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12/04/2010

sérénissime

 

- aquarelle de William Turner -

 

" C'est en y vivant jour aprés jour que vous ressentez la plénitude de son charme, que vous laissez son influence exquise s'emparer de votre esprit. Cette créature a les variations d'une femme nerveuse, qu'on connaît que lorsqu'on a fait le tour de tous les aspects de sa beauté. Elle a l'esprit élevé ou bas, elle est pâle ou elle est rouge, grise ou rose, fraîche ou blafarde, suivant le temps et suivant l'heure. Elle est toujours intéressante et presque toujours triste; mais elle a un millier de grâces incidentes, et elle est toujours sujette à d'heureux accidents. Vous commencez à éprouver une extraordinnaire affection pour ces choses; vous comptez sur elles; elles font partie de votre vie. Votre affection devient de la tendresse; il y a quelque chose d'indéfinissable dans ces rapports personnels et intenses qui s'établissent peu à peu. L'endroit paraît se personnifier, devenir humain, sensible, et conscient de votre affection. Vous avez le désir de l'embrasser, de le caresser, de le posséder, et c'est finalement un doux sentiment de possession qui s'élève; votre séjour devient une perpétuelle affaire amoureuse."

- Henry James - Heures Italiennes -

 

 

02/04/2010

en ballade

 

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02/02/2010

humm...

 

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30/01/2010

Prendre la poudre d'escampette...

 

... à tire-d'aile.

 

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29/01/2010

le poète parle...

 

 

02/01/2010

lumineux

 

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Boue

qui s'écoule

s'éclaircit

 

- Taneda Santôka -

 

 

 

 

19/12/2009

songes d'une nuit d'hiver...

 

 

16/12/2009

voyage

 

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- Edward Hopper (1882-1967) -

 

 

 

" J'ai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot."

- Honoré de Balzac -

 

 

 

14/12/2009

Henri Matisse

 

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"Il faut regarder toute la vie avec des yeux d'enfants..."

- Henri Matisse -

 

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Une peinture personnelle et riche en couleur, unique, ce qui captive Henri Matisse et qui fait de lui un peintre à part c'est cette magie des formes et des couleurs. Peu d'artiste ont su traverser près d'un demi siècle aussi tumultueux en gardant une même ligne directrice, Matisse est l'un d'eux complètement à sa recherche picturale il ne laisse rien transparaître des deux guerres qu'il a traversé dans son oeuvre, il a pu ainsi tout à son art s'isoler des drames qui l'entourent et exprimer avec toujours plus de force, de raffinement, d'économie aussi l'émotion qui envahit l'âme dans sa profondeur.

 

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Il commence sa vie professionnelle comme clerc de Maître du Conseil. À vingt ans, à la suite d'une crise d'appendicite, il est contraint de rester alité pendant de longues semaines. Pour occuper ses journées, sa mère lui offre une boîte de peinture. Il découvre alors le plaisir de peindre.

Dès son rétablissement, tout en réintégrant l'étude, il s'inscrit au cours de dessin de l'école Quentin de La Tour destinée aux dessinateurs en textile de l'industrie locale.

En 1890, Henri abandonne définitivement les études de droit pour se consacrer à la peinture et l'année suivante, il s'installe à Paris. Après avoir été admis à l'école nationale supérieure des beaux-arts, il fréquente l'atelier de Gustave Moreau en 1895. Il y rencontre Georges Rouault, Albert Marquet et visite les expositions de Jean-Baptiste Camille Corot et celles de Paul Cézanne.

 

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Après un été passé à Collioure, où le soleil éclatant fait jaillir les couleurs pures sur la toile, Matisse et ses compagnons, que l’on surnomme « fauves », exposent au Salon d’Automne des œuvres qui font scandale, en particulier La Femme au chapeau

 

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 Mais la période fauve est de courte durée dans l’œuvre du peintre : avec La Joie de vivre(1905-1906), Matisse revient peut à peu au dessin, puis atténue la vigueur de ses coloris (Luxe I, 1907). A la veille de la guerre, ses toiles atteignent à un dépouillement frôlant l’abstraction, notamment lorsqu’il explore le thème ambigu de la fenêtre (Porte-fenêtre à Collioure, 1914). Dans les années 1920-1930, installé à Nice, Matisse peint un univers intimiste et sensuel, où des motifs orientaux viennent animer ses compositions décoratives. 

 

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Jouissant d’une reconnaissance internationale, le peintre reçoit la commande des vitraux de la chapelle de Vence (1948), et ne se consacre plus qu’aux gouaches découpées, qui lui permettent d’allier peinture et sculpture (La Tristesse du roi, 1952). 

Matisse aura eu une influence considérable sur l’abstraction de la seconde moitié du XXe siècle, en particulier sur un artiste tel Mark Rothko.

 

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Henri-Matisse.jpg"On ne peut s'empêcher de vieillir, mais on peut s'empêcher de devenir vieux."

- Henri Matisse -

 

Matisse ne part pas en voyage, ne fait pas de randonnées, il se rend en un lieu précis dans l'espoir de trouver réponse à une question picturale. S'il va à Londres en 1898, c'est " spécialement pour voir Turner " après trois étés bretons durant lesquels il a pu se familiariser avec la peinture de plein air. S'il embarque pour Ajaccio dés son retour d'Angleterre, c'est pour peindre comme bon lui semble loin de l'école et des salons. Le voyage est pour lui une manière de recul, il rend la liberté au peintre. Quand il séjourne à St Tropez en juillet 1904, il ne renoue pas seulement avec le voyage corse, il se met une nouvelle fois à l'école du post-impressionnisme pour sortir de l'impasse des quatre années précédentes ; L'été suivant, il sera à Collioure, pour se libérer d'une méthode dont il avait expérimenté les limites et s'immerger enfin dans le paysage méditerranéen. S'il se rend en Algérie en 1906, c'est sur les pas des écrivains et des peintres, à la recherche d'un Orient qui ne cessera de l'inspirer. C'est à Munich en 1911 qu'il en aura la révélation. L'Orient de Matisse ne doit rien ou presque à celui des orientalistes.

 

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Voilà ce qu'il  dira de son voyage à Tahiti:

" Au cours de mon voyage, tout en étant fortement impressionné par ce que je voyais tous les jours, j'ai pensé à plusieurs reprises à mon travail laissé en train. Je pouvais même dire que j'y pensais constamment. En rentrant à Nice, cet été pour un mois, je repris mon tableau et j'y travaillais tous les jours. Quand on a travaillé longtemps dans le même milieu, il est utile d'arrêter à un moment donné la marche habituelle du cerveau par un voyage qui en repose certaines parties et en laisse affluer tant d'autres. Et puis cet arrêt permet un recul, par conséquent un examen du temps passé. On reprend son chemin avec plus de certitude quand la préoccupation de la partie antérieure du voyage n'ayant pas été détruite par la quantité d'impressions reçues du monde nouveau dans lequel on s'est plongé, reprend possession du cerveau."


" L'ivresse des pays comme Tahiti est possible sur le cerveau d'un homme en formation chez lequel les différentes jouissances se confondent ( c'est-à-dire quand il a senti la rondeur voluptueuse d'une tahitienne, il s'imagine que le ciel est plus clair ). Mais quand l'homme est formé, organisé, avec le cerveau ordonné, il ne fait plus ces confusions et il sait davantage d'où lui vient son euphorie, sa dilatation. "
 

 

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10/12/2009

Lit de neige

Montréal sous la neige, d'ici ça fait rêver... 

 

" A Noël je n'ai pas plus envie de rose que je ne voudrais de neige au printemps. J'aime chaque saison pour ce qu'elle apporte."

- William Shakespeare -

 

 

14/11/2009

Pantoute

J'ai récidivé et suis de nouveau infidéle à mon jeune et passionné libraire voisin, c'est que l'émoustillement à magasiner chez Pantoute même en ligne, l'échange de mails chaleureux et attentifs aux savoureuses tournures et l'idée du voyage de ces livres par bâteau, à fond de cale ballotés sur les océans donne à tout cela un frémissement et une saveur toute particulière, l'attente aussi, l'attente sans précision sans date le temps qui dure, n'est ce pas là une des composantes du plaisir?

 

11/11/2009

ballade en eaux troublantes...

Tout ce temps à m'éprendre des mots des uns et des autres pour mieux comprendre, cette exploration sans fin dans la littérature et la poésie inextinguible me nourrit et l'esprit et le coeur, m'inspire. Une semaine passée étrangement riche et variée, réentendre la petite musique de Louis-Ferdinand Destouches au travers de passages de son voyage au bout de la nuit et de son mort à crédit une biographie ça s'invente et l'émotion comme suspendue écriture fouillée présente accaparante vivante, en parallèle et en même temps une nuit pour l'arrachant pur jus criant Putain d'Arcan. Toujours le même parcours le même désir qui m'anime et les mêmes frissons qui me traversent l'échine quand je lis certains et certaines et que je m'endors avec eux, une sorte de drogue mi douce mi dure, éclectique. Et de la poésie aussi, compagne permanente d'au moins une heure quotidienne à voix haute ou off en intime entre deux portes deux conversations deux soupirs à n'importe quel moment, mélodique, particulière prégnante imprégnante même, suavité et douleur, violence et tendresse, art en ombre et lumière, indéfectible amie des gris de Novembre comme des bleus de Mai ou des ors de Juillet... J'aime les mots, les phrases, syntaxe et grammaire bousculées et bousculantes, l'écoulement paisible d'un vers, le verbe transperçant lucide sans concession truculent et jouissif de certains romans et la poétique troublante de certains autres. Ces ballades sont offrandes et échappées, prise de conscience et rencontres. Un jour perdu que celui où tu n'as pas ri, un jour perdu que celui où tu n'a pas lu, un jour perdu que celui où tu n'as pas vécu. Au commencement était l'émotion...

 

 

 

09/11/2009

too much is not enough

13h44, j'aspire à du sauvage, de l'ardent, du corps à corps.

 

22/08/2009

Cours Saleya

Amicales pensées à Jalila et Claudio.

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Bien malheureusement je ne pourrais me rendre à Nice cet été, trop de travail et d'embrouilles dans le Nord pour une escapade de plus je le regrette, c'est une ville qui a toute mon affection chargée de souvenirs importants et de taille pour moi. J'y ai vécu un an.
Il y a plus de vingt ans la même année j'épousais l'homme de ma vie, à peine rencontré je lui avais demandé sa main, j'attendais notre premier enfant je quittais mon Nord natal ma famille mes amis mes études mon quotidien mon passé pour vivre dans une ville que je n'avais jamais vue pour un temps indéterminé avec un mari que je ne connaissais pas vraiment dans une situation de devenir inconnue, c'était ma première grossesse, mais, en état de grâce. Je me suis mise à la socca au tricot layette sur la promenade des anglais entre deux lectures et de fréquentes escapades à la cinémathèque. J'avais choisi le gynécologue avec lequel j'avais étudié l'anatomie sur les bancs de la fac une référence livresque dans ce domaine, le professeur Libersa, il était de Lille en plus, un gage de sérieux!
Surprise au début je me suis habituée à être abordée dans la rue et prise pour une suédoise et puis cela s'est arrêté d'un coup, non pas que je déblondissais mais m'arrondissais.
Un après-midi de Juin, cours Saleya, je découvrais tranquillement A la recherche du temps perdu quand arriva un fort bel homme grand officier de marine à l'uniforme blanc éclatant digne d'une scène tirée direct d'Harlequin, ces romans à l'eau de rose qu'affectionnait particulièrement ma copine au pensionnat elle les lisait en masse un soir de désespoir adolescent j'en avais avalé une pile depuis plus, il m'aborde avec délicatesse et me demande tendrement:
- Pourriez-vous faire quel que chose de spécial pour moi?
Je m'entends répondre oui sans réfléchir et sans attendre.
-C'est assez intime.
Pas de problème de surenchérir, inconscience de la jeunesse goût du risque du romanesque ou que sais-je?
- Voilà, je ne suis pas littéraire, du moins j'aime les mots mais ne sait comment les agencer ensemble, me rendriez-vous le service d'écrire une lettre à ma fiancée genre que vous aimeriez recevoir elle est jeune et fraîche comme vous et je repars pour quelque mois, je reprends la mer...
Oups est-ce qu'elle est blonde aussi comme moi!
- Pas de longueur, quelque chose de court et de dense que cela puisse venir de moi elle me connaît suffisamment pour savoir que je serais bien incapable de noircir plus d'une demi page malgré toute l'ardeur de mes sentiments.
Le connaît-elle vraiment? Hum, déjà une lettre d'amour à une femme venant d'un homme mûr du haut de mes 19 ans venant à peine d'en découvrir la saveur de plus avec une économie de mots j'étais plutôt roman fleuve fleur bleue et romantique, comment pourrais-je retranscrire avec justesse et poésie les sentiments de cet énergumène casquetté...
J'ai écrit, il a lu satisfait a recopié a glissé dans l'enveloppe pré timbrée et m'a demandé de l'accompagner jusqu'à la poste parceque comme il l'a dit lui-même nous étions complices sur ce coup, pas faux.
Tous les quatre ou cinq ans, de manière récurrente je repense à cette rencontre, je ne me souviens plus du contenu mais du frisson, oui.
Juin 1984, Cours Saleya, Nice.

 

 

Beauduc, en Camargue

 

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Sous l'étang de Vaccarès celui de Fournelet et de la Dame, à proximité du Salin de Giraud face aux saintes Maries de la mer, à l'extrême pointe de la Camargue enfin presque, Beauduc, un paysage surréaliste hors de temps au bout de 15 kilomètres de piste, mais plus qu'un paysage un lieu étonnant, je n'en savais rien mais le traumatisme fut notoire quand dans les années 90 tout ce qui caractérisait cet endroit atypique et complètement en dehors des lois, sauvage et lieu de rencontres de tous les passionnés d'espace, de mer et d'un certain art de vivre, "Vivre à Beauduc suppose des conduites appropriées (et par ailleurs transmissibles). Vivre, ne serait-ce qu'un moment, qu'un fragment de vie à Beauduc, c'est être dans un autre monde, un ailleurs, c'est être autrement. C'est également obéir à des pratiques populaires qui se distinguent radicalement des pratiques élitaires. C'est partager entre autres choses une littérature orale encore forte à travers d'extraordinaires récits de constructions de cabanons ou de parties de pêche…" a été détruit, déménagé et dénaturé au nom de la bienséance et du respect des lois territoriales. Alors ce lieu pourtant autrefois si vivant est une sorte de no man's land, on y sent une mélancolie, quelques récalcitrants et quelques campeurs accros mais plus l'ambiance d'alors. Les images parlent d'elles-mêmes, c'est beau, étrangement beau.

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20/08/2009

Amours sorcières

" Eveiller un désir, ce n'est pas une question de technique, c'est plus subtil. Qui peut dire où cela commence, quelle étoile fait de sa chute une source d'eau et de lumière?"

- Tahar Ben Jelloun -

 

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Tahar Ben Jelloun est un conteur, il raconte des histoires, histoires d'amour blessé de trahison de sorcellerie d'hommes et de femmes en prise avec leur passion déroutés par leur désirs naufragés de l'amour, mais aussi d'autres belles d'amitié et de tendresse partagé, tout un panel de sentiments tous plus riches les uns que les autres dans un langage bien à lui mâtiné de poésie et d'humour sur fond d'un Maroc tiraillé entre tradition et modernité. Un parfum magique enveloppe tout ce livre et m'a séduite on y retrouve toute la quintessence romanesque de l'auteur. Ensorcellant.

 

 

17/08/2009

suis revenue au pays ...


 

 

 

16/08/2009

voix de garage ...

 

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Est-ce qu'on y répare les pannes et peines d'amour les coeurs crevés les sens qui lâchent et les émotions qui chauffent? Peut-on y amener son âme pour une vérification complète un check-up une remise à niveau, me le demande. En tout cas l'homme de l'art quand j'ai pris la photo m'a apostrophé " Ma p'tite dame , besoin d'aide?", " Ben je ne sais pas, m'sieur pas encore pas sûr je crois bien qu'il faut que je léve le pied sinon la machina risque de s'emballer!", " Prudence est mère de sûreté, j'peux pas vous dire mieux!"

Oui, mais moi j'aime vivre dangereusement, toujours préféré l'accélérateur au frein, bonne mère, pauvre de moi! 

 

 

12/08/2009

voyage en mer

 

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11/08/2009

Naguib Mahfouz

«La souffrance a son côté de joie, le désespoir a sa douceur et la mort a un sens.»

- Naguib Mahfouz -

 

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9782253063278FS.gifJ'ai toujours beaucoup aimé Naguib Mahfouz, et après avoir lu il y a quelques années déjà sa trilogie traitant de la vie contemporaine du Caire, vraiment particulièrement palpitante à mon sens et riche d'enseignement, j'ai dévoré La Quête et La belle du Caire, deux romans qui m'ont traversée par la qualité de l'écriture et par la justesse fine et aboutie de l'analyse des relations humaines et des sentiments.
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9782757803882.jpgCe deuxième roman de Naguib Mahfouz, l'Amante du pharaon était resté jusqu'en 2005 inédit en France. Publié en arabe en 1943, il m'a séduite, pas insensible du tout à l'atmosphère des Milles et une Nuits, des contes et légendes de contrées lointaines. Difficile de résumer ce livre en quelques lignes, cela ne lui rendrait pas l'hommage qu'il mérite. En faire une simple histoire d'amour entre un pharaon Mérenrê II et une courtisane de toute beauté Rhodopis est un peu trop raccourci car ce roman est bien plus dense.
Les rapports humains sont au coeur du livre qui nous entraîne le long du Nil. Le temps d'une année, le pharaon découvrira l'amour la violence de la passion, et en oubliera son peuple. Cela ne pourra lui être pardonné.
La langue de Mahfouz est fleurie et raffinée, ses personnages évitent toujours le piège de la caricature et le tragique de ces destinées nous laisse essouflés une fois le livre refermé. Un roman à lire pour être dépaysé, pour traverser tous les cercles des passions humaines et en ressortir ébloui par la maîtrise du romancier à manipuler ses personnages. En suis encore imprégnée...

podcast
 - Anouar Brahem - Conte de l'incroyable amour - Etincelles -