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18/08/2009

Je demeure

En écho à Guillaume en chair chez Christian, le relais de Serge pour Rainette et pour vous tous.



 

"Comme la vie est lente,

Et comme l'espérance est violente."

 

 

 

passionnément

 

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" Bienheureux les fêlés, car ils laissent passer la lumière."

- Michel Audiard -

 

 

 

17/08/2009

suis revenue au pays ...


 

 

 

16/08/2009

voix de garage ...

 

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Est-ce qu'on y répare les pannes et peines d'amour les coeurs crevés les sens qui lâchent et les émotions qui chauffent? Peut-on y amener son âme pour une vérification complète un check-up une remise à niveau, me le demande. En tout cas l'homme de l'art quand j'ai pris la photo m'a apostrophé " Ma p'tite dame , besoin d'aide?", " Ben je ne sais pas, m'sieur pas encore pas sûr je crois bien qu'il faut que je léve le pied sinon la machina risque de s'emballer!", " Prudence est mère de sûreté, j'peux pas vous dire mieux!"

Oui, mais moi j'aime vivre dangereusement, toujours préféré l'accélérateur au frein, bonne mère, pauvre de moi! 

 

 

ballade en arrière pays

 

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Forcalquier, Manosque, Gréoux les bains, Tavernes, Fox-Amphoux, Salernes, Roquebrunne, Frejù ...Sept heures de route pour parcourir les 250 km nous séparant de la grande bleue, autant de surprises de ravissements de découvertes de rencontres chargées d'histoire de senteurs la lavande fraîchement coupée, la chaleur est dense et le bain de mer à l'arrivée récompense et désaltère. Quelle belle campagne qui respire la douceur de vivre, le temps arrêté et la poésie de la vie, réconfortant au fond et immuable, étonnante richesse et diversité sur ce bout de route, la végétation jamais la même mais toujours présente, le son lui ne change pas il est silence ponctué du cri des cigales, et le soleil chauffe à l'identique. Un pays inspirant, oui, une fois de plus j'en prends acte et je respire, je fais le plein de lumière et de saveurs.

 

 

 

 

l'éphémère

Découvert chez Yvan Le Terrible.

 


 

 

 

 

15/08/2009

Fluide

 

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- photo Edward Weston -

 

 


Parfois c’est comme une évidence, quel sens dois-je donc donner à tout ça, la vie cet héritage tous ces gens qui se sont portés sur mon berceau pour se rassasier et se servir, toute cette violence puissante et sans conscience, les bonnes fées sont arrivées tard dans ma vie, tard mais à temps, suffisamment tôt pour ne pas me détruire complètement. Alors quand je me pose comme là aujourd’hui après des déconvenues et des souffrances toujours ce dommage dans la construction de ce moi qui m’étreint , toutes blessures affectives qui m'y ramènent inexorablement jusqu’à ce que je cautérise finalement et une bonne fois pour toute mettre en acte, comme disait Henri Miller dans son Tropique du Cancer : «  Il faut marier les idées à l’action ; s’il n’y a pas de sexe, pas de vitalité en elles, il n’y a pas d’action. Les idées ne peuvent pas exister seule dans le vide de l’esprit. Les idées sont reliées à la vie : idée du foie, idée des reins, idées intersticielles, etc… ». J’ai en moi cette force vive qui ne m’a jamais abandonnée  sans doute parce que je trouve cela tellement dingue que d’être en vie sans doute aussi parce que je ne crois pas en un autre possible après et que c’est maintenant, ou jamais. Passionnée passionnément et irrésistiblement je brûle la vie par tous les bouts mais parce que je l’ai découvert tard et dans des circonstances si dramatiques que rien ne vaut la vie, je n’aurais cesse de le dire, la vie et l’amour, l’amour sous toutes ses formes, multiples et variées, parfois sous le nom d’amitié ou famille ou rencontre ou art, danse poésie l’amour c’est le carburant l’énergie vitale des mots des lettres de l’image de la musique d’un ciel ou d’une étoile, l’amour de soi de l’autre l’un impossible et incompatible sans l’autre. Vivant, vivante, en vie. J’aime tout ce qui coule.




 

Paul Cézanne

 

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Paul Cézanne naît le 19 janvier 1839, à Aix-en-Provence. Son père, Louis Auguste Cézanne, originaire de Saint-Zacharie (Var), descendant de petits artisans (drapiers, ferronniers, etc.) repérés à Marseille depuis la fin du xvie siècle, possède une chapellerie sur le cours Mirabeau. La famille est relativement aisée et le père crée une banque, le 1er juin 1848, 24, rue des Cordeliers, établissement qu'il transfère en 1856 13, rue Boulegon, et à laquelle il donnera le nom de « Banque Cézanne et Cabassol », de son nom propre et de celui de son associé.

Paul Cézanne fréquente le collège Bourbon (devenu lycée Mignet), où il se lie d'amitié avec Émile Zola. Il entreprend sans enthousiasme des études de droit à l'Université d'Aix. Il suit des cours à l'École de Dessin et aménage un atelier au Jas de Bouffan, résidence que son père a achetée. Il se rend une première fois à Paris en avril 1861, poussé par son ami Zola, mais n'y reste que quelques mois et retourne dans le domaine familial à l'automne, inaugurant ainsi une série d'allers-retours entre la ville-lumière et la Provence.

En 1862, il abandonne la carrière juridique et s'établit à Paris. Il travaille à l'Académie Suisse et y rencontreCamille Pissarro, Pierre-Auguste Renoir, Claude Monet, Alfred Sisley et un autre Aixois, Achille Emperaire, dont il fera plus tard un portrait, resté célèbre. Il est refusé à l'École des Beaux-Arts en raison d'un tempérament jugé par trop excessif. Durant l'année 1869, il rencontre Hortense Fiquet avec qui il aura un fils en janvier 1872. Il cachera cette liaison et cette naissance à son père, Louis-Auguste Cézanne, qui, ouvrant le courrier de son fils au Jas de Bouffan, n'apprendra qu'il est grand-père qu'en 1876. Alors, il acceptera le mariage de son fils au Jas de Bouffan en avril1886, quelques mois avant sa mort en octobre de la même année. Paul s'installe à L'Estaque, petit village sur la côte, lorsqu'il n'est pas dans la capitale.

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En 1872, il s'installe à Auvers-sur-Oise, où il peint avec Pissarro, et travaille dans la maison du docteur Gachet. En 1874, les impressionnistes organisent leur première exposition collective dans l'atelier du photographe Nadaret le public réserve un accueil peu encourageant, voire scandalisé, aux toiles de Cézanne qui en présente trois (Une moderne OlympiaLa Maison du pendu et Étude, paysage d'Auvers). Il ne présente aucun tableau au cours de la seconde exposition impressionniste, mais montre 16 œuvres en 1877 à la troisième manifestation. Les critiques sont très mitigées et il se détache du groupe impressionniste et rejoint la Provence à partir de 1882, d'abord à L'Estaque, puis à Gardanne en 1885, petit village près d'Aix. Là, il commence son cycle de peintures sur la Montagne Sainte-Victoire, qu'il représente dans près de 80 œuvres (pour moitié à l'aquarelle). Sa situation financière reste précaire, d'autant que son père diminue son soutien.

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En 1886, il rompt tout contact avec Zola qui lui a envoyé son roman "L'Œuvre", que le peintre a inspiré. Le 28 avril, il épouse Hortense. La même année, son père meurt, lui laissant un héritage confortable qui le met à l'abri financièrement.

Sa première exposition personnelle, organisée par le marchand de tableau Ambroise Vollard en 1895 en l'absence du peintre, se heurte encore à l'incompréhension du public, mais lui vaut l'estime des artistes. Sa renommée devient internationale et il remporte à Bruxelles un grand succès lors des expositions des Indépendants. Il se fait construire en 1901-1902 un atelier dans la périphérie d'Aix : l'atelier des Lauves.

 

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Dès novembre 1895, Cézanne loue un cabanon aux Carrières de Bibémus afin d'y entreposer son matériel de peinture et ses toiles et où il passe une bonne partie de son temps, voire de ses nuits, jusqu'en 1904.

En octobre 1906, alors qu'il peint sur le motif, dans le massif de la Sainte-Victoire, un violent orage s'abat. Cézanne fait un malaise. Il est recueilli par des charretiers et déposé dans sa maison de la rue Boulegon, à Aix, où il mourra, le 22, emporté par une pneumonie. (source Wiki).

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« Pendant que j'étais à admirer le côté curieux, déconcertant de Cézanne que je ressens depuis nombre d'années, arrive Renoir. Mais mon enthousiasme n'est que de la Saint-Jean à côté de celui de Renoir, Degas lui-même qui subit le charme de cette nature de sauvage raffiné, Monet, tous... sommes-nous dans l'erreur ?... je ne le crois pas... Les seuls qui ne subissent pas le charme, sont justement des artistes ou des amateurs qui par leurs erreurs nous montrent bien qu'un sens leur fait défaut. Du reste, ils évoquent tous logiquement des défauts que nous voyons, qui crèvent les yeux, mais le charme... ils ne le voient pas... Comme Renoir me le disait très justement, il y a un je ne sais quoi d'analogue aux choses de Pompei si frustes et si admirables... »

    - Lettre de Pissarro à son fils Lucien, du 21 novembre 1895 -

 

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"Il ne nous donne pas de leçon mais nous apprend que la réalité est dans notre regard. Le cylindre, la sphère et le cône, les couleurs primaires devenues éléments constructifs du tableau, les grands cernes autour des objets et des personnages, une tension constante entre les différentes parties de la toile, tels sont ses douloureux secrets, lentement arrachés à la nature, au fil des années de labeur obstiné et bougon. Classique par la structure, romantique par la transgression, moderne par l'insolence, actuel par la rupture définitive avec les proportions, Cézanne nous donne l'occasion de respirer. Nous existons, devant n'importe laquelle de ses toiles, comme au plus clair de notre naissanceIl décrit un réel intime et universel qui se révèle, d'un même élan, construit et déconstruit, sorte de géométrie qui nous habite depuis l'origine du monde. ll apprivoise pour nous l'intériorité de son modèle, la Provence : un chemin qui tourne, une terre pétrie de lumière, le vert cru des arbres, une montagne et un château élevés au rang de mythes. Et ce blanc qu’il laisse parfoisparaître sur la toile est celui de l'aquarelliste même lorsqu'il s'agit de peinture à l'huile. " (extrait de sa biographie)

Je ne pouvais pas venir et arpenter la Provence sans parler d'un de ses plus fidèles sujets. Paul Cézanne a su en rendre l'âme et la couleur, un peintre hors pair et un amoureux de ce pays et de sa lumière.

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09:53 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : peinture, cézanne, art, humain

14/08/2009

en goguette

 

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Quelle saveur aurait donc ce bleu décoiffant?

 

 

 

maintenir la beauté de ce qui commence

" On a trop vite tendance à confondre le merveilleux et l’émerveillement. Or il ne s’agit pas de se fondre dans l’euphorie, dans le monde merveilleux, sans limites, d’un Disney où imaginaire et réel, adultes et enfants se confondent, où les animaux parlent et dansent comme les hommes. S’émerveiller, bien au contraire, c’est aller sciemment dans la réalité, fût-elle dure. Ce n’est pas parce que le monde entier n’est pas paradisiaque que c’est un enfer. Inversement, ce n’est pas parce que tout va bien que l’on est à Disney avec Donald ! Cessons de tricher avec la vie et de nous raconter des histoires, regardons l’existence telle qu’elle est, sortons de l’enfance, de la naïveté. Ce qui est merveilleux, c’est que nous vivons dans une réalité qui change à chaque instant et pour laquelle on ne peut rien prévoir, rien savoir si on ne descend pas dans les profondeurs. Le monde se fabrique sans arrêt, redevenons attentifs à ce qui se passe de nouveau à chaque moment. Vivons dans un monde réel avec des personnages réels. Je m’émerveille, cela signifie : je me bouscule, je bouge, je ne cherche pas à avoir le dernier mot ; cela veut dire que je découvre sans cesse du neuf, que j’arrête de voir le monde et les choses de façon banale, parce que j’ai enfin  conscience qu’absolument tout ce que je vis est étonnant. L’émerveillement ce n’est pas la fusion entre l’idéal, le rêve et la réalité, mais entre l’homme intérieur et la réalité. Alors on s’émerveille d’exister, que le monde existe et qu’il y ait une relation possible entre le monde et moi. L’émerveillement élargit la réalité et produit de l’existence nue : j’existe, tu existes, nous existons. Je ne suis plus dans un conte de fées mais dans une histoire vraie entre nous. Tout n’y est pas bien, mais il y a plus profond que le bien et le mal : il y a le vivant.

La vie n’est pas une quantité de vie mais une qualité. S’émerveiller, c’est revenir sur terre habiter le monde tel qu’il est. C’est revenir au premier matin du monde et se mettre en état de création. « Ameuter la vie », comme le disait Antonin Artaud. Nous pouvons quelque chose face à la violence du monde. Cela commence par une attitude intérieure, une façon de penser. S’émerveiller, c’est se réveiller, c’est envoyer au feu toutes nos catégories, tous nos à priori, c’est faire la révolution. Les choses ne font que commencer. Ce qui nous fait mourir, ce n’est pas la mort, c’est de ne pas vivre. 

- Bertrand Vergely -

 

 

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Sept heures du matin et je repense à ce texte lu la veille mon regard sur le lever du soleil n'est plus le même je me sens plus attentive et plus pleine aussi une émotion d'une qualité rare par sa pureté, comment dire comme si cela paraissait tomber sous le sens: 

"Ne trouvez vous pas que c’est un miracle de se réveiller tous les matins ?"

Etre vivant est à apprécier au delà du simple fait il me semble, on ne mesure cela que rarement trop dans ce temps qui nous déroule parce qu'on n'en prend pas le temps peut-être ou simplement conscience, s'émerveiller c'est être vivant.

 

 

 

12/08/2009

voyage en mer

 

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11/08/2009

Naguib Mahfouz

«La souffrance a son côté de joie, le désespoir a sa douceur et la mort a un sens.»

- Naguib Mahfouz -

 

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9782253063278FS.gifJ'ai toujours beaucoup aimé Naguib Mahfouz, et après avoir lu il y a quelques années déjà sa trilogie traitant de la vie contemporaine du Caire, vraiment particulièrement palpitante à mon sens et riche d'enseignement, j'ai dévoré La Quête et La belle du Caire, deux romans qui m'ont traversée par la qualité de l'écriture et par la justesse fine et aboutie de l'analyse des relations humaines et des sentiments.
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9782757803882.jpgCe deuxième roman de Naguib Mahfouz, l'Amante du pharaon était resté jusqu'en 2005 inédit en France. Publié en arabe en 1943, il m'a séduite, pas insensible du tout à l'atmosphère des Milles et une Nuits, des contes et légendes de contrées lointaines. Difficile de résumer ce livre en quelques lignes, cela ne lui rendrait pas l'hommage qu'il mérite. En faire une simple histoire d'amour entre un pharaon Mérenrê II et une courtisane de toute beauté Rhodopis est un peu trop raccourci car ce roman est bien plus dense.
Les rapports humains sont au coeur du livre qui nous entraîne le long du Nil. Le temps d'une année, le pharaon découvrira l'amour la violence de la passion, et en oubliera son peuple. Cela ne pourra lui être pardonné.
La langue de Mahfouz est fleurie et raffinée, ses personnages évitent toujours le piège de la caricature et le tragique de ces destinées nous laisse essouflés une fois le livre refermé. Un roman à lire pour être dépaysé, pour traverser tous les cercles des passions humaines et en ressortir ébloui par la maîtrise du romancier à manipuler ses personnages. En suis encore imprégnée...

podcast
 - Anouar Brahem - Conte de l'incroyable amour - Etincelles -

 

 

 

 

grains de sable


 

 

 

Ici aussi on aime la turlute


Merci Christian.

 

10/08/2009

sens et sens

 

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Ouvrir grand ses papilles olfactives l'iris étoilé, ici c'est le pays qui exacerbe les sens. Les couleurs chatoyantes et florales le bruit sec de la garrigue le crissement érotique des cigales l'odeur de l'anis le goût fort, huilé de l'olive et le chaud toucher parfois venté parfois pesant du soleil au zénith, ce pays est inspirant et appelle à l'amour, même escagassée par la calourasse je garde l'esprit en alerte et le coeur en éveil, pas étonnant que ce soit la patrie des poètes et des peintres, Nicolas, Pablo, René, Paul et les autres...

 

 

sur le pont d'Avignon ...


 

 

 

For ever

 

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Je l’ai rencontré  au moment propice, toujours cette notion de non hasard dans les rencontres, une rencontre d’abord virtuelle, ici et là-bas, puis backstage s’est développé une véritable connivence devenue complicité, il m’a fait rire pleurer pleurer de rire même émue jusqu’au trognon touchée profond, conquise révélée encouragée adorée. Je l’ai aimé passionnément autant que les mots puissent le transmettre, le pouvoir des mots quand ils sont puissamment amenés et gracieusement offerts quand ils viennent des tripes quand ils viennent du cœur quand ils embrasent l’esprit et décollent l’âme, les mots d’amour, ceux qu’on échange du bout des doigts  les murmurant du bout des lèvres, ceux qui érotisent et enflamment transportent enivrent emportent. Je le garde mon précieux au fond de moi tous les jours qui passent et cet amour est à jamais tatoué.

Love.

 

 

 

06/08/2009

Tout chavire dans la nature ...

 

et naturellement, surtout les bateaux....

Mais, pas les îles, non pas les îles!




 

 

 

 

 

05/08/2009

Elle

 

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Elle ne sait de moi sans doute que ce qu'il lui en dit le soir sur l'oreiller au réveil devant la tasse de café dans leurs longues conversations d'après-midi chauds alangis par mails coups de fil et lettres enflammées, et tout ce qu'il ne dit pas et qu'elle sent, elle sait comme moi que nous aimons le même homme, sans doute pour toutes ces raisons si indescriptibles qui font que l'on aime un homme de son génie et de sa plume de sa lucidité et de sa férocité vive de cette tendresse passionnelle sa soif d'amour et de reconnaissance de cet appétit charnel qu'elle seule approche, elle sait aussi bien plus sur moi que je saurais jamais sur elle ne me gardant aucunement d'être et de me livrer ici et là toujours entière et sans détours. Elle m'inspire.

Comme une image elle se ballade dans les méandres de mon cerveau et parfois aussi sans le savoir elle visite mes nuits elle est entrée dans ma vie comme un coup de poignard dans mon rêve éveillé et a suscité une prise de conscience live de son existence et de son importance pour celui à qui je consacrais chaque instants de mes longs jours de vie chargés. Et maintenant je sais que son bonheur dépend du mien, et donc du sien, alors je veux qu'elle sache que je suis sereine et éprise, que l'amoureuse s'est transformée en aimante et que la relation a changé de densité et d'expression et de tempo, que tout me parait fluide et gracieux humain et créatif.

Je la voudrais heureuse car il le sera, je la voudrais fulgurante et ardente il l'attend, je la souhaite elle-même et sûre et mon amie comme je veux être la sienne. L'amour est mouvance pour qui sait s'y abandonner il peut tour à tour être force souffrance nourriture et poison, passion complicité exigence et don, humain joyeux dansant et féroce, un mal nécessaire parfois, une source, une ouverture au monde, poésie... Elle a l'avenir entre ses mains, le sien, le leur.

 


04/08/2009

source

 

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" Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d'eux ..."

- René Char -