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22/04/2009

à fleur de peau

 

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" Ecrire c'est une respiration "
- Julien Green -

 

 

(photo Marie Seven)

femmes


06:27 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (8)

21/04/2009

freedom

 

Parfois. Ca te prend comme ça sans crier gare, une rage sourde. Ca te frappe de plein fouet. Une évidence. Une odeur fétide et un goût dans la bouche, acre. Un son de violon dans la rue ensoleillée, la reception de "Sauvages" d'Hamelin, les pages de"Valium" de Mistral lues la veille, et les propos des uns et des autres distillés parcourus tôt ce matin , impulsés dans la tête et qui fabriquent une matiére, soudainement à crier.Tout envoyer bouler. Basta. Et Kunta Kinte. Il est la moitié de l'aprés-midi, tout va bien aller, t'inquiétes donc pas. Pendant que certains patrons sont sequestrés faute de ne pas avoir su faire ce qu'il fallait sans doute, de ne pas rassurer, entendre, toi tu te bats pour sauver ta petite entreprise et être à la hauteur de la confiance que sept femmes ont mise en toi, pourtant créanciers et banquiers ne te lachent pas, le service des impots te harcéle, te montre du doigt, tu dois faire face à la morosité ambiante, la crise et ses collatérales, tes insomnies et toi, tu donnes tout ce que tu as ce qu'il te reste, l'énergie de te battre. Quoiqu'on en dise, s'il n'y a plus de capitaine, les bâteaux resteront au port. Cette force, et cette humilité que ça demande. Et ce jeune homme là beau comme un astre avec son violon, juste là dans la rue, du Mozart je crois, Mozart! Et Kunta Kinte. Se battre, tous les jours, chaque matin, la peur au ventre. Pas savoir comment demain. Comment aujourd'hui aussi. Et toujours devoir inspirer confiance, insufler l'énergie nécéssaire, tenir la barre, le cap. Pas d'alternative. Pas d'échappatoire. Et ici, pour oublier tout ça, non pas oublier, se nourrir, fabriquer du carburant qui sera partagé et consommé dés le lendemain, brûlé. Allez, prendre un café, penser à ailleurs. Laisser mon esprit s'envoler, d'autres continents, d'autres possibles. Et ce téléphone qui n'en finit pas de sonner. Ne pas baisser les bras. Liberté chérie. Et Kunta Kinte.

élégance


 

"... écouter son coeur qui danse 

être désespéré ...

mais avec espérance ..."

 

 

10:24 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : musique, danse, art de vivre

20/04/2009

racines

 

 

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" Parcequ'un homme sans passé est comme un arbre sans racines "

 

 

Merci Christian.

Oh ! Merci !

 

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A Gaétan d'abord , pour ces chouettes photos de chez lui ... Joli!

A Sandy, les pantoufles en phentex ! Wouah ça m'a bien l'air douillet, douillet ça pour les longues soirées entre amis... On peut les avoir , les mêmes en bleues ?

A Laurence, pour son indéfectible sens de la poésie et de la grâce.

A Balthazar et son légendaire sens de l'humour tout en finesse ... A Lidia , un franc parler, une intelligence, et un sacré talent !

Et d'autres encore, par delà les océans, les ondes, les aléas de la vie. Ce grand monde de la blogosphére réserve beaucoup de surprises, et me donne beaucoup de plaisir, et de matière à penser et d'émotions en tout genre. On y fait des rencontres aussi importantes, des amitiés se dessinent , des liens se tissent . Venise en parle très bien. Et peut-être que je fais fausse route mais cela n'a rien de virtuel pour moi. c'est une nouvelle forme de communication entre les individus, un espace d'échange et d'interactions qui me touche .

Merci à vous tous d'être là, et de passer ici.

Bonne journée à vous.

Hélèna

 

transportant !


Vu chez Maxime ...

10:06 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : musique, blog, humain, vie

19/04/2009

histoire sans parole


sensible

 

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« Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu’endormis.»

- Edgar Allan Poe -

 

 

 

17/04/2009

voir

 

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Tout ne serait-il qu'une question de regard? Autant de vérités et de réalités que d'individus, autant de manière de voir. 

D'un regard l'autre, la vision n'est pas la même, l'interprétation non plus, et souvent de regarder autrement donne une autre coloration aux choses. Parfois aussi , le regard de l'autre sur soi ouvre à des horizons insoupçonnés, la blogosphére en est la meilleure illustration.

Peut-on tout appréhender, porter un regard sur tout, et s'ouvrir à tous les regards?

Peut-on tout voir en soi-même?

 

 

Mon âme

 

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Mon âme a la candeur d'une chose étiolée, 
D'une neige de février... 
Ah! retournons au seuil de l'Enfance en allée, 
Viens-t-en prier...

Ma chère, joins tes doigts et pleure et rêve et prie, 
Comme tu faisais autrefois 
Lorsqu'en ma chambre, aux soirs, vers la Vierge fleurie 
Montait ta voix.

Ah! la fatalité d'être une âme candide 
En ce monde menteur, flétri, blasé, pervers, 
D'avoir une âme ainsi qu'une neige aux hivers 
Que jamais ne souilla la volupté sordide!

D'avoir l'âme pareille à de la mousseline 
Que manie une soeur novice de couvent, 
Ou comme un luth empli des musiques du vent 
Qui chante et qui frémit le soir sur la colline!

D'avoir une âme douce et mystiquement tendre, 
Et cependant, toujours, de tous les maux souffrir, 
Dans le regret de vivre et l'effroi de mourir, 
Et d'espérer, de croire... et de toujours attendre!

- Emile Nelligan -

 

16/04/2009

maupiti ...

Juste pour s'évader un peu, souvenirs, souvenirs...

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Maupiti, une des îles Sous-le-Vent de la Polynésie française ... J'ai de la famille là-bas, à Tahihti et pas mal d'amis, beaucoup de gens du Nord en quête de soleil et d'éloignement aussi . J'ai repensé à Maupiti tantôt dans une conversation du bout d'une de mes nuits d'insomnie. C'est un endroit tellement hors du temps, juste la mer, les palmiers, la plage et rien d'autres... Pas de communication possible avec le monde, pas d'ondes, pas de téléphone, ni internet, tout juste s'il y a l'électricité, mais quel calme, quel dépaysement. J'ai lu plus de livres là-bas qu'en une année de ma vie citadine, j'étais bien. C'est vrai j'en garde un souvenir ému.

Et puis il y a l'eau, nager à perte de vue, nager, sirène ...


Les pensées du jour sont plutôt à l'évasion et à l'aspiration, à l'aquatique et au calme, au soleil et à la douceur du vent sur la peau... Sans doute l'appel du large lié au printemps peut-être . Ici il s'exprime, les bourgeons, le vert, les cerisiers qui bordent la rue adjacente à celle où je dors sont en fleurs, c'est éphémère, toute la rue d'ici quelques jours sera recouverte de pétales roses.

 

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Parfois les rêves deviennent réalité, j'y crois à cette puissance de l'imaginaire, du désir aussi. Il y a une sorte de griserie à cet exercice, cette pratique de l'imagination, sans doute ce que doit ressentir un artiste, un romancier qui construit une histoire, un peintre qui élabore son tableau, le musicien ou le parolier d'une chanson, mais aussi finalement tous autant que nous sommes nous pouvons faire appel à cette capacité imaginative si enivrante et énergisante pour peu qu'elle ne s'engouffre pas dans la noirceur et les ténèbres. Dans ce sens là aussi, ça marche bien!

 

La manière dont on imagine est souvent plus instructive que ce qu'on imagine."

- Gaston Bachelard -

 

mon amour, mon ami


14/04/2009

marcel

 

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Marcel, il aurait un siécle aujourd'hui, c'était un drôle d'oiseau, plutôt de mauvaise augure et cependant... C'était mon grand-père, maternel, enfin peut-être, je veux dire peut-être mon grand-père! Paysans dans la famille depuis plusieurs générations, vrai c'est lui qui m'a appris à traire une vache, dépiauter un lapin, tendre des pièges aux rats musqués, tresser l'osier, cueillir des cerises, conduire un tracteur, coudre les feuilles de tabac, récolter les pommes de terre et, oups sentir les tomates! Je dis oups, parce que les tomates m'ont coûté cher... Il m'a appris aussi à jouer à la manille, au billard, bien manier la queue, à écouter le chant des pigeons et autres volatiles, il avait une grande volière... A fumer la pipe sous le saule pleureur, faire la course avec des cochons, ça j'aimais pas trop, chevaucher un porc ça fait peur, siffler, reconnaître un pissenlit d'un bouton d'or, et écosser les petits pois... Il m'a appris aussi et en même temps, que je n'étais rien qui vaille , m'a appris à bien me tenir sur la table de la cuisine pour pouvoir goûter à mon abricot frais, et m'a formé trés tôt, trop tôt à l'art de la sucette! Papy, l'ogre, et moi poucette bleue. Paix à son âme pour peu qu'il en eut une. Evidemment ! Tous, nous en avons une! La question est, qu'en fait-on ?

 

Jazz

 

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J'aime le jazz, et depuis longtemps. Toute jeune, j'écoutais Louis Armstrong, et puis Dizzy Gillespie , toujours adoré Billie Holliday et Shirley Horn, sa chanson Here's to life, je ne me lasse pas de l'entendre. Et puis tant d'autres depuis, Bill Evans, Chet Baker, Erroll Garner, Thelonious Monk, Miles Davis, Diana Krall, Brad Mehldau..., la liste est longue, je vais pas tous les citer là .


podcast
   Shirley Horn - Here's to life -

 

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J'aime dans le jazz, l'émotionnel, et cette sorte de spontanéité. J'aime cette musique libre et sensuelle, puissante, charnelle. Une exposition consacrée au jazz , Quai Branly , à voir si vous passez à Paris, d'abord pour la beauté de ce musée et puis pour l'amour de l'art.




podcast
   Miles Davis - Tutu -

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A lire, avec plaisir ...

01:17 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : musique, expo, art, passion

quand les hommes vivront d'amour


00:32 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (15)

13/04/2009

livres

 

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" Une bibliothèque est une chambre d'amis ."

- Tahar Ben Jelloun -

 

 

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12/04/2009

détour imposé

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C'est le titre du livre de Richard Petit, co-écrit avec sa femme Hélène Bourgeois-Leclerc, un livre témoignage sur son cancer. L'extrait de l'émission de TLMEP que m'a envoyé Christian Mistral m'a beaucoup touché, car cet homme parle de sa douloureuse expérience avec beaucoup d'humour, de simplicité et de réalisme. Et pour avoir moi-même traversé ce genre d'épreuve, je sais à quel point il en faut .

 

 

 

 

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Le sujet n'est pas fort gai, et ne prête pas à rire, c'est une réalité pour beaucoup d'entre nous. Pour ceux qui ont traversé cette expérience, ceux qui ont perdu des proches, enfants, amis, amants. Ceux qui ont perdu une partie d'eux-même, pas toujours facile d'accepter ce morceau qui manque, et puis aussi ceux qui y sont dans ce cycle infernal de l'espoir désespéré, de ce semblant de vie auquel on se raccroche, de cette présence de la mort si palpable. Et puis de toute cette énergie consommée, à essayer de s'en sortir.
Richard Petit m'a fortement émue parce qu'il dit simplement les choses, elles sont posées, et j'ai vraiment envie de le lire, car quand vous êtes confronté à cette maladie qui effraie plus que tout, de comprendre ne peut que vous aider. J'ai trouvé cet homme formidable de courage et d'appétit de vivre.
Un beau message.
Le cancer tue, détruit et confronte. Je le dis en connaissance de cause, il vous met à l'épreuve. J'ai perdu deux amis très chers et en peu de temps, moi-même me suis bagarrée avec le crabe, et puis je suis là, là pour vous dire qu'il n'y a pas de temps à perdre, vous le savez déjà mais aussi que l'amour est un antidote puissant , sans doute ça ne vous a pas échappé, et que quoi qu'il arrive, garder la foi dans ses valeurs et toujours se battre.

 

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Quand on a approché de si prés la mort, et toutes les peurs qui l'accompagnent, et toute la détresse de ses proches, on est différent, on ne nous apprend pas à mourir, c'est vrai, et c'est vrai aussi qu'en appréhendant la mort , on mesure toute l'intensité de la vie.
Alors la vie est à vivre, cela peut paraître bien simple, et pourtant ...
Ca me parait le premier message, le deuxième , c'est l'humour et la prise de conscience.
Etre à ce qu'on fait, ce que l'on est le plus possible, mobiliser ses forces, et croire en soi mais aussi en l'autre. Croire en la relation au monde.
Mais il y en a un autre aussi , c'est le droit à mourir, évoqué d'ailleurs dans la dernière partie de cette émission, et ce n'est pas le plus facile à accepter, pourtant ce droit de vivre ou de mourir, de prendre la porte , de dire "it's enough" me parait fondamental, je ne conçois pas de vivre sans cette liberté. Notre vie nous appartient.

 

 

 

 

Qui je fus

 

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Il l'emparouille et l'endosque contre terre ;
Il le rague et le roupète jusqu'à son drâle ;
Il le pratèle et le libucque et lui barufle les ouillais ; 
Il le tocarde et le marmine, 
Le manage tape à ri et ripe à ta. 
Enfin il l'écorcobalisse.


L'autre hésite, s'espudrine, se défaisse, se torse et se ruine. 
C'en sera bientôt fini de lui ; 
Il se reprise et s'emmargine... mais en vain
Le cerceau tombe qui a tant roulé. 
Abrah ! Abrah ! Abrah ! 
Le pied a failli !
Le bras a cassé ! 
Le sang a coulé !
Fouille, fouille, fouille,
Dans la marmite de son ventre est un grand secret 
Mégères alentour qui pleurez dans vos mouchoirs ; 
On s'étonne, on s'étonne, on s'étonne 
Et on vous regarde
On cherche aussi, nous autres, le Grand Secret.

- Henri Michaux -

 


11/04/2009

blogs et autres ...

 

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Elle nous ouvre son village, et on a envie de lui rendre la pareille ... De plus quand ses mots tombent justes, touchent et font l'effet d'un baume. Il n'y en a pas deux comme elle, généreuse, drôle, curieuse de tout, plume de talent et si inspirée. Et oui, notre Venise !

live-voyageur.pngEt parce qu'elles partagent la même passion des livres, je vous encourage à rendre aussi une petite visite à Sylvie, que je visite régulièrement et toujours avec beaucoup de plaisir.

 

6a00d8345167db69e2011168378742970c-150wi.jpgEt puisqu'on parle de femmes, de qualité, de passion, de littérature et de sensibilité, Angéle Paoli fait partie elle aussi de ce paysage . J'ai découvert son espace il y a quelques mois déjà grâce à mon ami et poète Jalel El Gharbi .

Des endroits aux raffinements rares, à la poésie tactile , un franc-parler aussi, une démarche et une élégance du partage qui m'est chère.

Et puis j'ai envie de parler de rien et de tout,  quand on savoure ensemble  un bon repas. On raconte ces dernières expériences et découvertes , le dernier film que l'on a vu, aimé ou pas, pour ma part c'est " Le déjeuner du 15 Aout " un film italien de Gianni Di Gregorio, savoureux...

Une petite anecdote un peu légère et bien " à la française ", je fréquente aussi le milieu de la mode, et le dernier petit accessoire hype!, c'est ce petit sac que certaines dames arborent dans certains dîners en ville, un petit damassé noir avec brodé argent , " Madoff m'a tout pris ", léger je vous l'accorde , léger et très parisien mais drôle quand même ...

Sinon, en lecture, en route et en devenir : " Le dérèglement du monde " d'Amin Maalouf, " Valium" de Christian Mistral, et " Le bruit et la Fureur " de William Faulkner, on s'en reparle... Bon Dimanche à vous.