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01/07/2010

coup de mou

Récurrent chez moi, toujours des hauts et puis aussi des bas, question d'endurance d'ambiance de tolérance. Je ne suis pas complètement cyclothymique du moins je ne le pense pas mais je surfe sur la vague, partagée entre le bleu et le blues! Je souffre un peu mais n'ose me plaindre en même temps je sais qu'au fond cette dualité me nourrit et puis surtout est mienne depuis si longtemps. Je fais des rêves toujours les mêmes, cependant je reste ancrée dans ma réalité quotidienne parfois si ardue et parfois aussi si tendre. J'imagine aisément que cela doit bien vous assommer d'arriver ici et de vous prendre de plein fouet mes états d'âme, il y a presque un côté indécent et pourtant, être découragée être en état de non-être être ainsi ramollie du bulbe et étripée du coeur n'est pas une sorte d'aberration mais pour tout à chacun une sorte de quotidien, il faut avouer que ce n'est pas si facile d'être âme sensible et sensitive dans ce monde de brutes et de pragmatiques, d'efficaces et d'assoiffés de pouvoir, de lucre d'argent de business d'image... J'avoue je fatigue, là, la lutte est si inégale et si montagneuse... Il paraît qu'un train en cache un autre, probable qu'un coup de mou en chasse un autre! j'ai fait confiance et je fais encore confiance en l'humain et en la vie même, pourtant force est de constater que j'ai vécu plus de déceptions que de joies, plus de trahisons que d'authentiques amitiés, plus de troubles que de paix, plus de mensonges aussi que de véritables attitudes, mais je tiens bon parce que je suis de constitution positive et que je retiens que ce qui a pu être bénéfique, la partie du verre à moitié pleine et même si mon moral encaisse une fois de plus une tempête et mon corps une lourde fatigue, étonnamment et pourvu que ça dure, mon coeur garde du coeur à l'ouvrage, juste là, un molissement des ventricules qui entraînent une mauvaise irrigation des méninges! Diantre, être humain c'est vraiment pas une sinécure...

 

 

28/06/2010

deux ans

 

 

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Ce blog, cet espace bleu, a maintenant deux ans d'existence, MERCI à vous tous passants passantes fidèles et amis chers...

 

 

 

24/06/2010

à tous ceux que j'aime là-bas...

 Bonne Fête! ♥

 Le temps qu'on a pris pour se dire je t'aime
C'est le seul qui reste au bout de nos jours
Les voeux que l'on fait les fleurs que l'on sème
Chacun les récolte en soi-même
Aux beaux jardin du temps qui court

Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour

Le temps de s'aimer, le jour de le dire
Fond comme la neige aux doigts du printemps
Fêtons de nos joies, fêtons de nos rires
Ces yeux où nos regards se mirent
C'est demain que j'avais vingt ans

Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour

Le ruisseau des jours aujourd'hui s'arrête
Et forme un étang ou chacun peut voir
Comme en un miroir l'amour qu'il reflète
Pour ces coeurs à qui je souhaite
Le temps de vivre leurs espoirs

Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour

- Gilles Vigneault -

 

20/06/2010

Didier, le retour...

"Je fais partie de ceux qui pensent qu'en ces temps "modernes", tout va un peu trop vite, manque de discernement. Autrement dit, je trouve qu'on ne prend pas assez le temps de réfléchir. De penser, plutôt.
Je fais partie de ceux qui en ont marre du bling bling, du jugement hâtif, de la forme qui sans cesse prend le pas sur le fond. J'y vois un appauvrissement. 
Alors j'ai décidé de créer ce blog. 
Il n'est qu'un petit caillou dans l'univers. Cela me plait bien.
J'ai plusieurs chances : Celle d'écrire. Celle d'être curieux. Celle d'aimer partager. Celle de baigner dans l'information. Celle d'avoir envie de consacrer un peu de mon temps pour alimenter un espace.
J'ai acquis cette conviction : si je ne suis spécialiste de rien, je suis l'expert de ma propre vie. 
Ce blog sera le lieu de cette expertise.
Car si c'est soupe à la grimace, je l'aime, cette vie. Et pour tout dire, je suis fatigué de tous ces gens qui ont la morgue au nez. Alors j'ai envie d'essayer d'apporter un petit quelque chose. A ceux qui me feront le plaisir de venir par ici.
L'être humain est fascinant, l'homme est parfois désespérant.
Je pourrais faire un blog qui dénonce et dénonce encore, qui flingue, qui entre dans la danse du tous pourris, qui sait tout mieux que tout le monde, etc. Mais ça, ça ne m'intéresse pas. Ce n'est pas moi. Et puis c'est largement fait par ailleurs. Il n'y a pas besoin de moi.
Par contre, je peux apporter d'autres manières de considérer les choses, faire liens, transmettre ce je ne sais quoi qui me permet au quotidien de ne pas épouser cette désespérance et qui, au contraire, me permet de faire avec elle. Il serait vain de la nier. J'essaie de la comprendre, de la dépasser, voire de la transcender.
Ma petite expertise s'exprimera dans ce blog que j'ai choisis d'appeler Terra Philia.
Parce que je suis un gars de la terre, parce que la terre m'inspire et parce que je souhaite ici défendre une certaine idée de l'homme. Qui ne serait pas qu'un imbécile. Qui serait doué de sens. Qui serait capable d'intelligence et de bon sens. 
Ce blog est celui d'un type qui a envie de contribuer à un Monde plus humain. Qui a des enfants. Qui a des parents. Qui a des amis. Qui a des joies et des peines, des doutes et des convictions. 
Je vous souhaite de vous sentir bien ici et en retour de le partager avec moi."

- Didier Jacquot -

 

Il avait prévenu qu'il changerait d'espace, il voulait créer un endroit qui lui ressemblerait encore davantage. Je suis heureuse de le retrouver car j'ai toujours grand plaisir à le lire et qu'il fait partie des quelques qui me font réfléchir et qui me donne foi dans l'humain et dans la puissance de la pensée avec un naturel et une simplicité touchante et vivante.

Il est de retour! .

 

 

 

10/06/2010

Risquer!

 

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- Photo Laure K. -

 

"Rire, c'est risquer de paraître fou...
Pleurer, c'est risquer de paraître sentimental...
Tendre la main, c'est risquer de s'engager...
Montrer ses sentiments, c'est risquer de s'exposer...
Faire connaître ses idées, ses rêves, c'est risquer d'être rejeté...
Aimer, c'est risquer de ne pas être aimé en retour...
Vivre, c'est risquer de mourir...
Espérer, c'est risquer de désespérer...
Essayer, c'est risquer de défaillir...
Mais nous devons prendre le risque,
Le plus grand danger de la vie est de ne pas risquer.
Celui qui ne risque rien...ne fait rien...n'a rien...n'est rien!"

08/06/2010

Mon Homme

Mon Homme est un homme hors du commun, forcément, c'est le mien. Il me touche me séduit m'inspire me nourrit, il m'interpelle aussi et m'étonne parfois. C'est un artiste, plein de talents plein d'audaces plein de chemins, il est si riche à lui-même que longtemps j'ai été impressionnée et subjuguée, je ne me sentais pas à la hauteur et je pensais ne pas mériter un homme tel que lui dans ma vie. Pourtant tout s'est construit autour et par cette histoire d'amour profonde et intense et toutes les affres et toutes les difficultés rencontrées au travers de ces plus de vingt cinq années n'ont pas entamées notre amitié dense et créative. Je crois que nous nous sommes rencontrés et celà plusieurs fois, nous nous sommes aussi parfois un peu perdus l'un l'autre, la force des choses de temps en temps qui aliène qui entraîne sur des voies de traverse et puis nous sommes si sensibles et si vulnérables que certaines protections semblaient alors sans doute nécessaires. L'amour est une véritable aventure, on se découvre d'abord soi-même dans le regard de l'autre, dans ses attentes aussi, ses exigences et puis progressivement on s'ouvre, on se connaît, on s'aime soi et la relation alors change, et permet d'autres libertés d'autres interfaces d'autres voyages.

Il est de ces individus qui vivent leur amour pleinement, leur amour de la vie j'entends, qui payent cher de ne pas être conforme à leur sensibilité à leur ressenti à leur besoin profond de liberté et qui donc l'assume et n'envisage pas que ce soit autrement, il est de ceux-là et j'ai beaucoup de chance plus que cela même de vivre cette expérience avec un être aussi humain, cela m'a été salvateur constructif révélateur, je lui dois beaucoup. Et puis il est le père de mes fils, mes trois beaux gars, tous à son image, intègre charismatique curieux observateur tolérant sage bourré d'humour gracieux galant faillible fragile et fort à la fois, intransigeant aussi quand il s'agit d'injustice ou de cruauté, gourmand, friand de sexe et de sensualité de beauté, de bonheurs de vivre les grands comme les plus petits...

A cet homme là aujourd'hui j'ai juste envie de dire que je l'aime et lover mon grand corps autour du sien...

 

 

04/06/2010

pique-nique

En écho à Claudio et sa petite fête qui se prépare, en écho à Didier qui y sera avec le coeur et la pensée comme moi sans doute et qui a pris les devants avec délicatesse comme à son habitude, l'amitié reste sans détours un des plus belles expériences de vie, ce petit film! Hum, l'ambiance tout à l'heure sur la plage aura je pense une autre tonalité, mais je trouve que c'est quelques neuf minutes sont un beau moment de... psychologie, et d'amour et d'amitié aussi.

Bon pique-nique à vous, gens du Sud, plage du Passable à St Jean, enjoy!

 

 

03/06/2010

fleur bleue

Laure, Venise et vous tous et toutes... ça fleure bleue!

:-)

 

28/05/2010

feelings

 

 

 

Oh!

Comme un geyser en mon coeur bondissant une immense joie a jailli en ce début de journée ensoleillée et estivale, une fois de plus le facteur m'a fait la plus belle des surprises! Deux enveloppes, toutes deux blanches, toutes deux estampillées, toutes deux venant d'ailleurs...La plus grande de plus loin renfermait en son sein un livre tant désiré et dans l'autre de plus petite taille deux supports musicaux venus de l'Est! Un grand merci à Marsi pour son "Miam Miam Fléau" et sa dédicace pleine d'humour et de délicatesse, de gourmandise aussi, un grand merci aussi à l'instigatrice et la fidéle Venise, sa chère et tendre. Un autre grand merci à Didier pour ses compilations musicales qui emplissent désormais et à l'instant même l'espace où je sévis et dont je me régale les tympans. Quoi de plus merveilleux dîtes-moi que ces présents fait avec le coeur d'amis pas encore rencontrés et pourtant si proches, cette douce magie du blog et de ses possibles... Merci, merci, et encore merci. C'est si joli de vous savoir!

 

23/05/2010

dentelles de vert

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- Photo Kilian Brisepierre -

 

22/05/2010

toujours au vert

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Dès potron-minet, j'ai balladé mes cuisses nacrées sur les bords du gaudre d'Auge, un doux son cristallin et une fraîcheur bienvenue la chaleur pointant son nez tôt, tès tôt même dans cette journée. Comment puis-je évoquer la lumière et la douceur de vivre ici autrement que par des sonorités de fébrile ou de troubadour... La langue d'Oc chante et enchante mes antennes ayant traîné un peu plus tard mes guêtres bleues sur le grand marché provençal du Samedi. Tout est calme, couleurs et sensualité, une douceur de vivre champêtre au rythme du chant du rossignol et du thé à la menthe servis par mes hôtes et qui me donne du coeur de ne rien faire et de laisser la vie s'écouler bucolique et un tantinet romantique. J'ai l'esprit sautillant et je comprends pourquoi la poésie s'épanouit sur cette terre, mon corps de coléoptère en a des soupirs d'aise et semble s'ouvrir comme une fleur aux premières heures du printemps...


21/05/2010

au vert

 

 

 

20/05/2010

today

Ce matin j'ai fait rapide un petit sac de quelques affaires légères, j'ai embarqué mes trois livres fraîchement reçus et un plus ancien qui ne me quitte plus. Cet après-midi ici le soleil est au zénith et l'atmosphère est joyeuse presque autant que celle de ma journée d'hier passée à Paris à deviser, réfléchir et rire avec Laure et son ami Nils, un garçon chaleureux ouvert extravaguant créatif avec le cerveau dans les starting-blocks et le coeur à la bonne place. On a bien bossé, bien shooté, on s'est bien amusé. Ce soir je prends le large pour quelques jours, je vais revoir de vieux amis, ça fait plaisir... Alors je vais tenter de laisser mes soucis de côté et profiter de cette escapade inespérée pour respirer et farnienter. La vie prend des couleurs en ce moment!

 

 

19/05/2010

Blue

 

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- Blue par Nils Beaudelot -

 

J'aspire à "l'accomplissement sensuel de mon âme", mots de Lawrence que j'ai fait miens depuis les avoir lus, au-delà même j'avoue aspirer à la vie elle-même, à y penser vivre sans vivre pleinement quelle absurdité! Pas de seconde chance, pas d'alternative si ce n'est des réponses improuvables, j'ai opté pour vivre et le plus intensément possible à ce qui me donne vie: l'amour, l'écriture, la maternité, l'amitié, l'art, la musique, la fantaisie, l'audace, la fidélité à ce pourquoi je vibre et l'altérité...

 

 

11/05/2010

Butch, artiste-peintre de coeur

 

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Communiqué de presse

Via Mistral

SIMPLEMENT DANS MA COUR

Trois-Rivières, 11 mai 2010... L'artiste-peintre Gaétan Bouchard tiendra son premier vernissage samedi et dimanche les 15 et 16 mai 2010 de midi à 17h00.
Son exposition s'intitule Simplement dans ma cour
L'événement aura lieu simplement dans sa cour, au 1756 de la rue St-Olivier à Trois-Rivières. 
L'artiste tire son inspiration des scènes de la vie urbaine. Il nous présente une galerie de personnages connus et méconnus du grand Trois-Rivières.

 

 

09/05/2010

miss you

 

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"L'absence diminue les médiocres passions, et augmente les grandes, comme le vent éteint les bougies, et allume le feu."

- François de La Rochefoucauld -

 

 

06/05/2010

mots doux

 

 

"OK. On n'aime pas tout mais on aime tous. Tous, pour diverses raisons, la patate nous pétille saignante et chaude dans le poitrail pour gens et objets qui ont croisés notre champ d'affection.

Et ces êtres, et ces choses, tant d'êtres et tant de choses, on les baptise dans la salive et dans les larmes. Il n'y a pas de limite, il ne semble pas y en avoir, aux petits noms que les amants inventent ou barbotent ou recyclent ou rafistolent et font passer pour neufs, l'un pour l'autre. Allez-y, essayez de dresser une liste exhaustive de ceux parmi ces noms-là qui sont les vôtres, qui sont montés sur vos lèvres au fil du temps. Juste les noms doux, il va s'en dire, les noms sucrés qui caressent le lobe de l'oreille et glissent sur le tympan avant de se faufiler jusqu'au coeur. Vous n'y arriverez pas. Il y en a trop, et vous sentirez confusément qu'il faudrait inclure tous ceux que vous n'avez jamais prononcés.

Moi, ma foi, des choses et des gens, j'en ai aimé des milles et des cents. Quant aux instants aimables, émouvants, fugitifs, c'est par millions de milliasses qu'il faudrait les compter. Les mots qui m'ont fait fondre, les mots ronds et les mots texturés comme un poumon de brebis et les mots à la saveur et à l'odeur fortes comme celles d'un excellent fromage, ceux-là, je ne les compte plus. Et si souvent le souvenir fugace d'une de ces passions me visite, comme par hasard, sûrement par hasard, il est rare que je les épingle au papier comme la précieuse collection de coléoptères chamarrés qu'ils représentent..."

- Christian Mistral - Carton-Pâte -

 

 

03/05/2010

petite histoire d'art africain

 

Ça remonte à un bail maintenant, c'était peut-être bien il y a dix ou douze ans, je ne sais pas trop le situer dans le temps, la mémoire me joue des tours quant aux dates mais moins quant aux émotions... J'ai rencontré Alain tout à fait par hasard semble-t-il, en fait c'est plutôt lui qui est tombé sur moi. Il sillonnait la France à l'époque avec une mallette bourrée de lunettes, uniquement des lunettes de soleil de toute sorte pour dames et messieurs des sobres des show-off montures écailles ou couleurs vives des petites rondes et des grandes papillonesques, de drôles de binocles aussi parfois de designers japonais ou des étrangetés d'outre-manche le genre arty qu'affectionnent certains anglais exentriques, une vraie caverne d'Ali-baba d'accessoires qui créent le mystère et protégent aussi du soleil, c'est d'ailleurs sans doute pour l'aspect soleil qu'il avait choisi ce produit là.

Il n'avait rien d'un représentant de commerce ordinaire, du genre commercial de choc complétement habité par sa camelote, il était plutôt réservé et énigmatique. Quand nos routes se sont croisées, je me passionnais d'art africain et je commençais timidement à en présenter dans mon espace galerie, j'étais complétement néophyte mais cela m'attirait grandement... C'est l'aspect symbolique et primitif qui me parlait, des objets qui me remuaient inconsciemment. Il est entré chez moi pour une poupée Ashanti du Ghana " Akwaba", m'a parlé pendant des heures de sa symbolique de son importance et des ses bienfaits, j'étais abasourdie par toute sa culture mais plus encore par l'amour qui brillait dans ses yeux, c'est là que j'ai appris son métier qui n'avait pas le moindre rapport à mes yeux avec la conversation que nous venions d'avoir, il est resté deux heures et à réapparu trois mois plus tard pour voir... Pour voir si j'avais progressé dans mes recherches d'aprés ses dires, un collectionneur m'avait déposé un masque Kanaga si interpellant que je l'ai toujours en ma possession, les danses tribales de ces masques sont d'une intensité telle et leur graphisme si puissant que je n'ai jamais pu m'en séparer...

 J'ai voulu en savoir plus sur lui, sur son parcours, sur sa vie. Trois voies le passionnaient plus que tout, les femmes, le jazz et l'art africain. Les femmes d'ailleurs rejoignaient sa dernière passion les préférant noires sans doute comme il me disait pour fuir l'image de son dragon de mère et puis leur nature animale plus féline, le jazz parce qu'une musique des tripes émotionelle, et l'art africain depuis toujours il n'en savait plus l'origine exactement, mais tout jeune il bossait dur pour pouvoir s'offrir des piéces rares des sculptures du Gabon de Côte-d'ivoire du Mali du Ghana d'Ethiopie aussi, il n'a eu de cesse de se construire une collection étonnante et particulièrement belle. Je l'ai vu une fois dans son entiéreté, j'étais subjugée, un ordonnancement recherché raffiné et une telle beauté dans tous ces objets usuels ou de cultes, renversant. C'est chez lui aussi que j'ai vu la plus grande réserve de disques vynils de jazz avec leur pochette d'époque dans le jus... Deux à tois fois par an on s'est vu comme ça pour parler pendant des heures palabrer partager s'ouvrir l'un à l'autre à nos propres sensations face à cet art si riche et si remuant. Il a épousé une ivoirienne qui lui a donné deux magnifiques enfants, mais il souffrait, je le sentais de plus en plus, de cette trop grande discordance entre son métier et sa passion, toujours cette loyauté paternelle, il faisait ce que son père avait fait, représentant de commerce le plus drôle dans l'histoire c'est que son papa c'était des parapluies!

Il est arrivé un jour pourtant, plus fébrile qu'à l'ordinaire, complétement en émoi:

- Hélène, il me veut me céder sa galerie!

- De qui parles-tu donc?

- Tu sais bien, ce vieux galeriste parisien devenu un mentor pour moi, plus que passionné d'Afrique et qui a rédigé plein d'ouvrages sur le sujet, mon père spirituel en quelque sorte!

- Oh! Lui! Et bien accepte, c'est un honneur et puis c'est inespéré, c'est toujours ce que tu as rêvé de faire si je ne m'abuse.

- Mais tu te rends compte, j'ai plus de cinquante ans, deux petits à charge, pas de notion de commerce dans l'art et puis j'ai peur, doit-on accomplir ses rêves, et que va dire mon père!

- Diable! Ton père ne pourra qu'être fier de toi, pas besoin de notion de commerce pour parler d'art tu as la passion chevillée au ventre et la connaissance de plus de trente années de recherche, tu es un autodidacte certes mais c'est justement ta force et ce qui fait de toi un regard unique et nouveau sur tout ça, et puis entre nous Alain, si à plus de cinquante ans tu ne vis pas la vie à laquelle tu aspires depuis tout petit, c'est pas une fois grabataire que tu vas pouvoir le faire...

- Mais les finances, je fais comment pour l'argent, pour démarrer, pour y aller...

- Tu empruntes un petit pécule, tu t'arranges avec celui qui veut de toi comme successeur, tu te sépares d'une partie de ta collection et surtout tu arrêtes les lunettes et de te mettre des oeillères, it's time!

Je l'ai plus vu pendant prés de deux années, et puis j'ai reçu un jour un carton d'invitation pour un vernissage 

 

 

POUPEES ASHANTI 

Les poupées en Afrique


" Suivant les ethnies la poupée tient un rôle différent et possède une fonction sociale bien définie :
La fécondité féminine est la base de la société africaine en assurant, au-delà de la famille, la survie et la continuité de la communauté.
Les cultes ayant pour but la fécondité des femmes sont donc nombreux, et pour favoriser la grossesse et surtout afin qu'elle se déroule sans problème, des représentations féminines stylisées sont souvent utilisées.
Elles représentent de façon très stylisée les formes du corps féminin. La composition de ces statuettes est toujours la même : une tête en forme de disque surmonte un long cou annelé et un corps schématique de forme cylindrique avec des seins saillants. Deux prolongements horizontaux, plus ou moins coniques, figurent les bras. Elles sont souvent ornées de perles;
Poupées réputées pour favoriser la fertilité des femmes elles sont portées dans le dos par les jeunes filles avant le mariage. Il s'agit de poupées, ou plus précisément, d'effigies sacrées, “liturgiques”, qui figurent la beauté féminine. Elles sont sculptées avec un très grand soin, parées d'ornement et même habillées.
Selon les ethnies, leur rôle peut parfois être sensiblement différent :
Ainsi aux Akwaba des Ashanti et des Fante on demandera d'accompagner la grossesse jusqu'à son terme. Les femmes enceintes les portent sur le dos, enroulées dans leur vêtement. Leur fonction est également de favoriser la naissance d'un bel enfant qui aura les qualités esthétiques de la statuette : une belle tête, un long cou. Après avoir joué leur rôle, les Akwaba sont souvent placées sur les autels.
Les Akwaba sont des effigies féminines, les femmes Akan étant particulièrement désireuses d'avoir une fille pour assurer la descendance familiale."

 

Le symbole était fort, l'appel du pied aussi, j'y suis allée, et j'ai retrouvé là un homme épanoui heureux comblé entouré de passionnés de sa superbe femme et de ses enfants, un homme vivant.

- Merci.

- C'est moi qui te remercie, j'ai tant appris au cours de nos conversations de nos échanges, j'ai voyagé et me suis ouverte davantage encore avec toi, on s'est entraidé en quelque sorte.

Il est des rencontre qui prennent plus d'importance que d'autres, il en est même qui changent complétement le cours d'une vie. J'ai toujours gardé une pensée émue pour cet homme qui est maintenant un des experts en art africain des plus confirmés et qui a toujours su gardé cette simplicité et cet engouement cette fraîcheur dans sa passion intacte. Il est comme cela dans une existence des individus qui vous marquent et vous révélent, une rencontre d'autant plus forte qu'elle est réciproque.

Akwaba siginfie " bienvenue" en dialecte twi, parlé au Ghana.

24/04/2010

Québec Story

Personne ici n'ignore mon attachement pour le Québec et pour certains québécois et certaines québécoises, personne n'ignore non plus mon grand désir de découvrir ces contrées lointaines que je n'ai jamais explorées et ma volonté farouche de vivre Montréal de nuit comme de jour! Je me dis toujours qu'il n'y a pas de hasard dans la vie et que les choses se font parce qu'elles doivent se faire et de plus en plus de coïncidences et de rencontres me poussent littéralement de l'autre côté de l'océan. Dans le train il y a peu, l'autre jour aussi à la table d'un petit bistrot parisien, un couple de montréalais enseignants au Cegep avec qui j'ai taillé une petite bavette trop intriguée et curieuse comme à mon habitude dès que j'entends un calisse ou un tabarnak ou plein de tsé se glisser dans la conversation... La rencontre d'aujourd'hui est tout aussi étonnante, faut que j'vous raconte...

Des gens que je connais depuis plus de 20 ans et que j'apprécie beaucoup, j'ai été très amie avec leur fils maintenant metteur en scéne avec qui je suis restée en relation plus edulcorée malheureusement et que j'aimerai beaucoup revoir. Passant à Lille, ils sont venus me saluer et dans le courant de la conversation entre les dernières pièces de théâtre qu'ils ont vus et notamment la dernière de leur fils chéri d'une table répérée au Conrad shop et du devenir de leurs trois filles, je leur parle d'helenablue de ce blog de mon goût pour l'écriture de projets en cours particulièrement la déco de cet hôtel qui me passionne du concours des correspondances d'Eastman qui me mobilise et de mon envie viscérale d'aller découvrir Montréal, ils sursautent alors de joie tout excités et moi tout autant et m'apprenent que leur fille y vit depuis plusieurs années, qu'elle a des filles de l'âge de mes fils, qu'elle adore vivre au Québec et apprécie plus que tout la mentalité et la manière de vivre québécoise, qu'elle ne quitterait pas cette contrée pour tout l'or du monde qu'elle se ferait plus qu'une joie de me voir débouler avec mes cliques et mes claques et qu'elle vient faire un saut de qelques jours en France dans une dizaine de jours et que cela pourrait être l'occasion de faire un pot, un pot de l'amitié qui me permettrait du même coup de revoir cet ami un peu perdu de vue et un petit bout de ce Montréal désiré! J'en suis toute en foufelle et mon énergie est remontée d'un coup rien qu'à l'idée, je me sens pousser des ailes!

Et là je me dis que vraiment la vie est riche de surprises, d'interconnections, d'appels au large, de découvertes et qu'on ne mesure pas la puissance du désir de l'amour et de la pensée aussi...

Aaagh!