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16/12/2012

Et notre mouvement

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- Photo Angelo Musco -

 

 

Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses

Le jour est paresseux mais la nuit est active

Un bol d’air à midi la nuit le filtre et l’use

La nuit ne laisse pas de poussière sur nous

 

Mais cet écho qui roule tout le long du jour

Cet écho hors du temps d’angoisse ou de caresses

Cet enchaînement brut des mondes insipides

Et des mondes sensibles son soleil est double

 

Sommes-nous près ou loin de notre conscience

Où sont nos bornes nos racines notre but

Le long plaisir pourtant de nos métamorphoses

Squelettes s’animant dans les murs pourrissants

Les rendez-vous donnés aux formes insensées

A la chair ingénieuse aux aveugles voyants

 

Les rendez-vous donnés par la face au profil

Par la souffrance à la santé par la lumière

A la forêt par la montagne à la vallée

Par la mine à la fleur par la perle au soleil

 

Nous sommes corps à corps nous sommes terre à terre

Nous naissons de partout nous sommes sans limites.

 

- Paul Eluard -



 

L'Arabesque qui m'arrache des larmes de bonheur...

 

La musique a comme l'odeur ce pouvoir de nous emmener, nous ramener et nous amener encore au bord de la rive, dérive. On ne peut rien y faire, comme certains vers, qu'on le veuille ou non. Pourtant, même si baigné de poison, c'est ponts sont bons. Et mon piano, ce soir me manque, notre intimité secrète surtout...

 

La Sicilienne

 

C'est étonnant, il y a des morceaux comme ça qui touche plus que d'autres. Certains par pure émotion, indescriptible et d'autres pour d'autres raisons. Cette Sicilienne me ramène à mes quinze ans quand j'ai passé un concours à Radio France, à l'époque, de piano... J'ai joué ce morceau là retranscrit pour clavier et étonnament je n'avais jamais avant jusqu'ici écouté à ce point la version originale pour flûte traversière. Je me souviens lire sur la partition que le piano remplaçait cet instrument et les cordes, la harpe et le tutti quanti. J'étais si différente alors. Si pleine d'idéal, phénoménale. Le temps a passé, j'ai perdu l'usage des touches d'ivoire mais pas celui des rêves et Fauré avec sa Sicilienne a une place au fin fond de ma tête toute particulière et fine aussi comme peuvent l'être certains bons souvenirs au milieu du foin.

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14/12/2012

Rilke par Barbara

 

 

Perles d'orphée

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 Il vient à peine d'ouvrir son blog que j'y ai déjà fait de somptueuses découvertes musicales et poétiques. Je crois ne pas être au bout de mes surprises et de mes émotions avec cet homme là et je vous encourage à le découvrir, rien que pour entendre sa chaleureuse et sensuelle voix, c'est là!

 

 

Angelique Ionatos & Katerina Fotinaki

 

 

 

13/12/2012

Élévation

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- Niels Eisfeld -

 

 

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, 
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers, 
Par delà le soleil, par delà les éthers, 
Par delà les confins des sphères étoilées, 

Mon esprit, tu te meus avec agilité, 
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde, 
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde 
Avec une indicible et mâle volupté. 

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ; 
Va te purifier dans l'air supérieur, 
Et bois, comme une pure et divine liqueur, 
Le feu clair qui remplit les espaces limpides. 

Derrière les ennuis et les vastes chagrins 
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse, 
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse 
S'élancer vers les champs lumineux et sereins ; 

Celui dont les pensers, comme des alouettes, 
Vers les cieux le matin prennent un libre essor, 
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort 
Le langage des fleurs et des choses muettes ! 

 

- Charles Baudelaire -

 

Ravi Shankar

 

09/12/2012

Mon petit rien

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- Marlène Dumas -

 

J'ai passé trois années à l'écrire ce livre, trois années à recoucher sur le papier tout un vécu et en faire une matière et, je l'ai laissé croupir dans un tiroir encombré de bilans, de vers, de billets doux, de procés, de romances... Hier soir au détour d'une conversation imbibée de jus de pomme fermenté, j'ai reparlé de moi, de ce parcours, de mon manuscrit, de cette volonté rageuse et scribale de dire. C'est peut-être du jus d'égo, peut-être. Quand bien même! Ce chemin je l'ai fait, ce roman en devenir est sur papier, libre, concentré. Je vais le reprendre et aller au bout, boucler la boucle et ainsi remplir le contrat que je m'étais fixé. Je le dois bien à la petite fille en moi, à mes fils et à tous les enfants à venir. C'est le moins que je puisse faire là où j'en suis.

 

Le chant de mon oud

En lien avec le beau nouveau poème de Mokhtar El Amraoui...

 

 

 

08/12/2012

Fragment d'un discours amoureux

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- Sculpture Auguste Rodin -

 

" On me dit: ce genre d'amour n'est pas viable. Mais comment évaluer la viabilité? Pourquoi ce qui est viable est un bien? Pourquoi durer est-il mieux que brûler? "

- Roland Barthes -



06/12/2012

Eddy Louiss

 

04/12/2012

Faire, défaire, refaire

FAIRE est un état actif. C'est une affirmation positive. J'ai le contrôle et je m'approche d'un but, d'un souhait ou d'un désir. Il n'y a pas de crainte. Tout va bien, tout est serein. Je suis une bonne mère. je suis généreuse et attentive aux autres, je suis celle qui donne, la nourricière. C'est le " je t'aime", peu importe qui ou quoi.

DEFAIRE c'est laisser filer. La crainte que les choses ne soient pas comme elles doivent être et l'anxiété de ne pas savoir quoi faire. Il peut y avoir une destruction totale dans la tentative de trouver une réponse, et il peut y avoir une violence qui se transforme en dépression. On est immobile devant l'éveil de la peur. C'est la vue du fond du puits. Dans la relation aux autres, c'est le rejet et la destruction. C'est le retour du refoulé. Je jette les choses, le les brise, les relations sont cassées. Je suis la mauvaise mère. C'est la disparition de l'objet de l'amour. La culpabilité conduit à un profond désespoir et à la passivité. On se retire dans son terrier pour se refaire, se retrouver, élaborer une stratégie.

REFAIRE signifie qu'une solution au problème a été trouvée. Ce n'est peut-être pas la réponse définitive mais un effort pour avancer. Vous y voyez plus clair. Vous redevenez active. Vous reprenez confiance. Dans la relation aux autres, la réparation et la réconciliation sont réalisées. Les choses ont repris leu cours normal. Il y a de nouveau espoir et amour.

 

- Louise Bourgeois -

 

03/12/2012

perdurer

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"Au début, mon travail portait sur la peur de tomber. Puis, il s'est transformé en art de tomber. Comment tomber sans se blesser. Plus tard, il devient l'art de durer." 

- Louise Bourgeois -

 

02/12/2012

je suis comme je suis

 

la bible des artistes

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"Avez-vous renoncé à vos rêves d'enfant et d'adolescent ? Vous laissez-vous influencer par vos peurs et votre raison ? Pour Julia Cameron, plus l'écart se creuse entre notre Moi créateur et notre Moi rationnel, plus notre goût de vivre s'émousse.
En levant nos blocages, nos mauvaises habitudes et nos inhibitions, on libère une vitalité et une créativité inestimables.
Grâce à un programme en douze semaines et de nombreux exercices, Libérez votre créativité montre le chemin de l'élan créateur et libérateur."

Je vous dirai...

 

 

fou-rire

Je venais de passer une journée effarante et chargée au cours de laquelle j'ai appris ce qui pouvait se dire sur moi. Des histoires abracadabrantes sur ma vie sexuelle, mon intimité, ma manière de penser, ma façon de faire, circulent dans mon quartier. Attention les gars, je suis une sorte de sorcière qui s'immisce dans le cerveau d’autrui pour le façonner à sa guise ! Peut-être aussi que tout comme Adjani je bois du sang tiède au petit déjeuner, peut-être que je me nourris d’enfants comme l’ogre du petit poucet ou que, barbe bleue au féminin je collectionne mes amants dans une large chambre rouge imbibée de Chanel et d’anciennes suées. Une ville devient vite un village quand il s’agit de médire et de « ragôter » ! Tard dans la soirée je m’installe devant mon écran, je visite mes blogs amis, j’écris un petit mot à certains et finalement n’ayant pas un moral d’acier j’appelle mon amie Laure et on se met à parler, à parler justement de ce qui m’arrive et de tout cet acide bordel humain que j’ai à découvrir et à supporter. Et là, comment ça vient, je ne saurais le dire mais on se met à délirer, et à rire. Rire, et rire encore de bon cœur, à en pleurer. La drôlerie flagrante de nos propos cachait en fait de grandes vérités. Le fou-rire qui nous a prises l’une et l’autre de chaque côté de la ligne téléphonique a fait redescendre la pression et a coloré notre instant de vie. Pouvoir ainsi me moquer de moi-même m’a permise de prendre de la hauteur et m’a donnée envie d’envoyer paître tous ces oiseaux de malheur ! Hé,hé. En plus de m’avoir encouragée ainsi à m’alléger, Laure m’a envoyé des sketches de la Foresti, histoire d’illustrer ce que nous venions de dire. Ce matin encore je les revois avec un même plaisir et parce qu’il vaut toujours mieux en rire, je les partage avec vous. "Je ne suis pas folle". Merci encore belle amie !

 

 

01/12/2012

Un peu de douceur dans ce monde brutal...

Merci douce amie...

 

 

 

29/11/2012

Joan Miró

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- Joan Miró -


 

 

« J'ai essayé de traduire les hallucinations que la faim produisait. Je ne peignais pas ce que je voyais en rêve, comme diraient aujourd'hui Breton et les siens, mais ce que la faim produisait : une forme de transe ressemblant à ce que ressentent les orientaux. »

- Joan Miró -



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« Je suis bouleversé quand je vois dans un ciel immense, le croissant de la lune ou le soleil. Il y a d’ailleurs, dans mes tableaux, de toutes petites formes dans des grands espaces vides. 

- Joan Miró -


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Joan Miro naît à Barcelone le 20 Avril 1893, dans un cocon profondément artistique (son père est orfèvre, sa mère, fille d'ébéniste). Malgré cela, le jeune Joan est poussé par sa famille vers des études de commerce, dont il sort presque naturellement en entrant aux Beaux-Arts...

Son apprentissage, notamment aux côtés de Modest Urgell, est interrompu en 1911 lorsqu'il contracte le typhus. Envoyé dans une ferme familiale à Montroig del Camp, il comprend alors l'importance de cette terre catalane qui est au cœur de son histoire, de sa culture, de sa trajectoire. Durant toute sa vie, il retournera en Catalogne pour se ressourcer, chaque année.

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Le début des années 20 est marqué par les premières expositions et les premières rencontres artistiques. Entre le fauvisme, les couleurs de Van Gogh et l'organisation paysagiste de Cézanne, Miro arpente son modernisme. Lui qui refuse les règles, les méthodes conventionnelles, va s'évader dès son installation à Paris, en entrant notamment en contact avec les surréalistes. Et c'est à Paris qu'il vend sa première toile d'importance « La ferme » à un acheteur, lui aussi à la veille de connaître la célébrité, Ernest Hemingway.

Dès 1924, il est pleinement membre du groupe d'André Breton. Mais en même temps, l'artiste traverse une grande crise identitaire concernant son expression. Il veut remodeler le réel, se séparer de la représentation pour entrer dans une simplification de la ligne, des formes, dans l'aire des « tableaux à déchiffrer ». La spontanéité totale de sa démarche picturale est, à la fois, l'ultime aboutissement du surréalisme et la signature personnelle de Miro.

En 1925, « Le Carnaval d'Arlequin » est présenté lors d'une exposition collective où figurent également De Chirico, Klee, Man Ray, Picasso et Ernst. Cette œuvre, aboutissement de la période surréaliste de Miro, marque aussi le début de la reconnaissance publique de l'artiste.

En 1929, Miro épouse Pilar Junosa, et tandis que le jeune couple s'installe dans un appartement assez grand pour accueillir aussi l'atelier du peintre, Miro présente le jeune Salvador Dali au groupe des surréalistes.

A partir du moment où le mouvement surréaliste, entièrement sous le joug de Breton, est entraîné vers le combat politique (qui prend désormais le pas sur l'artistique), Miro se sépare du groupe et, après un voyage aux Etats-Unis, recentre sa création vers le collage tout en découvrant, grâce à Aimé Maeght, l'art de la lithographie. A son retour à Paris, le collage l'emmène vers la sculpture.

C'est dans la capitale française que Miro passera la durée de la Guerre d'Espagne revenant à une peinture réaliste à l'heure où Picasso réalise Guernica. Ils exposeront d'ailleurs ensemble en 1937. Après l'entrée des troupes allemandes en France, Miro regagne l'Espagne (vivant entre Montroig, Palma de Majorque et Barcelone) et y construit son style définitif, qu'il met en place après plus d'une année de tâtonnements, de lectures et de méditations. Entre les apports de Gaudi, ceux des siurells (petites sculptures de Majorque) et le travail plein de rage et d'énergie qu'il réalise en lithographie, Miro atteint enfin l'expression unique qu'il recherchait.

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Au cours des années 50, un second séjour aux Etats-Unis le confronte à la jeune génération de peintres américains, comme Pollock ou Motherwell, qui reconnaissent l'inspiration du catalan dans leurs peintures. Mais plus surprenant, Miro, peintre reconnu et célébré, va à la rencontre de ces jeunes peintres et s'inspire à son tour de leurs techniques (comme le dripping) pour enrichir sa propre palette. Ainsi Miro, à près de 70 ans, continu de chercher à renforcer son expression.

Dans les années 60, il collabore avec Aimé Maeght et aide le mécène français à concrétiser son rêve, une Fondation à Saint-Paul de Vence, rendant hommage à l'art moderne (Miro, Léger, Giacometti, mais aussi Chagall et Braque y sont représentés). La fin de sa vie est marquée par la construction de sculptures monumentales, qui trouvent leur place un peu partout dans le monde (de Paris à Chicago, en passant évidemment par l'Espagne), souvent avec le concours d'Artigas fils.

Il s'éteint à Palma le jour de Noël 1983 et est enterré au cimetière Montjuic à Barcelone. 

(source Wiki) 

 

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Copie de Visuel 01 Portrait de Joan Miro.jpg

 

"Ce que je cherche, c'est le mouvement immobile, quelque chose qui soit l'équivalence de l'éloquence du silence."

- Joan Miró -


 

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cheminement

 

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- Sculpture Henrique Oliveira -

 

 

"Ce qu'on apprend dans les livres, c'est la grammaire du silence, la leçon de lumière. Il faut du temps pour apprendre. Il faut tellement plus de temps pour s'atteindre."

- Christian Bobin - "La Part Manquante"