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31/05/2011

Entre nous

Depuis un bail, je ne vais plus à la messe. Contrainte plus ou moins d'en être durant toute mon enfance jusqu'à la totalité de mon adolescence trop impliquée pour pouvoir dire non et sans aucun doute trop bien élevée, j'ai même trempé profond dans les enivrants mystères de l'Eucharistie! Organiste régulière du Dimanche et plus occasionellement des mariages et baptêmes, je connais toutes les prières et les chansons par coeur; du Notre-père au Je crois en Dieu en passant par les nombreuses variantes possibles des Alléluias, Prend pitié de nous, Je vous salue Marie, Avé et Mea Culpa. Je me suis mariée à l'église dans une robe blanche. J'ai dit oui au milieu de toute une cérémonie en latin trouvant cela plus esthétique qu'on y comprenne rien, ce qui fit au demeurant la joie des anciens du village. Pourtant j'ai du batailler sec alors, pour que le prêtre accepte que j'épouse enceinte l'homme de ma vie sans vouloir confesser ma faute et avouer mon péché de chair! J'ai plus tard fait baptiser mes trois fils plus pour faire plaisir à mes beaux-parents et à mes parents dans la foulée que par conviction profonde et j'ai doucement commencé à douter, à désapprendre et à m'éloigner d'une éducation à fort caractère religieux qui a trop longtemps orienté ma pensée. J'ai remis les pieds à l'église pour l'enterrement d'un grand-père qui ne méritait pas à mon sens un pardon aussi simple et unanime et puis deci delà pour le mariage des uns ou le baptême des autres. Mais, que Dieu me pardonne, jamais je n'ai ressenti une telle violence en moi à la messe de communion de mon filleul chéri à laquelle je viens d'assister. Un curé castrateur nous sommant de nous taire d'un regard ravageur, une chorale bigote, un bedeau intrusif et grandiloquent et toute une armada de vieilles filles culpabilisantes et particulièrement peu tolérantes. Ouf! Mes grands, là aussi pour l'occasion, en sont encore consternés. C'était plus qu'une caricature, agressif, comme si on allait d'un coup en t'enjoignant violemment à le faire, encenser Dieu, adorer le Christ et aimer son prochain comme soi-même! Ahurissant, dévastateur, aberrant. Je suis sortie de cette cérémonie dans une colère noire ne sachant trop qu'en faire et à qui en vouloir si ce n'est à moi-même, d'autant qu'étant la marraine je me devais de faire plutôt bonne figure. Il m'a fallu puiser bien loin dans mes réserves d'usage pour ne pas péter un câble et ne pas m'insurger. J'ai de bons restes, dommage! Là, in situ, j'aurais bien aimé ça: "fesser dans le tas"!

 

30/05/2011

Boucle d'or

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 - Blue make-upée, bouclée et photographiée par Stella -

 

Dernières longueurs pour Boucle d'heures!

 


 

27/05/2011

furtive escampative

 

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podcast

- Axelle Red - Changer ma vie -

 


26/05/2011

Écrire

Anormalement guillerette au volant de ma voiture pour venir travailler je pense à cette envie irrépréssible que j'ai de plus en plus d'écrire. Entonnant Aznavour à tue-tête, sans craindre les regards en coin des automobilistes devant et derrière, je me dis, le sourire aux lèvres que c'est bon de ne pas être une pointure dans un domaine et d'avoir tant à apprendre et à découvrir même si parfois c'est ingrat, difficile et décourageant et qu'on se sent nulle et stérile comme un bout de bois sec au bord d'un chemin de forêt vierge! Le droit à l'erreur, le droit à la faille, à la recherche d'un style qui corresponde à sa personnalité, à ce qu'on veut dire et amener à faire comprendre sans en avoir l'air demande un travail insensé, acharné, source de souffrances mais aussi de grands moments de jouissance quand on tombe sur le bon mot ou la tournure de phrase qui convient, fluide, intense, économisée, pas alourdie d'adverbes en trop ou de répétitions évidentes qu'on ne découvre qu'à la énième lecture. Le processus d'écriture aboutie m'était jusqu'alors étranger et je ne m'étais jamais relue avec l'oeil de mon pire ennemi, je n'avais jusqu'ici jamais percuté l'immense et absolu labeur que demande ce métier, car c'en est un, à part entière. Je ne sais si j'en suis capable, je l'explore petit à petit, humblement, la passion chevillée au ventre. Tout procédé de création implique une folie accouplée à une discipline étonnante, une exigence doublée d'une liberté insensée et celui-là plus que tous ceux que j'ai pu éprouver jusqu'alors, une ténacité à toute épreuve et un complet don de soi! Respect.

 

Bleue

 

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25/05/2011

Renversant!

 

 

 

 

Andrée Putman

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La seule et unique fois que j'ai rencontré cette grande dame du design dont j'ai toujours beaucoup apprécié le travail, c'est lors d'un défilé de mode, un spectaculaire défilé de Yohji Yamamoto dont elle est, paraît-il, très friande. Elle m'a impressionnée par sa force tranquille, sa détermination, son aplomb et son allure. J'imaginais en la croisant quel aurait pu être ma réaction si j'avais eu l'occasion de serrer la main de mademoiselle Chanel, car tout comme elle, elle a créé un style: le sien, sans jamais s'en détourner. Je suis particulièrement sensible à toutes ces personnes qui font bouger les choses en gardant leur cap, fidèle à leur vision l'appliquant à elles-même et à l'intelligence et la rigueur que ça implique.

 

" La mode se démode, le style jamais."

- Coco Chanel -

 

To Sandy

Yes! Yvan. Terrible!

 

 

 

24/05/2011

Plissés

 

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 "J'ai toujours été davantage attiré par les gens dans la rue. J'ai sans cesse essayé de comprendre comment ils vivent et s'habillent."

- Issey Miyaké -

 

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C'est sans doute le mélange d'un "cocotte" affectueux et d'une réponse plus pointue qu'un origami sur la visite de l'exposition de madame Grès que je me suis mise à penser à Issey Miyaké, ce créateur japonais fasciné par les plissés et maître en la matière. Les vêtements d'Issey sont étonnants, ils n'ont pas d'âge, se lavent en machine à 30°, ne se repassent pas, ne se froissent pas, s'adaptent à toutes les morphologies, dans mon jargon on dit qu'ils ont une grande vestibilité, ils sont atypiques, inclassables, artistiques, indémodables mais justement pas forcément du goût de tout le monde. J'en ai pas mal dans mon armoire et j'ai toujours un malin plaisir à en ressortir un de temps en temps, j'aime bien mélanger une pièce de cet acabit avec un jean, le côté précieux, théâtral et sculptural avec le vêtement le plus basique qui soit, j'apprécie assez cette sorte de contraste, tout comme le mélange des genres en matière de déco. Il y a un pont indéniable et un écho entre la mode et la décoration, l'art de se meubler et l'art de se vêtir ne sont que deux des nombreuses facettes de l'art de vivre. Ceux qui arrivent à franchir le rubicond de l'établi et du ce qu'il faut avoir chez soi ou sur soi, peuvent ainsi s'exprimer et développer leur style. Certains y arrivent, d'autres, pas. Parfois on est surpris, et c'est sans doute la toute la différence entre l'intérieur et l'extérieur, ce qu'on montre à tout le monde et ceux à qui on ouvre sa porte. J'ai souvent découvert des antinomies remarquables entre la manière dont une personne s'habille, très "branché", très "in", très "fashion" tel que c'est codifié et son intérieur, à l'inverse bigrement classique ou complètement désuet. Ce contraste n'existe plus quand la personne se libère des diktats de la mode et se permet de s'habiller comme elle le sent, comme elle a envie d'être vue ou perçue ou plutôt comme elle se voit et se perçoit, comme elle se sent bien, en congruence avec ce quelle porte. La relation avec sa maison est de même nature, l'intérieur respire comme l'extérieur, pas de surprise. Je me demande bien comment vit Issey d'ailleurs et à quoi ressemble son espace personnel entre les plis...

 

23/05/2011

Destin somnolent

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- Bacchante endormie - Pierre-Philippe Mignot -

 

 

Ma douce dort sur le futon,

Ronde, rose et pleine de rêves.

 

Sa beauté balsamique fleurant l'innocence,

La pulpe des lèvres au goût d'amande fraîche

Et les cascades rousses éployées sur le drap

Me figent dans l'adoration tranquille.

 

Harnachant mon souffle, j'épargne l'instant fragile,

Je liquéfie ma fièvre en sueur acide

Tandis que la mouche bourdonne une ellipse

Troublant le repos de ma douce assoupie;

 

Et je broie l'insecte entre mes pouces,

Gardien du destin somnolent.

 

- Christian Mistral -

 

 

22/05/2011

Près de chez nous

" J'avais 12 mois quand papy m'a fait faire sa première fellation. Elle a bien failli me coûter la vie! Lui est mort et je suis toujours là. En cessant de me taire trente années après, j'ai fait sacrément le vide autour de moi. Maintenant je parle... même la bouche pleine."

 

D'un clavier à l'autre

  Ce matin, dévorée par mon angoisse nocturne et par des pensées moroses et résolument noires, j'ai comme à mon habitude, après le premier pissou du réveil, allumé mon ordinateur pour découvrir mes mails, et là, rien! Rien de nouveau depuis hier. Le ventre déjà bien noué et le coeur bien sombre, j'ai entrepris comme chaque jour la tournée de mes amis blogueurs. Le Dimanche, j'ai plus de temps alors ça s'étire davantage, je vais un peu plus chez chacun et parfois je m'attarde, je redécouvre, je relis des vieilles notes, comme une sorte de rituel qui a toute son importance dans mon existence. Certains se campent devant leur poste de télé, d'autres ouvrent la presse au petit déjeuner, je le faisais aussi avant cet outil là; d'autres encore se préparent pour aller à la messe, ou se rendre au marché, certains enfin font la grasse matinée. Mon plaisir, à moi est de faire la tournée des blogs comme on fait celle des bistrots, j'ai le sentiment parfois que c'est du pareil au même, une quête de contacts, d'échanges, de stimulations, d'écoutes sans danger par contre d'avoir la gueule de bois.

Ainsi j'ai mesuré une fois de plus l'impact qu'a sur moi ce genre de voyage d'un clavier à l'autre, d'âme à âme. Est-ce la concentration ou le plaisir que je prends à lire untel ou untel, les sourires qu'un post sur trois arrivent à me faire venir ou la douce sensation de grande intimité avec certains et certaines qui s'est construite au fil du temps, la mise en branle des neurones et l'explosion d'émotions en tout genre, les réflexions auxquelles je suis invitée riches et variées? Toujours est-il que l'angoisse semble s'apaiser et la vie reprendre un sens. Beaucoup plus efficace et moins nocif que le Prozac, encore que pour ce qui est de la dépendance, cela reste à mesurer!

J'aime aussi et je le fais relativement souvent re-voyager dans mon propre espace, je relis les commentaires et les discussions qui ont pu naître et se développer sur certaines notes et puis toutes ces marques d'affections qui toujours me touchent, ça me remet du baume au coeur, ça me redonne du courage et ça renouvelle mon envie et ma passion d'écrire. A lire les mots des autres, parfois à lire les miens, je prends conscience que l'écriture est un excellent transmetteur et transmutateur, aphrodisiaque, jouissif, énergisant, stimulant. Je me sens requinquée et prête à vivre plus sereine et plus créative cette longue journée plutôt ensoleillée. 

Bon Dimanche à vous!

Blue

 

21/05/2011

Ma femme idéale

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- Modigliani- Jeune femme aux yeux bleus -

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Ma femme idéale a le silence dans l'oeil,
Silence pudique criant de pureté,
Mais un tambour au coeur d'une gaie rareté;
Un pressentiment de vie ardente et sans deuil.
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Pourtant, ma promise a un esprit qui s'effeuille
Sitôt qu'on lui lance insultes, impuretés,
Ce jargon vénéneux des grossièretés.
Ma douce a le calme pur peint en trompe-l'oeil.
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Ma Rêvée mesure le rêve à l'étendue
De son amour pour les hommes; tout uniment,
Elle embrasse, même en pleurs, sa race perdue.
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Mon Exquise a à fleur de peau des parfums clairs
Que je sens avec le coeur en plein déliement...
Elle me mord au coeur, les yeux en réverbères!
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19/05/2011

Madame Grès au musée Bourdelle

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- Photo Laurence G.-

 

Madame Grès, un nom qui sonne comme de la pierre! " Je voulais être sculpteur" disait-elle. "Pour moi, c'est la même chose de travailler le tissu ou la pierre". Ainsi, c'est au musée Bourdelle que les robes sculptées de cette dame haute couture trouvent, plus que nulle part ailleurs, une place légitime. Impressionnant de beauté!

 

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- Photo Laure K -

 

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- Photo Laure K -

 

J'étais hier sur Paris pour affaires et c'est la tête bien pleine et bien alourdie que j'ai retrouvé ma comparse Laure K., nous avions sur l'impulsion de notre complice Laurence G. décidé de voir ensemble, et pour elles une deuxième fois, l'époustouflante exposition du travail de madame Grès au musée Bourdelle. Quelle merveilleuse idée ont eu là mes deux L veillant toujours sur moi! Le musée d'abord: l'ancien atelier d'Antoine Bourdelle, un endroit plein de poésie et de charme, un lieu chargé et inspirant, magique! Les sculptures de Bourdelle, ensuite, saisissantes de beauté et de force, et pour certaines vraiment impressionnantes. L'association de la pureté et de la grâce des robes de madame Grès avec la puissance des oeuvres d'Antoine Bourdelle est on ne peut plus réussie et percutante, je suis sortie de cette visite enrichie et touchée.

 

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- Photo Laurence G. -

 

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- Photo Laurence G. -

 

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- Photo laurence G. -

 

Madame grès, une grande dame de la couture d'une étonnante modernité travaille la faille, le taffetas, le jersey, en robes asymétriques, drapées à l'antique comme moulées sur le corps ou en volume selon le matériau utilisé; mais surtout elle est insensible aux engouements passagers, aux tendances qui marquent les collections d'une saison, elle préfère "sculpter" des pièces uniques reconnaissables par leur pureté, une apparente simplicité qui dissimule toujours l'extrême complexité de son savoir-faire. L'élégance à l'état pur, autant dans la forme que dans le fond.

 

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- Madame Grès par Cecil Beaton -

 

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Les sculptures D'antoine Bourdelle m'ont beaucoup impressionnée, j'en connaissais quelques unes, de mémoire mais n'en avais jamais vu autant d'un seul coup. Etonnement grandiose elles recèlent une finesse et une grâce stupéfiante. Sans parler des évocations symboliques et mythologiques qu'elles suggèrent. Autant des plâtres d'atelier que des bronzes,il se dégage de son travail comme une matière humaine, on est emporté. Une même nature d'émotion que devant les oeuvres de Rodin ou de Camille Claudel.

 

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- Photo Laure K. -


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- Photos Laurence G. -

 

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L'association de ces deux mondes est une réussite, il se produit une espèce d'alchimie, un effet miroir de l'un vers l'autre. On perçoit dans les robes de Madame Grès toute la puissance et la rigueur qu'implique son travail et chez Bourdelle toute la douceur au milieu de l'étonnante présence de ses sculptures. Une touriste croisée au hasard de nos découvertes, ne pensant pas trouver à priori en venant voir Bourdelle, des robes et des drapés en fut toute retournée et saisie. Elle nous a dit d'ailleurs dans une émotion non feinte vouloir revenir tant elle avait trouvé cet accouplement subjuguant! Il l'est.

 

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- Photo Laurence G. -

 

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- Sculpture Antoine Bourdelle -

 

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- Drapés Madame Grès -

 

Ou cette autre installation, fascinante elle aussi!

 

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- Photo Laure K. -


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- Photo Laurence G.-

 


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" La femme est l'être qui projette la plus grande ombre ou la plus grande lumière dans nos rêves."

 

- Charles Baudelaire

 

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- Photo Laure K. -

 

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- Photo Laurence G. -

 

Encore un grand merci à mes deux amies pour ce magnifique voyage qui a nourri bien plus que mon imaginaire et ma sensibilité et qui ne pouvait mieux tomber! N'est-ce pas Black Angel?

 

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- Photo Laurence G.-

 

 

A Mokhtar

عيد ميلاد سعيد وعمر مديد      

Aïd miled saïd wa omrone madid

Bon anniversaire et longue vie!

 

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Rumeurs

 

De bouches à becs, la rumeur scintille

Et charge de ses flux

La dentelle des vagues.

Les feuilles des jours,

Au vent, frétillent.

 

- Mokhtar El Amraoui -

 


17/05/2011

appétit

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- Yves Klein -

 

 

" L'heure de la fin des découvertes ne sonne jamais."

- Colette -

 

 

15/05/2011

Guy Bourdin

Nous parlions de choses et d'autres au petit déjeuner comme à l'accoutumée depuis quelques jours devant un thé rouge et un pain noir avec ma lumineuse amie Stella. La conversation de ce matin nous mène de fil en aiguille sur ce nom de photographe avec qui elle a beaucoup travaillé et qui a bousculé les codes des photos de mode de l'époque: Monsieur Guy Bourdin. Je ne connaissais pas ce nom, mais en cherchant à en savoir davantage sur lui, intriguée par ce qu'elle m'en a dit, je découvre que certaines de ses images me sont familières et d'autres une trouvaille.

Tout comme me le disait ma belle amie, il a une approche plus artistique de la photo de mode, un peu provocatrice aussi. Dans sa jeunesse, il avait été plutôt attiré par le dessin, la peinture et la photographie de paysage, mais une fois adulte il délaisse ces pratiques et s'adonne définitivement à la photo de mode et de publicité. Il est contacté à 26 ans par la rédactrice adjointe du Vogue, qui lui ouvre les pages de célèbre magazine. Là, il n'hésite pas à sortir des conventions et aime à brouiller les photos, à escamoter les modèles, à les noyer dans des décors et des postures inquiétantes et suggestives.

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Ce n'était pas les marques qu'il désirait mettre en avant mais bien plutôt son propre imaginaire. Ses récits éditoriaux et ses photos publicitaires étaient osés et sont encore une source d'inspiration pour de nombreux photographes contemporains, stylistes, art directors et artistes. Ses images, reposant sur une atmophère de glamour et de sexualité, sont surréalistes et provocantes et toujours très léchées.

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"Je m’efforce de laisser cette chose imperceptible qu’est l’objectif agir indépendamment lorsqu’il se retrouve face à son sujet."

-Guy Bourdin-

 

 

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"Je ne veux blesser personne mais ma tranquillité m’est vitale." (en justification à son refus du grand prix national de la photo)

Guy Bourdin -


Même s'il a profondément perturbé le registre de la photo de mode, Guy Bourdin a - contrairement à Helmut Newton - mis de nombreuses années avant d'être reconnu. De son vivant il n'a jamais exposé, donné d'interview, ni publié ses photographies en dehors de leur contexte professionnel. En 2003, le Victoria and Albert Museum de Londres lui consacre une exposition. En 2004, elle est reprise au Jeu de Paume, agrémentée de nouveaux tirages et films inédits. Une belle découverte dominicale pour moi, ce matin que je partage avec vous.

 

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14/05/2011

Les petits papiers

 

J'ai une grande tendresse pour cette "toune" là!

Je n'essaie même pas de savoir pourquoi!

Mais c'est tenace et un plaisir toujours renouvelé...

 

13/05/2011

orishas

 

 

 

 

du meilleur comme du pire

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 - Photo Laure K.-

 


 « Je suis capable du meilleur comme du pire, mais c'est dans le pire que je suis le meilleur ! » 

- Coluche -