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20/01/2013

All we need

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15/01/2013

Neige

La neige est tombée dru cette nuit et a recouvert de son manteau blanc ouaté tout le paysage. Plus un bruit, tout est feutré, filtré, absorbé. Je suis incapable d'en voir toute la beauté. J'ai le poignet qui hurle, qui se souvient et qui a peur d'à nouveau perdre la main. C'est si étrange la mémoire. On peut oublier pendant des jours et des nuits et puis d'un coup se rappeler nettement une chute, une déchirure, une souffrance aigue, une peur indicible. Le cerveau, cette masse de cicatrices, caverne d'ali-baba de tous nos sacrifices, antre peuplé de fantômes près à ressurgir en grimaçant titubant sous le poids des ans et en même temps délicieux havre d'ancres positives et de souvenirs fleuris d'éternels printemps...

 

13/01/2013

La délicatesse

film,pensée du moment,émotion,écriture,partage,humain

 

" La délicatesse des gestes révèle celle des sentiments."

- Proverbe africain -

 

Simone, mon deuxième prénom...

 

En vérité, l'influence de l'éducation et de l'entourage est ici immense.Tous les enfants essaient de compenser la séparation du sevrage par des conduites de séduction et de parade; on oblige le garçon à dépasser ce stade, on le délivre de son narcissisme en le fixant sur son pénis; tandis que la fillette est confirmée dans cette tendance à se faire objet qui est commune à tous les enfants. La poupée l'y aide, mais elle n'a pas non plus un rôle déterminant; le garçon aussi peut chérir un ours, un polichinelle en qui il se projette; c'est dans la forme globalede leur vie que chaque facteur : pénis, poupée, prend son poids. Ainsi, la passivité qui caractérisera essentiellement la femme«féminine» est un trait qui se développe en elle dès ses premières années. Mais il est faux de prétendre que c'est là une donnée biologique; en vérité, c'est un destin qui lui est imposé par ses éducateurs et par la société. L'immense chance du garçon, c'est que sa manière d'exister pour autrui l'encourage à se poser pour soi. Il fait l'apprentissage de son existence comme libre mouvement vers le monde; il rivalise de dureté et d'indépendance avec les autres garçons, il méprise les filles. Grimpant aux arbres, se battant avec des camarades, les affrontant dans des jeux violents, il saisit son corps comme un moyen de dominer la nature et un instrument de combat; il s'enorgueillit de ses muscles comme de son sexe; à travers jeux, sports, luttes, défis, épreuves, il trouve un emploi équilibré de ses forces; en même temps, il connaît les leçons sévères de la violence; il apprend à encaisser les coups, à mépriser la douleur, à refuser les larmes du premier âge. Il entreprend, il invente, il ose. C'est en faisant qu'il se fait être, d'un seul mouvement. Au contraire, chez la femme il y a, au départ, un conflit entre son existence autonome et son «être-autre»; on lui apprend que pour plaire il faut chercher à plaire, il faut se faire objet; elle doit donc renoncer à son autonomie. On la traite comme une poupée vivante et on lui refuse la liberté; ainsi se noue un cercle vicieux; car moins elle exercera sa liberté pour comprendre, saisir et découvrir le monde qui l'entoure, moins elle trouvera en lui de ressources, moins elle osera s'affirmer comme sujet; ... les femmes élevées par un homme échappe en grande partie aux tares de la féminité.
 
- Simone de Beauvoir -
 
 
Ce matin, je me lève aux aurores, sachant que ma journée va être une fois de plus consacrée à recevoir les doléances d'un tas de femmes cherchant à résoudre leur mal-être, Eh oui, même le Dimanche!. Comme évidemment je n'habille que les femmes, c'est plus souvent d'elles que je reçois les confidences. Parfois un homme s'égare à me confier ses pensées existentielles, mais c'est plus rare. Hier, samedi, la journée fut chargée. Premier Samedi des soldes, faut le vivre pour le croire. Electriques, hystériques, femmes au bord de la crise de nerfs, maris à bout, enfants balladés de boutique en boutique n'en pouvant plus de suivre mécaniquement des parents en quête de bonnes affaires, individus hagards suivant la masse, et au milieu de tout ça, néanmoins une ou deux bonnes surprises: une vieille connaissance qui réapparaît dans ma vie après des années de perte de vue et une de mes bonnes clientes qui, mariant sa fille dans l'urgence a senti le besoin de venir m'en parler avec l'argument de lui trouver une tenue. Comment en est-on arrivé à parler de Simone? Je ne sais plus. Mais elle a sourit quand je lui ai dit que c'était le prénom de ma grand-mère paternelle et donc mon deuxième prénom de baptême (tradition familiale oblige). " Quand j'étais adolescente, j'ai eu une passion pour elle, j'ai lu tous ses livres je crois. J'aimais aussi beaucoup Duras et Colette. Mais c'est avec Simone que j'ai le plus avancé. Grâce à elle, j'ai élevé ma fille autrement, autrement que ce que ma mère a fait de moi..." Pendant que je cherchais à trouver dans les rayons blindés cette fameuse tenue qui pourrait faire l'affaire pour le "jour J" ( comme elles disent pour la plupart) de sa fille, elle me parlait et me parlait encore, elle avait un incommensurable besoin de parler, je n'entendais qu'elle. J'essayais de me concentrer, une oreille pourtant attentive à ses propos. J'ai appris à faire ça avec le temps. Faire deux choses à la fois et tendre plusieurs cellules de mon cerveau. " C'était un vrai garçon manqué, remarquez, je n'ai pas eu trop de difficultés à l'élever autrement. Elle n'arrêtait pas de faire les quatre cent coups, etait toujours fourré avec son frère, jouait au foot, construisait des cabanes et au lieu de créeer des vêtments pour ses poupées ou comme moi passer des heures à jouer à la dînette ou à la marchande, elle les dépeçait et les torturait dans tous les sens. Plus tard elle s'est toujours habillée comme un garçon. C'est bête cette expression. Et maintenant, vous la verriez, une vraie femme, chatte, ensoceleuse, une diva!". Je lui tends une magnifique robe noire destructurée de Martin Margiela et lui propose au milieu de sa réflexion de la passer avec un longue veste plissée argent vielli d'Issey Miyaké, cet ensemble ne pouvait que lui aller, des matières qui mettrait en valeur ses rondeurs en les suggérant plutôt qu'en les moulant. pendant qu'elle continuait son monologue tout en se déshabillant, je pensais: " Comment aurais-été avec ma fille si j'en avais mise une au monde?"...
 
- Ah, Blue! C'est bon de te revoir. Comment tu vas?
- Wouah, Alexandra, ça fait un bail dis-moi, cinq, six, sept ans, je ne sais plus, mais ça fait longtemps, non?
- Une éternité! mais regarde nous n'avons pas changé. Les épreuves nous ont conservées...
- Qu'est-ce que tu deviens?
- Tu ne vas pas le croire... Je me marie!
- Non !?!
- Je ne pensais pas me remarier un jour, tu sais avec tout ce que j'ai endurer de mon premier mariage... Toi, ton homme, ça va?
- Oui, ça va... Tes filles?
- Difficile. C'est toujours difficile. Leur père est devenu fou. Il a fait rechute sur rechute, tu sais, il a été hospitalisé un nombre de fois incalculable, maintenant il est retourné vivre chez sa mère. C'est très triste, il n'a jamais réussi à dépasser son irrépressible besoin dépressif, il est devenu agressif et méchant avec elles, plus qu'avec moi. Elle ne peuvent plus le voir, il les détruit. Mais elles sont soulagées qu'un homme entre dans ma vie, elles n'aurant pas à s'occuper de moi, c'était un souci pour elles...
 
Je me souviens bien des deux gamines d'Alexandra, l'aînée était d'une intelligence fulgurante, elle s'intéressait à tout, art, philosophie, littérature, musique, peinture et la seconde un vrai petit diable ne se passionnait que pour la course à pied! Quand j'ai connu Alexandra, j'avais dix-sept ans. A l'époque j'étudais ma médecine en première année, elle était déjà à la fin du cursus, interne en cardiologie. Je faisais des babby-sittings mais n'ai jamais eu l'occasion de garder ses filles, les petits gars de sa meilleure amie, oui. Elle est devenue une amie aussi des années après. Le monde est si petit...
 
Aurais-je été différente avec ma fille qu'avec mes fils? Quelle espèce de femme serait-elle devenue? A-t-on des enfants à son image? Ai-je été une bonne maman pour mes garçons? Est-ce que Simone a raison?
 
 
 

07/01/2013

alive

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06/01/2013

l'insoutenable légèreté de l'être

 

 " Le rêve est la preuve qu'imaginer, rêver ce qui n'a pas été, est l'un des plus profonds besoin de l'homme."

- Milan Kundera -


04/01/2013

Résolution 2013

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03/01/2013

aspiration

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30/12/2012

Miscellanées de fin d'année

Avant-hier soir nous décidons d'aller manger un couscous chez notre vieil ami Momo. Vieil ami! Nous nous connaissons depuis plus de 28 ans et nous avons lui, comme nous toujours gardé un contact intelligent et affectueux quasi familial depuis que nous nous sommes rencontrés. Plus jeunes, nous allions Pat et moi discuter avec lui pendant des heures en soirée autour d'une bouhra à refaire le monde. J'étais alors un peu plus l'étendart à la main et lui plus susceptible. Souvent nos discussions se terminaient dans un pugilat de rires. Nous étions tous les deux si exaltés! Avant-hier, nous avons mesuré le chemin parcouru. Lestés, calmes, posés et presque sages nous avons devisé beaucoup plus sereinement sans pour autant avoir perdu notre humour et notre volonté d'en découdre, notre mordant. C'était touchant d'être là à nouveau tous les trois à déguster une bastilla." Les enfants, ça va?", "ça va, et toi ta maman?"," ça va, merci, elle vient toujours travailler le matin - le couscous de la mère de Momo est juste divin - elle a le coeur à l'ouvrage, quand même, venir comme ça cuisiner à plus de soixante-quinze ans, mais c'est ce qui la maintient en forme. Hier nous discutions tous les deux, elle me disait: "mon fils, il y a un début et une fin. C'est comme ça. Faut l'accepter." Un début et une fin...".

 

Une fin d'année, c'est comme la fin d'un cycle. Même si on sait au fond que les choses ne vont pas profondément changer d'un jour à l'autre, on saisit l'opportunité de faire le point et de se rapprocher de ceux qu'on aime. On a besoin de faire des sauts dans le passé, de se rassérener, d'imaginer ce qu'aurait pu être certaines journées si on les avait appréhendées autrement. On fait le plein des bonnes choses et on tente d'oublier les mauvaises, les douloureuses, les malheureuses, les maladroites. C'est le temps de la réconciliation, de la tolérance. Une sorte de tréve avec soi-même et avec les autres.

 


podcast

- Mousso Tilou - Dobet Gnahoré -

 

Hier, j'ai appelé maman. Je n'appelle jamais ou que très rarement maman au téléphone. Déjà depuis quelques temps je lui envoie de temps en temps un message par mail, et elle me répond. Tout doucement au fils des ans depuis trois maintenant j'essaie de re-tricoter un lien qui s'était fatalement distendu. Hier c'est le son de sa voix qui m'a émue. On ne s'est pourtant pas dit grand chose. Des banalités. Des politesses.  Mais il y a tout ce qu'on ne dit pas et qui transperce au travers des silences, des soupirs, des attentes, de l'émotion, des noeuds dans la gorge, des trop-difficiles. 

 

Je pense à Laurence, à son papa, à celui de Pat et au mien toujours vivant que je ne changerais pas...

 

" On me parle de mots, mais il ne s'agit pas de mots, il s'agit de la durée de l'esprit. Cette énonce de mots qui tombe, il ne faut pas imaginer que l'âme n'y soit pas impliquée. A côté de l'esprit, il y a la vie, il y a l'être humain dans le cercle duquel cet esprit tourne, relié avec lui par une multitude de fils..."

- Antonin Artaud - Fragments d'un journal d'enfer -

 


podcast

- La Bohème- Charles Aznavour -

 

J'ai vu des photos de Montréal récemment, toute cette neige, c'est époustouflant. J'y repense souvent. Mistral, la poutine, la Tribu, Sandra, le Mont-Royal, le québécois, le restaurant chinois, et nos ballades qui n'en finissaient pas... C'est gravé en moi à l'encre bleue, à l'encre bleue fleurdelysée.

 

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Deux de mes trois fils seront avec nous pour le réveillon de fin d'année (l'aîné est à l'autre bout du monde). Tous les deux ont eu une année particulière avec des grosses déceptions amicales. C'est dur, la trahison de votre ami. C'est dur de perdre la confiance dans la personne qui l'avait toute entière. Dur aussi d'encaisser la médisance et pire l'indifférence. Vous étiez tout pour un être la veille et le lendemain vous n'êtes plus rien. Difficile à comprendre, difficile à digérer...

 

Laure m'a écrit hier, attentionée, douce, aimante. Elle m'envoit une photo de paysage de montagne qui me fait rêver. J'aimerai être avec elle là-haut au coin du feu dans ce chalet qu'elle a investi pour la semaine. On se raconterait l'une l'autre, comme on le fait souvent. Rien ne me touche plus que l'amitié si ce n'est peut-être la poésie. L'amitié n'est-elle pas la poésie de la vie?

 

Demain je vais faire un hammam et commencer de lire un ange cornu avec des ailes de tôles que je viens de recevoir. J'en sue et en salive d'avance!

 


podcast

- The Logical Song - Supertramp -


" Qu'il est doux d'évoquer les anciennes audaces,/ L'âme en broussaille et le cheveu folâtre,/ Rebelle sans cause au regard épineux/ Comme du chaparral farouchement sauvage,/ Allant, contre le vent et la vague sage,/ Fiévreux dans l'âpre bataille pour la vie,/ La vitesse et le droit de ne jamais mourir. "

- Christian Mistral - Fièvre -


 

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          - Photo Laure K. -

 

 
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- Like it is - Yusef Lateef -


Chaque année, j'envoie mes voeux à une trentaine de clientes, celles que je connais le mieux voire intimement. Celles pour qui j'ai beaucoup de tendresse. Il y a Madame chose d'Amiens que je fréquente maintenant depuis plus de vingt ans. Vingt ans à la voir se déshabiller, se rhabiller et se sentir mieux d'année en année. Il y a Madame machin de Libercourt pour qui c'est l'inverse, elle se ratatine avec le temps, s'aigrit, se rapetisse, devient méchante à la limite du supportabe. Il y a Mademoiselle étrange dAvesnes sur Helpe, elle et moi on s'aime bien. Vieille fille élégante au chignon impeccable, à la démarche altière et à la voix grave, fumeuse de cigare, éternelle revancharde, passionnée de Chopin et de Boris Vian, on peut parler pendant des heures entre l'essayage d'un manteau en drap de laine noire doublé de lapin roux et d'une robe ajustée en soie imprimée façon poils. Un éternel ravissement malgré que je ne sache toujours pas qui elle est vraiment. Il y a aussi Angelica, mon amie peintre, tornade émotionelle et fulgurante crinière de jais; Françoise, prof de philo, fan de Yamamoto, des thés Mariages Frères, de la poésie de Norge, des pensées de Pascal, des essais de Montaigne, "Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu'accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s'entretiennent. En l'amitié de quoi je parle, elles se mêlent et confondent l'une en l'autre, d'un mélange si universel qu'elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu'en répondant : « Parce que c'était lui, parce que c'était moi.", vais lui envoyer une belle carte de Chagall que j'ai trouvé à l'exposition qui lui est consacré en ce moment à la Piscine de Roubaix; et puis, et puis il y a Frida, qui est belle comme un soleil et qui m'aime pareil que moi j'aime Frida, ah! Frida! Un grand corps comme moi, aussi brune que je suis blonde, la même façon d'appréhender le monde, de la mode, de l'art, de la musique, de la littérature, le monde tout entier. Quand elle vient me voir pour résoudre un problème de tenue, si elle a un mariage ou un dîner ou une conférence ou un voyage, les occasions sont multiples et variées, elle passe et on trouve ensembe la solution. Et on s'échange nos points de vue entre un jean slim brut, un top en cachemire black blue et une écharpe en soie et laine ébène ou une longue jupe fourreau noire fendue jusqu'au genou et un chemisier crème en viscose arachnéenne. "Tu ne trouves pas que les gens sont maussades en ce moment, qu'ils n'ont pas le moral, qu'ils se plaignent tout le temps"... La dernière fois que je l'ai vue, je venais de relire: "La frivolité essentielle" un essai  de Monneyron sur la mode: "En quoi l'adoption de telle ou telle parure vestimentaire peut-elle modifier un comportement ou déterminer une identité?" L'essayage a duré plus de quatre heures. Je regrette de ne pas pouvoir envoyer mes voeux à la femme de Marc qui est décédée en si peu de temps de son cancer du pancréas par contre je me fais une joie d'envoyer une carte à Marie-Anne qui elle, en est sortie alors que tout le corps médical la donnait perdante et perdue...

 


podcast

- Quand on s'aime - Michel Legrand -


Hier encore, j'ai reçu un mail de Christian avec un lien vieux de deux ans. Merci Maestro! C'était une discussion au Vacuum protégée par le Bunker, une discussion comme on les aime, celle qui remue les méninges, celle qui nous fait nous dépasser, une discussion à coeur ouvert surtout. Plumitif était dithyrambique, j'étais en verve aussi. Je pense encore ce que je disais alors mais ce qui m'a frappée c'est l'aisance avec laquelle j'arrivais à élaborer ma pensée et à l'écrire. Je me sentais en sécurité, je me sentais vibrante, je me sentais vivre. Je me suis toujours sentie bien chez lui, chez nous, chez mes amis québécois.


J'écris avec le râle de ma valise
Remplie d'algues et de corail.
J’écris avec l’encre de mon ombre,
Affiche de mes nuits.
J’écris une langue comète
Aux rides assoiffées.
J’écris les nymphes
Caressant mes pieds d’étranger,
La spirale verte
De ma titubante amnésie.
 
- Mokhtar El Amraoui -



OPEN (Réseau d'entreprise et de créateurs d'entreprise) vous souhaite une belle année 2013, une année pour : convaincre, créer, concrétiser, imaginer, progresser, réfléchir, surprendre, construire, initier, prospérer, innover, oser... une année pour FAIRE !  ( Reçu dans ma boîte mail pro)

Là j'ai plutôt envie de rêver, de me laisser faire, d'écouter tout Michel Legrand, de m'étendre, d'écrire, de danser nue devant ma glace, de me gaver de pinottes (salut Sandy), de soleil, de désert, de chaleur, de faire tourner tous les moulins de mon coeur...

 

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- Photo Jim Richardson -


Ce matin j'ai fait comme touts les matins ma tournée des popotes: Mistral (mon Black Angel), Mokhtar (enfin son blog), Laure K., Laurence, Lélius (nouveau venu), Mac Comber (TopFloor man), Salve d'étoiles (Vieux William G. Youth!), Swann (l'intrépide), les deux Gaétans, Venise, Versus, Jalel, Constance, La Rouge (belle âme), Pieds, Ranger, Zoé, JF Glabik, Michael, Nancy, Bizak, Manouche, Le Bourdon, Bird, Isbid, Les Ocreries, (Pour quand celui de Plumi?), L'air de rien, Claudio (le fidèle) et Balthazar. J'écoutais Mozart, j'ai voyagé...

 


podcast

- Requiem - Mozart -

 

Belle fin d'année à vous tous qui venaient me lire ici, à vous, tous mes amis. Merveilleuse, créative, enchanteresse et lumineuse année 2013!

N'oublions pas: " Pour qu'un rêve devienne réalité, on doit l'abandonner en tant que rêve." - Viki King -


 

26/12/2012

De la méditation

But de la méditation: débarasser l'esprit des irritants psychiques que sont la haine, la colère, l'envie, l'orgueil, la jalousie. Permettre à l'esprit de voir la réalité telle qu'elle est, en déchirant le voile des illusions derrière lequel souvent nous percevons le réel. Atteindre la perfection de toutes les qualités latentes dans notre mental subconscient. Préalable: reconnaître ses faiblesses et ses défauts, et à partir de là, prendre un chemin ascendant. Purifier le mental, surmonter tristesse et lamentations, surmonter la douleur et le chagrin, marcher sur le juste chemin menant à la paix. Une fois assis, rester immobile, le mental est analogue à une bassine d'eau boueuse, plus longtemps vous la maintenez immobile, plus la boue se dépose et l'eau devient claire. Dans une autre étape, extirper la boue qui repose au fond, autrement si l'on secoue la bassine fatalement elle remontera. Le corps et le mental sont étroitement liés et chacun influence l'autre.

La méditation est conscience sans ego.

- Felwine Sarr -

 

25/12/2012

About love

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24/12/2012

De la fidélité

Elle est rarement là où on la croit.

Elle n'est ni une plaine que tout le monde foule, ni une dette due à la multitude.

Elle est chemin de traverse qui trouve son matin dans la fraîcheur de ton regard.

Toute fidélité est d'abord fidélité à soi.

Ne sois jamais fidèle à autrui, mais demeure fidèle à tes vérités intimes.

Celles-ci sont filles du temps, elles dansent et changent avec les saisons.

Que la fidélité soit ta compagne, même si pour elle, tu dois être infidèle au monde.

Ne crains point la trangression, car trangresser c'est parfois voir au-delà de la lisière des forêts. C'est souvent emprunter le chemin de l'authenticité.

 

- Felwine Sarr - Méditations africaines -

 

16/12/2012

La Sicilienne

 

C'est étonnant, il y a des morceaux comme ça qui touche plus que d'autres. Certains par pure émotion, indescriptible et d'autres pour d'autres raisons. Cette Sicilienne me ramène à mes quinze ans quand j'ai passé un concours à Radio France, à l'époque, de piano... J'ai joué ce morceau là retranscrit pour clavier et étonnament je n'avais jamais avant jusqu'ici écouté à ce point la version originale pour flûte traversière. Je me souviens lire sur la partition que le piano remplaçait cet instrument et les cordes, la harpe et le tutti quanti. J'étais si différente alors. Si pleine d'idéal, phénoménale. Le temps a passé, j'ai perdu l'usage des touches d'ivoire mais pas celui des rêves et Fauré avec sa Sicilienne a une place au fin fond de ma tête toute particulière et fine aussi comme peuvent l'être certains bons souvenirs au milieu du foin.

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09/12/2012

Mon petit rien

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- Marlène Dumas -

 

J'ai passé trois années à l'écrire ce livre, trois années à recoucher sur le papier tout un vécu et en faire une matière et, je l'ai laissé croupir dans un tiroir encombré de bilans, de vers, de billets doux, de procés, de romances... Hier soir au détour d'une conversation imbibée de jus de pomme fermenté, j'ai reparlé de moi, de ce parcours, de mon manuscrit, de cette volonté rageuse et scribale de dire. C'est peut-être du jus d'égo, peut-être. Quand bien même! Ce chemin je l'ai fait, ce roman en devenir est sur papier, libre, concentré. Je vais le reprendre et aller au bout, boucler la boucle et ainsi remplir le contrat que je m'étais fixé. Je le dois bien à la petite fille en moi, à mes fils et à tous les enfants à venir. C'est le moins que je puisse faire là où j'en suis.

 

08/12/2012

Fragment d'un discours amoureux

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- Sculpture Auguste Rodin -

 

" On me dit: ce genre d'amour n'est pas viable. Mais comment évaluer la viabilité? Pourquoi ce qui est viable est un bien? Pourquoi durer est-il mieux que brûler? "

- Roland Barthes -



04/12/2012

Faire, défaire, refaire

FAIRE est un état actif. C'est une affirmation positive. J'ai le contrôle et je m'approche d'un but, d'un souhait ou d'un désir. Il n'y a pas de crainte. Tout va bien, tout est serein. Je suis une bonne mère. je suis généreuse et attentive aux autres, je suis celle qui donne, la nourricière. C'est le " je t'aime", peu importe qui ou quoi.

DEFAIRE c'est laisser filer. La crainte que les choses ne soient pas comme elles doivent être et l'anxiété de ne pas savoir quoi faire. Il peut y avoir une destruction totale dans la tentative de trouver une réponse, et il peut y avoir une violence qui se transforme en dépression. On est immobile devant l'éveil de la peur. C'est la vue du fond du puits. Dans la relation aux autres, c'est le rejet et la destruction. C'est le retour du refoulé. Je jette les choses, le les brise, les relations sont cassées. Je suis la mauvaise mère. C'est la disparition de l'objet de l'amour. La culpabilité conduit à un profond désespoir et à la passivité. On se retire dans son terrier pour se refaire, se retrouver, élaborer une stratégie.

REFAIRE signifie qu'une solution au problème a été trouvée. Ce n'est peut-être pas la réponse définitive mais un effort pour avancer. Vous y voyez plus clair. Vous redevenez active. Vous reprenez confiance. Dans la relation aux autres, la réparation et la réconciliation sont réalisées. Les choses ont repris leu cours normal. Il y a de nouveau espoir et amour.

 

- Louise Bourgeois -

 

29/11/2012

cheminement

 

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- Sculpture Henrique Oliveira -

 

 

"Ce qu'on apprend dans les livres, c'est la grammaire du silence, la leçon de lumière. Il faut du temps pour apprendre. Il faut tellement plus de temps pour s'atteindre."

- Christian Bobin - "La Part Manquante"



11/11/2012

De passage

Grandir de ses épreuves, apprendre de ses erreurs, tenter d'être meilleur, évoluer, changer, prendre son destin en main, s'ouvrir à sa conscience, se mesurer à soi-même, s'égarer, se fourvoyer, se libérer, s'épanouir, se découvrir, et au travers de soi le monde dans toute sa diversité violente, complexe et attachante, humaniser, fluidifier, comprendre, chaque jour qui commence nous donne un champ d'actions intense voire infini, quand on meurt il est trop tard, je pense ce matin comme beaucoup de matins depuis quarante-sept ans qu'il est stupide de remettre à demain qu'il est important de tenter, de rêver, d'aimer, de sentir, qu'il est nécessaire de transmettre et stimulant de défendre ses justes valeurs et que le passage qu'on fait doit permettre à ceux qui passeront dans notre sillage d'avancer plus légers, lestés, libérés et confiants dans l'humain et en eux.

 

29/10/2012

entreprendre

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05/10/2012

se comprendre

"On a tous en nous un monde de choses, chacun un monde de choses à soi! Et comment pouvons-nous nous comprendre, monsieur, si dans les mots que je prononce je mets le sens et la valeur des choses que j'ai en moi; alors que celui qui les écoute es prend inévitablement avec le sens et la valeur qu'ils ont pour lui, avec son monde à lui?"

- Luigi Pirandello- Six personnages en quête d'auteur -