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31/03/2009

révérence

 

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pour inventer

 

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" Pour inventer, l'esprit a besoin d'excitant. Le danger, les voyages, l'amour, la surprise renouvellent l'imagination. C'est par la pression de l'événement, le coup de force de la nécessité, l'explosif d'un tourment que l'impossible devient réalité, puis tradition. "

- Jacques Chardonne -

 

 

 

 

 

30/03/2009

apesanteur

 

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29/03/2009

en vrac

 

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Ma vie , est comme un puzzle , un mille-feuilles , une sorte de réaction chimique . Tout me surprend , et rien en définitive . Il n'y a pas de hasard. Toute rencontre se devait d'être à un moment donné , toute déception aussi, et j'avoue vivre la vie vivante. En ce sens , je n'éssaie pas de tout expliquer , suis pas psychanalyste, ni philosophe, ni même poéte ; mais suis sensible à la marée, sans doute plus navigateur et explorateur.

Hum, je me sens "femme" en devenir , hier encore j'avais une discussion avec une de mes collaboratrices , et elle a le sens de la formule ! Toujours ça m'impressionne , une réponse à tout , elle me dit à l'emporte pièce :" tu as vécu ta vie d'enfant , d'adolescente , d'épouse , de mère et ta vie de femme , celle-là elle commence maintenant ".

Je ne crois pas un seul instant qu'il y ait des compartiments aussi marqués dans un parcours de vie. La mienne est bordée de déceptions , d'angoisses , de désillusions , désenchantements, grands bonheurs aussi et pourtant je continue à croire que tout est possible. La vie est une aventure formidable , pourvu qu'on se le permette , qu'on en prenne le risque .

 1704126578.jpgEt je me plais à rêver , j'avoue ... Le rêve a toujours été un de mes carburants préférés . Je voyage , d'autres contrées m'attirent et cette soif de découverte m' énergise . " Open your mind " , oui et " Ouvre ton coeur " , aussi ...

La vie , on ne sait pas s'il y en a qu'une , on peut espérer , croire ou extrapoler des scénarios du futur qui nous échappent . Je préfère vivre , là , maintenant tant bien que mal , disons , du mieux possible ce qui s'offre à moi , ce que je provoque , ce que je cherche , ce que j'éprouve et ressens . Rêve , y compris . Pour moi , ils font partie de la vie . Impossible de la concevoir sans , rêve, poésie, amour, délire, flamme ardente, mots et musique , sexe et sentiments, fantaisie , apprentissage , humanité .

 

dans tes bras



27/03/2009

plaisir

 

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" Je lui fais tant de plaisir que j'ai envie de l'en remercier."

- Henry de Montherlant - ( Carnets )

 

 

 

26/03/2009

Emile Nelligan

                          " Ses mâts touchaient l'azur sur des mers inconnues "

 

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Soir d'hiver

Ah ! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah ! comme la neige a neigé !
Qu'est-ce que le spasme de vivre.
À la douleur que j'ai, que j'ai !

-Emile Nelligan

 

C'est Christian Mistral qui m'a fait ce beau cadeau, la découverte de ce magnifique poète , Emile Nelligan. Un destin tragique et un réel génie poétique , cet homme a lutté avec les vers et la santé mentale , faisant de lui une sorte de héros ressentant chacun des mots qu'il a écrit et les soutenant pendant toutes ces années de silence . L'idéal , le rêve, la religion et la mort ; les quatres nervures qui constituent l'univers poétique nelliganien , cette sensation de perdre pied et de s'enfoncer sans un recours dans un abîme exprimant le profond malaise et le malheur dans lequel l'artiste sera plongé quarante ans de sa vie , donne à ses vers une dimension tragique , voilé de tristesse , mythique . Et maintenant ce poéte vit en moi , comme Baudelaire , Rimbaud , Eluard et d'autres encore . Je ne concois pas la vie sans la poésie .

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"Émile Nelligan, écrivain remarquable du tournant du siècle, est le poète le plus aimé et le plus admiré du Canada français. Figure romantique à la carrière littéraire tragiquement écourtée, c'est lui qui a fait passer la poésie canadienne-française dans l'ère moderne.

Émile Nelligan est né à Montréal la veille de Noël, en 1879. Ses parents, dont le mariage battait de l'aile, incarnaient les deux solitudes du Canada. Son père, David Nelligan, était un immigrant irlandais peu sensible à la langue ou à la culture canadienne-française. Son travail d'inspecteur des Postes l'éloignait fréquemment de la maison. Sa mère, Émilie-Amanda Hudon Nelligan, était une canadienne-française douée pour la musique, fière de sa culture et de son patrimoine, et dévote catholique. Sauf pour des vacances d'été avec sa famille dans le village de Cacouna, dans la péninsule gaspésienne, et un court voyage en Europe, Nelligan a passé toute sa vie à Montréal.

Ses études furent sans éclat. En 1896, à 17 ans, il est entré au Collège Sainte-Marie, où il s'est révélé un étudiant médiocre, préférant se plonger dans l'étude et l'écriture de la poésie. En 1897, contre la volonté de ses parents, il a abandonné ses études pour se consacrer à la poésie. Très occupé à composer des vers, il ne pouvait envisager de devenir autre chose que poète.

72754454.2u9Sy7ZQ.jpgC'est en 1896 qu'il a rencontré son mentor et futur éditeur, le prêtre Eugène Seers (plus tard appelé Louis Dantin), et Joseph Melançon qui l'a introduit aux cercles littéraires de Montréal. Sous le pseudonyme d'Émile Kovar, Nelligan a publié son premier poème, « Rêve fantastique », dans Le Samedi (13 juin 1896). En septembre de la même année, huit autres de ses poèmes avaient été publiés dans les journaux locaux et d'autres publications tels que Le Monde illustré et l'Alliance nationale. Les poèmes de Nelligan démontraient une sensibilité remarquable au pouvoir des mots et à la mélodie de la langue; ils étaient empreints de mélancolie et de nostalgie. En 1897, il a publié ses poèmes sous son vrai nom pour la première fois dans Le Monde illustré et La Patrie, même s'il l'épelait parfois « Nellighan » ou « Nelighan ».

En 1897, Nelligan a été invité par son ami Arthur de Bussières à se joindre à l'École littéraire de Montréal, un cercle de jeunes écrivains et intellectuels qui se réunissaient chaque semaine pour discuter des arts. Créé en 1895 par des étudiants inquiets de ce qui leur semblait être l'état de dégradation de la langue française, le groupe a bientôt attiré les écrivains les plus intéressants et dynamiques de l'époque. Au cours de plusieurs séances, le jeune Nelligan a lu sa poésie avec une profonde sensibilité. Il se considérait comme un poète dans la tradition romantique, et il en avait certainement l'apparence physique, avec sa belle et triste apparence à la Byron, ses grands yeux expressifs et son air songeur et distant.

En 1898, son père lui a fait faire un voyage en mer vers Liverpool et Belfast; les détails en demeurent incertains, mais on pense que Nelligan père avait entrepris d'enrôler Émile dans la marine marchande. Plus tard cette année-là, il lui a trouvé un emploi de teneur de livres. Ces emplois n'ont abouti à rien car, au grand désarroi de son père, Nelligan a résolu de se consacrer à son art, la poésie. Souvent, il s'est réfugié dans la mansarde de son ami de Bussières pour lire et travailler, et il a continué de publier ses poèmes dans les journaux locaux et autres.

 

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C'est à cette époque que l'École littéraire de Montréal a pris l'initiative d'organiser une série de séances publiques auxquelles Nelligan a participé. C'est à la séance du 26 mai 1899 qu'il a récité avec ferveur son poème « La Romance du vin », une réplique passionnée aux détracteurs de la poésie. L'audience lui a accordé une ovation retentissante, et Nelligan a été ramené chez lui en triomphe. Malheureusement, cette apparition en public, le meilleur moment de sa vie de poète, aura été la dernière. Peu de temps après, le 9 août 1899, sa santé mentale toujours chancelante a complètement basculé et il a été confiné au refuge Saint-Benoît, montrant des signes de troubles mentaux. Nelligan est resté vingt-cinq ans à Saint-Benoît, puis a été transféré à l'hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu. Durant ses années de réclusion, il a continué à écrire, mais il avait perdu la capacité de créer une oeuvre véritable et passait son temps à recopier de mémoire ses poèmes antérieurs. Il est resté à l'hôpital jusqu'à son décès, survenu le 18 novembre 1941.

L'oeuvre d'Émile Nelligan compte quelque 170 poèmes, sonnets, rondeaux, chansons et poèmes en prose. Ce qui est étonnant, c'est qu'il a écrit tout cela entre les âges de seize et dix-neuf ans. Il avait publié seulement vingt-trois poèmes avant son internement, mais, en 1904, grâce à la diligence de son ami Louis Dantin et à l'aide de sa mère, 107 poèmes ont été publiés dans Émile Nelligan et son oeuvre, avec une préface de Dantin. Trois autres éditions ont été publiées en 1925, 1932 et 1945. En 1952, Luc Lacourcière a publié une édition complète des poèmes de Nelligan intitulée Poésies complètes : 1869-1899, contenant les 107 poèmes rassemblés par Dantin et d'autres poèmes, écrits par Nelligan avant son hospitalisation, qui avaient été envoyés à des amis ou retrouvés parmi ses papiers. Cette édition a été réimprimée plusieurs fois, la dernière en 1989.

 

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Émile Nelligan était un pionnier de la littérature canadienne-française. Dans sa poésie, il a abandonné les sujets éculés de patriotisme et de fidélité au pays, qui avaient occupé ses prédécesseurs littéraires, pour explorer les dimensions symboliques de la langue et sa sombre vision intérieure personnelle. Même si ses écrits ont été influencés par des poètes symbolistes tels Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud, et par des écrivains de langue anglaise tels Lord Byron et Edgar Allan Poe, Nelligan s'est doté d'une sensibilité poétique unique. Il a ainsi gagné l'appréciation du Canada français, qui persiste de nos jours puisque son oeuvre continue d'être appréciée. Ses poèmes ont été traduits en anglais et il a été le sujet de plusieurs colloques, films, romans, poèmes, et même d'un ballet et d'un opéra. Cent ans après la création de son dernier poème, la vision poétique d'Émile Nelligan survit toujours. "

Biographie par :
Nina Milner
Service de recherche en littérature canadienne

 

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LE CORBILLARD

Part des temps de brouillard, de vent froid et de pluie,
Quand l'azur a vêtu comme un manteau de suie,
Fête des anges noirs! dans l'après-midi, tard
Comme il est douloureux de voir un corbillard,
Traîné par des chevaux funèbres, en automne,
S'en aller cahotant au chemin monotone,
Là-bas vers quelques gris cimetière perdu,
Qui lui-même comme un grand mort gît étendu!
L'on salue, et l'on est pensif au son des cloches
Élégiaquement dénonçant les approches 
D'un après-midi tel aux rêves du trépas.
Alors nous croyons voir, ralentissant le pas,
À travers des jardins rouillés de feuilles mortes,
Pendant que le vent tord des crêpes à nos portes,
Sortir de nos maisons, comme des coeurs en deuil,
Notre propre cadavre enclos dans le cercueil.

- Emile Nelligan -

 

Les ébauches de génie d’Émile Nelligan donnent très bien l’idée du mystère de l’inspiration poétique. Elle revêt quelque chose d’étrange, d’incohérent si on la soumet à la seule raison raisonnante, mais de musical si on la goûte avec toute son âme. Ici, une remarque de Bergson vient à la mémoire : « Celui qui ose, dit-il, pousser l’intelligence hors de chez elle, relève du même coup toute la connaissance humaine, la science et la métaphysique, et l’homme lui-même, qui ne peut être, circuler et vivre que dans l’absolu. » La poésie fait sourdre de notre subconscience tout un monde d’images et de sentiments que la raison refoule sans cesse mais qui, à l’appel du vers, s’organisent en de nouvelles synthèses. La poésie, c’est le rayon lumineux qui traverse la chambre obscure de notre âme où voltige, insoupçonnée, toute une poussière que nous respirons cependant et dont nous vivons. Le fluide poétique relie et rattache les différentes parties de notre être psychique. De là l’impression profonde de la poésie véritable sur l’âme de l’auditeur ou du lecteur. « Les grands poètes, a dit Léon Bloy, se reconnaissent à ceci qu’ils mettent en nous des traces qu’il n’est plus possible d’effacer. L’ombre d’un vers, l’ombre d’un seul mot tombe sur une âme, en voilà pour toute la vie, et, quand on souffre, c’est un refuge, tel quel, en attendant l’ombre bienheureuse des ormeaux du Paradis. »

- Hermas Bastien - (Prométhées enchaînés )

 

fond_nuit_etoileDSC00614.jpgJe sens voler

Je sens voler en moi les oiseaux du génie 
Mais j'ai tendu si mal mon piège qu'ils ont pris 
Dans l'azur cérébral leurs vols blancs, bruns et gris, 
Et que mon coeur brisé râle son agonie.

- Emile Nelligan

 

 

 

 

17:25 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : poésie, art, destin, génie

Je veux m'éluder

 

Je veux m'éluder dans les rires
Dans les tourbes de gaîté brusques
Oui, je voudrais me tromper jusque
En des ouragans de délires.

Pitié ! quels monstrueux vampires
Vous suçant mon coeur qui s'offusque !
je veux être fou ne fût-ce que
Pour narguer mes Détresses pires !

Lent comme un monstre cadavre
Mon coeur vaisseau s'amarre au havre
De toute hétéromorphe engeance.

Que je bénis ces gueux de rosses
Dont les hilarités féroces
Raillent la vierge Intelligence !

 

- Emile Nelligan -

 

 

25/03/2009

comme dans un songe


"Je n'ai jamais rien compris à ce qui m'arrivait , il flotte dans ma caboche une espéce de brouillard . Quand je pense à ma vie, il me semble que je n'y ai fait que changer de costume ."

 On partirait loin d'ici, loin de tous ces cloportes, et toute cette pourriture ...

" Autrefois tu m'as expliqué que c'était trés agréable de dormir dans l'herbe, j'en doutais un peu mais maintenant je suis tout à fait convaincu ."

 

24/03/2009

confidence

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 Allez savoir, de quoi une femme est faite ... Et déjà, vous êtes dans l'erreur . La femme est mouvance, intrigue, question, étonnement ! Du moins me concernant .

 

Après une discussion à bâtons rompus avec un de mes fils, j'ai eu comme une sorte de révélation, pas vu la Vierge, je vous rassure , mais juste là cette sorte de vérité si simple, quoi ! Là ce gaillard qui me parle du haut de ses vingt printemps, je l'ai mise au monde ! Ma ! Tout petit là et si dépendant de moi, à croquer ! Pouf ! Pas toujours, allez, soyons d'accord ! La vache ! Parfois ...

Mais là, la discussion a pris un autre détour, suffisamment important pour que je laisse de côté tout ça, quoi !

Si bien sûr l'amour existe, si bien entendu ça se travaille; et oui il n'y a pas de règles, sauf les tiennes, ton ressenti ! 

Hum ! Je sais pas , parfois je me dis , suis pas une bonne mère ... Je ne dis pas " Fais ceci, ou cela ", je fais confiance, les enfants ont leur réponse . Et même si cette réponse n'est pas en correspondance avec mes convictions, idées ou aliénations, je ne suis pas dupe, j'entends et j'écoute , toujours eu une grande confiance dans la jeunesse et l'avenir .

Je sais pas vous, mais parfois je me dis : c'est si étonnant la vie !

 

 

faire feu de tout bois ...

 

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23/03/2009

Basquiat

basquiat1.gifUne star météorite de l'underground graffiti new yorkais , j'aime l'expression de Basquiat, un poète de rue, une autre manière de dire .

" Basquiat l'Homme de l'ombre."
Je soutenais qu'il ressemblait à un joueur de flûte, car il avait le  pouvoir d'enchanter les esprits. Mais ses instruments étaient des  pinceaux, des brosses, du papier, de la colle, des toiles et non de simples sons.
- La différence qu'il y a entre vous et les autres, c'est que vous semblez ivre de prendre les dieux à témoin. Vous faites jaillir les  yeux hors des orbites, vous forcez les gens à éprouver des émotions  troublantes. Vous transcendez les âmes des anciens esclaves et vous en faites des zombies palpitants qui avouent leur dette aux cultes vaudous.
Jean-Michel Basquiat (ou plutôt son ombre ) me répondit en un éclair que ce n'était pas vrai. Il quittait le monde et le fuyait en peignant. Il avait honte parfois et rougissait aussi de ce qu'il représentait.  En fait son ambition et la recherche des honneurs le taraudaient  aussi, mais il s'en était préservé par l'amour sans souci : les héros marrons ou noirs aux cheveux hérissés comme des autoportraits aux corps désarticulés qui le poursuivaient étaient ses frères.
basquiat-2.jpg    - Cependant je n'ai aucune ressemblance avec eux. Moi j'ignore tout et je ne sais rien !
- Jean-Michel vous vous cachez encore dis-je. Vous passez votre vie à plaisanter. Vos exercices de gymnastique picturale...
Il n'y avait pas moyen de résister à cet homme fier qui se réjouissait déjà.

-Pierre Givodan- ( chroniques intempestives et subjectives à propos de l'art )

 

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fa_basquiat2.jpgJean-Michel Basquiat fut le premier véritable artiste graffeur de New York, avant de connaître un succès international en tant que peintre néo-expressionniste dans les années 1980. 

De mère porto-ricaine et de père haïtien, Basquiat montre très jeune des aptitudes artistiques, et est encouragé par sa mère à peindre et dessiner. A l’âge de 17 ans il commence, avec son ami El Diaz, à couvrir les immeubles de Lower Manhattan de graffs, auxquels il ajoute la signature « SAMO » ou « SAMO shit » (« same old shit »). En 1978 leVillage Voice publie un article à propos des messages écrits par Basquiat, qui met fin à l’activité de SAMO en inscrivant sur les murs de SoHo « SAMO is dead ».

Basquiat quitte le lycée en 1978 et s’installe avec des amis, vendant des T-shirts et des cartes postales dans la rue pour survivre. Il obtient une première reconnaissance en 1980 en participant à une exposition collective, « The Times Square Show ». En 1981, un article du critique d’art René Ricard paru dans Artforum lance la carrière de l’artiste. 

Les œuvres de Jean-Michel Basquiat montrent divers motifs récurrents : squelettes et masques exprimant son obsession de la mort, éléments urbains tels que voitures, immeubles, jeux d’enfants, graffitis… De nombreuses toiles de l’artiste montrent son intérêt pour l’identité noir et haïtienne.

Au début des années 1980, Basquiat commence à exposer ses œuvres à New York et dans le monde, grâce à plusieurs galeristes. En 1983 il rencontre Andy Warhol, avec qui débute une collaboration intensive et une forte amitié. C’est aussi le moment où Basquiat sombre dans l’héroïne et montre des premiers signes de paranoïa. Il meurt d’une overdose en 1988, à l’âge de 27 ans.

 

 

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            " Je ne pense pas à l'art quand je travaille . J'essaie de penser à la vie ."

                J.M Basquiat

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11:12 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : peinture, art, paroles, expression

22/03/2009

paroles

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" Il faudrait pouvoir tout dire . "

- James Joyce -

20/03/2009

souffle

 

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"Un brin d'allumette suffit à enflammer la plage où vient mourir un livre. L'arbre de plein vent est solitaire. L'étreinte du vent l'est plus encore.
Comme l'incurieuse vérité serait exsangue s'il n'y avait pas ce brisant de rougeur au loin où ne sont point gravés le doute et le dit du présent. Nous avançons, abandonnant toute parole en nous le promettant."

- René Char -

 

 

 

05:28 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : rené char, photo, poésie

19/03/2009

bon sens

art_large_423419.jpgRadio Classique , ce matin , le flash info !

La débandade financière a augmenté la vente des préservatifs , c'est le pape qui est mécontent . Décidément les voies de Dieu sont impénétrables . La consommation de capotes a atteint un record , les humains s'adonnent au sexe , valeur refuge! La palme est emporté par la Corée , et en France il s'est vendu trois fois plus de sex-toys depuis le début de la crise. 

D'après un sondage , hommes et femmes feraient bien plus l'amour , et parallèlement vont plus au cinéma ... Que du bon sens me semble t-il !

 

 

( à lire la note chez Yvan le Terrible, avec le printemps qui arrive, ça va décoiffer !)

18/03/2009

silence

 

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                         " Le silence est fait de paroles que l'on n'a pas dites ."

                                          - Marguerite Yourcenar -

                   

 

17/03/2009

Effort

 

symbole_homme_sisyphe.jpg" Chaque difficulté rencontrée doit être l'occasion d'un nouveau progrés "

Pierre de Coubertin

16/03/2009

Brancusi

" Ceux qui appellent mon travail abstrait sont des imbéciles. Ce qu’ils appellent abstrait est en réalité du pur réalisme, celui qui n’est pas représenté par la forme extérieure, mais par l’idée, l’essence de l’œuvre. "

- Constantin Brancusi -

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Brancusi.jpgConstantin Brancusi est né en Roumanie en 1876, dans un petit village d’Olténie aux pieds des Carpates, au sein d’un monde rural et archaïque. Très jeune il quitte son village natal et, en 1894, entre à l’Ecole des arts et métiers de Craïova où il est admis l’année suivante dans l’atelier de sculpture puis dans celui de sculpture sur bois. En 1898, il entre à l’Ecole des Beaux-arts de Bucarest. En 1904, il traverse une partie de l’Europe pour rejoindre Munich, où il s’arrête quelque temps à la Kunstakademie, avant d’arriver à Paris le 14 juillet .

Dès son arrivée à Paris, il poursuit sa formation à l’Ecole des Beaux-arts dans l’atelier d’un sculpteur académique reconnu : Antonin Mercié. En 1906-1907, diplômé des beaux-arts, il expose au Salon d’Automne. Auguste Rodin, président du jury, remarque son travail et lui propose de devenir metteur au point dans son atelier. A cette époque Rodin jouit d’une reconnaissance internationale et près de cinquante assistants travaillent pour lui.

Un mois dans l’atelier de Rodin lui suffit pour estimer qu’« il ne pousse rien à l’ombre des grands arbres ». Suit une période difficile pour définir son propre engagement d’artiste : « Ce furent les années les plus dures, les années de recherche, les années où je devais trouver mon chemin propre ».

 

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Brancusi_themuse.jpgUne profonde différence dans leur relation au monde sépare les deux sculpteurs. Rodin est un créateur au sens démiurgique du terme. Il impose au chaos de la matière, c'est-à-dire à la terre qu’il modèle, une forme. La taille directe dans la pierre ou le bois ne l’intéresse pas (elle n’est même plus enseignée au sein des académies). Des assistants réalisent en marbre ou en bronze ce qui a été créé en terre ou en plâtre par l’artiste.
Brancusi, quant à lui, est issu d’un monde archaïque et d’une tradition millénaire de la taille du bois. Pour le sculpteur, « c’est la texture même du matériau qui commande le thème et la forme qui doivent tous deux sortir de la matière et non lui être imposés de l’extérieur ».
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C’est une différence essentielle avec Rodin, car Brancusi ne se présente pas comme un créateur mais comme un intercesseur capable de révéler au sein du matériau qu’il utilise « l’essence cosmique de la matière ». Dans le choix préalable de son bloc de pierre ou de bois, Brancusi perçoit par avance, dans la spécificité du matériau, la présence de la sculpture.

La reconstitution de son atelier par Renzo Piano au centre Pompidou est remarquable .

 

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« Ce n’est pas la forme extérieure qui est réelle, mais l’essence des choses. Partant de cette vérité, il est impossible à quiconque d’exprimer quelque chose de réel en imitant la surface des choses », il est profondément ancré dans une pensée qui structure tout l’art du vingtième siècle, depuis Kandinsky, Mondrian ou Malevitch, jusqu’à Yves Klein, Richard Serra ou les artistes minimalistes américains des années soixante.
L’artiste minimaliste américain, Carl Andre, dans sa sculpture intitulée 144 Tin Square, composée de 144 carrés d’étain de même dimension disposés au sol pour former un carré, dira n’avoir fait que mettre à plat La Colonne sans fin de Brancusi.
La sérialité potentiellement infinie des Colonnes et l’importance que Brancusi accorde à la perception de l’espace dans lequel ses œuvres s’inscrivent définiront une grande partie de la sculpture contemporaine à partir des années cinquante.

artwork_images_141111_388404_constantin-brancusi.jpgAu début du siècle Brancusi partage l’intérêt de ses contemporains pour la Théosophie. Cette doctrine, selon laquelle l’homme est tombé de l’ordre divin dans l’ordre naturel et tend à remonter vers son état premier, est très répandue dans les milieux artistiques. Cette pensée influence des artistes comme Kandinsky, Kupka ou Piet Mondrian.

 

Brancusi est aussi l’ami intime de Marcel Duchamp, d'Erik Satie, de Fernand Léger, de Man Ray ou de Tristan Tzara. En 1912, il visite avec Duchamp et Léger le Salon de la Locomotion Aérienne à Paris. Devant une imposante hélice d’avion, Duchamp leur demande si un artiste aujourd’hui est capable de faire une œuvre aussi belle et pure que cette hélice. A cette époque Brancusi a commencé le cycle des Oiseaux, thème qu’il développera jusqu’à obtenir un pur élan ascensionnel. Cette anecdote montre aussi comment sa sculpture, qui fait référence à des sources anciennes et intemporelles, peut entrer en correspondance avec la modernité. La beauté des objets produits par l’industrie passionne cette génération d’artistes du début du 20e siècle.

Autre correspondance avec la modernité : en 1926, lors de son premier voyage à New York, Brancusi souhaite ériger une Colonne sans fin monumentale au cœur même de Central Park. En 1956 c’est une Colonne haute de 400 mètres qu’il souhaitera réaliser à Chicago.

 

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Brancusi_kiss.gifDepuis l’unique atelier du 8 impasse Ronsin, jusqu’à l’ensemble des ateliers du numéro 11 tels qu’ils ont été légués par l’artiste avant sa mort, Brancusi a accordé une importance capitale à la relation de ses sculptures avec l’espace qui les contient.

Dès les années dix, en disposant des sculptures dans une étroite relation spatiale, il crée au sein de l’atelier des œuvres nouvelles qu’il nomme groupes mobiles, signifiant ainsi l’importance du lien des œuvres entre elles et les possibilités de mobilité de chacune au sein de l’ensemble.

En 1922, Brancusi n’a pu se rendre à New York pour l’exposition Exhibition Contemporary French Art où vingt-et-une de ses sculptures sont exposées. Des photographies de la présentation de ses œuvres lui sont envoyées. Disposées contre les murs et mélangées à celles d’autres artistes, elles lui apparaissent comme des objets inertes tant elles ont perdu leur capacité d’expansion dans l’espace. Cet incident le conforte dans l’idée que l’atelier est un espace privilégié pour l’élaboration et la perception de ses sculptures.

A partir des années vingt, l’atelier devient le lieu de présentation de son travail et une œuvre d’art à part entière, un corps constitué de cellules qui se génèrent les unes les autres. Cette expérience du regard à l’intérieur de l’atelier vers chacune des sculptures pour constituer un ensemble de relations spatiales conduit Brancusi à remanier quotidiennement leur place pour parvenir à l’unité qui lui parait la plus juste.

A la fin de sa vie, Brancusi ne produit plus de sculptures pour se concentrer sur leur seule relation au sein de l’atelier. Cette proximité devient si essentielle, que l’artiste ne souhaite plus exposer et, quand il vend une œuvre, il la remplace par son tirage en plâtre pour ne pas perdre l’unité de l’ensemble.

 

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07:15 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : art, sculpture, passion

15/03/2009

réaction

large_434455.jpgJe ne m'exprime pas souvent ici sur les choses qui se passent dans le monde et qui me touchent , rarement aussi je le fais en public ; en général je suis plutôt réservée sauf avec quelques amis avec qui je discute volontiers à bâtons rompus car certains sujets sont brûlants pour moi et me déborde émotionnellement .

Mais là , je ne peux pas me taire , cette histoire là je la trouve particuliérement injuste et inhumaine.

Voilà , une fillette violée depuis l 'âge de 6 ans par son BEAU-PERE qui se retrouve enceinte de lui à 9 ans . Sa mère décide de la faire avorter des jumeaux qu'elles portent . Et là l'église s'en mêle , traite la gamine en criminelle prétextant que l'avortement est plus grave que le viol , excommunie cette petite et tous ceux qui lui sont venus en aide , sous le couvert que la loi de Dieu est au dessus de celle des Hommes , j'hallucine ! Qu'est donc ce Dieu dont le porte parole est si peu humain ! Je trouve cela d'une incroyable barbarie , et d'un manque plus que surprenant d'humanité et d'empathie pour ceux qui se disent défendre l'amour d'autrui ! Quelle hypocrisie ! Quelle bétise !

Mais n'est-il pas incroyable que cet évêque ne songe pas un instant au calvaire de cette enfant , de son parcours violent et de tout ce qu'elle a déjà compris de la monstruosité du monde si jeune pour qu'en plus ce soit elle que l'on montre du doigt.

Aujourd'hui je suis fière d'être athée pour pouvoir garder mon libre arbitre et mon coeur intact face à tant de cruauté . Il y a quand même des choses qui m'échappent ! Je suis vraiment chamboulée .

 

 

Merci à Gaétan Bouchard 

 

 

 

madame rêve


une belle version aussi chez Laure  ...

08:08 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : adieu