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18/07/2013

L'amour

 

 

 

" Seul l'amour remplace le lait ."

- proverbe australien - 

 

 

Giuseppe Penone dans les jardins de Versailles

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« Avoir la possibilité de faire dialoguer mon travail avec celui de Le Nôtre à Versailles est un grand privilège. Le jardin est un lieu emblématique, qui synthétise la pensée occidentale sur le rapport homme-nature.

Construit pour exalter le pouvoir d’un homme, il souligne en fait la force et le pouvoir de la nature qui minimise l’action de l’homme, obligé à un travail pérenne de manutention pour le préserver. La complexité du dessin suggère la multiplicité des regards, et son extension et grandiosité contraste avec la dimension infime de celui qui le parcourt. L’homme seul disparait dans le jardin au profit de l’esprit de la collectivité humaine qui a généré une telle organisation de la nature.

Mon travail provoque en moi une réflexion analogue : le mimétisme objectif des œuvres annule mon action de sculpteur et concentre l’attention sur l’extraordinaire intelligence de la croissance végétale et sur l’esthétisme parfait présent dans la nature.»

- Giuseppe Penone -

 

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Dominique Hasselmann, avec ses cinq notes sur Penone, dans son blog Le Tourne-à-gauche, m'avait mis l'eau à la bouche. C'est ainsi que Dimanche, jour de la fête nationale et après avoir regardé à la télé le début du défilé sur les champs Elysées, je décidai d'aller faire un saut à Versailles pour admirer les impressionantes scultptures de Giuseppe Penone tout en retrouvant avec un grand bonheur la majesté et l'ordonnancement époustouflant des jardins du château. Le soleil était cet après-midi là au zénith et la musique de Lully qui emplissait avec grâce et légéreté l'air chaud d'un après-midi d'été enfin arrivé ravissaient mes sens déjà bien alertés tant ce lieu me coupe le souffle chaque fois que j'y vais. Vaux le Vicomte aussi me fait ce même effet avec peut-être plus d'émotions encore, l'échelle plus humaine du lieu sans doute et moins d'immensité.

Les avis sur cette exposition des bronzes et marbres de Penone dans les allées et pelouses du jardin de Lenôtre sont contreversés, il y a toujours lors d'initiatives de ce genre les pour et les contre, ceux qui s'en moquent, ceux que ça hérisse et ceux qui apprécient, je fais partie de cette troisième catégorie. 

 

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Comme tout artiste de l'Arte Povera, Giuseppe Penone fait preuve d'une sensibilité peu commune en ce qui concerne le corps, et plus particulièrement le corps en relation avec la nature, la terre. Son œuvre se caractérise par une interrogation sur la sculpture et son rapport avec l’homme et la nature. Sur le temps, l’être, le devenir, l’infini, le mouvement, et par la beauté affirmée de ses formes et de ses matériaux. Convaincu que le paysage est chargé de signes inscrits dans la mémoire des matières végétales, organiques et minérales, il tend dans ses œuvres à révéler une présence humaine, à l'intérieur de ces sculptures qui rappellent une virginité, une pureté de la nature. Il veut y intégrer cette sensibilité, cette culture humaine comme s'il ne faisait que la découvrir, la révéler, et il tente de la provoquer, de l'extraire, en créant des empreintes liant étroitement humanité et pureté de la nature. (par les moulages, sculptures..). Ainsi, le geste de l'artiste met en évidence dans les espaces sans culture (humaine), des signes profonds de la présence, voire du destin de l'homme. Son œuvre montre aussi la métamorphose que le temps produit sur la matière.

Il met l’accent autant sur le processus créateur que sur l’œuvre, et s’identifie au fleuve, au souffle, à ce qui est par essence mouvement et vie. Révélant le mouvement incessant au cœur du cycle naturel qui, avec le temps, altère les êtres et les choses, Penone semble faire sien le célèbre adage héraclitien*: panta rei, tout s’écoule, rien ne reste tel. ( source Wiki )

 

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Evidemment Versailles c'est aussi les jeux d'eau, un ravissement et les sculptures de marbre, les allées, les bosquets, on se prend vite au jeu d'imaginer ce que devait être la vie alors, on se prend à rêver à des costumes chatoyants, des rires, des conversations raffinées et des parties de plaisir au milieu des charmilles. C'est d'ailleurs dans un de ces bosquets que je suis tombée sur mon oeuvre préférée de Penone, Elevazione. Cet arbre de bronze, racines en suspension, flottant dans les airs, sage et charimastique m'a fait une forte impression et suis restée un long moment à ses côtés à méditer.

 

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" Le bosquet de l'étole apparaît comme une chambre, un espace fermé que l'on découvre avec un effet de surprise. Alors que dans le grand axe les sulptures sont distantes les unes des autres, il y a dans le bosquet concentration, confrontation directe d'une oeuvre à l'autre. On peut voir cette installation de sept sculptures comme une réflexion sur l'arbre, sa croissance, son mouvement, son équilibre. Un arbre fixe dans sa sturcture chaque instant de son existence, et la forme et le développement correspond à une nécéssité vitale. Dans un arbre, il n'y a pas une seule branche inutile. Ce qui est sec ou mort, donc inutile à la survie, est mémorisé dans le bois. Pour moi, cela fait de l'arbre une sculpture parfaite, de forme et de matières stables, qui répnd à une nécessité. Chaque sculpture devrait être conçue ainsi. L'arbre, dans ce sens, est exemplaire."

- Giuseppe Penone -

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Les heures s'écoulèrent, paisibles. Doucement le soleil se fit moins fort, et les eaux cessèrent de gicler des fontaines, il était temps de rentrer et de quitter ce bel endroit si inspirant sans oublier de poser une dernière fois pour la postérité et pour le bon plaisir de mon photographe personnel attitré...

 

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* Exposition Giuseppe Penone du 11 Juin au 31 Octobre 2013

 

Voyage intérieur

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- Photo Sophie Zénon -



podcast

- Gymnopédies - Satie -


17/07/2013

La tour de Sauvabelin

Aprés une soirée brésilienne dansante à souhait au festival de Montreux, nous nous sommes tranquillement remis sur pied à Lausanne où nous avions élus domicile. Notre hôte, un homme charmant et drôle nous a emmené Pat et moi au bord du lac Léman pour déjeuner et puis, voulant nous faire prendre de la hauteur pour avoir une vue d'ensemble sur la ville, il nous a fait découvrir la tour de Sauvabelin, une tour en bois massif de trois essences de plus de 35 mètres, 151 marches de sapin de Douglas chacune affublée d'une plaque de métal gravée d'un message. Grand objet tout à fait étonnant !

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11/07/2013

Montreux Jazz Festival

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La courbe de tes yeux

La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu
C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,

Parfums éclos d’une couvée d’aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l’innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.

 

- Paul Eluard -




Grégoire Alexandre

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- Photos Grégoire Alexandre -



09/07/2013

Nocturne

 

08/07/2013

Love

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- Toile Nicoletta Tomas -

 

Toujours à Paris

Il fait chaud, très chaud dans les salons de la mode. Il y a des gens, beaucoup de gens qui arpentent les allées, de longues allées débordantes de vêtements de toute sorte, de chiffons, de foufs, de ce qui sera l'année prochaine le costume de chacune. C'est éprouvant de croiser toute cette matière, d'être assomée par des buits incessants de soi-disant musique de maintenant, on se croirait dans une "rave" qui est bien loin de faire rêver. J'ai hâte de retrouver mon chez moi, mon univers, je me sens un peu décalée dans cette jungle, dans ce fatras de tissus bariolés, dans cet amas d'individus pas si beaux, dans cette masse, cette transe obligée. Déjà deux jours que je m'immerge dans tout ça, que je marche, regarde, tente de trouver l'inspiration et parfois la trouve au croisement de nulle part comme hier, ce jeune créateur italien au physique envoûtant qui avec son épouse crée une maille femme sensible et sensuelle aux couleurs délicates et qui me redonne foi dans mon travail. Je passe alors après des heures de néant ma première commande et imagine le plaisir que je vais avoir à partager cette découverte avec les femmes qui viennent s'habiller chez moi.

 

04/07/2013

Fashion Week

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- Photos Melvin Sokolsky -

 

Be

J'ai toujours dit à mes enfants "Be yourself!". J'ai conscience que c'est angoissant quand la question, quand on  se lève le matin est: "mais qui suis-je?". L'équation devient compliquée, insoluble et presque vouée à un échec certain. Pourtant, je pense qu'on peut, (oui, on le peut et c'est vraiment possible et toujours loin de l'impossible qu'on se fabrique) et qu'on doit être acteur de sa vie (on le doit à soi-même). Je pense qu'elle ne passe qu'une fois (cette fameuse, délicieuse et improbable vie) et qu'on a à réussir ce passage. Réussir ne veut pas dire devenir sage, mais juste: être. Ouch, la tâche est juste quand même un peu ardue. Ben, non, madame Surlcul, la tâche n'est pas une tâche, mais une volonté, une possibilité, une chance à saisir.

La vie est une chance. A chacun de nous d'en faire son voyage hors du commun, "son" voyage... Mesure dans la démesure. 

 

03/07/2013

Ouate !

 

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- Cocteau - Lettre à Paul Valery, 1924 -

 

02/07/2013

Yasmin Levy

 

 

 

Thomas Devaux, la photographie au pinceau

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Au premier coup d'oeil, on dirait du dessin ou de la peinture. Ses visages de femmes ont des traits délicats. Ses corps se détachent sur des fonds de couleur épais, noirs ou rouges, comme des murs peints. Pourtant, il n'en est rien. A partir de simples clichés pris dans les backstages des défilés de mode de Paris ou de Milan, Thomas Devaux, 31 ans, recrée un tout autre monde. Il fait de ses photos de corps et de textures sa matière première. Après quelques heures de travail sur Photoshop, ses mannequins d'un jour ressortent transformés, parfois à peine reconnaissables. Ne prenons pas ce garçon pour ce qu'il n'est pas, un photographe de mode, mais pour un serial photographer à l'affût de nouvelles proies: une robe en dentelle, une chevelure brune, une main, un bébé... Autant d'éléments qui vont lui servir à recomposer un univers bourré de symboles.

 

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C'est avec le collage que l'ex-étudiant en cinéma, devenu photographe de défilé par hasard, a commencé à sévir. Il s'est emparé d'images prises dans de vieux livres d'art réalisés par héliogravure dont il aimait l'esthétique noir et blanc charbonneux, pour les recomposer numériquement à sa façon. En 2009, il se met à retoucher ses clichés de mannequins. Il matérialise l'arrière-plan, redessine le modèle. "Non pas pour obtenir des corps parfaits ennuyeux, mais pour figurer des métaphores", explique-t-il. Dans une photo intitulée La Culotte, une belle brune aux lèvres rouge sang n'a qu'un oeil ouvert, l'autre est effacé pour, dit-il, "mieux exprimer qu'elle est à l'intérieur d'elle-même". Dans sa dernière série, également titrée Attrition en référence au terme médical "usure", il va encore plus loin. Les corps sont plus décomposés, l'étrange et le fantastique surgissent, rappelant les tableaux des maîtres symbolistes, Odilon Redon et Gustave Moreau. Thomas Devaux n'est pas peintre, mais son art de la retouche fait déjà de lui un magicien.  (Source L'Express)

 

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En intitulant l’une de ses séries “Attrition”, il semble insister sur l’idée d’usure. Une notion qui n’implique pas toujours la détérioration. Car si les marques du temps détruisent certains aspects, elles en révèlent également d’autres. Finalement, son oeuvre abime la beauté pour la sublimer hors des canons conservateurs et fachisants. Elle rassemble des approches traditionnelles et les ouvre à la modernité. Elle intègre la dimension cyclique de l’existence et rappelle que ce qui nait meurt et ce qui meurt renait sous une nouvelle forme.

 

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01/07/2013

Dans la peau d'une autre

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- Blue en Purdey -

 

Samedi soir, nous avions avec Pat une soirée déguisée sur le thème des séries télé. Nous avions décidé  d'endosser les rôles respectifs de la série Chapeau melon et bottes de cuir. Pat serait Steed en costard trois pièces, cravaté, chapeauté et "parapluié" et moi j'incarnerais Purdey, moulée dans du cuir noir, ceinturée et perruquée.

Au delà de la grande partie de rire entre nous et de la surprise de nos amis quand nous sommes arrivés, j'ai pris beaucoup de plaisir à être ainsi dans la peau d'une autre. Et je ne pensais pas qu'à ce point, endosser un autre costume que le sien pouvait libérer certaines énergies et influer sur notre créativité.

Danser sans être reconnue, aborder des inconnus sous les traits d'une autre, jouer de cette liberté d'être un personnage, vivre au fond une histoire qui s'écrit comme pourrait le faire un romancier, ce fut stupéfiant et énergisant. J'étais tout à fait prête pour ce genre d'expérience !

Le plus amusant dans l'histoire, c'est quand au milieu de la soirée j'ai fait tomber le masque, enfin la perruque et les lunettes devrais-je dire et que j'ai récupéré ma chevelure blond vénitien, j'ai pu être à nouveau moi-même pas si éloignée de celle que j'avais tant de plaisir à jouer...

Chouette soirée !

 

28/06/2013

L'aurore

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- Paul Delvaux -



A fleur de peau

 

 

 

Saturne sans anneaux