15/06/2011
Une extraordinaire journée ordinaire (soir)
J'ai des idées dans la tête et je fais ce que j'ai envie
Je t'emmène faire le tour de ma drôle de vie
Je te verrais tous les jours...
Si je te pose des questions,
Qu'est-ce que tu diras?
Et si je te réponds,
Qu'est-ce que tu diras?
Si on parle d'amour,
Qu'est-ce que tu diras ?
Si je sais que tu mènes la vie que tu aimes au fond de moi,
Me donne tous tes emblèmes, me touche quand même du bout de ses doigts,
Même si tu as des problèmes, tu sais que je t'aime, ça t'aidera,
Laisse les autres totems, tes drôles de poèmes, et viens avec moi
On est partis tous les deux pour une drôle de vie
On est toujours amoureux et on fait ce qu'on a envie
Tu as sûrement fait le tour de ma drôle de vie
Je te demanderai toujours...
Si je te pose des questions,
Qu'est-ce que tu diras?
Et si je te réponds,
Qu'est-ce que tu diras?
Si on parle d'amour,
Qu'est-ce que tu diras ?
Si je sais que tu mènes la vie que tu aimes au fond de moi,
Me donne tous tes emblèmes, me touche quand même du bout de ses doigts,
Même si tu as des problèmes, tu sais que je t'aime, ça t'aidera,
Laisse les autres totems, tes drôles de poèmes, et viens avec moi..."
19:10 Publié dans art de vivre, fragments | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : histoire de vie, christian mistral, fragments, écriture, partage, humain
Une extraordinaire journée ordinaire (midi)
08:01 Publié dans art de vivre, fragments | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : art de vivre, fragment écriture, journée, partage, humain
14/06/2011
Une extraordinaire journée ordinaire (matin)
13:05 Publié dans art de vivre, fragments | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : art de vivre, fragments, écriture, journée, partage, humain
12/06/2011
L'éloquence des regards, Moché Kohen
- Moché Kohen -
Hier soir, tard, très tard, je préparais ma note sur Kendell Geers, artiste percutant qui m'a scotchée direct tout en pensant à celle qui me travaille depuis un moment, j'ai une maturation lente même si je parais toujours dans l'immédiateté, sur Moché Kohen qui m'a saisie à la foire de l'art de Lille dont je vous ai déjà parlé. J'aime laisser pousser en moi, approfondir, cuver. Je n'ai pas pu l'oublier tant les quelques toiles que j'ai pu voir m'ont bouleversée. Je suis très sensible à l'Existensialisme, il y a de ça chez Moché Kohen et c'est sans doute ce qui me touche profondément et me remue autant le coeur que les neurones, en écho à ma démarche d'être.
L'art à la hussarde d'un côté qui interpelle, qui dérange, qui décoiffe, qui engendre aussi et de l'autre l'art à fleur, pénétrant, sensible, tactile. Finalement ne pouvant pas choisir, je vous livre l'un et l'autre, souhaitant que ça vous émeuve autant que moi et vous procure toutes sortes de sensations diverses et variées, humaines.
"Une rencontre picturale qui scelle un destin.
Moché Kohen reconnaît avoir été foudroyé par les portraits expressionnistes de Egon Schiele, autant par la mise à nu de la psyché tourmentée des modèles, leurs poses insolites voire théâtrales, que par la facture nerveuse de l’artiste viennois.
Premier roulement de tambour intérieur, Bam Bam Bam le cœur qui bat, les tempes qui bourdonnent, un chant intérieur qui s’accompagne de voix, elles avancent pieds nus dans la poussière, bien décidées à s’en extirper pour devenir matière.
Bam Bam Bam
Pour Moché Kohen la nuit est propice. Elle s’ouvre sur tous les possibles, dissipe la conscience. Avec sa complicité surgit l’envie de se dépouiller des oripeaux, l’envie de s’abandonner au gouffre de l’espace circonscrit de la toile, une toile devenue réceptacle des cris muets, des chuchotements complices, des petites voix intérieures, mélodieuses d’effroi ou dissonantes de volupté.
Emane de lui une force impérieuse, que rien ne détourne de son vouloir. Plus qu’une vocation, c’est l’exaltation du peintre contraint de libérer sa famille de fantômes, de frères, de sœurs, de clones-clowns claniques.
Moché Kohen revendique le A - non privatif - de autodidacte. Autodidacte sans l’automatisme incontrôlé dicté par la pensée, parce que faire naître une Chose, exige de la rigueur, parce qu’une Chose, c’est rassurant, ça ne meurt pas.
Le A de autodérision signe un autre trait de son caractère. Toutefois c’est avec sérieux qu’il se compare à un buvard, une perméabilité aux tourments du monde, une hypersensibilité à fleur de peau, exorcisées dans l’acte de peindre. Moché Kohen déclare avoir découvert le courage de la fuite par la peinture.
« Suis le conservateur des équilibres que je me suis inventé »
Une invention d’auteur de théâtre, une pantomime humaine où les acteurs se sentiraient en exil, en exil d’eux-mêmes peut être…
Des corps qui font corps avec le mur, les « fusillés du regard » cherchent à se dissoudre dans la pierre, leurs épidermes se confondent, moins pour échapper à leur destin, que pour devenir massifs, permanents, autrement dit demeurer vivants. Des corps presque subtilisés au présent, privés de leur réalité pour devenir une image double, muette, soumise à la disparition, à l’absorption du néant ou qui redeviendrait une ombre, un mur, un fond.
Ce sentiment d’étrangeté n’est-il pas de même nature que celui qu’éprouve l’homme devant sa propre apparence dans le miroir ? Une image détachée de lui, insaisissable, qui se dérobe pour réapparaître sous d’autres artifices, tout aussi impermanents. Tenter d’appréhender l’éphémère…
Sur une scène, un corps dénudé se dévoile, s’exhibe, en tant qu’être sexuel. Dans une contorsion physique, il s’offre au regard du spectateur. Derrière lui, des petits personnages saisis dans leur stupéfaction, détournent leur regard.
L’éloquence des regards chez Moché Kohen, ce n’est pas une vue de l’esprit…
Les yeux écarquillés pour marquer un étonnement prévisible, une interrogation sans attente de réponse. Les yeux plissés autant par la malice que la connivence. Parfois les yeux chavirés vers l’intérieur, ou dévorés par la matière, comme pour témoigner de l’affleurement du passé sur les rives du présent.
Un chant très ample, mais à peine murmuré, à la fois serein et inquiet, s’élève de cette famille de personnages. Identifiables grâce au turban assujetti sur leurs têtes rasées, ils se présentent dans la simplicité de leur frontalité, de leur hiératisme. Frémissement des corps, de la chair, abandon de soi, la main du peintre sismographe calligraphie certains contours, ici des mains, là d’un visage.
Tel un Gilgamesh, détenteur babylonien des indicibles secrets de l’âme, Moché Kohen « syncrétise » toutes les cultures, toutes les religions, toutes les époques. Il impose à ses personnages une architecture de cariatide, des yeux de mystique d’où se déversent des questions incantatoires, qui peuvent être aussi incandescentes que les rouges de certains attributs vestimentaires.
Chez ces gens là, Monsieur, on ne vit pas, on Existe !"
- Béatrice Duhamel Houplain -
13:45 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : art, penture, moché kohen, existentialisme, rencontre, découverte, partage, humain
L'art du coup de poing, Kendell Geers
Archétype d’une génération d’artistes engagés dans les années 1990, Kendell Geers est passé, depuis le début de la décennie, d’un art résolument ancré dans les problématiques activistes à un travail de manipulation iconique des situations de crise sociale, idéologique ou politique, poussant toujours le spectateur à un trouble et à un questionnement. Avec un art conscient des choses du monde, Kendell Geers n’entend pas imposer ses vues personnelles mais placer le spectateur devant ses propres choix.
Depuis près de 15 ans, Kendell Geers développe une œuvre polymorphe mêlant objets, installations, œuvres vidéo, photographies et performances. Par son travail, l’artiste perturbe les codes et les principes moraux généralement admis.
Il explore avec force l’effondrement des systèmes de croyance et des idéologies en utilisant tous les matériaux possibles : des images pornographiques, mais aussi des figures emblématiques de l’Histoire de l’art (telle que la Victoire de Samothrace) ou de l’Histoire des religions repeintes avec le motif Fuck, en passant par des installations faites de fils de fer barbelés ou de matraques. Il explore ainsi en permanence les limites sociales, pour les interpréter sous une forme artistique très personnelle. Kendell Geers interroge les pulsions destructrices de l’homme dans un monde où les notions de bien et de mal sont, selon lui, dépassées. Il affirme que l’art peut avoir des conséquences sur la société.
Kendell Geers se définit comme un «terroriste» dans le champ de l’art et revendique la nécessité de prendre position. Il explore et critique notre monde de manière frontale en mettant en garde contre l’aliénation que peuvent engendrer les objets, les images et les situations de notre quotidien. Ce positionnement critique ne repose pas sur une vision manichéenne mais sur une mise en doute répétée des principes de bien et de mal et sur l’affirmation de leur possible réversibilité. Centré sur des problématiques morales ou politiques, Kendell Geers s’interroge sur le contexte de l’art, ses modes et ses effets, sur l’institution et ses acteurs.
- Source: Les Artistes Contemporains -
C'est l'actualité qui prime chez Kendell Geers. Une rétrospective de son oeuvre intitulée ironiquement "Irrespektiv" est basée sur "l'insolence et la provocation" selon les uns, "le sexe et la peur" pour les autres et a réuni 60 oeuvres réalisées ces 15 dernières années. Autoportrait plutôt sous-jacent qui relit méticuleusement les années comme un dessin des banalités post-modernes, en notre temps de fin des idéologies et de perte de repères. Découverte de la fragilité et de la vulnérabilité. Une oeuvre qui se veut subversive et interpellante.
Son œuvre explore les dimensions les plus intimes du psychisme humain, les notions de désir et de pulsion, affirmant une réversibilité entre horreur et extase, entre violence et érotisme.
01:07 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : art, image, kendell geers, violence, regard, conscience, présence, humain
08/06/2011
Il y a des jours comme ça
Tout semble simple et fluide. L'angoisse disparaît. La peur n'est pas là. Le corps est au repos comme en veille, en confiance. On dirait que rien ne se passe et pourtant ça mature à l'intérieur, comme les plantes qu'on ne voit pas pousser et qui racinent avant de bourgeonner. Je me sens dans cet état. Ces jours là, d'habitude, je ne fais pas attention, je les traverse comme une flèche et le soir je me dis: " Tiens, la journée est déjà finie?". Mais comme j'écris un peu plus tous les jours, je deviens plus attentive et plus à l'affût, même dans ces moments où j'ai le sentiment que rien n'arrive, je sais bien qu'il ne peut pas rien se produire. Notre pensée ne s'arrête pas, on ne dépose pas son cerveau devant sa porte en disant: "Aujourd'ui, je ne vais pas me servir de toi!", pas plus qu'on y dépose son coeur... Même si on se sent vide ou au repos on est toujours plein et en activité sans s'en douter. C'est étonnant, d'en prendre conscience est stimulant. Etre ainsi plus à soi-même on mesure tous les enrichissements et les apprentissages qu'on fait même sans en avoir l'air, comment finalement on s'affine, on s'aiguise, on s'améliore! Il y a des jours comme ça où plus encore, la conscience apparaît plus présente, pas encombrée par la réflexion ou le tourment, juste donnant accès à sa matière humaine dans toute sa complexité et ses possibles. C'est particulièrement réjouissant.
14:42 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (77) | Tags : réflexion, pensée du moment, état de grâce, écriture, conscience, présence, cerveau, humain
D'elle à vous et de vous à moi
10:10 Publié dans amitié, Blog, correspondance | Lien permanent | Commentaires (39) | Tags : blog, correspondance, amitié, échange, réflexion, partage, humain
Pierre Molinier, autoportrait
00:19 Publié dans art, photographie, poésie | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : pierre molinier, andré breton, photographie, pensée, surréalisme, poésie, inspiration, humain
07/06/2011
Extase
- Photo Man Ray -
Je suis devant ce paysage féminin
Comme un enfant devant le feu
Souriant vaguement et les larmes aux yeux
Devant ce paysage où tout remue en moi
Où des miroirs s'embuent où des miroirs s'éclairent
Reflétant deux corps nus saisons contre saisons
J'ai tant de raison de me perdre
Sur cette terre sans chemins et sous ce ciel sans horizon
Belle raison que j'ignorais hier
Et que je n'oublierai jamais
Belles clés des regards clés filles d'elles-mêmes
Devant ce paysage où la nature est mienne
Devant le feu le premier feu
Bonne raison maîtresse
Etoile identifiée
Et sur la terre et sous le ciel hors de mon coeur et dans mon coeur
Second bourgeon première feuille verte
Que la mer couvre de ses ailes
Et le soleil au bout de tout venant de nous
Je suis devant ce paysage féminin
Comme une branche dans le feu.
- Paul Eluard -
10:36 Publié dans photographie, poésie | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : photographie, poésie, paul éluard, man ray, femme, évocation, émotion, humain
06/06/2011
Black Angel
- Black and Blue - Photo Patrick Natier -
J'aime beaucoup cette photo, c'est Pat qui l'a prise lors de notre bref séjour à Montréal chez le pote de Christian un étage ou deux peut-être au-dessus du Bunker. La lumière matinale et automnale était particulièrement douce et la journée s'annonçait intense, je devais passer du temps avec Sandy et son homme et je savais déjà à ce moment là que nous repartions le soir-même, sigh, c'est fou ce qu'une image peut en un rien de temps vous replonger en arrière!
Au-delà du contexte, c'est ce qu'elle m'évoque qui me touche. Cette complicité, cette tendresse, ce respect que nous avons l'un pour l'autre, la densité de cet amour qui nous unit, cette amitié indéfectible qui s'est construite par-delà les océans avec la puissance des mots de deux coeurs sincères s'apprivoisant et s'éprenant l'un de l'autre. Tout ce que mon regard dit et ce que ma main exprime et tout ce qu'en retour je sens recueillir de lui.
J'ai tant reçu de Christian Mistral, il a tellement partagé avec moi ses pensées qu'elles sont devenues miennes sans que j'y prenne garde. Il m'a tellement bousculée et poussée dans mes retranchements que mon écriture se libère. C'est lui qui m'a donné cette confiance, cette autonomie, cette liberté et c'est lui aussi qui m'a tout appris de la blogosphère. Pionnier en la matière, il la connaît mieux que quiconque, m'a évité les pièges et m'a encouragée à monter le niveau. Patiemment, intelligemment et sans défaillir, il m'a soutenue back stage, m'a enguirlandée plus d'une fois comme il sait si bien le faire avec son mordant légendaire et m'a inspiré plus d'une note et plus d'un commentaire, tout cela avec une générosité sans limite et une présence quasi quotidienne. Grâce à lui, j'ai beaucoup progressé.
Il m'a fait prendre conscience de la puissance de ce média particulièrement, de ses limites aussi et le projet que nous menons de concert avec Laure m'y ramène. A mon âge pourtant et avec ma bouteille, je devrais bien savoir comment me viennent mes idées, qu'elles en sont leur source ce qui m'a mis sur la piste ou comment ma réflexion s'est construite. Nietzsche m'a influencée et a permis cette prise de distance avec mon éducation religieuse, Agatha Christie à sa manière m'a elle aussi avec son Hercule Poirot permis de développer mon esprit d'analyse ainsi que les neuro-biologistes que j'ai pu lire. Monsieur Laborit, tout comme Sun Tzu restent pour moi des références incontournables, évidemment j'en passe, car au bout d'un certain nombre d'années on ne sait plus à qui on doit telle ou telle découverte, l'important restant à mes yeux d'en faire quelque chose et de progresser. Pourtant dans ce domaine plus spécifique de l'écriture, c'est Mistral qui m'a décomplexée et révélée et c'est grâce à lui si j'en suis là où je suis, à moi maintenant de grandir et d'aller encore plus haut, encore plus loin, d'en donner davantage, message que je perçois en filigrane au travers du cadeau qu'il m'a fait hier soir.
Ce qui est percutant dans sa façon de faire, c'est qu'il t'invite à réfléchir et toujours te laisse ton libre-arbitre; jamais il n'impose, c'est un excellent professeur quand il ne gueule pas trop fort! Quoique là aussi au fond, il t'encourage. C'est son exigence envers lui-même et la qualité de sa plume qui m'ont amenée à faire de même, j'en ai déjà parlé dans cette fameuse lettre envoyée dans le cadre des correspondances d'Eastman qui me revient soudainement en mémoire et qui pour moi est toujours réactualisée.
Depuis il y a eu cette photo, il y a eu la rencontre qui a accentué notre intimité et mon aisance à converser avec lui, ma maturité aussi, notre connivence. Si un tant soit peu je devais ne retenir qu'une merveilleuse chose que le web engendre et que les blogs permettent c'est bien ce genre de rencontre qui marque à tout jamais une existence, comme celle que j'ai pu faire avec celui que j'appelle avec une affection profonde, mon Black Angel!
10:34 Publié dans amitié, Blog, écriture, rencontre | Lien permanent | Commentaires (35) | Tags : amitié, blog, rencontre, christian mistral, écriture, échange, humain
05/06/2011
Un peu plus haut
Cadeau de Christian, il y a une heure, avec ces mots:
" Céline s'en mêle, chuinte et chante du nez en hurlant, pour enterrer Ginette, mais à l'origine c'était un duo entre Ferland et Reno. Quand même un moment d'anthologie..."
Merci Black Angel!
Un Peu Plus Haut, un peu plus loin
Je veux aller un peu plus loin
Je veux voir comment c'est, là-haut
Garde mon bras et tiens ma main
Un Peu Plus Haut, un peu plus loin
Je veux aller encore plus loin
Laisse mon bras, mais tiens ma main
Je n'irai pas plus loin qu'il faut
Encore un pas, encore un saut
Une tempête et un ruisseau
Prends garde! Prends garde: j'ai laissé ta main
Attends-moi là-bas:je reviens
Encore un pas, un petit pas
Encore un saut et je suis là,
Là-haut, si je ne tombe pas...
Non! J'y suis! Je ne tombe pas!
C'est beau! C'est beau!
Si tu voyais le monde au fond, là-bas
C'est beau! C'est beau!
La mer plus petite que soi
Mais tu ne me vois pas
Un peu plus loin, un peu plus seul
Je n'veux pas être loin tout seul
Viens voir ici comme on est bien
Quand on est haut, oh! comme on est bien
Un Peu Plus Haut, un peu plus loin
Je n'peux plus te tenir la main
Dis-moi comment j'ai pu monter,
Comment r'descendre sans tomber
Un peu plus loin, un peu plus fort
Encore un saut! Essaye encore!
Je voudrais te tendre les bras;
Je suis trop haut, tu es trop bas
Encore un pas, un petit pas
Tu es trop loin! Je t'aime!
Adieu! Adieu! Je reviendrai
Si je redescends sans tomber
C'est beau! C'est beau!
Si tu voyais le monde au fond, là-bas
C'est beau! C'est beau!
La mer plus petite que soi
Mais tu ne la vois pas
Un Peu Plus Haut, un peu plus loin
Je veux aller encore plus loin
Peut-être bien qu'Un Peu Plus Haut,
Je trouverai d'autres chemins
20:42 Publié dans amitié, écriture, Musique | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : ginette reno, jean-pierre ferland, paroles, chanson, christian mistral, québec, échange, amour, amitié, partage, humain
03/06/2011
conversation entre amies blogueuses
- Photo montage Laure K. -
Hier, Jeudi, jour de l'Ascension propice aux élévations d'âmes, Laure K est arrivée chargée comme un âne de matériels divers pour fabriquer les matières premières d'un projet qui lui tient depuis un bail à coeur. L'idée a germé d'abord dans sa tête sous la forme de portraits de blogueurs qu'elle trouve inspirants et qui l'aident dans son propre cheminement. Doucement mais sûrement l'initiative d'être plus que passeur mais acteur dans l'histoire a fait son bout de chemin. Elle m'a soumis son projet. J'ai dit OK! trouvant l'aventure plaisante et excitante me mouillant moi aussi en lui permettant de me filmer à dire des choses et non plus seulement à les évoquer au travers d'images suggestives, ce qu'elle a fait superbement jusqu'ici!
On s'est installée, face à face, dans deux moelleux fauteuils de cuir brun au fond de ma boutique inondé de la lumière nécessaire et au calme puisque pour l'occasion, j'étais venue spécialement un jour férié le matin là, où, d'habitude je sévis. L'installation du matériel prit une bonne heure, deux caméras croisées, un micro, réglages des spots, des cadrages, des plans, du maquillage enfin tout ce qui tourne autour d'un tournage, je découvre, c'est passionnant. Et puis on s'est un peu chauffé. Laure avait imaginé un chemin de fer des sujets qu'elle voulait qu'on aborde et on s'est naturellement mise à parler. Pour nous deux, en soi, ça n'est pas compliqué, entre nous on se parle régulièrement de choses et d'autres, mais de le faire dans cette ambiance précisément, c'était une autre paire de manches. Ni elle ni moi ne sommes actrices ou rompues à ce genre d'exercice, on s'est jeté mutuellement à l'eau et je ne sais même pas à ce jour ce que contiennent les boîtes noires de chacune des caméras, seule la réalisatrice le sait et elle seule va se servir de tout ça pour exprimer ce qu'elle tient à livrer.
Je ne crois pas dévoiler un secret en disant que ce qui la passionne c'est l'intérêt de ce nouveau média qu'est le blog, ce qu'il entraîne, ce qu'il provoque, ce qu'il crée, comme ce genre de rencontre par exemple, ce qu'il ouvre comme perspective et aussi ce qui anime ceux qui en usent et en abusent comme je le fais moi-même avec un plaisir certain et une énergie à toute épreuve. Le sujet du pourquoi et du comment d'un blog ainsi que du pourquoi et du comment celui-là plutôt qu'un autre a été au cours de notre entretien d'une bonne heure généreusement évoqué, mais pas seulement, on a parlé également d'écriture, d'éducation, de la langue française qui nous relie les uns les autres, des amitiés qui se créent, de la pérennité, de l'abolition des distances, de la confiance en soi que donne cet outil étonnant et, bien entendu, de la mode, un grand pan de mon environnement et de mon quotidien!
Après avoir épuisé les batteries de machines et le temps de parole possible sur chacune des bobines, j'avais une faim de loup, ça creuse de réfléchir et de mettre de l'ordre dans ses idées, ça consomme pas mal d'énergie! Alors on s'est enfilé un petit chinois vite fait juste en face de chez moi et puis j'ai repris mon activité première et je lui ai dégoté une superbe tenue pour les prochaines occasions où elle doit faire la belle. C'est vrai que j'aime ça, mettre en valeur une personne au travers des vêtements qu'elle porte. C'est enthousiasmant de voir quelqu'un s'exprimer davantage par ce biais que nous offre l'art de se vêtir et c'est passionnant d'en être l'instigatrice ou l'accompagnatrice en fonction de la personnalité de la femme que j'ai devant moi! Certaines se connaissent vraiment bien et juste on les aide en leur fournissant de la matière, pour d'autres c'est plus complexe, elles ne savent pas ou plus ou n'ont pas le goût à ce genre d'affaires, ou plus compliqué encore et beaucoup plus fréquents n'aiment pas leurs corps, ce qui n'est pas le cas de Laure!
Alors voilà maintenant, petit à petit va vous être dévoilé des morceaux de cette entreprise, ce qui va nous permettre de tous interagir et de tous réfléchir à ce qu'apporte, au delà du plaisir de découvrir et de partager, le monde des blogs. Il me semble que l'une de mes dernières phrases au cours de cette conversation en sorte de conclusion fut:
"Un blog, c'est interactif et ça nous élève, on a envie de donner le meilleur de soi-même et de recevoir aussi ce meilleur de l'autre. Et puis ça nous incite à réfléchir, à structurer sa pensée, à créer. C'est chouette, c'est quand même super chouette, c'est à ça que ça sert la littérature, la culture, l'art, à grandir, non?"
21:04 Publié dans Blog, écriture, rencontre | Lien permanent | Commentaires (44) | Tags : blog, rencontre, écriture, projet, laure kalangel, réflexion, conversation, création, amitié, humain
02/06/2011
Every Day I have the Blues
19:33 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : musique, blues, jazz, count basie, émotion, partage, humain
01/06/2011
Petits bonheurs
Le défifoto de Juin est sur le thème des petits bonheurs, ils sont tellement multiples et variés que choisir une seule image pour l'évoquer est un peu frustrant mais paradoxalement assez jouissif! J'en ai choisi un et j'aurais pu en suggérer mille et un autres comme celui que j'ai revécu en doublé ce Dimanche et hier soir!
J'ai versé une première larme Dimanche quand j'ai vu les trois petits bouts de mon amie lui offrir tout sourire leurs cadeaux faits de leurs mains menues à l'école. Je me suis retrouvée comme pour rire des années en arrière avec les mêmes colliers de nouilles, les mêmes coeurs en papiers, les mêmes cadres photos, cendriers, mains moulées, petits mots doux et autres poèmes. J'ai souri complice quand sa fille de sept ans lui a déclamé son compliment:
- Maman, je t'aime, tu es la plus jolie, la plus merveilleuse, la plus maman de toutes les mamans!
Je n'ai pas pu ne pas replonger moi-même dans tous ceux que j'ai pu dire aussi à ma propre mère. Je me suis retrouvée en une fraction de seconde dans ce regard là et puis une fraction d'aprés dans celui de la maman qui reçoit son présent. Alors quelle ne fut pas ma surprise hier soir quand, rentrant d'une journée bien épuisante, ils étaient tous là. Mes trois grands, le sourire aux lèvres et les yeux plein de malice, me faisant la surprise avec la complicité de leur père d'une gentille fête pour mon "mother's day" shuinté par la force des choses par d'autres priorités. Les mots doux étaient les mêmes, les cadeaux bien sentis et touchants et leurs gestes attentionnés et tendres. Quand j'ai déballé le dernier petit paquet et que j'en ai sorti "Un lieu incertain" de Fred Vargas, j'étais déjà toute retournée qu'ils aient deviné mon envie de le lire mais quand je l'ai ouvert, mon coeur a chaviré.
- A ma maman que j'aime de tout mon coeur, beaucoup de bonheur avec l'espoir que tu récoltes ce que tu sèmes: beaucoup d'amour!
- Tendre et gros baiser à la meilleure des mamans. je t'aime! Joyeuse fête.
- Bonne fête maman chérie. De tout coeur avec et derrière toi! Je t'aime...
Trois écritures dîfférentes, le même amour, la même fierté. Mes yeux se sont emplis d'eau et ma gorge s'est nouée. J'ai alors porté un toast à eux, à nous, à l'amitié et à ce bonheur intense d'être la maman d'enfants si solides, aimants et aimés!
- Mére et Enfant- Pablo Picasso -
Ô mère !
Lait toujours ascendant,
Voyageur chantant
Dans mes étoiles nécessaires
Conjuguées aux distances blessées de mon cri !
Ciel de mes yeux, yeux de mon ciel
Recousu de ses blessures larmoyantes
Pour reporter, de ta lymphe triomphante,
Ma folle errance et mes agonies !
Tu es les arbres candélabres
Qui m’éclairent tous ces chemins inextricables
De mes lourdes litanies d’incompris
Trébuchant par tant de chaînes, sans répit!
Ombre prévenant mon possible aveuglement,
Seins aux aguets, pour me rassurer,
Pour m’arracher au plus profond
De mes sauts anéantis
Et me faire renaître, entier,
Dans ton feu jamais brûlant,
M’offrant la juste chaleur
De ses mains des ans
Qui me caressent de leurs attentes,
De ce sang toujours prêt à me reprendre
De mes jours soliloques d’exilé
Sans échos !
- Mokhtar El Amraoui -
17:14 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : défifoto, art de vivre, fête des mamans, famille, amour, enfant, fils, échange, amitié, humain