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18/10/2010

carnet de voyage

De Lille à Montréal, d'un blog à la réalité, carnet de voyage, souvenirs bleus...

 

 

 

Magnifique romance au fond que ce voyage, bel aboutissement d'une longue histoire qui s'est construite jour après jour, mots après mots, j'avoue ne pas encore en revenir tant la charge émotionelle est puissante et l'aventure riche... Déambulant dans les rues en compagnie de Mistral, mon Angel Black, montée tout là-haut au top du Mont Royal avec cette vue magistrale sur tout ce Montréal que j'ai tant rêvé au fil des semaines et plus encore à l'approche du jour J, le matin au lever au sein même du Bunker que j'ai imaginé de mille et une manières, l'image de cette "églusine" qui me fascine encore par son étrangeté et par son symbole, les lumières changeantes à chaque bon matin et puis cette fête imprévue dans le quartier chinois hautement colorée et pleine d'artifices et puis ces repas animés entre amis épistolaires, tout cela me remue pas mal les méninges et j'ai encore je l'avoue bien du mal à attérir. Avec Sandra, cette longue ballade et notre plaisir simple juste d'être là ensemble et la découverte amicale et chaleureuse de son chum et puis le rire d'Emcée et son empathie si sincère, sans compter cette soirée au delà de toute espérance avec cette envie folle de déjà la refaire! Ah, que de souvenirs doux et gourmands à loisir... Et tout cela parce qu'un jour j'ai pris ma souris à bras le corps et je me suis lancée dans cet inconnu informatique et ce grand monde des blogs, si on m'avait dit, tu sais grâce à ça tu vas découvrir des contrées lointaines et des gens formidables et de l'amour et de l'amitié à tout rompre, je ne l'aurais pas cru, mais maintenant l'évidence est bien là, les blogs ne sont pas pas toujours dans tous les cas ce qu'on veut bien croire qu'ils soient ou qu'on veut nous faire croire, je dirais bien au contraire, l'expérience prouve qu'on peut se découvrir et apprendre bien plus des uns et des autres par les mots qu'on écrit, les images qu'on choisit, les musique aimées, et les ouvertures affectives qu'on se permet parce qu'on en a besoin, on a besoin, je le crois fortement et plus encore chaque jour de savoir qu'on partage des choses entre êtres humains, des valeurs, des envies, des aspirations simples, de la fantaisie, de l'humour et des espérances. C'est ce que je retiens de mon court et intense périple, cette chaleur humaine qui nous nourrit et puis cette évidence même si parfois la terre semble ne pas tourner rond et les choses ne pas avoir de sens, il y a une volonté d'un certains nombres de gens de faire autrement et de pas seulement le dire mais de le faire aussi et dans leur quotidien. Alors longue vie à cette belle aventure humaine qui est la notre du bout des doigts, de ces clics qui sortent de notre coeur direct, appuyons sur l'piton, n'hésitons surtout pas!!

 

 

 

14/10/2010

la rencontre

 

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Debout à six heures, TGV à huit heures, embarquement à Orly à dix heures, décollage à onze heures et quarante cinq minutes. Deux ans et demi d'attente, sept heures de vol, un quart d'heure pour descendre de la carlingue et me voici arrivée sans trop de turbulences à Montréal, aéroport Pierre Elliott Trudeau, YUL! après avoir traversé sans le voir tapi sous un épais ouatage de nuages blancs l'océan atlantique. A cet instant précis je suis tendue comme un arc et plein d'effervescence. J'appelle Mistral, il était sous sa douche, et me dit "Blue! Rappelle-moi dans dix minutes!". C'est le nombre exact de minutes qu'il nous faudra pour traverser la douane comme une fleur, récupérer les bagages et acheter un pass pour les transports en commun valable toute la journée et attendre patiemment la navette 747 qui d'ailleurs ne se fait pas beaucoup attendre. Tout est fluide et limpide, je me sens plus sereine, une petite pluie fine nous brumise le visage et puis on arrive tranquille au coeur de la ville et là au Terminus je rappelle Christian, il est lui-même enbouchonné dans un bus, je lui dis " C'est normal, euh, que je sois devant la grande bibliothèque?" là il se met à rire, et je comprends du même coup que c'est pas un hasard! Quel meilleur endroit n'est-ce pas pour notre première rencontre. Avec Patrick, mon homme on traverse et on s'installe au bar un peu exténués, on se prend un café pour dire de se requinquer et on savoure autour déjà un peu l'accent et la vie montréalaise.

Là au bout de quelques minutes, Patrick me dit: "Je crois bien que c'est lui!", moi j'étais de dos à la porte d'entrée, alors je me retourne et... je crois que j'ai bondi! Mon coeur battait la chamade à tout rompre, devant moi, en chair et en os, un mélange d'Orson Welles et de Mr Hulot, l'unique Mistral, tout de noir vêtu, imper kaki, parapluie vert fluo, et regard rieur, ému, égal à lui-même. Il m'a prise dans ses grands bras, et on s'est embrassé avec une affection terrible et beaucoup de bonheur, la première étreinte de vieux amis qui malgré ne s'être jamais senti ainsi joue contre joue avaient le sentiment de toujours se connaître. Comment vous dire la magie de l'instant, dans cet endroit symbolique chargé d'histoire et d'écritures, émotion à son comble! Une fois les présentations faîtes entre les deux hommes, Christian a entamé sa première cigarette et nous nous sommes tous les trois un peu remués, surtout Christian et moi, engouffrés avec tout notre barda dans un premier métro jusqu'à la station Papineau...

 

 

Une émotion intense et puis plus que cela surtout une certitude qui prenait corps, notre amitié virtuelle avait une consistance et notre affection un souffle et une intelligence. Je n'oublierais jamais de ma vie ce moment là, il est gravé à jamais dans ma mémoire, puissant.

 

 

08/10/2010

Jour J

Voilà, c'est parti mon kiki, je quitte la vieille Europe pour la grande Amérique! Me voici en partance pour quatre jours intenses avec tous mes amis là-bas et tous ceux que j'emmène avec moi dans mon coeur et mes tripes. C'est le jour J aussi pour un autre projet qui planait dans l'air depuis un petit moment et qui naît aujourd'hui en même temps que mon vol incroyable: le blog's inspirant. Et en première mouture, pour ouvrir le bal voici le "made in Blue" concocté par Laure K, première mouture d'une saga à tiroirs, une façon pour moi d'être encore avec vous, tout en étant là-bas. J'espère que ça va vous plaire ou vous interpeller! Enjoy et à bientôt! Love.

 

 

 

07/10/2010

J-1

 

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06/10/2010

J-2

 

 

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- Photo Laurence G. -

 

 

Il y a quelque chose de magique dans l’idée du voyage, j’ai toujours aimé ça je dois dire ; découvrir d’autres lieux, d’autres espaces, d’autres manières de penser et de vivre. Je trouve que ça ouvre l’esprit et que ça nourrit l’âme. J’aime devoir m’adapter à un autre rythme, une autre musique, un autre tempo, entendre de nouveaux mots et puis d’autres accents, sentir d’autres horizons, approcher d’autres odeurs, goûter à d’autres gourmandises, j’aime bien devoir appréhender la vie autrement. Chaque fois que je bouge dans un nouvel endroit, une nouvelle contrée ou un nouveau pays, j’ai la même envie complètement incroyable de m’y installer et j’y projette l’avenir. En Afrique comme en Polynésie, Londres ou bien New-York, aux portes du désert marocain, au fin fond de l’Espagne, sur les côtes portugaises ou les rochers de la puissante Sicile, partout me vient l’envie de poser ma tente et de tisser une nouvelle histoire, une histoire de vie, de partage, d’aventure et d’écriture aussi. Là, je sais, ça risque de me faire pareil, mon imaginaire va aller bon train et mon cœur s’emballer, le Québec demain? Je ne vais pas y échapper! Hé,hé...

 

05/10/2010

J-3

Il me semble qu'après je ne serais plus la même, comme si allait s'opérer en moi une métamorphose...je le ressens mais je ne me l'explique pas.

 

01/10/2010

ouverture

En écho au défifoto du mois...

 

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" Il y a le possible, cette fenêtre du rêve ouverte sur le réel."

- Victor Hugo -

 

 

03/09/2010

petit topo local

 

 

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 Ce week-end, dans ma bonne ville de Lille, c'est la fameuse Braderie, vieille de six siècles, ça ne date pas d'aujourd'hui sauf que ça a pris de l'importance doucement mais sûrement, au fil du temps. Que je vous explique un peu le topo: des milliers de bradeux qui se frottent au commerce, sur des dizaines de kilomètres de trottoirs et ce, pendant deux jours durant. On peut tout vendre même son âme et tout acheter, bon peut-être pas une âme, et les badauds affluent du monde entier par milliers eux aussi, pour dénicher la perle rare, l'objet de ses rêves, le bouquin introuvable, de quoi rhabiller la marmaille, la croûte qui trônera sur le manteau de la cheminée du salon, la paire de fauteuils de soir d'été ou de veillées d'hiver, que sais-je encore! Les gosses vendent leurs jouets-de-quand-ils-étaient-petits pour s'offrir ceux-de-quand-ils-seront-grands, les jeunes fashionistas flairent la fringue de luxe ou le sac vintage à faire pâlir les copines, pendant que ces dames papotent entre elles, se marrent, et font de petites affaires et que la majorité des messieurs, sauf, bien sûr, s'ils sont de la partie, se mettent aux terrasses bondées à boire des bières. Les rues changent de couleurs, d'ambiances, d'odeurs aussi: graillon, friture, merguez, hot-dog, blé d'inde grillé, paninis, tartes faites maison, fricadelle, barbe à papa pomme d'amour morritos, Blanche de Brugges, Blonde de Cassel, fragrances d'humains en chaleur et en nombre, sueurs, pieds, haleines, parfums de supermarché ou des plus raffinés donnent un cocktail des plus ahurissants pour les narines sensibles et puis, par-dessus tout, cerise sur le gâteau, pour donner ce piquant d'atypique, il y a l'odeur subtile et indicible des fameuses moules-frites, car il faut que je vous dise la tradition locale en ces jours bénis donne lieu à un spectacle des plus odorifères et des plus surréalistes, le fameux concours du tas de coquilles vides entre les restaurants, boui-boui, bars et étals de toute sorte, même ceux à la sauvette, des montagnes de moules s'accumulent dans la ville, à chaque coin de rue, devant chaque façade qui reçoit à qui mieux-mieux. M'enfin, ça vaut le détour, si vous aimez la foule, le touche-touche, le contact corps à corps, avancer pas à pas centimètres par centimètres et si vous aimez les ambiances festives jusqu'au bout de la nuit, les hauts- parleurs hurlant de partout des musiques insensées, des réclames agressives, des chansons d'par ichi, parce qu'en plus, ça danse la ritournelle, ça s'empoigne coude à coude  dans des grandes farandoles! Les ch'tis, c'est bien connu, ça aime faire la fête! Et celle-là, ils en sont vraiment fiers, leur Braderie, c'étot d'la tadition, pas question de louper ça, le mot se passe de générations en générations, les emplacements aussi. Il y en a qui campent depuis plus d'une semaine pour être sûrs d'avoir le bon endroit, le stratégique. Moi, pour ma part, j'y participe bon gré mal gré, bonne fille des Flandres et au coeur de la ville, mais j'avoue qu'avec le temps, j'me lasse un peu et j'échangerais bien ma place et volontiers, pendant un jour ou deux, avec un Marseillais, un Nantais ou bien un Londonien, voire même encore plus loin...
  

 

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07/08/2010

besoin d'eau, besoin d'air...

 

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- toile de Dominique Van den Broeck -

 

 

28/07/2010

Desert Blues

 

 

âme nomade

 

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- "Désert Blues" de Patrick Natier -

podcast

 

"Le nomade, c'est celui qui comprend tout, qui s'adapte à tout, celui qui est prêt à changer, celui qui vit la métamorphose à chaque instant, qui est disposé à accepter le changement à la seconde près, et même qui est à l'affût du changement avant qu'il ne survienne."

- Hawad -

 

"Pour moi l'écriture est une recherche de moi-même. Ecrire c'est comme marcher dans le désert, nomadiser dans l'espace, dans le cosmos. Quand je nomadise, je ne nomadise pas pour que les autres me comprennent, pour que les autres m'aiment. Non, je nomadise pour me retrouver moi-même."

- Hawad -

 

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- Désert du Hoggar -

 

"Notre écriture à nous, au Hoggar,
est une écriture de nomades
parce qu'elle est tout en bâtons
qui sont les jambes de tous les troupeaux.
Jambes d'hommes, jambes de méhara,
de zébus, de gazelles,
tout ce qui parcourt le désert.
Et puis les croix disent si tu vas à droite
ou à gauche. Et les points, tu vois, il y a
beaucoup de points. Ce sont les étoiles
pour nous conduire la nuit, parce que nous,
les Sahariens,
nous ne connaissons que la route,
la route qui a pour guide, tour à tour,
le soleil et puis les étoiles.
Et nous partons de notre coeur,
et nous tournons autour de lui
en cercles de plus en plus grands,
pour enlacer les autres coeurs
dans un cercle de vie, comme l'horizon
autour de ton troupeau et de toi-même."

(Transcription d'un poème touareg)

 

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" Nous sommes la mémoire et le rêve, nous sommes la branche et la racine du temps, et nous savons faire oublier à l'homme le chagrin de ses perles."

- Hawad, la pensée nomade -

 



26/07/2010

intériorité introspective...

 

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- "L'homme Bleu" de Patrick Natier -

 

Il y a tout ce qu'on ne peut pas voir, tout ce qu'on ne veut pas voir, tout ce qu'on ne veut pas regarder et tout ce qu'on a malgré soi imprimé. Un jour ça te pète à la gueule et tout se déroule devant tes yeux à l'intérieur comme une succession d'images de flashs divers nauséabonds, tout prend la couleur de l'enfer avant c'était la nuit, tout prend les formes du pire avant ce n'était rien, et tout prend sa place aussi, tout devient clair, tout s'explique. Etonnant et douloureux voyage de l'introspection dans le monde pourri d'une enfance écorchée, rédemption et connaissance renaissance à soi récupération des sens réveil à l'ouverture et au regard enfin qu'on peut porter en toute sérénité sur et en soi-même et qui balaie le monde avec appétit et tendresse. Hurlante lucidité retour à la mémoire perte de l'amnésie, tout ce qui fait tomber le masque de la peur de l'effroi tout ce qui redonne courage et foi permet de retrouver le visage de son humanité abîmée.

 

 

18/07/2010

l'appel du large...

 

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Le blues du bleu


Le bleu a pris le large,
Laissant le monde barge.
Il s’est taillé, tout à trac,
En prenant ses cliques et ses claques !
Dans son sac à dos,
Il a mis un saxo,
Une photo d’Hélènablue
Qu’il adore par-dessus tout,
Une autre de John Lee Hooker
Et une troisième de Satchmo!
Partout, chez les couleurs, c’est le chaos !
Regardez-les, sans sang, les aristos !
Sans leurs bleus de chauffe, les prolos !
C’est le deuil, sur tous les seuils,
C’est la larme à l’œil,
De la plus haute étoile
Jusqu’aux plus sombres caniveaux !
Le bleu a le blues,
Il n’a plus l’âme aux vagues
Ni aux cieux !
Ah ! Comme le pleurent,
L’ayant perdu, tant d’yeux !
Les couleurs, en colère,
Ragent d’avoir été 
Ainsi abandonnées !
Elles s’essorent et s’échinent à se traire
Pour extraire
Tout ce qui leur reste 
De ce butin précieux !
Le noir, à pas d’oie,
Veut appliquer la loi.
Il a lâché ses cerbères, 
Pour remuer ciel et terre
Et rechercher le réfractaire.
Mais le bleu a le blues.
Toutes ses places sont désertes,
Du Pôle Nord jusqu’à Bizerte!
Dans les marchés interlopes,
Où l’on trouve toutes les dopes,
On n’entend plus que ces antiennes :
« Y aurait pas, de grâce, un peu de bleu ?
On ne voudrait pas une petite bleue ?
Allez, Je te vends ce grand bleu ? »
Mais ce ne sont que mensonges et contrefaçons
De vrai bleu, il n’y en avait plus, de toutes les façons !
Toutes les couleurs, en colère,
Ont failli perdre la raison,
A chercher les secrets d’une telle désertion !
Mais, moi, je sais pourquoi il s’est tiré !
Il réclame ses parts sur terre
Et une révision radicale des dictionnaires !
Il ne veut plus être synonyme de peur
Ni le symbole des douleurs !
« Pourquoi peur bleue ?
Crie-t-il. Ah ! Les odieux, parbleu !
Je veux qu’on chante, désormais, la joie bleue 
Et qu’on me laisse, à ma guise,
Peindre les arbres et les lieux,
En mes chers camaïeux ! 
Dorénavant, Je veux que, sur terre,
Bleu rime seulement avec heureux ! »

- Mokhtar El Amraoui -

 

28/06/2010

deux ans

 

 

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Ce blog, cet espace bleu, a maintenant deux ans d'existence, MERCI à vous tous passants passantes fidèles et amis chers...

 

 

 

22/06/2010

on vient de loin...

 

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- Joan Miró -

 

podcast

 

14/06/2010

écrire

L'écriture est un remède, une nécessité aussi, j'ai le ventre qui crie et la main qui écrit, les mots me viennent et s'égrainent avec ferveur pour conjurer ou extraire, je les laisse faire. J'aime le langage épistolaire, vivant et décousu, très en direct si je puis dire avec la vie, jeune beaucoup plus jeune je m'écrivais, drôle de s'écrire pour se construire, je me faisais du chère, très chère et dans d'autres moments plus fréquents et moins fastes du pauvre hère ou stupide femelle, cela m'est resté.

Depuis que j'ai ouvert cet espace, je ressens un changement en moi comme une sorte de porte qui s'entrouvre tous les jours un peu un peu plus et qui m'ouvre à une part de moi-même insoupçonnée. Est ce parce que je livre et ouvre mon cœur, parce que je mets en mots et en images mes émotions et sentiments, est ce le regard de l'autre cet autre que je ne connais pas, est ce parce que je me permets d'exister, beaucoup de questions c'est vrai, besoin de comprendre et d'apprendre. Tout ça prend une importance vitale au même titre que l'heure de méditation quotidienne du rêve éveillé ou d'un sommeil réparateur parfois si difficile à trouver, écrire me devient indispensable comme peut l'être la respiration, c'en est une d'ailleurs parfois gênée par des états émotionnels trop intenses et submergeants. Je suis fascinée par ces gens de l'art qui maîtrisent les mots et les font danser en vers ou en prose, ces mots qui viennent parfois me chercher profond, si profond... Très sensible à la musique je le suis également par la musicalité d'une certaine littérature et de la poésie, c'est pour moi une nourriture, pour l'esprit et pour le cœur, je crois bien que tout cela rend meilleur... Écrire matérialise la pensée et l'imaginaire c'est fascinant et parfois souffrant aussi, ludique et révélateur jouissif et émouvant tout un panel d'émotions et de flux qui me traversent, et laisser faire laisser venir les mots ouvrir la digue ne pas retenir et néanmoins  tenir la barre me passionne; parfois les mots transpirent et s'écoulent comme si je n'avais plus ce frein de vouloir bien faire et alors c'est magique.

Quoiqu'il en soit l'acte d'écrire est un don... un don de soi.

 

22/05/2010

toujours au vert

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Dès potron-minet, j'ai balladé mes cuisses nacrées sur les bords du gaudre d'Auge, un doux son cristallin et une fraîcheur bienvenue la chaleur pointant son nez tôt, tès tôt même dans cette journée. Comment puis-je évoquer la lumière et la douceur de vivre ici autrement que par des sonorités de fébrile ou de troubadour... La langue d'Oc chante et enchante mes antennes ayant traîné un peu plus tard mes guêtres bleues sur le grand marché provençal du Samedi. Tout est calme, couleurs et sensualité, une douceur de vivre champêtre au rythme du chant du rossignol et du thé à la menthe servis par mes hôtes et qui me donne du coeur de ne rien faire et de laisser la vie s'écouler bucolique et un tantinet romantique. J'ai l'esprit sautillant et je comprends pourquoi la poésie s'épanouit sur cette terre, mon corps de coléoptère en a des soupirs d'aise et semble s'ouvrir comme une fleur aux premières heures du printemps...


21/05/2010

au vert

 

 

 

24/04/2010

Québec Story

Personne ici n'ignore mon attachement pour le Québec et pour certains québécois et certaines québécoises, personne n'ignore non plus mon grand désir de découvrir ces contrées lointaines que je n'ai jamais explorées et ma volonté farouche de vivre Montréal de nuit comme de jour! Je me dis toujours qu'il n'y a pas de hasard dans la vie et que les choses se font parce qu'elles doivent se faire et de plus en plus de coïncidences et de rencontres me poussent littéralement de l'autre côté de l'océan. Dans le train il y a peu, l'autre jour aussi à la table d'un petit bistrot parisien, un couple de montréalais enseignants au Cegep avec qui j'ai taillé une petite bavette trop intriguée et curieuse comme à mon habitude dès que j'entends un calisse ou un tabarnak ou plein de tsé se glisser dans la conversation... La rencontre d'aujourd'hui est tout aussi étonnante, faut que j'vous raconte...

Des gens que je connais depuis plus de 20 ans et que j'apprécie beaucoup, j'ai été très amie avec leur fils maintenant metteur en scéne avec qui je suis restée en relation plus edulcorée malheureusement et que j'aimerai beaucoup revoir. Passant à Lille, ils sont venus me saluer et dans le courant de la conversation entre les dernières pièces de théâtre qu'ils ont vus et notamment la dernière de leur fils chéri d'une table répérée au Conrad shop et du devenir de leurs trois filles, je leur parle d'helenablue de ce blog de mon goût pour l'écriture de projets en cours particulièrement la déco de cet hôtel qui me passionne du concours des correspondances d'Eastman qui me mobilise et de mon envie viscérale d'aller découvrir Montréal, ils sursautent alors de joie tout excités et moi tout autant et m'apprenent que leur fille y vit depuis plusieurs années, qu'elle a des filles de l'âge de mes fils, qu'elle adore vivre au Québec et apprécie plus que tout la mentalité et la manière de vivre québécoise, qu'elle ne quitterait pas cette contrée pour tout l'or du monde qu'elle se ferait plus qu'une joie de me voir débouler avec mes cliques et mes claques et qu'elle vient faire un saut de qelques jours en France dans une dizaine de jours et que cela pourrait être l'occasion de faire un pot, un pot de l'amitié qui me permettrait du même coup de revoir cet ami un peu perdu de vue et un petit bout de ce Montréal désiré! J'en suis toute en foufelle et mon énergie est remontée d'un coup rien qu'à l'idée, je me sens pousser des ailes!

Et là je me dis que vraiment la vie est riche de surprises, d'interconnections, d'appels au large, de découvertes et qu'on ne mesure pas la puissance du désir de l'amour et de la pensée aussi...

Aaagh!

 

12/04/2010

correspondances d'Eastman

C'est décidé, cette année je participerai au concours des correspondances d'Eastman parce que Venise nous y invite, parce que ça pourrait être une formidable raison de plus d'aller jusque là, pour le plaisir des mots, mais surtout parce que je trouve le choix du thème tout à fait inspirant, généreux et humain, voyez vous mêmes:

Sans doute avez-vous déjà comparé l’une ou l’autre des personnes qui ont compté dans votre vie à des étoiles qui ont éclairé votre route... Eh bien! c’est à l’une de ces personnes que je vous propose d’exprimer aujourd’hui en quoi votre rencontre avec elle a été inespérée.

Cette personne inspirante peut faire partie de votre enfance, de votre adolescence, d’un passé plus immédiat ou de votre vie présente : un membre de votre famille immédiate ou élargie, une enseignante, un voisin, un compagnon de travail ou de voyage, une amie intime, un amour passager ou durable, une femme, un homme, un vieillard, une enfant…

Parmi tous ces gens qui vous ont conduits comme Alice, au Pays des Merveilles*, n’oubliez pas d’inclure ceux qui, au premier abord, vous ont dérangés et bousculés, qui vous ont secoué les puces ou enlevé le tapis de la sécurité sous les pieds car, sans eux, seriez-vous l’être humain que vous êtes devenus?

Enfin, il arrive aussi que nous vivions des rencontres décisives avec des figures de proue de la sphère publique dont les oeuvres, les passions ou les engagements sociaux nous marquent, à leur insu : une romancière, une philosophe, un maître spirituel, un homme politique, une femme engagée, un astrophysicien, une marathonienne, un chasseur de papillons, un poète…

Qu’elle soit un phare sur votre chemin actuel ou qu’elle l’ait déjà été, choisissez donc une personne marquante pour vous et
adressez-lui une lettre la plus ressentie possible."

Il est précisé qu'on a droit à plusieurs lettres, il y a toujours plus d'un individu marquant dans une vie, mais un de ceux qui l'a bouleversée qui lui a redonné du relief voir un sens ou même qui vous l'a donnée il n'en est pas tant! L'exercice me parait peu banal tant la corespondance a pour moi un caratère intime et d'âme à âme, qu'en pensez-vous? En serez-vou itou? Tout est bien précisé au passe-mot quant au format, dates et manière de faire. Il n'y a plus qu'à!