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18/01/2010

Frida Kahlo

" Elle est la première femme dans l'histoire de l'art à avoir repris avec sincérité absolue et impitoyable, et l'on pourrait dire avec une impassible cruauté, les thèmes généraux et particuliers qui concernent exclusivement les femmes."

- Diego Rivera -

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Jusqu'au 18 Avril au palais des Beaux Arts de Bruxelles se tient l'exposition "Frida Kahlo et son monde", une peinture entre art naïf symbolisme et surréalisme, une oeuvre flamboyante la mort et la douleur omniprésente, la beauté et la vie aussi, elle me fascine, et la femme et son langage.

 

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Née en 1907, elle décide dès son plus jeune âge de ne pas être comme les autres femmes, de ne pas suivre le même parcours, elle a un fort désir de voyager et d'étudier et veut goûter au plaisir et à la liberté, elle voulait être médecin. Elle est atteinte très jeune de poliomyélite et dès lors dès ses huit ans portera le surnom de "Frida l'estropiée", le pied droit déformé à jamais. Un père d'origine allemande et une mère mexicaine d'origine indienne, parents de bonne famille, elle entame ses études et s'intéresse à la politique, et à tout ce qui peut donner un nouvel élan à son pays fraîchement indépendant. 

A 15 ans elle décide qu'elle serait l'épouse et la génitrice du peintre Diego Rivera, et n'en démordra pas. A 18, le 17 Septembre 1925 pour être très précise, en revenant de son école d'art son bus percute un tramway et elle est alors transpercée de part en part d'une barre de fer qui fait basculer toute se vie. Clouée sur place, coincée dans son corset, elle fait installer un miroir au-dessus de son lit. C'est là qu'elle peindra une grande partie de son oeuvre, les auto-portraits, parmi les 150 peintures qu'elle accomplira dans sa vie. Elle devra subir de très nombreuses interventions chirurgicales, et sera souvent tenue couchée dans son lit d'hôpital.

" Il est faux de dire qu'on se rend compte du choc, faux de dire qu'on pleure. Je n'eus aucune larme. Le choc nous déporta vers l'avant et la main courante me traversa comme l'épée le taureau."

- Frida Kahlo -

 

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Dès 1928, celle-ci s'engage dans le parti communiste mexicain, dans un pays encore trouble et instable, pour aussi s'occuper de l'émancipation de la femme, où l'homme à toujours une position machiste. Dans cette même année, elle rencontre enfin Diego Rivera, ils tombent tout de suite amoureux, et se marient un an plus tard, un 21 août. Le couple s'installe dans un appartement, et en 1930, ils vont vivre à San Francisco, où Rivera reçoit plusieurs commandes. Après quelques allers-retours entre les Etats-Unis et le Mexique, et après que Frida ait subit deux avortements, les artistes rentrent à Mexico pour s'installer dans la banlieue San Angel, dans leur nouvelle maison. Entre temps, la mère de Frida meurt en 1932. Mais ensuite, dès 1934, elle subit un troisième avortement, et découvre quelques mois plus tard une liaison entre son mari et sa soeur, elle décide donc de s'isoler en s'installant ailleurs pour quelques mois, elle aussi aura des liaisons extra-conjugales.

 

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 - Las dos Fridas -

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En 1937, Diego réussi à accorder l'asile politique à Trotsky qui sera alors hébergé dans leur maison bleue de Coyoacán. Frida et Trotsky on eu une liaison que l'on dit passionnée, et celle-ci lui dédicace un tableau à l'occasion de son anniversaire, où elle se montre à son meilleur jour. André Breton et Jacqueline Lamba profitent de venir à Mexico pour rencontrer Trotsky, ils vont donc du même coup faire la connaissance du fameux couple mexicain. Trotsky sera assassiné deux ans plus tard à coup de pic à glace. En automne 1938, Frida Kahlo présente ses oeuvres, dans sa première exposition individuelle, dans la galerie Julien Levy à New-York, où elle y rencontre un franc succès.

 

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fridaetdiego.jpgEn 1939, elle se rend à Paris pour y exposer ses oeuvres à Renou & Colle en mars, elle y fera la rencontre de nombreux peintres surréalistes. Puis de retour à Mexico, elle s'installe chez son père, et divorce avec Diego.Puis elle part à San Francisco pour suivre un traitement médical. Elle se remarie un an plus tard avec le même homme, le 8 décembre 1940. A la mort de son père, Frida s'installe avec Diego dans la "Maison bleue", et Diego utilise celle de San Angel comme atelier. Au fur et à mesure du temps, sa santé se dégrade, et ses douleurs au dos deviennent de plus en plus intolérables. Elle subit sept opérations successives de la colonne vertébrale, sa convalescence qui durera 9 mois, manquera de la rendre folle. Malgré son handicap, et son nouveau fauteuil roulant, elle continue de peindre et de militer, jusqu'à assister à sa tant désirée expositon individuelle dans son propre pays, malgré les conseils de son médecin. Elle meurt le 13 juillet 1954, et est incinérée, suite à sa volonté : " Même dans un cercueil, je ne veux plus jamais rester couchée ! ".

 

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" Je suis la seule à connaître la Frida que je porte en moi. Moi seule puis la tolérer. Elle pleure, elle a de la fièvre, elle est en chaleur, elle est féroce, pleine de désirs pour un homme, pour une femme un désir épuisant. le désir vous anéantit, vous vide, vous rend inutile."

- Frida Kahlo -

 

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Diego, début

Diego, bâtisseur

Diego, mon enfant

Diego, mon fiancé

Diego, mon amant

Diego, mon mari

Diego, mon père

Diego, ma mère

Diego, mon fils

Diego, moi

Diego, univers

Diversité dans l'unité.

 

Pourquoi est-ce que je l'appelle "Mon Diego"? Il n'a jamais été, ne sera jamais mien. Il appartient seulement à lui-même.

- Extrait du journal de Frida Kahlo -

 

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08/01/2010

françis enfonce le clou...

Après une première réaction à ma note mise au monde, la femme vue par Jacques, il récidive avec l'avis de Léo...

 

 

 

 

04/01/2010

Lhasa

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Je viens d'apprendre son décès, injuste, après avoir combattu pendant plus de vingt mois un cancer du sein, chienne de vie parfois crisse, sa voix m'était si familière et si touchante...


podcast
- Where do you go - Lhasa de Sela -

 

 

 

 

 

26/11/2009

question d'actu

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Hum, Christine Boutin ministre du Logement et de la Ville pense à la réouverture des maisons closes, qu'est ce que ça vous inspire?

 

19/11/2009

épanescence

 

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16/11/2009

décorporalisation

 

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C'est la première fois que je lis ce mot rencontré dans un article sur la prostitution et amené par Judith Trinquart médecin de santé publique, ça m'a frappé car c'est exactement ce qui est arrivé à l'enfant que j'étais lors des abus perpétrés dans la famille, les symptômes sont les mêmes, pendant l'acte sexuel on se détache de son corps, on est plus là pour ne pas ressentir le vécu. Ca m'a longtemps taraudé et mise en souffrance dans ma vie de femme cette absence sur laquelle je ne pouvais rien, le mécanisme se mettant d'emblée en route, un mécanisme réflexe somme toute qui me venait de si loin. C'est vraiment un processus dissociatif qui dans le cadre d'une relation amoureuse et aimante est très handicapant, et pour celui qui le vit et pour celui qui le partage. On ne sent plus son corps il n'est plus qu'un instrument, pas faute d'essayer d'y tendre de tout son être, cela m'était et m'a été pendant longtemps inaccessible. A qui appartenait mon corps, à qui appartenait mon sexe? Ce genre de questions que je ne me posent plus mais qui ont alourdi considérablement ma sensibilité à l'érotique en live me réfugiant alors dans la littérature de cette nature et dans l'imaginaire, ce qui m'a aidée à avancer au fond en partie, à force d'y penser et d'y croire.

Ce n'est pas par besoin de voyeurisme d'aucune sorte que j'ai eu envie de rebondir sur ce concept qui n'avait jusqu'alors pas de mot pour moi mais juste pour exprimer la non irrémédiabilité de ce processus, pour cela il faut réaccaparer l'image de son corps, le réinvestir cela n'est possible qu'en sortant du processus de victimisation qui anesthésie et qui maintient dans cette torpeur, sortir du cercle infernal du "je ne vaux rien, je ne suis rien" et s'arroger le droit et le devoir de s'occuper de soi. Une aide extérieure est alors la bienvenue, les témoignages aussi et puis réapprendre la sensualité de son corps par le toucher, les massages, et l'écoute. C'est un travail de longue haleine mais qui en vaut la peine, j'ai découvert le plaisir tard, parfois encore il m'échappe mais Dieu que c'est incomparablement bon que d'être toute là dans les joies expressions et fantaisies du sexe.

 

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Judith Trinquart, médecin, est l’auteure d’une thèse sur la décorporalisation dans la pratique prostitutionnelle. Elle nous explique ce processus et revient sur les conséquences physiques et psychologiques de la prostitution  

Le thème de la décorporalisation est au coeur de vos travaux. Pouvez-vous nous expliquer son processus?

La décorporalisation est engendrée par la violence que représente la situation prostitutionnelle avec sa répétition d’actes sexuels non désirés. Ce processus agit à la fois sur deux plans.
Sur le plan psychologique, il conduit à une dissociation de l’image corporelle. Deux personnalités apparaissent : la personnalité privée, en dehors de la prostitution, et la personnalité prostituée dans le champ de la situation prostitutionnelle.  La personne prostituée essaye de protéger au maximum la personnalité privée de ce qui se passe dans la situation prostitutionnelle.
Sur le plan physique, on peut constater l’apparition d’un seuil de tolérance à la douleur très élevé. La personne essaye de se protéger, physiquement, du ressenti de ce qui se déroule pendant « les passes ». Elle se coupe d’une partie d’elle-même, de ce qu’elle ressent dans la situation prostitutionnelle. On parle alors d’« hypoesthésie », c’est-à-dire d’une diminution du ressenti, des sensations qui, quand la situation se prolonge peuvent conduire à une absence du ressenti de la douleur.

Des personnes prostituées frappée pendant l’activité prostitutionnelle ne ressentent pas la douleur ; puis lorsqu’elles rentrent chez elles et se regardent dans la glace, elles voient les écchymoses, les contusions... Ces mécanismes d’hypoesthésie et d’anesthésie conduisent à une auto-négligence de soi : le corps devient instrument, objet.
La décorporalisation est très nette chez les personnes prostituées mais on l’observe également dans d’autres contextes, notamment chez les femmes victimes de violences conjugales à répétition ou chez les personnes en situation de clochardisation.


Quelles sont les conséquences physiques et psychiques de l’activité prostitutionnelle ?

On a de nombreuses conséquences physiques notamment sur le plan gynécologique (peu ou pas de suivi ou de dépistage pour les cancers), les problèmes péri-ménopausiques, la contraception, des problèmes d’ordre traumatique. on a également une mauvaise prise en charge du problème infectieux en général (on ne les voit venir que lorsque les maladies sont déjà évoluées)...
Sur le plan psychologique, que ce soit des dépressions, des angoisses, des phobies, ou des tentatives de suicide, les taux sont beaucoup plus élevés que dans la population en générale. On observe une aggravation des maladies ou troubles à composantes psychosomatiques comme les maladies cutanées, les maladies d’origine gastrique, les problèmes rhumatismaux, les pathologies d’ordre addictif (toxicomanies). D’un point de vue général, la situation prostitutionnelle aggrave les désordres sanitaires...

Par ailleurs, bon nombre de personnes sont atteintes de PTSD ou Post Traumatic Stress Disorder qui peuvent prendre de multiples formes : des souvenirs répétitifs et envahissants, des cauchemars, la peur que l’agression se renouvelle, des conduites d’évitement, l’hypervigilance, la réduction des contacts et des affects pour éviter tout  ce qui semble risquer de répéter l’agression, des troubles du sommeil engendrés par cette hypervigilance, des troubles de la mémoire et de la concentration. Certaines études avancent le chiffre de 67% de PTSD sur une population observée de personnes prostituées.


Pouvez-vous nous parler de l’impact des antécédents (violences sexuelles ou autres) observés chez bon nombre de personnes prostituées ?

On s’est aperçu récemment que les cas d’antécédents de violences sexuelles (inceste, pédophilie, viols) dans la population des personnes prostituées représenteraient de 80 à 95% des personnes. Les proxénètes qui utilisent les viols individuels ou collectifs pour formater les filles de la traite l’ont d’ailleurs très bien compris.
Quand il n’y a pas d’antécédents de violences sexuelles, on retrouve très souvent des contextes de vulnérabilité sociale avec des familles fragiles, précaires, maltraitantes ou désociabilisées.
Il y a systématiquement un facteur déclenchant d’entrée dans la prostitution. Mais si le contexte économique précaire peut jouer, il faut garder à l’esprit que ce n’est pas n’importe quelle personne qui se lancera dans la prostitution.


Dans l’idéal, quelles seraient les solutions thérapeutiques les mieux à même de répondre à cette décorporalisation ?

La première chose à faire est évidemment de stopper la situation prostitutionnelle. Il faut ensuite casser cette loi du silence. C’est un milieu où les personnes n’existent pas, elles n’ont plus de nom, plus d’identité. Il est important qu’elles puissent se retrouver et parler de ce qui s’est passé. Puis, il faut une dévictimation, une phase où on reconnaît la personne comme victime. 

Il y a une différence entre victimisation et se reconnaître victime. Il est indéniable qu’étant en situation de violence, la personne prostituée en est victime comme toutes les autres situations de violences sexuelles (viols, etc...).  Le travail de reconstruction ne peut avoir lieu sans que la personne ait pu reconnaître son statut de victime. C’est le même raisonnement que pour les victimes de génocides...
Ensuite seulement on peut dépasser ce statut. La réparation passe aussi par les soins et l’accompagnement avec un réseau d’intervenants variés (la justice, les psychiatres, les médecins, les travailleurs sociaux). Des groupes de paroles de survivantes de la prostitution peuvent être un bon support de dévictimation.

Il faut ensuite un travail de recorporalisation pour permettre à la personne de se réapproprier son propre corps par des thérapies très spécifiques . Le corps doit redevenir un lieu à sensations positives...

Il faut proposer des thérapies à médiation corporelle : kinésithérapie, activités sportives en groupe et des activités artistiques corporelles comme le théâtre, la comédie, l’art-thérapie, qui sollicitent l’interaction de la personne avec les autres participants et la réintègrent dans un vrai jeu social qui permet la communication corporelle. 

Ce qui est vraiment victimisant, ce sont deux choses : soit maintenir la personne dans un statut d’éternelle victime en ne lui offrant pas les solutions concrètes pour en sortir, soit la non reconnaissance de la violence dans la prostitution, voilà bien ce qui est victimisant...

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05/11/2009

Le corset

 

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19/10/2009

aller de l'avant

Découvert chez Lyse, sa superbe note "femme nouvelle", lui pique pour démarrer la semaine, pour tous et pour toutes, de l'allant de la rage de vivre d'être de dire d'agir.

 

18/10/2009

poétique de la rêverie

René Letourneur 1898-1990, L'Aube, musée de l'Ile de France Sceaux

- René Letourneur - Découvert chez Femme Femme Femme -

 

 

 

" Les grandes passions se préparent en de grandes rêveries."

- Gaston Bachelard -

 

 

14/10/2009

la chaîne rose

 

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Découverte chez Oldcola, je transmets à mon tour cette belle initiative soutenant la lutte contre le cancer du sein. Il suffit de cliquer sur la petite vignette rose, laisser quelques mots et de cette manière contribuer à ce mouvement solidaire.

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J'ai appris hier conjointement la guérison en bonne voie de mon amie Joëlle et la condamnation à l'inverse de la maman d'une de mes collaboratrices à qui on vient de retirer un sein en lui donnant six mois à vivre, cruauté de l'instant entre la joie et le soulagement pour l'une, la détresse et la douleur pour l'autre, tout ce qui peut être fait pour avancer dans cette recherche doit l'être, à nous d'y contribuer tous hommes et femmes confondus, la chaîne rose, à faire tourner...

 

 

 

 

13/09/2009

à suivre ...


 

21:31 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : foresti, humain, humour, homme, femme

25/08/2009

Un homme! C'est beau...


 

Hum, quand j'ai mis cette toune en ligne, je n'avais pas idée de se qui se cachait derrière tout ça, de plus je n'ai pas fait ce qu'il fallait alors que j'aurais pu pour m'éviter ce genre de boulette. Je ne voulais en aucun cas offusquer mes amis québécois et québécoises qui me sont chers... Merci Christian pour ce rappel à l'ordre, dans ce vaste monde du web et sa pléthore d'offres, les impairs sont parfois de mise, et cela ne devrait pas. Et surtout j'aurais pu l'éviter.

C'était de plus pour moi plutôt à prendre au second degré ayant personnellement une vision tout à fait différente de ce qu'est un homme ou une femme d'ailleurs, disons élargi à l'humain, ce qui se reflète dans les commentaires qui suivent.

 

 

 

 

15/08/2009

Fluide

 

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- photo Edward Weston -

 

 


Parfois c’est comme une évidence, quel sens dois-je donc donner à tout ça, la vie cet héritage tous ces gens qui se sont portés sur mon berceau pour se rassasier et se servir, toute cette violence puissante et sans conscience, les bonnes fées sont arrivées tard dans ma vie, tard mais à temps, suffisamment tôt pour ne pas me détruire complètement. Alors quand je me pose comme là aujourd’hui après des déconvenues et des souffrances toujours ce dommage dans la construction de ce moi qui m’étreint , toutes blessures affectives qui m'y ramènent inexorablement jusqu’à ce que je cautérise finalement et une bonne fois pour toute mettre en acte, comme disait Henri Miller dans son Tropique du Cancer : «  Il faut marier les idées à l’action ; s’il n’y a pas de sexe, pas de vitalité en elles, il n’y a pas d’action. Les idées ne peuvent pas exister seule dans le vide de l’esprit. Les idées sont reliées à la vie : idée du foie, idée des reins, idées intersticielles, etc… ». J’ai en moi cette force vive qui ne m’a jamais abandonnée  sans doute parce que je trouve cela tellement dingue que d’être en vie sans doute aussi parce que je ne crois pas en un autre possible après et que c’est maintenant, ou jamais. Passionnée passionnément et irrésistiblement je brûle la vie par tous les bouts mais parce que je l’ai découvert tard et dans des circonstances si dramatiques que rien ne vaut la vie, je n’aurais cesse de le dire, la vie et l’amour, l’amour sous toutes ses formes, multiples et variées, parfois sous le nom d’amitié ou famille ou rencontre ou art, danse poésie l’amour c’est le carburant l’énergie vitale des mots des lettres de l’image de la musique d’un ciel ou d’une étoile, l’amour de soi de l’autre l’un impossible et incompatible sans l’autre. Vivant, vivante, en vie. J’aime tout ce qui coule.




 

29/07/2009

Fernando Botero

 

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Fernando Botero est un peintre et sculpteur colombien né le 19 avril 1932 à Medellin, s'étant lui-même nommé « le plus colombien des artistes colombiens ». Sa carrière débute réellement en 1959 lorsqu'il gagne le premier prix du salon des artistes colombiens (Salón de Artistas Colombianos). Son épouse Sophía Vári est également peintre et sculpteur de statues monumentales. Ils vivent à Paris en France et à Pietrasanta près de Lucques en Toscane.

 

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botero-1.jpgAprès la mort de son père, décédé prématurément, Fernando Botero est élevé par son oncle qui l'oblige à devenir torero. Inscrit dans une école de tauromachie, le jeune garçon ne parvient pas à dompter sa peur de l'animal et décide d'arrêter sa formation. Il dessine et se prend d'admiration pour les peintres français comme Toulouse-Lautrec. A dix-neuf ans, il expose pour la première fois ses tableaux à Bogotá, où il s'installe en 1951. Après avoir participé à plusieurs autres expositions, Il reçoit un prix au Salon des artistes colombiens, récompensant son talent. Il obtient alors de l'argent, ce qui lui permet d'entreprendre un voyage à travers l'Europe. Il se rend en Espagne où il tombe amoureux du musée du Prado, en France où il caricature la 'Mona Lisa' de Léonard de Vinci, et en Italie où il est hypnotisé par le peintre Piero della Francesca. Homme de toutes les cultures, il s'installe en 1960 à New Yorkoù il fait la connaissance un an plus tard de la conservatrice du musée d'art moderne. Celle-ci lui propose d'exposer sa 'Mona Lisa', ce qui lui confère une certaine reconnaissance dumilieu artistique. Ses tableaux, marqués par des personnages ronds et parfois obèses, célèbrent le plaisir de la chair et la volupté. Il part vivre à Paris et apprend, au milieu des années 1970, la sculpture. Fernando Botero, l'un des artistes les plus reconnus de sa génération, expose ses oeuvres en bronze notamment sur les Champs-Elysées en 1992, à New York en 2006 sur les tortures de la prison d'Abu Ghraib et en 2007 au Musée national des beaux-arts à Québec.

 

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«Lorsque l'art entre dans une maison, la violence en sort.»
Fernando Botero - 

 

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Son style est surtout marqué par la rondeur de ses personnages. L'agrandissement de personnages ou d'objets, la réduction d'autres et l'obésité, ou plutôt la rondeur systématique des formes, constituent un véritable système pictural créé de toutes pièces qui permet l'harmonie du tableau. C'est le corps autrement.

Botero, à l'instar d'autres artistes latino-américains de renommée (Rivera, Orozco, Siqueiros) fut influencé par l'art européen. Alors que ces derniers s'inspiraient des révolutions picturales de l'époque, tel le cubisme, le peintre et sculpteur colombien profita de son séjour à Paris pour visiter les musées et s'inspirer des classiques de la Renaissance jusqu'à Ingres.

La beauté et l'amour sont deux exigences primordiales de Botero.

 

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14:59 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : art, peinture, femme, humain

12/07/2009

regards de femmes


 

 

22:59 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : femme, cinema, art, rencontre

13/05/2009

les femmes de ma vie

 

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Alors là bizarrement, encore plus difficile. Sans doute et par la force des choses ma mère. Maman qui n'a jamais pu se permettre de m'aimer mais qui a tendu de tout son être à le faire, ce malgré la lourde note qui nous sépare, je le lui suis reconnaissante, une guerrière à sa manière. Je dois dire que j'ai eu la plus destructrice et constructive au fond mère qu'il soit au regard de ma vie, j'avoue que je regrette qu'elle ne puisse pas entendre ce message, sa folie l'a emportée. Il y a eu aussi Madame Porez, ma professeur de danse , j'ai démarré à quatre ans, elle a tout de suite décelé le problème, et m'a orienté vers le piano. Peu de femme phare dans ma vie, à part quelques actrices, et quelques Christine(s), c'est étrange, les trois femmes qui ont le plus comptées avaient toutes ce prénom. Une néanmoins plus que les autres, une sorte d'ovni, avec un don subliminal, comment vous dire, elle avait cette capacité à lire dans votre âme! Ma petite soeur aussi, mais pas forcément pour les raisons habituelles, sans doute même malgré cette étrangeté entre nous , cette racine commune, indéfinissable, au point que nous sommes les premières incapables de le communiquer même entre nous, c'est que chez nous, la communication c'est comme chez d'autres pas savoir jouer au scrable sans se mettre dessus à coup de Petit Robert!  Cela m'a pris beaucoup de temps à faire confiance à une femme, et à forcément du même coup à moi-même. Toujours eu le sentiment que  je ne mettrais jamais de fille au monde, sans doute parce que j'avais à m'enfanter mais aussi parce que j'étais un danger potentiel pour ma fille, ma jalousie et mon manque de réalité l'aurait desservie, non pas que ce manque d'identité n'ai pas déstabilisé mes garçons, mais moins sans doute que pour une fille, mais là au fond c'est de moi que je parles, n'est ce pas. Néanmoins, j'en ai rencontré une, oui, au dessus de la mêlée, une psychologue, s'appelait Mortellette et m'a sauvé la vie , à croire que parfois le vocabulaire prend des chemins de traverse. Allez, vingt ans pour s'accepter comme telle, et puis maintenant que je les découvre toutes ces femmes, que je me permet d'être une des leurs, je suis fière, oui à quarante ans et quelques quatre de plus d'être femme, eh bien cela m'aura pris presque un demi-siècle! L'autre demi pour le vivre pleinement ? 

 

04/05/2009

blue

 

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Je me sens parfois comme dans une sorte de pénombre lumineuse. Echappée entre rêve et réalité, comme en transit. Alors la vie me parait tellement plus douce et présente, comme si l'air s'infiltrait par les pores ouverts de ma peau détendue. L'esprit en vadrouille, le coeur bien en place et le corps léger. En paix. Sereine et reine de mon imaginaire en perpétuel mouvement. Cette Blue qui me constitue et m'enveloppe de ses bienfaits. Ma réalité "fictionelle" , mes rêves plus audacieux que mes tourments, plus tenaces et impétueux que mes colères, plus ouverts aussi. La vie est une roman que l'on s'écrit à l'encre d'âme, tous les jours un peu, et un peu plus. Symbiose et fluidité du conscient et de l'inconscient , être entièrement, sans peur et sans reproche, vaillante et créative, se permettre. Vivante.

 

     

                       

29/04/2009

Oh!

Qu'est ce qui m'attire autant dans la poésie, pourquoi est-ce qu'elle m'émeut tant, et que d'un vers on me transperce ! Oh! Je me sens parfois si étrangére dans le monde où j'évolue, trop sensible, pas assez pragmatique, si trop et tout à la fois. Mon âme sans cesse tout feu tout flamme, les nerfs à vif et les yeux grands ouverts, l'oreille alerte, les sens à fleur et le coeur. Oh! Mon coeur!!

 

 

31/01/2009

Le bal des actrices

 

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Après « Pardonnez-moi », règlement de compte familial, Maïwenn se livre à un exercice drôle et plus léger, avec ce docu-fiction sur les comédiennes, leur métier, ses coulisses. Karin Viard, Mélanie Doutey, Charlotte Rampling, Muriel Robin, Marina Foïs, Julie Depardieu, Romane Bohringer, Jeanne Balibar, Karole Rocher ou Estelle Lefébure jouent en liberté de leur image, de leur vécu, de leurs expériences, se montrant parfois sous un jour pas très glorieux. Karin Viard a la grosse tête ; Muriel Robin rêve de jouer un classique sans nez rouge ; Jeanne Balibar classée intello carbure aux médocs en rêvant d’un film d’action ; Romane Bohringer fait des pubs pour vivre ; Marina Foïs, botoxée à mort, aigrie, en a ras le bol des Robins des Bois, etc. Une actrice a besoin d’amour et de regards, elle est parfois humiliée, bousculée, insultée : rien qu’on ne sache déjà mais l’exercice de style, avec ses intermèdes musicaux qui dévoilent la vérité du personnage, est bien construit, bien joué. Dans ce film de femmes, la révélation est un homme : Joey Starr crève l’écran en papa poule pas caillera très drôle. C'est vrai qu'il assez étonnant !

 

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J'ai pris du plaisir à voir ce film , qui parle des actrices , bien sûr et plus généralement des névroses féminines , ce besoin de plaire , d'être aimé , regardé , reconnu . Une belle brochette d'actrices , avec leurs fragilités , leurs attentes , leurs caprices , leurs désespoirs qui en disent long sur les femmes que nous sommes . Le cinéma est aussi dans la vie ! Parfois même davantage ... Personnellement j'ai la responsabilité d'une bande de 8 femmes ( comme le film d'Ozon ) ; toutes plus belles et talentueuses les unes que les autres , toutes avec leurs fêlures et leur demande affective et leurs doutes , j'ai retrouvé tout cela dans le film de Maïwenn dont j'avais particulièrement apprécié " Pardonnez-moi " , dont j'aurais l'occasion de reparler ...


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Alors , je m'interroge , ce besoin de reconnaissance , ce besoin d'être aimé qui pousse au dépassement de soi , au rêve et à cette sorte de narcissisme touchant et ce charme , cette soif de vivre , est-ce typiquement féminin ?

 

 

14:57 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : cinema, art de vivre, femme

05/12/2008

Femme

 

" La beauté sauvera le monde "

 - Dostoievski -

 

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Un verset coranique souvent cité comme preuve de la misogynie musulmane dit, s’agissant des femmes : « grande est leur manigance » . « Manigance », « complot », « ruse » ; rien ne nous oblige à les comprendre prosaïquement.

J’entreprends ici une autre lecture de ce verset que je ne peux pas entendre au sens littéral. Je ne veux l’admettre ni l’appliquer à aucune femme.
Pourtant « grande est leur manigance » : les femmes complotent contre nous, elles rusent poétiquement. Personne ne m’empêchera d’entendre le verset ainsi : elles rusent parce qu’elles sont aussi métaphores, comparaisons . Les femmes rusent par leur parenté avec la pomme, la distance, le lever du jour, l’extase, les fraises, la stance,

images-2.jpegles roses, le thym, le miel, le nid, les fleurs, le sucre, le papillon, les vagues, la violette, le sapin, le lait, les dunes, la strophe, le saphir, la diérèse, la perdrix, la source, le château, la constance, le feu, le savoir, le pétale, le clair, le diamant, la sonate, la coupe, le potager, le jour, la perle, l’air, la pêche, les amphores, la galette, le réséda, la proximité, la feuille, la parole, la forêt, la libellule, la poésie, le lierre, la fourrure, la laine, le rouge, la cabane, l’étoile, le pommier, le riz, l’abricot, le rubis, la découverte, le silence, la brise, le coquillage, l’opale, l’obscur, l’algue, le cristal, la cigogne, l’amandier, la synérèse, la sirène, la cerise, l’ivresse, l’air, l’oasis, le verger, le violon, la chasse, la guitare, la statue grecque, le vertige, le jus d’orange, la jasmin, le lys, la montagne, le bijou, la forêt, l’inconstance, la douceur des fricatives, la friandise, l’émeraude, le soleil, la barque, le galet, la nuit, le sel, la lune, la lettrine, la fontaine, l’abricotier, le vin, la danse, le chant, la musique, la fraise, le bleu, la colline, le pigeon, le romarin, le violet, le pin, le poème, la partition, la neige, l’herbe, le sable, l’arc-en-ciel, la connaissance, la topaze, la pêche, l’escale, la lettre, l’améthyste, l’éclaircie, la beauté. « Grande est leur manigance ». إن كيدهن عظيم

Jalel El Gharbi - poéte

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Voilà une bien belle entrée en matiére sur ce théme de la femme ...

J'ai moi-même mis tellement de temps à me sentir " femme " et à me le permettre ; j'ai eu pendant si longtemps le sentiment que ce n'était pas bien , pas acceptable , voir honteux ... sans doute lié à mon histoire et à une difficulté dans l'appréhension de mon identité. Etre une femme me paraissait de l'ordre de l'impossible , et puis  maintenant , juste passée la quarantaine ( un signe peut-être  ! ) aprés avoir été mére , amante , amie , aprés avoir traversé toute sorte d'épreuves psychologiques , affectives et physiques je me sens enfin femme !

catégorie "charme" et "manigance" en tout genre !

 

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