18/01/2010
Frida Kahlo
" Elle est la première femme dans l'histoire de l'art à avoir repris avec sincérité absolue et impitoyable, et l'on pourrait dire avec une impassible cruauté, les thèmes généraux et particuliers qui concernent exclusivement les femmes."
- Diego Rivera -
Jusqu'au 18 Avril au palais des Beaux Arts de Bruxelles se tient l'exposition "Frida Kahlo et son monde", une peinture entre art naïf symbolisme et surréalisme, une oeuvre flamboyante la mort et la douleur omniprésente, la beauté et la vie aussi, elle me fascine, et la femme et son langage.
Née en 1907, elle décide dès son plus jeune âge de ne pas être comme les autres femmes, de ne pas suivre le même parcours, elle a un fort désir de voyager et d'étudier et veut goûter au plaisir et à la liberté, elle voulait être médecin. Elle est atteinte très jeune de poliomyélite et dès lors dès ses huit ans portera le surnom de "Frida l'estropiée", le pied droit déformé à jamais. Un père d'origine allemande et une mère mexicaine d'origine indienne, parents de bonne famille, elle entame ses études et s'intéresse à la politique, et à tout ce qui peut donner un nouvel élan à son pays fraîchement indépendant.
A 15 ans elle décide qu'elle serait l'épouse et la génitrice du peintre Diego Rivera, et n'en démordra pas. A 18, le 17 Septembre 1925 pour être très précise, en revenant de son école d'art son bus percute un tramway et elle est alors transpercée de part en part d'une barre de fer qui fait basculer toute se vie. Clouée sur place, coincée dans son corset, elle fait installer un miroir au-dessus de son lit. C'est là qu'elle peindra une grande partie de son oeuvre, les auto-portraits, parmi les 150 peintures qu'elle accomplira dans sa vie. Elle devra subir de très nombreuses interventions chirurgicales, et sera souvent tenue couchée dans son lit d'hôpital.
" Il est faux de dire qu'on se rend compte du choc, faux de dire qu'on pleure. Je n'eus aucune larme. Le choc nous déporta vers l'avant et la main courante me traversa comme l'épée le taureau."
- Frida Kahlo -
Dès 1928, celle-ci s'engage dans le parti communiste mexicain, dans un pays encore trouble et instable, pour aussi s'occuper de l'émancipation de la femme, où l'homme à toujours une position machiste. Dans cette même année, elle rencontre enfin Diego Rivera, ils tombent tout de suite amoureux, et se marient un an plus tard, un 21 août. Le couple s'installe dans un appartement, et en 1930, ils vont vivre à San Francisco, où Rivera reçoit plusieurs commandes. Après quelques allers-retours entre les Etats-Unis et le Mexique, et après que Frida ait subit deux avortements, les artistes rentrent à Mexico pour s'installer dans la banlieue San Angel, dans leur nouvelle maison. Entre temps, la mère de Frida meurt en 1932. Mais ensuite, dès 1934, elle subit un troisième avortement, et découvre quelques mois plus tard une liaison entre son mari et sa soeur, elle décide donc de s'isoler en s'installant ailleurs pour quelques mois, elle aussi aura des liaisons extra-conjugales.
- Las dos Fridas -
En 1937, Diego réussi à accorder l'asile politique à Trotsky qui sera alors hébergé dans leur maison bleue de Coyoacán. Frida et Trotsky on eu une liaison que l'on dit passionnée, et celle-ci lui dédicace un tableau à l'occasion de son anniversaire, où elle se montre à son meilleur jour. André Breton et Jacqueline Lamba profitent de venir à Mexico pour rencontrer Trotsky, ils vont donc du même coup faire la connaissance du fameux couple mexicain. Trotsky sera assassiné deux ans plus tard à coup de pic à glace. En automne 1938, Frida Kahlo présente ses oeuvres, dans sa première exposition individuelle, dans la galerie Julien Levy à New-York, où elle y rencontre un franc succès.
En 1939, elle se rend à Paris pour y exposer ses oeuvres à Renou & Colle en mars, elle y fera la rencontre de nombreux peintres surréalistes. Puis de retour à Mexico, elle s'installe chez son père, et divorce avec Diego.Puis elle part à San Francisco pour suivre un traitement médical. Elle se remarie un an plus tard avec le même homme, le 8 décembre 1940. A la mort de son père, Frida s'installe avec Diego dans la "Maison bleue", et Diego utilise celle de San Angel comme atelier. Au fur et à mesure du temps, sa santé se dégrade, et ses douleurs au dos deviennent de plus en plus intolérables. Elle subit sept opérations successives de la colonne vertébrale, sa convalescence qui durera 9 mois, manquera de la rendre folle. Malgré son handicap, et son nouveau fauteuil roulant, elle continue de peindre et de militer, jusqu'à assister à sa tant désirée expositon individuelle dans son propre pays, malgré les conseils de son médecin. Elle meurt le 13 juillet 1954, et est incinérée, suite à sa volonté : " Même dans un cercueil, je ne veux plus jamais rester couchée ! ".
" Je suis la seule à connaître la Frida que je porte en moi. Moi seule puis la tolérer. Elle pleure, elle a de la fièvre, elle est en chaleur, elle est féroce, pleine de désirs pour un homme, pour une femme un désir épuisant. le désir vous anéantit, vous vide, vous rend inutile."
- Frida Kahlo -
Diego, début
Diego, bâtisseur
Diego, mon enfant
Diego, mon fiancé
Diego, mon amant
Diego, mon mari
Diego, mon père
Diego, ma mère
Diego, mon fils
Diego, moi
Diego, univers
Diversité dans l'unité.
Pourquoi est-ce que je l'appelle "Mon Diego"? Il n'a jamais été, ne sera jamais mien. Il appartient seulement à lui-même.
- Extrait du journal de Frida Kahlo -
12:39 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : peinture, art, douleur, symbolisme, femme, destin, humain
midnight feeling
" Faire vibrer en soi cette corde sensible en direct avec le profond le tenace l'inaliénable, celle qui fait chanter les pores et réveille la conscience."
00:00 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : pensée, sensibilité, amour, créativité, humain
14/01/2010
Le Poète
Puisque l'oiseau des bois voltige et chante encore
Sur la branche où ses oeufs sont brisés dans le nid ;
Puisque la fleur des champs entr'ouverte à l'aurore,
Voyant sur la pelouse une autre fleur éclore,
S'incline sans murmure et tombe avec la nuit ;
Puisqu'au fond des forêts, sous les toits de verdure,
On entend le bois mort craquer dans le sentier,
Et puisqu'en traversant l'immortelle nature,
L'homme n'a su trouver de science qui dure,
Que de marcher toujours et toujours oublier ;
Puisque, jusqu'aux rochers, tout se change en poussière
Puisque tout meurt ce soir pour revivre demain ;
Puisque c'est un engrais que le meurtre et la guerre ;
Puisque sur une tombe on voit sortir de terre
Le brin d'herbe sacré qui nous donne le pain ;
Ô Muse ! que m'importe ou la mort ou la vie ?
J'aime, et je veux pâlir ; j'aime et je veux souffrir ;
J'aime, et pour un baiser je donne mon génie ;
J'aime, et je veux sentir sur ma joue amaigrie
Ruisseler une source impossible à tarir.
J'aime, et je veux chanter la joie et la paresse,
Ma folle expérience et mes soucis d'un jour,
Et je veux raconter et répéter sans cesse
Qu'après avoir juré de vivre sans maîtresse,
J'ai fait serment de vivre et de mourir d'amour.
Dépouille devant tous l'orgueil qui te dévore,
Coeur gonflé d'amertume et qui t'es cru fermé.
Aime, et tu renaîtras ; fais-toi fleur pour éclore.
Après avoir souffert, il faut souffrir encore ;
Il faut aimer sans cesse, après avoir aimé.
- Alfred de Musset -
23:08 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : alfred de musset, poésie, amour, inspiration, humain, art
Besame Mucho
18:47 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cesaria evora, cap vert, chanson, musiqe, mélancolie, rencontre, humain
13/01/2010
Des fleurs en hiver
Visionnement tard dans la soirée d'un téléfilm américain comme eux seuls savent le faire, appuyé en diable, shaker de tous les ingrédients nécessaires à faire venir la larme, une histoire chassé croisé de relations parents enfants, hum, plutôt mère fille père fille, genre une fille qui vient de perdre son père infirmière aux urgences et qui sauve une vieille dame atteinte d'un cancer du poumon pendant qu'il meure juste à côté de cinq balles dans le thorax. La vieille elle même en conflit avec sa fille qui n'accepte pas de voir sa mère en phase terminale et surtout d'en rire, d'en plaisanter, d'avoir l'air de s'en foutre, oh, j'oubliais la fille de la mère en question enceinte bien sûr, un bon mélo du Dimanche soir. Sauf que je n'ai pas versé une larme mais un torrent, sauf que la maman mourante était jouée par Gena Rowlands, sauf qu'elle joue de surcroit le rôle d'une brillante pianiste, sauf que la musique de Chopin dans les moments boîte à kleenex, sauf que ces morts qui vivent en nous, les amours manqués, les paroles non dîtes, les réconciliations, le happy end ou presque, les tulipes jaunes qui poussent dans la neige blanche, ça m'a remuée sec et profond et je me suis mise à l'horizontale dans des gros sanglots d'enfant emmitouflée dans un pyjama douillet chaussettes comprises, j'avais si froid dehors et si liquide et humide en dedans.
Plusieurs rêves ont secoués ma nuit mais un plus tenace, évident comme un flash: j'écris à mon cousin!
Ce cousin parmi tous mes cousins est le fils aîné du frère de ma mère, son frère préféré, je le soupçonne de l'être parce qu'il a failli tuer son père à coup de pioche, mon parrain de plus, celui aussi des frères de ma mère qui a épousé une des sœurs de mon père, Olivier de son prénom, il était avec Maxime, l'autre fils aîné de l'autre frère de ma mère mon cousin préféré, nous étions les trois aînés faut dire de ce côté il y avait de quoi se serrer les coudes, gamins on a fait les quatre cent coups ensemble gentiment, la dernière fois que je l'ai vu et entendu, j'avais 15 ans. Et là, suite à un véritable suintement outre-atlantique me prenait une viscérale et imposante envie, voir besoin de lui écrire trente années après, je réitère, le cheminement de l'inconscient est imprévisible et surtout il ne connaît aucun repos ni RTT...
Les fleurs qui poussent dans la neige. Des fleurs en hiver.
Cher Olivier,
Je vais sans doute te paraître une revenante, on le serait à moins, pas vu ni entraperçu ni parlé depuis de longues années, pourtant cela ne me semble pas si loin quand j'y repense. Je ne sais de toi que ce que ton père m'en a dit lors de l'unique visite que je lui ai faite il y a bien quinze ans maintenant, j'y ai appris que tu étais kiné et que tu exerçais à Paris, j'aurais pu faire des recherches plus approfondies à l'époque, n'en ai pas eu la force. Je venais de lui parler de son père, tu sais, peut-être t'en a-t-il touché un mot, c'était mon souhait mais je n'en suis pas certaine, son père, notre grand-père... Je venais lui parler de moi, de mon frère ma sœur de la tienne, la petite écrasée par un camion en le fuyant et l'autre portant comme moi un prénom de martyre, de sainte, de celle qu'on jette aux lions.
Je ne sais comment est ta vie, si tu as rencontré l'âme sœur si tu es toi-même papa, je me souviens de toi d'une manière assez vague surannée n'ayant plus aucune photos de famille à mon actif toutes brûlées dans une grosse caisse noire au milieu de ma cheminée un hiver torride il y a un bail maintenant.
J'aimerais que l'on se voit, qu'on se raconte, qu'on se retrouve, la vie passe si insensée, je voudrais qu'on puisse se parler avant le décès de mamie, que je te dise ce que sans doute tu sais dans ton for intérieur ou que tu sais tout court quoique j'en doute, les secrets sont bien gardés dans nos familles respectives d'un côté comme de l'autre.
Je reconnais que mon initiative est brutale et directe mais je ne peux pas ne pas le faire, alors appelle-moi ou déchire moi ou répond moi ou laisse pisser, l'important finalement c'est de savoir que tu existes et que tu connaisses mon existence en retour.
Je suis moi même mariée depuis 25 ans, je vais bientôt très bientôt avoir 45 ans moi qui pensais ne jamais passer la quarantaine, mise sous quarantaine si jeune, je suis mère de trois fils grands sensibles et fiers. J'habite Lille, de Paris c'est une heure de TGV, d'une vie à l'autre une éternité.
Take care, et fait comme bon te semblera.
Ta cousine.
HB
Alors voilà, j'ai posté ce courrier, papier bleu enveloppe de même couleur, encre noire à l'adresse que j'avais eu par ma tante, la femme de mon parrain qui avait couru derrière ma voiture pour que je dise à ses enfants ce qu'elle ne pouvait dire accepter voir reconnaître, je n'ai pas eu le courage à l'époque, pas le courage, et maintenant que je fais face, maintenant que la boucle est presque bouclée pour moi et que je peux comprendre et accepter, Gena jouant ce petit bout de morceau de Mozart dans ce moovie pour coeurs en détresse m'en donne la force, j'en suis toute remuée et miel aussi voilà que je retrouve au fond d'un carnet cette adresse oubliée et que je lance mon flacon d'encre et de papier dans les tuyaux des postiers.
Une fleur en hiver.
01:55 Publié dans fragments | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : histoire, tranche de vie, enfance, humain, famille, écriture, mots, correspondance, importance, témoignage
08/01/2010
Edvard Munch
En écho à la note d'Yvan sur cette célébre toile d'Edvard Munch,"Le Cri", je me suis souvenue de cette expo que j'avais vue à Paris il y a un bail déjà et qui à l'instar de Bacon m'avait fortement impressionnée, il y avait ce Cri que Terrible qualifie de punk, propos que je trouve assez juste tant l'expression en est palpable, d'ailleurs toute la recherche de Munch est parlante direct au coeur par sa force et sa densité.
Munch s'acharne à vouloir percer les mystères de l'âme humaine à partir des images qui le hantent depuis longtemps, son univers est totalement interiorisé, la contemplation de son oeuvre, hallucinée, conduit à opérer aux tréfonds de sa conscience une recherche du souvenir.
Enfant de la capitale, Edvard Munch est le fils d'un médecin militaire profondément religieux et peu argenté. Son oncle, P.A. Munch, est un historien réputé. Si l'ouverture à la culture a pu déclencher la vocation artistique d'Edvard, son environnement familial éminemment morbide l'a sans nul doute nourrie. Jugez-en. Sa mère, pourtant de vingt ans la cadette de son mari, meurt alors qu'Edvard n'a que cinq ans. Sa soeur aînée, quinze ans à peine, est emportée par la tuberculose. Sa soeur cadette est diagnostiquée "mélancolique". Son frère Andreas sera le seul des cinq enfants à se marier... pour décéder quelques mois après la cérémonie. Il est la plus parfaite incarnation d'un expressionisme opressant dominé par une tension psychologique portée à son paroxysme. Ses thémes: sexualité, religion, mort, sa technique violente, sa palpitante humanité, tout dans son art oblige le spectateur à s'adapter à un univers très personnel, non seulement plastique mais moral. Cette spécificité d'un univers est aussi le propre d'Ensor en expo au grand Palais actuellement, avec ses masques coquillages squelettes attributs d'une vision tragi-comique de la vie. |
Proche par sa culture, de la philosophie de Schopenhauer et surtout de Nietzsche dont le pessimisme radical la profondément influencé il entreprend une série de tableaux qui traduisent ses obsessions. Le thème de la mort rode omniprésent; il exprime l'idée que l'humanité et la nature sont inexorablement unies dans le cycle de la vie, de la mort et de la renaissance. Stéphane Mallarmé voyait parmi la nuit hantée de fantômes espiégles, de rêves fantasques des jardins qui ressemblaient à ceux qu la malice des enchanteurs construisent d'un coup de baguette magique. Il est dans la pure tradition symboliste.
" Un soir, je marchais le long d'un chemin. j'étais fatigué, malade. Je me suis arrété pour regarder le fjord: le soleil se couchait et les nuages étaient rouges,comme du sang. j'ai senti passer un cri dans la nature; il m'a semblé que je pouvais entendre le cri. J'ai peint ce tableau, peint les nuages comme du véritable sang, les couleurs hurlaient."
- Edvard Munch -
Mon âme vers ton front où rêve, ô calme soeur,
Un automne jonché de taches de rousseur
Et vers le ciel errant de ton oeil angélique
Monte, comme dans un jardin mélancolique,
Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur!
- Vers l'Azur attendri d'Octobre pâle et pur
Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie
Et laisse, sur l'eau morte où la fauve agonie
Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon,
Se traîner le soleil jaune d'un long rayon.
- Soupir - Stéphane Mallarmé -
22:45 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : art, peinture, humain, rencontre, blog, souffrance, expression
06/01/2010
ma préférence
00:48 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : chanson, poésie, musique, émotion, humain
04/01/2010
Lhasa
Je viens d'apprendre son décès, injuste, après avoir combattu pendant plus de vingt mois un cancer du sein, chienne de vie parfois crisse, sa voix m'était si familière et si touchante...
- Where do you go - Lhasa de Sela -
11:12 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : musique, art, voix, lhasa de sela, femme, chanson, humain, vie, mort
02/01/2010
virturéalité
Il est de tradition de faire un bilan de l'année qui vient de s'écouler, dans le monde des affaires c'est une obligation, on jauge ainsi le passif et l'actif les faiblesses et les points forts de l'entreprise et on projette alors sans mal l'année à venir, voir les trois suivantes, les chiffres s'expriment d'eux-mêmes, froids et distants ils me glacent mais sont souvent cruellement parlant et augure de ce qui va se passer. Avec les affects, c'est si différent beaucoup plus ténu fluctuant exaltant, ils me passionnent pour le coup davantage.
Deux Mille Neuf a été une année charnière pour moi, ici et là; ici d'abord j'ai fait des rencontres marquantes et inspirantes, une qui a changé à jamais le cours de ma vie, et d'autres qui la nourissent chaque jour par leurs richesses, leurs variétés leurs excentricités aussi, leurs authenticités surtout; je n'ai jamais ressenti aucune virtualité dans toutes ces relations entretenues au travers des mots vers proses images chansons et musiques sensibilités et réactions touchantes pour moi comme peuvent l'être celles que j'entretiens par ailleurs corps et âme dans mon journalier. La plus importante la cruciale celle de cette année et des années à venir, je le souhaite, m'a forgée m'a révélée et m'a redonnée confiance énergie espoir et goût de l'effort, une amitié profonde sincère, unique et précieuse, une vraie rencontre. Merci Black Angel. Et puis tous ces rires partagés, ces émotions interactives, ces découvertes chez les uns et les autres, tous ces liens qui se tissent et qui me donnent une viscérale envie d'en faire plus, de rencontrer converser et d'approfondir ce qui se construit au fil des notes, au fil du temps, la décennie à venir m'en donnera peut-être l'opportunité, la volonté, je l'espère. Là, dans mon quotidien beaucoup de bousculades de remises en question, de souffrances aussi dissolvées au fur et à mesure car j'ai depuis petite cette capacité à renaitre des épreuves, d'imaginaire et de rêve aussi qui sont des réalités dans lesquelles je me refugie souvent, m'engoufre, m'imprégne.
Toute cette matière ici et là m'est nécessaire me cimente me vibre, alors à défaut de bilan, il y a conscience, conscience de vivre une aventure formidable vivante créative, en cela vous m'êtes tous "chairs". Merci à vous tous et toutes. Et longue vie à nous!
19:27 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : pensées, bilan, réflexion, rencontre, blog, amitié, amour, humain, vie, échange, art
lumineux
Boue
qui s'écoule
s'éclaircit
- Taneda Santôka -
01/01/2010
La Deux Mille Dix
Je vous souhaite à tous et à toutes une année 2010 fructueuse riche merveilleuse sensuelle endiablée et tonique, rêveuse tonitruante rare précieuse aimante, amoureuse aussi, créative surtout, artistique poétique musicale enivrante foisonnante et festoyante, réelle présente amicale riante rageuse gourmande flambante étourdissante neuve humaine chaleureuse et vivante!
Et je vous embrasse. Blue
00:10 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (40) | Tags : art de vire, nouvelle année, amitié, monde, ensemble, humain, blog, vie, art
30/12/2009
évocations...
- Man Ray -
" Plus que la poésie, la chanson est une formidable machine à errer dans le temps. Associé à un événement marquant, premier baiser ou accident de voiture, telle ou telle chanson prendra une signification privée pour chaque personne qui l'entend, et cela, pour toujours. Seules certaines odeurs possèdent un semblable pouvoir d'évocation, aussi puissant et immédiat. Mais écrire les parfums, cela relève du poème..."
- Christian Mistral - Fontes -
11:12 Publié dans réflexion | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christian mistral, chanson, poésie, parfum, souvenir, émotion, mots, humain
29/12/2009
la chaîne d'amour en chanson...
07:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : chanson d'amour, musique, blog, rencontre, amitié, relation, amour, humain
26/12/2009
samedi 26 décembre 2009, 22h46
Parfois on se retrouve là seul face à son écran son miroir sa page blanche sa fatigue son désespoir ou ses rêves va savoir, c'est quand même seul qu'on se retrouve, comme un orchestre à soi livré à la baguette de notre imaginaire, de nos doutes nos angoisses et nos espoirs notre tel besoin d'amour et de reconnaissance et celui d'être celui ou celle qu'on aspire à être, ça paraît si simple sur le papier ou sur le clavier de nos compromis quotidiens, mais si difficile en réalité.
22:46 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : bach, état d'âme, solitude, espoir, attente, humain, être, en vie
Mohandas Karamchand Gandhi
" Nous devons incarner le changement que nous espérons en ce monde."
12:44 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : gandhi, paix, humain, indépendance, ouverture
25/12/2009
22e souffle
" Redevenir devenu
Tout plutôt qu'avoir été
Puiser encore
A la force des images
Connaître encore
Le don d'évoquer en puissance
Le sel du monde."
- Christian Mistral, Fontes -
12:19 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poésie, art, christian mistral, kandinski, peinture, rencontre, émotion, humain
doux réveil
À quoi penses-tu
Je pense au premier baiser que je te donnerai.
- Paul Eluard -
10:41 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art, piano, chopin, musique, poésie de la vie, humain
24/12/2009
Noyeux Joël!
A vous toutes et tous. Faîtes vous plaisir!
Kiss.
Blue
08:46 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : art de vivre, amitié, partage, blog, rencontre, humain
23/12/2009
cadeau
14:14 - Lille -
Je viens de recevoir des mains de mon gentil et fringuant facteur mon petit colis de chez Pantoute, via les mers et les océans, j'en suis toute émue, toute chose, c'est un beau cadeau là à mes mains à défaut d'être au pied de mon sapin. Je me sens comme en présence d'un trésor, ça l'est, pour moi, c'est merveilleux de densité.
14:14 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : livres, cadeau, écriture, littérature, christian mistral, rencontre, québec, humain
de la création...
- Nicolas De Staël -
" La volupté de la chair est une des choses de la vie des sens au même titre que le regard pur, que la pure saveur d'un beau fruit sur notre langue, elle est une expérience sans limites qui nous est donnée, une connaissance de tout l'univers, la connaissance même dans sa plénitude et sa splendeur. Le mal n'est pas dans cette expérience, mais en ceci que le plus grand nombre en mésusent, proprement la galvaudent. Elle n'est pour eux qu'un excitant, une distraction dans les moments fatigués de la vie, et non une concentration de leur être vers les sommets. Les hommes ont du manger aussi, fait autre chose; indigence d'un côté, pléthore de l'autre, ont troublé la clarté de ce besoin. Ainsi ont été troublés tous les besoins simples et profonds, par lesquels la vie se renouvelle. Mais chacun pour soi-même, peut les clarifier et les vivre clairement. Sinon tous, du moins l'homme de solitude. Il est donné à celui-là de reconnaître que toute beauté, chez les animaux comme chez les plantes, est une forme durable et nue de l'amour et du désir. Il voit les animaux et les plantes s'accoupler, se multiplier et croître, avec patience et docilité, non pour servir la loi du plaisir ou de la souffrance, mais une loi qui dépasse plaisir et souffrance et l'emporte sur toute volonté ou résistance. Fasse que ce mystère, dont la terre est pleine jusque dans ses moindres choses, l'homme le recueille avec plus d'humilité: qu'il le porte, qu'il le supporte plus gravement! Au lieu de le prendre à la légère, qu'il ressente combien il est lourd! qu'il ait le culte de sa fécondité. Qu'elle soit de la chair ou de l'esprit, la fécondité est "une": car l'oeuvre de l'esprit procède de l'oeuvre de chair et partage sa nature... L'homme, me semble-t-il, est aussi maternité, au physique et au moral; engendrer est pour lui une manière d'enfanter, et c'est réellement "enfanter" que de créer sa plus intime plénitude."
- Lettres à un jeune poète - Rainer Maria Rilke -
10:54 Publié dans réflexion | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : rainer maria rilke, littérature, poésie, vie, humain