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29/06/2011

Trois jours à Paris

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01/05/2011

Gilberto

 

 

29/04/2011

De Lille au château d'If

littérature,voyage,art de vivre,écriture,partage,échange,amitié,humain

 Partis sur un coup de tête sans vraiment bien savoir ce que nous allions faire, si ce n'est visiter nos vieux amis des Baux, notre périple prit une tournure des plus singulières et des plus romanesque aussi, parfois, oui, je me dis "comme la vie est belle"!

Hervé et Pascaline sont des amis chers; ceux qui suivent depuis le début ce blog les connaissent déjà un peu, ils ont traversé pas mal de galères et en sortent toujours grandis. Leur force réside au fond dans chacun de leurs caractères aguerri aux choses de la vie mais aussi à leur appétit de vivre et cette capacité à accepter la fatalité voire à la sublimer de différentes manières dans la matière qui les rassemble depuis longtemps, le bois. Tous deux enfants du soleil, ils ne pourraient concevoir de vivre loin de la lumière si caractéristique du midi et c'est avec un grand bonheur que nous nous sommes fait devant un petit feu une délicieuse raclette tout en refaisant le monde à notre façon et tout en faisant naître mille et un projets comme à l'accoutumée chaque fois que l'on se voit. Ils viennent de perdre dans un incendie accidentel toute une partie de leur histoire, toutes leurs photos, d'eux et de leurs enfants, des papiers, des objets, des tableaux jalonnant depuis toujours leur vie d'artiste, ils ont vécu l'épreuve du feu, et celle pire encore, d'après leurs dires, des pompiers qui tout en sauvant détruisent, et sont en train de reconstruire une nouvelle fois leur cadre de vie, je dis chapeau! parcequ'il faut en avoir de l'énergie et du coeur au ventre pour toujours et encore bâtir.

Après un déjeuner ensoleillé et convivial avec la maîtresse des lieux: petite salade composée, chou-fleur au persil et à l'ail un peu cramé, c'est toujours un problème quand on a l'habitude de cuisiner au gaz de passer à des plaques électriques de remplacement, poulet au cumin cuit au barbecue et jaja local; nous avons, tranquillement, Pat et moi, pris la route vers la côte pour nous arrêter au campement  de la famille de mon homme depuis plus de quarante années. Un chouette endroit dans une pinède, au milieu de glycines enchanteresses toutes en fleur et plutôt isolé du monde à cette saison! Là nous n'avons rien fait d'autre que nous laisser vivre, baguenaudant chacun à nos occupations. Pat faisant des plans sur la comète pour réaménager l'espace et moi, le nez plongé dans un carnet de notes, fébrilement à recueillir les fruits de ma prochaine compote ! Pas d'horaire, pas de téléphone qui sonne, personne à écouter, à servir, à conseiller; juste nous deux, les oiseaux et malheureusement les bruits de la route qui n'est pas assez loin et qui nous ramène inexorablement à notre réalité citadine!

Nous décidons quand même de ne pas rester là une journée de plus à lézarder et j'avais dans la tête de piquer jusque Marseille que je ne connaissais pas de si près avant de remonter dans le Nord. Pat aimant répondre dans la plupart des cas à mes désirs, surtout quand ils recoupent les siens, nous décidâmes d'un comun accord d'y aller le lendemain avant de dormir à Lyon où j'avais un rendez-vous de travail, l'art de joindre l'utile à l'agréable! Quelle ville incroyable que cette ville de Marseille, étonnante, gigantesque, grouillante, vivante. Nous sommes allés directement au vieux port pour y manger une spécialité locale et c'est là que notre oeil est tombé par le plus grand des hasards sur un bateau: L'Edmond Dantes ! My God! Un bâteau à moteur qui propose aux gens qui le veulent de faire une ballade avec ou sans halte jusqu'aux îles de Frioul ce qui oblige à passer par celle qui fait vibrer mon imagination jusqu'au trognon, celle d'If! Dingue! Pat me dit:

- Qu'est-ce que tu en dis, mon coeur?

- J'en dis que c'est incroyable et que même dans le plus vibrant de mes rêves, je n'aurais osé imaginer voir un jour de très près l'ile du comte, c'est un de mes films préférés sans parler du livre!

- Et bien allons-y!

- Allons-y, oh oui! Je vais me la jouer Mercedes le temps de la traversée!

Ce qu'il y a de plus fantastique dans ce tour prévu pour les visites de ces îles, c'est que ça n'est pas tant le parc maritime des îles du Frioul ni sa diversité floristique surprenante, ni non plus les nombreux prisonniers réels qui firent un séjour sur celle d'If qui inspirent et encouragent les gens au voyage, non, c'est tous pour l'imaginaire prisonnier célèbre d'Alexandre Dumas, Dantes, c'est pour lui que les gens font la queue, prennent un ticket et se posent dans ses traces à l'intérieur du château. La littérature a ici plus de force et de puissance que n'importe quelle aventure vraie, impressionnant d'émotion! J'ai adoré!

 

 

 

28/04/2011

Come back

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- Alberto Vargas -

 

 

"Déshabille les rêves

Instaure les trêves"

Julien Puzenat -

 

23/04/2011

Echappée*

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podcast

- Far Far - Yael Naim -

 


* Je me fais la belle jusqu'à jeudi, prenez soin de vous mes amis! Love. Blue

 

22/04/2011

J'ai eu envie de voir la mer

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Je savais qu'aujourd'hui ne serait pas une journée marrante, ces sortes de journée auprès desquelles je ne cours pas mais qui, dans la vie d'une entreprise sont incontournables, presque une journée entière chez mon comptable! Alors hier, j'ai eu envie de voir la mer. Ici, étonnamment, pour un mois d'Avril, ne te découvre pas d'un fil, il fait une chaleur quasi estivale, on approche encore ce matin des 25°, du presque jamais vu à cette période de l'année. Ayo, Ayo! Il faut en profiter! D'ailleurs pas besoin de leur dire aux gens du Nord, dès que le soleil pointe le bout de son nez, ils sont tous dehors. Les terrasses de café sont bondées, les lunettes de soleil foisonnent, les fontaines sont prises d'assaut et les grandes plages sauvages habituellement désertes de la côte se remplissent de maillots de bains multicolores, de ballons, de cerf-volants, de promeneurs casquettés ou plus élégants avec canotiers, de poussettes, des familles entières, d'amoureux bras-dessus, bras-dessous, des marchands de gaufres ambulants et j'en passe, il y a du spectacle. En général je préfère les coins les plus sauvages, là où il n'y a personne, ça oblige toujours à marcher un peu plus loin, ce qui n'est d'ailleurs pas pour me déplaire. Là je me pose et je ne pense plus à rien, du moins je tente de le faire! J'offre ma peau blanche au soleil et me laisse bercer par le bruit du ressac. C'est si bon...

Hier petite digression tout de même à mes habituelles envies de calme délicieux, j'ai baguenaudé dans la station balnéaire chic et friquée de la côte belge, je suis allée au Zoute! Là, c'est le bain de foule formatée, tous les signes de richesse extérieures sont au rendez-vous, les accessoires griffés, les fringues must-have, les voitures luxes souvent décapotées, les petits chiens à sa mémère, des jeunes blondes perchées sur des talons aux bras de vieux musclés kronenbourg et des plus âgées refaites de partout bijoutées comme des sapins de Noël. N'empêche que je me suis régalée du spectacle presque félinien tant il était parfait et dans les détails surprenants de précision! Je repense à ce monsieur mauve, de la tête au pied, il m'a marqué celui-là plus que je ne l'imaginais: la cinquantaine, plutôt bel homme, grisonnant, chemise mauve pâle, pantalon mauve foncé, mocassin en nubuck mauve ton sur ton avec les chaussettes, pull sur les épaules du même mauve plus soutenu que celui de ses pieds, jouissif; surtout qu'à son bras pour compléter sa panoplie léchée et neuve, il avait une dame panthère, même âge ou peut-être un peu plus, en tout cas paraissant davantage, chemisier de soie sauvage sans doute YSL panthère, jupe panthère mais d'une autre bête, sac panthère aussi Gucci de mémoire, seules les chaussures n'était pas de peau racée mais vernies noires, un poème estival à eux deux, ils ont fait ma journée!

J'ai tout de même eu besoin après ce bain de foule si homogène, presque trop! de prendre quand même l'air du large et la journée s'est finie avec des petits nuages légers et la solitude appréciable des grands espaces sauvages qui sont si éloignés des plages du midi. Là, j'ai pris ma dose d'iode, de vitamine D et j'ai dormi cette nuit comme un bébé. Il ne me reste plus maintenant qu'à affronter les chiffres du bilan d'une année! Pourtant s'il ne tenait qu'à moi, et sans sourciller, je retournerais bien encore une fois today, mettre mes doigts de pieds dans l'eau salée glacée de cette mer nourricière qui chaque fois me donne des velléités de voyage et de rêve bien éloignées de ma réalité...

 

09/04/2011

Fouir*

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- Photo Alain Sèbe -

 

 

- Qu'est-ce que vous allez chercher là-bas?

- J'attends d'être là-bas pour le savoir.

 

- André Gide -

 

 

 

* Nouveau mot appris grâce à Christian.

 

04/04/2011

00:25

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podcast
- Dragon de lune - Hadouk trio - Shamanimal -

 

 

28/03/2011

art fair

Ce n'est pas une foire immense, elle est à échelle humaine et se déroule pas très loin de chez nous au Grand Palais, alors, sur une impulsion de Pat, nous y avons passé quelques heures ce Dimanche, après avoir une nouvelle fois voté pour les cantonales, le bureau de vote est sur le chemin, c'est l'école maternelle qui est réquisitionnée pour l'occasion; ça m'émeut toujours, ça donne un sens de plus au bulletin que je mets dans l'urne, n'est-ce-pas l'avenir qu'on bâtit ou qu'on influe avec ce droit d'exprimer son choix, même s'il n'est pas toujours des plus faciles ni des plus aisés parce que le paysage politique nous parait rétréci voire incomplet? Toujours est-il qu'après avoir admiré les dessins d'enfants dont je suis friande, nous nous sommes bras dessus bras dessous sous un soleil frais et printanier avancés jusqu'à la foire de l'art, cru 2011. 

Tout bouge dans ce quartier entre la ville et le périphérique, depuis l'arrivée de la gare du TGV, il s'est construit pas mal d'immeubles pas tous d'un goût très sûr, certains que je trouve très laids mais avec une volonté écologiste affichée d'insuffler des espaces verts, ce qui je dois bien le dire humanise quand même l'ensemble plutôt minéral et abrupt. L'art est aussi dans la rue, plus qu'on ne le pense d'ailleurs, c'est une question de regard. Là sur le chemin, toute une palissade préservant un chantier en cours nous fait passer de saison en saison comme pour rire, du Vivaldi en image, comme dans un studio photo en plein air, on peut passer de l'hiver à l'été en quelques centimétres, l'art fair ne fait que commencer.

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C'est la deuxième fois que j'y baguenaude, je l'ai loupée l'année dernière, et je l'avais sillonnée avec un ami cher, celle d'avant; il a déménagé depuis et parfois il me manque, j'aimais bien nos échanges artistiques et amicaux, la distance a distendu nos discussions mais pas nos liens de coeur, pas encore. Loin des yeux, loin du coeur... cette phrase me fait toujours un peu peur, même si elle a sans doute sa part de vérité; l'amour, l'amitié... c'est comme un grand jardin, ça s'entretient...Il y avait pas mal de monde pour une foire d'art contemporain, c'est finalement réconfortant de voir que ça mobilise, beaucoup de gens avec des enfants, beaucoup de jeunes aussi... Je ne pensais pas y voir autant d'oeuvres émouvantes, c'est tellement hétéroclite et inattendu parfois dans ce genre d'endroit! Mon premier coup de coeur je l'ai partagé étonnamment, sans m'en rendre compte tout de suite avec une connaissance plutôt fraîche. Nous étions tellement l'un et l'autre dans la contemplation de la toile de cette artiste, tous les deux chacun en communion avec l'oeuvre et ce qu'elle nous procurait comme sensation qu'il nous a fallu quelques minutes pour nous rendre compte que nous étions l'un près de l'autre, surpris et troublés d'avoir partagé un tel moment spontanément ensemble, c'était étrange; nous nous sommes serrés la main comme de coutume mais plus tout à fait de la même manière comme si nous partagions alors un secret en commun. Les toiles d'isabelle Vialle sont d'une rare intensité, une tessiture bien particulière, elles m'ont beaucoup touchée.

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- Toiles d'Isabelle Vialle - 

 

Dans ce genre d'endroit, on fait forcément des rencontres, et j'ai été heureuse d'y retrouver une amie galeriste, Guylaine, qui a vraiment toujours une belle sélection d'artistes et avec laquelle je partage souvent le regard. Notre amitié s'est construite dans le temps, elle en est encore à ses balbutiements, je l'habille depuis quelques années maintenant et nous nous ouvrons doucement l'une à l'autre. Je ne désespère pas de voir un jour Pat exposer chez elle, quand il se sentira prêt, en attendant il partage lui aussi sa sensibilité, et c'est précieux si un jour il doit se passer quelque chose entre eux. Une pièce a d'ailleurs vraiment retenu son attention, je n'ai pas noté le nom de l'artiste, lui non plus, à l'occasion j'essaierai d'en savoir plus.

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Juste en face de cette "délicatesse", le contraste. L'art fait aussi dans l'humour et dans le mélange des genres, Guylaine nous disait qu'à la longue ça lui donnait plutôt mal au crâne, il faut bien dire qu'il y avait de quoi au milieu de toutes les "vanités" dont le stand regorgeait.. néanmoins ces deux boîtes sur dimensionnées m'ont bien fait rire le temps d'un coup d'oeil, j'ai aimé en bonne française, le jeu de mot, doux leurres...

 

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... et, les mélange de genre peuvent avoir aussi des effets inattendus et stimulants!

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Inattendus et élégants...

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C'est une pièce de César et en arrière plan quelques Dodeigne, plus connu chez nous pour ses sculptures, il vit à deux pas d'ici.
Au milieu de tous ces nouveaux artistes inconnus, il y a toujours quelques oeuvres d'hommes et de femmes plus ancrés dans le paysage, là une pièce de Combas, quelques toiles de Miss.Tic avec son humour à l'emporte pièce, celui de Ben , aussi toujours en quelques mots comme " l'art est le sexe", quoique ça aurait aussi pu être le sexe est de l'art. Il y avait aussi une exposition rendant hommage au monde imaginaire de Folon, un délicieux et poétique voyage dans le monde imaginaire et aérien de cet artiste qui a baigné notre enfance pour la plupart d'entre nous.
Entre tous ces artistes connus, on trouve des trésors comme ce bronze d'un artiste ghanéen perdu au milieu d'un fatras à l'africaine d'une galerie parisienne au nom enchanteur de " musée des arts derniers". Si j'avais eu devant moi, d'avance dans mon porte-monnaie un beau gros billet vert, je me serais sans doute laissée tenter par cet objet qui m'a interpellée.

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 Mais mes coups de coeurs furent multiples, et nombreux finalement, la pêche à l'émotion fût bonne, je suis rentrée ragaillardie et enrichie. Je ne regrette pas l'insistance de Pat qui, lui, voulait sentir ce qui animait ses contemporains en matière de peinture et qui voulait aussi sans doute faire une analyse plus poussée des techniques employées. C'est vrai que moi, je ne préoccupe pas franchement de la technique, seul compte l'aboutissement, j'entends par là: l'émotion ressentie; peu m'importe, au fond ce que l'individu a utilisé comme stratagème ou l'immensité du travail fourni ou la nature des matériaux, l'émotion est un tout, je crois qu'en fonction de chacun elle englobe l'ensemble. On ne voit pas tous les mêmes choses, on ne les ressent pas non plus à l'identiques, il y en a pour chacun d'entre nous, pourtant certaines oeuvres fédèrent plus que d'autres, elles sortent du lot. Sans doute cela pourrait-il s'expliquer, leur côté universel sans doute. On en parlait avec Guylaine... cette toile sans titre de Zhang Haiying par exemple m'a émue et beaucoup d'autres âmes aussi!

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- Zhang Haiying - Sans titre- Huile sur toile -

 

 Julie Lemontey, avec ses toiles japonisantes, a éveillé mes sens, je suis restée un moment devant, comme en suspend...

 

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Ce tableau au vêtement rouge plus précisément est peint sur un vieux drap de lin, elle utilise d'ailleurs la broderie en l'intégrant à sa toile. Evidemment toute à ma contemplation, je n'avais pas remarqué ce détail que l'oeil averti de mon homme avait derechef décelé. 

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- Toiles de Julie Lemontey - 

 

Pat lui a été attiré par les recherches de Phil Billen, artiste du Sud de la France et défendu par une galerie de Bruxelles. C'est l'association des différents matériaux qui lui ont plu, je crois, notamment l'utilisation de vieux morceaux de bois usés et réappropriés.

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- Oeuvres de Phil Billen -

 

C'était juste avant de sortir. C'est l'image avec laquelle nous sommes repartis le coeur plus gonflé et l'esprit en goguette, quoi de plus naturel pour de tels amoureux du bleu. Le sien claque, brille, scintille de l'intérieur et vous emmène; son nom à rallonge, Catherine Van Pottelsberghe de la Potterie, ne gâche même pas le voyage, au contraire, la force de son bleu vaut vraiment le détour, les pigments utilisés purs lui donne une intensité et une profondeur difficile sans doute à ressentir au travers d'une image, l'espace est immense, la toile aussi, une belle manière de finir cet "art fair" dans la lumière... et dans le Blue!

 

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 - Toiles de Catherine Van Pottelsberghe de la Potterie -

 

26/03/2011

Calling You

 

 

18/03/2011

espoir

 

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- toile de Nawal Sekkat -

 

 

" J'aime passionnément le mystère, parce que j'ai toujours l'espoir de le débrouiller."

- Charles Baudelaire -

 

 

08/03/2011

De la lecture

 

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- Toile de Patrick Natier -

 

 

" On aime toujours un peu à sortir de soi, à voyager, quand on lit."

- Marcel Proust -

 

 

25/02/2011

fin de journée aux bains maures...

 

...j'adore.

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- Kechmara - Lille -

 

 

 

 

17/02/2011

Là, maintenant.

 

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- Photo Jean Boccacino -

 

J'aimerais qu'une paire de mains douces et gourmandes parcoure de part en part mon grand corps pendant que je ne penserais à rien.

 

 

27/01/2011

-28°

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Ici, dès qu'il fait zéro, on se les pèlent menus, on râle, on ne bouge plus, alors, difficile d'imaginer nos neurones à moins vingt et des poussières, pourtant d'autres y arrivent très bien! Mets-en en sacrament! Moi, c'est leur chaleur à l'intérieur que j'aime tant chez ces gens du grand Nord, leur franc-parler aussi et leur langue vivante réchauffante haute en couleur! Je vous aime les amis et plutôt plus que moins!

 

 

19/01/2011

la route de la soie

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Prolongée par bonheur encore une dizaine de jours, je reviens de l'expo "la route de la soie" qui a lieu à Lille au Tri Postal, l'ancien centre de tri transformé en lieu d'expositions d'art temporaires à peine à quinze minutes à pied de chez moi. Je partage avec vous à chaud mon voyage dans ce qui est considérée comme l'une des plus grandes collections au monde, première fois qu'une aussi large sélection de la Saatchi Gallery est montrée en France. Une soixantaine d'oeuvre sélectionnée parmi les oeuvres les plus évocatrices de la jeune création contemporaine. Chinois, Indiens, originaires du Moyen-Orient ( Liban, Iran, Irak), ils sont une trentaine, moyenne d'âge 30-40 ans dont on peut découvrir ainsi le travail et la démarche artistique ainsi que les messages qu'ils délivrent. Certaines oeuvres stupéfiantes, impressionnantes même, de part leur taille et leur mise en scène, d'autres bouleversantes , pour ma part en tout cas, et la plupart vraiment interpellantes.

Bouleversantes, comme ce tableau de Zhang Huan, "Young Mother":

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ou ces trois toiles pleines de finesse de l'irakienne Hayv Kahraman:

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Il y avait pas mal d'enfants qui déambulaient au milieu de ces oeuvres avec leur naturel et leurs réactions savoureuses, surtout devant justement, les plus spectaculaires comme cette pièce emplie de formes courbées en feuille d'aluminium, une installation impressionnante du Franco-Algérien Kader Attia, " Ghost " représentant une foule de musulmanes qui prient à genoux mais qui ne sont que des moulages de corps dont les 560 figures ne sont que coquille vide. L'artiste affirme qu'il ne s'agit pas là d'une lecture autour du voile mais " comment occuper autant de place avec du vide et du fragile, la poésie du dialogue impossible entre le vide et le plein, entre la vie et la mort." L'installation elle-même est éphémère; elle disparaîtra à la fin de l'exposition. Ce que les gamins ont résumé très bien, en courant d'un bout à l'autre de la pièce les uns après les autres: " ici, je regarde pas, c'est trop flippant!"

 

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Stupéfiantes ces oeuvres du pakistanais Huma Bhabha, faites de détournement de matériau, d'objet et qui deviennent d'un seul coup tout une symbolique:

 

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D'autres oeuvres parlent, elles plus spécifiquement encore de la condition des femmes.

Dans "Like Everyday Series" (2000-2001), les clichés couleur de la photographe iranienne Shadi Ghadirian montrent une figure féminine voilée dont le visage est masqué par un ustensile ménager - une râpe, un balai, un gant en caoutchouc ou une passoire.

C'est aussi de la vaisselle qui remplace la tête des "Tehran Prostitutes" (2008) de sa compatriote Shirin Fakhim. Adossées aux murs ou aux piliers du Tri postal, ces poupées de chiffon semblent attendre le client. En cuissardes, résille et latex, elles sont habillées comme des racoleuses occidentales, alors qu'en réalité, en Iran, les prostituées sont beaucoup plus couvertes et voilées. L'artiste dénonce ainsi l'hypocrisie d'un pays moralisateur où fleurit pourtant un marché du sexe, des milliers de femmes étant contraintes de vendre leurs charmes pour fuir la pauvreté ou une situation familiale intenable.

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Faîtes de bric et de broc , ces sortes de poupées grandeur nature sont vraiment touchantes et parlantes, elles ont une présence dérangeantes et tendres à la fois. Et juste derrière l'enfilade de portraits "revisités" est saisissante de vérité, des photos chocs qui en disent plus qu'un long discours et qui ainsi en nombre marque l'imaginaire et frappe la raison!

 

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Mais avec cette exposition étonnante, on est jamais au bout de nos surprises. A l'entrée déjà on est accueilli par une oeuvre monumentale de Zhang Huan encore; une tête curieusement arrêtée à la base du nez de 3 mètres de haut, confectionnée avec des cendres d'encens récupérées dans les temples boudhistes de Shangaï; la spiritualité étant l'une des sources d'inspiration de l'artiste, à tout point de vue pourrait-on dire, jusque dans l'art de dénicher du matériau artistique improbable mais au coeur même de sa démarche!

 

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Des artistes indiens aussi au détour d'une autre salle, on le sent tout de suite, pas la même sensibilité, pas la même approche, et pourtant des ponts entre toutes ces cultures et ces artistes, une tendance à prendre le temps de réfléchir sur le monde et d'y porter un regard, et à chacun leur manière pleine de vitalité de nous faire entrer dans leur paysage culturel, dans leur univers qui peut influencer l'idée que nous nous faisons d'eux, nous ouvrir l'esprit!

 

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Un incroyable voyage en nous-mêmes aussi... surtout avec cette installation sans doute la plus troublante et la plus dérangeante de l'exposition, de Sun Yan et Peng Yu, "Old persons home": 13 sculptures grandeur nature et 13 fauteuils roulants, 13 vieillards au chef chenu et à la barbe blanche au milieu desquels on déambule; ils ont été puissants et les voilà avec de pauvres corps les lâchant de partout, la gloire du monde qui passe. Moi, ça m'a fait un effet boeuf, pour d'autres raisons profondes, elles aussi, mais d'une autre nature!

 

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Les enfants à nouveau, fébriles, bruyants, posant dix questions à la minute, criant et soupirant et en même temps plein de bon sens et de compréhension du monde dans des petites phrases entre eux, donnant d'un coup plein d'espoir et de vie à cette exposition déjà fort riche et fort chargée de messages en tout genre. J'avoue avoir aimé leur présence sous ses corps pendus par les pieds, comme des corps qu'on prépare pour l'abattoir, une oeuvre interpellante, chinoise elle aussi, voulant dénoncer les conditions de travail des ouvriers traités comme du bétail et sans doute aussi cette non valeur qu'a l'humain dans cette société. Nés pour la plupart à la fin du règne de Mao, les artistes chinois de la nouvelle génération ont connu tout à tout les tragédies de la révolution culturelle et l'effritement du dogme collectiviste, les espoirs et les désenchantements du Printemps de Pékin, le passage à l'économie de marché, et, plus récemment, à l'embellie et l'emballement économique et financier de la Chine, ce qui donne un contexte suffisamment paradoxal pour déclencher des sources d'inspiration à multiples résonances.

 

 

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Voilà de quoi nourrir nos questionnements puissants sur notre monde contemporain, sur ses mécanismes, sur les rapports humains. Un voyage qui ne m'a pas laissée indifférente, bien au contraire et que j'essaie de partager avec vous pour ceux qui ne pourront pas voir l'ensemble de ces oeuvres. Cela fait un bail, pour ma part, qu'une exposition d'oeuvres contemporaines ne m'avait fait un tel effet, on passe par beaucoup de sentiments de toute sorte et d'émotions diverses, on en garde quelque chose en soi, on avance, je ne sais pas de quoi, ni d'où, ni même pourquoi, mais le fait d'être interpellé de la sorte ouvre des possibles...

 

12/01/2011

rêve

Je viens de faire un drôle de rêve, je fais souvent des rêves, souvent je m'en souviens ayant depuis pas mal d'années appris à faire en sorte de ne pas les oublier, quand ils me paraissent nourris  de messages et de symboles je les note dans un petit carnet et je les relis plus tard et suis toujours surprise de voir et de finir par comprendre ce qu'ils me disent, ce que finalement je perçois de moi-même au travers des images envoyées de mon inconscient... C'est intime, pourtant j'ai envie de vous parler de celui que je viens de faire, là à chaud, au réveil, tant il est dense.

 

J'étais dans une sorte d'embarcation à fond plat, on descendait un fleuve ou peut-être une rivière, je dis descendre parce que c'était la sensation que j'avais, très en hauteur le paysage au début, j'avais l'impression qu'il devenait plus près et plus visible au fur et à mesure de l'avancée tranquille; et je dis "on" parce qu'il y avait là mon homme, mes fils, et quelques autres personnes que je ne peux parfaitement identifier, et puis un guide avec lequel j'avais souvent des discussions enrichissantes, des joutes oratoires et des fous rire tonitruants. Je suis à la barre, pourtant je ne suis pas vraiment experte en la matière mais tout danger semble écarté, personne ne s'en fait! On admire autour, c'est beau et de plus en plus beau au fur et à mesure que ça se dessine, tout le monde a l'air bien, détendu, jovial... D'un seul coup, sans prévoir on tombe sur un rapide, je ne peux agir, je ne peux ralentir ni faire marche arrière, alors c'est le plongeon, le vol plané, je dis " accrochez-vous, ça va torcher!", je ne pense même pas qu'on pourrait ne pas s'en sortir, je suis certaine même qu'on va s'en tirer...

Là, le rêve bascule, on se retrouve tous trempés jusqu'au os dans une espèce d'hacienda, il y a des tas de gens de tous les âges, j'ai le sentiment d'en connaître quelques uns et d'autres moins, pourtant deux personnes attirent plus particulièrement mon attention, une femme plutôt jeune au visage diaphane et un homme mûr, tous les deux me paraissent familiers et amis sans que j'ai à comprendre pourquoi. Notre guide maugrée et s'en veut de ne pas avoir pu prévoir cet incident de parcours mais soupire d'aise de nous savoir tirés d'affaire. Je ne sais pas pourquoi je tiens absolument à voir un musée, j'y tiens pour faire plaisir à mon homme et parce que j'ai ce sentiment qu'il ne faut pas être là et perdre son temps, comme une sorte d'urgence qui s'impose à moi. Je m'approche de la jeune femme que je sens proche et j'essaie de communiquer avec elle, on ne parle pas la même langue, j'explique avec des gestes et des onomatopées ce que je cherche absolument à voir, je finis par comprendre au bout d'un moment qu'il y a bien ce genre d'endroit tout près, j'arrive même à savoir que l'endroit est ouvert tous les jours de l'année sauf le mois de Décembre, parce que ce mois là tout le monde est occupé à s'occuper de la famille et des fêtes, et qu'alors ce que le musée offre n'intéresse plus personne.

Elle nous y emmène, mon homme, mes fils, mon guide, l'autre homme que j'avais remarqué au milieu de tout ce monde et qui semble particulièrement inspiré et touché d'une telle demande et moi. Mon guide est surpris qu'au milieu d'une terre inconnue, ne parlant pas la langue, je réussisse à me faire comprendre et plus encore à avoir eu gain de cause, qu'il y ait bien au milieu de ce nul part, un endroit de la sorte. On arrive devant une bâtisse blanche, immaculée, assez basse, le toit en terrasse, un style assez arabisant alors qu'autour ça ressemble plutôt à la jungle, c'est vraiment tout à fait stupéfiant, le contraste est saisissant! A ce moment, je demande à celle qui m'a amenée là quand on peut visiter l'endroit, elle me déploie un magnifique sourire et me sort de sa poche une énorme clef, c'est elle, la gardienne du musée.

Elle nous ouvre la porte, il fait un peu sombre, elle actionne une espèce de grosse manette, j'ai l'impression d'entendre " moteur!" comme au cinéma, et ô mon Dieu! ô Jésus Marie Joseph! Des centaines de tableaux plus beaux les uns que les autres, des centaines de sculptures, c'est un festin pour les yeux, pour l'esprit, pour l'âme. Je me sens attirée, aimantée vers un tableau immense, au fond de la pièce, il reçoit comme une lumière naturelle par une ouverture étrangement dessinée dans le toit, une fente parfaite, horizontale sur toute la largeur de la toile, et là je vois, je me prosterne, et je pleure d'émotion tant elle est violente. La jeune femme s'approche de moi et me pose délicatement la main sur l'épaule comme signe de réconfort mais aussi comme une sorte d'osmose avec ce que je ressens, de l'autre côté l'homme mûr fait de même et je reste ainsi entourée dans mon ressenti, épaulée face à ce qui m'étreint.

Sur cette immense toile, c'est moi. Une peinture mystique, symbolique, forte, haute en couleur, un mélange de Frida Kahlo et de Francis Bacon, toute mon histoire peinte, toute ma vie, toutes mes souffrances tous mes espoirs toutes mes fuites mes peurs mes rêves, toutes mes larmes, tous mes cris, tous mes sourires, tous mes amours mes délires mes tortures mes soupirs. Une toile vivante dans ce musée perdu au milieu d'une nature sauvage...

Et, je me suis réveillée... en pleurs certes, mais apaisée.

 

 

03/01/2011

2010, celle qui vient de passer...

Quelle année mes amis! Quelle année!

La télé nous inonde de ses best-of 2010, (non pas que je le regarde beaucoup mais comme j'ai fait une petite apparition fugace au JT, j'ai été amenée à y jeter un cil! Hi,hi...), c'est l'heure des bilans, l'heure des souvenirs; le temps passe si vite que pendant un instant, s'arrêter et y réfléchir, se replonger dans les délicieux moments et un peu moins les pires... Avez-vous remarqué comme on a en soi cette capacité à ne retenir que le meilleur, disons, a priori? Les malheurs se gravent en nous, les erreurs, les sorties de route, les deuils aussi mais pourtant on leur préfère les joies, les émotions fortes, les rencontres, les découvertes, l'éblouissement, la rage, l'aventure, la vie, "oui ou non"?

Quelle année étonnante! Quelle année fascinante!

Elle a filé une fois de plus à la vitesse du son, du mal à retenir et à savourer autant que je le voudrais. C'est sans doute pour cela que j'écris, pour ancrer ces moments qui comptent et ont compté. En vrac et tout à trac, comme ça me vient, pas d'ordre, pas de préférence, que des émotions denses, des images qui dansent au fond de mes prunelles, des rencontres formidables... que des événements qui m'ont changée un peu, les changements ne peuvent être brusques ou alors ils n'en sont pas vraiment, j'ai grandi, je m'affirme davantage, je me fais un peu moins peur, des fragments d'histoires, des moments de vie, des tranches d'existence.

Quelle année que celle qui vient de passer!

Trois jours à Montréal, l'embrassade à la grande bibliothèque, les dîners au Moonshine, mon coeur contre le sien, Black Angel dans mes bras, la balade exquise et vivifiante au Mont-Royal, le déjeuner chinois, les lasagnes d'Emcée, son sourire, sa généreuse présence, le cadeau de Kevin, la soirée à l'Absynthe, la fameuse et incroyable soirée à l'Absynthe! Gomeux, Doodle, Swann, Ranger, Max, Dame Venise et son Marsi, Flash Gordon, Prométhée chapeauté, ma discussion bigrement intéressante avec le Plumitif, la terrible délicatesse d'Yvan, la joie de Sandy, la musique de Frédéric, l'heureuse complicité en le recevant il y a quelques jours ici chez moi à Lille, la poutine, la bouteille de MakesmewonderHum!, son amitié sincère et précieuse, la lumière d'Octobre de la fenêtre du Bunker, les coussins Spiderman, le gâteau partagé le jour du départ avec le voisin du dessus dans sa roulotte fleurie, l'après-midi de rires, de silences et de sons de voix avec Sandra devenue une véritable amie, mon émotion palpable à l'aller, viscérale au retour, avec la conviction profonde que ça se refera, une complicité de mots matérialisée dans une réalité de vie, comme un rêve qui se réalise, puissant.

Plusieurs échanges avec elles, Laure et Laurence, mes deux L comme je les appelle, cette belle amitié qui se tisse entre elles et moi au fil des jours, des rencontres, des émois; des projets communs, nos envies de faire, d'avancer, d'exprimer et cette aventure qui bouleverse la vie d'Hélène plus encore que je ne l'aurais imaginé, tout comme les encouragements et la présence et l'amitié de Giulio, de Jalel et de Laurent backstage... Il n'y a pas de hasard, cela devait se faire, cela se fait... Cette nuit blanche avec les drôles de dames finissant dans une péniche sous le regard ému d'un bourdon faisant tomber le masque et puis toutes mes expériences radiophoniques noctanbules avec mon cher et complice Barner!

Les" Arpèges sur les ailes de mes ans", Mokhtar et sa délicatesse, Mokhtar et son amitié, Mokhtar et son talent, sa philanthropie, son indéfectible présence depuis notre rencontre, qui me fait chaud au coeur et qui me touche profond. Anne des Ocreries et Françoise Pieds sur terre que j'espère rencontrer sous peu à Paname avec notre jovial joueur de mots à vélo, Eric Mc Comber, autour d'une bonne bière, nos coeurs tout en foufelle rien qu'à cette idée; leurs chaleureuses présences et leur ouvertures, leurs soutiens dans les creux et leurs rires dans les bosses, Manouche et sa finesse, Amélie et sa complicité, tant d'autres, fidèles...l'absence de Démonio, qui me manque. La surprise que Claudio m'a faite en déboulant dans mon antre sa toile sous le bras, les compils de musique que Didier m'envoie et qui sont un régal, ce déjeuner tout chaud et si touchant avec Mik comme dans une parenthèse et puis moi au milieu de tout ça!

Quelle année! Quelle aventure! 

Au fur et à mesure, l'écriture me taraude, au fur et à mesure elle vient, m'appelle, m'aspire dans ma propre tourmente. Et, ici, grâce à vous tous, ceux qui ne font que passer, ceux qui se posent un peu et ceux qui vont plus loin, ceux qui veulent en savoir davantage, ceux qui me lisent au travers de mes mots et de mes maux, ceux que ça touche, ceux que ça énerve aussi! j'avance, je pose un mot devant l'autre et j'écoule de moi tout ce qui s'y passe et ce qui est passé... jamais je n'aurais pu imaginer avant de l'avoir vécu et avant de le vivre que cela allait à ce point compter, m'enrichir, et me donner à ce point foi dans l'humain en nous...

Quelle année mes amis! 

Et quelle autre à venir?

 

 

12/11/2010

sur le fil de la vague

 

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- Toile de Patrick Natier -

 

 

" C'est pas la mer qui fait les vagues, c'est le vent."

- Grégoire Lacroix -

 

 

31/10/2010

Montréal again

 

 

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Pendant que mon homme s'interrogeait sur le pourquoi de la bande de plastique sur la grande majorité des voitures circulant dans Montréal, pendant qu'il s'étonnait qu'il n'y ait sur aucune d'entre elles de plaque d'immatriculation à l'avant, et remarquait la poésie du mot sur celles à l'arrière "je me souviens", de mon côté je faisais d'autres découvertes, le regard attiré par mille choses en même temps et l'oreille attentive aux propos de notre hôte devisant et fumant tout en marchant...

 

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Pour les premiers questionnements, après plein d'égarements et de supputations des uns et des autres, jusqu'à penser que c'était par pure coquetterie, Emcée par son papa a pu avoir l'explication, je vous la donne en mille:

"Bref, la bande de plastique sur le hood empêche la garnotte d'égratigner la peinture du char tout en protégeant le windshield."

Voilà qui a le mérite d'être clair, merci à elle et lui, et en ce qui concerne la devise poétique sur les plaques à l'arrière des voitures, je vous invite à lire ici le pourquoi du comment.

Pour ma part, je garde un souvenir ému de notre ballade au Mont-Royal, au milieu des feuilles mortes qu'on aurait pu ramasser à la pelle et que je me suis contentée de picorer de-ci, de-là. Une randonnée vivifiante et simple entre Mistral et mon homme, j'étais bien, comme si j'avais dix ans, légère comme une enfant. Pendant que Pat mitraillait de photos tout le paysage et ses subtilités, et qu'entre deux gorgées de bière, Christian nous parlait de sa ville, je ramassais mes petites feuilles d'érable tranquille et sereine.

 

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Elles sont mon petit précieux souvenir de voyage et leurs nervures aux couleurs automnales et passées sont chargées de douceurs et quand je les regarde me reviennent en mémoire nos éclats de rire, nos silences, et nos propos complices, comme ceux de vieux amis heureux de se retrouver, comme ceux de deux vieux amis qui ne se seraient jamais quittés alors qu'ils ne s'étaient même jamais vus pour de vrai mais juste entraperçus au travers de leurs mots, au travers de leurs mails, au travers de pixels. Et puis la vue là-haut qui embrasse toute la ville est magnifique surtout par cette superbe lumière qu'il faisait ce jour-là, une chance inouïe, quoiqu'à croire Black Angel, il avait commandé, je ne sais trop à qui, cette magnifique journée. Une réussite totale, vraiment, mieux ça aurait été ...

 

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Me reste à revenir l'hiver, va savoir, pourquoi pas?