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07/07/2012

de la mode

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- Urban Zen- Dona Karan -


" La mode doit être considérée comme un symptôme du goût de l'idéal surnageant dans le cerveau humain au-dessus de tout ce que la vie naturelle y accumule de grossier, de terrestre et d'immonde, comme une déformation sublime de la nature, ou plutôt comme un essai permanent et successif de réformation de la nature. Aussi a-t-on sensément fait observer (sans en découvrir la raison) que toutes les modes sont charmantes, c'est-à-dire relativement charmantes, chacune étant un effort nouveau, plus ou moin heureux, vers le beau, une approximation quelconque d'un idéal dont le désir titille sans cesse l'esprit humain non satisfait (...)

La femme est bien dans son droit, et même elle accomplit une espèce de devoir en s'appliquant à paraître magique et surnaturelle; il faut qu'elle étonne, qu'elle charme; idole, elle doit se dorer pour être adorée. Elle doit donc emprunter à tous les arts les moyens de s'élever au-dessus de la nature pour mieux subjuguer les coeurs et frapper les esprits. Il importe peu que la ruse et l'artifice soient connus de tous, si le succés en est certain et l'effet toujours irrésistible. C'est dans ces considérations que l'artiste philosophe trouvera facilement la légitimation de toutes les pratiques employées dans tous les temps par les femmes pour consolider et diviniser, pour ainsi dire, leur fragile beauté."

- Charles Baudelaire - Eloge du maquillage -



06/07/2012

matière à méditer

 

 

 

Agnès Thurnauer

Y a-t-il un art « féminin » ?

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- Toile Agnès Thurnauer -

 

La vertu des noms est d'enseigner ", dit le Cratyle de Platon. L'importance du language chez Agnès Thurnauer et de la nomination dans cette appropriation féminisante (comme Cézanne parlait des sensations colorisantes) de la peinture est ainsi à considérer comme l'armature de ses signes, comme "le châssis" sur lequel se fonde son tissu artistique, à la peinture émaillée ou pas, indifférent à sa facture.

- Elisabeth Lebovici -

 

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- Toile Agnès Thurnauer -


«Il est probable que dans la vie comme dans l’art les valeurs ne sont pas pour une femme ce qu’elles sont pour un homme. Quand une femme se met à écrire un roman, elle constate sans cesse qu’elle a envie de changer les valeurs établies – rendre sérieux ce qui semble insignifiant à un homme, rendre quelconque ce qui lui paraît important. Et naturellement, le critique l’en blâmera ; car le critique du sexe opposé sera sincèrement étonné, embarrassé devant cette tentative pour changer l’échelle courante des valeurs ; il verra là non simplement une vue différente, mais une vue faible ou banale ou sentimentale parce qu’elle diffère de la sienne.»

- Virginia Woolf -

 

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- Toiles d'Agnès Thurnauer -

 

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- Auto-portrait agnès Thurnauer -

 

 



05/07/2012

Hé,hé,hé...

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- Photo Patrick Natier -

 

 

04/07/2012

open your mind

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03/07/2012

c'est le Noooord!

- C'est le Noord!! -

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- Terrils jumeaux de Loos-en Gohelle -

 

 

Dans le milieu de la mode, quand "Bienvenue chez les ch'tis" est sorti, c'était branché et follement "in" d'être chetemis. Les parisiens découvraient que les gens du Nord n'étaient pas dénués d'humour et de bon goût, on a eu ainsi notre heure de gloire et chaque fois que je disais que j'oeuvrais à Lille, j'avais droit à un "Ah! Vous êtes du Noooord! C'est chouette!" Cet état de grâce n'a pas duré et nous sommes vite redevenus, nous, les gens du Nord, comme le commun des mortels voire même dans la case des anciens à-priori nous concernant, un genre bouseux attardé alcoolique, une image qui colle aux basques des chtis autant que celle de leur convivialité légendaire et leur amour inconsidéré du festoiement. Bref! Cette année, re-belote! Voilà que L'UNESCO inscrit au patrimoine mondial de l'humanité les terrils au même titre que le Taj Mahal, la grande barrière de corail ou le Mont Saint- Michel! Ni une, ni deux, revoici le Nord en pool position et sous les feux de la rampe. La mode adooore ce genre de phénomène, elle s'en nourrit et s'en repait. De nouveau, être de Lille et du Nord Pas-de-Calais est tendance et signe de richesses insoupçonnées. Hé,hé, j'ai pu bien le tester, puisque je viens de passer trois jours au salon du prêt à porter! Quand même quelle émotion! Pour moi les terrils n'étaient pas une source d'inspiration légère et esthétique mais plutôt un témoignage du labeur, âpre et sombre. Voilà que soudainement ces monts noirs prennent une autre allure et une autre symbolique, au patrimoine mondial de l'humanité, être du Noooord, c'est ça aussi!

 

30/06/2012

correspondance

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On ne s'écrit plus. Avec internet on se parle, on se "mail" voire on se "hotmail". Avec les portables on se "sms", se "mms". On chatte, on skype mais on prend que rarement sa plume pour écrire une lettre ou une carte postale, ça n'est plus dans l'air du temps. Pourtant, quel bonheur j'ai eu hier matin en recevant une lettre manuscrite de mon amie Laure. L'objet en lui-même m'a émue. La délicatesse des arabesques sur le papier et puis le contenu, une lettre parait plus intime, plus personelle, plus physique aussi. Imaginer la personne aimée entrain de l'écrire est déjà tout en soi un poème. Bon, c'est vrai qu'avec toutes les possibilités de communication rapide, la tentation est forte de rédiger un petit mot sur son clavier pour exprimer son attachement et l'intérêt que l'on porte à quelqu'un, d'autant que si cette personne est à l'autre bout du monde, la simultanéité a son charme aussi, elle permet une sorte de conversation. Avec le décalage horaire, il y a un plaisir alors proche de la correspondance, l'attente. L'attente de la réponse. Mais il y a une sensualité dans l'écriture à la main impossible à rendre, quand le pouls s'accélère, quand l'émotion est là. L'expression du premier jet, c'est si délicat. J'aime ça. Il faut d'ailleurs une belle complicité pour se permettre de s'écrire ainsi, c'est sans doute ce qui me touche le plus dans cet acte d'écrire, la confiance que l'on a d'être lue comme il faut, d'être entendue, d'être comprise et de rentrer dans le monde de l'autre à pas feutrés, goûter à son intimité pour mieux l'aimer. En s'écrivant davantage, on s'aimerait davantage encore, peut-être...

 

 

29/06/2012

Galerie Naclil

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" L'art et rien que l'art, nous avons l'art pour ne point mourir de la vérité."

- Fiedrich Nietzsche -

 

28/06/2012

image du jour

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27/06/2012

émotion

 

Je ne comprends pas un mot de portugais et pourtant je me sens proche de la musique de Pessoa. La poésie est sans frontières, elle est universelle, comme tout langage qui vient du coeur, comme cette main dans ses cheveux et la voix profonde de Maria.

 

26/06/2012

Munir Bashir

 

25/06/2012

petite mise au point

Certains et certaines pensent que je suis virtuelle, opportuniste, manipulatrice, menteuse, voleuse, vampire et pire encore fabulatrice, le genre: copié-collé. Je ne suis pas virtuelle, et, je n'entretiens pas de relations virtuelles, non plus. Des relations littéraires, philosophiques, amicales, amoureuses (rares et unique), artistiques, oui. C'est ce que ce blog m'a offert mais plus que lui c'est ce qui le suivent qui me l'offrent. J'ai vraiment tenté ici d'être sincère, ça n'était pas acquis dans ma carte du monde, la sincérité était plutôt pour moi un peu biaisée, c'est quoi au juste? J'ai appris à me connaître, à m'apprécier et c'est énorme, j'y apprends à m'aimer. J'ai fait des kilomètres by plane pour rencontrer un homme que j'ai aimé à la folie ici et que j'aime d'amour toujours, j'ai fait un vol long comme un bras pour serrer dans mes bras une amie chère dont je n'aurais pu louper le lancement du premier roman, je tente au maximum d'être présente à mes ailes devenues pour moi incontournables. Faut pas se leurrer, rien de ce qui se pase ici ou ailleurs dans vos sphères respectives ne m'échappe. Je vous aime, c'est un acquis. Et même si cet amour étonnant et nouveau déplaît ou paraît suspect, je m'en moque, voire même je m'en balance. Ce qui compte par dessus tout, pour moi, c'est ce que l'on construit, ce qu'on façonne et ce qu'on poétise à tour de bras. C'est mon trésor. Vous êtes toute ma richesse, couplée à celle que je jardine au quotidien. J'ai besoin de votre soutien, de votre substance et de votre air. Je ne peux me passer de vous, ne m'en veuillez pas, je suis là et compte bien y rester!

 

24/06/2012

Bonne Saint-Jean à tous les québécois!

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Et plus particulièrement à certains d'entre eux qui me sont chers et précieux.

 

 

23/06/2012

knock out

Il m'arrive parfois de me décourager, après un mauvais rêve, une fâcheuse rencontre ou une piètre journée. Hier j'ai cumulé les trois et ce matin les bras m'en tombent. J'ai le sentiment que rien n'a de saveur, que rien ne peut éclaircir mon paysage intérieur, que tout est sombre et surtout embrouillé. Je me demande à quoi bon, je ne me sens pas fière, je n'ai pas d'entrain et plus en tête de perspectives. C'est douloureux, sournois et c'est lourd à porter et à vivre, ce néant angoissant. J'ai tenté la méthode coué, sans résultat. J'ai médité une bonne heure, cherchant à positiver et à m'alléger de ce poid, sans grand succés. Je n'arrive pas à pleurer pourtant mon coeur est chargé et ma peine intense, j'ai mal d'être ainsi immobilisée et je culpabilise d'être cette masse inerte sans désirs, sans envies, sans avenir et surtout sans énergie. Comment en suis-je arrivée là? Pourquoi n'ai-je pas su me protéger mieux de moi-même? Qu'est-ce qui me met ainsi dans cet état, et surtout à ce point? J'ai bien des pistes et des idées là-dessus mais comment faire pour ne pas me laisser envahir par cette puissante inertie qui s'abat ainsi sur moi comme un couvercle et qui m'oblige à ressasser mes erreurs, mes peurs, mon besoin d'être aimée? J'ai le genou à terre. Comment vais-je pouvoir permettre à ma journée d'être créative et lumière? Comment contourner cet état et retrouver la grâce, l'appétit, l'envie de vivre, d'écrire, de créer et d'être au monde, debout et avenante? Je courbe l'échine, je dois bien avoir en moi un moyen, un coin où l'herbe pousse et le soleil existe. A terre pour l'instant mais sur pied demain, ces moments tragiques ne peuvent perdurer, va me falloir puiser profond pour pêcher l'inventivité qui va me sortir de ce trou obscur et poisseux du mal-être et de l'impuissance à donner...

 

20/06/2012

prendre le temps de voir

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- Photo Laurence Guez -

 

 

19/06/2012

cheminement

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"Nous vivons fragmentés. Nous sommes un personnage au bureau, un autre dans notre foyer; nous parlons de démocratie et sommes autocrates en notre coeur; nous parlons d'aimer le voisin que nous tuons par notre esprit compétitif; une partie de nous travaille, regarde, agit indépendamment de l'autre. Etes-vous conscient de la fragmentation de vos existences? Est-il possible à un cerveau qui a mis en pièces la strucuture de sa pensée de percevoir le champ total de la conscience?"

- Krishnamurti -

 

 

18/06/2012

les oies sauvages

 

17/06/2012

Denis Rival

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Marc et Sophie sont de vieux amis, nous avons en commun une manière de vivre, l'appétit du beau et de l'authentique et un certain regard sur l'art contemporain. Ensemble nous avons eu le même attrait et le même irrésistible penchant pour l'art africain, nous partageons une sorte de philosophie commune quant à notre avenir et notre aptitude à le faire nôtre, sachant les uns et les autres que nous avons entre nos mains notre destin. Conviés à une garden party pas ordinaire, nous ne pouvions Pat et moi absolument louper cela d'autant que par la plus grande des chances ils eurent pour eux un ciel clément et une température douce. Marc a toujours aimé la peinture et faire découvrir ses coups de coeur. Denis Rival n'est pas nouveau dans sa carte du monde, voilà plus de vingt ans qu'il nous en parle et qu'il défend son art. Le re-découvrir ainsi, au milieu de la verdure, a été source de joie et d'enthousiasme. Les touches de couleurs vibrantes de Rival résonnent on ne peut mieux avec l'environnement et sa peinture captant l'instant et toute sa magie a trouvé magistralement sa place dans ce cadre comme agencé pour elle.

 

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" Regarde la lumière et admire sa beauté. Ferme l'oeil et regarde; ce que tu as vu d'abord n'est plus; et ce que tu verras ensuite n'est pas encore."

- Léonard de Vinci -

 

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- Denis Rival et son épouse -

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" Comment regarder un tableau pour le comprendre? m'a-t-on innocemment demandé. Come si je pouvais révéler la formule magique ou mathématique ui ouvre les yeux à la beauté, à la vérité objective ou sublective! Comme si je pouvais réduire, entre les peintres et les amateurs d'art dont William Blake affirme qu'elles rendent les hommes égaux- une égalité idéale n'ayant d'autre fin, par ailleurs, que d'aider chacun à déterminer sa propre personnalité. A la mesure des régles humaines, les régles de l'art sont profondément variables. Les vérités s'entrecroisent, les lumières s'éteignent et se rallument, la confiance et l'inquiétude, l'habileté et la naïveté, la connaissance et l'intuition concourent à un même but: la vérité de la beauté et la beauté de la vérité, pour le plus grand plaisir de la raison."

- Paul Eluard -

 

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" Comment pourrais-je indiquer un itinéraire quand je vais moi-même au long d'une multitude de sentiers imprévus? Je me fie à mon sens de l'orientation, à l'attraction qui me mène aux autres pour me ramener à moi-même. Je guette le miroir où, au détour d'une phrase, d'un regard semblable, en un éclair, se reflétera mon image, la phrase que j'ai envie de contresigner ou qui, du moins, éveille en moi un écho.

Je ne me promène pas parmi les livres et dans les musées coùùe dans un jardin rassurant, je risque l'aventure, même en des lieux que je croyais familiers. J'expore mon royaume ambitieux qui est celui de l'infini de l'homme, de sa volonté de cohésion. Je ne poursuis pas un mirage, j'essaie de gagner ma place au soleil, dans le choeur de l'invisible avenir. Je suis certain de n'en jamais finir avec l'ilumination sociale, fraternelle, pas plus qu'avec moi-même."

- Paul Eluard -

 

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" Chez Denis Rival, dont je connais de l'homme, la modestie, l'estrême courtoisie, le sens inné du contact humain comme du partage, daonc la vive sensibilité; il y a aussi ce qui culmine de façon systématique dans son oeuvre, la générosité, le côté chaleureux, ardent, l'instinct spontané du beau sans académisme dans dans sa plus totale liberté."

- Pierre Noël Roy -

 

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J'aime cette façon de découvrir un peintre, au milieu des plantes, au milieu de la vie, d'un quotidien, d'un lieu. Je trouve que ça donne une vivance de plus à la peinture, elle semble participer à la vie et paraît plus en possible symbiose avec l'humain. C'est une dimension charnelle qui me touche et qui exarcerbe les émotions que je peux ressentir; ça ouvre, je trouve. Inspirant et inspiré, javais le sentiment de participer, de faire corps avec l'exposition qui m'est apparue plus comme un art de vivre l'art qu'une manière de le vivre intelectualisée.

 

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Marc trouve qu'il y a du Velazquez, du Lanskoy, du De Kooning dans la palette et le coup de pinceau de Denis, je ne saurais dire. Je réagis tellement toujours en néophyte devant n'imoorte quelle toile, neuve, naïve comme tentant de sonder le coeur de mon ressenti. Si je devais écrire ce que m'inspire les toiles de Rival, c'est le mot "joie lumineuse communicante" qui me vient à l'esprit. Sa vision du monde est musicale et énergétique me semble-t-il, en tout cas pour avoir deviser quelques minutes avec lui, elle n'est pas sombre du tout mais ouverte et sympathique, ça fait du bien.

 

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l'homme d'une vie

 Bonne fête à tous les papas et, plus spécialement, à celui de mes petits gars. Une pensée toute spéciale pour le magnifique papa qu'a été son papa, une autre plus compliquée pour celui qu'a tant de mal à être le mien. On ne choisit pas sa famille, c'est vrai, mais on ne peut pas ignorer d'où l'on vient, un père qu'il ait été bon pour nous ou mauvais, absent voire inexistant marque de son empreinte à jamais notre manière d'être au monde. Qu'on reproduise, qu'on rejette, qu'on se batte contre ou qu'on ne puisse pas s'en passer et qu'on cherche encore après des années à lui plaire et à ce qu'il soit fier de nous, il est un incontournable dans notre existence. Je n'ai pas beaucoup  de bonnes vibrations et de tendres souvenirs avec le mien, je bénis le ciel d'avoir pu  offrir un bien meilleur et bien plus structurant, plus aimant , plus épanouissant père à mes enfants et, après avoir détesté celui qui m'a élévée, m'a nourrie, m'a pervertie et m'a détournée de ce que j'aurais du être, j'aborde sereine une journée comme celle-ci. Bon ou mauvais, il est mon père et un homme important dans ma vie même si je ne peux pas être fière de lui, j'ai appris à me contenter du peu qu'il me donne, à ne plus attendre qu'il change et me comprenne, à ne plus penser qu'un jour il va savoir me prendre normalement dans ses bras et me dire qu'il m'aime sans arrière-pensées malsaines. Un papa est un papa pour la vie, un homme qui compte même disparu et qu'on ne peut oublier ni contourner, il n'est pas à prendre ou à laisser, il est là, en nous, quelque soit l'enfance qu'il nous a donné. Par bonheur, j'ai croisé dans ma vie un père généreux et humain, tentant de remplir au mieux sa mission paternelle. Par bonheur, son fils a fait mieux que lui encore. Proche de ses garçons, il leur fait confiance, les aime, les soutient et leur montre la voie par son indépendance et son charisme, sa volonté d'être ce qu'il a besoin d'être sans se justifier et sans jamais blesser son entourage et ceux qu'il aime. Il est pour eux l'homme de leur vie. Sans doute mesureront-ils plus tard quand ils deviendront père à leur tour à quel point on en a qu'un!

 

 

15/06/2012

"le choix" de Laure K.

 

 

 

"C'est la liberté de tyranniser, qui est le contraire de la liberté."

- Fernando Pessoa -