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29/10/2010

autres variations poétiques

Reconnaissance, merci Bourdon masqué!

 


01/09/2010

matière première

Le défifoto du jour était texture, voilà ma mouture... LP lui a donné un autre nom "Nostalgie bleue", j'aime aussi...

 

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" Ce qui est créé par l'esprit est plus vivant que la matière. "

- Charles Baudelaire -

 

 

 

29/08/2010

esprit et corps

 

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- Sculptures de Phidias -

- Photos de Lee Sandstead -

 

 

 

" Lorsque l'esprit est libre, le corps est délicat."

- William Shakespeare -

 

 

12/08/2010

00:46

 

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" Nous suivons notre pente, nous ne sommes que de l'eau..."

- Paul-Jean Toulet -


08/06/2010

inspirant

A découvrir chez LP.

 

 

 

 " Je n'ai jamais pensé à l'homme et à la femme en tant que tels, mais je crois beaucoup en l'être humain comme un tout... le concept du corps comme refuge de l'âme."

- Jaume Plensa -

 

 

28/04/2010

sensualité

- Sculptures de Claire Lézé-Schmite -

 

 " La sensualité, c'est la mobilisation maximale des sens: on observe l'autre intensément et on écoute ses moindres bruits."

- Milan Kundera -

 

 

 

30/03/2010

00:33

 

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podcast

 

" On ouvre sa fenêtre, on ouvre son coeur pour s'emplir de ce quelque chose d'innomé qui est si doux et si grand. Il me semble que la nuit est faîte pour un ordre d'idées tout particulier et autre que celui où nous vivons tout le jour. C'est le moment des soupirs, des désirs, du souvenir et de l'espoir, c'est là que seule et éveillée la pensée plane à l'aise entre la terre et le ciel comme ces oiseaux qui vivent dans les nuages. Le corps aussi y a des joies plus violentes. Qu'est-ce qui a jamais eu l'idée de faire un festin autrement qu'aux flambeaux?"

- Gustave Flaubert - Correspondance -

 


 

24/03/2010

imaginaire visionnaire

 

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19/12/2009

L'ours blanc de François Pompon

 

Pendant des années, Pompon est l'un des praticiens les plus recherchés de Paris, taillant le marbre pour Auguste Rodin et pour Camille Claudel. Mais à partir de 1905, par réaction à l'expressionnisme rodinien, Pompon abandonne la figure humaine au profit des animaux qu'il observe au Jardin des Plantes : l'Ours blanc est le plus bel aboutissement de cette veine et c'est lors de sa présentation au Salon d'Automne, en 1922, que l'artiste obtient tardivement son premier succès public, à l'age de 67 ans.

Eliminant l'accessoire et le détail, il abandonne tout rendu réaliste pour s'attacher à "l'essence même de l'animal". Cette économie de moyen donne à l'oeuvre une présence qui trouve sa véritable force dans l'échelle monumentale. Loin de l'anecdote, elle révèle la recherche d'une intemporalité, d'une permanence : sous les dehors silencieux des formes pleines, l'univers de la sculpture lisse devient le lieu d'éclosion d'une aspiration à la forme universelle. "Je conserve un grand nombre de détails destinés à disparaître, disait Pompon. Je fais l'animal avec presque tous ses falbalas. Et puis petit à petit, j'élimine...". Colette était frappée par les pattes "épaisses et muettes" de ses animaux.

Les sculptures de Pompon se caractérisent par une appréhension intuitive, des formes aux contours arrondis, un refus de la géométrie, un goût pour les matériaux traditionnels. "J'aime la sculpture sans trou ni ombre" disait-il, privilégiant les pierres claires, sans obstacle à la coulée du jour sur les volumes.

Rodin lui avait appris la maîtrise des profils, le rendu du mouvement agglomérant plusieurs gestes pour en concentrer la puissance. Pompon entre ainsi dans une tradition classique de la sculpture que l'on peut suivre d'Aristide Maillol à Constantin Brancusi. Dans le panorama de la sculpture entre 1900 et 1914, il sut trouver une alternative à la déconstruction cubiste. © Musée d'Orsay

 

 

 

18/12/2009

femmes bleues

 

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- Nad Vallée -

 

 

 

" J'ai perdu le bleu de mon encre mais pas celui de mes rêves..."

 

 

22:12 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : sculpture, verre, art, femmes, rencontre

28/11/2009

Modigliani

 

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« Ton devoir réel est de sauver ton rêve »

- Amadeo Modigliani -

 

amedeo_modigliani.jpgNé au sein d'une famille juive de Livourne, Amedeo est le quatrième enfant d'un homme d'affaire ruiné et d'Eugénie Garsin. Son enfance est pauvre et marquée par la maladie. À 14 ans, il subit une attaque de typhoïde et deux ans plus tard une tuberculose. En 1898, son frère de 26 ans, Emmanuel, est condamné à six mois de prison pour anarchisme. En 1902, il s'inscrit à l'école libre du nu, la Scuola Libera di Nudo de l'Accademia di Belle Arti à Florence dirigée par le professeur Giovanni Fattori, le peintre chef de file des Macchiaioli, à Florenceet l'année suivante à l'Institut des Arts de Venise où il fréquente les bas-fonds. Quatre ans plus tard il déménage à Paris alors le centre de l'avant-garde dans le Bateau-Lavoir, un phalanstèrepour prolétaires de Montmartre. D'abord influencé par Toulouse-Lautrec, il s'inspire de Paul Cézanne, du cubisme et de la période bleue de Picasso. Il est remarqué pour sa vitesse d'exécution. Il ne retouche jamais ses tableaux mais ceux qui ont posé pour lui ont dit que c'était comme avoir son âme mise à nu. En 1909, il fait un court séjour à Livourne, malade et usé par son mode de vie. Il revient à Paris et loue un studio à Montparnasse. Il se considère au début plus comme un sculpteur que comme un peintre, se consacrant à cet art après que Paul Guillaume, un jeune et ambitieux négociant, lui a présenté Constantin Brancusi. Il découvre l'art nègre et cambodgien au Musée de l'Homme. Ses statues sont reconnaissables à leurs yeux en amande, la bouche petite, les nez fins et longs et les cous allongés. Une série fut présentée au Salon d'automnede 1912, mais sa mauvaise santé lui fait abandonner cette voie brutalement ; les poussières et l'épuisement l'obligent à se consacrer seulement à la peinture.

 

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Il fait le portrait des habitués de Montparnasse, comme Soutine qui avait un « gosier en pente », Diego Rivera,Juan Gris, Léopold Survage, Max Jacob, Blaise Cendrars, Foujita, Jean Cocteau et Raymond Radiguet... Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, il essaye de s'engager dans l'armée mais sa santé précaire le fait réformer. Connu comme « Modì » par ses amis, Amedeo est magnétique pour la gent féminine. Il a beaucoup d'aventures jusqu'à ce que Béatrice Hastings entre dans sa vie. Elle reste avec lui pendant presque deux ans, étant le modèle pour plusieurs portraits comme « Madame Pompadour ». Sous l'effet de l'alcool, il est maussade et violent mais à jeun il est gracieusement timide et charmant, citant Dante Alighieri et récitant des poèmes du comte de Lautréamont Les Chants de Maldoror dont il garde un recueil en permanence auprès de lui. En 1916, il se lie avec le poète et marchand d'art polonais Léopold Zborowski et sa femme Hanka. Modigliani le peint plusieurs fois ne faisant payer que dix francs par portrait.

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L'été suivant, le sculpteur russe Chana Orloff lui présente Jeanne Hébuterne, une belle étudiante de 18 ans inscrite à l'académie Colarossi, et qui avait notamment posé pour Foujita. Lorsque la famille bourgeoise de Jeanne apprend sa liaison avec celui qu'elle considérait comme un débauché et une épave, elle lui coupe les vivres. Leurs relations très orageuses deviennent bientôt encore plus célèbres que le comportement de Modigliani ivre. Le 3 décembre 1917 a lieu son premier vernissage, mais l'exposition est fermée sur ordre de la Préfecture pour indécence : les nus en vitrine de la galerie montraient des poils. À cause de problèmes de santé, il doit déménager à Nice avec Jeanne Hébuterne, qui accouche fin 1918 d'une fille prénommée Giovanna. En mai 1919, il retourne à Paris, rue de la Grande Chaumière. Sa santé se détériore rapidement. N'ayant pas entendu parler de lui depuis plusieurs jours, Manuel Ortiz de Zárate le trouve délirant dans son lit tenant la main de Jeanne enceinte de près de neuf mois. Le docteur ne peut que constater son état désespéré. Il meurt d'une méningite tuberculeuse le 24 janvier 1920. Les funérailles sont suivies par les communautés d'artistes de Montmartre et Montparnasse. Jeanne Hébuterne, qui avait été conduite chez ses parents, se donne la mort en se jetant d'une fenêtre au cinquième étage, deux jours après le décès de Modigliani. Leur fille orpheline, Jeanne (1918-1984), sera adoptée par la sœur de Modigliani à Florence. Adulte, elle écrira une biographie importante de son père intitulée: Modigliani: Homme et mythe. (source Wiki)

 

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 " Le bonheur est un ange au visage grave."

- Amadéo Modigliani -

 Son ami le peintre Maurice Vlaminck disait de lui: " Je l'ai vu ayant faim, je l'ai vu ivre, je l'ai vu riche de quelque argent, jamais je n'ai vu Modigliani manquer de grandeur et de générosité. Jamais je n'ai surpris chez lui le moindre sentiment bas. Je l'ai vu irascible, irrité d'être obigé de constater que la puissancede l'argent, qu'il méprisait tant, dominait parfois sa volonté et sa fierté. je revois Modigliani assis à une table de café de la Rotonde. Je revois son pur profil de Romain, son regard autoritaire; je revois aussi ses mains fines, des mains racées aux doigts nerveux, ces mains intelligentes, tracer d'un seul trait un desin sans hésitation."

 

25/11/2009

visages

 

 

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- Ousmane Saw -

 

 

"La plus grande aventure, c'est de voir surgir quelque chose d'inconnu, chaque jour dans le même visage. C'est plus grand que tous les voyages autour du monde."

- Alberto Giacometti -

 

24/11/2009

matière

 

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 - Ousmane Saw -

 

 

"On ne retient presque rien sans le secours des mots, et les mots ne suffisent presque jamais pour rendre précisement ce que l'on sent."

- Denis Diderot -

 

 

 

11/11/2009

pensée du jour...

 

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" Au commencement était l'émotion."

- Louis Ferdinand Céline -

 

 

08/11/2009

Mano a mano

 

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L'opacité d'un bras nu qui se love

la fixité d'une main véritable

l'air immobile que troue le luxe de tes ongles

et l'arène incurvée d'un éternel retour

 

Vers quelle clairière

ira la pointe aigüe du glaive

pour déterrer le plus ancien des trésors

taureau épais

la nature

ou ton corps

que mes mains creusent pour en exhumer le plaisir

 

- Michel Leiris -

 

 

 

18/10/2009

poétique de la rêverie

René Letourneur 1898-1990, L'Aube, musée de l'Ile de France Sceaux

- René Letourneur - Découvert chez Femme Femme Femme -

 

 

 

" Les grandes passions se préparent en de grandes rêveries."

- Gaston Bachelard -

 

 

06/09/2009

Henry Moore

 

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" La discipline en art est une lutte fondamentale pour se comprendre soi-même "

- Henry Moore -

 

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henry-moore-at-work2.jpgNé en Angleterre dans une famille de huit enfants, Henry Moore décide de devenir sculpteur à l’âge de onze ans seulement. Après avoir participé à la Première Guerre mondiale, lors 
de laquelle il est gazé, Henry Moore est admis en 1919 à la Leeds School of Art, où il étudie la sculpture. Par la suite il part étudier au célèbre Royal College of Art de Londres. Moore y approfondit ses connaissances en arts primitifs et développe un style propre, influencé par les œuvres de Brancusi et d’Epstein.

En 1924-1925, le jeune artiste obtient une bourse qui lui permet de voyager en Italie et d’étudier l’œuvre de Michel-Ange. La découverte à Paris d’une statue toltèque percée, dite «Chacmol», détermine son esthétique sculpturale basée sur l’imbrication de formes convexes et concaves autour de vides, notamment dans des figures allongées.

 

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Par la suite, Moore et sa jeune épouse Irina Radetsky s’installent dans un atelier à Hampstead, où ils se joignent à une colonie d’artistes d’avant-garde, dont Barbara Hepworth et Naum Gabo. Les membres du groupe développent un art tendant vers l’abstraction, influencé par les artistes parisiens Picasso, Arp et Giacometti. L’artiste flirte alors avec le surréalisme et participe avec Paul Nash à l’organisation de l’exposition internationale du surréalisme à Londres.

 Pendant la guerre, Moore est désigné comme «artiste de guerre», et produit des dessins puissants de scènes de la guerre à Londres. Avec sa femme, il se réfugie dans une ferme du Hertfordshire, où il

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Le sculpteur reçoit ensuite de nombreuses commandes, notamment pour le siège de l’UNESCO à Paris (1957) et le campus de l’université de Chicago (1967). Il crée en 1977 la Fondation Henry Moore, dont le but est de promouvoir la diffusion de l’art.
Henry Moore meurt en 1986 dans sa maison du Hertfordshire, à l’âge de 88 ans.

 

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C'est une oeuvre dense, souvent monumentale, interpellante. le goût pour ces formes arrondies et lisses lui viendrait de l'enfance, petit il massait le dos de sa mère, jolie supposition. La sculpture d'henry Moore me touche beaucoup autant par sa force que par sa douceur et sans doute par l'équation des deux, je suis subjuguée.

 

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11:57 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : art, sculpture, amour de l'art

12/05/2009

j'aspire ...

 

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08/04/2009

Kandinsky et Calder à Beaubourg

 

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"Est beau ce qui procède d'une nécessité intérieure de l'âme. Est beau ce qui est beau intérieurement. "

-Vassili Kandinsky -

 

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"Un soir de 1908, Kandinsky a une révélation : rentrant dans son atelier de Murnau, en Allemagne, il aperçoit dans la pénombre, posé sur un chevalet, «un tableau d'une beauté indescriptible». Il est fasciné : «C'était une superbe mêlée de couleurs, sans sujet.» En s'approchant, Kandinsky est stupéfait de constater qu'il s'agit d'une de ses toiles, mais posée à l'envers. Cette vision le bouleverse. «Tout devint clair, dira-t-il plus tard. La description des objets n'avait aucune place dans ma peinture, elle lui était même nuisible. Un abîme effrayant s'ouvrait sous mes pieds.»

En effet : qu'un tableau puisse ne pas être une image du monde extérieur, se passer d'un prétexte « réaliste », voilà une idée qui s'opposait à toute la tradition de la peinture européenne qui, jusque-là, de Giotto à Ingres, avait toujours été une représentation de personnages, de paysages, d'objets... Que les formes et les couleurs se suffisent à elles-mêmes, sans référence à un sujet, ce constat n'avait jamais été aussi précisément fait. Telle fut ce jour-là pour Kandinsky la prise de conscience de la peinture abstraite.

 

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Ce saut dans le vide, qui marque une rupture avec l'histoire de la peinture européenne, et d'où naîtra tout un pan de l'art moderne, est au cœur de la grande exposition que le Centre Pompidou consacre à Kandinsky à partir du 8 avril. L'accrochage chronologique le suit dans sa démarche vers la découverte, puis l'affirmation d'un espace pictural proprement abstrait. On s'embarque dans l'aventure avec un Kandinsky encore jeune, non pas peintre, mais juriste, plongé dans des études de droit et d'économie. Ce n'est pas une vocation, mais une tradition dans la famille de la grande bourgeoisie de Moscou, où il est né en 1866. Il aurait sans doute continué dans cette carrière prometteuse si, en 1895, il n'avait pas visité, au musée Alexandre III, une exposition d'impressionnistes français. Il y avait là une toile de Claude Monet de la série des Meules de foin, où le peintre étudiait l'évolution de la lumière sur un même motif au fil des heures. Kandinsky est surpris : «Je n'ai pas tout de suite reconnu le sujet de cette peinture, racontera-t-il. Cette incompréhension me troublait et m'agaçait. Je sentais sourdement que le sujet manquait dans cette œuvre, mais je constatais aussi qu'il s'en dégageait la puissance d'une palette qui dépassait tous mes rêves. Le sujet n'était donc pas indispensable au tableau.» Un beau texte : envoûté par Monet, Kandinsky vient d'avoir la première révélation des possibilités d'une peinture non figurative. Et c'est ainsi que d'appel en appel, Vassily renonce peu à peu à la carrière de juriste dans laquelle il s'était engagé pour se consacrer à la peinture. En 1896, il quitte Moscou et s'installe à Munich. Vocation tardive : le futur peintre a déjà 30 ans.

Mais il réfléchit vite : en 1906, il a fait le tour des différentes révolutions artistiques de son temps : impressionnisme, symbolisme, cézannisme, fauvisme, expressionnisme. Il constate que ces différentes « avant-gardes » marquent non pas le commencement, mais la fin d'un cycle artistique, car toutes continuent à se référer à un motif extérieur, vainement disséqué, déformé, disloqué. En 1910, il se lance dans la première œuvre non figurative jamais commise de main d'homme, l'Aquarelle abstraite. Suivent ses premiers grands chefs-d'œuvre, des Compositions et des Improvisations. Il travaille en même temps à son ouvrage le plus célèbre, Du spirituel dans l'art, où il affirme le rôle primordial de la couleur dans sa nouvelle conception d'un art dicté par la seule « nécessité intérieure » (innere Notwendigkeit) de l'artiste. Il aime participer aux expositions internationales, où il retrouve des artistes russes, Larionov, Gontcharova, Malevitch, et d'autres, comme Braque, Picasso, Derain, La Fresnaye et Paul Klee, avec qui il va se lier d'une amitié durable. En même temps que les tableaux de cette époque-là, toute une série d'aquarelles, d'esquisses, de dessins et de gravures nous font assister à l'affirmation de l'art le plus subjectif qui fût jamais pour aboutir, en 1914, dans Improvisation sans titre, à l'une des dix peintures abstraites réalisées la même année.

 

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A la veille de la guerre, Kandinsky quitte Munich pour regagner Moscou. Mais il laisse son œuvre derrière lui, confiant son atelier et ses travaux à sa compagne, peintre elle aussi, Gabriele Münter. Après leur rupture, il ne reverra jamais ces toiles, qui ne figureront même pas dans les diverses monographies publiées de son vivant (en 1924, puis en 1931). Elles ne seront redécouvertes qu'en 1956, douze ans après la mort du peintre, lorsque Gabriele Münter les léguera à la ville de Munich.

Une seconde fois, les œuvres de Kandinsky lui seront confisquées : après son retour à Moscou, en 1914, on lui avait confié la réorganisation des arts et des musées et la direction d'expositions collectives. Sur l'une des rares photos qui témoignent de ces événements, on peut voir des œuvres que Kandinsky sera obligé de laisser en gage lorsqu'il quittera Moscou pour Berlin, en 1921. Elles vont demeurer inaccessibles jusqu'en 1963, date à laquelle certaines seront par miracle exposées lors de la première vraie rétrospective que le Guggenheim Museum  de    New York consacrera à Kandinsky. Il est assez rare qu'un artiste moderne soit à ce point spolié de son œuvre.

Vassily connaîtra encore deux exils : en 1921, à l'invitation de Walter Gropius, il accepte un poste de professeur au Bauhaus, cette formidable école d'art à la recherche d'une unité de tous les savoirs. Quand, en 1933, les nazis feront fermer l'institution, Kandinsky viendra se réfugier en France. C'est l'ami Duchamp qui trouvera pour le peintre et son épouse un petit appartement à Neuilly, où Vassily s'éteindra en décembre 1944. Pendant l'Occupation, à plusieurs reprises, l'ambassade américaine l'avait pressé de rejoindre les Etats-Unis. Mais, en 1939, Kandinsky était devenu citoyen français. Il aimait Paris, qui, la magnifique exposition du Centre Pompidou le prouve, le lui rend bien."

- Véronique Prat -

Une expo lui est consacré à Beaubourg du 8 Avril au 10 Août .

 

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23701_alexander_calder.jpgParallèlement, et parce que j'affectionne particulièrement son travail, ne manquez pas l'expo Calder.

 

Sculpteur de père en fils

Alexander Calder naît dans une famille d’artistes : son grand-père écossais, ainsi que son père, Alexander Stirling Calder, auteur de nombreux monuments publics à Philadelphie, sont des sculpteurs célèbres, et sa mère, Nanette Lederer Calder, est peintre. De cette jeunesse entourée d'artistes, le MoMA de New York conserve une sculpteur de Calder père, The Man Cub, représentant Calder fils âgé de quatre ans.

Enfant, Calder, qui dispose chez ses parents de son propre atelier, use déjà de ses dix doigts pour réaliser, à partir de bouts de ferraille récupérés, des bijoux pour les poupées de sa petite sœur, ou des animaux en tôle de laiton.

Ingénieur artiste

Bien qu'étant eux-mêmes artistes, les parents de Calder ne l'encouragent pas à suivre leur trace. Aussi entame-t-il des études d’ingénierie mécanique, facilitées par son goût des mathématiques.

Après divers emplois d'ingénieur, Calder décide malgré tout de devenir artiste et s'inscrit en 1923 à l'Arts Student League de New York pour étudier la peinture. Illustrateur pour laNational Police Gazette, puis pour les spectacles du cirque Barnum, Calder se passionne pour le thème du cirque : cette fascination débouche en 1926 sur la création du Cirque Calder, mise en scène réalisée à partir de figures faites de fil de fer et dans laquelle l'artiste joue le rôle de maître de cérémonie et de marionnettiste. 

calder039.jpgLes années parisiennes

Calder s'est entre temps installé à Paris, dans le quartier artiste de Montparnasse. Là, il commence à fabriquer des jouets articulés et donne des représentations de son Cirque qui enchantent les artistes de l'avant-garde parisienne, en particulier Miró, Cocteau, Man Ray,Robert Desnos, Fernand Léger ou Le Corbusier. 

La rencontre de Piet Mondrian en 1930 exerce sur Calder une grande influence. Il abandonne la sculpture figurative et adopte un langage sculptural abstrait et coloré. 

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Vers l'abstraction : les Mobiles

Exécutées en fil de fer et en bois, ses nouvelles œuvres évoquent le schéma de l'univers. L’artiste construit des sculptures composées d'éléments mobiles indépendants entraînés par un moteur électrique ou par une manivelle, que Marcel Duchamp baptise Mobiles. Les sculptures non aériennes de Calder seront nommés par opposition Stabiles.

De retour aux Etats-Unis en 1933, Calder rencontre un grand succès. Il continue à donner des représentations du Cirque Calder, collabore à des mises en scène de Martha Graham ou d'œuvres d'Erik Satie. 

À partir des années 1950, des commandes importantes lui sont confiées, et Calder se concentre sur la sculpture monumentale, avec notamment en 1958 La Spirale, mobile pour le siège de l'UNESCO à Paris. Il connaît la consécration en 1964 grâce à une rétrospective au Guggenheim Museum de New York.

Alexander Calder meurt le 11 novembre 1976 à New York à l'âge de soixante-dix-huit ans.
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Sartre fut une des premières personnes à acheter un mobile (Paon) à Calder, et il a conservé l’œuvre toute sa vie. L’intérêt pour les mobiles (même s’il semble presque disparu aujourd’hui) se manifestait dans le monde entier. Calder a exposé dès 1943 au MoMA⁵. Dans les années qui suivent, il perfectionne sans cesse les rapports entre les éléments de ses mobiles, tout en en créant de nombreux stabiles, certains gigantesques, pour de nombreuses places publiques sur les cinq continents. Montréal possède un des plus grandsMan (20 m x 30 m), inauguré lors de l’Exposition Universelle de 1967.
 
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22:23 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : peinture, sculpture, art

01/04/2009

facteur cheval

 

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 Un humble facteur a, pendant 33 ans, érigé seul un étrange palais bâti sur des rêves ...

 

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Voilà un homme qui a travaillé pendant toute sa vie pour érigé le palais de ses rêves. Moi, ça me bouleverse, pas forcément le résultat qu'on aime ou qu'on aime pas, mais la démarche, cette quête et surtout de la mettre en oeuvre inlassablement pierre par pierre, morceau par morceau, de bric et de broc, comme dans sa tête.

J'ai un grand respect pour ses individus hors des sentiers battus qui défendent leur vision . J'ai le sentiment que cela aide à avancer, à progresser ou du moins à s'interroger. De l'amour aussi, ne pas avoir peur de son ombre, ne pas craindre d'être ce que l'on est et de l'exprimer, même si cela peut paraître folie aux yeux du monde.

Toujours eu cette soif d'un idéal, il m'habite, me fait vibrer, m'égare aussi parfois.

Dois-je lui permettre une expression libre, comme a su faire Cheval ( bon! ce mot n'a pas de bonnes vibrations pour moi en ce moment, passons) ou doit on se plier, au prix de migraines effroyables et de sensations d'étouffements qui confèrent à la folie. J'ai choisi la voie de l'expression, tous les jours un peu plus, bonant malant.

C'est assez fréquent que l'on me dise que je suis folle, trop à brûler, trop en demande, impulsive. Assez souvent aussi de parler sans réfléchir, et d'être trop dans l'émotion. Je construis comme facteur Cheval une sorte de palais, un lieu, juste dicté par mes rêves parfois fous, parfois indescriptibles, souvent trop impossibles, cet idéal.

Ce besoin de vivre à pleine respiration, de tout ressentir complètement sans détour, cette sensibilité que j'ai exercée à trop , ce besoin de me mouiller, d'agir, de dire, de vivre.

Etrange palais qu'un cerveau!