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14/12/2012

Perles d'orphée

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 Il vient à peine d'ouvrir son blog que j'y ai déjà fait de somptueuses découvertes musicales et poétiques. Je crois ne pas être au bout de mes surprises et de mes émotions avec cet homme là et je vous encourage à le découvrir, rien que pour entendre sa chaleureuse et sensuelle voix, c'est là!

 

 

02/12/2012

fou-rire

Je venais de passer une journée effarante et chargée au cours de laquelle j'ai appris ce qui pouvait se dire sur moi. Des histoires abracadabrantes sur ma vie sexuelle, mon intimité, ma manière de penser, ma façon de faire, circulent dans mon quartier. Attention les gars, je suis une sorte de sorcière qui s'immisce dans le cerveau d’autrui pour le façonner à sa guise ! Peut-être aussi que tout comme Adjani je bois du sang tiède au petit déjeuner, peut-être que je me nourris d’enfants comme l’ogre du petit poucet ou que, barbe bleue au féminin je collectionne mes amants dans une large chambre rouge imbibée de Chanel et d’anciennes suées. Une ville devient vite un village quand il s’agit de médire et de « ragôter » ! Tard dans la soirée je m’installe devant mon écran, je visite mes blogs amis, j’écris un petit mot à certains et finalement n’ayant pas un moral d’acier j’appelle mon amie Laure et on se met à parler, à parler justement de ce qui m’arrive et de tout cet acide bordel humain que j’ai à découvrir et à supporter. Et là, comment ça vient, je ne saurais le dire mais on se met à délirer, et à rire. Rire, et rire encore de bon cœur, à en pleurer. La drôlerie flagrante de nos propos cachait en fait de grandes vérités. Le fou-rire qui nous a prises l’une et l’autre de chaque côté de la ligne téléphonique a fait redescendre la pression et a coloré notre instant de vie. Pouvoir ainsi me moquer de moi-même m’a permise de prendre de la hauteur et m’a donnée envie d’envoyer paître tous ces oiseaux de malheur ! Hé,hé. En plus de m’avoir encouragée ainsi à m’alléger, Laure m’a envoyé des sketches de la Foresti, histoire d’illustrer ce que nous venions de dire. Ce matin encore je les revois avec un même plaisir et parce qu’il vaut toujours mieux en rire, je les partage avec vous. "Je ne suis pas folle". Merci encore belle amie !

 

 

01/12/2012

Un peu de douceur dans ce monde brutal...

Merci douce amie...

 

 

 

21/11/2012

Le blog de Mokhtar

Je n'avais plus de ses nouvelles depuis un bail. Parfois, je pensais à lui, il avait tant exprimé et partagé ici. La semaine dernière encore, relisant un de ses poèmes je me demandais ce qu'il devenait, s'il écrivait encore et si la poèsie était toujours le centre de son monde. Quelle surprise, quelle belle surprise il m'a fait hier en m'envoyant par mail son bébé. Mokhtar El Amraoui a maintenant un blog, il s'est lancé! On en avait parlé à l'époque de nos échanges répétés, il hésitait, ne se sentait pas prêt. Et bien, le temps de la gestation est révolu, voici notre ami dans l'arêne et je vous invite à le visiter et à lire sa poésie toujours aussi agréable à redécouvrir, c'est ici.

 

13/11/2012

Lélius ou l'amitié

Il me semble, en ce sens, discerner que nous sommes faits pour qu'il existe entre tous les humains quelque chose de social, et d'autant plus fort que les individus ont accès à une proximité plus étroite. Ainsi nos concitoyens comptent davantage pour nous que les étrangers; nos parents proches, plus que les autres personnes. Entre parents, la nature a ménagé en effet une sorte d'amitié ; mais elle n'est pas d'une résistance à toute épreuve. Ainsi l'amitié vaut mieux que la parenté, du fait que la parenté peut se vider de toute affection, l'amitié, non : qu'on ôte l'affection, il n'y a plus d'amitié digne de ce nom, mais la parenté demeure.

 La force que recèle l'amitié devient tout à fait claire pour l'esprit si l'on considère ceci : parmi l'infinie société du genre humain, que la nature elle-même a ménagée, un lien est contracté et resserré si étroitement que l'affection se trouve uniquement condensée entre deux personnes, ou à peine davantage.


Ainsi l'amitié n'est rien d'autre qu'une unanimité en toutes choses, divines et humaines, assortie d'affection et de bienveillance : je me demande si elle ne serait pas, la sagesse exceptée, ce que l'homme a reçu de meilleur des dieux immortels. Certains aiment mieux les richesses, d'autres la santé, d'autres le pouvoir, d'autres les honneurs, beaucoup de gens aussi lui préfèrent les plaisirs. Ce dernier choix est celui des brutes, mais les choix précédents sont précaires et incertains, reposent moins sur nos résolutions que sur les fantaisies de la fortune. Quant à ceux qui placent dans la vertu le souverain bien, leur choix est certes lumineux, puisque c'est cette même vertu qui fait naître l'amitié et la retient, et que sans vertu, il n'est pas d'amitié possible !

 

- Cicéron - Lélius ou l'amitié (extraits)



10/11/2012

Des passantes et des passants

Un livre de mes amis Jalel El Gharbi et Giulio-Enrico Pisani...

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07/11/2012

Hervé Brisepierre vu par Laure Kalangel

 

05/11/2012

Hervé Brisepierre ou l'expression de la matière

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- Photo Jéremy Charance -


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- Photo Patrick Natier -


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- Photo Laurence Guez -


Le travail du sculpteur Hervé Brisepierre commence invariablement par la rencontre avec le matériau.

C'est dans les pièces de bois les plus nobles qu'il trouve son inspiration, en particulier dans les loupes: Loupes de Chêne, de Peuplier, de Frêne Olivier, de Châtaignier, mais aussi dans des pièces de Chêne ou d’Alisier.

 

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- Photo Patrick Natier -

 

Toutes ses oeuvres témoignent d'une lointaine et authentique passion pour le bois. Elles dégagent une aura puissante qui vient de l'application d'un artisanat raffiné sur des objets totalement naturels.

Le développement tourmenté de l'arbre inspire en effet à Hervé Brisepierre un travail de sculpture et d'incrustation très personnel.

L'artiste nous livre un nouveau langage; en symbiose avec son matériau, il instaure un dialogue fécond avec la matière.

 

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- Photo Laure Kalangel -

 

 C'est avec des mots très simples qu'il explique son travail :

"Un peintre a devant lui une toile vide, moi j'ai un support qui est vivant, qui a des fils, des noeuds, des accidents, j'essaie de mettre en valeur le dessin du bois".

 

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 - Photos Patrick Natier -


 

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- Photo Laurence Guez -


 

Pour se faire, il a su se doter d'une palette des plus riche. La profusion de matières qu'il utilise est inouïe : Pierres semi précieuses (Lapis Lazuli, Agate, Jaspe, Turquoise), cristal de roche, verre, ivoire, nacre, corne, bois fossilisés (dits "silicifiés"), essences de bois les plus diverses dont le Palmier et de nombreuses loupes, ainsi que des métaux variés (argent, laiton, acier, bronze, cuivre), la liste semble infinie…

 

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- Photos Laurence Guez -

 

Par cette richesse, il réinvente en le dynamisant l'art de l'incrustation. C'est cette intervention très contemporaine, faite de respect et de liberté, qui nous touche dans ses oeuvres.

 

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- Photo Jéremy Charance -

 

L'objet naturel est réintroduit dans le royaume des humains par les mains habiles et créatives de l'artisan qui lui insuffle mouvement, poésie et sensualité. Expression de la matière, Art puissant et bien enraciné.

 

- Patrick Natier -

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 - Photo Laure Kalangel -

 

 

Hervé Brisepierre  vit et travaille aux Baux de Provence. Il expose régulièrement à St Rémy de Provence, Maussane les Alpilles, les Baux de Provence. Certaines de ses pièces sont en exposition permanente à l'Oustau de Baumanière.

 

Dernière exposition en date : Galerie Quint-Essences à Neuchâtel - Suisse (octobre 2012 .

Prochaine exposition : Galerie 92, rue Grande à Saint Paul de Vence (décembre 2012)

(Pour une bonne part, ses oeuvres ont été acquises par des collectionneurs américains)



Atelier Brizepierre - Le Mas d'Auge - 13990 Fontvieille
Contact : herve.brisepierre@orange.fr   Tèl : +33 6 95 25 35 07
 



04/11/2012

le poulet rôti façon Blue

Quand elle est partie de la maison, Swan m’a fait promettre de lui transmettre ma recette du poulet rôti façon Blue. Elle aime l’idée d’étendre ses possibilités pour cuisiner cette volaille tendre qui fait le bonheur des petits comme des grands. J’ai toujours aimé le poulet rôti. Je garde un souvenir ému de celui que préparait ma grand-mère maternelle dans son grand faitout en grés émaillé bleu ciel qu’elle enfournait dans sa cuisinière à bois. Je me souviens du bruit que faisait les ronds de métal quand elle devait les enlever un par un pour recharger de bûches la machine, je me souviens aussi et surtout de l’odeur bien spécifique que dégageait la bête dorant au milieu de gros oignons et d’ail en chemise. Je n’ai jamais réussi à retrouver le goût bien à lui de son poulet qu’elle élevait elle-même dans son énorme basse-cour  dans la cour de la ferme et qui était nourri au grain de maïs et à l’herbe. Les volailles qu’on trouve dans le commerce n’ont pas cette même saveur qu’avaient les siennes. Je la vois encore jeter à ces gallinacées des graines qu’elle tenait fermement dans son tablier replié et  comment d’un regard elle savait celui ou celle qui allait trépasser le jour même ou le lendemain. A défaut de retrouver cette madeleine là, j’en ai créée une autre pour ma propre famille avec ma recette perso du poulet rôti. Hi,hi, la voici :

 Prendre un gros bon poulet fermier de préférence. Le déposer dans un plat allant au four, j’aime quand le plat est transparent, on voit ce qui s’y passe. Ajouter une boîte de tomates pelées, deux gros oignons épluchés et coupés en lamelles, trois gousses d’ail ayant gardées leur peau et juste écrasées entre le pouce et l’index, deux verres de vin blanc, un bouquet garni, quelques feuilles de lauriers sauce, sel, poivre et un généreux filet d’huile d’olive. Enfourner pendant deux bonnes heures en arrosant du jus de cuisson régulièrement l’animal. Parfois pour augmenter la teneur des saveurs, je fourre le poulet d’un yaourt dans lequel j’ai haché de la ciboulette, du persil et du cerfeuil. Les chairs alors se parfument et ajoutent au plaisir qu’on peut avoir à la dégustation. Pendant les deux heures de cuisson, je préconise de faire une purée maison et une grosse salade verte mélangée de cresson. Quand la bête est bien dorée et bien cuite, la sortir du four et prendre une des deux options pour la servir. La familiale qui encourage à amener les plats tels qu’ils sont sur la table afin que chacun s’y serve ou alors la plus sophistiquée qui appelle un service à l’assiette. Pour celle-là j’aime prendre mes grandes assiettes en terre cuite marron avec des reflets gris. J’y dépose un morceau de volaille, un petit mont de purée dans lequel je fais le petit cratère pour accueillir la sauce et une large portion de salade verte. J’ajoute sur le côté droit de l’assiette un petit pochon d’oignons qui ont confit dans la sauce et je parsème de persil frais. Quand ma grand-mère servait son poulet, nous étions tous en foufelle, c’était une vraie fête. On ne manquait d’ailleurs jamais de se battre pour tirer l’os du bonheur avec elle. Tradition que je fais perdurer. Une fois sur deux je perds, mais comme je tire toujours avec un de mes fils et que leurs bonheurs font le mien, au fond je gagne à tous les coups ! Régalez-vous. Et toi, Swan, donne m'en des nouvelles !

 

17/09/2012

Un dimanche avec Swan

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- Swan et Blue - Photo Patrick Natier -

 

Swan n’était là que pour deux jours. Elle avait déjà vu Lille, en tout cas la vieille ville avec Pat le samedi en descendant de son train alors j’avais envie de lui montrer autre chose, des endroits que j’aime, un peu plus loin. Elle était enthousiaste à l’idée de voir d’autres pays, qu’à cela ne tienne, nous irions en Belgique et puis en Hollande aussi, c’est si facile d'ici. Nous nous sommes levés plus tôt qu’à l’ordinaire pour un Dimanche. Normalement on glande un peu, on se laisse vivre mais là, si nous voulions aller jusqu’à la mer et puis ensuite passer à Bruges et pourquoi pas dîner à Gand, il n’y avait pas de temps à perdre. Quoique, est-ce vraiment perdre son temps que de le prendre ? Nous sommes partis Pat, Swan et moi après un déjeuner animé avec mes trois gars, un délicieux poulet-frites dans l’estomac. Jazz au programme tout le long du voyage : Brad, Oscar, Chet, un peu de Paolo Conte aussi. Nous avons comme à l’accoutumée suivis les canaux de Damme. Un tel ravissement ces longs canaux bordés d’arbres. Puis enfin, nous sommes arrivés à Nieuuwvliet-Bad, une enclave hollandaise sur la côte belge, au Nord. La mer était grise, je ne l’étais pas et Swan non plus, trop heureuse d’être là. Une bonne bière pour elle et un chocolat nature pour Pat, à l’amaretto pour moi.  Une heure à prendre le large dans notre tête face à la mer et nous avons repris la route, enchantés. Tranquille. L’accordéon de Galliano nous donnait le tempo. Quand nous avons approché de Bruges, impossible d’entrer dans la ville avec la voiture, c’était une journée sans. Par bonheur, nous avons trouvé un parking qui nous a mené juste au cœur de la ville. Là, Swan n'a plus su où donner de la tête. Il fallait la voir s’émerveiller ainsi à chaque instant de chaque édifice, chaque monument, chaque petite chose de cette Venise du Nord bourrée de poésie et de surprises. Un régal. Clic-clic kodak par ci, clic-clic kodak par là. Nous avions de la chance, le soleil avait réussi à refaire une apparition et la lumière était plus que parfaite. On ne pouvait rêver mieux, être là dans cette ville magique, sans bruit de moteurs. Douceur de vivre. Nous nous sommes laissés faire par nos pas profitant de l’ambiance bon-enfant et avons fini cette journée hors du temps, à Gand. Ville typique des Flandres, riche et grande, une architecture étonnante en dentelle de pierre, réjouissante. Nous avons diné dans un restau au bord de l’eau sous un brasero, avons parlé de son séjour à Paris, de Montréal, de nos envies de voyage respectifs, de politique, d’art, de la vie. Son accent chantant doux comme une musique avec ces tsé, ces plates, ces chez nous, ces an au son différent était rafraîchissant au milieu de cette langue flamande impossible à comprendre. On a rit, on a eu du fun à être là et on s’est régalé d’une carbonade flamande- frites maison- côte de Ventoux goûteux et doux. Précieux moment. Elle vient de repartir vers Sauve chez notre ami Mc Comber avec son énorme sac à dos orange et noir pour homme sanglé sur son corps de femme. Cinq heures de route. Elle va peut-être repenser tendrement à nous, à cette escapade et à nos rires d’adolescentes sur la plage. En tout cas, je n’oublierai sûrement pas pour ma part ce Dimanche avec Swan.

 

14/09/2012

Swan

C'est grâce à Mistral que nous nous sommes rencontrées et appréciées au travers de nos blogs respectifs. Entre nous doucement s'est tissée une relation de confiance et un début d'amitié au-delà de la virtualité. Quand nous nous sommes vues à cette fameuse soirée à Montréal pour fêter la Tribu et la sortie des Corpuscules de Sandy, tout naturellement nous nous sommes saluées et nous avons échangés de vive voix notre joie d'être là. On avait parlé bâteau, si mes souvenirs sont bons. Elle avait le projet de venir en France, et maintenant qu'elle est à Paris depuis plusieurs jours, je ne pouvais pas ne pas lui faire découvrir mon Noooord! C'est chose faite, Swan arrive Samedi à la gare Lille-Flandres, Pat ira la chercher puisque je sévis le Samedi dans ma boutique. Je compte bien lui faire faire un tour de la ville en fin de journée, aller manger une moule-frite ou une tarte au maroilles dans une brasserie typique qu'on trinque à la Blanche de Bruges et puis le Dimanche, on verra selon le temps qu'il fait, ses désidératas et notre humeur et inspiration du moment à moins qu'elle ne préfère partager avec nous notre traditionnel poulet-purée tout en devisant... 

 

25/08/2012

A la Havane, chez notre hôtesse

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24/08/2012

A mon cher Mc Comber

Cher et tendre,

Ah! On m'a baladée. malheureusent, mon précieux ami, je dois t'avouer que non. Personne ne m'a parlé, personne n'a même osé une critique. Tout ce que j'ai dit et écrit, vient de mon ressenti. Je t'ai fait de la peine, Eric, j'en suis navrée. Tu me connaîs, je déteste l'idée et pire encore de faire du mal à quelqu'un que j'aime et apprécie. Tu pleures de mes écrits et je pleure de te savoir à ce point meurtri par ma faute. Mais, mais, pardonne mes mais. Je n'ai pas comme toi eu l'occasion ni même l'envie d'aller plus d'une dizaine de fois à Cuba. Pourtant, tu connais mon amour pour la musique. Orishas est un groupe dissident, pas cubain, je ne sais même pas s'ils l'écoutent là-bas, un de ses menbres est français, un autre espagnol. Et, peu m'importe. Je ne cherche pas à descendre un idéalisme possible, une religion pour certains, je ne veux qu'exprimer ce qui m'a étreint. Nous sommes différent toi et moi. Tu n'as pas eu à vivre l'obscurantisme, le culte de la personne, l'idée d'un seul homme. Quand même Eric, je ne vais pas te mettre en lien reporters sans frontières: Cuba tu l'aimes ou tu le quittes, n'est ce pas le lot de tous ceux qui pensent autrement? Et toi tu vis ça comment? Pas vu une parabole sur les toits des maisons, pas vu non plus la presse internationale où que ce soit même à l'aéroport de la Havane, pas vu non plus d'endroit "officiel" pour nourrir l'appétit de savoir ce qui se passe dans le monde. Une expo d'haikus, oui, mais c'est si peu et pourtant! Et j'ose à peine te parler d'internet qui est proscrit là-bas! Comment tu ferais toi? Pas de chocolat, pas de thé, pas de moutarde, pas de savons, mais surtout pas d'internet! Ah. Je l'ai capté une seule fois par hasard, à la Havane, entre la poire et le fromage, façon de parler, c'était entre, hé,hé. Nan! C'est stupéfiant Et c'est normal que les cubains fassent semblants, je ferais de même à leur place... Mais j'oeuvrerais en douce, je contournerais l'obstacle, l'idéologie, la religion d'état à tout prix... N'est-ce pas ce que certains font au fond au prix d'énormes efforts et de peur, juste parce qu'ils aiment leur pays et veulent y vivre? Penser que l'individualité n'a pas d'existence et que la propriété n'a pas de sens, c'est, pardonne-moi, pour moi, ne pas comprendre ce que l'individu cherche à faire quand on lui en donne les moyens. C'est quoi être écrivain, poète ou artiste (et pire homosexuel au milieu de tout ça) là-bas si tu ne penses pas Fidel ou Ché, son aura? Lire José Marti, alors que où que tu sois dans cette île il y a son buste, son effigie, oui je vais le lire mais je me méfie. Pour l'instant je suis dans Castro, l'infidèle de Serge Raffy, passionnant! Je suis vraiment tellement réfractaire à la pensée unique que je me suis sentie enfermée dans ce pays, dans ce qu'on en a fait, cette idéologie qui oublie l'ndividu au profit de la communauté qui comme on le sait finalement ne profite qu'à ceux qui tiennent les rennes. C'est quoi vivre au 21ème siécle?

Alors je vais devoir te faire de la peine encore (comme avec le cinéma), encore tu vas verser des larmes. La presse, in situ, est soumise à l'état. Passe par lui. Et ne peut pas être subsersive. Kafka au pays de la canne à sucre! Le Cuba que j'ai vu qui n'est pas une vue de l'esprit. Quoi? Tu crois que moi et Pat, on est des bénis oui-oui?

Les cubains ne peuvent investir dans leur pays. Je n'ai pas encore cherché l'information concernant les droits d'auteurs qui furent un temps suppprimés et puis rétablis et puis de nouveau supprimés comme beaucoup de décisions d'ailleurs. Par malheur on a enlevé leur terres aux paysans. Grave errreur!

Croire que les choses peuvent être autrement. Je trouve ça normal et souhaitable. Mais vouloir penser qu'elle devrait être de cette nature. Non. Pour moi, c'est au-dessus de mes forces.

Je ne crois pas à la pensée unique, je ne pense pas qu'on puisse tous être pareils, je ne pense pas qu'il faille faire en sorte que. C'est ce que j'ai appris à Cuba. Faut défendre son bout de gras, sa manière de voir, sa manière d'être. Et faut pas penser qu'elle est possible pour tous. Parce que chacun a à être ce qu'il a à être et personne, personne ne sait mieux que lui.

Désolée de t'avoir peiné, Je ne peux malheureusement pas m'enthousiasmer de cet arrêt sur image. Génial, ces bagnoles des fifties: un pays figé dans le temps comme une mouche dans l'ambre...* Magnifique et effrayant. Stupéfiant de grâce. Envoûtant mais désarmant.

 

* De Christian Mistral

18/08/2012

A su!

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- Double portrait au verre de vin - Marc Chagall -

 

Les trente quatre degrés qu'on a aujourd'hui dans le Nord, le ciel bleu azur, la musique cubaine que j'écoute en boucle, tout ce qui me permet de continuer à être un peu ailleurs, l'ivresse de l'amitié et du plaisir de vous retrouver, allez savoir de quoi on est fait! En tout cas, vous m'avez manqué! Hé,hé...

 

 

26/07/2012

Une grande famille

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- Black Angel et Vieux G. -

 

 Ici, là et là et plus loin encore, on forme une grande famille, une sorte de tribu orchestrée de main de maître par notre Mistral à nous, un grand vent québécois qui réchauffe, interpelle et veille au grain, toujours. Christian m'a écrit suite à cette surprise faite à notre Vieux G., ce cher vieux jeune de 28 printemps qui enchante nos esprits et nos coeurs par son intelligence et son talent et cette qualité rare qui est la délicatesse des sentiments. Je reconnais bien là mon ange noir, toujours à l'affût de nouvelles perles et toujours désireux de les mettre en avant. Cette image que j'ai découvert ce matin chez Guillaume Lajeunesse en salve d'étoiles m'a emplie le coeur d'allégresse. J'ai regretté un instant d'être si loin et n'avoir pas pu partager avec lui, sa douce et mon grand ami, cette poutine brillantissime mais en même temps je sais que d'une certaine manière j'y étais, par cette amitié profonde et particulière qui nous lie Christian et moi et par cette relation filiale qui s'établit entre Vieux G. et nous. Une sorte de fils spirituel, en quelque sorte... Voilà encore une des magies qui s'opère par les blogs, une de plus. Cette possibilité de se rencontrer au-delà des frontières, des distances et cette capacité de se découvrir et de s'entendre au travers les mots qu'on écrit et les goûts qu'on partage. Bon anniversaire, Guillaume! Et puisque tu comptes vivre jusqu'à cent ans, au moins, je pense qu'on aura l'occasion un jour de croiser nos prunelles pour de vrai et avoir comme tu le dis si bien, une discussion légère et lumineuse de vive voix...

 

 

19/07/2012

Et re-hop!

Pour l'amour de l'art!

 

 

14/07/2012

Née un 14 Juillet

Pivoines et Abbey en ce jour particulier.

Douce et belle journée.

Bon anniversaire, Emcée...

 

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podcast

- Street of dream - Abbey Lincoln -

 

10/07/2012

8:00

" Mais qui sans amour Existe? "

- Serge Gainsbourg -

 

 

30/06/2012

correspondance

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On ne s'écrit plus. Avec internet on se parle, on se "mail" voire on se "hotmail". Avec les portables on se "sms", se "mms". On chatte, on skype mais on prend que rarement sa plume pour écrire une lettre ou une carte postale, ça n'est plus dans l'air du temps. Pourtant, quel bonheur j'ai eu hier matin en recevant une lettre manuscrite de mon amie Laure. L'objet en lui-même m'a émue. La délicatesse des arabesques sur le papier et puis le contenu, une lettre parait plus intime, plus personelle, plus physique aussi. Imaginer la personne aimée entrain de l'écrire est déjà tout en soi un poème. Bon, c'est vrai qu'avec toutes les possibilités de communication rapide, la tentation est forte de rédiger un petit mot sur son clavier pour exprimer son attachement et l'intérêt que l'on porte à quelqu'un, d'autant que si cette personne est à l'autre bout du monde, la simultanéité a son charme aussi, elle permet une sorte de conversation. Avec le décalage horaire, il y a un plaisir alors proche de la correspondance, l'attente. L'attente de la réponse. Mais il y a une sensualité dans l'écriture à la main impossible à rendre, quand le pouls s'accélère, quand l'émotion est là. L'expression du premier jet, c'est si délicat. J'aime ça. Il faut d'ailleurs une belle complicité pour se permettre de s'écrire ainsi, c'est sans doute ce qui me touche le plus dans cet acte d'écrire, la confiance que l'on a d'être lue comme il faut, d'être entendue, d'être comprise et de rentrer dans le monde de l'autre à pas feutrés, goûter à son intimité pour mieux l'aimer. En s'écrivant davantage, on s'aimerait davantage encore, peut-être...

 

 

24/06/2012

Bonne Saint-Jean à tous les québécois!

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Et plus particulièrement à certains d'entre eux qui me sont chers et précieux.