car dans ces heureuses contrées 
Les hommes étaient des enfants.

 

- Gérard de Nerval -

 

21/12/2012

Peuple de papier

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- Les têtes chercheuses de jf glabik -

 

Son endroit est une mine d'art... Je vous invite à visiter le magique blog de Jf Glabik et son peuple de papier. Merci Vieux G.

 

Lhasa

 

21.12.2012

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20/12/2012

Alors vraiment, bientôt la fin du monde?

Parce que franchement j'ai pas envie que ça s'arrête. Je veux encore pouvoir me ballader tête nue sous la pluie et sentir l'eau me balayer le visage. Je veux encore me réchauffer le fessier devant un feu de bois, je veux encore me brûler la langue avec mon thé du matin, je veux encore avoir froid, avoir mal, avoir le goût des autres. Je veux encore pouvoir m'allonger dans l'herbe verte ou offrir mon grand corps à la grande bleue. Je veux encore serrer contre mon coeur mes fils, mes amis, mon livre de chevet, mon oreiller. Je veux encore et encore noircir des pages de je ne sais même pas quoi, je veux encore noyer mes chagrins dans le vin, mes peines dans les larmes, mes joies dans des fous rire improbables, mon plaisir dans des cris et ma rage dans des pas de danse. Je veux encore faire et défaire, cuisiner des petits plats exotiques, des douceurs salées, des tartes, des poires, du gibier. Je veux encore mon poème du matin, ma chanson à tue-tête dans ma BM noire, Chanel dans le cou et dans la baignoire, sentir ses baisers doux, m'imaginer, m'atteindre. Je veux encore apprendre, découvrir, partager la galette des rois avec mon petit frère, parler pendant des heures entières, jubiler, créer, rendre plus belles les femmes, montrer de quoi je suis capable, finir les livres que j'ai commencé et en entamer d'autres. Je veux encore écouter les chansons d'Aznav en boucle, relire tous les mails de Christian, passer des heures sur le net, lire à haute-voix, tenter d'aider mon prochain, voyager loin, voir et recevoir, me sentir femme. Je veux encore me regarder nue dans la glace sans me faire peur, apprendre à m'accepter, me foutre de ma gueule, m'étonner. Je veux encore aller au ciné, voir des spectacles, visiter des musées, des palais, des paysages insensés, rester à ne rien faire, juste à méditer, lire pour la centième fois les lettres de Flaubert à Louise Collet, prendre le large. J'ai pas envie que ça s'arrête, j'ai encore envie d'affronter, de débattre, de ne pas être d'accord, de râler, de me sentir vivante, d'être au bout du rouleau, de désirer et de tailler une bavette avec le boucher de mon quartier, de partager ici mes états d'âme, de faire exister Blue. Et puis je voudrais bien être grand-mère un jour et écrivaine et sage et sereine. Nan, j'ai pas envie, mais pas envie du tout que ça s'arrête, et vous?

 

 

phrase du jour

" Nous apprenons en allant

Où nous devons aller."

 

- Theodore Roethke -

 

 

Le temps des fêtes

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- Photo Xavier Zimbardo -

 

19/12/2012

Écrire

" Il y a une folie d'écrire qui est en soi-même, une folie d'écrire furieuse mais ce n'est pas pour cela qu'on est dans la folie. Au contraire.

L'écriture c'est l'inconnu. Avant d'écrire on ne sait rien de ce qu'on va écrire. Et en toute lucidité.

C'est l'inconnu de soi, de sa tête, de son corps. Ce n'est même pas une réflexion, écrire, c'est une sorte de faculté qu'on a à côté de sa personne, parallèlement à elle-même, d'une autre personne qui apparaît et qui avance, invisible, douée de pensée, de colère, et qui quelquefois, de son propre fait, est en danger d'en perdre la vie.

Si on savait quelque chose de ce qu'on va écrire, avant de le faire, avant d'écrire, on n'écrirait jamais. Ce ne serait pas la peine.

Écrire c'est tenter de savoir ce qu'on écrirait si on écrivait - on ne le sait qu'après - avant, c'est la question la plus dangeureuse que l'on puisse se poser. Mais c'est la plus courante aussi.

 

L'écrit ça arrive comme le vent, c'est nu, c'est de l'encre, c'est l'écrit, et ça passe comme rien d'autre ne passe dans la vie, rien de plus, sauf elle, la vie. "

 

- Marguerite Duras -

 

 

Regarde

 

 

18/12/2012

d'humeur légère

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- Photo Jerry Schatzberg -

 

 

Allegri-Miserere

 

 

17/12/2012

Genmaïcha

cuisine,pensée du moment,amitié,art de vivre,thé,partage,émotion,humain

- La cérémonie du thé -

 

Autrefois, ce curieux mélange de sencha (ou bancha parfois) de basse qualité et de riz à mochi (le mochi est une boulette de riz glutineux cuit pétrit qu'adorent faire griller les jeunes et moins jeunes japonais... comme des chamalos!) grillé était principalement bu par les pauvres, le riz grillé servant à utiliser moins de thé par économie tout en donnant du goût.

Aujourd'hui, ce petit goût de noisette unique au genmaicha est apprécié par tous, riches ou pauvres, surtout en été. A boire chaud ou froid, le genmaicha n'a pas besoin d'être sucré. Celleset ceux qui n'aiment pas le thé vert pour son amertume seront heureux de découvrir que le riz lui donne une saveur maltée toute douce et ronde en bouche, un vrai délice! Encore aujourd'hui, le genmaicha reste tout de même en thé très populaire, un des plus bu au Japon. On en trouve, un peu plus cher, avec du matcha (cette pouvre verte de Gyokuro servant à la cérémonie du thé) sous le nom de matcha-iri genmaicha. Le thé vert en poudre lui donne plus de goût et transforme son habituelle liqueur jaune en un vert prairie très prononcé.

(source wiki)

 

J'ai passé un délicieux moment ce matin à me faire très tôt une tasse de Genmaïcha pendant que toute la maisonnée était encore à l'arrêt. Suis restée plus d'une heure ainsi, assise à la table de ma cuisine à contempler le petit bout de jardin qui apparait à la fenêtre de la pièce. L'érable nain du Japon a perdu ses feuilles rouges et les hortensias prennent des tonalités flétries. Tout était si calme, si propice à la rêverie, à la liberté de penser, celle qui permet de voyager en soi sans contraintes. Portant pour la énième fois le bol fumant à mes lèvres, j'eus soudain l'image souriante de mon amie Marie-Ange partie il y a quelques années déjà dans la stratosphère. C'est elle qui m'avait initée à la cérémonie du thé, enfin, c'est elle qui a tenté de m'initier à la cérémonie du thé. Elle avait une passion pour l'art japonais et pour les us et coutumes de là-bas. De ses sept années passées au Japon, elle avait ramené une sorte d'élégance dans les gestes et une délicatesse. Quand elle vous recevez à même le sol, sa manière de vous servir le thé était en soi tout un voyage. Je me souviens de ses mains, si fines et expressives qui semblaient à chaque mouvement esquisser un pas de danse, et le timbre de sa voix douce, profonde et enjouée, tellement enveloppante. J'accrochais un sourire à ma face. Nous étions si différentes. Elle incarnait pour moi la patience et cette sorte de féminité rare, pleine, cultivée avec soin, elle dégageait un charme insensé. J'enviais à l'époque sa grande culture, son immense connaissance de l'art et son humilité. Elle m'a beaucoup donné. Partie depuis maintenant plus de dix ans, je mesure qu'elle est toujours vivante en moi et à quel point. J'ai fait mienne sa fameuse patience, sa générosité, sa curiosité, son exigence et son amour infini pour le thé. Sa présence dans ma vie fut un baume bienfaisant, un échange qui perdure, une spiritualité. Genmaïcha m'a ramené à elle et j'ai frétillé d'aise à ainsi la retrouver et une fois de plus se boire ensemble une tasse de ce fabuleux breuvage par la pensée. Kampaï à l'amitié!