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01/02/2013

Ferdinand Hodler

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Au tournant du XIXe et du XXe siècle, Hodler est un des peintres majeurs du symbolisme. Sa force créatrice, son goût pour le décors et une peinture simplifiée le rapprochent de Rodin et de Puvis de Chavannes, maîtres incontestés auxquels il est alors souvent comparé. Pourtant Hodler reste peu connu en France alors que la Suisse en fait son grand peintre et que l'Allemagne et l'Autriche le considèrent comme un des fondateurs de l'art moderne.

 

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"Tous les objets ont une tendance à l’horizontale. La montagne s’arrondit par les siècles jusqu’à ce qu’elle soit plane comme la surface de l’eau."

- Ferdinand Hodler -

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L'arrivée de Hodler à Genève à la fin de 1871 marque ses véritables débuts artistiques. Auparavant, il a suivi une formation auprès de son beau-père un peintre d'enseignes, puis auprès de Ferdinand Sommer, spécialiste de vues alpestres pour touristes. Formation d'artisan plus que d'artiste pour un jeune homme né à Berne en 1853, dans une famille très modeste. Son père, ébéniste, meurt alors que Hodler est encore un enfant. Aîné de six enfants, il est orphelin à l'âge de quatorze ans. C'est avec un détermination sans faille qu'il décide de franchir toutes les étapes qui le mènent à la vie d'artiste à laquelle il aspire.

 

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Une fois installé à Genève, qui est alors le principal centre artistique en Suisse, Hodler est remarqué par Barthélemy Menn, professeur à l'école de dessin de Genève, ami de Corot et ancien élève d'Ingres. Hodler devient son élève entre 1872 et 1877 environ. Cet apprentissage est déterminant : Menn libère Hodler du pittoresque de convention et fonde la peinture de paysage sur la mesure, le dessin et l'observation patiente du motif. Il complète la culture visuelle et artistique de Hodler et lui fait découvrir la peinture française. L'exemple de Courbet sera à ce titre déterminant.

 

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De cette naissance à la vie d'artiste, L'Etudiant, autoportrait en forme de profession de foi, porte témoignage. Peint en 1874, il coïncide avec les premières apparitions publiques de Hodler qui expose à Genève surtout et participe à des concours dotés de prix. Il manifeste ses ambitions en se prêtant à tous les genres : peinture d'histoire et sujets suisses à l'heure où ce pays se cherche une identité artistique et un peintre national, portraits de commande, paysages, scènes de genre.

La peinture de Hodler se caractérise par un réalisme âpre : elle déconcerte la critique genevoise, qui se divise en deux camps durablement opposés. L'un fustige la complaisance pour la laideur, l'autre loue l'originalité d'un art qui trace une voie vers une école nationale suisse de peinture. S'il commence à être remarqué, Hodler peine à vivre de sa peinture. Le séjour qu'il effectue en 1878 à Madrid constitue un intermède heureux quoique bref sur fond de cruelles difficultés financières. ( Suite et  Source: Musée d'Orsay)

 

 

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"‘Si j’avais encore cent ans à vivre, je continuerais à exprimer les accords, les harmonies de l’humanité. Ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous divise. J’ai traduit mes sympathies : une rose, un son d’orgue. L’art nous lie. Vive l’art !"

- Ferdinand Hodler -

 

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Insomnie

 

La nuit dilate le temps et épaissit les silences.

Elle est soeur avec la trompette de Chet...



« J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable. Je fixais des vertiges. »

- Arthur Rimbaud, Une saison en Enfer, 1873 -

 

 

31/01/2013

Be

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L'invitation au voyage

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Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

 

- Charles Baudelaire -

 

 

  

réminiscence

D'un blog à l'autre, d'une femme à l'autre, d'un monde à l'autre, d'une expérience à une autre... Toute cette toile qui se tisse dans la toile: la magie des blogs et la magie du regard de Laure...

 

 

 

 

D'un blog à l'autre... suite...

Toujours dans son projet, Lorka nous a concocté le teaser-portrait de notre amie Anne des Ocreries qui va s'envoler sous peu Outre-Atlantique retrouver nos complices québécois. Au-delà du montage que je trouve délicat et inspirant, j'aime ce que dit Anne des blogs et je la rejoins dans ce possible. Enjoy!

 

 

 

 

 

29/01/2013

Pour Anne...

Bon voyage...

 

Mêmes animaux

 

petite histoire sans paroles qui en dit long...

 

 

apesanteur

La journée n'allait pas être facile, je le savais déjà depuis quelques semaines. Mais je savais aussi que quoiqu'il advienne elle devrait se passer et je m'étais en quelque sorte préparée. Madame Cheval, je l'ai rebaptisée, est venue ce matin comme prévue à neuf heures. Trempée par la pluie diluvienne qui tombait depuis l'aube, elle s'est présentée ruisselante devant moi pour prendre un premier contact comme elle me le dira le sourire aux lèvres. L'entretien s'est passé on ne peut mieux, courtoisie, questions d'usage, explications succintes. J'étais de toute façon dans un état second. Depuis deux jours je couve une sorte de grippe, et hier toute ma nuit fut agitée. La fièvre commençait à me gagner. Ce matin j'étais chaude comme un brazero. Les joues en feu et le front en braise, ma comptabilité me paraissait une espèce de grosse chose molle un peu lointaine, floue, arachnéenne. Après deux heures d'entretien intenses, madame Cheval est repartie son lourd dossier bleu sous le bras, et je suis retournée pas très vaillante derrière mon comptoir de verre. J'esperais tenir au moins la journée et m'écrouler comme une masse en début de soirée, mais mon corps en a décidé autrement. Le passage éclair de Sylvaine a mis chaos mes dernières cartouches et cessant de lutter je suis rentrée me mettre au chaud chez moi, c'est là que j'ai relu Camus et c'est avec lui que je me suis endormie pendant deux bonnes heures, assomée.

Sylvaine a vu sa vie chamboulée quand il y a plus de deux ans maintenant son fils aîné fut broyé dans un accident de la route. Il venait tout juste d'avoir vingt ans. Elle n'était pas revenue s'occuper d'elle depuis le coma de son Marc. Deux longues années de coma, deux longues années pendant lesquelles elle n'a jamais perdu pied. Elle disait: " tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir." Elle le pense toujours. Le meilleur ami de Marc n'avait pas eu cette chance. Le cinq tonnes qui a anéanti leurs vies lui avait fauché la sienne pour de bon. Et ce matin, elle était là, face à moi. Toujours aussi belle et aussi délicate, toujours la voix brisée. " Il est revenu à la vie, vous savez, pas encore tout à fait, pas encore en entier. Hémiplégique du côté droit, il se remet à parler, très doucement. On vient de lui faire une opération des plus délicates, c'est un chirugien russe qui s'en est occupé en Espagne. On va tout tenter. On ne peut pas laisser tomber. On ne peut pas abandonner son enfant, n'est-ce-pas?". Bien sûr qu'on ne peut pas. Elle a continué à se dire pendant une bonne heure, elle avait trop besoin de parler, de pleurer, de sortir d'elle tous ses doutes et ses découragements et ses espoirs aussi. Elle était venue chercher auprés de moi de l'énergie et je la lui ai offerte du mieux que je pouvais. Certains destins vous secouent les tripes et sont de véritables électro-chocs. On se sent d'un seul coup épargnés malgré nos petites misères. Le malheur de l'autre colore de lumière le sombre de nos états d'être. Même si à chacun sa souffrance, certaines souffrances sont beaucoup plus étreignantes que d'autres.

En me réveillant tout à l'heure d'une sieste régénérante, j'ai repensé à ces mots de Camus:" l'artiste se forge dans cet aller-retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s'arracher." J'ai plus que repensé à ces mots, je les ai ressenti et j'ai pris conscience que si parfois j'ai ce sentiment néfaste de ne servir à rien ou de pas en tout cas faire ce que je voudrais de ma vie, je me trompe. Chaque petit geste de la vie compte. Chaque temps consacré à l'autre nourrit ma fibre. Chaque fois que mon tempérament prend le dessus, mon art s'affine, se dessine, s'enrichit. Ma toute petite pierre à l'édifice. Madame Cheval me paraissait d'un seul coup bien lointaine. Mon âme, en apesanteur. Et mon coeur les voiles gorgées de vent. Me suis sentie en communion, gratifiée, apaisée, moins fiévreuse. En paix. En vie. Prête à repartir. A créer. A écrire. A commercer. A réagir. A inventer. A offrir. A ouvrir. A m'étonner.

 

15:11

" Je ne puis vivre personnellement sans mon art. Mais je n'ai jamais placé cet art au-dessus de tout. S'il m'est nécessaire au contraire, c'est qu'il ne se sépare de personne et me permet de vivre, tel que je suis, au niveau de tous. L'art n'est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Il est un moyen d'émouvoir le plus grand nombre d'hommes en leur offrant une image privilégiée de souffrances et des joies communes. Il oblige donc l'artiste à ne pas s'isoler ; il le soumet à la vérité la plus humble et la plus universelle. Et celui qui, souvent, a choisi son destin d'artiste parce qu'il se sentait différent, apprend bien vite qu'il ne nourrira son art, et sa différence, qu'en avouant sa ressemblance avec tous. L'artiste se forge dans cet aller-retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s'arracher. C'est pourquoi les vrais artistes ne méprisent rien ; ils s'obligent à comprendre au lieu de juger. Et, s'ils ont un parti à prendre en ce monde, ce ne peut être que celui d'une société où, selon le grand mot de Nietzsche, ne régnera plus le juge, mais le créateur, qu'il soit travailleur ou intellectuel."

 

- Albert Camus -

 

15:03

" Un exemple n'est pas forcément un exemple à suivre."

 

- Albert Camus -

 

14:58

"C'est facile, c'est tellement plus facile de mourir de ses contradictions que de les vivre."

 

- Albert Camus -

 

28/01/2013

Entre mes mains

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- Derek Overfield -



Si lentement mes mains te pansent
Mes yeux te parlent nos corps s'installent
Si patiemment je te dévoile
Mes gestes lents et détestables

Le souffle court de mes efforts
Crie nos erreurs nos réconforts
Et comme tu plies je pleure encore
Et comme tu vis je serre plus fort

Entre mes mains tu disaprais
Je garde là ton doux chagrin
Entre mes mains tu disparais
Je reste là je ne dis rien

Si doucement mes yeux te noient
Mes mains te rendent ton innocence
Nos petites morts ont tant vécu
Que l'on s'endort à moitié nus

Entre mes mains tu disparais
Je garde là ton doux chagrin
Entre mes mains tu disparais
Je reste là je ne dis rien

Entre mes mains, entre mes mains tu disparais ...


- Joseph D'Anvers -




Lost in Motion

- Guillaume Côté -



the cold song

- Jason Kittelberger et Acacia Schachte -



Antony Gormley

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Ces 25 dernières années, Antony Gormley ravive l'image de l'homme dans ses sculptures à travers une exploration en profondeur du corps en tant qu'espace de mémoire et de transformation, utilisant son propre corps comme sujet, outil et matériau. Depuis 1990, Antony Gormley développe son intérêt pour la condition humaine et explore le corps collectif et la relation entre soi et les autres dans des installations à grande échelle comme Allotment, Critical Mass, Another Place, Domain Field et Inside Australia. Son travail récent se lie de plus en plus aux systèmes d'énergie, champs et vecteurs, plutôt qu'aux masses et volumes définis, qui transparaissaient clairement dans des travaux tels que Clearing, Blind Light, Firmament, et Another Singularity.Antony Gormley est considéré comme l’un des plus grands artistes de la scène artistique contemporaine actuelle et fait l’objet d’expositions dans les plus grands musées et galeries londoniens : la Whitechapel, la Tate Gallery, le British Museum, la galerie White Cube ou encore la Hayward Gallery qui lui offre une importante rétrospective en 2007. Il expose également partout dans le monde des États-Unis à l’Europe, sans oublier l’Asie et l’Amérique latine.

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Antony Gormley participe à d'importantes expositions de groupe telles que celles de la Biennale de Venise ou de la Documenta de Kassel. Il travaille également dans l’espace public avec de nombreuses interventions en Grande-Bretagne et à l’étranger et notamment à Rennes où en 1994, il conçoit l’aménagement d’une place de la ville (Open Space). Il réalise ainsi deux des plus grandes sculptures de Grande-Bretagne : une sculpture en acier d’un ange dont les ailes mesurent 54 mètres d’envergure à Gateshead (Angel of the North, 1998) et le Quantum Cloud, commande publique réalisée en 2000 pour le Millenium Dome de Londres et qui culmine à 30 mètres de haut. Ces deux œuvres comptent parmi les exemples de sculptures britanniques contemporaines les plus appréciés. Les œuvres d'Antony Gormley entrent dans les plus grandes collections d’art contemporain, notamment à la Tate Gallery, au Victoria and Albert Museum, au Centre Pompidou, mais également en Autriche, en Allemagne, en Europe du Nord, au Portugal, en Australie, au Etats-Unis, en Chine, au Japon. Antony Gormley reçoit le prestigieux Turner Prize en 1994 et le prix South Bank pour l'art visuel en 1999. Il devient membre de l'Ordre de l'Empire Britannique en 1997. En 2007, il obtient la récompense du Bernhard Heiliger Award pour la Sculpture. Il est un Membre Honorable de l'Institut Royal des Architectes Britanniques, du Trinity College de Cambridge et du Jesus College de Cambridge. Il est également membre de la Royal Academy depuis 2003. (source Wiki)

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" Je crois que l'instrument corps-esprit est un outil infiniment extensible et que l'aventure de l'être humain est loin d'être terminée."

- Antony Gormley -

 

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26/01/2013

Vadim Stein

art,photographie,émotion,rage,sensualité,partage,humain

- Photo Vadim Stein -

  

Yeah!

 

Quand j'aime, j'aime férocement.



Soir Bleu

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- Edward Hopper -