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25/05/2015

L'art de la relation

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Chacun de nos gestes même le plus infime induit celui de l'autre, et réciproquement. Chacun de nos regards, de nos sourires, de nos battements de cils, de nos mots, de nos manières d'être... La relation est une chose fragile qui se tisse lentement avec délicatesse, implicitement, au mieux tendrement mais qui peut aussi se défaire brutalement, un coup de canif dans la soie. On est à l'abri de rien, pas même de soi-même, mais une relation est précieuse et, une relation construite sur la confiance, la sincérité et l'acceptation de l'autre tel qu'il est avec son bagage, ses désirs, son langage, peut endiguer et peut aussi forger une matière qui nous dépasse. L'amour est de cette sorte d'alliage, il donne et demande beaucoup mais surtout il permet à chacun d'exister. C'est ainsi que je le vis, c'est ainsi que je veux aimer, et l'être aussi ... Personne ne sait, tous on expérimente, on tente, on s'aventure et on s'apprend...Je ne connais rien de meilleur à ce jour, si ce n'est mettre au monde un enfant.

 

 

02/10/2014

Écriture

J’ai voulu t’écrire ce soir, j’ai le cafard.

J’ai repensé au passé, ça ne me fait pas du bien. Tu sais, je crois qu’il faut savoir oublier, sublimer, transformer… Ce fameux plomb qui peut devenir de l’or. Je devrais. J’essaie.

Je sais, je sais, il y a pire, il y a plus malheureux, il y a des choses tellement plus graves et tellement plus… Tu as raison. Mais, vois-tu, ça me dépasse. Dans ces moments là, autour n’existe plus, autour n’existe pas, autour n’a jamais existé. C’est un grand moment de solitude. Et je t’écris. Et j’écris.

Je pense que je t’écris parce que c’est plus simple et plus humain de penser écrire pour quelqu’un, ça donne une sorte d’importance, on a l’impression qu’en se disant, possible qu’un autre alors se dise, et ça pourrait être toi, voilà pourquoi je te tutoie.

C’est étrange, déjà, je vais mieux, rien qu’en agissant, en écrivant, en faisant en sorte de mettre des mots sur ce que je ressens, puissance des mots.

Crois-tu qu’on puisse tout résoudre en soi ainsi, par cette voie, par cette magie ?

Je caresse mon clavier comme on caresse une peau aimée et j’en ressens l’apaisement.

Je t’ai écris, un peu, beaucoup, passionnément, jamais pas du tout. J’ai bien fait. De t’écrire, ou de penser le faire, m’a sortie de l’ornière. 

Un moment de cafard peut se dissoudre dans les mots. Les mots ne sont pas éphémères.

Mon clavier est tout chaud.

  

 

24/03/2014

Noces de perle

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Nous voilà tous les deux, trente années après à reprendre comme nous le faisons chaque jour notre bâton de berger. Une relation s’entretient, se cultive, s’ajuste sans cesse. Un amour qui perdure avec autant d’émerveillement pendant tant de temps est comme un plat qu’on surveille sur le feu et auquel on ajoute les ingrédients pour arriver au résultat que l’on désire. Volonté, humilité, don de soi, ouverture à l’autre et sens de l’entreprise… La magie de l’amour entre deux êtres opère si chacun s’aime davantage au contact de l’amour de l’autre et si chaque acte, pensée et parole rend l’autre plus libre et plus en harmonie avec lui –même. Comment penser donner ce qu’on ne possède pas, comment penser recevoir ce qu’on ne s’offre pas, comment aimer si on ne s’aime pas ?

Au cours de toues ces années en compagnie de cet homme magnifique et patient, j’ai appris qu’aimer l’autre implique, qu’aimer l’autre ça n’est pas attendre de l’autre ce qu’on n’a pas en soi, ce qu’on a pas reçu, qu’aimer est une aventure humaine qui oblige au chemin vers soi et que pour aimer vraiment l’autre tel qu’il est cela demande de s’accepter tel que l’on est: faillible, tourmenté, passionné, impuissant, créatif, humain.

Une vie heureuse n’est pas un secret perdu. Et même si une vie ne peut être linéairement heureuse, il y a toujours des obstacles, des épreuves, des dépassements, des prises de conscience douloureuses, des éboulements, la confiance qu’on a dans le sentiment qu’on éprouve, la confiance qu’on a dans celui ou celle qui nous accompagne et plus généralement la confiance qu’on a dans l’amour qui unit et qui grandit chacun des protagonistes fait que c’est le bonheur qui subsiste et dont on se rappelle et qu’on transmet par sa façon d’aimer. Le précieux de l’existence est transmissible par notre être au monde et par l’aptitude qu’on acquiert à s’ouvrir à ce monde.

Noces de perle. Parce que ce qui nous unit à cette valeur ronde, douce et polie, j’en aime l’image. Je nous souhaite d’encore nous aventurer, d’encore nous enrichir l’un l’autre, d’encore nous épauler et nous entendre comme nous le faisons depuis trente ans et je souhaite que ce lien romantique et romanesque qui nous  attendrit chaque fois qu’on y pense et qui embellit notre vie soit une source inspirante de beauté et d’amour vers autrui…

 

 

29/11/2013

La Vénus à la fourrure

 

 

 

17/06/2013

Harmonie

 

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- Oeuvre de David Begbie -

 

 

" Entre deux individus, l'harmonie n'est jamais donnée, elle doit infiniment se conquérir."

- Simone de Beauvoir -

 

 


podcast

- Les uns contre les autres - Fabienne Thibeault -

 


 

28/01/2013

the cold song

- Jason Kittelberger et Acacia Schachte -



23/10/2012

Peux-tu?

Peux-tu me vendre l'air qui passe entre tes doigts

et fouette ton visage et même tes cheveux?

Peut-être pourrais-tu me vendre cinq pesos de vent,

ou mieux encore me vendre une tempête?

Tu me vendrais peut-être

la brise légère, la brise

(Oh, non, pas toute!) qui parcourt

dans ton jardin tant de corolles,

dans ton jardin pour les oiseaux,

dix pesos de brise légère?

 

Le vent tournoie et passe

dans un papillon.

Il n'est à personne,

à personne.

 

Et le ciel, peux-tu me le vendre?

Le ciel qui est bleu par moments

ou bien gris en d'autres instants

une parcelle de ton ciel

que tu as acheté crois-tu, avec les arbres

de ton jardin, comme on achète le toit avec la maison?

Oui, peux-tu me vendre un dollar

de ciel, deux kilomètres de ciel,

un bout, celui que tu pourras, de ton ciel?

 

Le ciel est dans les nuages.

Les nuages qui passent là-haut ne sont à personne, 

à personne.

 

- Nicolas Guillén -

 

 

25/09/2012

explore ton corps

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- Photo Dmitry Kuklin -


Il y a comme ça des images que je croise et qui opercuts, me percutent. Explore ton corps. Suite à une discussion hier avec Laure, je me suis posée et j'ai tenté de penser mon corps. Longtemps je me suis sentie chose, rien, voire moins que rien, en tout cas rien d'humain. Longtemps mon corps n'a été qu'un étranger pour moi, insondable, impossible, trop lointain, comme si je devais le garder à distance. Et puis, à dix-neuf ans, j'ai accouché. J'ai souffert, j'ai crié, pourtant pas tout à fait là, dissociée de moi-même, comme anesthésiée. Je me suis demandée si l'enfant que je venais de mettre au monde était bien de mon fait, si j'avais pu faire ça. Quelque chose s'est brisé, une digue a craqué et j'ai découvert en donnant vie à un petit être que j'avais une vie moi aussi, une vie et un corps. La prise de conscience de ce corps meurtri fut brutale, j'étais comme rouillée. Trop longtemps absente je ne savais pas quoi faire de ce grand corps qui d'un coup s'imposait à moi, demandait à faire corps avec ce que j'étais. J'ai mis du temps à l'apprivoiser, à le connaître, à le sonder. Encore aujourd'hui, il me déroute, il me surprend. Mais j'ai découvert en l'explorant qu'il avait beaucoup à dire, qu'il était ma mémoire et mon ami. Parfois je lui parle, je lui demande de l'aide, je le mets à contribution pour parcourir, pour avancer, pour comprendre encore et toujours ce qui m'est arrivé, ce qui m'arrive, ce qui se passe en moi.


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- Photo Jaime Ibarra -


Je danse. Je bouge. Je me positionne et j'apprends à le regarder. Je ne pouvais pas me voir dans les miroirs plus jeune, rien, il n'y avait aucun reflet. Je passais un temps fou devant la glace, mes yeux ne me percevaient pas, ne voulaient pas me voir. C'est fou quand j'y pense, fou d'avoir pu vivre ainsi pendant plus de vingt ans, c'est cruel de s'en rendre compte, de mesurer qu'on a ainsi vécu un quart de sa vie sans avoir pu être au monde. Maintenant, c'est fini. Et s'il reste encore quelques zones d'ombre, j'ai pu me reprendre en mains, me rassembler, m'accepter et jouir de ce corps qui m'a été donné. Le serpent de Guem. Cette musique me donne des ailes. Mon corps alors me semble léger aérien, telle une plume offerte aux alizées. Etonnament plus je m'exprime avec mon corps, plus j'arrive à formuler, à écrire, à réfléchir. Cette fameuse relation du coprs et de l'esprit n'est pas une duperie, c'est si bon de sentir tout son être vibrer, respirer, accueillir, offrir, aimer. C'est bon d'arriver à cet état de grâce, à cet abouti. J'ai lutté, je me suis battu avec mes névroses, je lutte encore pour éviter qu'elles ne reviennent polluer cette relation entre mon corps et moi. J'explore encore. Je me crée. J'écris.



10/07/2012

8:00

" Mais qui sans amour Existe? "

- Serge Gainsbourg -

 

 

28/05/2012

Sur ma route

" On peut penser assez de mal d'un homme et être tout à fait de ses amis; car nous ne sommes pas si délicats que nous ne puissions aimer que la perfection, et il y a bien des vices qui nous plaisent même dans autrui."

- Vauvernargues -

 

 

21/09/2011

hé,hé

" C'est sûr, l"amour est la réponse. Mais pendant que vous êtes entrain d'attendre la réponse, le sexe pose des questions très pertinentes."

- Woody Allen -

 

 

11/12/2010

saute d'humeur

Oh! Ce matin j'étais d'une humeur à couper au couteau, stressée par une nuit agitée et puis une addition de petites contrariétés au saut du lit dès six heures du mat, j'étais à prendre avec multiples pincettes, ce qui bien sûr dans ce genre d'état même ne suffisent pas! Alors j'ai envoyé bouler le bébé et l'eau du bain, tous ceux qui ont le soi-disant bonheur de vivre en ma douce et séduisante compagnie en ont pris chacun pour leur grade! Dans un état vraiment au bord de la crise j'ai commis un véritable pugilat, car au lieu de me taire comme il serait intelligent de le faire dans ces cas-là et d'attendre que l'orage interne se calme, les mots ont fusés -il fallait que ça sorte- et j'ai envoyé du lourd, du bête et du méchant!

Bonjour les dégâts!

 Et après, comme chaque rares fois où ça m'arrive -on est pas fait non plus que de douceurs- je suis mal, vaiment mal d'avoir pas su contenir, de m'être laisser entraînée par des broutilles qui quoiqu'on fasse et quoiqu'on s'en fasse finissent finalement toujours par se résorber, mal d'avoir fait mal inutilement juste pour passer mes nerfs, d'avoir réagi plutôt que d'avoir agi! Et franchement ça me rend vraiment triste, saleté de chierie de chienne d'humeur à la noix, crisse de calvaire d'hostie de saletés d'interférences puériles et inutiles. Quelle sale engeance! Là je me suis calmée et je suis apaisée mais je n'arrive pas à sortir de ma bouche ce goût d'amer qui me brûle les lèvres parce que j'aime vraiment pas ça la méchanceté gratuite, la colère sans fondement et surtout pas produite au bon endroit et là, je suis pas bien fière de moi!

 

 

19/11/2010

Murs

 

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- Photo Laure K. -

 


podcast

 - Murs - de Constantin Cavafis -

  (Musique extrait "Ascenseur pour l'échafaud" de Miles Davis- Montage Barner - Voix Blue) 

 

 

J'ai plus que rarement parlé avec mon père, d'abord parce qu'il n'aimait pas ça et m'envoyait toujours bouler en touche vers ma mère quand je tentais une approche et puis aussi parce qu'on n'était et ne pouvait jamais être d'accord, ce qui dans son système de valeur est plus qu'insupportable. La seule véritable discussion que nous ayons pu avoir remonte à plus d'une quinzaine d'années, il avait même pris pour l'occasion rendez-vous avec moi, ça m'avait fait tout drôle, il me traitait finalement comme une de ces affaires, comme un dossier, un problème à résoudre, ce que je ne manquais pas d'être alors à dire ce qu'il ne fallait pas dire et à chercher à comprendre et à en sortir. J'ai retenu de cet entretien étrange, trois petites phrases de lui, il faisait dans le court en matière de verbe comme en matière d'affect: "va pas fouiller", "faut dépasser son passé" et "un mur se présente devant moi, je le défonce"... A la première injonction, utilisant la même technique, je me souviens avoir répondu "trop tard"... à la seconde, " le passé! je crois qu'il faut le faire sien"... et à la troisième, "je n'aime pas la technique, je préfère démonter le mur pierre par pierre, brique par brique, pour bien arriver à comprendre comment il s'est construit, et puis on ne sait jamais c'est peut-être bien un mur porteur, j'ai pas trop envie, tu vois que tout s'écroule et me reste dans les doigts, c'est que je tiens à en sortir indemne, je suis kamikaze certes mais pas complètement cinglée!". Le silence entre nous s'est vite réinstallé et juste avant de me dire au revoir en pensant adieu, il m'a lâché un "tu vas le regretter, tu ferais mieux de prier et de demander l'aide de là-haut", ce à quoi je n'ai pu manqué de réagir, "c'est plus de la tienne dont j'aurais eu besoin, là, ici, que tu puisses pour une fois dans ta vie donner à ta fille ce dont elle a besoin, je sais je vais souffrir mais pas beaucoup plus qu'hier et sans doute beaucoup moins, nous n'avons pas la même façon de voir ni d'opérer, ni d'agir, papa, ce n'est pas un scoop ni pour toi, ni pour moi, je ne t'apprends rien là, je reste une possédée à tes yeux et pour moi tu es toujours une énigme, c'est plus qu'un mur qui nous sépare, c'est une enceinte, des murailles, va, tu vas bien mieux vivre sans moi... et de mon côté, j'ai du pain sur la planche, pour défaire ce que tu as bétonné à outrance pour que ça ne sorte pas. Vois-tu, je n'y peux rien, c'est inéluctable, j'ai encore tant à faire dehors, tant à donner et tant à apprendre. Peut-être qu'on aura avant que l'un de nous se retrouve au cimetière l'occasion de pouvoir en reparler, peut-être aussi que non, que je n'en aurais même plus l'envie, ni le besoin, ni les mots pour me dire à toi... mais rien ni toi, ni personne d'ailleurs ne m'empêchera de faire ce que j'ai à faire et comme je sens qu'il faut que je le fasse, c'est comme ça." Là j'esquisse un sourire, car je me rappelle soudain que quand j'étais petite fille et que je lui posais une question parfois bête pour comprendre les choses, il répondait toujours "c'est comme ça, c'est pas autrement!", et me disait aussi "quelle têtue de bourrique tu fais!" finalement, au secours, je lui ressemble un peu, on se rejoint sur un point, pas question de lâcher l'affaire, m'aurait-il transmis sa ténacité? Peut-être mais on ne la met pas lui et moi au même service, lui il tente de plus en plus d'enterrer ce qu'il ne peut pas voir et se flagelle sans savoir ce qu'il a fait, et moi, je m'ouvre à la lumière et à la conscience de mes actes et de ma vie tout entière... Nos chemins ne sont pas près de se croiser et probable que c'est mieux ainsi, parce ce que j'y vois n'est pas joli, joli et pas facile à digérer non plus pourtant ça se fera, je sais, et je pourrais alors oublier et l'exonérer de ce qu'il a fait et... de ce qu'il n'a pas su faire, juste être mon père.

 

 

 

27/09/2010

de l'amour et du reste...

On pense en savoir plus avec l'âge et le temps, on a tellement vu de rivières s'écouler, de larmes se verser, et tant de temps perdu! Et pourtant il reste une matière tactile, une de ces matières qui fait couler tant d'encre, tant de sperme, tant de sécrétions en tout genre, qu'on pense vieux de la vieille en avoir fait le tour, que nenni, la blousaille elle a son mot à dire, et avec brio, ça va sans dire!

Ce soir, j'étais en tête à tête avec deux de mes fils, leur père parti plus loin... Etonnament certaines choses se disent, notamment ces choses du coeur, à croire qu'il faut le contexte adéquat pour ces ébauches aquarellées de découvrir l'amour. Je sais bien qu'une mère n'est pas la mieux placée dans ce genre de confidence alors je la joue fine, édulcorée, malhabile, dans le fond comment pourrais-je savoir ce qui se passe dans la tête d'une femme en devenir d'à peine dix-sept ans, moi je n'ai pas le souvenir ancré de même les avoir eus, c'est dire à quel point je suis mal placée, mais mon fils me parle, je l'écoute, je l'entends, et je lui dis: " Les femmes c'est tout un continent ! "...

Elles t'attendent vulnérable et elles te veulent fort. Elles aspirent à la poésie qui t'habite et aiment te sentir en elle, elles te veulent à elle mais ne supportent pas que tu deviennes caniche, elles t'attendent sincère et t'adorent bad boy! Au fond elles sont dans la même équation, elles se cherchent dans l'amour que tu leur portes, tout comme toi tu attends un miroir de toi-même.

Je n'ai que des fils, j'ai par chance des hommes auprès de moi, des hommes en devenir, aimants et stupéfiants de grâce et de sincérité. Je suis fière d'être leur mère. Et je découvre pourtant chaque jour qui passe parce que j'écoute, parce que j'y suis sensible toute cette difficulté à être en accord, je le déplore mais j'en prends acte.

Au fond, je me dis, quelle chance d'avoir à vivre tout ce que je vis grâce à eux, chair de ma chair. Si je suis un ancrage, ils sont mon équilibre et la confiance qu'ils ont tous en moi m'émeut, me touche, et puis me galvanise. Je me dis là ce soir, pour vous en confidence, que les enfants sont l'avenir du monde, en tout cas, qu'ils nous donnent pour peu qu'on les entende bien plus que tout ce qu'on a pu leur offrir, et ça c'est magnifique, pour moi c'est pareil à l'amitié, on sème et ce qu'on récolte est multiplié, j'aime me sentir vivante près d'eux et j'aime la vie qu'ils aiment en moi et attendent! J'avoue jusqu'à présent ne pas connaître meilleure et plus puissante énergie que l'amour...

 

 

10/09/2010

de vous à moi

Je suis là à écrire des choses insensées, des choses difficiles, des choses personelles et parfois si intimes. Là sur mes feuilles de papier, volantes... Et j'ai senti comme une sorte d'osmose qui me pousse me galvanise me transporte, une espèce d'énergie d'un genre particulier entre vous et moi! Là, au moment ou je pose des mots sur les choses, les choses de ma vie, ce petit lien infime et si particulier si vrai si ténu si présent m'encourage, m'entraîne, presque me donne des ailes, d'ange et de rapace, suis les deux à la fois. On ne nage pas en eaux troubles sans armure, aussi bizarre que celà puisse paraître, aussi antinomique, c'est finalement proche de l'homme sur la lune, il semble danser allégé funambule alors qu'il est lesté, juste en apesanteur, tout comme je me sens là... avec vous.

coup de boule

Elle n'ose pas, ne sais pas, n'imagine même pas cela possible; toute sa vie elle s'est consacrée aux autres, à les motiver, à leur donner force et courage et foi aussi. Toute sa vie, elle n'a jamais voulu peiner, faire souffrir, créer un conflit, dire un mot plus haut que l'autre. Elle a toujours pris sur elle et elle le fait encore.

Pourtant, là, elle est dans la tourmente, elle a besoin de déployer ses ailes et d'exister pour elle, de ne penser qu'à elle, de se retrouver et ça bouscule drôlement l'échiquier de sa vie, le "non" ne faisant pas partie de son dictionnaire n'ayant jamais jusqu'à présent qu'utilisé le oui mais toujours pour lui et toujours pour lui plaire, comment introduire dans son vocabulaire ce mot qu'elle ne prononce que tout bas dans ses rêves les plus intimes, comment apprendre à se défendre quand on s'est toujours tu, comment faire entendre sa réalité sa vérité son identité quand on s'est vécu toujours en demi-teinte?

Il est des coups de boule bien salvateurs parfois, suffit de commencer et d'oser se permettre même si les mots eux, les attitudes, les manières de dire sont toujours de meilleurs alliés que les gestes violents que ces gestes réflexes d'auto-défense qui en disent pourtant longs sur cette part d'intègre et d'inaliénable que l'on porte tous en soi.

L'important est de s'aimer, de prendre confiance, d'être en accord avec soi-même et avec ce qui compte pour soi au plus profond, l'important c'est d'oser, une vie ça passe si vite! Bien légitime au fond de faire quelques embardées, tout aussi légitime de tracer sa route, sa route à soi, celle d'une femme libre, sereine et épanouie.

 

29/08/2010

esprit et corps

 

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- Sculptures de Phidias -

- Photos de Lee Sandstead -

 

 

 

" Lorsque l'esprit est libre, le corps est délicat."

- William Shakespeare -

 

 

28/08/2010

birthday

 

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Y'a des anniversaires plus difficiles que d'autres, les siens souvent, parfois aussi ceux de quelques autres. Moi, celui de maman est toujours un problème, encore maintenant! Pas de "je t'aime" en vue, pas de prise dans les bras, de fierté, d'audace et de compréhension. Non. Juste, quand même, quelques mots sur une carte, pour l'intention, et je me dis "quand bien même!" Je me dis "Pourquoi pas?" Je me dis, je me dis tant de choses, et je trouve qu'il y a un tel gâchis à ne pas vouloir voir les choses et leur réalité, telle que la vit autrui, telle que je la perçois.

Là, j'ai mal, oui, j'ai mal à ma mère, presque même je dirais que j'ai peine pour elle. Pourtant sans déconner, sans faire dans la dentelle, elle ne m'a jamais épargnée, ni, non plus, oubliée, toute l'ambivalence d'un sentiment diffus: attraction-répulsion!

"On aime sa mère presque sans le savoir, et on ne prend conscience de toute la profondeur des racines de cet amour qu'au moment de la séparation dernière"

- Guy de Maupassant -

 

J'aimerais tant pouvoir t'aimer, vraiment, maman.

Happy birthday, mum. Take care.

Quand bien même je suis là, et malgré les orages, malgré les tremblements, malgré toute cette rage qui afflue à l'instant en bousculade dans le sang que toi seule m'a donné, je considère la chose, tu sais moi aussi je suis mère et moi aussi j'aspire à être vraiment aimée.

 

 

09/07/2010

Agapi mou

 

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- Atelier Eliette Graf -

 

 

" Mon coeur, oiseau du désert a trouvé son ciel dans tes yeux.

Ils sont le berceau du matin, ils sont le royaume des étoiles.

Leur abîme engloutit mes chants.

Dans le ciel immense et solitaire laisse moi planer.

Laisse moi fendre ses nuages et déployer mes ailes dans son soleil."

 

- Rabindranàth Tagore -

 

 

07/07/2010

jour de grâce...

Il est de ces jours rares et précieux où je me sens étonnament femme, féminine, femelle, de ces jours où j'aime mon corps et où je lui rends grâce, de ces jours qui me réconcilient avec ce plus profond de moi, une communion extrême avec mon intime qui me rend intense et légère à la fois. Aujourd'hui est un jour comme celui-ci, alléluia, une sorte de jubilation dense puissante et sereine, comme une évidence... L'évidence d'être tout à fait là.