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15/10/2014

Niki au Grand Palais

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Même si j’aime ses nanas, son monde onirique, sa manière de tirer sur ses toiles à la carabine, ses mariées, son rejet des institutions, de l’église, le portrait au vitriol de son père qui a abusé d’elle, son jardin, sa vision en grand, son élégance, son raffinement, ce n’est pas ça qui me touche le plus chez Niki, c’est elle. Femme. Fière. Fragile. Forte. Féminine. Farouche. Féline.

Une femme qui s’exprime, une femme qui s’émancipe, une femme qui ose, une femme qui parle, qui fait, qui met au monde des enfants et des œuvres d’art, qui aime les hommes qu’elle aime et qui aime les femmes, une femme qui aime les humains, la beauté, le monde, l’énergie, une femme qui chemine, qui comprend, qui s’insurge, qui se rebiffe, une femme qui parle en son nom, qui fait ce qu’elle dit, qui voyage, qui se remue, qui s’ouvre l’esprit, qui découvre, qui s’aventure. Une femme qui souffre, une femme qui vit, une femme qui crée, qui s’invente. Une femme, une amante, une mère, une muse, une enfant, une artiste.

Je suis sortie de l’expo de Saint Phalle au Grand Palais, ragaillardie, énergisée, plus femelle encore qu’avant d’y être entrée, et fière d’être femme, avec une énergie décuplée, comme si il me poussait des ailes, comme si de l’avoir rencontrée me permettait de prendre le relai. Non que j’avais besoin d’aide mais sans doute besoin à ce moment de ma vie, d’un petit coup de pouce, d’une sorte d’impulsion, d’une petite joute, au cas où j’aurais eu des velléités à me coucher et m’endormir.

Merci Niki. Merci la vie. 

 

14/10/2014

Un Dimanche pas comme les autres

Je voulais voir cette expo de Niki de Saint Phalle. Son jardin des Tarots m’avait fortement marquée lors de notre voyage en Italie et puis, j’ai toujours aimé ses  grosses grandes dames bariolées. Je voulais en savoir plus sur elle, plus sur son parcours, sa personnalité. J’ai pris des billets coupe file pour son expo au Grand Palais. Il faisait un temps pourri à Paris ce Dimanche, comme d’habitude je n’avais pas de parapluie, je ne sais pas pourquoi je n’aime pas les parapluies… Le matin j’étais d’une humeur mélancolique voire cafardeuse. Je me suis demandée même si j’allais avoir la force de me bouger. C’est étrange comme un état d’âme peut d’un seul coup vous faire perdre toute énergie et peut vous scotcher au lit. Mais j’avais les billets, ça m’a remuée.

Il y avait du monde, beaucoup de monde, toute sorte de monde. Des jeunes, des vieux, des enfants, des italiens, des asiatiques, des beaux, des laids, des prévenants, des bavards, des qui savent toujours tout, tout le temps, et qui ne manquent pas de le faire savoir, des curieux, des amoureux, des originaux, beaucoup de femmes, énormément de femmes, un nombre incroyable de femmes, toutes intriguées, intéressées, influencées et attirées par la vie de Niki, et par ces propos projetés sur des écrans géants : « Je suis Niki de Saint Phalle, je fais une œuvre monumentale ! »

« Il est difficile de décrire un mythe (…). Asphasie et Lucrèce. Pandore et Athénée, la femme est à la fois Eve et la Vierge Marie. Elle est une idole, une servante, la source de la vie, une puissance des ténèbres (…) Elle est la guérisseuse et la sorcière ; elle est la proie de l’homme, elle est sa perte (…) sa négation et sa raison d’être. « - Simone de Beauvoir -

En sortant de l’expo qui m’a évidemment pas mal remuée, j’en reparlerai, j’ai en tête de voir le film de Xavier Dolan, «  Mommy «. C’était peut-être un peu beaucoup pour une même journée, mais je me sentais d’attaque, Niki m’avait remis le pied à l’étrier, je sentais l’énergie se renflouer en moi et j’avais les neurones aux abois. Trempée en sortant du métro, la queue au cinéma était dense là aussi. Beaucoup de monde, mais plus d’hommes que de femmes cette fois-ci. La salle obscure était pleine et le silence intense.

Les premières émotions jaillirent assez vite, le joual a pour lui qu’il y invite.  « Mommy », fut un choc, un choc émotionnel, c’est un film remuant, étonnant, immensément humain, dur et tendre à la fois, « bigger than life », tout à tout terre à terre et parcouru de superbes envolées lyriques et oniriques, espiègle, jouissif, cruel aussi, la libido est y omniprésente. Anne Dorval et Suzanne Clément sont stupéfiantes. Et le jeune Antoine- Olivier Pilon crève l’écran ! C’est un film entier à prendre ou à laisser. J’ai pris et été prise, je suis encore sous emprise.

J’aime ça les journées pas comme les autres, celles qui vous remuent, celles qui vous provoquent, celle qui vous font avancer… On en sort pas indemne, pas tout à fait la même. Et c'est tant mieux. Chouette Dimanche !

 

 

11/10/2014

Mon truc en plumes

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Un vieux rêve de petite fille: être danseuse de cabaret,

et faire comme Zizi, Joséphine et Liza, faire rêver...

 

 

07/10/2014

Toujours s'émerveiller

On ne devrait jamais ressentir d’ennui, d’incapacité, on ne devrait pas ressentir de néant. Nous sommes vivants. Alors si on s’endort dans un conformisme tranquille il suffit d’ouvrir un livre, comme celui que conseille Anaïs Nin: L'amant de Lady Chatterley, et on se sent vibrer et on met loin de soi l’ennui et la monotonie. Les moulins de mon cœur peut changer une vie, L’origine du monde aussi, chacune des  toiles de Françis Bacon, chaque poème d’Eluard, «  Même sommeil, même réveil, nous partageons nos rêves et notre soleil », Les lettres à un jeune poète, Kafka, Chet Baker, Debussy, les films de Kurosawa, Les tontons flingueurs, Dalida, « Que n’ai-je un pinceau/ qui puisse peindre les fleurs du prunier / avec leur parfum ! », Barbara, chacune de ces petites choses mises bout à bout qui nous façonnent, nous ouvrent, nous polissent, permettent à notre sensibilité de s’épanouir. Un champ de fleurs, un coucher de soleil face à l’océan Atlantique, un pétale de rose, un parfum subtil, une attention, un mot doux, un geste fin, une délicatesse, un grain de beauté, une caresse. Toujours s’émerveiller. Toujours s'émerveiller...

 

05/10/2014

Essayons, murmure le Coeur...

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04/10/2014

Stolen Moments

 

Un ami bien attentionné m’envoie ce morceau d’Olivier Nelson Septet. J’aime le jazz. J'aime beaucoup le jazz. C’est une musique qui m’émeut. Freddie Hubbard, Eric Dolphy, Olivier Nelson, que du beau monde comme il me l’écrit en exergue. Je partage. Ce morceau ce matin m’a donné du courage. Mieux, il m’a ravie et a ensoleillé ma matinée. C’est fou le pouvoir de la musique, sa magie, les émotions qu’elle crée. Emmanuel Kant disait de la musique qu’elle est la langue des émotions. Nietzsche pensait que sans elle, la vie serait une erreur. Je pense comme lui. Je ne peux pas m’en passer. Elle accompagne ma vie, elle est comme un amie, une complice, une confidente. C’est toujours de grands moments, comme ces quelques minutes ce matin, ça fait du bien.

 

 

02/10/2014

Écriture

J’ai voulu t’écrire ce soir, j’ai le cafard.

J’ai repensé au passé, ça ne me fait pas du bien. Tu sais, je crois qu’il faut savoir oublier, sublimer, transformer… Ce fameux plomb qui peut devenir de l’or. Je devrais. J’essaie.

Je sais, je sais, il y a pire, il y a plus malheureux, il y a des choses tellement plus graves et tellement plus… Tu as raison. Mais, vois-tu, ça me dépasse. Dans ces moments là, autour n’existe plus, autour n’existe pas, autour n’a jamais existé. C’est un grand moment de solitude. Et je t’écris. Et j’écris.

Je pense que je t’écris parce que c’est plus simple et plus humain de penser écrire pour quelqu’un, ça donne une sorte d’importance, on a l’impression qu’en se disant, possible qu’un autre alors se dise, et ça pourrait être toi, voilà pourquoi je te tutoie.

C’est étrange, déjà, je vais mieux, rien qu’en agissant, en écrivant, en faisant en sorte de mettre des mots sur ce que je ressens, puissance des mots.

Crois-tu qu’on puisse tout résoudre en soi ainsi, par cette voie, par cette magie ?

Je caresse mon clavier comme on caresse une peau aimée et j’en ressens l’apaisement.

Je t’ai écris, un peu, beaucoup, passionnément, jamais pas du tout. J’ai bien fait. De t’écrire, ou de penser le faire, m’a sortie de l’ornière. 

Un moment de cafard peut se dissoudre dans les mots. Les mots ne sont pas éphémères.

Mon clavier est tout chaud.

  

 

01/10/2014

Zaz - Ma déchirure -

 

 

30/09/2014

Marcelle Sauvageot

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C’est du bonheur d’être bouleversé et de ne plus rien savoir. Mon Dieu, comme cette phrase m’émeut. Mais avoir encore un petit coin de conscience qui toujours sait ce qui se passe qui, parce qu’il sait, permet à tout l’être intellectuel et raisonnable d’avoir aussi à chaque seconde quelque chose du bonheur qui arrive, avoir ce petit coin de conscience qui apprécie lentement l’évolution de la joie, la suit jusqu’à ses fins les plus extrêmes, n’est-ce pas  du bonheur ? Je dis, oui. On ne sait pas ce que de quoi demain va être fait, pas plus qu’on ne sait, parce qu’on n’y fait pas attention, de ce que notre journée passée a été faite. Toujours avoir en conscience cette faculté d’apprécier, de goûter, et d’explorer. Toujours garder cette faculté d’être à l’instant entier, fin, attentionné. Il y a un petit coin qui ne vibre pas, mais ce petit coin reste le témoin de la joie ressentie. Pas de lumière sans ombre, pas de noir sans blanc, pas de vie sans contraste, pas de plaisir sans frustration. C’est lui qui se souvient et qui peut dire : j’ai été heureux et je sais pourquoi. Je veux bien perdre la tête, mais je veux saisir le moment où je perds la tête et pousser a connaissance au plus loin de la conscience qui abdique. Oui. Il ne faut pas être absent de son bonheur. C’est un crime. Il ne faut pas être absent, il faut être acteur, scénariste, metteur en scène et producteur.

  

La déclaration

 

 

 

 

26/09/2014

Edoardo Tresoldi

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Edoardo Tresoldi est un sculpteur scénographe italien qui vit et travaille à Rome.
C’est avec une grande dextérité et un réel talent que l’artiste modèle ses personnages faits de grillage.

L’artiste fige ses oeuvres dans un mouvement, un passage, comme le ferait le photographe.
La transparence du grillage donne un sentiment mystérieux et étrange à ces personnages fantomatiques.

 

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La nature, qui met sur l'invisible le masque du visible, est une apparence corrigée par une transparence.

- Victor Hugo -

 

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25/09/2014

Vivre Penser Regarder

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Il y a quelque chose de touchant dans sa manière d’écrire, de parler de son père, de la relation au père, de ses sœurs, du miroir, de la relation au miroir, du cinéma, du pourquoi nous choisissons tel vêtement plutôt que tel autre pour s’habiller : « J’aime les vêtements qui ont quelque chose de masculin sans me faire ressembler à un homme. J’aime les chaussures avec lesquelles je peux bouger, danser, et même courir si nécessaire. Talons aiguilles, plateformes, brides compliquées aux allures d’entraves, ce n’est pas «  moi ». J’aime les vêtements qui servent et accentuent ma dignité, sans pour autant qu’ils soient sobres et sérieux au point de me donner l’air de manquer d’humour. Voilà ce que je souhaite exprimer quand je m’habille. Honnêtement, j’ignore si je réussis ou non dans cette entreprise. Je ne me vois pas assez souvent. Avant de sortir de chez moi pour me rendre à une soirée, je jette un coup d’œil à mon image dans le miroir et puis je m’en vais, bienheureusement inconsciente de ce dont j’ai l’air quand je vis ma vie. » Siri Hustvedt, dans son livre Vivre Penser Regarder dit en préface, tout livre est pour quelqu’un. Je me retrouve profondément dans le sien.

 

 

21/09/2014

Trente ans

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On a toujours loisir de choisir dans la vie. J’ai choisi il y  a juste trente ans de mettre au monde mon enfant, contre et malgré l’avis de mes parents, et chaque fois que j’y pense, je me dis que j’ai bien fait, pourtant  sans le savoir j’avais mis le feu aux poudres. Et j’ai lutté, lutté, lutté. Quand maman est entrée ce jour là dans ma chambre me demandant d’avorter, j'avais 19 ans, j’ai refusé. Je ne sais toujours pas comment j’ai fait.

Mon fils a eu trente ans aujourd’hui. Trente années. Merci la vie, merci à lui !

 

17/09/2014

Plus je vieillis...

 

" Plus je vieillis , et plus je trouve qu'on ne peut vivre qu'avec les êtres qui vous libèrent , qui vous aiment d'une affection aussi légère à porter que forte à éprouver."



- Lettre d'Albert Camus à René Char -

 

 

16/09/2014

Jeu de mains

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- Photo J. Schmit -

 

Je croise au hasard de mes pérégrinations une image, elle m’émeut… Pas seulement par ce qu’elle représente : cette main, immense, main de pianiste ou de sculpteur, d’écrivain, de danseur ? Mais par ce qu’elle dégage : la douceur du geste, main caressante, qui semble envoyer un baiser ou qui s’apprête peut-être du bout des doigts à s’approcher du bout des lèvres comme pour savourer un moment ou prendre la température d’un instant…

J’aime les mains. J’aime leur langage, leur grâce, leur suggestivité. J’aimerais connaître davantage l’homme derrière celle-ci, est-il à l’image de sa main délicat et fort, grand, bien bâti, soigné, sensuel, gourmand, curieux de la vie ? Nos mains en disent-elles longs sur nous, sont-elles comme les yeux un miroir de notre âme ? As-t-on les mains de notre personnalité, de notre unicité ?

Petites pensées du matin…

 

15/09/2014

L'ambiguïté

" La cohérence ne peut éliminer l’ambiguïté, toutefois. L’ambiguïté n’est ni tout à fait une chose, ni tout à fait une autre. Elle ne trouve pas sa place dans l’alvéole, le casier, la fenêtre, l’encyclopédie. C’est un objet dépourvu de forme ou un sentiment qu’on ne peut situer. L’ambiguïté demande : où est la frontière entre ceci et cela ? L’ambiguïté n’obéit pas à la logique. Le logicien dit : tolérer la contradiction, c’est être indifférent à la vérité. Ces philosophes-là aiment jouer à des jeux de vrai ou faux. Mais l’ambiguïté est intrinsèquement contradictoire et insoluble, étourdissante vérité de brouillards et de brumes, figure indiscernable, fantôme, souvenir ou rêve qui ne peut être retenu ou enfermé dans mes mains parce que c’est toujours cela qui s’envole, et je ne puis dire ce que c’est ni même si c’est quelque chose. Je la traque à l’aide de mots malgré son refus de se laisser capturer, et une fois de temps en temps, j’imagine que je m’en approche."

 

- Siri Hustvedt -

 

 

14/09/2014

Désir

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Son désir éveille mon désir qui appelle son désir...

 

 

13/09/2014

Une heure avec Arturo Bandini

Hier matin j’ai du prendre le train, une fois encore, pour Paris. C’est la deuxième fois depuis la rentrée que je tombe sur les nouveaux TGV à deux étages et c’est la deuxième fois que je me retrouve à l’étage du haut, on ne voit pas le paysage défiler de la même manière et quand on croise un autre train, on le dépasse d’une tête, tout semble différent. Je suis presque seule dans le compartiment. Je lis. J’extrapole, j’entre dans un monde, j’imagine ce que ferait Arturo Bandini s’il était assis devant moi. Me ferait-il un sourire, un regard de merlan frit, serait-il brutal ou doux ou les deux à la fois? Je le vois me tendre un Le petit chien qui riait, et me demander à qui il peut le dédicacer. Je lui dis : «  A Blue ! » et j’entends alors un «  Pourquoi Blue ? » avec un étrange ton dans la voix mi figue-mi raisin. Je continue ma lecture. L’écriture de Fante est saisissante, elle ne vous lâche plus. J’imagine alors une nuit avec Bandini, dans son petit lit au dessus des oranges qui pourrissent. J’esquisse un sourire à mon tour. Comment a été sa mère, son père, quel enfant avait-il pu être, quel adolescent torturé, quels méfaits avaient-ils commis avant ses « je vous salue Marie », quel amant était-il ? Un grand noir vient s’asseoir d’un seul  coup devant moi. Il est bel homme. Mon regard part vers le ciel bleu divin, le train continue à avancer et l’heure tourne.  « Des jours sans, des ciels bleus sans jamais un nuage, un océan de bleu jour après jour, et le soleil qui flotte dedans. Des jours d’abondance aussi, avec plein de soucis, plein d’oranges. On les mange au lit, on les mange au déjeuner, on se force à les avaler au souper. 5 cents la douzaine, les oranges. Soleil dans le ciel, soleil dans l’estomac- en jus. » Bandini ne me quitte plus, il semble avoir atteint son but, il a aspiré ma raison et je suis emplie de sa vie. J’ai le sentiment de sentir son odeur, sa sueur, son désoeuvrement, sa passion, sa rage de vivre. Une bouffée de tendresse pour lui m’envahit. J’arrive à la page 73 et le train s’arrête. Je suis à Paris.

 

 

07/09/2014

Naître

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- Photo Tania Thune-Larsen -

 

" Nous naissons, pour ainsi dire, provisoirement, quelque part ; c'est peu à peu que nous composons en nous le lieu de notre origine, pour y naître après coup, et chaque jour plus définitivement. "
 
- Rainer Maria Rilke -
 
 
 
 
 

06/09/2014

Ainsi soit-il...

J’ai en moi ces images du Maroc, elles sont ancrées. Pas que des images d’ailleurs des sensations, des ressentis… Je reviens dans ma vie à la vie et je me rends compte que c’est étrange. J’ai œuvré pour exister toute ma vie, j’ai lutté, j’ai bousculé, j’ai fait des dégâts, ça pour les dégâts … Mais j’ai persisté. Et, c’est là que je veux poser ma tente, parce que c’est suffisamment ailleurs pour moi et que j’ai besoin de cette distance pour être moi. Je le regrette. J’aurais aimé pouvoir être entre mes murs, mais mes murs sont trop enduits d’hypocrisie, de non-dits, de perversités. Mais je ne suis pas certaine que l’ailleurs qui me fascine et m’interpelle puisse répondre à ma quête… C’est mon chemin… Je veux écrire ce que je ressens, qu’importe le pourquoi du comment !