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26/09/2009

viscéral

On se pense taillé pour la route et au delà pour pas mal d'évenements, on se pense aguérri et vieux routard on provoque transporte supporte secréte du plus profond de soi on offre donne entoure énergise insufle et puis d'un coup d'un seul sueurs philtres sentiments heures gestes souffles fluides, tout est balayé d'un décret d'un seul jugement, c'est la faillitte. Alors toute une vie bascule tout ce qu'on y a mis de ses tripes de son temps de ses rêves ses convictions ses intuitions ses errements doutes rencontres ses choix aussi, balayés d'un revers de signature en bas d'un formulaire et c'est fini, il faut alors plier bagage ranger vider classer rendre des comptes prouver résoudre et échouer. Le paysage change de ton vos interlocuteurs aussi pas de pitié, la couleur la saveur l'atmosphére tout est différent on est comme coupé à la racine on erre on se cherche on pense au pire on abandonne on se reprend on est dépossédé de soi on fait l'autruche le mur on pleure seul dans son coin démuni défait, c'est douloureux; et puis on mesure subitement que l'on est encore vivant que l'on souffre certes qu'il y a peut-être un ailleurs possible un autrement on essaie de croire de voir de sentir on renifle on serpente on escargote on cherche, d'autres n'en peuvent plus n'essaient plus déposent les armes à bout, d'autres aussi se mettent en congruence avec leur souffrance la vivent jusqu'à la lie ainsi la boivent tel un poison, chacun vit à sa manière le temps qui passe, la détresse de l'un n'est pas celle de l'autre et certaines douleurs sont indicibles même pas transmissibles, l'art ne rémédie pas à tout l'amour non plus même la lucidité parfois est une arme à double tranchant, du papier à la réalité, de l'expression au vécu de chacun au plus profond de soi seul avec lui même au fond de sa nuit il y a une sacrée différence. Parfois dans ces moments de vie si difficiles et crucifiants je regarde le monde bouger autour de moi et me sens étrangére et j'ai peur, viscéralement peur.

 

 

 

bonjour tristesse...

 

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Les sanglots longs        
Des violons 
De l'automne 

 
Blessent mon coeur         
D'une langueur 
Monotone 

 
Tout suffocant 
Et blême, quand 
Sonne l'heure 

 
Je me souviens 
Des jours anciens 
Et je pleure ;
Et je m'en vais 
Au vent mauvais 
Qui m 'emporte
De-ci, de-là, 
Pareil à la 
Feuille morte.

 

- Paul Verlaine - Poèmes saturniens -

 

 

En relation avec cet indicible, écrit de cette plume si prégnante et touchante que celle de Christian Mistral, en écho à sa douleur et de tous ceux qui la partagent, pour celle dont je découvre l'existence au travers de son geste fatal, et pour tous ceux qui nous délivrent se délivrent nous interpellent par leurs mots au delà des mots même, humains écrivains et poètes, tristesse et respect.

 

 

 

 

21/09/2009

birthday

 

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On ne sait jamais quand on plante ce que l'on sème, et transmettre est difficile voir compliqué. Mon fils aîné a aujourd'hui 25 ans j'en avais dix neuf quand je l'ai mis au monde, je me souviens bien quand il est sorti de mes entrailles je crois que c'est la première fois de ma vie que je me suis sentie aussi vivante, à corps et à cris j'avais refusé la péridurale de circonstance quoi m'enlever aussi la naissance de mon enfant, non, souffrir pour donner la vie me paraissait tellement plus constructif que souffrir de ne l'avoir jamais sentie, je voulais être présente complètement. J'ai souffert, accoucher est de cette nature de souffrance physique qui dépasse l'entendement, mais en même temps transcendantale, trop magnifique de le sentir sortir, il s'engage il est déjà prés à conquérir sa vie il la prend et comme tout mon être lui donne raison, alors quand on m'a mis sur le ventre ce nouveau né que je portais à l'intérieur, je sais j'ai dit: " Mon Dieu, ce n'est pas moi, je n'ai pas pu faire un tel miracle!", l'émotion intense. J'ai eu le Baby blues pour lui, l'ai nourri six mois au sein et lui ai donné tout mon amour, ce grand gaillard a aujourd'hui le quart de siècle et moi diable je suis fière d'être sa mère.

Je t'aime mon grand et j'ai confiance, tu es un homme formidable. Bon anniversaire. Love. Mum. 

 

 

 

 

17/09/2009

j'en ai marre


podcast

 

Suis pas souvent en colère, à dire vrai je ne sais pas faire pas appris pas permis en tout cas rarissime mais de facto là en moi, et oui l'envie de tout envoyer paître tout jeter le bébé et l'eau du bain et la baignoire avec ça me prend mais en sourdine pas bon pour le corps qui encaisse, là parce que les circonstances de la journée m'en imposent parce que sans doute j'évolue et que je veux pouvoir râler lever un mot plus haut que l'autre taper du poing sortir l'artillerie je sais pas parce que sans doute il le faut pour pas imploser, comme a dit Mademoiselle Gabrielle " Puisque tout est dans la tête, il ne faut pas la perdre." Et bien oui, j'en ai marre j'en ai marre de l'hypocrisie du désespoir du défaitisme du manque de courage de la lâcheté de la petitesse du mensonge de l"injustice et de la connerie, de ma voisine qui hurle chaque minute sur mari et enfants et cela depuis plus de dix ans, du vieux de la maison de retraite en face de chez moi qui me lance des débilités quotidiennes sauf quand il chante Cloclo à tue-tête ou qu'il parle à ses pigeons de voyage, de Cheval seul un seul sait de quoi je parle, des juges corbeaux en robe noire, des huissiers pas un travail très drôle, de la mesquinerie, du petit de l'esbrouffe de la crise de la dépression de la grippe du quel temps il va faire, de ma mère et ma grand-mère mère de ma mère presque centenaire, des liens sacrés du mariage de mon rôle et je peux en prendre qu'à moi-même de tout ce que je ne fais pas ne dis pas tais retiens de mes silences mais aussi de mes dires parfois de tout et de rien de la guerre de la tyrannie la pauvreté de ces gens qui tuent et congèlent leurs enfants des monstres de mon enfance de ce désir fou de braquer une banque voir deux, de mes inventions érotiques non abouties de mes désillusions de la politique du politiquement correct, de ma coupe de cheveux de ma journée à venir de la paperasse des idées reçues de ma chatte qui rature tout ce qu'elle a à se mettre sous la griffe de la télé du bien séant, marre et j'en passe, marre en fait tout simplement, à bout.

 

 

The greatest

Du bien à se faire du bien ...

 

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16/09/2009

humain

bauer011-small-w1gki.jpgAllez écouter Monsieur Bauer chez Christian Mistral, je vous y encourage, moi qui ne fais pas de politique du moins pas officiellement mais comme tout à chacun dans mon quotidien dans ma manière de vivre de penser et dans les gestes et paroles que je déploie autour de moi, là ce témoignage m'a interpellée dense concis et efficace, je suis d'accord avec cette responsabilisation de chacun d'entre nous dans et pour l'aventure humaine et son évolution, ne doute pas un instant que le pouvoir corrompt j'en ai fait l'expérience de prés et ne doute pas non plus à l'instar de Charlie qu'on peut tous tout à chacun faire quelque chose que la suffrage universel nous donne le droit le devoir devrais-je dire de se manifester et d'exprimer ses idées, qu'en chacun de nous il y a la rage de se battre de défendre son intime conviction pour faire avancer les choses les rendre plus justes et plus acceptables, plus humaines aussi. Chaque jour notre façon d'être au monde peut le faire changer un peu, j'en ai l'espoir en tout cas la volonté.

 

 

 

livre

 

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«Un vrai livre, ce n'est pas quelqu'un qui nous parle, c'est quelqu'un qui nous entend.» 

- Christian Bobin -

 

 

 

14/09/2009

René Magritte

« Rien n'est confus, sauf l'esprit »
- René Magritte -

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René Magritte
Né à Lessines en Belgique, le 21 novembre 1898 
Décédé à Bruxelles en Belgique, le 15 août 1967

"Mes tableaux sont valables, à mes yeux, si les objets qu'ils représentent résistent à des interprétations par symboles ou par autres explications."
- Magritte, 1957

"I hope I touch something essential to man, to what man is, to ethics rather than to aesthetics.
- Magritte, 1965

Peintre, dessinateur, graveur, sculpteur, photographe et cinéaste. Considéré comme l'une des personnalités distinctes du mouvement surréaliste, il est reconnu comme le peintre belge le plus important du XXème siècle. Son style se définit très tôt par une représentation d'objets et des personnages juxtaposés en paradoxe conférant aux œuvres un sentiment de mystère, d'étrangeté. Soucieux de la représentation réaliste de l'image il peint en à plat découpant les formes de façon précise et méticuleuse comme dans un collage, représentant les sujets dans un rendu naturaliste photographique.

Il étudie à l'Académie des beaux-arts de Bruxelles de 1916 à 1918 où il explorera divers styles de peinture pour aboutir à l'abstraction. Il porte un intérêt particulier aux œuvres du peintre italien Giorgio de Chirico où la juxtaposition non conventionnelle d'objets l'incite à nouveau à s'inspirer du monde du réel. Ses activités dans le domaine de la publicité sont à l'origine de l'intégration de mots dans ses compositions d'où la célèbre inscription "Ceci n'est pas une pipe" sous une représentation hyper réaliste d'une pipe. Il séjourne à Paris de 1927 à 1930 et prend part aux activités des artistes surréalistes. Il s'en dissocie rapidement pour sa différence d'idéologie, favorisant l'expression de la réalité à celle du subconscient. Son entière production est caractérisée par un même répertoire d'objets de tous les jours aux formes simples et pures soient organiques ou créés par l'homme qui réapparaîtront constamment dans des environnements ordinaires mais à la fois incongrus.

Malgré son succès, Magritte sera toujours considéré comme un artiste en marge des grands courants de l'art au XXème siècle. Il a fait l'admiration des artistes américains de la génération suivante incluant Robert Rauschenberg, Jasper Johns, Roy Lichtenstein et Andy Warhol qui ont acheté ses œuvres et il a influencé les courants de l'art Pop et de l'art conceptuel. Il connaîtra un impact important dans le domaine de la publicité où on s'accaparera ses images à toute fin sans pour autant en connaître l'auteur.

 

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La peinture de Magritte s’interroge sur sa propre nature, et sur l’action du peintre sur l’image. La peinture n’est jamais une représentation d’un objet réel, mais l’action de la pensée du peintre sur cet objet. Magritte réduisait la réalité à une pensée abstraite rendue en des formules que lui dictait son penchant pour le mystère : « je veille, dans la mesure du possible, à ne faire que des peintures qui suscitent le mystère avec la précision et l’enchantement nécessaire à la vie des idées », déclara-t-il. Son mode de représentation, qui apparaît volontairement neutre, académique, voire scolaire, met en évidence un puissant travail de déconstruction des rapports que les choses entretiennent dans la réalité. Magritte excelle dans la représentation des images mentales. Pour Magritte, la réalité visible doit être approchée de façon objectale. Il possède un talent décoratif qui se manifeste dans l’agencement géométrique de la représentation. L’élément essentiel chez Magritte, c’est son dégoût inné de la peinture plastique, lyrique, picturale. Magritte souhaitait liquider tout ce qui était conventionnel. « L’art de la peinture ne peut vraiment se borner qu’à décrire une idée qui montre une certaine ressemblance avec le visible que nous offre le monde » déclara-t-il. Pour lui, la réalité ne doit certainement pas être approchée sous l’angle du symbole. 

 

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wolleh_magritte.jpgPeintre de la métaphysique et du surréel, Magritte a traité les évidences avec un humour corrosif, façon de saper le fondement des choses et l’esprit de sérieux. Il s’est glissé entre les choses et leur représentation, les images et les mots. Au lieu d’inventer des techniques, il a préféré aller au fond des choses, user de la peinture qui devient l’instrument d’une connaissance inséparable du mystère. « Magritte est un grand peintre, Magritte n'est pas un peintre », écrivait dès 1947 Scutenaire. Chez Magritte, le mystère est nécessaire. Mystère qui le taraude depuis sa plus tendre enfance, notamment après le contact d'une caisse près de son berceau ou d'un ballon de navigation échoué sur le toit de la maison familiale. Mais le mystère peut se faire plus sombre, et grave. Comme cette image qui ne le quittera pas : une mère suicidée quand il a 12 ans, et dont on retrouve le corps recouvert de sa robe de nuit, quelques jours après. Magritte peintre et dessinateur, Magritte artiste complet est aussi cinéaste, et photographe. La photo a toujours joué un rôle complémentaire dans son oeuvre.

 

 

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08:29 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : art, peinture, humain, rencontre

13/09/2009

à suivre ...


 

21:31 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : foresti, humain, humour, homme, femme

autarcie

 

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Fille, petite fille, arrière petite fille de paysans, maman a toujours caressé ce rêve de ne vivre que des produits de sa terre et de son labeur et elle nous a fait vivre ainsi pendant quelques années, toutes celles de mon adolescence. Tout à fait en décalage avec l'ambiance sociale et économique dans laquelle on pouvait vivre alors, les années 75, elle avait mis en place avec l'aide de mon père la vie en autarcie. J'étais à l'époque pensionnaire dans une institution catholique bien pensante un des rares endroits qui accueillait uniquement le sexe féminin, mes parents craignaient que la mixité me monte à la tête et pensaient me préserver en apparence de ce qu'on sait quoi en m'évitant toute présence mâle du mal, ridicule mais réel. La semaine à étudier entourée des filles de bonnes grandes familles bourgeoises du Nord argentées ou ruinées je rentrais le week-end à la maison dans un autre monde et endossais le costume adéquat taillé sur mesure schizophrénique et physique. Il y avait là au coeur des Flandres, sur un hectare éloigné de tous voisins un endroit hautement symbolique, l'arche de Noé reconstitué un couple d'animaux de chaque sorte, élevables et productifs, vaches pour le lait porcs pour la viande poules et poulets en plus grand nombre pour les oeufs et la chair de volaille, lapins, canards, oies, dindons, chevaux pour la beauté du geste chèvres aussi pour les produits laitiers et dérivés moutons pour la laine, un âne pour l'humilité, un paon pour les plumes et une chienne pour la chasse, et j'en oublie sans doute... J'ai appris ainsi même si cela peut paraître incroyable, ça l'était pour mes congénères hebdomadaires, appris à traire, ramasser les oeufs, plumer, vider, dépecer, monter à cheval et à dos d'âne, le fumier, le fromage, le pain, baratter le beurre, et plus encore à carder la laine et la filer au rouet! Le potager demandait lui aussi une attention particulière surtout que la terre n'était pas des plus fameuses, je savais alors bêcher, casser les mottes, planter cultiver pour ensuite cueillir récolter éplucher cuisiner. Tout ce qui était à l'ancienne était une valeur sûre jusqu'à penser et surtout se taire, c'est là aussi que j'ai été initié au tricot, à la dentelle, à la reprise des chaussettes, à stopper la maille, et tous les travaux de couture. Heureusement que j'avais les nuits de Lundi au Vendredi pour m'abreuver de rêves et d'aventures aux livres de la bibliothèque de Notre Dame de la Paix. Cet état d'esprit et cette volonté de vivre autarcique est allé jusqu'à l'éolienne pour la fabrication d'électricité et la cuve à récupération de l'eau de pluie. On ne recevait pas d'amis trop d'ouvrage mais on trouvait le temps pour la messe dominicale il fallait remercier Dieu de tous ses bienfaits. Avec le recul et le sursaut écologique on pourrait les penser avant gardistes alors que c'était plutôt rétrograde néanmoins il m'en est resté longtemps un rejet qui se transforme maintenant petit à petit en une sorte de tendresse pour tous ces gestes appris puis désappris que maintenant je m'autorise avec un certain plaisir. Ce réel paradoxe a un jour volé en éclat quand j'ai quitté le navire et tout le système et toute cette aventure, quand j'ai jeté l'éponge pour sauver ma peau et exister autrement, ils ont alors tout arrêté, vendu ou consommé toutes les bêtes et se sont depuis donnés à fond à la religion pour sauver leurs âmes et surtout la mienne et prient chaque jour pour mon salut et celui de mes enfants. Un autre moyen pour eux de se préserver du monde, de leur fille et de ma réalité.

 

 

 

 

désir

 

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" La fleur du désir ne peut-être cultivée que sur l'humus de l'inconscient, qui s'enrichit chaque jour des restes fécondants des amours mortes et de celles, imaginées, qui ne naîtront jamais."

 

- Henri Laborit - Eloge de la fuite -

 



 

11/09/2009

question philo

reflexion.jpgJe rentre du boulot journée absorbante et harassante mais riche par ailleurs, rien ne vaut que d'être en vie et vivant, bref, dix heures du soir pourtant démarré à huit heures matin, long intervalle et pas de pause possible, voilà le décor planté! Je m'assois tranquille dans ma cuisine, j'adore cet endroit, je souffle, me sers un petit gorgeon et vois débouller mon grand fiston de dix centimètres de plus que moi en hauteur: "Maman j'ai mon premier sujet de philo, faut-il apprendre à vivre? Qu'est ce que t'en penses?". Oh la vache, la sorte de question qui tue à cette heure à ce moment précis de ma journée déjà bien chargée sauf que face à toute question de ce genre, je me prends à réfléchir et blocage, neurones trop fatigués ou ché pas dés fois c'est plus possible la réflexion la concentration tout ça je décroche, mais je ne perds pas le Nord, "Mon coeur, tsé quoi, vais le mettre sur mon blogue, là, va bien y avoir un, une ou plusieurs plus encore sans doute qui vont pouvoir réagir à ça!" " Man tu crois vraiment qu'ils vont répondre à ce genre de questionnement?"...Dans le fond je crois qu'on devrait tous pouvoir donner au moins un semblant de réponse au vu de nos expériences à tous sinon à quoi sert l'empirisme! A vous de jouer, please ne me laissez pas tomber sur ce coup!

 

 

10/09/2009

Ortograf'

 

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Bleu taguée Lyse nous emméne dans ses années d'apprentissage scolaire avec son bleu d'encre qui lui a donné bien du fil à retordre, mon frère est dyslexique dysorthographique un véritable handicap pour lui qu'il n'a jamais surmonté, du coup il parle beaucoup plus qu'il n'écrit et contourne au maximum cet obstacle majeur de sa vie intellectuelle, mon fils aîné aussi a connu ce genre de difficultés et en a eu honte, il évite lui aussi l'écriture et s'adonne plus volontiers au langage sms que j'avoue avoir pour ma part peu de plaisir à pratiquer. Ca doit être bien douloureux, si de surcroit on partage l'amour des mots du beau phrasé du vocabulaire dense riche et si étonnant parfois de notre vivante langue française. Elle demande il faut dire une attention soutenue et une bonne mémoire mais ça en vaut la peine. Je m'interroge du coup sur cette idée que je trouve saugrenue et désolante de François de Closets developpée dans un article du Point suite à la sortie de son livre Zéro faute sur l'assouplissement de l'orthographe, beaucoup de réactions en tout genre déjà. D'aprés lui il y aurait une sorte de terrorisme à l'encontre de celui qui ne maîtrise pas son vocabulaire alors pourquoi ne pas s'adapter et descendre la difficulté d'un cran voir de plusieurs. Oups! Pas faux de dire qu'un courrier bien tourné ou qu'un texte bien écrit et bien présenté à plus de chance de séduire et ce n'est que justice car alors que deviendrait notre belle et exigeante langue française si on faisait fi des particularismes et excentricités si on bousculait l'ordre sujet verbe complément et si d'aventure on s'égarait à supprimer tout bonnement l'accent circonflexe, je suis circonspecte, quand même "meme" sans son accent perdrait de sa superbe, non?

 

 

07/09/2009

leçon de choses ...


Moi, cette confiance, c'est pas à mon père que j'la dois!

 

 

 

06/09/2009

dolorosa

 

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Pendant vingt trois années passées à ses côtés je l'ai vu traverser multiples épreuves et maintes cruautés de l'existence solide et inventif. Plus jeune il avait réussi à surmonter le suicide de son frère de vingt ans par pendaison même si cela a marqué à vie toute la famille au coeur, il avait à sa manière fait face et tiré les enseignements d'un tel séisme. Il a toujours été là pour moi, une écoute active, un amour indéfectible une présence rassurante et encourageante, et une volonté tenace de me sortir de la fange psychique d'où je venais, il en fallait du courage et du sang froid pour affronter de telles horreurs de telles souffrances et nous y sommes arrivés sans doute par notre générosité réciproque et le sentiment fort qui nous animait et nous anime encore mais différemment. Voilà deux ans maintenant le chêne de cinquante quatre ans s'est écroulé terrassé par une dépression puissante et inattendue un véritable raz de marée pour lui pour moi pour nos fils. Diable que c'est difficile de voir un homme aimé se défaire devenir moins que l'ombre de lui-même, plus de mot plus de geste plus de souffle, un mort vivant grapillant le peu d'énergie possible pour se remettre à vivre. Des nuits à le prendre dans mes bras sans rien pouvoir faire d'autre livré à toutes les larmes de son corps, peut-être celles qu'il a retenues si longtemps, des jours dans le silence plombant et angoissant d'une incapacité à dire à formuler à toucher du doigt, le malaise la peur omniprésente les tremblements le corps qui lâche qui fond à vue d'oeil qui ne veut plus se lever ne veut plus bouger ne peut plus aimer, les pointes d'agression salvatrices signes d'un regain de vitalité mais criminelles dans la relation tranchantes blessantes incisives.

Deux années à lutter à tenter de comprendre à affronter la maladie tomber sept fois se relever huit, cette fichue maladie implacable et virulente si difficile pour ceux qui entourent qui aiment qui sont liés. Deux années qui marquent à jamais mais qui ont joué leur rôle celui de savoir et d'éprouver nos sentiments et notre désir l'un de l'autre notre propre parcours d'être humain. On est pas inviçible, ni plus fort que ni plus faible non plus on est souvent démuni et riche à la fois, paradoxal. L'amour la tendresse la présence de mes fils m'ont plus qu'aidés dans ce parcours du combattant, l'amitié aussi et Helenablue au plein coeur de la tourmente pour me reconnaître ne pas me perdre ne pas être emportée à mon tour, j'ai pu ainsi refabriquer une toile protectrice relationnelle tenue et invisible mais présente et importante pour moi, j'y ai fait des rencontres salvatrices, une en particulier, et j'ai pu ainsi doucement reconstruire un espace de vie dans cette ambiance mortifère qui m'a permise d'être aidante aimante et présente pouvant à loisir exprimer mes peurs mes doutes mes espoirs mes rêves aussi, pouvant nourrir ma volonté parfois mis à mal à force de douleur et préserver un équilibre pour mes enfants et ainsi ne pas perdre pied.

On ne sort pas indemne d'une telle expérience de vie, la relation en prend un coup, un sacré coup même et il faut sans aucun doute beaucoup d'imagination de créativité de volonté et d'amour pour restaurer le lien. Rien n'est impossible en soi si ce n'est qu'on ne commande pas toujours tout on est faillible sensible et pour peu que l'on soit sincère et attaché à cette sincérité la plus prés possible de son ressenti, on souffre. La vie parait bien injuste et bien cruelle aussi pourtant elle reste à mon sens à vivre, au mieux au plus prés et s'il faut courage et empathie humilité à fortes doses parfois si la légèreté nous quitte il y a toujours un possible et une ressource en soi cet inaliénable volonté d'être et d'aimer.

 

 

 

02/09/2009

Que serais-je sans toi...


 

22:21 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poésie, chanson, amour, humain

31/08/2009

Ah! Mr Laborit,

éloge de la fuite, se carapater, prendre la poudre d'escampette, les jambes à son cou et courir plus vite que son ombre loin loin et ne plus voir ne plus subir ne pas se retourner laisser tomber, rendre les armes! Agir, agression, se taire inhibition ou remuer se sauver, fuir. Parfois ya pas photo une fuite maitrisée vaut mieux qu'un dégât des eaux. Et puis c'est humain.

 

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Cher toi,

tu me manques et tu n'as pas idée à quel point, tes mots généreux et encourageants, ta prose si personelle et habile, vivante truculente et nourrissante, ton grand corps puissant et affable fort et tendre, et tes mains douces comme de la soie à la poigne bien ferme parfois, tu me manques, tout toi me manque, même tes cris tonitruants et tes excés, tes largesses douceurs et autres mets. Pourtant cela ne devrait pas n'est ce pas, même éloignés l'un de l'autre, l'amour l'amitié qui nous animent ne nous séparent jamais, les amants comme les amis sont pleins l'un de l'autre, mais c'est que parfois cette solitude me pése, seule en étant accompagnée c'est tout à fait étrange et déroutant... Et puis c'est bon aussi de se laisser conduire, de pouvoir poser la tête sur une épaule de confiance et permettre alors à son esprit de vagabonder, c'est bon aussi les bras qui enlacent réconfortants sentir couler ses larmes sur un torse odorant et mâle laisser filer les ténébreuses pensées laisser les tracasseries du jour s'évanouir dans le souffle de l'autre laisser faire se laisser faire en total abandon. Tu me manques et de l'écrire me rassasie. Je n'en finis pas de t'aimer...

 

bains brûlants


28/08/2009

On a tous le droit


 

 

00:36 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : musique, pensée, humain, poésie