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31/10/2010

Montréal again

 

 

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Pendant que mon homme s'interrogeait sur le pourquoi de la bande de plastique sur la grande majorité des voitures circulant dans Montréal, pendant qu'il s'étonnait qu'il n'y ait sur aucune d'entre elles de plaque d'immatriculation à l'avant, et remarquait la poésie du mot sur celles à l'arrière "je me souviens", de mon côté je faisais d'autres découvertes, le regard attiré par mille choses en même temps et l'oreille attentive aux propos de notre hôte devisant et fumant tout en marchant...

 

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Pour les premiers questionnements, après plein d'égarements et de supputations des uns et des autres, jusqu'à penser que c'était par pure coquetterie, Emcée par son papa a pu avoir l'explication, je vous la donne en mille:

"Bref, la bande de plastique sur le hood empêche la garnotte d'égratigner la peinture du char tout en protégeant le windshield."

Voilà qui a le mérite d'être clair, merci à elle et lui, et en ce qui concerne la devise poétique sur les plaques à l'arrière des voitures, je vous invite à lire ici le pourquoi du comment.

Pour ma part, je garde un souvenir ému de notre ballade au Mont-Royal, au milieu des feuilles mortes qu'on aurait pu ramasser à la pelle et que je me suis contentée de picorer de-ci, de-là. Une randonnée vivifiante et simple entre Mistral et mon homme, j'étais bien, comme si j'avais dix ans, légère comme une enfant. Pendant que Pat mitraillait de photos tout le paysage et ses subtilités, et qu'entre deux gorgées de bière, Christian nous parlait de sa ville, je ramassais mes petites feuilles d'érable tranquille et sereine.

 

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Elles sont mon petit précieux souvenir de voyage et leurs nervures aux couleurs automnales et passées sont chargées de douceurs et quand je les regarde me reviennent en mémoire nos éclats de rire, nos silences, et nos propos complices, comme ceux de vieux amis heureux de se retrouver, comme ceux de deux vieux amis qui ne se seraient jamais quittés alors qu'ils ne s'étaient même jamais vus pour de vrai mais juste entraperçus au travers de leurs mots, au travers de leurs mails, au travers de pixels. Et puis la vue là-haut qui embrasse toute la ville est magnifique surtout par cette superbe lumière qu'il faisait ce jour-là, une chance inouïe, quoiqu'à croire Black Angel, il avait commandé, je ne sais trop à qui, cette magnifique journée. Une réussite totale, vraiment, mieux ça aurait été ...

 

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Me reste à revenir l'hiver, va savoir, pourquoi pas?

 

 

 


Brokeback Cowboy

 

 

collector!

 

 

00:22 Publié dans état d'âme, humour | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : :-)

"la terre est bleue comme une citrouille"

Dans les rues de Montréal...

 

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30/10/2010

bientôt, très bientôt, très tout proche !

 

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podcast
Trick or treat! 

 

29/10/2010

autres variations poétiques

Reconnaissance, merci Bourdon masqué!

 


28/10/2010

entre deux

Deux eaux, deux rivages, deux verres, deux idées, deux possibles! La vie est pleine de ces deux questions là, qu'on se pose en conscience au mieux et plus souvent bien sûr inconsciemment. On est humain, fluctuant, indécis, et pourtant en même temps pétri de certitude, de besoin qu'il en soit ainsi, de besoin d'arrêter de se poser toujours les mêmes questions, poser ses valises, genre fabriquer sa matière!

Et puis, crisse, voilà que nous reprend notre âme aventurière! L'enfant en nous, celui qui a dû s'taire! Première explication, je ne suis pas Françoise de son petit nom Dolto pour le plus grand, ni Brigitte j'avoue la Bardot, you see, suis juste là de passage à essayer de tracer mon chemin et d'insuffler l'effluve. Pour moi, désolée de vous décevoir, pas de vie sans folie, pas de vie sans poésie, sans mot et sans musique, pas de vie sans amour, sans passion, sans limite! La mort se charge bien de régler tout cela...

Je ne sais pas fuir ce que je suis ou ce qu'on a fait de moi, j'ai un grain de folie, tiens et puis pourquoi pas, mais, je connais cet entre-deux, je le connais que trop, et parfois il m'encombre, et parfois il me comble. La créativité naît de ce paradoxe, on voudrait être comme les autres, mais surtout pas comme eux! Délire, quand on y pense!

Chacun d'entre nous est unique, chacune d'entre nous peut ouvrir et offrir, chacun d'entre nous est nécessaire, important et vivant! Celui qui pense qu'il est mieux ou plus que les autres se trompe, celui qui pense qu'il est un moins que rien se trompe tout autant, et celui qui ne pense rien est un vrai con, pardon pour l'expression Oh! je ne dis pas non plus qu'il n'en existe pas, diable, il y en a en masse. Non, non, juste je mesure mes mots, pourtant sans rire, suis plus qu'entre deux verres, mais bon, pourquoi pas se servir des vapeurs de l'alcool, c'est du doux et du bon, du bordeaux du château!

La vie, ça c'est clair, clair comme de l'eau de roche, vaut plus que la peine d'être vécue.

 

 

27/10/2010

variations poétiques

Merci Christian!

Et vive la poésie, la poésie de la vie!

 

 

 

26/10/2010

reconnaissance

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podcast

 

Je résiste à tout sauf à la tentation, à défaut de dune j'offre un horizon bleu à ce poème de Mokhtar El Amraoui. Sur une musique d'Anoushka Shankar et Karsh kale avec la toujours et fidèle complicité de mon précieux ingénieur du son préféré "Barner".

 

25/10/2010

Mokhtar El Amraoui

 

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Tous ceux qui passent par ici ont croisé le poète Mokhtar El Amraoui. Je l'avais découvert avec beaucoup d'enthousiasme chez Jalel El Gharbi, lui-même aussi poète et érudit. Il était sur le point d'enfin regrouper dans un recueil sur les conseils de nombreux amis toute sa poésie écrite et inspirée depuis plus de trente années mais qui n'était alors que véhiculée par "oralitude", comme il aime à le dire dans sa préface, une manière sans doute de ne pas se confronter à la critique, ou une pudeur peut-être ou un " à-quoi-bonisme", l'erreur est réparée puisque voici le livre fraîchement sorti des presses de l'imprimerie et arrivé jusqu'à moi, quelques amis et  d'autres amateurs sans doute. C'est incroyablement dense et riche, émouvant, prégnant et bouleversant aussi. Très imagés, profonds, érotiques pour certains, cris de douleurs pour d'autres ou cris d'espoirs aussi, sophistiqués par le vocabulaire:de la poésie de mot à l'intérieur même du poème... c'est toute une musique, il me semble l'entendre et qui moi me touche au coeur. Je ne vais pas tous vous les lire ou vous les dévoiler, à vous de découvrir ce livre si cela vous tente, il y a 225 trésors, amalgamés avec le temps et qui enfin prennent l'air et qui enfin respirent et s'envolent vers nous. Merci à toi cher poète.

 

Insomnie

Dans la coquille blanche

De ma nuit qui s'achève,

Je regarde le soleil,

Qui se lève,

Picorer les dernières étoiles paresseuses. 

 

- Mokhtar El Amraoui -

 

 

 

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00:37 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (26)

24/10/2010

" pyrophagie "

 

 

Pyrophagie

 

" Un souffle enflammé

Jaillit de nos entrailles étouffées.

Dans nos ventres confondus,

L'amour somnolait."

 

- Mokhtar El Amraoui -

 

 

Otto Dix

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Sur les conseils de MakesmewonderHum! et puisque nous y étions et que nous étions levés tôt à cause du décalage horaire pas encore ingéré, nous sommes allés voir l'expo Otto Dix le Dimanche matin, lendemain de la fameuse soirée, juste avant de bruncher et goûter aux fameuses binnes et aux betteraves marinées préparées avec amour par Mistral quelques jours avant notre arrivée. Je ne connaissais pas ce peintre, Patrick, si, et j'avoue avoir été assez remuée par certaines de ses toiles, surtout celles exprimant la guerre d'abord, et puis celles sur les crimes sexuels à priori fréquents dans l'Allemagne entre deux guerres. Personnellement ces toiles là étaient pour moi presque insoutenables, par contre j'ai aimé, les scènes de la vie nocturne et celles des bordels et puis quelques portraits particulièrement présents presque photographiques, à ce propos Otto Dix disait: " Lorsque je dis à quelqu'un que j'aimerais le peindre, j'ai déjà en moi son portrait. La personne qui ne m'intéresse pas, je ne la peins pas".

 

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- auto-portrait -

 

Otto Dix est né à Untermhaus (près de Gera en Thuringe) le 4 décembre 1891. Il est issu d'un milieu ouvrier (son père Ernst Franz Dix travaillait dans une mine de fer), mais reçoit une éducation artistique par sa mère, Pauline Louise Dix, qui s'intéressait à la musique et à la peinture. Après avoir suivi le professeur de dessin Ernst Schunke pendant sa jeunesse, Dix prend des cours à Gera auprès du peintre-décorateur Carl Senff de 1905 à 1909, qui doute de l'avenir de son élève en tant que peintre. Une bourse d'étude fournie par le Prince de Reuss permet à Dix d'entrer à l'École des arts appliqués de Dresde, de 1909 à 1914. Johann Nikolaus Türk et Richard Guhr seront ses professeurs parmi d'autres. Dix s'essayera au cubisme, au futurisme et plus tard au dadaïsme. ( source Wiki )

 

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Dix s'engage volontairement en tant que soldat lors de la Première Guerre mondiale, et combattra en France et en Russie. Il participe à la guerre des tranchées de l'Artois et de la Champagne de novembre 1915 à décembre 1916. Il participe à deux grandes batailles sur les bords de la Somme. L'horreur de la guerre le marque énormément et devient alors la base de ses œuvres. D'après un entretien de 1961, il déclare :

« C'est que la guerre est quelque chose de bestial : la faim, les poux, la boue, tous ces bruits déments. C'est que c'est tout autre chose. Tenez, avant mes premiers tableaux, j'ai eu l'impression que tout un aspect de la réalité n'avait pas encore été peint : l'aspect hideux. La guerre, c'était une chose horrible, et pourtant sublime. Il me fallait y être à tout prix. Il faut avoir vu l'homme dans cet état déchaîné pour le connaître un peu. »

Il a d'ailleurs confié à plusieurs reprises qu'il allait en première ligne à sa demande, car, même s'il avait peur, il voulait voir des hommes tomber à ses côtés dans sa quête de réalisme hideux.

À son retour à Dresde, il fonde le Groupe 1919 avec Conrad Felixmüller (1897-1977) et réalise des collages dada. En 1922, Dix s'installe à Düsseldorf où il intègre l'association artistique Das Junge Rheinland ("La jeune Rhénanie"). Il se marie avec Martha Koch en 1923. Entre 1925 et 1927, Dix habite et travaille à Berlin où sa peinture critique atteint son apogée. Il devient un artiste du mouvement de la Nouvelle Objectivité, dont il est un des pères fondateurs. En 1927, il est nommé professeur à la Kunstakademie de Dresde.

 

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" Je ne peignais pas des scènes de guerre pour empêcher la guerre. Je n'aurais jamais eu cette présomption. Je les peignais afin d'exorciser la guerre."
Tout art est exorcisme." - Otto Dix -

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Après la prise du pouvoir par les nazis en 1933, Otto Dix est l'un des premiers professeurs d'art à être renvoyé, persécuté qu'il l'est en tant que bolchévique de la culture selon les nationaux-socialistes. La même année, menacé de prison et de camp d'internement, il commence une « émigration intérieure » dans le sud-ouest de l'Allemagne (en 1933 à Randegg puis en 1936 à Hemmenhofen), près du lac de Constance, où il peint des paysages. En 1937, ses œuvres sont dites « dégénérées » par les nazis. 170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie est brulée, d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie « art dégénéré » (Entartete Kunst).

En 1938, Dix est arrêté et enfermé pendant deux semaines par la Gestapo. Durant ces temps difficiles, il peint une représentation de St Christophe à la demande de la brasserie de Köstritz, dans le style des grands maîtres. Il participe par obligation à la Seconde Guerre mondiale. Il sert sur le front occidental en 1944-1945. Il est fait prisonnier en Alsace par les Français.

 

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À la fin de la guerre et jusqu'à sa mort, Dix s'éloigne des nouveaux courants artistiques allemands. Il ne s'identifie ni dans le réalisme social en RDA ni dans l'art d'après-guerre en RFA. Il reçoit pourtant de hautes distinctions et des titres honorifiques dans les deux états.

 

Il y a cette toile qui s'intitule " le miroir "qui fait froid dans le dos de par ce qu'elle suggère et qui pourtant n'est que la triste réalité telle qu'on ne veut l'appréhender; je la trouve assez cruelle.

 

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" Je ne suis pas obsédé par le fait de montrer des choses horribles, tout ce que j'ai vu était beau."

- Otto Dix -

 

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L'expo se terminait par une série de portraits tout à fait étonnants, précis, présents et puis quelques paysages qui ne m'ont guère touchée, je dois dire...

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Et enfin le préféré de mon homme, tout est dit dans ses mains!

Toujours très présentes et expressives chez Otto Dix.

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23/10/2010

passions éphémères

 

Je surfe sur la vie ainsi qu’un courant d’air.
Mon esprit assoiffé de nouveauté m’entraîne
À plonger de tout cœur vers ma lubie prochaine
En vouant au bûcher ce que j’aimais hier.
Mes élans de l’été ne passent pas l’hiver.
Ma passion du lundi meurt en fin de semaine.
Je voudrais m’envoler vers des contrées lointaines,
Voyager sans répit au sein de l’univers.
Un démon facétieux distille dans mes veines
Un philtre d’impatience, afin que rien ne freine
Mes pas vers l’inconnu brillant comme un éclair.
Parfois, quand je m’allonge à l’ombre d’un grand chêne,
Qui demeure impassible autant qu’un pieu de fer,
Je rêve d’étouffer la flamme qui me perd. 
.
.
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22/10/2010

"Nulla dies sine linea"

A ce qu'il m'a dit Emile, Zola bien sûr, en a fait sa devise. Moi je l'ai découverte de sa main sur un livre qui m'est cher, d'autres signatures aussi, et puis d'autres messages, ce qui fait que je crois en l'amitié sincère, celle des mots, celle des bras et celle des coeurs qui se serrent fort sans réserve.

Le pire c'est que du coup, j'ai envie de m'épandre, j'ai envie de dire trop, j'ai envie d'un torrent! Pourtant en général, j'aime la phrase concise qui dit tout en deux mots, l'haïku de l'âme mais là j'ai besoin de matière, de glaise à pétrir, je m'imagine devant un morceau d'arbre et je voudrais en faire une sculpture à l'image de ce que je ressens, ou alors comme devant ma toile vierge déjà chargée de sens, mes pinceaux à portée de mains et puis toutes mes couleurs fabriquées par mes soins, et je me sens fébrile, fragile et forte à la fois, les mots en disent plus longs et parfois nous échappent alors je voudrais les retenir, les agencer, les modeler, leur donner ce liant pour en faire ma toile, mon cheminement, une image finale.

Les mots, c'est mille instants, mille photos, mille espaces. C'est aussi mille tourments et tant de sentiments, ils disent s'il le veulent bien, parfois il défont, ils fondent aussi, ils transpirent, ils étreignent et quand ils sortent d'un jet, ils deviennent fontaine!

J'avais avant de commencer d'écrire, là, à ce moment précis, envie de mots cassants, de mots durs de mots âpres parce que ma réalité aujourd'hui difficile m'amenait naturellement à d'abord m'en servir pour expurger, extirper, sortir ça de moi-même, et puis au milieu de mon écriture un peu ébène, je pense à autre chose, à un être aimant et chaleureux, passionné et limpide, et les mots comme par magie alors changent de couleur, j'ai plus envie de geindre, j'ai juste envie de vivre...

Force des mots. Force et puissance de la poésie, celle de la vie qui s'écoule et se déroule, qu'on saisit et qu'on subit aussi parfois. Force du regard qu'on porte sur les choses, et force de l'écoute qu'on se permet à l'éclosion et l'avenir à portée.

J'ai appris bien des choses dans ma folie d'un vol, j'ai compris bien des choses de la vie, de la mienne, et je ne sais comment faire partager ce sentiment assez simple au fond et assez audacieux, faire et aller, dominer ces petites peurs, oser, tenter, ouvrir son coeur et son esprit, faire des voyages même au creux de son lit, s'aventurer, goûter, dévorer l'espace, prendre sa place, dire, écrire, jouir, chanter, comprendre sa chance d'être en vie, ne pas la laisser à autrui et même si on essuie des plâtres, et même si on en bave, on en mange des vertes et des pas mûres, on rame, on marche parfois à reculons, toujours garder l'espoir dans notre fabrication: nulla dies sine linea, et que la vie continue, si riche à elle-même et si méchante et rude et imprévisible, douce et terrible, fraîche et pourrie, étrange et fabuleuse, écorchante et amoureuse, poétique et livide, inquiétante et tranquille, mortellement vivante!

La vivre au mieux ma foi, et le plus intensément possible, quoiqu'il arrive, quoiqu'on en dise... Je pense ça tellement fort que je me demande si ça arrive à crever votre écran! "Love", je ne vois pas d'autres voies que d'aimer, que d'aimer ce qu'on est on ce qu'on voudrait être, que d'aimer ce qu'on fait avec toute la passion possible et que de s'aimer autant que cela puisse être. Ce n'est que mon petit, humble et immense avis...

 

 

 

 

ode à l'onde

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- Diptyque Patrick Natier - Sur un vers de Paul Eluard -

 

 

 

21/10/2010

Route 132

Film vu avec Emcée et Pat au cinéma Rue Saint Denis au coeur du quartier latin, de Montréal je précise, qu'on s'emmêle pas les pinceaux, pendant que Christian faisait la lessive pour sa belle et réchauffer les lasagnes tout en buvant piane-piane comme il l'écrivait à Yvan entre deux sirotages... Ce flm m'a émue, heureusement pour moi Emcée avait tout prévu et j'ai éclusé sa réserve de mouchoirs! Un film extrêmement bien joué, tout un travail de deuil tout au long d'un trip jusqu'en Gaspésie. Evidemment les dialogues avec cet accent si cher et des images superbes, surtout celle du cimetière marin qui reste gravée en moi, si hautement symbolique, mais je ne vous en dis pas plus, j'encourage par contre mes amis québécois à aller le visionner et aux autres d'essayer de pouvoir le voir via internet, parait que c'est possible d'après le chum de Sandra mais moi, je suis pas bien calée encore pour ces choses là. Il se dégage un ton particulier du peu de films québécois que j'ai pu voir jusqu'alors, ils ont une manière bien à eux d'exprimer et de rendre la sensibilité d'un être qui me parle en direct, je dois bien l'avouer, je suis rentrée de là genre "aux larmes d'Hélène, viens-t-en remplir ton seau "! Mais le plat chaud et le vin sont venus à bout de mon émotion déclenchée ainsi à haute dose, souvent je pleure devant les films qui me touchent, ça coule tout seul, il n'y a rien à faire, j'ai les glandes lacrymales hyper développées! En tout cas si vous en avez l'occasion, voyez ce film profond et dîtes moi s'il vous a fait le même effet qu'à moi, l'éternelle trop sensible!

" Gaspille pas ta force sur ce que tu peux pas changer..."

 

20/10/2010

mes deux L.

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Laure et Laurence...

Cryomalus

 

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Le Québec recèle d'autres trésors culinaires autres que le sirop d'érable et la fameuse poutine dont je vous ai déjà chaudement parlé et grâce à la créativité et la générosité de nos hôtes, nous avons mon homme et moi fait d'autres découvertes et non des moindres. Bon, bien sûr il y a le fameux pâté chinois de Mistral et je vous parle même pas de ses binnes tant c'est un pur régal, euh oui je vous explique les binnes ce sont des fèves au lard que nous avons eu l'immense bonheur de partager lors d'un brunch enjoué quoi qu'un peu dans les vapes tous autour de la table, c'était le lendemain de la fameuse soirée, il y avait des cretons aussi, manquait juste le blé d'Inde! Là, je veux vous entretenir d'une chose particulière que personnellement je n'avais jamais bu de ma vie, un élixir doux au gosier et qui se boit avec délice, un breuvage étonnant appelé cidre de glace, le cryomalus, la combinaison du grec "cryo" voulant dire froid et du latin "malus" pour pomme. Provenant du terroir de Saint-Joseph-du-Lac, le cryomalus est entièrement conçu et produit au domaine Antolino Brongo, un ami d'Emcée et de Christian, et  c'est la nature seule qui détermine le degré de maturité des pommes du verger et le rythme par lequel le froid agit sur elles conférant ainsi toute sa saveur et sa complexité à ce cidre particulier. C'est délicieux en diable, et à boire bien frais! A déguster disent-ils sur l'élégant packaging, avec fromages, foie gras desserts ou autres plats fruitées et caramélisés, et surtout en bonne compagnie, ce qui était en l'occurrence tout à fait le cas... Je m'en commanderais bien quelques bouteilles pour la fin de l'année, je ne sais pas s'il livre ça jusqu'en France ou si je peux peut-être le trouver dans une épicerie fine et raffinée, mais franchement à vous qui êtes sur place je vous encourage à la dégustation, un breuvage qui ouvre les chakras et qui vous met en bonne disposition! Miam!

Domaine Antolino Brongo- wwwantolinobrongo.com

 

 

Touchée !

 

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" ça ne peut pas toujours ne pas arriver! "

- Gaston Miron -

 

 

19/10/2010

boomerang

J'ai pas passé une bonne nuit, des vieilles remontées difficiles et des pensées auxquelles j'essaie d'échapper et qui me rattrapent parce que je les mets en mots step by step... Et là au courrier ce matin, une nouvelle bombe de ma mère, quel timming, quel feeling, quel étonnant personnage quand même, je vais finir par croire qu'elle lit dans mes pensés, au fond peut-être que Dieu existe vraiment et qu'elle lui parle en vrai. Je reçois de sa part un livre appuyé de deux phrases simples qui en disent long, voilà regarde cet homme là témoigne de sa sortie de la drogue justement grâce au ciel et à la prière, et à la Vierge, notre sainte mère à tous, tu vois prends en de la graine, toi habitée par le diable, tu n'as qu'une seule issue, mets toi donc à genoux et demande pardon.

Evidemment je rage, ma réaction première et je me dis câlisse, peuvent pas me foutre la paix avec leur religion et avec leur poème sans cesse le même que je suis habitée par je ne sais quel démon! Moi je suis juste vivante et marquée aux fers d'une terreur difficile et de gestes malheureux, moi j'essaie juste de comprendre et d'agir, j'essaie juste d'écrire et de décrire cette vérité que personne ne veut voir ou ne peut accepter. C'est pas grand chose, je sais, je me tue à dire que le sacrifice n'est pas la bonne voie. Bien au contraire. Et que ce n'est pas en remettant à une pensée magique les clés de mon destin que je vais en sortir et mes enfants non plus et plus élargi encore l'humanité entière...

Oh! J'étais déjà black blue, ils sont coriaces quand même, et personne à l'impossible n'est tenu, non? Bon je vais pas me laisser abattre pourtant parfois j'avoue, je baisserais bien les bras et baiser les pieds du pape, qu'on me donne enfin une sorte de rédemption. Là,là, Blue, pas toi, c'est pas possible, Hein, t'as pas fait tout ce chemin pour craquer au dernier châpitre pas celui des corinthiens mais le tien. L'histoire s'écrit au fur et à mesure, ne laisse pas t'atteindre tous ces faiseurs de miracles et ces empécheurs de voir vrai, tu sais qu'ils ne peuvent pas, tu sais qu'ils souffrent aussi, tu en sais trop en fait...

Respire, écris, ressaisis-toi!

Sigh.